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Créé le : 10/01/2011 15:32
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Maastricht reste bien l’anti-1789

11/05/2011 13:49

Maastricht reste bien l’anti-1789


20 ans ont passé depuis le discours de Philippe Seguin et malheureusement force est de constater qu’il avait raison sur tout.

L’Arnaque du Siècle, le dernier livre de Nicolas Dupont-Aignan est un véritable réquisitoire contre le système mis en place autour de l’Euro. Il y démonte les idées fausses qui entourent cette monnaie unique comme celui très ancré du mythe de l’Euro protecteur ou encore celle de l’Union fait la force. Il met en lumière les vices de cette monnaie unique appliquée à des économies différentes qui amène à un alignement de la politique européenne sur la puissance dominante et donc à une perte d’indépendance de notre pays. Il revient sur les promesses (ou plutôt les incantations) des tenants du Oui en 1992 avec le recul, cela est plutôt risible. Il dénonce également le scandale de l’Agence France Trésor où les conseilleurs sont à la fois juge et partie. Il y démontre comment la privatisation de la création monétaire a profité aux banques et comment l’Euro est devenu pour eux une poule aux œufs d’or qu’ils ne veulent surtout pas abandonner. Il propose enfin une méthode pour sortir l’Euro de notre pays (et non pas l’inversion) afin de pouvoir mener une véritable politique économique dans l’intérêt des français. Vous trouverez tout cela dans le livre de NDA.

Mais en lisant ce livre, j’ai eu envie de relire le discours du 5 mai 1992 de Philippe Seguin à l’Assemblée Nationale, celui où il parlait de Maastricht comme de l’anti-1789. Et force est de constater que 19 années après, ce texte garde toute sa force, sa pertinence et toute son actualité. Tout ce que le leader du Non à Maastricht avait annoncé s’est produit et nous voyons aujourd’hui les méfaits « d’un fédéralisme au rabais fondamentalement anti-démocratique, faussement libéral et résolument technocratique ». Nous pouvons également constater aujourd’hui que cette Europe qui « n’est ni libre, ni juste, ni efficace » et qui « enterre la conception de la souveraineté nationale et les grands principes issus de la Révolution » nous contraint à l’abandon de « la possibilité de conduire une politique économique qui nous soit propre. ». Il dénonçait déjà « la prime de compétitivité » qu’on donnait à l’Allemagne en figeant le taux de change entre le mark et le franc, ce qui amène à un dépeçage du tissu industriel français par l’Allemagne comme l’a si bien montré Christian Saint Etienne dans son livre « la fin de l’Euro ».

Il dénonçait déjà à l’époque cette Europe technocratique, antidémocratique et à vocation fédéraliste « que d’Acte unique en règlements, de règlement en directives, de directives en jurisprudence, la construction européenne se fait sans les peuples, qu’elle se fait en catimini, dans le secret des cabinets, dans la pénombre des commissions, dans le clair-obscur des cours de justice » et « que toute une oligarchie d’experts, de juges, de fonctionnaires, de gouvernants prend, au nom des peuples, sans en avoir reçu mandat des décisions dont une formidable conspiration du silence dissimule les enjeux et minimise les conséquences » et avait bien compris que « la monnaie unique est, elle, le vrai, le puissant mécanisme par lequel se réalisera non seulement l’intégration économique mais aussi finalement l’intégration politique. » Exactement ce qui est en train de se produire avec le pacte de compétitivité Sarkozy-Merkel et la mise sous tutelle des pays les plus déficitaires. Exactement ce qui se passe au Portugal où le plan d’aide accepté par un gouvernement chargé d’exécuter les affaires courantes s’imposera au gouvernement qui sortira des urnes en juin.

Nous entendons aujourd’hui tous les fédéralistes eurobéats nous dire qu’il faut plus d’Europe pour sortir de la crise de l’Euro. Exactement le piège que rejetait P.Séguin qui avait bien compris que le but véritable de la méthode communautaire qui « en présentant chaque abandon parcellaire comme n’étant pas en soi décisif, on peut se permettre d’abandonner un à un les attributs de la souveraineté sans jamais convenir qu’on vise à la détruire dans son ensemble ». C’est « par tactique que, depuis l’échec de la C.E.D. en 1954, les idéologues du fédéralisme et les eurocrates cherchent à dissimuler leur dessein politique sous le manteau de la technique ». Et on peut même ajouter que depuis le Non au TCE, les eurocrates sont encore plus prudents en ne disant pas leurs projets finaux mais aussi en ne passant plus du tout par le peuple (comme pour le traité de Lisbonne) ni même par les parlements nationaux comme le permet désormais ce traité de Lisbonne (les fameuses clauses passerelles qui ne sont pas encore utilisées mais ce qui ne saurait tarder).

Il avait bien compris où nous menait cette intégration européenne sur le plan économique avec cette politique « monétarienne qui est synonyme de taux d’intérêt réels élevés, donc de frein à l’investissement et à l’emploi et d’austérité salariale. Notons à ce propos l’hypocrisie fatale qui consiste à parler de « franc fort » lorsque le refus de la dévaluation se paie du blocage de l’investissement et de l’explosion du chômage. C’est très exactement la réédition de la «politique du bloc-or » qui a conduit l’industrie française à la crise au cours des années trente ». 19 ans après, c’est toute l’Europe (sauf l’Allemagne et quelques autres pays du Nord) qui est prise au piège de cette politique du franc fort devenu l’Euro fort qui se décide toujours à Francfort.

Il était également lucide sur l’intégration européenne qui se fait contre les Nations et donc sur l’avenir qui était promis à la France et aux autres pays européens : « on remplacera les quelques frontières nationales existantes par une multitude de frontières locales invisibles mais bien réelles. On formera de petites provinces là où il y avait de grands États avec autant de communautés crispées sur leurs égoïsmes locaux. On laissera les régions riches devenir toujours plus riches et les pauvres devenirs toujours plus pauvres. On confiera les affaires à des notables que le gouvernement fédéral, du fait de son éloignement et de son manque de légitimité, ne pourra contrôler, pas plus que ne pourront le faire les gouvernements nationaux politiquement affaiblis et limités dans leurs compétences. Ce sera le grand retour des féodalités… ». Comment ne pas voir qu’aujourd’hui ce mécanisme est à l’œuvre en Belgique, en Espagne, en Italie mais aussi dans les autres pays comme la France avec le développement des grandes Régions qui se passent de l’Etat. Comment ne pas voir que tout cela entame la cohésion nationale (et beaucoup d’inconscients continuent à jouer l’Europe contre la France), créer des dissidences internes (et donc le retour des grands féodaux) et du repli sur soi (et donc du communautarisme et/ou de l’individualisme).

Il réfutait déjà les arguments que les eurobéats continuent à nous servir en boucle : « il nous faut faire l’Europe, donc il nous faut concéder une partie de notre souveraineté. Comme si cette relation causale allait de soi ! Comme si le respect des souverainetés interdisait la coopération, l’ouverture, la solidarité ! Comme si les États souverains en étaient fatalement réduits à un splendide isolement et condamnés à une politique frileuse de repliement sur soi ! ». Et  dénonçait déjà le « conformisme ambiant, pour ne pas dire le véritable terrorisme intellectuel qui règne aujourd’hui, disqualifie par avance quiconque n’adhère pas à la nouvelle croyance, et l’expose littéralement à l’invective. Qui veut se démarquer du culte fédéral est aussitôt tenu par les faiseurs d’opinion au mieux pour un contempteur de la modernité, un nostalgique ou un primaire, au pire pour un nationaliste forcené tout prêt à renvoyer l’Europe aux vieux démons qui ont si souvent fait son malheur. » C’était il y a près de 20 ans mais rien ne semble avoir changé…La tyrannie des bien-pensants est plus que jamais à l’œuvre sur l’Europe et l’Euro avec l’argument choc désormais de « faire le jeu du FN ».

Il craignait que la construction européenne n’amène à ce que « les sentiments nationaux, à force d’être étouffés, ne s’exacerbent jusqu’à se muer en nationalismes et ne conduisent l’Europe, une fois encore, au bord de graves difficultés, car rien n’est plus dangereux qu’une nation trop longtemps frustrée de la souveraineté par laquelle s’exprime sa liberté, c’est-à-dire son droit imprescriptible à choisir son destin » comme une annonce prémonitoire de la vague, que les médias appellent populiste qui traverse actuellement l’Europe et qui risque de mener à des résultats très surprenants en 2012. Encore plus prémonitoire est sa définition de l’identité « on parle de l’identité lorsque l’âme est déjà en péril, lorsque l’expérience a déjà fait place à l’angoisse. On en parle lorsque les repères sont déjà perdus ! La quête identitaire n’est pas une affirmation de soi. C’est le réflexe défensif de ceux qui sentent qu’ils ont déjà trop cédé ». Cela explique un peu mieux pourquoi l’identité nationale a fait son apparition dans le débat et en fera encore partie tant que la France n’aura pas retrouvé sa souveraineté.

En 1992, un gaulliste social avait tout annoncé, tout décrit, tout compris. Pourquoi cette vision lucide de ce qui allait se passer n’a pas été entendu ? Pourquoi les intrigants, les girouettes, ceux toujours prêts au compromis pour ne pas dire compromission ont-ils gagné? Pourquoi les peuples ont laissé s’imposer ce totalitarisme mou si contraire à leur intérêt? Je ne me l’explique toujours pas. Par contre, la relecture de ce discours m’a permis de m’expliquer une chose car Philippe Seguin le terminait en disant que « oui, nous voulons l’Europe, mais debout, parce que c’est debout qu’on écrit l’histoire ! ». Je m’explique désormais pourquoi notre mouvement a été nommé Debout La République.

Nicolas Calbrix

http://debout-les-jeunes.fr/blog/05/2011/2131/maastricht-reste-bien-l%e2%80%99anti-1789/






Medef : Des tickets sports pour améliorer le climat social ?

11/05/2011 13:45

Medef : Des tickets sports pour améliorer le climat social ?


Comment faire oublier aux salariés, la prime gouvernementale, la pénibilité, le stress, et améliorer le climat social dans les entreprises ? Voila une question à laquelle le Medef a une réponse simple : Offrir des «tickets sport» aux salariés !

Avec le Medef, en termes de propositions pour l'amélioration des conditions de travail, on est jamais déçu ! En effet, alors que celui-ci mène toujours un combat âpre pour minimiser le montant de la (future possible) prime gouvernementale pour les salariés, comme le montre le communiqué du Medef de l'Aude, publié aujourd'hui, dans le journal l'Indépendant

Extraits : « (...) Le Medef Aude s'élève contre cette décision qui vise une fois de plus à faire peser sur les entreprises de nouvelles dépenses obligatoires (...) les entrepreneurs ne comprennent pas l'ingérence d'un État dépensier dans le dialogue social des entreprises. Le dialogue social est de la compétence de chaque dirigeant ainsi que de leurs syndicats représentatifs. Ce que souhaitent réellement les salariés ce sont des augmentations de salaire pérennes, qui ne sont possibles que s'il y a de la croissance. Or, les entreprises de l'Aude sont encore trop fragiles pour prétendre à une telle augmentation (...) Un dispositif qui oppose au lieu de rassembler. De quoi favoriser un profond sentiment d'injustice sociale que les syndicats ont d'ailleurs parfaitement perçu. Sauf à révolutionner le modèle économique et social et à prendre le pouvoir dans les entreprises, l'État n'a pas à intervenir dans la gestion des entreprises. Nous ne pouvons accepter qu'il décide de donner l'argent des autres et ne remette pas en cause sa propre gestion (...) »

Il continue de réfléchir à l'amélioration du dialogue social et des conditions de travail des salariés ! Et de quelle façon, direz-vous ?

Et bien, en réfléchissant à la possibilité de distribuer des : « (...) titres sport comme il existe des titres restaurant (...) »

Extrait de
Medef argu de mai 2011 : « Le sport un levier de croissance durable pour la France : (...) Les problématiques de santé et de bien-être au travail prennent une importance de plus en plus grande, pour les salariés, comme pour les chefs d’entreprise. Or quoi de mieux que le sport pour garder ou retrouver la forme et le moral !

L’entreprise peut être un des vecteurs majeurs du développement des activités physiques et sportives qui peuvent contribuer à réduire le stress professionnel, à répondre à la demande de mieux-être au travail des salariés et à améliorer le climat social dans l’entreprise. C’est pourquoi le Comité Sport du MEDEF a lancé une réflexion sur la mise en place d’un titre sport, comparable au titre restaurant (...) Des études d’impact sont en cours pour évaluer l’équilibre budgétaire de ce dispositif, l’impact en matière de santé publique et donc de moindre déficit de la sécurité sociale venant idéalement compenser les avantages fiscaux (...) »

Oui, car bien entendu, le Medef n'envisage pas de financer ce programme, puisqu'il indique en toutes lettres que celui-ci serait : « exonéré de charges sociales et fiscales pour l’entreprise » mais toutefois (il faut dire merci ?) « net d’impôt pour le salarié »

En gros : Des employés destressés, moins revendicatifs, souffrant moins de troubles squeleto musculaires et qui, par conséquent coûteraient moins cher à la sécurité sociale. Une idée de génie non ?

Enfin idée seulement, car, le Medef, toujours soucieux que l'Etat finance ses idées, mais refuse que celui-ci intervienne dans la gestion des entreprises, n'oublie surtout pas d'indiquer clairement que le titre sport serait : « facultatif pour l’entreprise » ! Non mais !





2007 - 2011 : Que reste t-il du sarkozysme flamboyant ?

11/05/2011 13:41

2007 - 2011 : Que reste t-il du sarkozysme flamboyant ?


Que reste t-il, aujourd'hui, du sarkozysme en 2011 ? C'est ce qu'on est en droit de se demander, au moment où seuls 17% des français jugent son bilan plutôt positif et que sa côte de confiance est de 20%. Peut être quelques vidéos flamboyantes et ... accablantes !

Il n'y aura, aujourd'hui, de fête à l'Elysée pour célébrer les quatre ans de présidence de Nicolas Sarkozy. La seule manifestation publique aura lieu à Toul, fief de Nadine Morano, où François Fillon fera semblant de se réjouir d'un bon bilan !

Mais, au delà des quatre années passées, il ne faut pas oublier que le début de la conquête du pouvoir par Nicolas Sarkozy et l'UMP remonte à 2005. Nous avons d'ailleurs trouvé une vidéo UMP dans laquelle les promesses d'un monde nouveau et meilleur abondaient

Pour ce qui concerne la suite, nous avons décidé de vous remémorer les spots de campagne du candidat Sarkozy qui sont, vous l'avouerez, des morceaux d'anthologie !
Quand à la « présidence du pouvoir d'achat » , les français retiendront que, pendant qu'on s'active sur l'allègement de l'ISF, la très grande majorité des salariés ne seraient pas concernés par la prime « médiatique », puisque celle-ci pourrait, en fin de compte, ne concerner que ceux des entreprises du CAC40 !
En fait, chaque citoyen électeur peut mesurer la distance, qui sépare les promesses du candidat à celle du Président, qui pourtant, continue à ne pas douter de ses chances, pour un nouveau mandat de 5 ans.

En effet, c'est sans le moindre complexe qu'il a déclaré, lors d'une récente réception des députés UMP à l'Elysée : « (...) Moi, la situation je la sens bien. Je viens de si loin. Depuis 1995, j'ai tant d'expérience du pays, les Français regardent leurs dirigeants, comment ils se comportent et, dans la difficulté, s'ils sont solides (...) Quand le paysan sème, l'imbécile au bord de la route ne voit pas qu'il sème et qu'il a labouré profond depuis longtemps (...) cette élection, je commence à pas trop mal la sentir (...) »

Au delà de cette immodestie, Monsieur le Président, permettez-nous de vous dire, que ce sera aux français, et à eux seul, de juger de vos capacités à diriger le pays ... en 2012 !
Slovar
 





Wauquiez et Goasguen : Perdre son âme plutôt qu'une élection ?

11/05/2011 13:36

Wauquiez et Goasguen : Perdre son âme plutôt qu'une élection ?


Pour les hommes politiques au pouvoir, perdre les élections est leur pire cauchemar. Certains, comme Laurent Wauquiez ou Claude Goasguen, sont d'ailleurs prêts à adopter certaines demandes du Front National pour s'y maintenir !

Dans une chronique du 23 mars 2011, Marie-Bénédicte Allaire, du service politique de RTL déclarait : « (...) en 1987, une tribune de Michel Noir, à l'époque député maire RPR de Lyon avait jeté un pavé dans la mare ... il écrivait qu'il valait mieux perdre une élection que son âme ... l'UMP n'en est pas aujourd'hui à se poser la question d'une alliance avec le FN ... mais si elle ne veut pas en arriver là ... elle doit montrer qu'elle a d'autres réponses à apporter ... et notamment des réponses économiques sociales ... or on peut se poser la question ... lancer des débats qui tournent au défouloir anti-musulmans ... jeter l'opprobre sur les roms ... n'est-ce pas d'une certaine façon perdre son âme quand on se réclame d'une droite républicaine (...) »

Or, les dernières déclarations de Laurent Wauquiez au nom de la droite sociale et celles de Claude Goasguen au nom de la droite populaire laissent à penser que l'UMP préfère se focaliser sur le fait que : « (...) Marine Le Pen devient la personnalité qui
recueille le plus de suffrages auprès des sympathisants de droite : 55 % (+ 10 points en un mois ) » que des : « réponses à apporter, notamment économiques sociales »

Laurent Wauquiez a : « jugé anormal que le système de protection social, le plus généreux d'Europe, permette aux étrangers, très facilement, de bénéficier de nos différents outils de solidarité. Il est normal que quelqu'un qui vienne en France bénéficie de notre système à condition qu'il ait un minimum contribué (...) suggérant d'établir une durée minimale de travail - cinq ans - pour pouvoir y prétendre (...) » -
Le Monde

Franchement novateur, lorsqu'on sait que la proposition de monsieur Wauquiez a été émise en ... 1985 et en ... 2001 !

« (...) nous offrons pratiquement gratuitement aux gens qui rentrent chez nous sans aucun contrôle des services sociaux qui sont gratuits pour ceux qui en bénéficient mais pas pour la communauté Française qui les paie avec ses impôts (...) » J-M Le Pen à
L'heure de vérité

Dans le même registre, on trouve : « (...) Dans cet esprit, je veux que la priorité soit de nouveau accordée aux citoyens français pour les emplois et les prestations sociales. Et cette mesure ne constituera pas seulement une mesure de justice à l'égard de nos compatriotes, mais contribuera aussi à dissuader les étrangers peu scrupuleux de venir chez nous abuser de notre pays (...) » Bruno MEGRET - Discours de lancement de la campagne présidentielle

Le tout synthétisé
dans le programme du FN : « (...) Supprimer les pompes aspirantes en réservant les aides sociales diverses et les allocations familiales aux seuls Français et en réinstaurant, dans le cadre de nouvelles dispositions législatives, la préférence nationale pour les prestations sociales (...) »

Moins médiatisé mais pourtant aussi significatif : Claude Goasguen, qui ne souhaitait pas être en reste
a lancé : « (...) Je souhaite que l'on commence par enregistrer les situations de double nationalité au moment des actes de mariage, de naissance ou de naturalisation. On disposerait ainsi à terme d'un registre des binationaux, (...) En France aujourd'hui, on ne sait pas combien ils sont, sans doute 4 à 5 millions. Je souhaite aussi qu'on aille progressivement vers une limitation de la double nationalité (...) »

Qui n'est qu'une variante de : « (...) Lancer une réforme du droit de la nationalité, en supprimant notamment la binationalité et l’acquisition automatique de la nationalité (celle-ci ne serait alors automatique que si l’on est de père ou de mère français) »
Programme du Front National ou de : « (...) Oui je crois qu'il faut changer le code de la nationalité, qu'il faut supprimer le droit du sol et je pense qu'il faut supprimer la double nationalité (...) » Marine Le Pen en 2009

Et qui fait suite à l'échec d'une tentative du même Goasguen à l'Assemblée Nationale, avortée par le Sénat qui a : « (...) retoqué deux dispositions, introduites par les députés à la demande de la Droite populaire (issue de la droite de l'UMP), modifiant l'accès à la nationalité. Le premier supprimait l'automaticité de l'acquisition de la nationalité pour les jeunes étrangers de 18 ans (...) » - Le Figaro

Mais qu'en est-il vraiment, de l'application des ces mesures, destinées à convaincre l'électorat de droite extrême de revenir dans le giron de l'UMP ?

Danièle Lochak, professeur à l'université de Paris X-Nanterre et présidente du Gisti donne une
réponse précise : « (...) L'administration ne saurait, de son côté, refuser à un étranger le bénéfice d'un droit ou d'une prestation aussi longtemps qu'il n'existe aucun texte législatif ou réglementaire réservant ce droit ou cette prestation aux Français. L'article 187-1 du Code pénal punit en effet de peines de prison et d'amende « tout dépositaire de l'autorité publique ou citoyen chargé d'un ministère de service public » qui refuse sciemment à une personne, en raison de son origine, ou de son appartenance ou de sa non appartenance à une race ou une nation déterminée, le bénéfice d'un droit auquel elle pouvait prétendre (...) »

Néanmoins, ajoute Danièle Lochak, un débat reste toujours possible puisque : « (...) Le Conseil constitutionnel n'a jamais eu à se prononcer directement sur cette question. Dans une décision rendue le 23 janvier 1987, il n'a pas considéré comme inconstitutionnelle la loi qui ouvrait la possibilité de subordonner à une durée minimale de résidence sur le territoire français le bénéfice de certaines prestations sociales, se bornant à indiquer que la mise en oeuvre de cette loi par le pouvoir réglementaire ne devrait pas aboutir à dénaturer le principe posé par le Préambule de la constitution de 1946 selon lequel « la nation garantit à tous (...) la protection de la santé, la sécurité matérielle (...) »

Alors, l'UMP et ses dirigeants pousseront-ils leur raisonnement jusqu'à rendre un peu plus crédible la déclaration de Jean-Marie Le Pen : « les électeurs préféreront un jour l'original à la copie » ? En tous cas, il semble bien qu'à l'UMP, on ait choisit de : perdre son âme plutôt qu'une élection §





"François Mitterrand était un homme supérieur"

11/05/2011 13:29



Entretien de Jean-Pierre Chevènement au journal Le Pays, propos recueillis par Céline Mazeau, 7 mai 2011.


"François Mitterrand était un homme supérieur"
 
Le Pays : Quels sont vos souvenirs du 10 mai 1981 ?
Jean-Pierre Chevènement : Vers 18 h, rue de Solférino, j’apprends par un ami travaillant dans une boîte de communication, le résultat des sondages « sortie des urnes » : François Mitterrand devance nettement, d’environ quatre points, Valéry Giscard d’Estaing.
Avec quelques secrétaires nationaux du PS présents à Paris, nous nous répartissons les plateaux de télévision qui me retiendront jusqu’à plus de 11h du soir. J’éprouve une profonde satisfaction : j’ai adhéré il y a dix-sept ans au Parti socialiste. Il y a dix ans, en juin 1971, c’était le Congrès d’Epinay. Toutes ces années, je les ai englouties pour préparer cette victoire.
Je triomphe modestement, car au fond de moi, je sais la précarité des choses, l’immensité des défis à relever. Je connais l’intérieur des faiblesses du Parti socialiste. Je connais aussi les qualités de François Mitterrand. Serons-nous collectivement à la hauteur ?

Vous vous êtes rendu à la fête place de la Bastille, le soir même. Vous étiez sensible à l’euphorie ambiante ?

Vers minuit en effet, je rejoins la place de la Bastille avec ma femme. Un orage éclate. Une pluie torrentielle s’abat sur les manifestants, sans parvenir à doucher leur joie. Heureusement, une voiture immatriculée dans le 93 nous prend en auto stop. Avant de me laisser embarquer, le jeune conducteur, torse nu, me demande pour qui j’ai voté. Je lui dis : « Mitterrand ! » et il me répond : « Alors montez ! » « Et vous, lui dis-je, pour qui avez-vous voté ? » « Pour personne, me répond-il, je ne me suis pas inscrit ! » Je mesure d’emblée que le soutien des masses n’est pas acquis pour la gauche…

Vous aviez participé au processus qui a mené François Mitterrand au pouvoir. Savez-vous, le jour de l’élection, que vous ferez partie du premier gouvernement Mauroy ?

Non, je l’ignorais, et je ne m’en étais nullement préoccupé. La campagne m’a motivé jusqu’au bout. Je me souviens seulement d’un vol tardif où j’accompagnais Mitterrand, de Mulhouse à Nantes. Ce devait être le jeudi précédent l’élection. Mitterrand avait glissé devant moi à un Pierre Mauroy rougissant : « Vous voyez-vous dans le rôle de Premier ministre ? »
Quelques jours après l’élection, François Mitterrand m’a fait venir à son domicile, rue de Bièvre. Dans un bureau encombré de livres, il m’a alors demandé : « De quoi aimeriez-vous être ministre ? »
Pris au dépourvu, j’ai bredouillé : « Il y a peu de domaines dont je sois vraiment expert : peut-être l’énergie ou la recherche, je suis rapporteur spécial du budget de la recherche… » Je ne savais pas encore qu’un bon ministre devait surtout avoir « le coup d’œil politique ».
François Mitterrand leva sur moi un sourcil vaguement dédaigneux qui voulait dire : « Ah bon ? Vous n’avez pas d’autres ambitions ? »
Une semaine plus tard je me retrouvais ministre de la Recherche et de la Technologie, avec le titre de ministre d’État.


Selon Pierre Mauroy, vous avez été l’un des très rares ministrables choisis par François Mitterrand à avoir « posé problème ». Vous ne vouliez pas du ministère de la Recherche et de la Technologie ?

Pas du tout. Mais je voulais, avec le titre, la réalité du pouvoir, c’est-à-dire les budgets des grands organismes de recherche : plus de 20 milliards de francs au total. C’est cela qui a fait problème. La Recherche sous Giscard n’était qu’un secrétariat d’État, chargé d’une simple mission de coordination.
Il a fallu que je bataille ferme pour avoir mon « décret d’attributions ». Tout allait très vite. Finalement, Mauroy m’a donné en prime l’Hôtel de Clermont, un bureau magnifique qui m’allait comme un gant… Je me suis mis au travail aussitôt.


Dès le 11 mai, les marchés s’affolent, le franc chute, les capitaux fuient. À ce moment-là, vous craignez une crise grave ?

Non, je sais que la France n’est endettée qu’à hauteur de 11 % du PIB (contre 80 % aujourd’hui). En outre, je suis partisan d’une forte dévaluation du franc pour assurer notre compétitivité, le rebond de notre commerce extérieur et la reconquête du marché intérieur. François Mitterrand ne s’affole pas du tout et refuse d’avancer la date de la transmission des pouvoirs. Il s’affirme d’emblée comme un grand politique : « Si le franc baisse, aux titulaires du pouvoir encore en place de faire face ! » C’est du « grand jeu », à la veille d’une dissolution et d’élections législatives qui donneront une majorité écrasante à la gauche !


Beaucoup d’articles, des livres : le 30e anniversaire du 10 mai 1981 fait couler beaucoup d’encre. Pensez-vous qu’il y a une nostalgie Mitterrand ?

Certes ! François Mitterrand était un homme supérieur. Un monument de culture littéraire et historique. Un politique, surtout, qui savait jauger les hommes et accueillir l’événement. Cela, les Français le ressentent profondément, même s’ils peuvent s’interroger à bon droit, selon moi, sur la cohérence du son dessein européen, qui a pris les chemins de traverse (et de facilité) du néolibéralisme pour ne pas vraiment s’accomplir.
On le voit aujourd’hui avec la crise de l’euro tout entière contenue dans son vice initial de conception tel qu’il résulte du traité de Maastricht. François Mitterrand n’en reste pas moins un grand homme d’État pour l’Europe tout entière. C’est ce que sans doute, au fond de lui-même, il souhaitait le plus. À condition que nous sachions rebattre les cartes et changer les règles du jeu, quinze ans après qu’il nous a quittés…


Vous aviez rédigé le projet socialiste. Que reste-t-il des 110 propositions aujourd’hui et de l’espoir soulevé le 10 mai 1981 ?

Il reste beaucoup de choses : l’alternance politique d’abord et, paradoxalement, l’enracinement de la V e République. La décentralisation bien sûr. La restructuration de nos grands groupes industriels, l’essor donné à la recherche, à l’éducation et à la culture, l’abolition de la peine de mort. La confirmation de nos choix nucléaires. Je reste fier d’avoir porté nombre de ces choix. Il reste aussi, et peut-être surtout, l’éclat d’une personnalité qui n’a pas fini de fasciner et d’interroger l’avenir.
Quant à l’espoir soulevé le 10 mai 1981, il est trop vite retombé. Certes, l’ouverture d’une parenthèse libérale qui ne s’est jamais refermée, en mars 1983, a créé un fossé entre le PS et les couches populaires. Mais il ne faut jamais désespérer.
La remise en cause des règles néolibérales acceptées à travers l’Acte unique (1985-1987) et le traité de Maastricht (1992) est inscrite à l’horizon par la nécessité où se trouvent les peuples européens de relever ensemble les défis d’une crise qui reste devant nous. Ce devrait être le rôle de la France que de les y appeler.

Vous allez vous présenter à l’élection présidentielle. Parce que vous pensez que le PS s’est égaré ?

Comme je l’ai dit, ma candidature sera le moyen de « faire bouger les lignes ». Je crois à la nécessité d’un débat républicain et argumenté pour former l’esprit public et pour mettre la France en mesure de relever les redoutables défis qui sont devant elle : redresser l’Europe qui ne peut et ne doit pas se confondre avec une cure de rigueur à perpétuité. Réaffirmer enfin l’identité républicaine de la France. Ni repli frileux ni régression communautariste ! La France a besoin qu’on lui parle à la fois de son histoire et de son avenir. Elle a besoin d’une alternative véritable, d’un projet citoyen pour le XXI e siècle.

Source :
Le Pays
 





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