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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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RSA: quand Bertrand et Wauquiez rivalisent de démagogie

11/05/2011 12:19

RSA: quand Bertrand et Wauquiez rivalisent de démagogie


En stigmatisant tour à tour, les chômeurs et les allocataires du RSA, Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez attisent les rancœurs sociales. Pour le plus grand profit du Front national.


S'il est un front sur lequel l’UMP fait flèche de tout bois en vue de la présidentielle de 2012, c’est bien le terreau de la démagogie sociale. Début mai, Xavier Bertrand, le ministre de l’Emploi accusait certains chômeurs de refuser des jobs de serveur à 2 100 euros nets à Aix-les-Bains. Offres totalement introuvables sur Pôle emploi.  Cette fois, c’est au tour de Laurent Wauquiez, ministre en charge des Affaires européennes de s’en prendre aux couples d’allocataires du RSA, le revenu de solidarité et d’activité créé en juin 2009 par Nicolas Sarkozy, sur proposition de Martin Hirsch (que Wauquiez n’a jamais porté dans son cœur). L’animateur du club la « Droite sociale » les accuse donc ouvertement de s’enfoncer benoitement dans l’assistanat, « cancer de la société française », tout en jouissant un budget supérieur à celui de leurs voisins qui triment dur pour un petit SMIC. Une contre-vérité. Et portée au pinacle par l’UMP de Jean-François Copé, Wauquiez propose de les employer 20 heures par mois à des tâches d’utilité publique. 
 
Sur le fond, qu’importe aux yeux du poulain du centriste Jacques Barrot qu’un couple au RSA, revenu familialisé, reçoive au maximum 700 euros par mois. Alors qu’un ménage employé au SMIC- auquel le gouvernement refuse obstinément depuis cinq ans de donner un « coup de pouce »- perçoit 1 073 euros de salaire net plus un complément de RSA de 212 euros s’il ne comprend qu’un actif. « Le grand chou », son petit surnom, se targue de lancer un débat utile. « En tombant dans de telles stigmatisations, Laurent Wauquiez bien que normalien, fait fi de toute honnêteté intellectuelle, accuse Philippe Askenazy, directeur de recherche au CNRS. La fusion entre ce discours traditionnel de droite anti-assistanat et celui ouvertement anti-immigrés porté par nombre de membres de la majorité est inquiétante. »

Déjouant cette tentative de récupération de l’électorat des classes moyennes, le Front national pilonne la concurrence. Dans un communiqué du parti, Wallerand de Saint-Just se pose donc d’abord en chevalier blanc des huit millions de pauvres. Martelant que les Français ne sont pas des assistés. Et que « La crise (enfant de la politique de N. Sarkozy) et la politique actuelle rendent indispensable la protection que l'Etat peut apporter aux plus démunis. » Ce pour mieux porter l’estocade au Maire du Puy-en-Velay et à toute l’UMP en clamant que le FN, lui, sucrera toutes les prestations versées aux étrangers. Qu’ils résident ou non dans l’hexagone depuis des années. Préférence nationale délétère contraire tant au principe d’égalité qu'aux engagements de la France. 

« Les déclarations de Laurent Wauquiez comme le climat populiste dans lequel s’enfonce notre pays, me révoltent, s’indigne le socialiste Claudie Le Breton, président de l’ADF, l'Association des départements de France qui mettent en œuvre le RSA et auxquels l’Etat doit à ce titre plus d’un milliard d’euros. Opposer des smicards à des allocataires de minima sociaux qui, pour un tiers, souffrent de problèmes de santé, de logements inextricables m’indignent car c’est renoncer à toute humanité envers les plus fragiles. Or à l’ADF nous savons très bien, au vu de nos contrôles, que les fraudeurs sont ultra minoritaires. S’il faut demander des contreparties en terme d’activité, de formation et de suivi au public du RSA, elles doivent être intelligentes. »

De fait réduire le nombre d’allocataires du RSA dans un Hexagone où les emplois manquent cruellement, exigera bien plus que des effets de manche. Selon la dernière enquête de Pôle emploi et de la Dares sur nos besoins de main-d’oevre (BMO), seulement 18% des employeurs projettent de recruter en 2011 contre 19,7 l’an passé, faute de visibilité. En 2010, 35 924 emplois ont encore été détruits dans l’industrie avec à la clé, majoritairement, des fermetures de sites (1). De sorte que dans les mois à venir, leurs sous-traitants vont continuer à souffrir, notamment dans l’automobile où la fin de la prime à la casse se fait sentir. Or entre 1997 et 2002, le nombre de pauvres n’avait décru en France qu’après des mois d’embellie économique. Une situation dont Laurent Wauquiez, ancien secrétaire d’Etat à l’Emploi jusqu’en juin 2010, n’ignore rien. « Paradoxalement, en demandant à des allocataires du RSA d'effectuer des heures de travail d'intérêt général, le ministre risque même d'augmenter leur nombre, insiste Philippe Askenazy. Car ces tâches sont aujourd'hui partiellement effectuées par des personnes en contrat d'insertion qui ne trouveront plus d’emplois. » Un comble d’hypocrisie qui ne trompera guère les classes moyennes que l’on cherche à leurrer ! 

Laurence Dequay - Marianne

(1) Etude du cabinet F/I/E gestion des ressources humaines et Marketing des territoires.
Photo : (Laurent Wauquiez - Capture d'écran - Dailymotion - BFMTV)





Héritier de Mitterrand, qui es-tu vraiment ?

11/05/2011 12:15

Héritier de Mitterrand, qui es-tu vraiment ?


À l’heure des grandes commémorations autour de l’accession de François Mitterrand à l’Elysée, une question se pose : qui sont, en 2011, les adhérents du PS, ce parti qu’il a marqué de son sceau ? «La Revue socialiste» vient de publier une enquête instructive sur le sujet. Les adhérents se montrent sociologiquement en décalage avec la société française et, parfois aussi, idéologiquement, avec leurs propres électeurs…


Quinze ans que le chapeau de feutre noir et l’écharpe rouge sont remisés. Et pourtant, tous les dirigeants socialistes ou presque, avec plus ou moins d’honnêteté, se poseront aujourd’hui comme de fidèles héritiers de Tonton. Tous les proches des candidats à la primaire y vont déjà de leur petite confidence du genre : « Vous savez, il (ou « elle », c’est au choix) a une vision très mitterrandienne du temps ». Mais quinze après sa dispartion, trente ans après son accession au pouvoir, les autres « héritiers de Mitterrand », ceux qui ont décidé d’adhérer à ce parti qu’il a marqué de son sceau, eux, qui sont-ils vraiment ? Une enquête réalisée pour le compte de La Revue socialiste par téléphone et Internet, auprès d’un large échantillon d’adhérents du PS, permet de répondre en partie à cette question. Même s’il faut manier ces chiffres avec précaution (étant donné l'extrême proximité du commanditaire du sondage avec le Parti socialiste), elle se révèle très instructive.

Qu’apprend-on tout d’abord ? Que l’adhérent du PS est principalement… un homme âgé. Rien de bien neuf sous le soleil de Soférino. Il suffit de se pointer lors de n’importe quelle réunion de section pour noter que les têtes grises sont aussi nombreuses que les petites phrases échangées lors d’un congrès du parti. Certes. Mais l’enquête réalisée par l’Institut de sondages Lavialle permet au moins de mettre des chiffres sur cet état de fait. Un peu moins d’un adhérent sur trois (30%) est en effet une femme (en 1985, c’était seulement le cas d’un adhérent sur cinq) et près de 40% des encartés ont 60 ans ou plus. Henri Rey, directeur de recherches au Cevipof qui a dirigé et commente l’enquête, se veut tout de même rassurant pour le parti à la rose : « Avec près d’un quart d’adhérents de moins de 40 ans, écrit-il, le PS dispose d’un socle moins étroit qu’il y a treize ans pour assurer son renouvellement générationnel ».

Sauf que ces « moins de 40 ans » dont ils vantent les facultés « régénératrices » pour le PS se « distinguent partiellement, ajoute-t-il, des jeunes générations d’actifs par un statut de l’emploi plus stable. Avec deux tiers de CDI pour 17% de CDD et moins de 1% de stagiaires, ils ressentent de façon très atténuée les effets de la précarisation de l’emploi et de l’entrée différée sur le marché du travail. » Bien évidemment, on pourrait déduire de ces quelques chiffres qu’une situation professionnelle stable permet plus aisément de s’engager en politique. Mais à leur lecture, on comprend surtout mieux pourquoi le PS se montre si souvent incapable de répondre à l’inquiétude des Français face à la crise. C’est même d’une logique implacable : les membres du PS sont moins confrontés à la précarité que leurs compatriotes.
 

Il y a deux fois moins d'employés et sept fois moins d'ouvriers au PS que dans la société française

Héritier de Mitterrand, qui es-tu vraiment ?
D’ailleurs, si l’on se penche sur les fameuses catégories socioprofessionnelles (CSP) auxquelles appartiennent l’ensemble des militants socialistes, cette analyse se voit renforcée. 50% des adhérents PS en activité font partie des « cadres et professions intellectuelles supérieures » quand… cette CSP ne représente que 16,6% des actifs français ! À l’inverse, il y a deux fois moins d’employés au PS (15%) que dans la société (29,4%) et sept fois moins d’ouvriers dans ses rangs (3%) que dans l’ensemble du « cheptel » des actifs français (21,5%) ! Même si les ouvriers ne représentaient déjà que 10% des adhérents socialistes en 1985, voilà qui peut expliquer — en partie seulement, il est vrai — le fait que les classes populaires se soient détournées du Parti socialiste. L'enquête de La Revue socialiste vient en tout cas tordre le cou à une idée reçue : celle qui voudrait que le PS soit la formation politique par excellence du milieu enseignant. C'est finalement de moins en moins vrai, leur nombre baissant continuellement (26% en 1985 contre 18% aujourd'hui). 

Il est en revanche un sujet sur lequel les militants PS ne se démarquent que très peu de leurs compatriotes. Comme eux, ils sont de moins en moins syndiqués. 38% seulement le sont aujourd’hui (avec une nette préférence pour la CFDT) contre 64% en 1998 et même 71% en 1985. Et comme les Français aussi, sans doute, ils « fustigent, écrit Henri Rey, l’incapacité du parti à surmonter ces divisions ». C’est même le premier motif d’insatisfaction (pour 80% des sondés). Néanmoins, les adhérents PS seraient satisfaits de « la qualité des débats (sic), la participation du PS à des mobilisations collectives, l’efficacité de l’organisation, le fonctionnement démocratique interne ainsi que l’évolution suivie par le parti après le désastreux congrès de 2008 ».

Sociale-déocratie et altermondialisme contre marxisme et libéralisme

Héritier de Mitterrand, qui es-tu vraiment ?
Sur le fond, les adhérents ont également été sondés. À en croire l’étude publiée par La Revue socialiste, le PS doit, d’après ses membres, puiser principalement ses « références idéologiques » dans les« idées sociales-démocrates » (pour trois adhérents sur quatre) et, plus surprenant... dans « l’altermondialisme » (pour un peu plus d’un adhérent sur deux). Adieu Marx. D'ailleurs, la question de« l’acceptation de l’économie de marché » ne semble plus faire débat dans les rangs socialistes. Mais si les militants PS sont « acquis » à l'économie de marché, ils « sont en revanche très loin d’avoir cédé aux sirènes du libéralisme », explique Claude Dargent, professeur à Paris 8 et co-enquêteur aux côtés de Henri Rey. 40% des personnes interrogées estime par exemple que la mondialisation est un « danger, parce qu'elle menace [les] entreprises et [le] modèle social » de la France. Cet avis est un peu plus partagé par les électeurs du PS (48%).

Héritier de Mitterrand, qui es-tu vraiment ?
Quelques questions de société leur ont également été soumises. En matière d'éducation par exemple. Même si le questionnaire auquel ils ont été soumis semble un peu binaire, leur vision du « rôle de l’école » a par exemple évolué au fil du temps. En 1998, 30% des adhérents estimaient que « l’école devrait donner avant tout le sens de la discipline et de l’effort ». En 2011, ils ne sont plus que 16% à partager ce point de vue. À l’inverse, en 1998, ils étaient 68% à considérer que « l’école devrait former avant tout des gens à l’esprit éveillé et critique ». Aujourd’hui, ils sont 80% à l’affirmer. Sur l’immigration, les encartés PS se trouvent là encore en léger décalage avec leur propre électorat. 83% d’entre eux sont contre l’idée selon laquelle il y aurait « trop d’immigrés en France » alors que les électeurs PS sont 65% à partager ce point de vue.

En conclusion, pour Claude Dargent, « les adhérents sont “en pointe” par rapport aux valeurs des électeurs du Parti socialiste dont ils accentuent les orientations. Davantage anti-libéraux au plan économique, ils poussent plus loin le libéralisme culturel dont témoignent ceux qui votent pour les candidats investis par leur formation. Ces données amènent à réfléchir sur ce qu’on est en droit d’attendre en démocratie du rapport entre les représentations des électeurs et celles du parti pour lequel ils votent ». Et à s’interroger aussi : « Doit-on attendre des adhérents d’un parti qu’ils soient le décalque parfait de leurs électeurs ? », se demande par exemple Dargent avant de répondre en citant en exemple François Mitterrand et sa campagne de 1981 : « On s’en souvient, le candidat socialiste indiqua alors qu’il était défavorable à la peine de mort tout en sachant que les électeurs y étaient en majorité favorables. On connaît la suite. » Mais à trop s’éloigner sociologiquement et idéologiquement des gens à qui il est censé parler, le Parti socialiste prend un risque. Et là aussi, tout le monde « connaît la suite ». C’est le 21 avril 2002 dont l’anniversaire a été célébré bien plus discrètement que le 10 mai 1981…


Gérald Andrieu - Marianne

Dessin : Louison





Gollnisch boycotte France2 à son tour

11/05/2011 12:10

Gollnisch boycotte France2 à son tour


Alors que Marine Le Pen vient d’annoncer son absence à l’émission « Complément d’enquête », diffusée ce lundi soir, Bruno Gollnisch, son rival malheureux pendant la campagne interne, lui emboîte le pas.

Après Marine Le Pen, c’est au tour de Bruno Gollnisch d’annuler son passage dans l’émission « Complément d’enquête », diffusée ce lundi 9 mai sur France2. Sollicité pour évoquer dans un reportage consacré à Claude Guéant ses liens d’amitié passés avec Patrick Buisson, le conseiller régional Rhône-Alpes a exigé le retrait de son interview. Contacté par Marianne2, Bruno Gollnisch éructe : « Je croyais que c’étais une émission consacrée à la vie, à l’influence de Patrick Buisson. Mais en réalité, c’est une émission sur l’extrême-droite qui se termine sur un reportage sur des skinheads torturant un individu. C’est indigne du service public. » 

De son côté, Marine Le Pen met en cause le titre, « La tentation de l’extrême-droite », et le sommaire de l’émission. Dans un communiqué adressé ce lundi à la presse, la nouvelle présidente du Front rappelle qu’elle a, « à de nombreuses reprises, fait savoir qu'elle refusait qu'on associe le terme «extrême droite» au Front National dans la mesure où cela assimile son parti à des mouvances politiques avec lesquelles elle n'entretient aucun rapport. » Depuis sa prise de fonction à Tours, Marine Le Pen semble bien décidée à faire du Front national un parti de « droite nationale ». Rejetant en bloc l’appellation « extrême droite », elle peine pourtant à obtenir des politiques et journalistes l’abandon du terme. Aujourd'hui, elle semble donc avoir opté pour la bonne vieille méthode du coup d'éclat. En annulant au dernier moment sa venue à l'émission, elle impose aux journalistes sa propre vision du Front. Mais est-ce le rôle d'un parti politique de décider de son traitement médiatique ?   

Bref, Marine Le Pen a beau annuler son passage, reste que le reportage qui lui est consacré sera bel et bien diffusé. Joint par Marianne2, Benoît Duquesne se désole : « C'est un mauvais procès qu'elle nous fait. Le titre et les sujets de l'émission étaient annoncés depuis trois semaines. » Appelé à la rescousse, Robert Ménard sera en plateau ce soir. « Ce n'est pas un remplacement, insiste le présentateur. Il faisait partie des gens qu'on avait contactés avant l'émission, c'est l'occasion de lui faire justifier le titre provocant de son livre. » Après la diffusion du portrait de la présidente du Front, Caroline Fourest occupera la place laissée vacante par Marine Le Pen. « Elle devait participer à l'émission de toute façon car elle sort un livre sur Marine Le Pen en juin », souligne Duquesne. 
Laureline Dupont - Marianne







Le Front national est devenu le premier parti de gauche

11/05/2011 12:01

Le Front national est devenu le premier parti de gauche


flamme-FN.gifReprésentant assumé des catégories ouvrières et populaires, antilibéral, souverainiste, républicain et laïc, le Front national ne serait-il pas le premier parti de gauche en France ?

Comme je l'indiquais dans mon article hier, les analyses qui insistent sur la droitisation de la société française visent surtout à démontrer le danger que ferait peser le parti de Marine Le Pen sur la démocratie. Que Marine Le Pen ait rompu avec les vieilles tares des extrêmes-droites en battant Golnisch, provoquant le départ de plusieurs figures historiques de ce parti, en reconnaissant la réalité de la Shoah, en distinguant les victimes immigrées de ceux qui s‘enrichissent sur leur dos, ou en rompant avec certaines mouvances radicales à l’échelle française (la non représentation, par exemple, du courant nationaliste révolutionnaire au sein de son bureau politique) comme à l’échelle européenne, ainsi le FN belge, tout cela a plus ou moins a été remarqué.

De même, l’inclination de son discours et de ses propositions vers la défense de la République couplée au refus des communautarismes, la défense de la laïcité, le refus de l’ultralibéralisme, la nécessité de l’intervention de l’Etat, un certain protectionnisme économique, l’importance de la justice sociale, la relocalisation… Tout cela a aussi été remarqué. Mais ce qui ne l’a pas été est ailleurs : le FN n’est plus un parti d’extrême-droite.

Le FN n’est plus un parti d’extrême-droite

Il a été poussé sur sa gauche par le développement, groupusculaire mais radical et dynamique, d’extrêmes-droites diverses. Poussé vers la gauche par son évolution en faveur des catégories populaires, base actuelle de son électorat. Que le FN de Marine Le Pen s’ancre régionalement dans les bassins de désindustrialisation et du chômage de masse n’est pas un hasard.

À l’écart de l’extrême-droite de papa comme des nouvelles tendances radicales, représentant assumé des catégories ouvrières et populaires, y compris au sein des syndicats, porteur de propositions de défense des immigrés victimes du capitalisme, antilibéral, souverainiste, républicain et laïc… Le Front national, et c’est cela qui doit être remarqué, est devenu le premier parti de gauche en France.

L'impact de la mondialisation

Que cela n’apparaisse pas assez clairement tient à deux aspects de son programme : la fixation sur l’islamisation supposée de la société française et le maintien du thème de la préférence nationale comme axe premier de son projet politique. Pourtant, lors des cantonales, dans nombre de villes de banlieues, le FN a bénéficié d’un vote important de citoyens issus de l’immigration, souvent musulmans, des citoyens qui n’hésitaient pas à affirmer ce vote devant les caméras de télévision. Il devrait être clair que le FN distingue islamisation et islam. Et que le refus de l’implication du religieux au cœur du politique a longtemps été un des grands axes de la gauche française.

En va-t-il autrement de la préférence nationale ? Un critère permettant de qualifier l’extrême-droite ? Chacun sait que ce fut un thème porteur à gauche, quand le PCF allié au PS réclamait, affiches à l’appui, que le travail revienne aux français. Tant que la vie politique française fera mine de vivre d’une opposition virtuelle entre gauche socialiste et droite libérale, elle ne verra pas que l’opposition politique concrète se joue entre pays réel, souffrant, et pays légal des privilèges, autrement dit entre acteurs et victimes de l’actuelle mondialisation.  

Mathieu Baumier, atlantico.fr - 12 Avril 2011

http://blogrepublicain.hautetfort.com/






Présidentielle 2012 : le bal des égos

11/05/2011 11:52

Présidentielle 2012 : le bal des égos


La campagne Présidentielle n’est pas encore commencée qu’elle s’annonce d’ores et déjà loufoque et probablement inintéressante tant la politique n’a plus de prise sur le réel et se contente au mieux d’effets d’annonce quand ce n’est pas d’accompagner malgré elle les rapports de force de la mondialisation … On peut par contre compter sur les Jeunes Pop de l’UMP (tout le monde se rappelle de leur pathétique lipdub) et les fans de D$K pour provoquer quelques sourires.

Pour commencer, on peut noter qu’il y a environ une quinzaine de candidatures excentriques qui ont peu de chance de se concrétiser mais qui révèlent l’exaspération des Français face une classe politique déconnectée des réalités de leurs concitoyens dont la plus souriante est celle du troubadour Christophe Alévêque, alias « Super Rebelle ».

Avec la segmentation de la société voulue par Nicolas Sarkozy, nous aurons peut-être des candidats communautaristes comme Patrick Lozès (président du Conseil représentatif des associations noires – Cran) et Calixthe Beyala. Avec la stigmatisation dont les musulmans font l’objet, il n’est pas impossible non plus qu’un candidat se revendique de l’Islam pour se présenter à la Présidentielle. Sans compter le Parti Anti Sioniste présidé par Yahia Gouasmi
.

Au parti socialiste et chez les écologistes, des primaires sont organisées pour départager les candidats des deux formations. La négociation de sièges aux élections législatives démontrent pourtant que celles-ci appartiennent à la même famille politique. En discussion pour des postes, le PRG se garde l’opportunité de présenter un candidat si les négociations avec le PS n’aboutissent pas.

Sur l’extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon est peut-être en passe de former un arc entre le NPA d’Olivier Besancenot et le PC avec son Front de Gauche. En cas d’entérinement d’une candidature de D$K à l’issue de la primaire socialiste, les militants de la frange la plus à gauche pourraient éventuellement choisir un candidat plus proche de leurs idées.

Au centre, il risque d’y avoir le choix entre François Bayrou et Jean-Louis Borloo c’est-à-dire entre un Ovni politique (dont les alliances sont aussi multiples et illisibles que les configurations locales et les intérêts personnels l’imposent) et un supplétif de l’UMP. Autrement dit, le centre indépendant n’existe plus s’il avait jamais existé.

Alors que le Parti Chrétien Démocrate aurait logiquement dû s’intégrer dans le mouvement de refondation de l’UDF nouvelle formule que déclare être la Confédération des Centres, Christine Boutin pourrait être tentée de se présenter de nouveau comme en 2002.

A côté du FN, une partie de l’extrême droite (Parti de la France, MNR et Nouvelle Droite Populaire) essaie aussi de s’organiser pour rompre avec la ligne imposée par Marine Le Pen et rassembler les ultras qui ne se reconnaissent pas dans le nouveau visage du parti à la flamme tricolore. Dans cette mouvance, il y a aussi avec Arnaud Gouillon du Bloc Identitaire, connu pour ses « apéros saucisson-pinard » ou la « marche des cochons ».

Dans les candidats qui se revendiquent du Général de Gaulle, père de la Vème République, il peut y avoir deux candidats souverainistes à la lecture archaïque des institutions (Jean-Pierre Chevènement et Nicolas Dupont-Aignan) ; mais aussi Dominique de Villepin qui réussit l’exploit avec ses propositions d’enterrer la Constitution de 1958 et d’en proposer une nouvelle sans le dire ouvertement tout en promettant de raser gratis avec une lecture biaisée tant de l’allocation universelle que de l’impôt négatifavec son revenu citoyen. Toutefois, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac doit encore affronter le procès Clearstream en appel avant de faire éventuellement le grand saut alors que sa formation politique, République Solidaire, souffre d’un amateurisme patent et rédhibitoire pour pouvoir participer efficacement à la course Présidentielle et grapiller pitoyablement 5% des voix. Quoi qu’il en soit les candidatures de Villepin et Borloo offrent d’hypothétiques semblants d’alternatives politiques pour éviter l’alternance et contribuent en cela à l’éventualité d’un non choix entre le Front National et la continuité d’une politique catastrophique pour le pays qu’elle soit menée par le PS ou l’UMP …

Les Français pourraient donc voir s’affronter plus d’une quinzaine de candidats pour recueillir leurs suffrages et dont le principal leitmotiv s’avère être une bataille d’égos plutôt que des propositions réalistes et profondes pour améliorer la société. A défaut d’avoir un bilan enviable (dette abyssale, déficit inquiétant, taux de chômage record et insécurité croissante), Nicolas Sarkozy peut se féliciter d’avoir désacralisé la fonction Présidentielle et de l’urgence à revoir de fond en comble notre République pour instaurer une démocratie parlementaire afin de s’épargner le spectacle affligeant que le personnel politique nous offre à l’occasion de l’élection présidentielle …

 

Griffon

http://griffonlyonnais.wordpress.com/






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