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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Les soutiens inattendus de DSK

30/05/2011 14:45

Les soutiens inattendus de DSK


Cette affaire DSK est intéressante sous de nombreux angles. Notamment, au travers des déclarations de quelques personnalités, parfois des proches de l'accusé, atteint par les échos de cette affaire lointaine. Ils se disent scandalisés par le traitement médiatique, qui lui a été réservé. Dans la sphère politico-médiatique, les réactions ont été ainsi nombreuses et parfois inattendues, à savoir souvent des marques d'indignation, voire des appels à la retenue adressés au président de la République même, de Robert Badinter à BHL, en passant par Jean-François Kahn ou Jean-Pierre Chevènement.

Cette affaire DSK a donc fait réagir vivement. La mise en scène médiatique est particulièrement visée et critiquée. Notamment par Robert Badinter, qui évoque “une mise à mort médiatique“, ou encore Jack Lang parlant d'un “lynchage“, sans exclure selon lui, l'idée que la justice américaine “veuille se payer un Français“. Monsieur Lang a ajouté dans une interprétation maladroite à replacer dans son contexte, “qu'il n'y avait pas mort d'homme“… Le président d'honneur du MRC - Mouvement républicain et citoyen -, Jean-Pierre Chevènement déclare aussi n'exclure aucune hypothèse, dans l'affaire visant Dominique Strauss-Kahn, en soulignant que “c'est comme ça qu'a commencé l'affaire Dreyfus“. “Il faut défendre la présomption d'innoncence“, a-t-il déclaré. “Le système accusatoire américain (…), me parait quelque chose qu'il ne faut surtout pas transposer à la France, comme Nicolas Sarkozy, en avait manifesté l'intention quand il a proposé la suppression du juge d'instruction“, a ajouté le sénateur du Territoire-de-Belfort. L'ex-directeur de la rédaction de Marianne, Jean-François Kahn, a déclaré sinon sur France Culture : “Je suis certain, enfin pratiquement certain, qu'il n'y a pas eu une tentative violente de viol (…), je connais le personnage, je ne le pense pas.” Rajoutant que s'il y a une imprudence, on pourrait l'assimiler, à un troussage de domestique“…

Outre ses interprétations parfois hasardeuses, voire pour le moins maladroites, il est vrai que la gauche française est émouvante dans cette affaire. Elle est prête à tout pour défendre l'un des siens. Mais aussi jusqu'à en piétiner, tous les principes qu'elle défend la main sur le coeur. Imaginons un autre instant, un homme politique de droite ou voire Jean-Marie Le Pen, impliqué dans un scandale similaire. Ce qui pourrait être objet à de multiples et diverses interprétations. Mais heureusement, DSK échappe à ses procès dans le procès. Mais le positionnement de certains de ses défenseurs ne manque parfois pas de cachet, ni de piquant. Les déclarations de Jack Lang, qui s'est fait le chantre d'un féminisme militant ou de la dignité féminine, sont pour le moins étonnantes et malhabiles. Ou encore le grand juriste Robert Badinter, qui a pourtant longtemps vanté les mérites du système accusatoire américain, où l'avocat a autant de droit que le procureur et l'accusé a des droits imprescriptible, mais qui retrouve maintenant des vertus à la justice française, après en avoir longtemps dénigré les archaïsmes inégalitaires, hérités du code Napoléon.

Aux Etats-Unis, c'est le parquet qui instruit à charge et c'est la défense qui doit elle, assurer les recherches pour la décharge de l'accusé. Chez nous, c'est en principe un juge d'instruction, qui instruit à décharge. Cela dit, notre procédure est sans doute préférable, bien qu'imparfaite, car sans doute moins brutale. Les Américains mettent ainsi en oeuvre leur habituelle procédure judiciaire. En France, nous avons la présomption d'innocence, il est vrai. Auquel vient s'ajouter la loi d'Elisabeth Guigou, votée en 2000. Même si l'application en est parfois discutable,  à l'image d'Alain Carignon ou Loïk Le Floch-Prigent, qui ont bien été offert en pâture aux journalistes, en leurs temps, ou de Michel Roussin, qui a été arrêté par les policiers à la sortie de son ministère, alors qu'Eric Woerth aura bénéficié de la présomption d'innoncence. Mais outre les dessous politiques dans le traitement de certaines affaires, et de ceux poids, deux mesures, qui remet cependant en cause l'indépendance de la justice “républicaine”, il est vrai sinon, que l'on peut ressentir une légitime compassion pour un destin brisé, son entourage, sa famille, ses proches. Notre narcissisme hexagonal peut également en ressortir chatouillé.

Mais certains avocats / défenseurs de principe de DSK, desservent plus la cause qu'ils prétendent servir, “démontrant surtout, un réflexe de caste arrogante“, dixit Eric Zemmour. La même erreur a d'ailleurs été commise, dans d'autres affaires de moeurs, comme avec Frédéric Mitterrand ou avec le réalisateur international, Roman Polanski. Ce sont d'ailleurs les mêmes, le plus souvent. Mais Strauss-Kahn a-t-il vraiment besoin de soutiens si frangibles dans cette affaire ?

                                                                                                                                                         J. D.

http://llanterne.unblog.fr/






L'encadrement du crédit revolving ne suffira pas

30/05/2011 14:36

L'encadrement du crédit revolving ne suffira pas


Depuis mai dernier, la "loi Lagarde" encadrant le crédit à la consommation est entrée en vigueur. Objectif : "supprimer les abus et les excès". Le texte, s'il concerne tous les types de crédit à la consommation, fait surtout subir un sérieux lifting au crédit dit revolving (renouvelable en Français). Cette forme de crédit est particulièrement décriée. Elle s'adresse essentiellement aux bas revenus en leur "offrant" des crédits à taux variables pouvant monter jusqu'à 19,5 % (!). Ces crédits se transformaient très souvent en trappe à surendettement : d'après le dernier rapport de la Banque de France, les crédits revolving sont impliqués dans 82 % des dossiers examinés en commission de surendettement. Les mesures prévues par la loi récente loi, si elles sont convenablement appliquées, devraient limiter la casse. Mais cette loi ne résout pas le problème de fond du crédit à la consommation qui pallie bien souvent une insuffisance chronique de ressources.

Des mesures techniques

La nouvelle législation renforce tout d'abord l'encadrement de la publicité. Le délai de rétractation est ensuite porté de 7 à 14 jours. Les délais de remboursement sont  par contre raccourcis  : chaque échéance devra comprendre un amortissement minimum du capital restant dû, ce qui fera diminuer la durée et donc le coût du crédit. Les cartes de fidélité de magasins (Fnac, Cofinoga…) ne pourront plus être utilisées pour gonfler par défaut les crédits souscrits : il faudra désormais l'accord exprès de son utilisateur. De plus, en magasin, les vendeurs auront l'obligation de proposer à la fois un crédit renouvelable et un crédit classique, moins cher. Par ailleurs, le taux d'usure, qui est le taux d'intérêt maximum autorisé, est revu. Jusqu'à présent, ce taux[1] était plus élevé pour le crédit revolving que pour un crédit classique. La loi prévoit que ces taux se rapprochent progressivement pour devenir identiques en 2013. Enfin, des mesures visent à accélérer les procédures d'annulation de dettes devant les commissions de surendettement.

Un substitut au revenu

Cette loi  prévoit des avancées non négligeables pour responsabiliser davantage les prêteurs. Cependant, les associations de consommateurs mettent déjà en garde contre des risques de contournement de la loi par les établissements de crédit.

Et surtout, lutter réellement contre l'excès d'endettement implique aussi de limiter les situations qui conduisent à souscrire trop de crédits. De fait, de plus en plus de ménages y ont recours pour faire face aux charges du quotidien. Or, le crédit doit rester une avance d'argent pour un achat ponctuel. Pas un moyen de remplir le frigo. Mais dans un pays où le chômage touche un actif sur dix et où la précarité et le travail à temps partiel continuent de se répandre la tentation reste forcément très - trop - forte.


Claire Alet

(1) Au 1er trimestre 2011, le taux d'usure pour les crédits renouvelables étaient de 19,53 % contre 8,03 % pour les crédits à la consommation classiques.






Treizième rapport d'activité (2010) de la CNCCFP

30/05/2011 14:34

Treizième rapport d'activité (2010) de la CNCCFP


La Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques (CNCCFP) a publié hier son treizième rapport d'activité.

Plusieurs points méritent d'être relevés en ce qui concerne le contrôle des comptes de campagne pour les élections régionales.

 

1) Remboursement anticipé des candidats susceptible de conduire à un enrichissement sans cause

Valérie Pécresse (UMP) a demandé à la CNCCFP son avis concernant les intérêts d'emprunt qui lui ont été en partie restitués par l'établissement bancaire à la suite du remboursement anticipé de son emprunt pour le financement de sa campagne électorale, alors que ces intérêts d'emprunt avaient déjà été en totalité remboursés par l'État. La CNCCFP a souligné le vide juridique et estimé que le trop-perçu devait être rétrocédé à l'État, et non reversé à un parti politique afin de ne pas conduire à un enrichissement sans cause.

Si un autre candidat a également saisi la CNCCFP de cette question (Gérard Onesta, EELV), existe-t-il d'autres cas? Qu'est alors devenu leur trop-perçu? Mes confrères Mathilde Mathieu et Michaël Hajdenberg de Mediapart ont enquêté sur le sujet.

 

2) Les dépenses mutualisées et les refacturations par un parti politique ou une association

Europe Écologie Les Verts a décidé de proposer, via une association idoine, à ses candidats la mutualisation de certaines dépenses électorales. La CNCCFP a admis que les partis avaient le droit de sous-facturer ces prestations afin d'aider ses candidats mais pas de les surfacturer, sauf si la plus-value apportée est "justifiée, quantifiable et démontrée".

 

3) Le coût des locaux habituels du parti mis à disposition des candidats ne peut être comptabilisé que comme un concours en nature

Le FN avait refacturé dans les dépenses de ses candidats ouvrant droit au remboursement forfaitaire de l'État la partie de la location de son siège national dédiée à la campagne électorale. La CNCCFP a estimé qu'il s'agissait d'un concours en nature du parti, n'ouvrant donc pas droit au remboursement forfaitaire de l'État, puisqu'il s'agit de locaux utilisés de façon régulière par le FN et qu'ils n'avaient pas été loués spécialement pour l'élection (décision Patrick Binder, 28/06/2010)

4) Les dépenses engagées le jour du scrutin ne sont pas des dépenses électorales, à l'exemple des frais de remerciement et autres frais de réception offerts aux militants (décision Valérie Pécresse, 12/07/2010)
 

Par ailleurs, concernant les élections européennes de 2009, en 2010 le Conseil d'État

- a suivi la position de la CNCCFP dans son refus de rembourser les dépenses de déplacement effectuées hors de la circonscription par le candidat pour s'y rendre depuis son domicile (Conseil d'État, 03/12/2010, recours contentieux de Jean-Marie Le Pen).

- n'a pas suivi la position de la CNCCFP dans son refus de rembourser les dépenses liées à l'achat de "gadgets électoraux" destinés à sa promotion (stylos, briquets, porte-clés, casquettes, jetons, t-shirts, etc.) même si la distribution a été faite indépendamment de la qualité d'électeur de leur destinataire (Conseil d'État, 14/06/2010: Marine Le Pen; 03/12/2010: Jean-Marie Le Pen; 14/03/2011: Bruno Gollnisch).

Laurent de Boissieu

http://www.ipolitique.fr/






Les marinistes se déploient sur le web, sans contrôler leurs fans

30/05/2011 14:22

Les marinistes se déploient sur le web, sans contrôler leurs fans


Pas assez présent à son goût dans les médias traditionnels, le Front national a décidé de se lancer à la conquête du web. Avec peu de moyens, le parti de Marine Le Pen développe une stratégie Internet faite maison et donne ainsi l'illusion -réelle?- d'être omniprésent sur la Toile.

Claquez-lui la porte au nez, il passera par la fenêtre ! Convaincu de pâtir d’une sous-représentation médiatique contestable (Marine Le Pen est devenue un « très bon client » des grands médias), le Front national a décidé de miser sur le web. « En 2012, la campagne sera numérique », assène Louis Aliot en guise de préambule. Refondation du site officiel du parti, ouverture de comptes Twitter et Facebook, l’équipe chargée de la « communication numérique » au FN s’active sur la Toile. A défaut de pointer toutes les semaines au JT de TF1, la patronne frontiste peut compter sur le Net pour diffuser ses idées. Coup de projecteur sur la stratégie web du FN.

Selon la chaîne « Elections 2012 » lancée sur Youtube par l’AFP et le CFJ, Marine Le Pen serait en tête des recherches Google devant tous les autres candidats potentiels. Si cette donnée ne rime pas forcément avec popularité, elle prouve malgré tout l’intérêt suscité par la nouvelle présidente du Front. 
A cette curiosité grandissante des internautes, le FN répond avec les moyens du bord. Deux « secrétaires nationaux à la communication numérique » se chargent de penser et de mettre en œuvre la stratégie Internet du parti, le tout avec un budget minimaliste de « 0 euro à part nos deux salaires », souligne l’un des deux préposés au web. David Rachline, ex-patron du Front national jeunesse, gère le volet réseaux sociaux, pendant que Julien Sanchez, chef de projet Internet pour le Front, administre le site du FN et bientôt le site de campagne de Marine Le Pen qui devrait voir le jour en septembre prochain. 

En prime, un graphiste à mi-temps a pour mission de moderniser le site officiel. A son actif notamment, les nouveaux encarts « Pouvoir d’achat : halte au bla bla ! », « Projet économique du FN », « Racket des automobilistes ras-le-bol ! ». Plus colorées, modernisées, ces vignettes contribueraient à changer, adoucir et rajeunir l’image du Front.

En plus de ces deux salariés et demi, une dizaine de bénévoles « aident à contrôler ce qui se passe sur le web », affirme Rachline. « En 2007, on était sept salariés à plein temps, se souvient Sanchez. J’espère qu’on sera au moins cinq en 2012. »

En attendant le déploiement humain, les deux secrétaires nationaux assurent le déploiement numérique du parti. Première « vitrine du mouvement », selon l’expression de David Rachline, le site Internet frontnational.com, avec son design désuet et sa navigation compliquée, fleure bon l’amateurisme suranné. « Il a deux ans… », se justifie Julien Sanchez. A côté, le site de l’UMP  semble à la pointe de la modernité graphique et ergonomique. Pourtant, en décembre 2010, Le Parisien  affirmait qu’avec 406 000 visiteurs uniques dans le mois, le site du Front battait des records de fréquentation. « L’audience ne cesse d’augmenter depuis le Congrès de Tours », s’enthousiasme Sanchez. 

Alors pour continuer sur cette lancée, l’équipe Internet du Front a décidé de repenser entièrement sa « vitrine ». « On va tout refaire d’ici la rentrée. Nous allons développer le contenu vidéo pour présenter le programme. » Pour diffuser ses vidéos, le FN a déjà sa propre chaîne intitulée « Polecom » sur Dailymotion. « On tient à être présent sur cette plateforme car les jeunes vont sur Dailymotion », explique Sanchez. « Dès la rentrée, des interviews thématiques des responsables des Comités pour l’action présidentielle (CAP) seront mises en ligne car les Français pensent qu’il n’y a que Marine et Jean-Marie Le Pen au FN. On veut montrer qu’autour de Marine, il y a aussi toute une équipe. » 

Un site de campagne devrait également remplacer le fameux marinelepen.com piraté en avril dernier et suspendu depuis.

Autre nouveauté selon Sanchez : la possibilité de partager les informations plus facilement : « On devrait pouvoir envoyer les articles par mail à l’aide d’un bouton placé sous l’article. » 

Inversement, le FN envisage-t-il la création d’une plateforme participative permettant une communication ascendante, de sa base vers ses cadres ? 
Alors que l’UMP vient d’emboîter le pas au Parti socialiste en lançant, en mars 2011, son site participatif projet2012, le Front, de son côté, semble peu soucieux d’offrir à ses sympathisants un espace de propositions. « Nous n’avons pas la main d’œuvre nécessaire, argumente Sanchez. Il faudrait une personne à plein temps pour s’occuper de ça, on préfère ne pas le faire plutôt que le faire mal. » 

Pour faire remonter leurs idées, les militants n’ont d’autres choix que celui de se rabattre sur les réseaux sociaux classiques. Présent sur Twitter et sur Facebook pour « rendre visible le message de Marine », comme le souligne David Rachline, le FN y poste quotidiennement ses communiqués de presse et les dates des passages médias de ses cadres. Les deux comptes Twitter, @FN_officiel et @MLP_officiel , et les pages Facebook du FN et de ses personnalités (Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen, Louis Aliot, Steeve Briois…) « permettent de toucher des gens qu’on ne toucherait pas autrement », poursuit Rachline. Si la diffusion des idées est assurée, l’échange avec les sympathisants demeure toujours un aspect négligé, contrairement à ce qu’affirme le duo chargé du web. 

De plus, Rachline a beau jurer que « le développement du Front est très fort sur Twitter », le faible nombre d’abonnés aux comptes officiels -  1 223 followers pour celui du FN, 1 517 pour celui de Marine Le Pen- démontre au contraire la difficulté pour le parti de s’implanter efficacement sur le site de micro-blogging. A titre d’exemple, le compte officiel de l’UMP dénombre 5 210 abonnés, tandis que celui du Parti socialiste en recense 9 233. Pourtant, selon le Twittoscope, baromètre de l’opinion politique sur Twitter réalisé par TNS-Sofrès, Marine Le Pen serait en passe de voler la vedette à Nicolas Sarkozy sur Twitter. En mars, la présidente du Front a été citée dans 44 800 tweets sur les 580 000 analysés, arrivant ainsi en deuxième position derrière le chef de l’Etat. L'intérêt des internautes ne se traduit pas en nombre d'abonnés. Car qui dit intérêt ne dit pas adhésion.

 
Pour l’instant, le FN mise surtout sur Facebook « pour faire circuler les infos en un temps record ». Avec près de 35 000 « fans », le mouvement de Jean-Marie Le Pen est le premier parti sur le réseau social, devant le PS (22 000 fans ), Europe Ecologie Les Verts (13 000 fans ) et l’UMP (11 500 fans ). Mais les réseaux sociaux apportent également leur lot de problèmes. «Il existe une dizaine de faux profils de Marine Le Pen sur Facebook, raconte Julien Sanchez. On demande systématiquement qu’ils soient fermés. » Idem sur Twitter. 
Autres tracas, ces militants frontistes qui nuisent à l’image du parti en postant vidéos ou commentaires douteux sur leur page personnelle. « On leur apprend à bien différencier leur page personnelle de leur page de politicien », déclare Rachline. 

Mais pour dorer son image et relayer ses idées, le FN peut compter sur des « blogs amis », selon l’expression de Sanchez. « On a prévu de faire une réunion avec les blogueurs proches de nous comme Fdesouche pour qu’ils relaient ce qu’on dit. » De son côté, Louis Aliot, le numéro du Front, a lancé en 2008 le site Nations Presse Info  « dans le but de contrer les arguments contre Marine Le Pen »

Enfin, certains militants n'hésitent pas à faire héberger leur blog par des sites d'informations comme Le Post ou 20minutes. « Ce sont des initiatives spontanées », promet le Front. Et les pro-FN qui envahissent les forums et commentent chaque article consacré à leur parti, autonomes ou téléguidés par le FN ? « Autonomes bien sûr. » 

Finalement, avec quelques militants dynamiques et une équipe web minimaliste, le FN semble aussi présent sur la Toile que n'importe quel gros parti. Mais la conquête du web implique aussi un volet participatif.

Laureline Dupont - Marianne

Dessin : Louison







Europe : le cauchemar économique qui donne raison au « non » de 2005

29/05/2011 20:57

Europe : le cauchemar économique qui donne raison au « non » de 2005


Il y a six ans, nous dénoncions cette Europe anti-démocratique, technocratique et néolibérale, qui avait oublié que le progrès se doit d’être social en faisant de la « concurrence libre et non faussée » l’objectif monstrueux du TCE. Malheureusement, les faits montrent que nous avions raison.

Une impasse économique insoluble

En 2005, comme en 1992, on nous a dit que plus d’Europe, ce serait plus de croissance et plus d’emplois. Il n’y a plus que les banquiers centraux pour tenir encore un tel discours complètement déconnecté de la réalité de ce que vivent les peuples, à Athènes, Dublin, Lisbonne, Madrid, mais aussi à Berlin, où les salaires stagnent depuis quinze ans. Loin d’être progressiste, cette Europe organise une immense régression sociale sur toute la partie occidentale du continent.

En effet, les politiques européennes menées depuis 25 ans produisent d’immenses déséquilibres provoqués par la conjonction de la monnaie unique et de l’ouverture anarchique des économies européennes aux mouvements de biens et de capitaux. En outre, la situation actuelle n’est pas tenable, comme le rapporte très justement Patrick Artus dans une nouvelle note. Le chef économiste de Natixis démontre à son corps défendant que la zone euro est condamnée.

Il commence par faire une synthèse utile des immenses déséquilibres de la zone euro, où l’on voit que paradoxalement, alors que des monnaies nationales permettaient de faire converger les économies européennes, une monnaie unique les fait diverger. Ensuite, il souligne les écarts colossaux d’évolution des coûts salariaux entre les pays et les déséquilibres immenses des balances de paiement (jusqu’à 10% de déficit pour la Grèce et le Portugal).

Les deux issues qui n’en sont pas

Patrick Artus voit deux solutions. La première, qu’il balaie rapidement, est un fédéralisme budgétaire, mais devant l’ampleur des problèmes, il faudrait que l’Allemagne accepte de transférer plusieurs points de PIB tous les ans vers l’Europe du Sud. Cela est bien sûr totalement illusoire, après l’intégration de l’ancienne Allemagne de l’Est et  avoir consenti à une stagnation des salaires pour assurer la compétitivité de l’industrie nationale en Europe. En outre, cela ne règlerait pas tout.

La seconde solution consiste à une baisse des salaires et de la demande intérieure pour équilibrer la balance des paiements courants. L’économiste chiffre l’effort à 3-4% du PIB pour la France, l’Espagne et l’Italie et 10% pour la Grèce et le Portugal. Mais la baisse de la demande devrait être nettement supérieure pour produire un tel ajustement, puisqu’elle comprime également la demande de produits intérieurs. On peut anticiper un effort environ deux à trois fois plus important.

Bref, en l’absence de possibilité de dévaluation, Patrick Artus nous promet une austérité inédite et sauvage. Et d’ailleurs la situation de la Grèce, du Portugal et de l’Espagne nous démontre aujourd’hui que cette construction économique est une impasse qui ne pousse qu’à une immense régression sociale, une envolée du chômage et un effondrement du pouvoir d’achat, tout ça pour ne pas remettre en cause cette monnaie unique, ce veau d’or du 21ème siècle.

Il y a quelque chose d’effrayant à voir cette Europe refuser même la moindre restructuration de la dette grecque, par la voix d’Herman Von Rompuy ou de Jean-Claude Juncker. Au nom de cette Europe, le peuple grec est simultanément saigné et pillé (avec une vague de privatisations des services publics qui va donner de belles rentes de situations à des entreprises étrangères) alors que les créanciers de la Grèce, et notamment les banques, sont totalement protégés.

Le prix à payer n’est-il pas totalement démentiel ? La colère populaire est totalement légitime et ne va pas se calmer de sitôt. Tôt au tard, les peuples du Sud de l’Europe finiront par se révolter démocratiquement pour sortir de cette impasse. On ne peut pas saigner un pays sans réaction.

Laurent Pinsolle





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