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Guigou assure la défense de DSK... et du PS
19/05/2011 13:13
Hier matin Elizabeth Guigou a enchaîné les émissions. Au micro de Jean-Michel Apathie sur RTL, puis avec Jean-Jacques Bourdin sur RMC, elle a martelé le même discours : DSK est présumé innocent, mais les accusations sont graves et ne seront pas minimisées par les socialistes. Entre défense de DSK, questionnements sur la justice et solidarité au PS, elle déroule ses argumentaires...en équilibriste.
La théorie du complot? Très peu pour Elizabeth Guigou. Dominique Strauss-Kahn a beau être son ami, "comme pour tous les socialistes", elle ne peut pas croire à cette thèse pour faire tomber l'homme politique, explique-t-elle sur RMC.
Peu après 7h50, sur les ondes de RTL, Elizabeth Guigou assure : « il y a une différence entre une réputation de dragueur et une accusation grave, très grave ». Quarante-cinq minutes plus tard, elle en remet une couche sur RMC: « il faut distinguer ce qui est condamnable de ce qui ne l’est pas. Etre dragueur, il le reconnaissait, il l’assumait, et sa femme aussi ».
« Si les fait sont avérés, les accusations sont graves »
Le décor est planté, l’ancienne ministre de la Justice, celle qui a fait voter la première loi sur la délinquance sexuelle, ne condamnera pas a priori. Mais ne sera pas indulgente non plus, car « il existe un abîme entre séduire, qu’elles soient consentantes, et les forcer, les violer ». Mais entre défense du «présumé innocent» DSK et compassion pour la «présumée victime», il y a un pas qu'Elisabeth Gugou ne franchit pas clairement. Et Gisèle Halimi, avocate féministe, souligne vertement dans Le Parisien ces errements au PS : « Il ne me semble pas avoir entendu les Aubry, Guigou, Royal exprimer leur compassion pour la victime". "Je le regrette car s'il y a une chose qui doit prévaloir sur l'amitié, l'esprit de clan, c'est le respect des femmes ».
Ce qu’elle déplore en revanche, c’est la déferlante médiatique que la diffusion des images a suscité. En France, on ne peut pas diffuser les images de personnes menottées ou entravées si elles ne sont pas autorisées. Dans ce cas-là, la présomption d’innocence écarte d’office la possibilité de publier ces images. Aux Etats-Unis, les règles sont différentes. « Mais dans les images, il n’est pas présumé innocent Dominique, il est présumé coupable », défend-elle, soulignant au passage une forme d’hypocrisie du système judiciaire américain.
« Chacun son propre système, mais je préfère le nôtre »
Pas étonnant alors que l’ancienne garde des Sceaux profite de l’affaire DSK pour mettre en garde contre « l es dérives du système accusatoire », en vigueur dans les Cours américaines. Pas surprenant non plus qu’elle écorne la politique du gouvernement Sarkozy en matière de justice, rappelant qu’il est le président qui a instauré le plaider coupable , et qui a voulu supprimer les juges d’instructions. Autant de mesures qui auraient vite fait de rapprocher le système français d’une justice à l’américaine.
Idem pour la proposition de faire siéger 2 jurés à côté des 3 magistrats professionnels, un « coup médiatique », assène-t-elle. Comme le dit l’adage, « mieux vaut prévenir que guérir », la députée PS souligne donc les contradictions du système américain face à la cohérence française entre l’assurance de la présomption d’innocence et les moyens pour la préserver. Et comme deux fois valent mieux qu’une, elle le fait sur les deux antennes.
Le PS et l’après-DSK
Car il faut revenir aux vraies préoccupations : « l’affaire DSK ne fait disparaître ni le chômage, ni la précarité, ni le problème du pouvoir d’achat ». Il est donc nécessaire pour le PS de préparer l’après-DSK, de garder le cap après ce « coup ». Interrogée par Jean-Jacques Bourdin, elle ne laisse pas vraiment planer le doute, la candidate légitime est Martine Aubry. Mais Elizabeth Guigou concède tout de même : « Martine Aubry a toute la légitimité pour l’être (…) mais François Hollande et Ségolène Royal ont tout à fait le droit ». Décidément, au PS, tout est affaire de justice…
Astrid Gouzik - Marianne
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Affaire DSK : les associations féministes voient rouge
19/05/2011 13:02
Alors que les responsables politiques se bousculent pour exprimer leur soutien à Dominique Strauss-Kahn, les témoignages d'attention envers la victime sont peu nombreux, comme le déplorent les associations féministes. Celles-ci sont d'autant plus choquées que les propos tenus à l'égard la femme de ménage attestent d'un réel mépris pour les victimes de viol et d'agression sexuelle.
Le destin de Dominique Strauss-Kahn était tout tracé : vainqueur des primaires socialistes, il remporterait l'élection présidentielle en 2012, soutenu par la plupart des éditorialistes parisiens. Mais les accusations d’une femme de ménage d'un hôtel new-yorkais ont changé la donne : Dominique Strauss-Kahn, hier encore considéré comme le futur Président, doit désormais répondre devant la justice d'agression sexuelle et de tentative de viol.
Bien évidemment, il faut, comme le martèlent les politiques de tous bords, laisser à la justice le temps de faire son travail. Pourtant, plusieurs responsables politiques ont témoigné leur soutien au directeur du FMI. Ce faisant, et oubliant, pour certains, de mentionner la victime, ils se sont attirés les foudres des organisations féministes.
Pour Osez le féminisme, « Dominique Strauss-Kahn est présumé innocent : rappeler ce fait et attendre les conclusions de la justice américaine devrait suffire. Manifestement, non. Il est très peu fait état de la présumée victime dans les différents sujets ». Hier, en effet, excepté Martine Aubry, Eva Joly et François Bayrou, peu de responsables politiques faisaient mention d’un quelconque respect à témoigner à la victime présumée.
D’autre part, l’association réagit aux propos concernant un DSK « plus séducteur que violeur », appuyés par l’analyse d’une sexologue suisse qui déclare que « Dominique Strauss-Kahn est un séducteur qui ne correspond pas au profil du violeur. ». Osez le féminisme affirme que ces « réactions publiques relayées dans les médias révèlent une méconnaissance totale du viol comme phénomène de société. Parler de "profil du violeur", contribue à entretenir de nombreuses idées reçues encore tenaces ».
Ainsi, les excuses que certains tentent de trouver au directeur du FMI ne feraient que l’enfoncer, puisqu’elles témoignent d’une « grande confusion dans les esprits pour tout ce qui concerne les violences sexuelles » pour Mix-Cité. L’association précise que « la liberté sexuelle, le libertinage n'ont rien en commun avec la violence sexuelle. Le directeur général du FMI n'a pas été arrêté du fait de sa "faiblesse pour les femmes", il est accusé d'un délit grave (agression sexuelle) voire d'un crime (viol) ».
Par ailleurs, de nombreuses blagues fleurissent sur Internet à propos de l’affaire DSK, ce que regrette Mix-Cité. En effet, comme l’explique Osez le féminisme, « le déferlement de blagues sexistes auquel on assiste, parfois sous forme de palmarès, montre à quel point les violences faites aux femmes sont encore minorées dans l’imaginaire collectif ». Et l’association de rappeler que si la gravité des faits était avérée, ils ne seraient pas drôles du tout puisqu’ils « constitueraient un crime ».
Face à toutes les déclarations de soutien à Dominique Strauss-Kahn, quelques voix féministes s’élèvent donc enfin pour défendre la victime présumée, dont certains journaux ont eu la finesse de souligner le sain esprit. Parler de cette jeune femme comme d’une possible affabulatrice et débattre sur son apparence physique contribuera aux « idées reçues largement propagées, dont la plus commune est que (les victimes de viol) l’auraient bien cherché ». A ce sujet, les féministes d'Outre-Atlantique montent aussi au créneau, s'en prenant vertement à ceux qui remettent en doute la parole de la victime présumée, au nom d'une fumeuse théorie complot.
Alors, rien n’est encore prouvé dans cette affaire et il faut laisser du temps à la justice. Mais il y a une victime présumée qui a peut-être été agressée sexuellement. Pour cela, et comme le rappellent les associations féministes, elle mérite tout autant de considération, de soutien et de respect que Dominique Strauss-Kahn.
Cécile Andrzejewski - Marianne
http://www.marianne2.fr/Affaire-DSK-les-associations-feministes-voient-rouge_a206312.html
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Et si DSK était le sauveur involontaire de la gauche ?
17/05/2011 19:33
Les images de Dominique Strauss-Kahn, menottes aux poignets, sortant du commissariat de Harlem, ont fait le tour du monde, donnant le probable coup d'arrêt à se carrière politique. Est-ce là l'occasion pour les socialistes de choisir un candidat capable de barrer la route à Marine Le Pen ?
Comme tout un chacun, j’ignore ce qui s’est passé dans la suite 2806, au 28ème étage de l’hôtel Sofitel de New York, le 14 mai. Je me garderai donc de condamner qui que ce soit, et j’espère que Dominique Strauss-Kahn dit la vérité quand il s’affirme non coupable de l’accusation de viol portée à son encontre. Je le souhaite pour la jeune femme qui s’est dite agressée (dont certains semblent déjà avoir oublié l’existence), pour le directeur général du FMI, pour sa famille, pour ses amis et pour la France.
Mais quelle que soit l’issue judiciaire d’un feuilleton qui restera dans les annales, l’avenir politique de DSK est derrière lui. Sauf improbable coup de théâtre, sa carrière s’est arrêtée le jour où il a été exhibé menottes aux poignets, encadré par des policiers du commissariat de Harlem, puis dans la salle du tribunal, devant les caméras. On peut regretter les méthodes brutales de la justice américaine et vérifier au passage les avantages du système français, tant critiqué ici et là. Une fois le choc émotionnel passé, on peut aussi considérer que l’éviction forcée de DSK du jeu politique est une chance pour la gauche. Dans l’immédiat, il est vrai, le coup est rude. En comparaison des frasques prêtées à l’ancien candidat à la candidature socialiste, Nicolas Sarkozy retrouve une soudaine virginité. A contrario, le PS est sonné, et le coup de gong politico-médiatique semble avoir mis la gauche au tapis. Mais le pire n’a-t-il pas été évité ?
Il est en effet légitime de se demander comment la gauche pouvait s’estimer dignement représentée par un homme tel que DSK. Sans évoquer les affaires de mœurs assez louches qui lui trainent aux basques depuis des lustres, on relèvera cet autoportrait esquissé par le directeur général du FMI lors d’une rencontre avec des journalistes de Libération. A cette occasion, DSK a expliqué qu’il ne voyait que trois handicaps à sa longue marche vers la victoire finale : « Le fric, les femmes, la judéité ». C’est tout un programme. Passons sur la judéité, qui est un faux problème (et heureusement) dans la France d’aujourd’hui. En revanche, l’évocation du « fric » et des « femmes » comme talon d’Achille, voilà qui laisse rêveur. En somme, l’intéressé reconnaît qu’il n’est pas exempt de comportements douteux à l’égard de la gente féminine. Et qu’on ne vienne pas évoquer ses prétendus talents de « séducteur ». En fait, le monde politico-médiatique sait que l’homme du FMI se comporte souvent avec les femmes comme un coq dans une basse cour. Si l’accusation de viol est d’une toute autre teneur, cette conception de la femme pose cependant un vrai problème - a fortiori pour quelqu’un briguant la magistrature suprême. Quant au « fric », l’aveu est tout aussi troublant. Cela ne concerne pas seulement son train de vie de la famille Strauss-Kahn, plus proche de l’ISF que du RSA, mais aussi les liens avérés de DSK avec des milieux financiers plus sensibles au bling-bling qu’au commerce équitable. Comment un homme ayant un tel profil pouvait-il représenter la gauche et ses valeurs ? Certains diront que les études d’opinion le donnaient grand gagnant. Certes, mais il ne faut pas oublier que son bon résultat dans les sondages (qui ne sont que des sondages) venait aussi de ses sympathies dans l’électorat de la droite, qui le prenait pour l’un des siens, idéologiquement et socialement parlant. Mais le PS et la gauche en général pouvaient-ils se retrouver derrière un homme avouant lui-même devoir assumer des handicaps quasiment irrémédiables ? Vu son passé et son passif, DSK risquait vite de devenir un boulet pour son propre camp. Pour une Marine Le Pen décidée à se placer sur le terrain social, il aurait été une cible de choix.
Voilà pourquoi la sortie de DSK du paysage présidentiel, quoi que l’on pense de son sort judiciaire, peut être une opportunité pour la gauche. Maintenant que son « candidat miracle » est de fait éliminé, le PS va devoir se trouver un représentant plus digne des valeurs qu’il prétend défendre, apte à s’adresser au peuple, afin de ne pas laisser le champ libre à une Marine Le Pen tapie dans l’ombre. C’est un choc qui peut s’avérer salutaire.
Jack Dion - Marianne
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DSK en prison, l'affaire vue par la presse américaine
17/05/2011 19:28
Quarante huit heures après l'arrestation du patron du FMI, la presse américaine se passionne pour le « DSK Gate ».Sexe, argent, politique. Tout y est, les tabloïds en redemandent et même la noble presse fait passer au second plan les questions de politique intérieure.
« French Toast », c’est le titre plutôt facétieux choisi par Am New York, le quotidien gratuit de New-York pour illustrer en une son papier sur le directeur du FMI « accusé de viol sur une femme de chambre ». Un scandale qui sonne la fin de sa carrière politique martèle le journal.
Rien à voir avec des titres comme le Daily News qui ne fait pas dans la dentelle. Après avoir flanqué à DSK l'attribut de « pervers », aujourd'hui c'est un Strauss-Kahn ceinturé par deux gros bras sur « le chemin de la honte » (« Walk of shame ») qui fait la une. Parmi les tabloïds, le New-York Post (rien à voir le New-York Times…), tire aussi à boulets rouges sur le patron du FMI.
Citant des sources policières, le NY Post affirme que DSK se serait ainsi montré arrogant pendant sa garde à vue au commissariat, offusqué de ne pas être traité comme un VIP. Le président du FMI serait resté toute la journée sur un banc en bois. Et d’ajouter « dans la cellule miteuse où DSK a passé la journée,es plateaux repas valent 1,80 $ par grand chose à voir avec la suite au Sofitel à 3.000 $ où il avait passé la nuit la veille ». Les articles sur le site du journal fourmillent de détails crapoteux sur ce que DSK aurait fait subir à la femme de chambre et évoque sa réputation de chaud lapin.
L'affaire captive la presse américaine, au point que même l'annonce du retrait de Donald Trump de la course à la présidentielle ne relègue pas le « DSKgate » au second plan. Le New-York Times et le Daily News proposent un compte-rendu détaillé de l'audience: « Hagard, vêtu d'un manteau noir et d'une chemise boutonnée, l'une des personnalités les plus connues du monde économique a été contraint de s'asseoir comme un criminel de droit commun avec d'autres prévenus. La salle était bondée de journalistes internationaux et même une poignée de touristes français ébahis » écrit le Daily News. Sur le fond, le New-York Times propose un récit crû des faits rapportés par le procureur: « La plainte pénale dit que M. Strauss Kahn a fermé la porte et a empêché la femme de sortir, lui touchant les seins, tirant son collant et la forçant à lui pratiquer une fellation ».
BenJamin Brafman, l'avocat de DSK, infirme ces propos, expliquant qu'entre le moment de l'agression présumée et l'heure de son vol, Monsieur Strauss-Kahn avait un alibi.
Le quotidien new-yorkais explique enfin que DSK a eu droit à ce que l'on appelle dans le jargon de la justice américaine le « perp-walk », qui consiste à être sorti du tribunal sous les flashs des photographes. Un rituel réservé aux accusés célèbres. Strauss-Kahn a ensuite été emmené dans une cellule spéciale à East harlem pour y être soumis à un examen médical.
Le Washington Post s’intéresse plus aux impacts économiques de l’arrestation du président du FMI : « l’arrestation de Monsieur Strauss-Kahn est susceptible d’avoir des répercussions au-delà des Etats-Unis et en Europe, dont il a contribué à stabiliser les finances. DSK a ainsi eu une influence dans le sauvetage financier du pakistan et pour maintenir l’Egypte sur des bases solides ».
Le bilan économique de DSK est ainsi très élogieux : « il a également poussé le FMI à améliorer son diagnostic des nouvelles menaces financières, demandant de recueillir plus d’informations sur les banques de dépôt. Mais ses succès professionnels ont longtemps servi à masquer les aspects les plus sombres de sa vie personnelle » poursuit le Washington Post.
Le journal égrène alors la liste des affaires dans lesquelles DSK a été impliqué, revient sur sa fortune, son train de vie etc. En ouverture du site, le Washington Post invite également à s’exprimer sur l’arrestation du directeur du FMI et affiche un total de plus de 500 commentaires.
Beaucoup plus mesuré sur l’influence positive de DSK au FMI, le Wall Street Journal écrit que la politique du Fonds Monétaire International n’aurait guère été différente avec ou sans lui : « l’élément le plus détermeinant dans la politique du FMI n’a jamais été de savoir qui le dirigeait, mais où il se situait. Bien que les Européens ont toujours géré le Fonds, ses politiques ont toujours reflété les vues du gouvernement américain, qui est son actionnaire le plus important. Ainsi, même lorsque l'Europe était beaucoup plus à gauche que ce qu’elle est aujourd'hui, le Fonds a toujours été un contre-poids politique. Ainsi, si la situation difficile de M. Strauss-Kahn est d'une grande importance pour la vie politique française, elle est de peu de conséquence pour la crise de la dette de la zone euro » conclut brutalement le journal.
The Economist a, pour sa part, choisi un verdict sans détours : « No, he kahn't ».
Régis Soubrouillard - Marianne
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Paso Doble n°204 : Dominique nique, nique, nique, s’en alla tout simplement…
17/05/2011 19:23
Ribery, Strauss-Kahn, même combat
L'arrestation et l'inculpation de DSK pour agression sexuelle est un choc externe et interne. Externe – on l'oublie – parce qu'elle vient totalement anéantir l'image de la France au FMI. Il faudra des années pour que l'institution oublie que c'est un Français qui, pour la première fois de l'histoire du Fonds, s'est fait arrêter comme un vulgaire malfaiteur dans un avion. Depuis la démission de Paul Wolfowitz pour corruption, on n'avait plus vu un tel choc. DSK va devoir démissionner lundi, une honte tricolore.
Interne – ensuite- parce que ce deus ex machina vient totalement rebattre les cartes pour 2012. Qu'il soit coupable ou innocent, un tel traitement d'infamie ne peut pas rester sans graves conséquences. Le satellite DSK 2012 vient d'être abattu sur la rampe de lancement par un missile Tomahawk.
La réaction de Ségolène Royal – pleine de compassion – le démontre : ce matin, DSK est une bête blessée. Il n'est déjà plus un concurrent. La procédure américaine va le paralyser quelques semaines, peut-être quelques mois, rendant impossible sa participation aux primaires. Royal a simplement appliqué le vieil adage "On ne tire pas sur une ambulance".
De la liberté de présumer
Alors, ultime question : est-ce un complot ? est-il innocent ? Je n'ose pas parler de "coup monté"…
Je vous livre quelques réflexions : premièrement, je ne pense pas que l'Elysée puisse être derrière tout cela, avec une affaire classique de barbouzes. L'arrestation de DSK vient en effet totalement démolir le G8 de Deauville du 27 mai, où la France comptait adopter des mesures ambitieuses. Christine Lagarde peut mettre un mouchoir sur ses ambitions de succéder à DSK à la tête de l'institution. D'autant que ce type d'opération à New-York, au nez et à la barbe du FBI, c'est risqué – à la limite, je pencherais plus sur des barbouzes américains. Mais pourquoi ?
Deuxièmement, autant je doute qu'il ait pu agresser sexuellement cette jeune femme noire, autant le fait qu'il ait abandonné en hâte l'hôtel avec derrière son portable et ses affaires personnelles plaident pour un scénario mouvementé. Voilà pourquoi nier en bloc va être très difficile, d'autant qu'au début de son mandat au FMI, DSK avait été déstabilisé par une affaire similaire. Second adage : "Il n'y a pas de fumée sans feu".
Mais qu'importe la vérité ? L'essentiel est que ce coup de tonnerre vient renforcer mon analyse (bien malgré elle) : François Hollande sera le candidat du PS. Et 2012 sera une présidentielle inintéressante au possible.
Toréador
http://www.toreador.fr/
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