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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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La sécheresse, nouveau drame des agriculteurs

04/06/2011 13:00

La sécheresse, nouveau drame des agriculteurs


Le gouvernement a fini par annoncer un certain nombre de mesures pour aider les éleveurs, qui sont les premières victimes de la sècheresse que traverse le pays cette année et qui bouleverse notre production agricole. Une réponse nécessaire mais insuffisante.

Le drame de la sécheresse

La sècheresse en cours est inédite depuis 1976. Non seulement l’hiver et le printemps ont été les plus chauds depuis plus d’un siècle, mais en outre, il pleut également beaucoup moins que la moyenne. On ne sait pas encore si nous arriverons jusqu’aux extrémités 1976 puisque l’été y avait été également très chaud et sec. Dans ce cas, les conséquences seraient très fortes, sachant que plus de la moitié des départements sont déjà en restriction d’eau.

Cette sécheresse devrait réduire les rendements de la plupart des cultures. Cela ne sera pas trop grave pour les céréaliers qui bénéficient de cours extrêmement élevés, ce qui devrait compenser la baisse de rendement. En revanche, c’est une calamité pour les éleveurs, qui sont pris à un triple piège : ils manquent de fourrage (gratuit) pour leurs bêtes et doivent donc acheter plus de céréales, et ils se retrouvent contraints à abattre davantage de bêtes, ce qui déprime les cours de la viande.

Du coup, ils se retrouvent coincés entre une augmentation des dépenses et une baisse du prix au kilo de la viande. Mais, des mécanismes de solidarité sont mis en place : ils récupèrent exceptionnellement les fourrages des champs en jachère ou de terrains publics, ce qui permet de contenir les coûts. Et le gouvernement vient de débloquer un fonds de garantie pour indemniser les éleveurs, ce qui devrait limiter les conséquences de cette sècheresse.

L’agriculture n’est pas un pas un secteur économique comme les autres

Si ces actions sont utiles et nécessaires pour soutenir les éleveurs, cela amène à se poser à nouveau la question de la manière de gérer l’agriculture. L’agriculture n’est pas un secteur comme les autres pour de multiples raisons. Tout d’abord, il s’agit d’une activité vitale pour l’homme. Que la production de téléviseurs diminue de 10% n’est pas un drame pour l’humanité. En revanche, que la production de céréales baisse de 10% et nous aurons des famines.

En outre, l’activité agricole est une activité beaucoup plus instable que les autres activités économiques. Elle est dépendante du temps, qui peut provoquer une forte hausse ou une forte baisse des rendements d’une année sur l’autre. Les coûts peuvent également fortement varier d’une année sur l’autre. Enfin, les prix, fixés sur les marchés, sont beaucoup plus fluctuants que ceux de la plupart des autres activités économiques. Résultat, les revenus font un yo-yo impressionnant.

Il y a donc une aberration complète à abandonner un secteur aussi vital à l’instabilité des marchés, faisant peser une forte menace sur l’alimentation de l’humanité. C’est pourquoi il devrait y avoir une exception agricole, une reconnaissance du droit de chaque pays à être relativement auto-suffisant et un encadrement des mécanismes de marché (prix minimums). Cela permettrait aux agriculteurs de vivre de leur métier et non de dépendre de plus en plus des aides étatiques.

Il est absolument nécessaire d’aider les éleveurs dans la passe très difficile qu’ils traversent. Mais cette énième crise devrait précipiter une réflexion plus globale sur le traitement d’un secteur économique vital que nous avons abandonné aux mécanismes les plus brutaux du marché.

Laurent Pinsolle

Photo : http://4.bp.blogspot.com/-hzVKwweMBME/Tc1joYSg1zI/AAAAAAAAI2Q/m_OMnwgRJ8E/s1600/secheresse+france+meteo+france+mai+BLOGPARFAIT.jpg

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/

 





Quand Attac combat le pacte pour l’euro

04/06/2011 12:50

Quand Attac combat le pacte pour l’euro


Hier soir, j’ai participé comme simple spectateur à une réunion organisée par Attac dans le 18ème arrondissement sur le pacte de l’euro avec Frédéric Viale, membre du conseil d’administration de l’association et auteur de « l’horreur européenne ». Une réunion passionnante.

Un coup de force anti-démocratique et antisocial

Le 11 mars 2011, les chefs d’Etat et de gouvernement réunis en Conseil Européen se sont entendus sur un pacte pour l’euro qui met les budgets nationaux sous la coupe des institutions européennes et qui impose aux Etats de les soumettre à l’Europe avant même les parlements nationaux ! C’est ainsi qu’en avril, les budgets devront être présentés avant qu’en juin ou juillet, le conseil européen ne donne son avis sur les propositions faites par les Etats !

Mais ce n’est pas tout, le 8 juin devrait être votées le « six pack » de manière à graver dans le marbre ces nouvelles procédures. Il y a là tout un arsenal législatif aussi antidémocratique qu’antisocial. Les objectifs sont la compétitivité, l’emploi (par la baisse des salaires), la viabilité des finances publiques et la stabilité financière. Ce pacte prévoit de réduire un contrôle des dépenses publiques quel que soit le contexte, une réduction obligatoire du niveau de la dette.

Pire, il prévoit des sanctions (simple dépôt, mais pouvant aller jusqu’à l’amende), comprises entre 0.1 et 0.5% du PIB (entre 2 et 10 milliards pour la France). De manière révoltante, ce sera la Commission, cet aréopage de technocrates apatrides, qui proposera la sanction et seule une majorité qualifiée de deux tiers des Etats pourra s’y opposer. En clair, si 60% des Etats s’opposent aux sanctions, elles passeront quand même ! Elle est belle la démocratie européenne !

Le remarquable travail d’Attac

Je vous invite à vous rendre sur le site d’Attac pour trouver des documents extrêmement bien faits qui expliquent parfaitement ce qui se trame aujourd’hui. L’association, qui avait été en pointe dans le combat contre le Traité Constitutionnel Européen propose une quantité colossale de documents concernant de nombreux sujets essentiels, notamment sur les questions européennes. Il s’agit donc d’un site absolument essentiel pour tous les alter européens ou économiques.

Je peux également témoigner de la très grande qualité de la conférence donnée par Frédéric Vialle et du débat qui a suivi. Il est extrêmement réjouissant de voir à quel point des citoyens peuvent s’investir sur de tels sujets pour avoir des débats et des échanges aussi riches. En outre, j’ai été très bien accueilli par les militants, et j’ai pu constater que, même si nous ne sommes pas d’accord sur tout, sur les questions économiques, nous sommes proches.

En fait, Attac semble se poser aujourd’hui des questions sur l’euro. Il est bien évident que l’association ne peut que combattre la grande régression sociale que provoque aujourd’hui la monnaie unique. Mais au sein d’Attac, certains se demandent si ce n’est pas seulement la gestion de l’euro qui provoque cela, et donc, si une modification de sa gouvernance ne permettrait pas des politiques plus progressistes. Mais d’autres, comme moi, pensent que c’est fondamentalement lié à l’euro.

En tout cas, j’ai passé un très bon moment et cela m’a aussi permis de me rendre compte que le site d’Attac est un site qu’il faut absolument visiter pour trouver des informations et des dossiers importants. Merci à Charles pour m’avoir signalé la réunion.

Laurent Pinsolle

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/

 





Athènes outragé ! Athènes dépecé! Athènes martyrisé ! A quand Athènes libéré ?

01/06/2011 15:41

Athènes outragé ! Athènes dépecé! Athènes martyrisé ! A quand Athènes libéré ?


50 milliards : voilà le programme de privatisations massif que la Grèce se voit imposer par le FMI, la BCE et la Commission Européenne en contrepartie du plan « d’aide ». Pour donner un ordre de grandeur, cela revient à 400 milliards à l’échelle de la France.

Le grand dépeçage de la Grèce

Je me permets de reprendre le titre du papier de Nicolas Dupont-Aignan, invité avant-hier soir à l’émission de Pierre-Louis Basse sur Europe 1. Car comment qualifier autrement le programme qui est imposé aujourd’hui au peuple grec ? A-t-on vraiment conscience de ce l’immense régression que traverse le peuple grec ? Certes, le pays a trop emprunté et a trafiqué ses comptes (avec l’aide de Goldman Sachs), mais les mesures actuelles sont aussi dures qu’inutiles.

Car quelle sera la situation du pays dans deux ans ? Un pays qui aura une dette de 160% du PIB, une grande partie de ses actifs vendus à des entreprises étrangères, un PIB qui aura reculé de 10 à 15%, un taux de chômage de plus de 20% et sans doute toujours un déséquilibre important de sa balance des paiements, et donc toujours un besoin de financement étranger. Bref, quoique l’on fasse, la Grèce finira par restructurer sa dette. Nous ne faisons que repousser le problème.

Le besoin de se libérer de la monnaie unique

Patrick Artus, économiste à Natixis, a fait un papier sur les pays périphériques de la zone euro. Bizarrement, il affirme que « l’ajustement demandé à ces pays est de l’ordre de celui réalisé par l’Allemagne ». Pourtant, il montre qu’ils ont besoin d’une baisse des coûts salariaux de 20 à 35% et une baisse de la demande intérieure de 13 à 27 points du PIB ! A partir de là, comment la Grèce pourrait bien faire 3% de croissance par an comme il le prévoit pour étayer ses prévisions ?

Car si les salaires baissent d’autant, il est bien évident qu’il n’y aura pas de croissance. En fait, le problème de compétitivité des pays de la périphérie de la zone euro est assez simple : soit il est traité par une baisse sauvage des salaires, aux effets dépressifs catastrophiques, soit il est réglé par une dévaluation (et donc une sortie de l’euro). Et comme le besoin d’ajustement des coûts salariaux est aujourd’hui trop important pour être réalisé par les salaires, il faut passer par la deuxième solution.

Les plans actuels sont d’autant plus choquants qu’ils sont aussi cruels qu’inutiles. Ils ne font que repousser la résolution du problème, en le faisant grossir. Résultat : les peuples souffrent absolument pour rien, la dette sera restructurée et l’ajustement sera encore plus brutal.






Politique extérieure de la France.

31/05/2011 15:41

Politique extérieure de la France.


La politique extérieure d’un pays, bien plus que sa politique intérieure, comporte nécessairement une certaine continuité que lui imposent les données géographiques et historiques. Il n’est donc pas question, ici, de prendre systématiquement le contre-pied des positions qu’exprime M. Sarkozy dans une interview ( l’Express, 4 mai 2011)d’une telle exceptionnelle longueur, qu’on ne peut qu’y voir les prémices de la campagne présidentielle. M.Sarkozy, lui-même, ne crée pas ex nihilo la politique extérieure de la France et d’autres, avant lui avaient assumé, avec plus ou moins de bonheur, cette nécessaire et séculaire continuité.

Mais M. Sarkozy, comme tous ses prédécesseurs, y ajoute ses mots et, surtout, des silences.

Les mots de Nicolas Sarkozy

1/- Les mots qu’ajoute M. Sarkozy à notre tradition diplomatique peuvent entraîner parfois l’adhésion. Il n’est pas question, en effet, de tout critiquer par principe, surtout lorsque les mots sont adaptés aux situations événementielles de l’instant. Si M. Mitterrand avait mal évalué la portée des événements dénommés « chute du mur de Berlin », et mal géré ceux du Rwanda, M. Chirac, incapable de refuser la dramatisation voulue par Mme Albright de la crise post- yougoslave, ou les hypothèques du traité de Nice, M. Sarkozy - en dépit du grotesque épisode Alliot-Marie ,- se tire plutôt bien du « printemps arabe ». Les peuples arabes n’ont, finalement, de khalifat en mameloukat, d’Empire ottoman en colonisation, puis en régimes autoritaires, jamais connu de régime équivalent à nos républiques européennes. Aussi, les mots de M. Sarkozy, historiquement importants pour cette raison, doivent être approuvés lorsqu’il déclare qu’il faut combattre le terrorisme de manière frontale. Mais les actes ne sont pas au rendez-vous : la France est trop absente des luttes que mènent, au Sahel francophone, la Mauritanie, le Mali, le Niger contre les assassins d’AQMI, réfugiés dans l’Adrar d’où ils lancent leurs raids criminels contre les citoyens français et autres victimes innocentes Les mots de M. Sarkozy sont également excellents lorsqu’il indique qu’ « il faut soutenir de toutes nos forces l’émergence de la démocratie dans les pays arabes. » Mais les actes ont démenti longtemps ces trop nouvelles bonnes résolutions, tant la France a accordé les honneurs aux Assad, Moubarak, Ben Ali, Kadhafi ; sans oublier Boumédienne et Bouteflika. Les mots de M. Sarkozy sur les résolutions du Conseil de sécurité relatives à la Libye seraient sans nul doute à porter au crédit de la France si l’on ne se souvenait ni des victimes- dont des bébés français- du vol UTA 772 ni de la tente plantée par un chef de rezzou sur notre sol français. Que de lâchetés misérables et humiliantes avant la posture guerrière...

Et que penser de cette phrase cynique « tant que les peuples [arabes] ne se manifestaient pas, nous ne pouvions le faire à leur place » ? La France doit-elle attendre les massacres de masse de civils pour agir ? Pendant les enlèvements, tortures, assassinats les affaires doivent-elles continuer ?

Quant à la Syrie, là encore, les mots sont au rendez-vous : « ... le comportement du régime est inacceptable... » « choquant ... ». Mais les actes ? Non, M. Sarkozy ne regrette pas d’avoir tendu la main à la Syrie (traduire : le rejeton de la dynastie assassine El. Assad) « car il suffit de regarder une carte pour voir que la Syrie est un acteur majeur du Proche-Orient... ». S’il est exact que cette « real politik », a conduit à une amélioration de la situation au Liban, une fois de plus les actes trahissent les mots : « la main tendue se referme »... « Nous n’accepterons pas »... aussitôt tempérés par : « l’intervention militaire restera l’exception »... Voilà Assad informé qu’il peut faire couler des fleuves de sang, torturer, enlever, emprisonner et que la seule réaction de la France et de l’Occident sera que « nous allons agir pour l’adoption des sanctions les plus sévères. » ! Et c’est tout. Comment justifier l’intervention militaire en Libye et la passivité en Syrie ? Y aurait-il des massacres plus tolérables que d’autres ? Ou bien serait-ce que notre pays n’aurait plus une capacité militaire suffisante ? Ou que la Syrie n’a pas de pétrole ? Serait-ce que l’engagement imprudent en Afghanistan, sans aucune justification stratégique, a fait atteindre son plafond opérationnel à notre armée ? Fallait-il confier un rôle diplomatique à M. Lévy ? Quelle est la lisibilité de cette diplomatie-people : après Cecilia, Bernard-Henri... Parfois Jack, bientôt Zinedine ? Nagui ? Précision dérisoire et surréaliste : M. Lévy « n’est pas mon porte-parole et je me suis pas le sien ». On ne sait pas laquelle de ces précisions nous rassure le moins...

Et le conflit interminable Israël-Palestine ? Là encore beaucoup de mots. Trop de mots ? Des mots qui s’entrechoquent : « la France est sans ambiguïté contre la colonisation [des territoires] » mais « ...cela n’a pas de sens de mettre son arrêt comme préalable à toute discussion » et encore « la question des frontières entre les deux (futurs) états est donc fondamentale ». Comprenne qui pourra. Si les mots sont télescopés, les actes ne le sont pas moins : Israël n’a guère confiance en la France. Mais faisons, pour l’instant, crédit à M. Sarkozy : chacun pourra vérifier en septembre 2011 si la France vote ou non, à l’ONU, la résolution reconnaissant un état palestinien.

Les silences de Nicolas Sarkozy

2/- Si les mots de M. Sarkozy sont démentis par ses actes, ses silences, eux, sont contredits par les faits et par la raison, notamment lorsqu’il aborde les questions européennes et l’économie internationale. « Plus le temps passe, plus je me sens engagé dans l’idéal européen ». « ... La pérennité de notre modèle de société passe par le renforcement de l’Europe. » Tout est dit, et l’accélération de la machinerie qui détruit la France et l’Europe, programmée sur le mode « mais on ne change pas une formule qui perd ». Pourtant, la question européenne est abordée, au début du passage qui la concerne, de manière équilibrée. D’une part, il faudra intégrer un état en partie musulman (M. Sarkozy vise la Bosnie, mais il oublie le Kosovo, chef-d’œuvre des fautes de M. Kouchner, et l’Albanie).D’autre part « l’élargissement à la Turquie serait un contresens historique et géographique » ; on ne peut qu’approuver, mais avec une certaine appréhension, tant le mandat de M. Sarkozy aura, toujours et en tous domaines démontré le décalage entre les mots et les actes. Car il s’agit sans doute d’apprivoiser le lecteur pour lui administrer ce qui suit et qui constitue l’essentiel de notre irrémédiable et totale opposition à la politique menée depuis quatre ans (et, au-delà, depuis vingt ans) : l’Euro, Schengen, l’austérité.

2.1« Il faut poursuivre l’intégration économique de la zone euro. » La seule ‘’ raison ‘’ imaginable à cet absurde et coupable entêtement c’est que la droite (et la gauche, aussi d’ailleurs) ne veut pas admettre s’être lourdement trompée sur un sujet scientifique et technique majeur. Peut-être, aussi, M. Sarkozy n’a-t-il ni la compétence ou /ni le courage de poser la question : si nous ne ramenons pas l’euro à un niveau cambiaire proche du dollar (1=1), il faut en sortir et reconstruire avec l’Ecu une monnaie commune correspondant à la réalité et aux besoins de nos économies ; un Ecu qui serait perfectionné pour faciliter les échanges dans toute l’Europe des 27 et serait stabilisé grâce au Système monétaire européen (SME,et son système de ‘’cours pivots’’). De toute façon, en attendant la réplique inévitable (les mêmes causes, que le G20 ne veut pas changer, produiront les mêmes effets), de la crise de septembre 2008, les mouvements sociaux, puis politiques, qui affectent, et affecteront de plus en plus, la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Irlande etc.), chasseront les dirigeants (souvent socialistes) complices des souffrances infligées stupidement et inutilement à leurs peuples. La seule question, dès lors, est de savoir : quel pays sera le premier, quand, et combien le suivront, qui mettra fin à une chimère (l’Euro) dont les plus grands économistes (aussi différents que Friedman et Allais) dénonçaient, dès sa création,l’aberration et le danger, et dont, aujourd’hui, la quasi-totalité des économistes (indépendants) annoncent la fin prochaine ?

2.2 Schengen « Je crois en Schengen mais... » Le discours est flou : M. Sarkozy y croit, mais il ne veut pas « accepter tout le monde », « il faudra des règles d’immigration concertées » (mais nous les avons déjà !). Et un « développement économique partagé » (qu’est-ce à dire ?) et « si un pays européen ne peut garder ses frontières, la question de la suspension provisoire de Schengen doit être posée sans tabou ». C’est flou et c’est mou. De plus le Danemark vient de le faire (12/05/11) unilatéralement, privant M. Sarkozy de son effet. Une fois de plus les incantations ... Sur une question aussi sérieuse que celle des mouvements de populations seule la sortie de Schengen et le retour des visas pour les non européens pourrait rétablir la confiance du peuple français. Et que l’on ne nous dise pas que c’est impossible. Au-dessus de tout traité, de toute règle de droit, il y a la souveraineté du peuple, un acquis des premières républiques. Les droits qui feraient échec au Droit doivent être corrigés. Ne reculons pas face aux prétendus anathèmes de « populisme » : le populisme, sauf s’il s’accompagnait de violence, d’injustice ou d’intolérance, n’est que le mot creux et méprisant inventé par les castes au pouvoir pour disqualifier ceux qui voudraient contester leurs erreurs. D’ailleurs, il suffit de savoir de qui (Alain Minc) vient la critique pour être fondé à l’ignorer. Selon ce personnage (lire sa biographie est édifiant) la limitation de l’immigration [même] légale serait un « thème dont l’inconscient rime avec protectionnisme, corporatisme, malthusianisme, le tout nimbé d’une once de xénophobie ». Sur ce point M. Sarkozy a, une fois de plus, des mots qui peuvent faire illusion : chômage des Français (15 % si l’on cumule les catégories A, B, C), chômage de 23 % pour les étrangers non communautaires « nous devons nous poser la question de l’immigration légale : c’est du bon sens ». Mais « se poser la question » est-ce y répondre avec courage, en ignorant le MEDEF, Minc, et le PS ? Au passage, après avoir cité, à bon escient, Lévi Strauss (« L’identité n’est pas une patho- logie »), M. Sarkozy se veut aussi, tout à la fois historien, sociologue, biologiste : « je n’ai jamais été pour l’immigration zéro, car les civilisations s’effondrent par la consanguinité et non par le melting-pot »... Mais M. Sarkozy confond : l’apport, l’échange culturel (et, pour Lévi Strauss, l’exogamie) sont indispensables ou fertiles ; la dilution anomique impériale, elle, provoque l’effondrement des civilisations. Ce fut le cas pour Rome, l’Autriche Hongrie, Attila, Gengis Khan, les Aztèques et les Incas, les Perses, les Omeyyades, la Sublime Porte, l’URSS... Alors que les peuples culturellement et socialement soudés (Arménie, Finlande, Grèce, Irlande, Israël, Lituanie, Pologne...) ont survécu. L’hétérogénéité excessive des Empires c’est la confusion, l’inefficacité, puis la disparition dans la poussière des siècles

2.3 C’est le silence, ou plus précisément l’omission, que M. Sarkozy utilise pour traiter du sujet financier et économique : l’austérité. Et c’est pour nous dire : « Je n’aime pas le mot austérité »... M. Sarkozy n’aime que certains mots, ceux qu’il manipule, mieux que ses actes.

Au lieu et place d’actes, il se contente d’accepter purement et simplement le diktat de la Commission européenne, du F.M.I, des agences de notation, et de Mme Merkel. Que la France soit surendettée, personne n’en doute. Que cela soit dangereux, non plus. Que les déficits budgétaires répétés soient à éviter, tout le monde le sait. Mais ce que ne sait pas M. Sarkozy et son aréopage, c’est qu’il y a deux façons de rétablir l’équilibre d’un budget : – La première, utilisée en 1930, avec les résultats que l’on sait, et que Keynes avait dénoncée, qui consiste à réduire les salaires du secteur public, le nombre de ses serviteurs, les pensions, les dépenses des services publics. C’est cette méthode, stupide et dangereuse, que l’on recommence à pratiquer : elle aggrave la crise économique et la transforme en drame social, puis politique : – La seconde façon consisterait à augmenter la production et l’emploi et donc par un effet mécanique, la masse imposable ; et, ainsi, à réduire rapidement les déficits et la dette. Seulement, pour mettre en œuvre cette méthode (la seule) il faudrait du courage politique et pas seulement des coups de menton : déprécier l’Euro ou le quitter s’il ne baisse pas, taxer ou contingenter à la marge les importations extra-communautaires lorsqu’elles menacent de faire disparaître des secteurs essentiels Et toute l’Europe suivrait. On voit bien, dès lors, que la politique économique est tributaire de la politique extérieure. Quant aux critères de Maastricht (critères de convergence avant l’entrée dans l’Euro, pacte de stabilité après,), ils sont stupides si on les applique comme un dogme comptable annuel. Toutes les politiques de relance supposent un déficit accepté, mais cantonné à quelques exercices, une inflation maîtrisée, et un retour à l’équilibre ultérieur, voire à l’excédent permettant de réduire les impôts, lorsque l’augmentation du PIB regonfle les caisses de l’état. Ni le G8 ni le G20 ne pourront rien y changer. Ces « clubs », issus de la mécanique perverse des institutions de Bretton Woods (B.M., F.M.I, O.M.C.), coupés du réel et de la raison, ne peuvent parvenir à des résultats vertueux. L’objectif est de faire croire que l’on va changer, améliorer le système tout en maintenant sa perversion absolue : le capitalisme spéculatif financier international. C’est une pathologie du libéralisme qui est, en fait, une vaste activité de fabrication de fausse monnaie qui se couvre du manteau d’un légalisme de circonstance. Il ne faut pas le corriger mais y mettre fin pour rémunérer, à nouveau, le travail de l’homme, et le capital placé dans la production utile au rendement sociétal.

* * *

Des inactions qui contredisent les paroles, répandues à tous vents. Les faits, la réalité, qui dénoncent les silences implicites et complices. Inactions, silences, escamotages, tout est imposé dans une démarche qui offense la raison et la connaissance : la démarche fédérale européenne qui prive les peuples de leur droit de choisir, la démarche mondialiste qui ruine l’économie et la solidarité nationale, la démarche atlantiste qui aligne la France sur les intérêts américains au détriment de l’intérêt national et de l’intérêt de nos amis et alliés, notamment en Afrique.

Car c’est, étonnamment, la première fois dans l’histoire de France que c’est ailleurs, et par d’autres que nous, que le bonheur ou le malheur de nos familles est décidé. C’est dire l’importance de la politique extérieure de la France, et de l’abîme qui se creuse entre notre peuple et ses dirigeants à cause de leur aveuglement sur les causes des terribles effets néfastes que nous endurons.

Henri Temple

Avocat et Délégué National DLR à la politique extérieure

http://www.debout-la-republique.fr/Politique-exterieure-de-la-France.html






L’élite échange Lagarde contre DSK au FMI

31/05/2011 15:35

L’élite échange Lagarde contre DSK au FMI


Un échange de politesse des plus émouvants est en train de s’effectuer sous nos yeux. En 2007, Nicolas Sarkozy avait parrainé avec enthousiasme la nomination de Dominique Strauss-Kahn au poste de directeur du Fonds Monétaire Internationale (FMI). Aujourd’hui, les hiérarques du PS cautionnent la candidature de Christine Lagarde pour lui succéder d’ici quelques semaines.

Martine Aubry, François Hollande et Bertrand Delanoë y sont allés de leur appui plus ou moins voilé à la ministre de l’Economie, en évoquant à peine quelques réserves. La première secrétaire du PS a même déclaré, sur France 2 : « Si l’Europe peut avoir ce poste et si une Française peut l’obtenir, je crois que cela serait une très bonne chose pour notre pays et pour l’Europe ». Seul Benoît Hamon a semblé se rappeler que le PS, d’ordinaire, clouait la « Française » en question au pilori.

Mais comment peut-on critiquer une ministre et trouver souhaitable qu’elle aille occuper un poste capital en ces temps de crise ? Voilà qui en dit long sur la collusion de fait entre gens apparemment opposés au quotidien.

Passons sur le fait que Christine Lagarde est sous la menace d’une épée de Damoclès politico-judiciaire dans l’affaire du Crédit Lyonnais qui a permis à Bernard Tapie de toucher le jackpot. Oublions que ce sont les parlementaires socialistes qui ont lancé la procédure en cours et qu’ils peuvent une fois de plus manger leur chapeau. Constatons à nouveau que les élites de droite et de gauche savent laisser les couteaux au vestiaire dès lors qu’il s’agit d’occuper des postes stratégiques pour les institutions internationales.

Cela sonne comme un aveu. Justifier que l’on puisse passer sans coup férir de DSK à Christine Lagarde, c’est un peu comme si les dirigeants socialistes se réjouissaient de l’entrée imminente au gouvernement de Jean-Marc Ayrault, président de leur groupe parlementaire, au sein du gouvernement Fillon.

On dira que le FMI n’est pas le gouvernement du monde. Certes, mais nul n’ignore le rôle que joue une telle institution dans le désordre mondial, aux côtés de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), dirigée par l’ineffable Pascal Lamy, lui aussi membre du PS.

Il faut beaucoup d’imagination, et une dose avérée de mauvaise foi, pour repeindre en rose le rôle joué par DSK à la tête de cet organisme. Sans aller jusqu’à mettre des pays à genoux, comme dans le passé, force est de constater que le FMI, secondé par l’Union Européenne, applique en Grèce et ailleurs des programmes d’une rare orthodoxie néolibérale, conditionnant l’octroi de prêts à une austérité à sens unique et à des programmes de privatisations sans équivalent depuis l’ère Thatcher.

Jusqu’ici, DSK était à la manoeuvre pour convaincre de la validité de ces plans qui sont à l’économie ce que les docteurs Diafoirus de Molière sont à la santé. Demain, au nom du changement dans la continuité, Christine Lagarde prendra peut-être le relais. D’ailleurs, la ministre a d’ores et déjà fait savoir à la Grèce que sans accélération de son programme de privatisation, il n’était pas question de lui accorder une éventuelle aide supplémentaire.

Au nom des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker est même allé plus loin en sommant Athènes de mettre en place une structure chargée de surveiller le programme de privatisation indépendante du gouvernement. Cette nouvelle police économique, selon lui, devrait être composée pour l’essentiel d’ « experts » internationaux. Et pourquoi pas dissoudre les institutions grecques pour les remplacer par des technocrates du FMI ?

Reste que de tels choix sont avalisés aussi bien par le PS que par l’UMP. C’est ce qui a fait le succès de la candidature DSK au sein d’une élite aveuglée par la connivence idéologique et la consanguinité sociale. Dans ce petit monde médiatico-politique, chacun rêvait d’une confrontation DSK/Sarkozy qui se serait réduit à un match entre le champion de la rigueur austère et celui de l’austérité rigoureuse. Comme le dit avec une certaine naïveté l’économiste Daniel Cohen dans Le Monde, « Les gens attendaient le choc de deux géants, DSK et Sarkzoy ». Les « gens » ou les clercs du « Cercle de la raison » – ceux-là même qui avaient décrété avec la même suffisance intellectuelle que le « Oui » devait l’emporter en 2005 lors du référendum sur le Traité Constitutionnel Européen ?

On comprend mieux pourquoi le peuple, instinctivement, ne se retrouve pas plus dans ce genre de match que les jeunes espagnols ne se retrouvent dans leurs propres élites.

Jack Dion

Journaliste à Marianne

http://www.debout-la-republique.fr/L-elite-echange-Lagarde-contre-DSK.html






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