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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Nos amis les Pakistanais - Des terroristes d’Etat ont déjà la bombe A

11/05/2011 12:54

Nos amis les Pakistanais - Des terroristes d’Etat ont déjà la bombe A


Il y a des formules maladroites et des contretemps fâcheux. Alors qu’il avait entamé son mandat en dénonçant de façon tonitruante (et à Delhi, camouflet suprême), « l’exportation de la terreur » par le Pakistan, David Cameron célébrait il y a un mois à peine le « partenariat incassable » et les liens d’amitié indéfectibles entre le Royaume-Uni et son ancienne colonie, tandis que John Savers, directeur du SIS, le « Secret intelligence Service », rencontrait ses homologues locaux, eux-même reçus à Londres la semaine dernière…
On imagine la belle qualité des informations échangées.

Depuis dix ans, avec une très honorable constance, le Pakistan localise Oussama Ben Laden tantôt dans une grotte perdue à la frontière afghane, tantôt dans un village glauque au confort spartiate de la région tribale du Nord-Waziristan, et clame, attentat après attentat, être victime du terrorisme islamique au même titre que les puissances occidentales. Ce discours bien rôdé va devoir être légèrement révisé.

La duplicité des services secrets et de l’état-major pakistanais, voire leur complicité avec les djihadistes semble désormais établie et l’alerte anti-terroriste au Royaume-Uni a été relevée à son niveau maximum. Personne n’a oublié ici que les attentats de Londres avaient été conçus et préparés du côté de Karachi.

Il est inconcevable que les plus hautes autorités de l’Etat pakistanais n’aient pas eu connaissance de l’endroit où se terrait le chef d’Al Qaïda. Imaginez une luxueuse propriété à un million de dollars, érigée tranquillement en plein centre d’une grande ville où se trouvent quelques-unes des meilleures écoles privées du pays et l’académie militaire de Kakul, protégée par une enceinte de béton de 5 mètres de haut et surmontée de barbelés. Construite en 2005 et occupée depuis par une seule et même personne et sa petite famille.

Sans oublier les gracieux Mollah Omar et autres talibans que l’armée protège directement. La quetta shura, organe de décision des talibans afghans dirigée par le borgne motocyclé s’est installée à… Quetta, capitale de la province du Baloutchistan. Les bons dépliants touristiques vous apprendront que cette bourgade abrite le 12ème corps d’armée du Pakistan, le QG régional de l’ISI (les services secrets), le corps frontalier du Baloutchistan, un centre de recrutement, la base aérienne de Samungli et une prestigieuse école de formation militaire, le « command and staff college ». Bref, même les cancrelats y sont enregistrés. Et les militaires ne savent pas où est le mollah Omar ?

Et les membres du réseau Haqqani composé de talibans afghans actifs dans les zones tribales qui circulent librement aux abords d’Islamabad, Rawalpini et Peshawar, ils sont transparents ?
Fort embarrassée, l’armée pakistanaise a admis des « insuffisances dans sa quête du renseignement ». On imagine que tout l’état-major a pris « doux euphémisme » en option à l’examen de sortie. Ou foutage de gueule.

Le souci, c’est que le Pakistan dispose de l’arme nucléaire. La menace que représente potentiellement un pays qui pratique depuis des années le double langage et l’ambiguïté morale, donc sur lequel on peut difficilement compter, représente aujourd’hui une menace majeure pour la communauté internationale. Qui veut traiter avec le Pakistan ?

Et si nous leur posions la question qui tue, celle qui est sur toutes les lèvres à Londres… Vous faisiez quoi au juste le 11 septembre 2001 ? Et si nous parlions tranquillement de votre alibi ?
En novembre 2008, pendant qu’à Bombay on massacrait allègrement dans les rues, quels conseils de guerre
teniez-vous avec votre invité très spécial à Abbottabad ? D’après Salman Rushdie, depuis bien longtemps, toutes les routes mondiales du terrorisme mènent au Pakistan.

L’Iran semble subitement moins prioritaire. L’alibi libyen presque dérisoire.
Pour l’Irak, il est déjà un peu tard… So what ?

 

Agnes Wickfield

 

Photo : Général Kayani, chef d'état-major des armées pakistanaises (photo : MQM)





« La démondialisation », pour penser le monde autrement

11/05/2011 12:50

« La démondialisation », pour penser le monde autrement


Face à la crise globale du capitalisme, on voit désormais le FMI, des gouvernements ou des économistes célèbres brûler ce qu’ils ont adoré - le marché - et réhabiliter l’État qu’ils honnissaient". Selon l'économiste Jacques Sapir, "nous vivons en fait l’amorce d’une « démondialisation ». L’histoire, la politique et les nations reprennent leurs droits avec le retour des États, que l’on disait naguère impuissants, et le recul des marchés, que l’on prétendait omniscients. Ce mouvement réveille de vieilles peurs. Et si cette démondialisation annonçait le retour au temps des guerres ? Ces peurs ne sont que l’autre face d’un mensonge qui fut propagé par ignorance et par intérêt. Non, la mondialisation ne fut pas, ne fut jamais « heureuse ». Le mythe du « doux commerce » venant se substituer aux conflits guerriers a été trop propagé pour ne pas laisser quelques traces… Mais, à la vérité, ce n’est qu’un mythe. Les puissances dominantes ont en permanence usé de leur force pour s’ouvrir des marchés et modifier comme il leur convenait les termes de l’échange. Dans ce fétichisme de la mondialisation, il y eut beaucoup de calculs et de mensonges. Il faut donc établir le vrai bilan de cette mondialisation - de ces apports et de ces méfaits - pour penser rigoureusement la phase suivante qui s’ouvre. Son livre propose précisément les voies d’une démondialisation pensée et ordonnée par une nouvelle organisation du commerce et des relations financières internationales."

« La démondialisation » : la bible économique alternative de Jacques Sapir

C’est par hasard que j’ai appris la sortie du dernier livre de Jacques Sapir, « La démondialisation », le mois dernier. Passées les premières pages, qui ne surprendront pas les amateurs de l’auteur, sa lecture révèle un essai indispensable pour la pensée économique alternative.

Un livre aux multiples facettes

Que pouvait encore apporter Jacques Sapir à la réflexion pour la construction d’un nouveau monde économique ? En effet, tant de livres ont été écrits depuis quelques années qu’il pouvait sembler difficile de trouver une vraie valeur ajoutée à une telle entreprise. Et pourtant, il y parvient brillamment. Tout d’abord, il est sans doute le premier à faire une analyse globale des travers de la mondialisation.

En effet, Jacques Sapir mêle analyse de la monnaie, du commerce et de la finance dans un même ouvrage, ce qui est finalement assez rare. La « démondialisation » qu’il appelle de ses vœux est aussi globale que le monde économique dans lequel nous vivons. Et ce point est fondamental, alors que la plupart des auteurs privilégient soit une analyse financière (Frédéric Lordon, Paul Jorion), soit une analyse du libre-échange (Emmanuel Todd). L’anarchie néolibérale est bien globale.

En outre, ce livre présente d’autres atouts. L’auteur revient sur l’histoire de la construction de notre système économique actuel depuis la Seconde Guerre Mondiale dans une synthèse saisissante et passionnante des soixante-dix dernières années. Ces passages se lisent comme un roman et remettent en perspective tout ce qui se passe aujourd’hui. Ils permettent de comprendre bien plus en profondeur le débat économique entre Keynes et les Etats-Unis dans les années 1940.

Mieux, outre le fait de permettre d’enrichir ses connaissances historiques, ce livre présente une double lecture. Ses 250 pages en font un livre d’économie accessible, une synthèse utile des problématiques de la mondialisation et des solutions qu’il faut y apporter. Car, plutôt que de faire un livre de 500 pages qui aurait pu en rebuter certains, Jacques Sapir a pris le soin d’indiquer de très nombreux liens qui permettent de compléter ses analyses et d’aller plus loin.

Une histoire de la mondialisation
 

La partie sur le commerce est plus courte car la charte de la Havane fut rejetée par les Etats-Unis. Elle contenait pourtant de nombreux aspects intéressants, comme la priorité donnée à l’emploi, la possibilité de mesures protectionnistes, une volonté d’équilibre des balances des paiements. Globalement, cette charte reflétait assez fidèlement les idées de Keynes. Mais le GATT et plus encore l’OMC à partir des années 1990 sont partis dans une direction opposée.

Dans le domaine financier, il revient sur les propositions de Keynes, qui s’opposait à l’étalon-or, qui risquait de limiter les liquidités et était donc partisan d’une monnaie internationale (le bancor). Favorable au libre-échange à l’origine, il s’était ouvert au protectionnisme et surtout à l’équilibre des balances des paiements (souhaitant pénaliser déficit comme excédent). Enfin, si la coordination entre Etats est essentielle, il était très attaché à la souveraineté nationale et donc au contrôle des mouvements de capitaux. 
 

Malheureusement, les Etats-Unis ont imposé leur système, à l’exception de l’UEP (Union Européenne des Paiements) de 1950 à 1958, pour équilibrer les balances des paiements. A partir de 1958, la France s’efforça de réformer le système dans un sens très keynésien, s’opposant à la libéralisation des capitaux, puis poussant le successeur du bancor, le DTS en 1967, et enfin cherchant à en donner l’accès aux pays en voie de développement (ce que refusaient les Etats-Unis). 

Les tentatives de réforme ayant échoué, la France se retire du « pool de l’or » et échange ses dollars, contribuant à l’effondrement d’un système miné par les déficits étasuniens résultant de la guerre du Vietnam. En 1971, la convertibilité du dollar est suspendue (après avoir été limitée dès 1968) et en 1973, la conférence de Jamaïque consacre le flottement généralisé des monnaies, le prélude à la déréglementation généralisée de l’économie dans les années à venir. 

C’est le cœur du nouveau livre de Jacques Sapir : produire une analyse critique systémique de la mondialisation, recoupant commerce, monnaie et finance, afin de proposer une alternative complète.

Les ravages de la globalisation marchande

L’économiste commence par une analyse des limites de la libéralisation commerciale. Il tord le cou à plusieurs mythes, soulignant que « c’est au contraire la croissance dans les principaux pays qui tire le commerce », comme l’a montré a contrario 2009. Il note aussi qu’il y a beaucoup d’effets d’optique, entre la montée considérable du prix des matières premières, ou la spécialisation qui fait progresser commerce et PIB sans forcément faire progresser le bien - être.

En évoquant les pays asiatiques, il souligne que « la globalisation marchande ne donne des résultats que dans la mesure où l’on ne joue pas son jeu mais où d’autres acceptent de le jouer ». Il montre également que les modèles qui chiffrent les bénéfices de la libéralisation aboutissent à des estimations limitées, et ne bénéficiant qu’à la Chine (d’où l’éche de Doha)

En outre, la libéralisation de l’agriculture aboutit à une instabilité qui se révèle dévastatrice.

Il dénonce « les mesures destinées à faire baisser la part des salaires (qui passent) pour une sorte de loi de la nature ». Il en souligne tous les méfaits : effondrement de la part des salaires dans le PIB (10 points depuis 30 ans), hausse du chômage, explosion des inégalités : les salaires stagnent, à part en haut de la pyramide, où ils explosent (plus de 20% des revenus pour 1% de la population contre 9% il y a trente ans aux Etats-Unis, la France restant plus égalitaire).

Il insiste sur le décrochage entre gains de productivité et hausses de salaire et le fait que la hausse du salaire moyen (12% de 1996 à 2006) camoufle la stagnation du salaire médian (+4%).

Enfin, il distingue deux types de délocalisations, les directes et les indirectes (quand on produit un nouveau modèle ailleurs), qui ont permis de transférer 30% de la production automobile Française. En y ajoutant l’effet dépressif induit, il estime qu’on peut leur attribuer au moins 50% du niveau du chômage.

Les ravages de la globalisation financière

Puis, Jacques Sapir analyse la globalisation financière. Il dénonce la part grandissante des profits financiers, passés de 10% dans les années 1950 à près de 40% aujourd’hui, et même 50% en prenant la part des profits financiers réalisés par les entreprises non financières (automobile, General Electric). Il souligne l’explosion des produits dérivés, passés de 1 500 milliards en 2002 à 46 000 milliards en 2007 et l’opacité du système dont seul le système financier profite véritablement.

Il souligne le rôle de la libéralisation des mouvements de capitaux dans les crises des pays émergents des années 1990 puisque leur entrée désordonnée fait monter le cours de la monnaie, créant un déficit commercial, poussant alors les capitaux à fuir. Le problème est que le FMI a alors imposé des politiques extrêmement dures, poussant les pays asiatiques à accumuler des réserves de change colossales pour se protéger du FMI, et donc à développer les exportations.

L’auteur revient également assez longuement sur l’euro, qui contribue à l’atonie économique de l’Europe. Pour lui, « parce qu’elle est unique, la politique monétaire ne peut plus prendre en compte la diversité des situations » et explique les bulles Espagnoles et Irlandaises. Pour lui, les plans actuels ne font que faire durer la situation car rien « ne peut remédier aux déficiences structurelles d’une monnaie unique sur une zone dont l’hétérogénéité économique ne fait que croître ».

Pour mettre en place la démondialisation, il reconnaît que « l’Europe est d’ailleurs moins une solution qu’une partie du problème ». Il plaide pour une action unilatérale de la France, et évoque l’article 16, tout en utilisant la concertation avec nos partenaires européens pour démultiplier « les effets de l’action unilatérale ». Pour lui, « la globalisation financière établit bien un pouvoir supérieur aux Etats qui leur impose leurs politiques, mais il n’en est ainsi que parce que ces mêmes Etats le veulent bien ».

Ce livre présente sans doute la meilleure analyse d’ensemble en faveur d’une démondialisation systémique et d’un plus grand dirigisme afin que le progrès économique profite à tous et pas seulement à quelques uns. En ce sens, il est parfaitement indispensable.

Laurent Pinsolle

Son blog Gaulliste Libre

« La démondialisation », Jacques Sapir, collection « Economie humaine », Seui

 

http://www.observatoiredeleurope.com/La-demondialisation--pour-penser-le-monde-autrement_a1493.htmll






Chevènement, seul candidat crédible contre l'Europe libérale?

11/05/2011 12:32

Chevènement, seul candidat crédible contre l'Europe libérale?


Dans cette tribune, Elie Arié prend le parti de Chevènement qui est, selon lui, le seul à s'être battu depuis toujours contre la construction libérale de l'Europe. Il est donc crédible sur ces thématiques et a déjà d'ailleurs tracé le chemin de la sortie de l'Europe dans son livre « La France est-elle finie ? », que détaille Elie Arié.

Quelle différence, entre la candidature de Chevènement, et celles de tous les autres candidats du PS (Aubry, DSK, Royal, Hollande, Moscovici, Montebourg), des souverainistes de gauche (Mélenchon) ou de droite (la boutique Le Pen) ?

De tous ceux-là, Chevènement fut le seul à combattre, dès le début, les différentes étapes par lesquelles s’est construite l’Europe fédérale et néolibérale, à savoir, successivement : traités de Luxembourg (Acte Unique Européen), de Maastricht (démission du gouvernement et du PS), de Nice, d’Amsterdam ; protocole de Barcelone ; tentative avortée du TCE ; ratification parlementaire du traité de Lisbonne ; et, aujourd’hui, « pacte de compétitivité » entre la France et l’ Allemagne, vouant l’ Union Européenne à la politique de rigueur, et  sur lequel les candidats du PS sont bien silencieux, ce qui en dit long... « qui ne dit mot consent ».

Mais, contrairement à certains, Chevènement sait qu’on n’agit, en politique, qu’en partant de la réalité du moment, et ne croit pas naïvement qu’il suffit d’un « yaka » pour tout effacer d’un coup et repartir à zéro ; Montebourg est bien gentil de prôner soudain la « démondialisation » (mieux vaut tard que jamais), mais enfin, si un Président de la République Française annonçait demain aux dirigeants chinois, américains, indiens, brésiliens, etc., que la France a décidé que « la mondialisation, c’est fini », il n’est pas absolument certain qu’ils s’inclineraient devant le fait accompli.

En réalité, ce qui a été édifié pas à pas pendant de longues années ne peut être détricoté qu’en empruntant à l’envers, pas à pas, le même chemin, dans un monde qui a beaucoup changé ; comme l’écrit Chevènement  dans son dernier ouvrage « La France est-elle finie ? », à propos de la construction européenne : oui, l’avion est pourri, il n’a pas de pilote, il va se crasher, mais sauter sans parachute par le hublot n’est pas une bonne solution ; mieux vaut s’emparer des commandes et tenter un atterrissage en douceur pour en sortir alors en meilleur état.

« Sauter sans parachute par le hublot », c’est le programme simpliste et démagogique du Front National : un abandon soudain et unilatéral de l’ Euro par la France entraînerait une dévaluation massive et immédiate du Franc et une hyper-inflation dont les victimes seraient ceux qui n’ont d’autres revenus que ceux de leur travail (salariés et retraités) ; une hyper-inflation constitue toujours, certes, une « euthanasie des rentiers », mais aussi  un transfert de richesses des revenus du travail vers ceux du patrimoine.

Alors, comment faire ?

Pour Chevènement, la première étape sera, comme souvent, la plus difficile ; sachant que le seul vrai moteur de l’Europe est l’axe franco-allemand, il faut commencer par convaincre l’Allemagne d’abandonner son modèle actuel de rigueur budgétaire ; tâche ardue, à l’opposé de son orientation actuelle ; mais tâche non impossible, car, à long terme, c’est l’intérêt même de l’Allemagne : sa prospérité est essentiellement fondée sur ses exportations, dont 60 % se font vers les pays de l’Union Européenne, et si ceux-ci adoptaient tous des politiques de rigueur, limitant leurs importations, son économie serait la première à en souffrir ; en réalité, la politique de rigueur de l'Allemagne ne lui assure sa prospérité actuelle que grâce au laxisme des autres pays de l’Union Européenne : peut-on parler d’un « modèle » lorsque celui-ci s’effondrerait si les autres l’imitaient ?

L’étape ultérieure consistera à modifier les missions de la Banque Centrale Européenne (BCE), aujourd’hui limitées à la lutte contre l’inflation et les déficits budgétaires, en les remplaçant, comme pour la FED américaine (également indépendante), par celles de favoriser en priorité la croissance et l’emploi .

Il faudra ensuite mettre fin à cette indépendance de la BCE, imposée par Köhl à Mitterrand, lors des négociations du traité de Maastricht, sur le modèle de sa Bundesbank, en la mettant sous tutelle d’un pouvoir politique.

Les étapes suivantes seront alors plus faciles à mettre en œuvre : imposition effective de la « préférence européenne », création d’une monnaie commune européenne remplaçant la monnaie unique qu’est l’Euro, avec, au besoin, un serpent monétaire.

Pourquoi Chevènement plutôt qu’un autre ? Parce qu’il est quasi-impossible , pour ceux qui ont mis en place ce système (en particulier les leaders du PS déjà cités : Aubry, DSK, Royal, Hollande, Moscovici, Montebourg, et même Mélenchon), d’être crédibles s’ils venaient à annoncer qu’ils ont décidé de le démanteler sans y être contraints par le poids de celui qui, élu ou pas, l’a combattu dès ses origines.

D’où l’importance de cette candidature pour peser sur ceux qui, sans elle, ne renieront jamais spontanément leur long passé.

Elie Arié - Tribune

 

 






Le PS doit-il dire (définitivement) adieu aux ouvriers et employés?

11/05/2011 12:28

Le PS doit-il dire (définitivement) adieu aux ouvriers et employés?


Terra Nova a écrit une note ravageuse intitulée « gauche : quelle majorité électorale pour 2012 ? », qui dresse un constat de divorce entre la classe ouvrière et la social-démocratie. Le think tank imagine une nouvelle coalition centrée sur « les valeurs », rassemblant femmes, jeunes, minorités, diplômés.


(Flickr - Clémentine Gallot - cc)

C’est sans doute la note la plus sensible que le think tank socialiste Terra Nova ait jamais produite. Si sensible que selon nos informations, elle a failli rester dans un tiroir. Que dit ce texte de 88 pages ? Tout simplement que la gauche sociale-démocrate a définitivement divorcé avec les catégories populaires, et particulièrement la classe ouvrière. Qu’elle n’a plus aucune chance de les rattraper dans un combat électoral. Qu’elle tenterait quand même de le faire, elle perdrait son âme. Rien de moins.

Ce n’est pas tant le divorce entre le constat du divorce ouvriers et employés d’une part et les socialistes de l’autre qui est nouveau, mais bien la théorisation du phénomène, sa traduction en actes politiques et programmatiques. Pour aller vite, selon Terra Nova la classe ouvrière a définitivement basculé à droite, voire davantage. Elle ne partage plus les mêmes valeurs que la gauche. Et le nouveau noyau de la gauche est constitué des jeunes, des femmes, les « minorités », les diplômés.

Ce constat n’est pas que français. Lors d’un colloque réunissant les think tanks de gauche européens et américains en avril en Espagne, les têtes d’œufs de Terra Nova, Olivier Ferrand en tête, se sont aperçues que leurs homologues étrangers partagent peu ou prou leurs préoccupations.
Oliver Ferrand, directeur de Terra Nova nie absolument abandonner les catégories populaires: "le coeur de la coalition, explique-t-il à Mariianne,ce sont les quartiers populaires. Ce sont les jeunes" Ce que nous abandonnons c'est l'idée du front de classe. Tout simplement parce que les classes sociales, dont la classe ouvrière, ont explosé. Cela se voit dans les votes, qui sont devenus illisibles si l'on réfléchit en terme de classes.  Nous n'avons pas changé" de valeur: elles sont toujours la justice sociale et la solidarité envers les plus démunis. "

Le plus désespérant c’est que la nouvelle coalition qu’imagine Terra Nova pour remplacer l’ancienne, centrée sur les ouvriers et qui avait porté François Mitterrand à l’Elysée il y a tout juste 30 ans, est loin d’être majoritaire. Baptisée « France de demain », elle comprend de plus des catégories peu dynamiques démographiquement (les jeunes) et/ou peu civiques (les minorités, en particulier immigrées votent peu). Le seul élément à la fois stable et massif serait le vote féminin, autrefois conservateur, aujourd’hui de plus en plus acquis aux « progressistes ». Cette coalition serait mobilisable sur « les valeurs » de gauche comme « l’émancipation », au détriment de la défense des intérêts des classes populaires.  "Ce sont les catégories qu'on appelle "outsiders", celles qui ne sont pas incluses dans le système. Femme, immigrés, jeunes, etc, elles  ont toutes besoin de l'Etat pour, justement, permettre leur inclusion", explique Olivier Ferrand

Sans caricaturer outre mesure, on peut plagier Brecht et résumer la philosophie du rapport:  puisque le peuple de gauche s'enfuit, inventons un nouveau peuple de gauche. Les socio-démocrates, souvent issus de la « deuxième gauche », qui animent Terra Nova (son conseil scientifique est présidé par Michel Rocard) théorisent donc ce que le PS n'ose pas avouer: à force de ne pas s'opposer au capitalisme, dont la forme actuelle est la mondialisation et la financiarisation, ils ont perdu le contact avec le peuple sociologique. Ils ne peuvent donc espérer gagner l'élection que par la division des bataillons électoraux de l'adversaire, la droite et l'extrême-droite.

Terra Nova a donc longuement hésité avant de révéler sa note, dont les résultats sont on le voit assez déstabilisants pour la gauche.  Il a fallu attendre la fin de l'après-midi pour qu'elle apparaisse enfin sur le site mardi 10 mai www.tnova.fr. La note a été adressée aux principaux leaders de la gauche française, y compris ceux ne résidant pas actuellement en France... On verra ce qu'ils en feront..


Hervé Nathan - Marianne





Wauquiez sponsorise le match de l’année: RSA contre SMIC

11/05/2011 12:22

Wauquiez sponsorise le match de l’année: RSA contre SMIC


Les propositions de Laurent Wauquiez, lundi, contre le « cancer de l'assistanat » ont rapidement déclenché un tollé dans l'opposition. Pourquoi Laurent Wauquiez s'offusque-t-il du RSA quand le salaire d'un Pdg ne semble pas le heurter ? Jack Dion revient sur ces propos.

C' est le match de l’année, celui qui devrait nous tenir en haleine jusqu’à l’élection de 2012. Son thème ? « Les dérives de l’assistanat », comme le dit Laurent Wauquiez, ministre des affaires européennes, un homme très bien puisqu’il est également animateur de « la droite sociale ». D’après lui, c’est le « cancer de la société française », bref l’équivalent du Médiator pour le débat public.

Pour que chacun puisse prendre la mesure du scandale, Laurent Wauquiez a pris l’exemple suivant : « Un couple qui est au RSA, en cumulant les différents systèmes de minima sociaux peut gagner plus qu’un couple dans lequel il y a une personne qui travaille au smic ».. Et le ministre de conclure, un rien grandiloquent : « Ca, c’est la société française qui tourne à l’envers ». Tel que.

Résumons. Quand un Pdg gagne en un mois ce que gagnerait un Smicard ayant commencé à travailler sous Vercingétorix sans n’avoir connu aucun arrêt maladie, Laurent Wauquiez trouve que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Quand des banquiers sont drogués aux bonus comme certains sportifs à l’EPO, Laurent Wauquiez pointe aux abonnés absents. Quand des Pdg se goinfrent aux stock options et aux retraites chapeaux, Laurent Wauquiez détourne le regard. Quand des riches touchent un chèque du fisc grâce au bouclier fiscal, il ne vient pas à l’esprit de Laurent Wauquiez l’idée de dénoncer cette « assistanat » de classe. Quand Total annonce 10 milliards de profits sur la balance pour 2010 mais ne paie pas un centime d’impôt sur les sociétés, Laurent Wauquiez n’a rien à dire. Quand des groupes géants ayant pignon sur rue de la délocalisation encaissent des fonds publics et vont installer des filiales sous des cieux plus cléments (fiscalement parlant), Laurent Wauquiez ne s’offusque pas. Quand certains de ces mêmes groupes, malgré des résultats financiers en or massif, refusent de rembourser tout ou partie de leurs dettes à la sécurité sociale, personne n’entend Laurent Wauquiez.

A ses yeux, tous les exemples précités sont le témoignage enthousiasmant d’une « société qui tourne à l’endroit » pour s’inspirer de sa formule. En revanche, un couple sans enfant qui touche 700 euros par mois au titre du RSA, voilà qui le révulse.

Au passage, on précisera que le ministre raconte n’importe quoi.  Un couple avec un RSA touche toujours moins qu’un couple avec un Smic, puisque celui-ci est 1070 euros net. Même avec des enfants, un couple de smicards gagne plus qu’un couple de Rsastes. Et puis, si le « scandale » dénoncé par Laurent Wauquiez était vrai, il aurait pu proposer de remonter le taux du Smic. Mais le ministre s’en est bien gardé. Ce serait trop demander aux entreprises étouffés par le « coût du travail », comme on dit chez ces gens-là, et jamais par celui du capital (voir plus haut).

Laurent Wauquiez a proposé deux réformes possible : plafonner l’ensemble des minima sociaux à 75% du smic, et obliger les « bénéficiaires » du RSA à effectuer 5 heures hebdomadaires de travaux de « service social ». La première formule permettrait d’amputer ce que perçoit un couple avec enfant touchant le RSA, autrement dit de rajouter de la misère à la misère. Quant à la seconde, elle accrédite l’idée que les allocataires du RSA sont des fainéants vivant aux crochets de la société alors que ce système prévoit un parcours d’insertion obligatoire sous peine de suppression des allocations.

En opposant les pauvres aux moins pauvres, Laurent Wauquiez donne le ton d’une thématique qui est un cadeau (un de plus) à la compagnie Le Pen. Que l’on nous comprenne bien. L’assistanat, fortement encouragé lors du passage de la gauche aux affaires, n’est pas un faux problème. Il faut l’aborder en face, sans faux fuyant ni œillères. Mais c’est une question trop sérieuse pour qu’on la laisse aux mains des apprentis sorciers.

On craignait que la future campagne présidentielle ne finisse par déraper. A train où elle démarre, elle peut même finir par s’enliser.

Jack Dion - Marianne

http://www.marianne2.fr/Wauquiez-sponsorise-le-match-de-l-annee-RSA-contre-SMIC_a206029.html







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