Rassemblement des Gaullistes Républicains et Sociaux

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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Un sujet clé pour l’indépendance nationale

06/06/2011 17:58

Un sujet clé pour l’indépendance nationale


La décision de sortir du nucléaire, que les Verts veulent imposer au PS, serait suicidaire pour la France. J’attends du candidat socialiste, quel qu’il soit, une fermeté exemplaire sur ce sujet qui concerne au premier chef l’intérêt national : celui de notre approvisionnement énergétique et celui d’une des rares filières technologiques d’excellence, où la France se trouve au premier rang mondial, bref un sujet-clé pour l’indépendance nationale.

Fukushima a d’abord été un accident naturel lié à la vague du tsunami qui a noyé les centrales de refroidissement. Aucune décision ne peut être prise en la matière sous le coup d’une émotion même légitime.

Le choix de l’Allemagne est désastreux pour l’Europe et d’abord pour elle-même. C’est le charbon qui va remplacer le nucléaire. Bonjour le CO2 !

Je demande un débat républicain dans les deux chambres du Parlement sur ce sujet capital.

J.P. Chevènement 

Il y a six ans, le peuple français rejetait par 55% des voix le projet de Constitution européenne. Il voyait clair.

Le traité de Lisbonne, voté en 2008 par la majorité UMP appuyée par une majorité de parlementaires socialistes a repris la substance du projet constitutionnel. Cette forfaiture à l’égard du Peuple français s’est doublée d’une erreur majeure : quand quelques mois plus tard, la crise fut venue, l’Europe se trouva fort dépourvue.

La crise financière touche aujourd’hui le système de l’euro. Cette crise était contenue dans le vice de conception initial. Le traité de Maastricht a méconnu la réalité irréductible des nations en voulant leur imposer le carcan de la monnaie unique. Celle-ci était une mauvaise réponse à la réunification allemande. Le mark-bis qu’est l’euro convient à l’Allemagne. Il ne convient pas aux autres pays européens. Le traité de Lisbonne a persévéré dans l’erreur. On le constate aujourd’hui : l’attentat contre la démocratie a été doublé d’un contresens historique.

J. P. Chevènement







Présidentielle : Nicolas Dupont-Aignan en piste pour 2012

06/06/2011 17:49

Présidentielle : Nicolas Dupont-Aignan en piste pour 2012


« J'incite les maires à apporter leur soutien à Nicolas Dupont-Aignan. Au-delà de ses idées, c'est un moyen de permettre à la démocratie de fonctionner avec des candidats de toutes sensibilités au premier tour de scrutin », commentait mercredi Philippe Tribot, le maire de Feuges. Il ne cache pas qu'il a été « séduit » par le programme du président de « Debout la République ». Un programme que son auteur indique avoir, pour le moment, du mal à transmettre.
« À Paris, sur les grands médias, je ne suis pas invité. Sauf en été lorsque certains journalistes sont en vacances. Tout simplement parce que mes convictions ne correspondent pas à leur schéma de pensée. Ils ne me trouvent pas assez européen. La seule qui trouve grâce, c'est Marine Le Pen », confie Nicolas Dupont-Aignan avant d'aller déjeuner avec quelques maires aubois.
Pour l'heure, il sillonne la France en quête des cinq cents parrainages nécessaires à sa candidature au premier tour de l'élection présidentielle de 2012. Il en avait obtenu 448 en 2008, manquant de peu sa qualification. « Il y avait Villiers, et puis les gens croyaient en Sarkozy. Mais aujourd'hui, tout a changé. Les gaullistes sont écœurés. Ils ne veulent plus de Sarkozy. Aujourd'hui, les maires qui me soutiennent sont surtout divers droite, quelques divers gauche aussi, et puis des élus sans étiquette », explique-t-il.

« Je suis la seule alternative crédible »


Son credo pour cette pré-campagne, c'est l'emploi et la défense des territoires. « Je suis affolé par l'état d'abandon du monde rural. Notre campagne est sinistrée, les territoires se vident de leur substance », lance-t-il.
Il parle aussi d'emploi et propose « un protectionnisme raisonnable ciblé et intelligent, sans vivre en autarcie ». Ce qui suppose « le rétablissement de droits de douanes et un rééquilibrage des échanges sous peine d'une crise politique et sociale sans précédent ». À l'inverse, il estime que les 300 000 emplois proposés par la Gauche « et financés par l'impôt sont démagogiques et sont juste une rustine pour regonfler un pneu crevé. »
Aujourd'hui, il refuse de voir son pays « sombrer et la colère muée en résignation ». Il rappelle que le combat ne peut être que politique « pour ne pas laisser la rue l'emporter ». Convaincu que ses idées sont « majoritaires en France », il affirme représenter « une alternative crédible à la classe politique actuelle en fin de course ». Car celle du PS, « c'est juste de la com, mais sans projet alternatif. »
 

Jean-François LAVILLE

http://www.lest-eclair.fr/article/a-la-une/presidentielle-nicolas-dupont-aignan-en-piste-pour-2012






Alliance du nazisme et du soviet...

06/06/2011 17:36

Alliance du nazisme et du soviet...


Le pouvoir actuel, appliquant le "compromis de Washington", néo-libéral, consensus entre la Banque Mondiale et le Fond Monétaire International (plus connu sous le nom de "fourre moi immédiatement"), n'est qu'un avatar.

Cet avatar, est l'alliance du soviet et du nazisme.

Les manifestants grecs ne s'y trompent guère, eux qui viennent encore d'être "sauvés" par une rallonge de 100 milliards d'euros, en échange d'un serrage de ceinture kolossal, qui devrait leur coller le bouton du ventre contre la colonne vertébrale.

Mais un autre article est intéressant.
Il est paru sur le
blog d'Olivier Berruyer, et il montre la participation politique aux élections...

 

Résumons : sur 100 électeurs, 15 ne s'inscrivent pas, il en reste 85.

Sur ces 85, 48 ne votent pas, et 2 votent blanc, il en reste 35.

Sur ces 35, 8 votent UMP et 9 PS.

 

On est donc, déjà, dans une configuration de soviet. 8 électeurs "représentent" le peuple pour 5 ans, avec 58 % de la représentation nationale...

Mais ce que ne dit pas le blog, c'est la maison potemkine des partis politiques. Censés "encadrer et exprimer la volonté populaire" au sens de la constitution, ils l'étouffent désormais,

L'article 4 peut être rappelé en entier :


"ARTICLE 4.

Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie.
Ils contribuent à la mise en œuvre du principe énoncé au second alinéa de l'article 1er dans les conditions déterminées par la loi.
La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation."

 

En réalité, les partis "de gouvernement", sont des soviets rassemblant, élus, leurs familles, et affidiés. Un parti aussi puissant que l'UMP est misérable en terme de militance, avec pas même 250 000 inscrits, chiffre officiel et revendiqué, loin sans doute, des réalités du nombre basique de cotisants, sans doute moitié moins élevé. 

Mais, bon, les élus ne sont pas avares, ils est toujours importants de disposer de militants fantômes, même si on doit payer leur cotisation, pour les rapports de forces internes

Car, en outre, ils sont tellement émiettés entre factions diverses, qu'ils en sont impotents.

 

L'avenir est donc bien au léninisme, l'alternance réelle qui se fera se fera au profit d'un parti croupion... (Existant ou à créer)...

Par Patrick REYMOND

http://lachute.over-blog.com/






(Ré)apprendre la démocratie : les révoltés des deux rives

06/06/2011 17:31

(Ré)apprendre la démocratie : les révoltés des deux rives


« Comparaison n’est pas raison » nous dit la « sagesse populaire » à laquelle il serait bon de revenir parfois, tant on semble avoir oublié dans nos contrées le sens de ces deux mots là. Nous ne feindrons donc pas de croire avec Olivier Besancenot que nous sommes à l’aube d’une révolution mondiale, initiée par les peuples arabes et reprise à leur compte par les Indignés de la Puerta del sol. Peut-être un avatar inattendu et moins poussif de l’Union pour la Méditerranée vient-il simplement d’éclore, avec pour ciment principal une communauté de colère.

Comparaison n’est pas raison, et nous n’irons pas jusqu’à comparer des mois de révolte ininterrompue au Yémen, des centaines de morts en Syrie et une guerre en Libye avec les quelques grappes de jeunes français réunis il y a peu sur la place de la Bastille. D’aucuns seraient résolument indignés d’un parallèle hâtif entre des peuples bravant d’implacables tyrans et d’autres, « nantis » de la rive Nord, protestant contre les plans d’austérité rendus nécessaires par la traditionnelle négligence gestionnaire des PIIGS européens.

Comparaison n’est pas raison, mais un certain déterminisme nous conduit tout de même à penser que « les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets ». Quels sont donc ces griefs communs que peuvent avoir des peuples arabes dominés d’une main de fer par des dictateurs sans concession, et cette jeunesse européenne vivant en plein cœur de la joyeuse matrice libérale-libertaire et parfois même gouvernée par d’aimables leaders socialistes ?

Il faut se souvenir que c’est d’abord une crise sociale qui mit le feu aux poudres en Tunisie : c’est le suicide du jeune Mohamed Bouazizi choisissant l’immolation après s’être vu confisqué son outil de travail, qui déclencha cette « révolution du jasmin » éminemment contagieuse. Il faut dire que dans ce pays du Maghreb, le taux de chômage global était estimé à 14% fin 2010, mais que celui des jeunes diplômés atteignait presque le double. Par ailleurs, les quelque 25 000 migrants fraîchement débarqués en Italie au grand dam de Claude Guéant et de l’agence Frontex ne sont à l’évidence pas des réfugiés politiques. Après la chute de Ben Ali, seule une solide motivation économique a pu conduire ces tunisiens à tenter l’aventure européenne.

En Europe, personne ne niera que l’épuisement des peuples a également et avant tout des causes sociales. N’en déplaise à ceux que l’amitié a aveuglés au point de leur faire apparaître Dominique Strauss-Kahn en sauveur de la Grèce, le taux de chômage est de 16% dans ce pays, et dépasse 40% chez les jeunes de moins de 25 ans. Quant à l’Espagne, elle peut afficher le triste record d’avoir vu son chômage bondir de 9% à 21% en trois ans, soit dix points de plus que la moyenne européenne. A cela, il convient d’ajouter l’érosion continue du pouvoir d’achat, et l’étrangloir que constituent ces dettes publiques de plus en plus difficilement finançables, en tout cas si l’on compte y parvenir en baissant les salaires et en conservant eu Euro structurellement surévalué, anéantissant dans une même euphorie libérale toute perspective de relance par la demande intérieure comme par les exportations.

Dans le monde arabe, l’étincelle fût économique, et l’explosion fut politique. Rien de tel à redouter chez nous, qui vivons dans de grandes démocraties tellement fières d’elles-mêmes qu’elles n’hésitent pas à s’exporter, même si elles sont également, pour certaines d’entre elles, largement surévaluées. Mais que penser de démocraties où le choix des peuples est sans cesse ignoré ? Que penser, en effet de ces gouvernants socialistes de Socrates à Papandréou en passant par Zapatero, qui mettent en œuvre des politiques économiques d’une rigueur mortifère pour complaire à cette Europe désincarnée supposée leur venir en aide ? Les électeurs socialistes d’Espagne avaient d’ailleurs senti venir le coup, eux qui criaient « ne nous trahis pas » à leur nouveau leader au soir du 14 mars 2004.

Que penser de démocraties où l’on commandite un référendum pour se donner bonne conscience et l’on en confisque le résultat dès lors qu’il ne convient pas ? Alors que nous venons de célébrer discrètement le sixième anniversaire de la consultation volée où le « non » se transforma en « oui » par la grâce du traité de Lisbonne, souvenons-nous que les néerlandais dirent également « non » au projet de traité constitutionnel européen. Souvenons-nous également qu’on fit voter le peuple irlandais quatre fois pour approuver deux traités : celui de Nice, rejeté à 54% en 2001 et approuvé en 2002, et celui de Lisbonne, rejeté en 2008, et approuvé en 2009. A croire que dès lors que des questions européennes sont en jeu, la volonté des peuples devient une variable d’ajustement.

Bien sûr, nous ne ferons pas l’affront aux méditerranéens de l’autre rive de comparer les régimes autoritaires qu’ils endurèrent ou endurent encore avec le diktat des synthèses molles imposées par des technocrates dont on se demande à la fois qui ils sont, et d’où ils tirent l’immense pouvoir qui leur échoit. Mais, si nous avons en Europe le bel avantage de la liberté, au moins les Arabes ont-ils le privilège de pouvoir mettre un visage sur ceux qu’ils veulent chasser.

Que mettront-ils à la place ? Cette question nous taraude, car il semble que les partis dits « islamistes modérés », d’Ennahda en Tunisie aux Frères musulmans en Egypte, aient le vent en poupe sur les côtes Sud de Mare Nostrum. Et cela nous rend sévères. Mais les démocraties balbutiantes doivent probablement faire quelques essais malheureux, avant d’atteindre leur régime de croisière. Ne pêchons pas par excès d’impatience.

Quant à nous, par quoi remplacerions ces sociaux-libéraux et libéraux-libertariens qui se ressemblent et qui s’assemblent dans la vénération commune d’une supranationalité qui les exonère de leurs responsabilités en faisant d’eux les exécutants honteux d’un Empire du moindre mal [1] ? Il semble que les populismes de tout poil aient le vent en poupe sur les côtes Nord de la Méditerranée.  Sans doute les démocraties agonisantes sont-elles tentées de faire quelques essais malheureux lorsqu’elles ont tout essayé et que tout semble avoir échoué. Que ceux qui nous exhortent à la vigilance entament dès à présent leur examen de conscience. 
Coralie Delaume
[1] Jean-Claude Michéa, L'enpire du moindre mal - Essai sur la civilisation libérale, Climats, 2007 





La rechute de l'économie US

06/06/2011 17:27

La rechute de l'économie US


Comme je l'avais dit il y a quelque temps déjà, la croissance économique US va connaître un fort ralentissement, et le premier signe est la dégradation de l'emploi outre-Atlantique les chiffres étant assez mauvais. Le taux de chômage recommence à grimper avec une création d'emploi totalement insuffisante pour absorber l'accroissement de la population active. Et cela au moment où, le gouvernement US continue d'injecter des sommes  énormes dans l'économie du pays. Je rappelle que le déficit public estimé en moyenne annuelle pour cette année 2011 est de 8.8%. Et ce n'est qu'une estimation qui se base elle même sur un retour à la croissance. Et cela malgré deux épisodes de Quantitative easing successifs. Si la croissance n'est pas aussi forte que prévu ce qui est très probable, ce déficit sera largement dépassé. Les USA se retrouvent donc devant une contradiction phénoménale soit arrêter l'endettement et plonger l'économie dans une dépression auto-entretenue soit continuer à injecter de la monnaie dans le tonneau des danaïdes.  Cette contradiction est bien évidemment le fruit des orientations économiques prises par l'oncle Sam depuis trente ans à savoir un libre-échange total. L'argent injecté par l'économie américaine arrosant en fait de plus en plus l'extérieur de l'économie USA comme nous allons le voir par la suite. La puissance américaine est devenue l'empire de l'endettement, mais elle est prise dans ses contradictions et s'est probablement trop élargie en absorbant les nouvelles puissances émergentes. Les USA arrivaient très bien à dominer leur empire lorsqu'il ne s'étendait que sur l'Europe et le Japon, les excédents de ces deux zones dominées étaient encore supportables. Mais avec l'élargissement vers l'Europe de l'Est, l'Asie émergente et la Chine le morceau est probablement devenu trop gros pour l'économie américaine.

 

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Les USA sont le seul moteur de la demande mondiale

  

Pour l'instant, cette dégradation de l'économie US ne se ressent pas sur le déficit commercial du pays qui recommence à se creuser depuis mai 2009. La reprise mondiale n'a été possible que parce que les US ont appuyé comme jamais sur l'endettement de leur propre économie. On mesure mal cet accroissement parce que les Américains n'ont pas hésité à en monétiser une bonne part. Lorsque le déficit commercial américain s'est seulement divisé par deux entre juillet 2008 et février 2009 la croissance dans les pays exportateurs comme l'Allemagne, le Japon, ou la Chine s'est effondré. Nous avons affaire là au cœur du fonctionnement de l'économie mondiale. Les USA sont le seul moteur de la demande qu'il vienne à caler et toute la structure s'effondre. Je vous laisse imaginer la situation en Europe et en Asie si les USA se mettaient à équilibrer leur balance commerciale. En 2009 l'Allemagne a vu son PIB reculer de 4.7%, la Chine est passée à 8.4% alors qu'elle était habituée à une croissance de plus de 10%, quant au Japon il recula de 6.3%. Si les USA réduisaient leur déficit à néant, on pourrait facilement imaginer une récession de 8% en Allemagne, une croissance à 5% en Chine et un recul de 12% au Japon. On comprend là tout le ridicule qu'il y a chez certains à réclamer de la rigueur aux USA alors qu'une telle politique produirait à court terme un effondrement des principaux donneurs de leçon comptable de la planète.

   

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  Nous en revenons donc toujours à cette question. Pourquoi les nations du reste du monde préfèrent-elles l'asservissement par la dette US? D'où vient cette esprit de servitude volontaire qui conduit toute l'humanité à dépendre ainsi de la capacité des USA à s'endetter indéfiniment? On pouvait croire que la crise allait mettre fin à cette situation, il semble pourtant que le système reparte de plus belle en atteignant des niveaux toujours plus incroyables de déséquilibre. Les Européens et les Asiatiques préférant continuer à torturer leur propre population pour acquérir leurs précieux excédents commerciaux, plutôt que de tirer leur croissance de leur demande intérieure. La raison principale est probablement dans le fait que cette orientation économique permet aux élites des différents pays excédentaires d'avoir de la croissance sans avoir à augmenter les salaires et sans avoir à mieux répartir les richesses. L'inconvénient c'est de devoir supporter la lourdeur de la puissance américaine sur les épaules.

 

  Bientôt une rechute de l'économie mondiale?

 

Cependant, cette stratégie visant à faire des USA l'état keynésien de la planète entière (expression utilisée par Emmanuel Todd dans  « Après l'empire ») a un énorme point faible. L'accumulation de déficits commerciaux rend de moins en moins efficaces les plans de relance américains, comme je l'avais expliqué dans ce texte sur le multiplicateur keynésien. L'affaiblissement de l'efficacité des plans de relance est aujourd'hui palpable, elle décline continument depuis l'époque de Reagan. Avec une franche accélération depuis le début des années 2000. Déjà à l'époque de Bush la croissance américaine après la bulle internet a mis plus de temps qu'à l'accoutumée pour reprendre son souffle et elle a connu une croissance au final assez lente au prix d'une bulle immobilière énorme. Comme les déséquilibres commerciaux du pays n'ont cessé de croitre, une part de plus en plus importante de la masse monétaire sort chaque année du pays. Pour maintenir la croissance, il faut donc que l'état américain injecte des sommes de plus en plus importantes pour maintenir le dynamisme économique à un niveau suffisant. À l'heure actuelle malgré un déficit record et deux QE successifs le chômage recommence à croitre et la croissance retombe. Il faudra donc que les USA aillent plus loin encore avec un troisième QE s'ils veulent toujours maintenir leur système de libre-échange total.  

 

On peut conclure de cette situation que les pays excédentaires sont devenus trop gros et trop nombreux pour que les USA arrivent à en supporter les effets. Et pour cause, les USA ne représentent plus qu'un quart du PIB mondial. Une part qui décroit d'ailleurs chaque année. Il est normal que leur influence décroisse et que leurs plans de relance aient de moins en moins d'effets à l'échelle planétaire. Les autres régions du monde devraient prendre leurs responsabilités, mais elles préfèrent se comporter en prédateur commercial. La politique de Quantitative easing actuelle n'est qu'une réponse à ces déséquilibres monstrueux que l'économie américaine est obligée de supporter. Bon nombre d'économistes pensent que cette politique va nous mener à une hyperinflation mondiale, en réalité cette politique nous a évité pour l'instant une déflation planétaire. Déflation résultant des politiques mercantilistes agressives d'une partie croissante de bon nombre de pays et de la déflation salariale provoquée par le libre-échange entre des zones économiques très hétérogènes. Encore une fois, le déficit américain permet la mondialisation de fonctionner s'il venait à disparaître, s'en serait fini de la mondialisation. Malheureusement, il y a peu de chance pour que nous connaissions une sortie par le haut de cette situation, nous le voyons rien qu'à l'échelle européenne. L'Allemagne et les autres pays excédentaires continuant à tirer la couverture à eux tout en nourrissant les mécanismes qui mettront fin à la monnaie unique.  

 

On dit souvent que la crise des années 30 fut le résultat du retour du protectionnisme, quiconque est bien informé sait qu'il n'en est rien. Le protectionnisme fut la nécessaire politique menée par les pays qui ne pouvaient plus supporter les excédents d'autres nations. Nous vivons exactement le même phénomène. Les pays en déficit doivent soit suivre les pays excédentaires et comprimer leur demande intérieure en provoquant misère et chômage ainsi qu'une délation à l'échelle planétaire. Soit se protéger pour permettre un retour à leur demande intérieure sans avoir à se soucier de leurs déséquilibres commerciaux. L'Amérique est aussi dans cette situation, elle doit de plus compter sur le plan intérieur avec une extrême droite libertarienne prônant des politiques qui seraient en pratique suicidaire pour l'oncle Sam. On imagine si les USA essayaient à leur tour de devenir excédentaires dans quel état se retrouverait l'économie mondiale. C'est d'autant plus vrai que comme vous pouvez le voir ci-dessous le Baltic Dry, qui est un bon indicateur de l'évolution du commerce mondial, est loin d'avoir rejoint son niveau d'avant crise.

 

 

Baltic-dry-juin-2011.png

 

On peut aussi imaginer un scénario étrange autre que celui du retour du protectionnisme américain ou d'une déflation planétaire. Ce scénario serait celui évoquer par Todd dans l'ouvrage précédemment cité, de l'arrivée à complétude de l'empire américain. Les USA n'équilibreraient plus du tout leurs comptes extérieurs et se contenteraient d'émettre indéfiniment de la monnaie pour couvrir leurs déséquilibres. Todd ne croyait pas vraiment à un tel scénario, mais qui sait ? On objectera que le dollar devrait tomber, mais force est de constater que trop de monde à intérêt à court terme à le maintenir. L'euro ne risque pas de le remplacer et la Chine est tout aussi obsédée que le Japon ou l'Allemagne par ses excédents pour courir le risque de changer le système. L'Amérique est peut-être en passe de devenir une espèce de banque du monde vis-à-vis de laquelle nul ne se demande d'où viennent ses prérogatives. Est-ce si inimaginable? Nous qui vivons déjà dans un monde étrange où des acteurs privés peuvent faire des bénéfices en prêtant de la monnaie qu'ils n'ont pas par un simple jeu d'écritures.

Yann

http://lebondosage.over-blog.fr/article-la-rechute-de-l-economie-us-75772536.html






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