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Affaire DSK : ne perdons pas la bataille de la morale !
19/05/2011 14:27
Dans l’affaire DSK, le temps est maintenant venu de parler de la victime. Les associations féministes ont donné le coup d’envoi de cette nouvelle séquence tant il est vrai que la femme de chambre de l’hôtel new-yorkais a été peu évoquée jusque là. Pour « Osez le féminisme », il est grand temps de réparer cette erreur. « Il est très peu fait état de la présumée victime dans les différents sujets », tonne l’association. Que l’attention se soit d’abord focalisée sur DSK parce qu’il est à la fois directeur du FMI, ancien candidat favori des sondages à la primaire socialiste et surtout citoyen français semble ne pas être une raison suffisante. Et que la victime présumée paraisse avoir fait le choix de la plus grande discrétion possible semble n’avoir guère d’importance. Par souci d’équité paritaire, il convient de parler d’elle.
On a également pris soin de recueillir en urgence l’avis de quelques femmes politiques : c’est bien connu, en matière de viol, seules les femmes ont un avis. Exit l’idée que les hommes soient eux aussi capables d’humanité, donc de compassion. Exit aussi la honte éventuelle qu’éprouvent certains d’entre eux face au crime sexuel, honte collective que chacun assume nécessairement un peu en tant que représentant de la « gent masculine ». Ainsi, si les hommes publics sont habilités à parler autant qu’ils veulent de Dominique Strauss-Kahn, c’est aux femmes politiques que revient la charge de parler de (et pour) la victime. Ceci donne parfois lieu à des considérations de très haute volée comme ce rappel de Valérie Pécresse « si les faits sont avérés, la vraie victime est la jeune femme ». Comme si quelqu’un en avait douté…
Si l’on a peu parlé de la victime jusqu’alors c’est peut-être qu’on était occupé à parler d’autre chose. Depuis deux jours en effet, les commentaires vont bon train sur le principe de la présomption d’innocence, et sur le non-respect d’icelle qu’induit la divulgation de quantité de photos d’un Strauss-Kahn dévasté. La question méritait en effet d’être posée, tant certaines photos sont accusatrices en elles-mêmes, même exemptes de commentaires.
On aura beau conspuer les showmen de la police new-yorkaise, et cette mise en scène volontairement tapageuse d’un DSK menotté, on pourra vilipender le caractère implacable de la justice américaine, il demeure que c’est dans la presse française que ces images tournent à présent en boucle. Rien n’y fait, ni le rappel à l’ordre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), ni la violation flagrante des dispositions de notre droit. Car l’article 35 ter de la loi du 29 juillet 1881 relatif à la liberté de la presse est clair. Il punit d’une amende lourde : « la diffusion (…) de l’image d’une personne identifiée ou identifiable mise en cause à l’occasion d’une procédure pénale mais n’ayant pas fait l’objet d’un jugement de condamnation et faisant apparaître soit que cette personne porte des menottes ou entraves, soit qu’elle est placée en détention provisoire ».
On ne reviendra donc pas sur les images de Dominique Strauss-Kahn have et abattu face au juge Melissa Jackson. Elles ont été largement commentées. On peut après tout considérer que la surmédiatisation de ce sinistre moment est une sorte de « rançon du succès », le prix à payer pour la surmédiatisation antérieure d’un homme à qui tout souriait, et auquel on promettait un avenir doré.
On passera aussi sur la dramatisation teintée de sadisme qu’impliquent les descriptions apocalyptiques et les images de la prison de Rickers Island, « la pire des prisons américaines ». De même, on feindra d’ignorer les considérations émises par une batterie de psychiatres, psychanalystes et autres « experts » autour du thème « être un séducteur, est-ce pareil qu’être un violeur ? ». Après tout, il faut bien occuper le terrain jusqu’à vendredi, date à laquelle se réunira le fameux « Grand jury ».
En revanche, il est une chose sur laquelle il devient franchement délicat de passer. Difficile, en effet, de jouer l’indifférent alors que commencent à être publiés un peu partout des extraits de l’acte d’accusation qui incrimine Dominique Strauss-Kahn, avec un degré de détail qui va de l’allusion pseudo pudique au déballage façon « et si on se disait tout ? ». Car certains journaux manifestement déterminés à transformer leur lectorat en une bande de voyeurs pervers ne nous épargnent rien. Celui qui ignorait ce que recouvre la notion américaine « d’acte sexuel criminel » se trouve bien vite déniaisé.
Face à cet étalage de détails crus, on oscille entre l'écœurement scandalisé et le plaisir sadique, sentiments apparemment paradoxaux mais cependant bien assortis, comme le savent sans doute les amateurs de tabloïds, et comme on aurait largement préféré l’ignorer. C’est alors que l’on repense à deux choses. A la présomption d’innocence, une nouvelle fois bafouée, et de quelle façon ! Et à la présumée victime, puisqu’il convient à présent d’en parler. Alors, on se demande s’il est désormais possible de lui faire endurer pire que cette minutieuse description de son clavaire, si tant est qu’il ait eu lieu. C’est sur cela, sans doute, que devraient à présent se pencher les associations féministes.
Nicolas Sarkozy a déclaré que la gauche avait perdu la bataille de la morale. Cela n’est bien évidemment pas vrai. D’abord parce qu’à ce stade nous ne connaissons pas la vérité, ensuite parce que l’acte d’un homme isolé ne saurait discréditer tout un courant politique.
En revanche, à se repaître ainsi de cette affaire comme on se repaissait jadis des jeux du cirque, c'est nous, collectivement, les exhibeurs comme les voyeurs, qui sommes en train de la perdre, cette bataille.
Coralie Delaume
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L'extraterrestre ou supernormal...
19/05/2011 14:21
Il existe un monde composé de violeurs, de cocaïnomanes, de pédophiles, de déficients mentaux, de détourneurs et d'extorqueurs de fonds, ils sont faciles à reconnaître en liberté : tocantes, moches, chères et bling-bling, costards à 35 000 $.
Non, ce n'est pas prison de Rikers (USA), c'est la classe politique française, avec, à l'intérieur, de vrais morceaux d'honnêtes gens (bon d'accord, ils sont pas nombreux, mais il faut souligner leur existence).
Ces extraterrestres, ou "supernormaux", naviguent dans un monde où tout le monde est sourd, (on leur avait dit de pas se masturber petits, pourtant), aveugle et muet sur les crimes de leur caste, avec la complicité d'une classe de juges sourds, (on leur avait dit de pas se masturber petits, pourtant), aveugles et muets sur la classe dirigeante (on appelle ça "présomption d'innocence", parce que cette loi est appliqué par des innocents aux sens premier -débiles-).
Prenons, par exemple le cas de X, surnommons le "Porcinet", eu égard à des rondeurs (ça fait toujours sympa). Elu chez les bouseux (département de la Zambéze), il a été secrétaire général du Parti Sans laisser d'adresse, parti où tout le monde s'aime, c'est à dire s'aime mort ou mourant, dans le meilleur des cas, atteint par le SIDA en phase terminale.
On avait dit de lui que sa seule chance d'être candidat aux présidentielles était que l'avion transportant, disons "D" s'écrase sur son ex-compagne, appelons la "S".
Moi, j'ai toujours dit qu'il fallait se méfier de Porcinet. En effet, un mec capable de tenir un parti pareil, il fallait être bien burné. Et puis, de Joseph Vissariannovitch, il faut toujours se méfier des types :
- premier secrétaire du parti,
- possédant quand même, un air patelin,
- jouant sur la sympathie, se mettant au milieu des factions, capables de faire toutes les épurations possibles et imaginables et en faire porter la responsabilité aux autres, en ayant, lui, le rôle du type qui arrête l'épuration,
- élevé par les jésuites,
- possédant une grande emprise sur lui même.
En effet, si certains sautent sur tout ce qui bouge (portant cotillon), lui est capable de perdre pas mal de kilos, signe d'un self-control et d'une volonté que d'autres n'ont visiblement pas. Pas plus le président en exercice (appelons le N), que l'ex superfavori D.
En plus, le dit Porcinet pousse le vice plus loin. Il s'habille comme un bouseux. Voudrait on nous ressortir le coup de GW Bush, voulant aussi passer pour le type de la cambrousse, alors qu'il était lui aussi, un pur produit de l'élite.
Moi, je répète, il faut se méfier de Porcinet. En plus, s'il arrive au pouvoir, il est même capable d'assumer un rôle de Gorbatchev (bon, contraint et forcé au moment ou s'effondrera l'euro). Méfiance, méfiance...
La présidentielle, c'est comme les courses : le favori n'est jamais là, c'est toujours celui qui apparait comme le tocard qui finit en tête.
C'est la tactique suprême : passer pour supernormal... Le caméléon...
Ayons une pensée émue pour un pauvre prisonnier. Aujourd'hui jeudi, il est abstinent depuis 4 jours, si ça continue, une coronaire va pêter dans pas longtemps...
Par Patrick REYMOND
http://lachute.over-blog.com/
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G8 : Haro sur le net et impasse sur les paradis fiscaux ?
19/05/2011 14:12
Le G8, présidé par la France se réunira le 24 avant de se rendre à Deauville, les 26 et 27 mai. S'il est prévu d'évoquer : « toutes les questions liées au développement d'internet », nul ne sait par contre, si le sujet des paradis fiscaux, toujours bien vivants, fera partie des débats.
Souvenez-vous : Du G8 de 2008 au G20 de Pittsburg, un des principaux sujets se trouvait être les paradis fiscaux. La France qui se voulait en pointe déclarait alors : « (...) des sanctions sont prévues dès le mois de mars 2010 contre les pays qui ne se seront pas mis en règle (...) le président de la République annoncera très vite des mesures de durcissement de la réglementation fiscale sur les paradis fiscaux (...) »
Annoncés comme disparus, pour cause de conventions fiscales, par les chefs d'états et de gouvernement, il semblerait qu'ils ne figurent plus au programme de la présidence française des G8 et G20.
Et pourtant, à quelques jours du G8 organisé et présidé par la France, un intéressant document publié le 4 mai 2011, par le Centre d'Analyse Stratégique, affirme que les : « Centres financiers offshore et le système bancaire fantôme » affichent une santé insolente !
Que dit ce document ?
« La crise financière a mis en lumière le rôle décisif joué par le système bancaire fantôme - expression qui recouvre la plupart des acteurs financiers non régulés - dans la propagation du risque systémique.(...) Certaines de ces institutions ont profité des contournements possibles de la régulation en se domiciliant dans les centres financiers offshore (...) Les centres financiers offshore (CFO) ou paradis prudentiels font ainsi figure de lignes de faille de la supervision macroprudentielle nécessaire à la stabilité du système financier (...) Cette note vise à cerner ce concept de CFO, flou du point de vue juridique, en explorant les données révélant leur rôle de production d’ingénierie financière pour le reste du monde. Elle donne un aperçu du degré d’imbrication des centres offshore dans les places financières classiques, élément important durant la crise (...) »
Système bancaire fantôme ?
Selon le Centre d'Analyse Stratégique, il est constitué des : « (...) organismes de crédit non bancaires, ainsi que les organismes de placement collectif monétaires et les banques d’investissement qui les financent (...) le système fantôme est extrêmement connecté aux banques (...) Peu ou pas régulé et à l’origine d’une grande opacité concernant la localisation des risques et l’exposition des agents bancaires traditionnels, il a été un facteur important de contagion du risque systémique, particulièrement durant la crise économique récente (...) » Page 9 du document
Et où sont-ils installés ?
Extrait du document page 6 : « (...) Le noyau dur est constitué des juridictions à l’imposition inexistante et où l’importance des transactions financières est étonnante au regard de leur économie. Il regroupe les îles Caïmans, le Luxembourg, les Bahamas, Jersey, Bahreïn, Guernesey, les Antilles néerlandaises, la République de Maurice, l’île de Man, les îles Marshall et la Barbade. L’exportation de services financiers par les îles Caïmans est particulièrement significative. Le Luxembourg est également présent en tant que noeud central en Europe des transactions entre fonds : en 2010, c’est le troisième gestionnaire mondial de fonds en total d’actifs financiers, après le Royaume-Uni et les États-Unis, et le deuxième marché des fonds communs de placement, en étant notamment le principal destinataire de fonds provenant du Liechtenstein et des îles Caïmans, qu’il redistribue ensuite aux principaux centres financiers (...) »
(...) Ces centres alimentent des niches spécifiques : les Bermudes attirent un tiers du marché mondial de la réassurance grâce à un traitement fiscal favorable ; les îles Caïmans sont le premier marché des hedge funds ; les îles Vierges britanniques accueillent plus de 800 000 entreprises internationales. La Suisse, créatrice du secret bancaire, détient 27 % (environ 2 000 milliards de dollars) du patrimoine des particuliers placé offshore, selon le dernier rapport du Boston Consulting Group sur la richesse mondiale (...) » - Boston Consulting Group - Global Wealth 2010, Regaining Lost Ground : Resurgent Markets and New Opportunities, juin
Ce qui signifie que le problème est très loin d'être résolu. Mais plus grave, rien n'empêche ce « système bancaire fantôme», comme l'écrit L'Expansion de : « déstabiliser le système financier mondial ». Avec comme corolaire une une addition encore plus lourde à faire payer ... aux populations !
Mais dans l'immédiat, il était préférable, comme l'expliquait la Quadrature du Net, d'imposer le concept de « l'internet civilisé » qui sera présenté au cours du Forum e-G8 et dont l'inspiration, selon la Quadrature, trouverait ses origines : « (...) dans le modèle chinois du contrôle d'Internet (...) »
Et oui, que voulez-vous, entre mettre au pas des prédateurs financiers ou des effrontés, dont les écrits, peuvent déplaire, le choix est vite fait !
SLOVAR
Intégralité du document du Centre d'Analyse Stratégique
Crédit image : Présidence Française G8 G20
http://slovar.blogspot.com/
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Cinq bonnes raisons de soutenir la candidature de Dominique de Villepin à l'élection présidentielle
19/05/2011 14:07
Cinq bonnes raisons de soutenir la candidature de Dominique de Villepin à l'élection présidentielle.
1) C’est un homme d’Etat
- qui a occupé des fonctions éminentes : Secrétaire Général de l’Elysée, Ministre des Affaires Etrangères, Ministre de l’Intérieur, Premier Ministre
- qui a montré sa capacité à gérer des situations de crise, en prenant des positions courageuses (son discours à l’ONU en 2003 portant le « non » de la France à une aventure en Irak qui aurait coûté la vie à nos soldats)
- qui a une solide expérience internationale et une grande culture historique lui permettant d’avoir une vision et de proposer un cap pour que la France trouve toute sa place dans la mondialisation et en relève les défis
2) C’est un homme de rassemblement
- qui puise sa force dans les racines du gaullisme
- qui refuse toute approche idéologique pour proposer des solutions aux difficultés et souffrances des Français
- qui place l’exigence de cohésion sociale de notre nation au dessus de tous clivages politiques, religieux ou liés à l’origine
3) C’est un homme d’engagement
- qui a consacré plus de 30 ans de sa vie au service de l’Etat et des Français
- qui a toujours placé l’intérêt général au dessus de toute considération politicienne et électoraliste
- qui a une très grande ambition pour la France et les Français, sans arrière pensée de carrière personnelle
4) C’est un homme d’écoute et de proximité
- qui place avec humilité le questionnement et l’échange au centre de son action politique
- qui nourrit sa réflexion et ses propositions de ses nombreuses rencontres sur le terrain avec les Français
- qui considère que les solutions aux difficultés des Français ne doivent pas être imposées d’en haut mais remonter de la base
5) C’est un homme porteur d’un projet d’espoir pour les Français
- qui rend à chaque Français sa dignité en lui permettant d’exercer ses droits et ses devoirs de citoyen, et qui améliore le pouvoir d’achat des plus défavorisés et des classes moyennes (revenu citoyen de 850€ et fractionné jusqu’à 1500€, service citoyen, allègement des cotisations salariales…)
- qui place l’exigence de justice sociale au cœur de toute action (impôt citoyen réellement progressif, santé et logement accessibles à tous, droit personnalisé à l’enseignement prioritaire, lutte contre les inégalités dans les quartiers et les territoires ruraux…)
- qui parie sur l’excellence française pour redynamiser notre économie et créer de l’emploi (Plan Vert, soutien aux PME, TVA 3E pour relancer la compétitivité de nos entreprises…)
Source: République Solidaire
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/05/19/1907-cinq-bonnes-raisons-de-soutenir-la-candidature-de-dominique-de-villepin-a-l-election-presidentielle
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Faites l’amour, pas la morale - Vive la capote, à bas la calotte !
19/05/2011 14:02
La chrétienté est une affaire trop sérieuse pour être confiée aux seuls chrétiens. Longtemps, l’Occident a été défendu contre les invasions barbares par des soldats du Christ qui ne s’embarrassaient pas trop de charité. Aujourd’hui, une partie des chrétiens, disons la partie de gauche, revenue à une interprétation plus littérale des Evangiles, semble être devenue incapable de défendre notre monde. La frontière est vue comme un obstacle à l’accueil de l’étranger dans son altérité et le soutien aux sans-papiers comme une expiation. À l’écoute des autorités ecclésiastiques qui désapprouvent systématiquement toute tentative pour protéger les peuples et les cultures contre les immigrations massives, les bons samaritains ouvrent leurs cœurs à la substitution démographique en cours. Ils pourraient ramener la gauche au pouvoir et en avant pour plus de tolérance, d’ouverture et de régularisation massive.
Si on ne peut pas trop compter sur ces « cathos Télérama » pour nous sortir d’affaire, il nous reste les chrétiens de droite. Fermes défenseurs de la civilisation de leurs ancêtres, ils rechignent à tendre l’autre joue et semblent prêts à lancer la reconquête des territoires et de la courtoisie perdus. Mais il y a un hic. Tenants d’un ordre moral catholique pour qui hors de l’église, il n’y a point de France et point de sexe, ceux-là pourraient, en pesant à droite, obtenir des lois instaurant l’emmerdement maximum pour tous.
Chrétien débridé du cœur ou le catho coincé du cul ?
Et moi dans tout ça ? Sur lequel de ces deux citoyens puis-je compter pour sauver la République et la France ? Celui qui veut accueillir, partager, métisser, régénérer le pays dans un échange multiculturel sans tabous, ou cet autre qui rêve de régenter la vie sexuelle des Français comme s’il avait oublié son adolescence et la trique de ses dix-sept ans ? Le chrétien débridé du cœur ou le catho coincé du cul ? Il faut lire la presse de droite catho et Causeur dans ses jours réacs, pour comprendre que l’ordre moral, comme Jésus-Christ, n’est pas mort et qu’il bande encore. Si vous l’ignoriez, le Christ est vivant, ce n’est pas moi qui le dis et si ça dépasse votre entendement, laissez tomber, c’est que vous n’avez que votre raison pour raisonner.
Un peu de morale ne nuit pas, mais que l’ordre se contente d’être public et qu’on nous laisse nos désordres privés. Au sujet de l’accès à la contraception dans les lycées, contrairement à François Taillandier, je doute qu’on puisse répondre romantisme et abstinence à des adolescents qui n’attendront pas de savoir comment ça marche pour jouir de la plus vieille liberté du monde. On peut toujours comme le suggère mon camarade, (je n’ose pas écrire confrère, il n’est pas plus menuisier que je ne suis académicien), les prendre par les sentiments et leur échanger du rêve contre leur réalité. Je crains que ce ne soit d’aucun secours pour tempérer les érections, principales causes d’échecs scolaires, selon une étude menée sur un collégien : moi. La jeunesse veut baiser sans conséquences et je ne vois pas bien en quoi un accès aux pilules ou aux capotes pose problème. Personne n’est obligé d’en croquer.
Le sexe, le plus beau cadeau du singe à l’homme
On peut imaginer un monde sans internet, sans Ipad, sans nucléaire et même sans mondialisation mais sans sexe, cela relève de l’utopie la plus délirante et le meilleur moyen d’éviter de tomber dans une sexualité déviante, c’est encore d’en avoir une. Les prêtres que dieu a soumis à la tentation mais que la police et la prison ont délivrés du mal en sont des exemples vivants. Après tout, le sexe n’est-il pas le plus beau cadeau que le singe ait légué à l’homme ou que, selon le mythe judéo-chrétien, le bon dieu lui ait donné ? À lui et à la femme si je me fie à ce que j’entends. Pourquoi diable empêcher des jeunes gens débordant de sains appétits sexuels de jouer avec leur corps par simple recherche du plaisir, sans chercher à se reproduire ou à se marier comme des animaux ou des fondamentalistes ?
Mais le pire, pour les curés de tous poils, dans la série de pêchés qui contrarient la conception, après la masturbation et la contraception, c’est l’avortement. Comme François Taillandier, les chrétiens les plus révoltés par ce « meurtre de masse » qualifient allègrement l’IVG de « boucherie ». On se demande comment on nommait cette opération avant l’époque bénie de sa légalisation et de sa médicalisation, quand la clandestinité de la chose jetait des pauvresses sur les tables des faiseuses d’anges, pour qui la calotte ne débordait pas de charité chrétienne puisqu’on leur coupait la tête sous Pétain, qui devait sauver la France, au bras du clergé et au nom du Sacré Cœur.
Et ta sœur, Zemmour ?
À coté du principe moral, il arrive que l’argument démographique soit avancé pour dénoncer ce déficit de petits Français que les « salopes » creusent et que l’immigration comble joyeusement grâce aux allocations indigènes, (Ici, c’est nous). Il faut rappeler à ces fins stratèges qui veulent faire de la politique avec le ventre des femmes comme de vulgaires islamistes qu’on aura beau enfermer dans des usines à pondeuses toutes les femelles occidentales, on ne fera pas le poids face au tiers-monde. Zemmour l’a assez répété, il n’est pas humain de mettre son frère de civilisation en concurrence avec le travailleur pauvre. Et ta sœur, Eric ?
Enfin, chacun fait ce qu’il veut mais ça ne plait pas à tout le monde. Tant que la pilule ou l’IVG ne sont pas obligatoires et que la fellation ne figure pas parmi les épreuves du bac, je ne comprends pas pourquoi les cathos grimpent au rideau dès qu’on envisage de nous faciliter la vie sexuelle, ou plutôt je comprends avec Léo Ferré que « Le problème avec la morale, c’est que c’est toujours la morale des autres ». Nous faisons tous des choses qui en choquent ou en dégoutent d’autres. Les Anglais ne nous empêchent pas de manger des escargots, nous pouvons tolérer que des moustachus se roulent des pelles le jour de leur mariage, tant qu’ils ne nous obligent pas à proclamer que c’est l’avenir et le progrès. C’est aussi ça la laïcité.
La liberté des mœurs, fleuron de l’identité française
Le mois dernier, un dossier de Valeurs Actuelles apportait sa contribution au débat sur la laïcité en nous faisant bouffer de la chrétienté par la racine jusqu’à épuisement. Il est sûrement nécessaire de rappeler aux nouveaux citoyens qui se croient en pays conquis « Les racines chrétiennes de la France » mais il n’est pas inutile de préciser que l’arbre français est aujourd’hui républicain et laïque. Si nous sommes tous émerveillés par le patrimoine hérité du Moyen-âge, nous sommes tout autant décidés à ne pas ressusciter l’esprit de ce temps. Sommes-nous condamnés, pour résister à l’islamisation, cet archaïsme d’importation, à faire revivre un obscurantisme local qu’on croyait mort de sa belle mort, obsolète et dépassé ? Les églises se vident depuis que le bonheur, cette idée neuve de deux siècles en Europe, a fait son chemin et ce n’est pas en rappelant les Français à la messe qu’on les mobilisera. La liberté des mœurs acquise ne rentrera pas dans le tube catholique, elle s’épanouira dans le cadre laïque. Elle est un fleuron de l’identité française, un bien plus précieux qu’un souvenir de communion et peut être un rempart contre l’invasion de cultures liberticides et régressives. Enfin, l’intégration n’est pas seulement une contrainte, elle est aussi une main tendue. Dans notre affaire de contraception au lycée, la jeune fille musulmane, pour vivre comme ses copines sans gêner ses parents, a moins besoin de racines chrétiennes que d’une pilule laïque et républicaine.
Nous sommes le monde libre et libérateur. La fille aînée de l’église est une sainte-nitouche au grand cœur, Marianne une femme libre, alors en amant passionné de la liberté, j’affirme, avec mon compagnon Jean (on s’appelle comme ça entre anarchistes) : « L’ordre moral mon cul, la liberté m’habite!»
Cyril Bennasar
http://www.causeur.fr/faites-l%e2%80%99amour-pas-la-morale,9966
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