|
| Accueil |
Créer un blog |
Accès membres |
Tous les blogs |
Meetic 3 jours gratuit |
Meetic Affinity 3 jours gratuit |
Rainbow's Lips |
Badoo |
[ Gaullisme local ] [ Revues des blogs ] [ Evènements ] [ TV, Radios, Journaux ] [ Lecture gaullienne ] [ Gaulliste libre ]
|
|
|
|
Bernard Debré accuse DSK d’autres agressions sexuelles au Sofitel
17/05/2011 19:19
Dominique Strauss-Kahn est dans la tourmente. Celui qui, dans un an, devait selon toute vraisemblance devenir le prochain président de la République française vient de chuter du paradis dans lequel il semblait léviter depuis des mois. Accusé d'agression sexuelle, de tentative de viol et de séquestration sur une femme de chambre dans un hôtel Sofitel à New York, humilié, les menottes aux poignets, traîné comme un vulgaire malfrat dans un commissariat de Harlem, l'homme le plus puissant du monde après Obama (dixit Michelle Sabban) risque 20 ans de prison.
Comme on pouvait s'y attendre, les langues se délient à présent, maintenant que l'homme fort a un genou à terre, et les accusations - pour le moment invérifiaibles - fusent. Si celle concernant Tristane Banon ne fait que remonter à la surface dans les grands médias, 3 ans après qu'AgoraVox ait révélé l'affaire, d'autres pourraient bien émerger pour la première fois dans les prochains jours... En tout cas, le Professeur Bernard Debré a lancé la première salve...
Alors que les proches de Dominique Strauss-Kahn réhabilitent la "théorie du complot" en suggérant que leur champion est victime d'un grand complot international, Bernard Debré, député UMP de Paris, vient de lâcher une accusation extrémement grave à l'encontre du patron du FMI.
Interrogé par L'Express suite à un billet déjà très dur qu'il avait publié dimanche sur son blog, Debré affirme que Dominique Strauss-Kahn a déjà agressé dans le passé d'autres femmes de chambre dans ce même hôtel Sofitel de New York. Selon lui, ces multiples agressions ont été passées sous silence par la direction contre l'avis des employés.
"Il faut sortir de l'hypocrisie. Ce n'est pas la première fois que DSK se livrait à ce genre d'agissements au Sofitel. C'est là qu'il descendait toujours. Ça s'est produit plusieurs fois et depuis plusieurs années. Tout le monde le savait dans l'hôtel", déclare Bernard Debré, actuellement en déplacement en Chine.
"Les employés étaient sur le point de se révolter. La direction était au courant mais jusque là n'osait rien dire. Elle a étouffé toutes les autres affaires. D'autres femmes de chambre avant Ophelia - une femme charmante de 32 ans qui travaillait très bien - avaient été agressées. Il faut arrêter de jouer les vierges effarouchées. Vous croyez que les flics de New York l'auraient interpellé dans l'avion s'ils n'avaient pas d'informations précises ?", ajoute le parlementaire.
"C'est humiliant pour notre pays. C'est une très grande honte. Là, je suis à Shanghai. Les Chinois me regardent et se marrent. Ils se disent que tous les Français sont des obsédés sexuels. Si on continue à ne rien dire, ça va aider le Front national", poursuit Bernard Debré.
Bernard Debré est, de très loin, l'homme politique qui a les mots les plus durs envers Dominique Strauss-Kahn, allant même beaucoup loin que Marine Le Pen.
Que faut-il penser de ces accusations gravissimes de Bernard Debré, à l'heure où tous les proches de DSK nous assurent que les actes de violence reprochés au favori des sondages en France ne lui ressemblent pas ? Debré diffame-t-il son adversaire politique, celui qui semblait dans la meilleure position pour battre Nicolas Sarkozy en 2012 ? Fait-il partie des comploteurs, dans le scénario du méga complot international que la strauss-kahnienne Michelle Sabban, vice-présidente du Conseil régional d’Ile-de-France, imagine ?
Ou est-il tout simplement courageux, et ose-t-il dire tout haut ce que chacun, dans le petit milieu politique, sait et préfère cacher au grand public ? On se souvient qu'à l'époque de la grande campagne de vaccination contre la grippe A/H1N1, Bernard Debré était la seule "voix autorisée" à dénoncer le scandale de cette manipulation par la peur.
On peut relever que Bernard Debré a fréquenté il y a quelques années le Club des Cordelières, comme Gilles Pélisson, Administrateur - Directeur Général du Groupe ACCOR, qui est le propriétaire des Sofitel. Est-ce dans ce club que Bernard Debré aurait été mis au courant du supposé comportement coupable de DSK ?
Quoi qu'il en soit, Bernard Debré sera très prochainement amené à s'expliquer sur ses propos détonants, qui prolongent ceux d'Anne Mansouret, la mère de Tristane Banon, qui confirmait hier que sa fille avait fait l'objet en 2002 d'une tentative de viol par Dominique Strauss-Kahn. Affaire à suivre...
MAJ (16/05/2011, 19h34) : Sofitel dément les accusations de Bernard Debré
Le directeur général de la chaîne hôtelière Sofitel a démenti lundi les propos d'un parlementaire français affirmant que Dominique Strauss-Kahn avait commis des agressions répétées au sein de ses établissements. Robert Gaymer-Jones qualifie "d'allégations sans fondement" les accusations du député UMP Bernard Debré contre le directeur général du Fonds monétaire international (FMI). "Les allégations, proférées par un parlementaire français à l'encontre de la direction du Sofitel New York et laissant entendre que celui-ci cachait des agissements répétés d'agressions sexuelles, sont sans fondement et présentent donc un caractère diffamatoire", écrit-il dans un communiqué transmis à Reuters. Le groupe hôtelier explique avoir mis en place "des procédures strictes ainsi qu'un numéro d'appel d'alertes professionnelles ouvert à tous les collaborateurs souhaitant attirer l'attention sur des faits spécifiques, et ce, depuis plus d'un an". "La direction n'a pas eu connaissance de tentative d'agression antérieure", ajoute Robert Gaymer-Jones. (...)
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/bernard-debre-accuse-dsk-d-autres-94059
| |
|
|
|
|
|
|
|
DSK est-il tombé dans un traquenard?
17/05/2011 19:10
Si Dominique Strauss-Kahn était poursuivi en France, il y aurait lieu d’observer scrupuleusement la présomption d’innocence et le secret de l’instruction. Les principes juridiques Français ou la jurisprudence de nos tribunaux ne s’exercent pas sur une procédure judiciaire menée aux Etats-Unis par la justice Américaine, qui n’est pas exempte de faiblesses parfois plus inquiétantes et souvent plus spectaculaires que dans l’Hexagone. Pour comprendre les arcanes de la justice Américaine, lisez les billets de Jules – Diner’s Room et de Maître Eolas.
Connaissant les penchants paranoïaques de la société Américaine, il est curieux que DSK ne soit pas flanqué d’un ou plusieurs garde(s) du corps et que l’on puisse pénétrer dans sa suite du Sofitel de Manhattan (3 000 $ la nuit quand même et sur laquelle il aurait eu un rabais de 800 $, le FMI annonce une facture de 525 $) sans plus de précaution.
Tout d’abord, on conseillera aux avocats de DSK, dont Benjamin Brafman qui se définit lui-même comme l’avocat des « situations vraiment désespérées », de ne pas faire appel à certains témoignages quant à sa moralité.
Ainsi, Dominique Paillé, vice-président du Parti radical et ancien porte-parole de l’UMP trouve que :
S’il est tombé sur cette peau de banane, c’est qu’on savait qu’il avait une vulnérabilité. Et quand on s’apprête à être candidat à la candidature à la présidence de la République française, on se met à l’abri de telles vulnérabilités.
Même idée chez Christine Boutin, entre autres, qui ne manque pas d’ironie pour qualifier DSK d’homme « vigoureux »:
Ça me semble tellement énorme cette affaire! On sait qu’il est assez vigoureux, si je puis m’exprimer ainsi, mais qu’il se fasse prendre comme ça me semble ahurissant, donc je pense qu’il est tombé dans un piège.
Il y a aussi la troublante affaire concernant la journaliste Tristane Banon.
Conformément à la loi Guigou, nous ne verrons pas, en France, DSK explicitement menotté mais cette photo est lourde de conséquences pour un éventuel compétiteur à la magistrature suprême de notre pays (on notera que les officiers Américains au premier plan ont des cravates affreuses). Cette photo me rappelle celle de Bernard Madoff …

La police Américaine a eu plus de tact avec la victime surnommée Ophelia (prénom qui n’est pas sans rappeler Hamlet, la tragédie shakespearienne ou le poème d’Arthur Rimbaud), femme de ménage de 32 ans que ses collègues décrivent comme courageuse et serviable. Cette jeune femme, apparemment immigrée Africaine (nommée Nafissatou Diallo par France 2, Guinéenne), a porté plainte contre le patron du FMI pour tentative de viol et aurait reconnu son agresseur supposé …
L’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin s’exprime avec justesse sur son blog :
Les affaires en politique sont souvent l’occasion d’entendre plusieurs vérités. La prudence est toujours nécessaire. Le plus terrible est que, souvent, le débat s’emballe non pas avec des éléments de vérité mais avec ceux de la vraisemblance. Cela devrait conduire les responsables politiques à une grande exigence personnelle. La réputation est ce sur quoi on peut s’appuyer quand la maison brûle. Le pronostic de vraisemblance pourrait combattre, dans le cas de DSK, la présomption d’innocence.
L’Américain John Lipsky (ancien de chez Salomon Brothers et JP Morgan Investment Bank), le premier adjoint de Dominique Strauss-Kahn, prend l’intérim à la tête du FMI. L’Américano-Egyptienne, Nemat Shafik, directrice générale déléguée des opérations (diplômée de la réputée London School of Economics et de l’université d’Oxford), assistera lundi à Bruxelles à la réunion de l’Eurogroupe.
L’Euro a chuté à $1.4063 quand les marchés asiatiques ont ouvert ce lundi (un plus bas depuis 6 semaines). Cela tend à refléter l’impact que l’arrestation de DSK pourrait avoir sur les plans de sauvetage du Portugal et de la Grèce.
Mise à jour 16/05/2011 à 19h)
Le tribunal de New York a demandé que DSK soit placé en détention préventive et dit enquêter sur une autre affaire sexuelle qui aurait pu l’impliquer. Les rapports des experts corroboraient les déclarations de la plaignante. Ainsi, la juge a refusé la libération sous caution et ne nouvelle audience est fixée à vendredi 20 mai. DSK risque jusqu’à 70 ans de prison (en raison de l’accumulation des peines).
Griffon
http://griffonlyonnais.wordpress.com/
| |
|
|
|
|
|
|
|
Cinq bonnes raisons de soutenir le projet présidentiel de Dominique de Villepin
17/05/2011 19:02
Cinq bonnes raisons de soutenir le projet présidentiel de Dominique de Villepin.
1) Un projet qui rend sa dignité à chaque citoyen Français
- en remplaçant toutes les allocations sociales trop souvent synonymes d’assistanat humiliant par un revenu citoyen de 850€ par mois pour les personnes sans ressources, qui retrouvent ainsi un socle de dignité par une activité au service de l’intérêt général
- en donnant du pouvoir d’achat aux personnes qui gagnent moins de 1500€ par mois (versement d’une fraction du revenu citoyen, allègement des cotisations salariales sur la feuille de paye grâce à la TVA 3E)
- en permettant à chacun de s’engager plus facilement dans un projet professionnel ou de formation (pour les jeunes qui pourront financer avec le revenu citoyen leurs études, leur formation professionnelle ou leur logement, pour les ouvriers ou employés licenciés en fin de droit qui toucheront 850€ au lieu des 600€ d’ASS pour leur faciliter un nouveau départ dans une autre activité)
2) Un projet qui affirme la solidarité entre citoyens
- en créant un service citoyen, obligatoire pour les jeunes mais ouvert à tous, facteur de brassage social et support de missions d’intérêt général (appui aux services publics de santé, d’éducation, aux associations reconnues d’utilité publique, à la coopération internationale…)
- en créant de nouveaux services publics : un service public bancaire pour garantir à chacun l’accès aux services de base (ouverture d’un compte) ; un service public du logement pour développer avec les bailleurs privés des missions d’intérêt général (logement social, encadrement des loyers pour les classes moyennes)
- en réduisant les inégalités territoriales en matière d’accès à la santé dans nos campagnes(nouveau maillage territorial avec 3 échelons pour l’hôpital public : centre hospitalier avec moyens de recherche, hôpitaux de proximité, dispensaires ou maisons de santé adossées aux pharmacies ; modulation des exonérations de charges sociales pour l’installation de médecins libéraux dans les territoires déficitaires…), en matière d’accès à l’emploi dans les quartiers (création d’une agence de développement économique, bourse interactive pour l’emploi s’appuyant sur les réseaux sociaux, droit personnalisé à l’enseignement prioritaire…)
3) Un projet qui renforce la démocratie autour des principes républicains
- en créant un statut du citoyen, qui a des droits mais aussi des devoirs, dont celui de s’inscrire sur les listes électorales et de voter (modification de la Constitution pour rendre le vote obligatoire, avec reconnaissance du vote blanc) mais aussi de payer l’impôt (impôt citoyen obligatoire dès le premier euro pour tous, même de façon symbolique pour les plus démunis, et réellement progressif)
- en garantissant l’indépendance des pouvoirs (de la justice par rapport au pouvoir exécutif avec un Procureur de la Nation nommé par le CSM et investi par le Parlement ; des médias dont les contrôles par des groupes industriels dépendant de la commande ou de la régulation publiques seront interdits)
- en redonnant la parole au peuple par le recours régulier au référendum, notamment sur la réforme institutionnelle (suppression d’un tiers des parlementaires, réduction du nombre des régions de 22 à 10, dans un souci d’efficacité et de réduction du train de vie de l’Etat et des collectivités locales) et sur la politique énergétique (avec option de sortie du nucléaire)
4) Un projet qui relance le dynamisme de notre économie
- en nous dotant des instruments pour devenir une économie pionnière de l’environnement et de l’innovation (TVA sociale et environnementale, Conseil National Stratégique et Plan Vert, cogestion dans les entreprises, patriotisme économique avec le label « produit de France, soutien à l’économie numérique, objectif de 3% du PNB pour la R&D)
- en soutenant les PME pour développer leurs activités et créer des emplois (financement par les encours d’assurance vie, aide au regroupement et au parrainage par les grandes entreprises)
- en menant la bataille de l’emploi par le renforcement de nos atouts (agriculture de qualité, industries du tourisme et du luxe, nouvelles technologies), par une politique volontariste en matière de créations d’emploi, de formation et d’éducation ( TVA 3E qui allège le coût du travail, fixation d’un taux de jeunes en emploi dans les entreprises de plus de 500 salariés, service public des parcours professionnels, refondation de notre Ecole pour plus d’efficacité avec une Ecole du Socle de 6 à 14ans et une Ecole de la Détermination de 14 à 18ans incluant l’apprentissage et l’alternance)
5) Un projet qui rétablit l’indépendance et le rayonnement de la France dans le monde
- en faisant entendre la voix de la France partout dans le monde, grâce à une diplomatie sans cesse en initiative qui s’appuie sur nos atouts (notre histoire, nos valeurs universelles, nos collectivités d’Outre-mer, notre capacité de dialogue et de médiation dans les conflits, notre rayonnement culturel et francophone)
- en réaffirmant l’indépendance de notre politique étrangère (sortie du commandement intégré de l’OTAN, retrait d’Afghanistan)
- en jouant un rôle moteur en Europe à partir d’une coopération étroite et quotidienne avec l’Allemagne (création d’un Haut Conseil permanent franco allemand)
Source: République Solidaire
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/05/17/1905-cinq-bonnes-raisons-de-soutenir-le-projet-presidentiel-de-dominique-de-villepin
| |
|
|
|
|
|
|
|
Un pacte faustien pour l'économie européenne ?
17/05/2011 18:57
Tribune de Julien Landfried, secrétaire national du Mouvement Républicain et Citoyen, parue sur le site internet du Nouvel Observateur, jeudi 12 mai 2011.
Récession économique et casse sociale : voilà à quoi se résumera, s’il est appliqué, le Pacte de compétitivité promu depuis le mois de mars par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Et la compétitivité des entreprises européennes ? Même si elle était améliorée, celles-ci seraient asphyxiées par la baisse de la demande européenne. Ces résultats sont tout à fait prévisibles, mais le gouvernement français semble tellement obsédé par l’apparente réussite économique de l’Allemagne qu’il s’obstine à appliquer à la France et aux autres Etats européens une cure de rigueur qui achèvera de détruire les économies nationales.
Après le trop fameux consensus de Washington qui avait conduit à la dérégulation à marche forcée des économies en développement, un consensus de Berlin, Bruxelles et Paris s’est dessiné ces derniers mois autour de deux projets : le "Paquet gouvernance" en cours d’examen devant les instances européennes, et le "Pacte de compétivité" porté par la France et l’Allemagne.
Berlin, Bruxelles et Paris : dans l’élaboration de ce "consensus", chacun joue un rôle attendu et bien défini. Berlin met en avant ses succès à l’exportation et sa gestion vertueuse des finances publiques. Bruxelles, par l’entremise de la Commission, est le zélé promoteur de mesures ultralibérales qui ont déjà prouvé leur inefficacité par le passé. Paris essaie de faire figure de bon élève et d’entraîner les autres États membres, au risque d’être la dupe des deux premiers acteurs.
Puisant aux mêmes racines idéologiques et usant des mêmes ressorts, il fait peu de doute que ce "consensus" aura des résultats tout aussi désastreux que le précédent. En effet, le "plan d’ajustement structurel continental" voulu par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, loin d’augmenter la compétitivité des entreprises, risque de se traduire par une baisse générale du niveau de vie dans l’ensemble de la zone.
L’objectif annoncé aurait pu être louable : tirer les conclusions pour la zone euro de la gestion de la crise financière et des crises de la dette souveraine qui en ont découlé, et restaurer les conditions de la croissance. Mais il est très peu question de croissance dans ces deux projets – outre peut-être la croissance allemande. En revanche, il est question de régulation. Pas des banques et de leurs pratiques ; mais de la politique budgétaire des États.
Ainsi, la coordination des politiques économiques au sein de la zone euro, qui avait tant fait défaut pendant la crise financière, trouve une mise en œuvre inattendue. Les États souffraient de ne plus disposer de marges de manœuvre monétaires ? Il suffit de les priver de l’arme budgétaire !
La limitation des politiques budgétaires discrétionnaires est une vielle revendication des héritiers de Milton Friedman ou de Robert Barro, le théoricien de l’équivalence ricardienne. Elle trouve donc à se concrétiser au moment même où l’arme budgétaire a prouvé son efficacité pour le sauvetage du système financier et pourrait être nécessaire dans le futur pour mener des politiques de relance.
"La maîtrise de notre endettement et le retour à l’équilibre de nos finances publiques ne représentent pas seulement une nécessité économique. Ils constituent un impératif moral." L’exposé des motifs de la prochaine réforme constitutionnelle, visant à inscrire dans notre texte fondamental des normes de gestion des déficits, se place d’emblée sur un terrain moral et ne fait pas mystère des convictions de ses rédacteurs : la politique budgétaire est une chose bien trop sérieuse pour être laissée aux détenteurs de la souveraineté populaire.
La "règle d’or budgétaire" tant vantée par François Baroin, et inscrite dans la Loi fondamentale allemande depuis 2009, se traduira donc par une nouvelle dépossession du politique. Avec les lois-cadres de programmation des finances publiques ou les nouvelles règles applicables à la fiscalité, les parlementaires perdront leurs dernières prérogatives. Surtout, le calendrier électoral, obsession des libéraux de l’école du public choice, n’aura plus d’impact sur la politique économique.
L’alternance politique perdra tout son sens lorsque les orientations économiques seront gravées pour cinq ans dans le marbre constitutionnel. Face à ce déni de démocratie, il se trouve certains, à "gauche", pour estimer que cette réforme reste insuffisante et que la "gouvernance par les procédures" doit être encore accentuée (Note de la Fondation Terra Nova du 18 mars 2011).
Cette évolution n’est sans doute qu’une étape vers une autre revendication du gouvernement allemand et de la Commission européenne : le contrôle a priori des budgets nationaux. Certains parlementaires, souhaitant certainement faire preuve de vertu économique, se présentent comme de simples gestionnaires, des membres du Conseil d’administration de l’entreprise France. En vérité, ils seront à peine des membres de comité d’entreprise, tout juste consultés avant un plan social.
La rigueur imposée aux élus servira d’abord à endiguer leurs velléités de s’opposer à la modération salariale organisée par ce Pacte de compétitivité. Il est par exemple proposé de mettre fin à l’indexation des salaires sur les prix, qui s’était révélée l’un des amortisseurs sociaux les plus efficaces en cas de crise ou de tensions inflationnistes. De même, l’âge légal de la retraite devra être porté jusqu’à 67 ans en fonction du vieillissement de la population. Encore une fois, il s’agit donc de faire un simple copier-coller des politiques de déflation compétitive menées depuis dix ans en Allemagne.
Ce Pacte a été présenté par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel comme la seule politique permettant à la France, l’Espagne ou l’Italie de rattraper l’Allemagne. C’est en fait entrer dans un engrenage de déflation salariale et de casse sociale jusqu’à présent inconnu. C’est aussi entériner une vision du projet européen qui a conduit à faire de l’Union un accélérateur de divergences plutôt qu’une espace de coopération.
Enfin, l’acceptation de ce Pacte faustien par les autres États européens repose sur une dangereuse illusion : la bonne santé de l’économie allemande reposerait d’abord sur une gestion vertueuse et rigoureuse. Au contraire, l’Allemagne doit son apparent succès à une politique non-coopérative. Son principal avantage comparatif actuel résulte d’une politique de baisse des salaires, de précarisation des salariés du secteur des services et d’une réforme drastique du service public de l’emploi.
Appliquée à l’ensemble de la zone euro, cette "recette" reviendrait à calquer notre stratégie économique sur le modèle chinois de dumping social systématique. L’Allemagne a jusqu’ici écoulé ses produits sur le marché européen, justement parce que le pouvoir d’achat y demeurait assez élevé. Qu’en sera-t-il demain quand le marché intérieur européen se sera effondré sous l’impact de "l’ajustement structurel" en préparation ?
Suicidaire pour l’Europe et la France, cette stratégie de rigueur à outrance l’est également pour l’Allemagne. Il est encore temps de renoncer à cette institutionnalisation de la guerre économique, pour mettre en place une réelle initiative européenne de croissance, basée sur la relance de la demande intérieure par la relance des salaires, sur un projet industriel cohérent et des projet d’intérêt européen, et sur une politique budgétaire audacieuse favorisant l’investissement productif.
Ces politiques, pour être menées, auront besoin d’un taux de change de l’euro plus adapté face au dollar et au yuan. Bref, d’en finir avec l’euro fort, qui est à la fois le noyau de notre problème de compétivité et le symbole d’une politique priviliégiant la rente sur le travail et l’investissement.
Source : NouvelObs.com
http://www.mrc-france.org/Un-pacte-faustien-pour-l-economie-europeenne_a249.html
| |
|
|
|
|
|
|
|
Le financement des dettes souveraines, un faux problème
17/05/2011 18:54
Tribune de Bruno Moschetto, délégué national du Mouvement Républicain et Citoyen aux questions économiques internationales, paru dans La Tribune du 17 février 2011.
Comme toutes les dettes amortissables le service d’une dette souveraine implique et le paiement d’un taux d’intérêt et le remboursement du principal . Le paiement de l’intérêt, correspondant au coût du financement, rentre dans les dépenses de fonctionnement du budget.
La dette publique de la France s’élevait en 2005 à environ 1 000 milliards d'euros et le service de l’intérêt représentait un peu moins de 40 milliards d'euros. En 2010, la dette est passée à 1 500 milliards d'euros et le service de l’intérêt s’élève à un peu plus de 40 milliards d'euros soit moins de 10% du budget de l’Etat.
Naturellement tous les Etats n’empruntent pas au même taux. Et cela est vrai aussi au sein de la zone euro dont les Etats ont adopté une monnaie unique mais ne disposent pas d’un budget unique. Les taux d’intérêt auxquels doivent emprunter les différents Etats s’échelonnaient au cours de l’année 2010 – pour les meilleures signatures : l’Allemagne et la France, autour de 2,5% et pour les moins bonnes tangentaient les 10% - dont les pays récemment touchés par la crise de l’euro – la Grèce et l’Irlande .
Cet écart est appelé immanquablement à se réduire du fait du soutien dont ces pays ont bénéficié de la part de la communauté financière internationale – UE et FMI ainsi que de la Chine pour la Grèce – qui a ainsi réalisé un arbitrage entre des dollars rapportant peu et des euros rapportant beaucoup- arbitrage qui devrait faire des émules dont tout d’abord le Japon.
Par ailleurs, rappelons qu’un Etat ne peut être en faillite s’il est seulement endetté dans sa propre monnaie – ce qui n’était pas le cas du Mexique et de ses pareils au milieu des années 80 . Ces pays étaient endettés dans une monnaie qui n’était pas la leur : le dollar. Monnaie qu’ils ne pouvaient normalement obtenir que par un accroissement de leurs exportations alors que le prix des hydrocarbures étaient en chute libre d’une part et que les taux d’intérêt des dettes libellées en dollars avaient doublé du fait de la politique anti -inflationniste de Paul Volker, d’autre part.
Du binôme paiement de l’intérêt ou remboursement du capital c’est le premier qui compte d’abord pour les préteurs. En effet les créances des rentiers n’ont pas vocation à être amorties car ce serait la fin de leur existence . Pas de dette, pas de rentiers. Donc l’essentiel c’est que le pays débiteur paye régulièrement les intérêts – intégrés dans les dépenses budgétaires de fonctionnement – ce qui lui permettra de lever les capitaux nécessaires au remboursement du principal. Et à ce titre, une dette souveraine amortissable est en réalité par son renouvellement assimilable à une dette perpétuelle comme l’est d’ailleurs tout Etat.
Donc, les Etats européens membres de la zone euro qui du fait de leur déficit interne( la Grèce) ou des défaillances de leurs banques (Irlande) endettés seulement dans leur propre monnaie – l’euro - ne peuvent être mis en faillite. Leurs résidents sont les garants implicites de leur dette et à ce titre corvéables à merci pour produire les euros manquants. Soit en contrepartie de plans d’austérité destinés à réduire les dépenses publiques soit en contrepartie des majorations fiscales destinées à accroitre les recettes publiques.
A la réflexion, dans une monde de post crise financière – espérons le - le problème n’est pas tant de soutenir les dettes des Etats mais de préserver les revenus de leurs préteurs lesquels ont drastiquement diminué du fait de la baisse généralisée des taux conséquente à la lutte contre la crise financière conduite par les banques centrales .
Aussi le Pacte de compétitivité proposé par Berlin et adopté par Paris – au titre de la rigueur économique – et l’émergence du Fonds européen de stabilité financière - au titre de la solidarité monétaire –ne pourront que contribuer à apaiser les marchés sur le faux problème du financement des dettes souveraines.
http://www.mrc-france.org/Le-financement-des-dettes-souveraines-un-faux-probleme_a24html
| |
|
|
|
|