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Peut-on encore être libéral en France?
12/05/2011 18:17
Né au XVIIIè siècle, en réaction à l'absolutisme, pour réaffirmer les principes de liberté et de responsabilité individuelles, le libéralisme est aujourd'hui largement débiné, comme l'explique L'Hérétique. Mais il faut bien différencier ses différents courants. Lui, se réclame d'un libéralisme social.
Il y a une chose qui m'étonne quand je lis les blogues, la presse, que j'écoute la radio ou que je jette un oeil sur les chaînes télévisées, c'est que j'ai souvent l'impression que le grand Satan libéral se cache sous ma couette.
Partout on entend dénoncer les méfaits de l'ultra-libéralisme, ce dernier étant vite assimilé au libéralisme tout court. On veut bien à la rigueur admettre un libéralisme social (comprenez de la permissivité), politique (être à gauche, quoi...) mais pas économique, cela va de soi.
Le Figaro, par exemple, s'étonnait de ce que Bayrou approuve récemment l'aspect qu'il jugeait le plus libéral de la politique de Sarkozy, le statut d'auto-entrepreneur. Le principe est censé favoriser la création d'entreprises. In fine, cela a fait plouf parce que le gouvernement a été incapable de faire preuve d'audace en limitant drastiquement le chiffre d'affaires des auto-entrepreneurs. Résultat des courses, en fait d'auto-entreprise, on s'est contenté de vendre les reliquats de caves et de greniers sur e-bay...Tu parles d'un résultat !
En fait de libéralisme, s'il y a bien un secteur dans lequel on n'entend quasiment jamais les vues des libéraux exposées, c'est bien celui des médias. Côté politique, il y a bien un Jean Arthuis pour oser de temps à autre rappeler que le centre regroupe aussi les libéraux, Bayrou pour appeler les libéraux de progrès, comme il dit, à ses côtés, voire même citer Bastiat, quelques rares membres de l'UMP sur son aile centriste qui se réclament du libéralisme, mais c'est à peu près tout.
Ceux qui se réclament d'un libéralisme intégral n'ont pas voix au chapitre. Leurs idées existent, pourtant, puisqu'ils ont créé le site lesliberaux.fr...
Sur l'immigration, par exemple, il y a de quoi faire bondir la réaction organisée : songez donc, ils souhaitent la bienvenue à tout nouvel immigré sur le territoire français et proclament que l'immigration est une chance. Mais ils assortissent la déclaration d'un addendum de nature à faire glapir en choeur les gauchistes. Pour eux la présence sur le sol Français ne confère pas automatiquement le droit à la protection sociale et à un revenu minimum– seul le paiement de cotisations sociales donne un tel droit sauf situation d’urgence ou humanitaire à titre temporaire.
Sur la fiscalité, j'aimerais bien voir chiffrer leur programme : une flat tax à trois échelons, pas de discriminations selon la source de revenus, suppression totale de toute forme d'impôts sur le patrimoine, suppression de l'essentiel des niches fiscales. Des Koulaks, je vous dis, qui essaient de saboter les acquis de la Révolution, camarades...
Là où on va tous bondir, c'est sur tout ce qui concerne l'assurance sociale : aide-toi toi-même le ciel t'aidera pourrait être leur adage. Hop, à chacun d'épargner pour sa retraite ; on ne sait pas trop ce qu'ils veulent faire avec leur panier de soin...Bon, je ne les suis pas vraiment sur ce choix car à l'heure actuelle, il aboutit surtout à envoyer sur la paille tous ceux qui n'ont pas de sous...
Sur l'écologie, ils ont un principe très simple : pas d'incitations fiscales ni de garanties de toutes sortes, en revanche, tu pollues, tu paies, point à la ligne.
Côté transports, je suis en complet désaccord avec leurs propositions. Partout où les transports sont laissés à la libre appréciation du marché et des individus, c'est le bordel. Je ne comprends pas que les libéraux n'apprennent pas des erreurs du passé dans ce domaine. L'époque héroïque est terminée désormais. Aujourd'hui, c'est à des niveaux au minimum régionaux que peuvent vraiment être déterminés les schémas directeurs des principaux moyens de transport.
Les libéraux qui écrivent sur le site des libéraux ne représentent toutefois que quelques courants du libéralisme. Pas John Stuart Mill, par exemple. Ils sont en fait assez proches des libéraux classiques de la fin du XIXème siècle et du début du XXème.
Il existe un forum de libéraux sur lequel on peut croiser une palette plus large, avec notamment des anarcho-capitalistes, des autrichiens (au sens économique du terme) et cetera...
Je crois que nous autres libéraux-sociaux, aurons toujours cette divergence de fond avec les libéraux classiques, qu'aux libertés «négatives» (ne pas entraver la liberté individuelle, comme celle de disposer de sa propriété, de pouvoir s'associer, voter, et cetera...) que nous reconnaissons aussi, nous associons des droits positifs (éducation, santé) qui nous paraissent indispensables pour garantir une liberté authentique.
Nous autres libéraux sociaux ne considérons pas moins que la liberté individuelle est le fondement du bonheur individuel et que l'intervention de l'État n'a que pour seule vocation de la garantir, en aucun cas, à l'instar des socialistes et des sociaux-démocrates, à déterminer notre bonheur à notre place. Bref, on ne veut pas du "Care" cher à Martine Aubry...
L'Hérétique - Blogueur associé
Retrouvez L'Hérétique sur son blog.
http://www.marianne2.fr/Peut-on-encore-etre-liberal-en-France_a206058.html
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Tunisie: la cinéaste Nadia El Fani traquée par les islamistes
12/05/2011 18:10
Son film « Ni Allah ni maitre » qui sera projeté à Cannes le 18 mai lui vaut une campagne d’insultes et d’intimidations dans son pays. La liberté de conscience est-elle interdite à Tunis ?
lle ne s’est pas tue sous Ben Ali et elle croyait pouvoir parler librement après sa chute. Hélas, la cinéaste tunisienne Nadia El Fani découvre qu’il n’en est rien. Pour avoir osé travailler sur la question laïque et titré son film « Ni Allah ni maitre », l’artiste est devenue la cible de milliers d’obscurantistes qui en appellent sur le web à l’agression physique, voire au meurtre. La Quinzaine des réalisateurs rendra hommage aujourd’hui à son courage en ouverture du festival de Cannes, en même temps qu’au cinéaste iranien Jafar Panahi, condamné à six ans de prison par les mollahs de la république islamique.
« Ni Allah ni Maitre » ne sera toutefois pas présenté à la Quinzaine mais en projection publique, le 18 mai, au cinéma les Arcades, à 16 heures 15. Courez-y, elle a besoin de votre soutien ! Les Tunisiens, eux, en ont eu la primeur il y a quelques semaines. Un reportage a suivi sur la chaine Hannibal TV et c’est ce qui a mis le feu aux poudres. La cinéaste y expliquait tranquillement son propos : un voyage dans une Tunisie tolérante à l’été 2010 , parmi ceux qui refusaient de faire le Ramadan. La révolution arrive alors qu’elle travaille sur le montage du document. Caméra au poing, elle se précipite dans la rue, sur l’esplanade de la Kasbah, et découvre que la laïcité est l’un des débats les plus importants et les plus passionnés de ces premiers jours d’un monde nouveau. La première banderole « Tunisie laïque ! » est brandie lors de la première manifestation des femmes , le 28 janvier. En souriant, Nadia El Fani explique donc à Hannibal TV que ses choix, son histoire ne font pas d’elle une amie des islamistes avec lesquels elle est en guerre idéologiquement.
Scandale ! Les islamistes reprennent et diffusent sur Internet deux minutes de l’interview, agrémentées de caricatures et d’insultes. « Qu’il y ait des milliers de crachats sur elle ! » tapent frénétiquement les fanatiques qui déforment sa photo et la figurent en diable, en singe, en porc, en cadavre ou le crâne explosé. A son tour, cédant à la panique et à la pression comme si l’intégrisme était roi, Hannibal TV , lâchement, diffuse dans ses programmes un bandeau où la chaine « se désolidarise des propos tenus contre l’Islam par Nadia El Fani ». La journaliste qui a réalisé l’interview de la cinéaste est licenciée ! Mais le plus douloureux, explique Nadia, « c’est le silence des partis politiques de gauche » alors même qu’ils se proclament les défenseurs de la jeune démocratie tunisienne. Un autre cinéaste, Nouri Bouzid, a déjà été victime d’agressions. Le chanteur de rap « Psyco.M », qui clame sa sympathie pour le mouvement islamiste Ennahda, hurle dans un de ses textes « Attaquons Nouri Bouzid à la kalachnikov ! »....
Affolée, un pan de l’opinion commence à se mobiliser. A Paris, où Nadia est également menacée, l’association Ni Putes ni Soumises prépare un manifeste pour la soutenir sous le slogan : « J’ai le droit de dire que je ne crois pas en Dieu ». L’affaire El Fani devient ainsi emblématique. Non seulement de la jeune Tunisie guettée par des obscurantistes mais aussi de la situation des « musulmans laïcs » selon le terme imprécis qui désigne simplement des hommes et des femmes libres penseurs. « Défendre Nadia, c’est défendre notre droit à la liberté de conscience » rappelle Sihem Habchi, la présidente de Ni putes ni Soumises qui sera à Cannes le 18 mai, aux côtés de la cinéaste.
Martine Gozlan - Marianne
Image : Extrait de l'affiche du film de Nadia El Fani
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Ben Laden est mort, à Kadhafi le tour ?
12/05/2011 18:04
Embarquée dans un conflit long et à l'issue incertaine, depuis le début du mois de mai l'OTAN multiplie les frappes ciblées sur des bunkers de commandement et de contrôle susceptibles d'abriter Kadhafi. Si l'Otan dément que Kadhafi soit directement visé, après 10 jours d'absence, la rumeur de sa mort avait commencé à enfler, alimentée notamment par des généraux de l'organisation. Hier, le Guide a fait une réapparition en public.
Tuer le chef, c’est encore le meilleur moyen de finir une guerre –et à moindres frais-. C’est la conclusion à laquelle sont arrivés les américains, vraisemblablement de plus en plus conscients que leur présence en Afghanistan n’avait que trop duré.
La preuve aussi que le contre-terrorisme et les assassinats ciblés sont une politique de sécurité nationale plus fiable et plus rentable : « avec la mort d'Oussama Ben Laden, l'objectif avoué de la guerre en Afghanistan a été atteint » a déclaré un analyste de la Maison Blanche au journal britannique The Telegraph.
Embourbée dans le conflit libyen, l’OTAN aurait-elle elle aussi choisi de frapper « ciblé » et viser la « tête ». Soucieuse de ne pas froisser la Russie et la Chine, qui se sont abstenues lors du vote de la résolution, l’organisation assure ne pas viser Kadhafi. « Toutes les cibles de l'Otan sont des cibles militaires, ce qui veut dire que les cibles que nous avons touchées, comme la nuit dernière à Tripoli, sont des bunkers de commandement et de contrôle » a affirmé le général Claudio Gabellini, qui avoue plus mystérieusement être incapable de dire si Kadhafi est encore vivant après les frappes intenses de ces derniers jours contre la capitale Libyenne.
La douce époque des assassinats politiques...
Depuis le début de l’intervention internationale, le 19 mars, la majorité des responsables politiques des pays engagés réclame le départ du dictateur, tout en précisant que le mandat de l’ONU prévoit de protéger les civils, pas de liquider le dirigeant libyen et ses proches. Mais certains d’entre eux sont restés ambigus, à l’image du ministre britannique de la Défense, Liam Fox. Le 20 mars, il avait estimé qu’il y avait «une possibilité» que le colonel soit directement visé.
Bref, Kadhafi n’est pas dans le viseur des forces de l’Otan mais une balle ou un missile perdu serait « le bienvenu ». D’autant que depuis le début du mois de mai, l’OTAN multiplie les frappes sur les lieux intimements liés au dictateur. En deux mois, l’organisation internationale a mené plus de 2 260 frappes, sous mandat de l'ONU, pour empêcher les attaques des forces du dirigeant libyen Mouammar Kaddafi contre les civils. Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a estimé lundi sur CNN que « la partie est terminée pour Kadhafi. Son temps est compté. Il est de plus en plus isolé ».
En temps de guerre, la tentation de l’assassinat du chef ennemi n’est pas une nouveauté. Si le National Security Act interdit à la CIA de s’en prendre aux chefs d’Etat étrangers, des années 50 aux années 70, les services spéciaux américains ont multiplié les tentatives en Afrique ou Amérique du Sud. En 1975, la commission Church chargée de contrôler les actions des services spéciaux américains donnera pour exemple : Patrice Lumumba au Congo, le Général Schneider au Chili et Castro à Cuba. Egalement sur la liste, Rafael Trujillo qui périt en République Dominicaine en 1961, et les frères Ngo furent assassinés au Vietnam en 1963 lors d’un coup d’Etat soutenu par l’administration Kennedy et organisé par la CIA. Déjà en 1986, Kadhafi, accusé à l’époque de parrainer un certain nombre d’organisations terroristes avait fait l’objet de bombardements sous l’ère Reagan. Plusieurs autres missions ont eu lieu depuis lors jusqu’à celle qui a visé Saddam Hussein lors de l’invasion de l’Irak en 2003.
Avec sa «guerre contre la terreur», George W. Bush a changé la donne. Selon le «Terrorist Elimination Act», de 2001, il est possible «de bombarder de larges zones en espérant éliminer un leader terroriste», mais interdit «de mener une opération ciblée cherchant à obtenir le même résultat». Tout est dans la nuance.
La tentative qui se rapproche le plus de l’intervention de samedi date cependant de 1999. C’est celle qui a visé le président de la Yougoslavie Slobodan Milosevic au cours du conflit du Kosovo. Après des semaines d’engagement, à un moment où les bombardements conventionnels s’étaient révélés insuffisants et où l’effort de guerre menaçait de s’épuiser. Comme en Libye aujourd’hui.
Déjà à l’époque, la question se pose : « le président Slobodan Milosevic est-il une cible ? » questionne le journaliste Jean-Dominique Merchet dans Libé : « Non. La loi américaine interdit aux forces armées de tenter d'éliminer un dirigeant étranger. Mais la résidence de Milosevic est-elle une cible? La réponse est manifestement oui. Hier, à 4 heures du matin, deux bombes sont en effet tombées sur sa villa cossue de Dedinje ».
L’Otan ne s’embarrasse alors pas de détours : «Nous visons la tête de ce régime, explique le Pentagone. Nous essayons de le décapiter et de briser le centre nerveux de commandement et de contrôle». La villa de Milosevic est considérée comme une « entité stratégique ». Les américains élaborent un catalogue de 600 cibles. Les cibles vont des ports, des raffineries, des centrales hydrauliques, des oléoducs, aux bureaux du Ministère de l'Intérieur en plein centre de Belgrade.
C’est la méthode qui prévaudra. La France plaidait pour des attaques chirurgicales, une zone d’interdiction aérienne et la destruction des défenses aériennes yougoslaves. Un plan qui ressemble bigrement à celui adopté en Libye…
Engagés sans autorisation du Conseil de sécurité, au nom -déjà- de l’ingérence humanitaire, les bombardements dureront 78 jours et 25 000 sorties aériennes seront effectuées. Milosevic finira par rendre les armes, vivant avant d’être traduit devant le Tribunal international de la Haye pour crimes de guerre, crime contre l’humanité et génocide.
Kadhafi qui n'était pas réapparu en public depuis le 30 avril, peu après un raid aérien visant un bâtiment de son complexe, Bab al Aziziah, où son fils cadet, âgé de 29 ans, et trois de ses petits-enfants sont morts a refait surface mercredi. Il apparaît dans une réunion avec des chefs tribaux, des images tournées vers 19h30 le même jour selon un responsable libyen. A la télévision, le colonel, portant des lunettes de soleil et vêtu de noir, a salué les chefs tribaux et s'est ensuite entretenu avec eux. La caméra zoome régulièrement sur un écran de télévision allumée derrière le chef libyen affichant la date du 11 mai 2011. La guerre des images est loin d'être terminée.
Régis Soubrouillard - Marianne
http://www.marianne2.fr/Ben-Laden-est-mort-a-Kadhafi-le-tour_a206055.html
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Un procureur et des banquiers hors-la-loi…Qui en parle ?
12/05/2011 17:50
Quelles informations font la une de l'actualité quand d'autres passent à la trappe ? C'est, en substance, la question que se pose Laurent Neumann, après la révélation de deux informations de la plus haute importance qui n'ont pas eu l'écho escompté. D'un côté, l'affaire Bettencourt revient, avec la mise en cause des agissements du procureur Courroye, qui aurait bien pu être en service commandé. De l'autre, le non-respect par les banquiers français d'une directive européenne régulant leur rémunération.
Il est passionnant de regarder comment les médias hiérarchisent l'information. Qu'est-ce qui est important dans l'actualité ? Qu'est ce qui ne l'est pas ? La semaine dernière, par exemple, le plus important, c'était la mort de Ben Laden, le mariage à Londres du Prince William, la béatification à Rome de Jean-Paul II, le scandale des quotas dans le football français et la Porsche servant de taxi à Dominique Strauss-Kahn. Ce qui ne l'était pas, à l'inverse ? L'interview de Carla Bruni-Sarkozy dans Le Parisien, passée inaperçue.
Mais parfois, et c'est une pierre dans le jardin des journalistes, certaines informations de première importance, pour la démocratie, pour le débat citoyen, ne retiennent pas l'attention des médias et, par ricochet, celle du grand public.
Deux exemples : 1) Chacun se souvient encore de l'affaire Bettencourt. La juge Isabelle Prévost-Desprez avait été dessaisie de l'affaire parce que le procureur de la république de Nanterre, Philippe Courroye, la suspectait de violation du secret professionnel. Grave suspicion. Pour démontrer la faute de la juge, Courroye avait demandé à la police de saisir les relevés téléphoniques de trois journalistes du Monde censés être en relation avec Mme Prévost-Desprez. Résultat ? La juge, par définition indépendante, avait été mise sur la touche, et les affaires Woerth-Bettencourt dépaysées à Bordeaux. Or, on vient d'apprendre, dans un arrêt de la chambre d'instruction de la cour d'appel de Bordeaux, que le procureur Courroye était dans l'illégalité, qu'en réclamant ces relevés téléphoniques, il a contrevenu au code de procédure pénale, à la convention européenne des droits de l'homme, à la loi sur la liberté de la presse et au principe du secret des sources des journalistes ! En raison de cette procédure, illégale donc, l'intégrité d’une juge a été publiquement mise en cause – à tort - et le scandale politique Woerth-Bettencourt enterré, pour un temps au moins.
Or, aucun média n'a dénoncé ce scandale dans le scandale. Aucun média ne s'est interrogé pour savoir si le célèbre procureur Courroye, qui n'a cessé de clamer qu'il accomplissait son travail en « toute indépendance », n'était pas en réalité en service politique commandé. Aucun média à une exception près, le journal Le Monde.
2) Deuxième exemple : le week-end dernier, notre confrère Libération titrait à la Une : « Bonus : les banquiers français hors la loi ». Les dirigeants des principales banques françaises ne respectent pas la directive européenne qui, depuis la crise, régule leur rémunération, affirme le quotidien. Grave accusation. Ou bien elle est fausse et alors cette Une aurait dû déclencher un légitime tollé; ou bien elle est vraie, et elle devrait faire les gros titres de tous les autres médias, faire trembler banquiers, ministres de tutelle, autorités de régulation, précisément au moment où le gouvernement s'emploie à « vendre » le bilan de Nicolas Sarkozy qui avait promis de réguler la finance mondiale et d'encadrer les bonus des banquiers. Or, à part Libération, rien. Pas une ligne, pas un commentaire. Passé par pertes et profits. En s'octroyant de faramineuses parts variables sur leurs salaires, nos banquiers peuvent donc en toute impunité violer les règles européennes sans que nul s'en émeuve. Les patrons de la Société Générale (4,1 M€ de revenus en 2010) et de BNP Paribas (6,2 M€) peuvent gagner 4 à 5 fois plus en bonus qu'en salaire fixe sans que cela pose un problème.
Plus grave encore : on découvre que les autorités françaises ont volontairement mal traduit le texte européen en droit français pour que ces banquiers puissent continuer à se payer comme avant la crise. Le texte originel parlait de « rapport équilibré » entre salaire fixe et salaire variable : les bonus ne devaient donc pas dépasser la rémunération fixe. Dans le texte français, comme par miracle, le mot « équilibré » est devenu « approprié » – ce qui ne veut plus rien dire.
Et qui en parle ? Personne.
Laurent Neumann - Marianne
http://www.marianne2.fr/Un-procureur-et-des-banquiers-hors-la-loi-Qui-en-parle_a206053.html
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Le Parti radical quittera l’UMP… En 2012 !
12/05/2011 17:43
Les parlementaires valoisiens, réunis en congrès les 14 et 15 mai prochains, ne rompront pas avec l’UMP avant la fin du contrat de législature en 2012, contrairement à ce qu’avait annoncé Jean-Louis Borloo. Sans doute rappelé à l’ordre par Nicolas Sarkozy lors de leur entrevue de mardi dernier, et pas si sûr de ses soutiens, le président du Parti radical invite ses troupes à soutenir sa candidature tout en restant membres du parti présidentiel.
Le congrès du Parti radical accouchera-t-il d’une souris ? A en croire l’entourage de Jean-Louis Borloo, l’UMP n’a plus à craindre le départ fracassant des parlementaires centristes. « Ce weekend, on donne notre préavis », a affirmé Laurent Hénart ce mercredi 11 mai. Une déclaration mi-figue mi-raisin, qui tranche avec la fermeté affichée par le président du PR lors de son passage à l’émission « A vous de juger », début avril. « Nous allons, je quitte, évidemment l’UMP, ça sera soumis au congrès du Parti radical les 14 et 15 mai, voilà, vous pouvez considérer qu’il y a une nouvelle alliance, formation. » Catégorique, l’ex-ministre de l'Ecologie annonce, face caméra, son départ du parti présidentiel. Dès le lendemain, quelques voix valoisiennes s’élèvent, certaines apportant leur soutien au possible candidat comme Rama Yade et Dominique Paillé, d’autres exprimant des réserves sur la stratégie menée, à l’instar de Jean Leonetti. Peu importe, au Parti radical, la confiance règne. Les questions liées au financement du parti ou aux investitures pour les prochaines législatives sont balayées d’un revers de main par les proches de Jean-Louis Borloo, convaincus de leur (sur)vie en dehors de l’UMP.
Alors que le congrès des 14 et 15 mai devait donc être l’occasion pour les parlementaires valoisiens de voter pour ou contre la sortie de l’UMP, le PR semble soudain victime du rétropédalage de son président et de ses parlementaires. « La base espère vraiment que nous sortirons de l’UMP », confie un proche de Borloo. Les militants et sympathisants risquent d’être déçus puisque la motion présentée samedi devrait finalement proposer « de ne pas renouveler l’accord d’association entre le Parti radical et l’UMP qui arrive à son terme et appeler à un nouveau partenariat avec l’UMP garantissant le rassemblent du centre et de la droite auquel le Parti radical est clairement attaché ». Autrement dit, pas question de rompre avec l’UMP avant la fin du contrat de législature en 2012. Avec cette formulation subtile, le Parti radical reste prudent et se réserve sans doute le droit de renouveler son adhésion à l’UMP en cas de victoire sarkozyste à la présidentielle. Une prudence qui risque de mettre à mal la Confédération des centres appelée de ses voeux par Hervé Morin. Sans rupture formelle du Parti radical avec l'UMP, le président du Nouveau centre accueillera-t-il toujours aussi favorablement la candidature unique de Jean-Louis Borloo ? Quels événements impromptus ont ainsi chamboulé le programme valoisien ?
« Jean-Louis Borloo s’est laissé dépasser par les mots », concède un membre du Parti radical. Avant d’affirmer que son parti romprait sous peu avec l’UMP, le président des radicaux aurait peut-être dû compter ses soutiens et anticiper les craintes des parlementaires. « Ceux qui hésitent à sortir de l’UMP n’hésitent pas pour une histoire de valeurs mais bien à cause des alliances, avoue sans fard l’entourage de Borloo. Derrière tout ça, il y a des stratégies politiciennes. » Borloo aurait-il eut peur d’être candidat sans soutien ? Depuis plusieurs semaines, il se murmure que plusieurs députés valoisiens auraient été reçus à l'Elysée... Enfin, la rencontre Jean-Louis Borloo/ Nicolas Sarkozy mardi 10 mai a peut-être fini de convaincre le leader radical de présenter sa candidature tout en maintenant ses troupes dans l'UMP. Pour mieux dealer un poste le moment venu ? L'hypothèse d'un Borloo, râteau de Sarkozy pour rassembler le centre, reprend du service.
Laureline Dupont - Marianne
http://www.marianne2.fr/Le-Parti-radical-quittera-l-UMP-En-2012-_a206054.html
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