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On aura tout vu, même Rocard protectionniste!
13/04/2011 07:58
Dans une interview au parisien, l'ancien Premier ministre approuve le passage du programme du PS sur les écluses, un autre mot pour désigner le protectionnisme auquel il s'est toujours opposé.
Qui prétend que le raidissement rime avec le vieillissement ? C’est avec une grande fraicheur d’esprit que Michel Rocard nous annonce cette semaine sa conversion au … protectionnisme. C’était en réaction au projet socialiste, à l’occasion d’une interview parue dans le Parisien : « Le libre-échange intégral est fini, il a fait trop de dégâts. La Chine et l’Inde sont capables de produire tout ce que nous fabriquons. Et, comme leurs coûts sont moindres, c’est tous nos emplois industriels qui sont menacés. Personne ne peut le tolérer. »
On aurait aimé que l’inventeur du parler vrai nous explique ce changement de pied qui date seulement de quelques semaines. Pourquoi tous ceux qui défendent l’option d’un protectionnisme européen depuis des années (Jean-Luc Gréau, Hakim El Karaoui, Emmanuel Todd, etc) se font traiter depuis dix ans de tous les noms d’oiseaux, ringards, passéistes, nationalistes, voire lepénistes ? Pourquoi ce protectionnisme, qualifié de repli sur soi, devient brusquement une option raisonnable ? Le libre-échange des années 2010 est-il devenu plus féroce que celui des années 1990 ou 2000 ? Le différentiel entre le coût du travail chinois ou indiens et celui en vigueur sur le continent européen –t-il été accentué en défaveur des Européens ?
Non ce qui est passe est plus prosaïque : un nombre croissant de libre-échangistes se rendent compte de l'erreur des économistes qui, tels Daniel Cohen, nous annonçaient voici dix ans que le transfert de l'industrie dans les pays émergents était une bonne chose dès lors que les pays développés gardaient la main sur l'économie de l'intelligence et des services. Aujourd'hui, chacun reconnaît que l'économie post-industrielle est une illusion et qu'il n'y a pas de croissance durable robuste sans industrie tonique.
En réalité, si l’option protectionniste est abordée dans le projet du PS, la synthèse entre les différents courants - Seuls Hamon et Montebourg défendent le protectionnisme européen - y a ajouté une bonne dose d’imprécision, voire d’incohérence. Retournons au texte : « En cas d’échec durable des négociations sur les normes dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), nous augmenterons les droits de douane au niveau européen sur les produits ne respectant pas les normes internationales en matière sociale sanitaire ou environnementale, le temps nécessaire pour que celles-ci soient respectées. Oui à l’Europe ouverte, non à l’Europe offerte ! Dans la mondialisation, la France et l’Europe doivent défendre des valeurs, elles doivent aussi défendre leurs intérêts. »
Le projet en reste donc au niveau des intentions qui ne gênent pas grand monde : comme l’Allemagne et les pays qui suivent ses orientations sont farouchement opposés à toute écluse européenne, il faudra bien dire aux électeurs français les mesures à prendre pour préserver la compétitivité de nos entreprises. Le choix se rétrécit drastiquement : comme un protectionnisme national serait peu efficace aujourd’hui, sauf de façon très sectorielle (la France n’a pas la taille requise) il faudrait alors envisager une sortie, si possible groupée de l’euro, ou bien la création de deux euros, comme il a été expliqué dans Marianne. Rocard, Aubry et tous les autres, encore un effort pour devenir cohérents!
marianne2.fr - 6 Avril 2011
http://blogrepublicain.hautetfort.com/
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Banderille n°361 : ENS Casher
13/04/2011 07:52
Le Point et Mediapart viennent de révéler que l'Elysée était intervenu pour que soit organisé un concours parallèle pour les Juifs pratiquants désireux de rentrer dans les Grandes Ecoles. En effet, les dates du concours commun Mines-Ponts, mais aussi de ceux de certaines écoles de commerce ou encore de l'ENS Cachan, se déroulent au moment de la Pâque juive, la semaine prochaine.Il s'agissait de les faire composer de nuit, sans doute pour ne pas enfreindre l'interdit religieux qui frappe les pratiquants de jour.
On reste sans voix de ce qui est de toute évidence une rupture de l'égalité aux concours et une brèche béante dans la laïcité. C'est incroyable que le même gouvernement puisse s'émouvoir qu'on mange hallal chez Quick, interdire le port de la burqa totale dans la rue, et en même temps tenter d'intervenir pour faire bénéficier d'un passe-droit une petite communauté sur des motifs d'impératifs religieux. La suite, c'est quoi ? les congés à géométrie variable ? Je prends Noël, tu gardes Hanoukka ? ou l'intégration de la pause prière sur la carpette dans le calcul du temps de travail ?
Que le dernier qui quitte la République n'oublie pas d'éteindre les cierges en partant…
Toreador
http://www.toreador.fr/
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Hégémonie et ingérence néo colonialiste : Arrestation de Laurent Babgo
13/04/2011 07:47
Éditorial de Lucienne Magalie Pons
Laurent Babgo qui résistait depuis 5 mois avec ses forces loyales armées, a été arrêté Lundi 11 Avril, après une offensive intensive armée de plusieurs jours sur sa résidence à Abidjan.
ooOoo
Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a été arrêté lundi à l'issue d'une offensive intensive sur sa résidence à Abidjan, menée par les forces armées d’Ouattara soutenues activement et appuyées par les puissants moyens aériens et blindés des forces françaises « LICORNE » et ONUCI .
Les autorités Françaises affirment que les forces de la Licorne sont venues à l’appui de l’offensive mais qu’elles ne sont pas intervenus lors de l’arrestation proprement dite de Laurent Babgo et n’ont pas pénétré dans les lieux.
Le dénouement provisoire de la crise politique ivoirienne qui vient de franchir un pas avec l’arrestation de Laurent Babgo, est intervenu suite à l’acharnement et aux hautes manœuvres politiques et médiatiques d’une hégémonie impérialiste néo-libéral, néocolonialiste « UE-États-Unis-Communauté Internationale », servie par l’ONU leur inconditionnel bras séculier, et par les interventions armées , au côté des forces d’Alassane Ouattara, de la force armée Onuci et de la Force Française armée qui en application de la résolution 1975 auraient du se limiter à protéger les populations civiles Ivoiriennes.
Or plus de 100O personnes ont été massacrées ces dix derniers jours sans aucun secours, alors que l’Onuci et la Force française Licorne au lieu de secourir les civils se sont employés à délivrer des ambassadeurs et surtout à pilonner les positions Babgo avec l’intention affirmé de l’arrêter, pour installer au pouvoir présidentiel Alassane Ouattara, président reconnu par la Communauté Internationale et l’ONU, mais tout autant contesté par une grande majorité de la population ivoirienne et les forces loyales armées ivoiriennes qui défendaient Laurent Babgo.
Alassane Ouattara est désormais le Président de la Côte d’Ivoire par la volonté de la Commission Internationale et l’ONU, il a désormais la responsabilité de gouverner le pays, toutes les aides économiques de l’UE et des États lui seront acquises pour mener avec ses sponsors occidentaux politiques , une politique néo libérale inscrite dans une mondialisation qui a pour objectif essentiel d’établir son hégémonie liberticide sur le monde entier et actuellement en Afrique.
L’Onuci et la Force Licorne viennent de démontrer en Côte d’Ivoire que leur action est essentiellement offensive, alors qu’en fait elle se devait d’être défensive pour protéger des populations civiles, mais à travers une interprétation très extensive du mandat de l’ONU, elles ont débordés « par tous les moyens nécessaires » la résolution 1975 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, encouragées par le Secrétaire Général de l’ONU en accord complet avec la Communauté Internationale.
Personne n’y trouve à redire dans la Communauté Internationale ni à l’ONU, et c’est le Secrétaire Général de l’ONU lui-même qui a donné son feu vert pour le pilonnage des positions Babgo, sans ce soucier des personnes civiles.
Dans le monde des dirigeants et politiques néo-libéral et néo-colonialiste tout le monde se frotte les mains, y’à bon Banania, comme on peut le dire vulgairement, les profits juteux et les combines financières internationales vont reprendre, la « fête » financière, industrielle, commerciale va retrouver son élan … tout est parfait, tout le monde applaudit et on jette vite un voile sur 5 mois d’affrontements qui ont fait des milliers de morts et victimes innocentes broyées entre les mâchoires de ces carnassiers internationaux.
Si une partie du peuple Ivoirien venait à se soulever contre Ouattara à n’en pas douter ils seraient impitoyablement réprimés par les forces armées d’Ouattara au besoin par les forces de l’Onuci et la Force Française Licorne, il suffirait d’une nouvelle résolution de l’ONU, ce qui vient de se passer a créé un précédent qui peut « légitimer » tous les excès d’ingérence dans le futur.
L’Union Africaine devrait prendre note que désormais si Chef d’État Africain, reconnu par son Conseil Constitutionnel, ose défendre son pays et son peuple contre cette hégémonie impérialiste occidentale tentaculaire, et faire preuve d’indépendance politique, économique, ou financière dans son propre pays, que ce soit pour investir, commercer ou se développer culturellement ou socialement selon ses choix, il sera impitoyable combattu avec « tous les moyens nécessaires » et délogé au profit d’un politique pro-occidental ami de l’UE et des États-Unis, choisi, ondoyé et soutenu par la Communauté Internationale et l’ONU, qui s’octroieront le droit impérialiste d’ingérence pour l’imposer à la place d’un Président reconnu par le Conseil Constitutionnel de son pays, en dépit des règles internationale de non ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain, comme ils viennent d’en faire la preuve en Côte d’Ivoire.
Nous en sommes là dans cette phase de mondialisation qui se dirige vers l’Établissement d’un Nouvel Ordre international du 21me siècle qui sera constitué au profit d’une oligarchie financière et industrielle, qui au moyen de politiques et d’une armée dévoués à son service, établira son empire sur toutes les populations en les exploitant à son profit sous la menace des armes.
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L'UMP n'est pas parvenue à unifier la droite française
13/04/2011 07:37
La décisions de Dominique de Villepin de ne pas renouveler son adhésion à l'UMP, puis celle de Jean-Louis Borloo de quitter le parti majoritaire, semblent annoncer un retour du pluralisme partisan à droite. L'ancien premier ministre chiraquien a créé l'année dernière son propre mouvement, République solidaire, et présentera jeudi son "projet pour une politique alternative". Tandis que le Parti radical, dont Jean-Louis Borloo est le président, devrait décider, lors de son 111e congrès, les 14 et 15 mai prochains, son départ en bloc de l'UMP.
La fondation de l'Union pour la majorité présidentielle puis de l'Union pour un mouvement populaire, en 2002, était pourtant le fruit d'une grande ambition: réunir au sein d'une formation unifiée toute la droite française, avec un candidat unique lors de l'élection présidentielle. Objectif presque atteint, puisque, depuis, le groupe UMP à l'Assemblée nationale réunit la quasi-totalité des députés de droite. Seuls sont restés en dehors les élus UDF en 2002, puis Nouveau centre en 2007, de même que ceux du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers.
Les éventuelles candidatures à la prochaine présidentielle de Dominique de Villepin et de Jean-Louis Borloo pourraient toutefois changer la donne en remettant en cause l'hégémonie, à droite, de l'UMP et de son candidat. Dès ce mardi, Pascal Vilain, président de la fédération du Loiret du Parti radical, a ainsi lancé, à Orléans, le premier comité de soutien à la candidature de Jean-Louis Borloo.
Au-delà du Parti radical, l'idée de Jean-Louis Borloo est de lancer une "alliance républicaine, écologiste et sociale" avec les autres composantes de "l'aile humaniste" de la majorité de droite, notamment le Nouveau centre d'Hervé Morin et la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel.
"Il s'agirait, d'une certaine façon, de recréer l'UDF et de faire à nouveau marcher la droite sur deux jambes", décrypte le politologue Gérard Grunberg dans une note pour le groupe de réflexion Telos. Entre 1978 et 1998, la droite française était en effet partagée entre le RPR, néogaulliste et chiraquien, et l'UDF, union de ses sensibilités libérale, démocrate-chrétienne et radicale.
Or, la création de l'UMP fut la conséquence de l'effacement des antagonismes idéologiques entre les deux partenaires, étant donné le ralliement de la majorité du RPR aux idées libérale, européiste et décentralisatrice de l'UDF. Mais, aujourd'hui, l'insistance de Nicolas Sarkozy sur les thématiques d'identité, d'immigration et de sécurité a fait renaître un clivage à droite, Jean-Louis Borloo allant jusqu'à affirmer dans le contexte des élections cantonales qu'il y avait désormais "deux majorités présidentielles".
"La diversité historique de la droite française ne pouvait pas disparaître avec la création de l’UMP. Celle-ci devait donc faire vivre, organiser et canaliser cette diversité, poursuit Gérard Grunberg. Sa direction n’a pas su ou voulu le faire." Alain Juppé puis Nicolas Sarkozy, ses deux présidents successifs, n'ont en effet jamais appliqué les statuts du parti, qui prévoient bien la reconnaissance de courants internes (appelés "mouvements") avec vote des adhérents et financement propre.
Reste à savoir jusqu'où la prise d'indépendance de Jean-Louis Borloo pourra ébranler l'UMP. Les ex-UDF non radicaux (Pierre Méhaignerie, Marc-Philippe Daubresse) devaient en effet se réunir ce mardi afin de réaffirmer leur appartenance au parti majoritaire, tout au moins jusqu'aux législatives. Et, au sein même du Parti radical, un député pourtant favorable à la candidature de Jean-Louis Borloo estime que pas plus de "cinq ou six" de ses collègues (sur vingt au total) seraient prêts à rompre avec l'UMP…
Laurent de Boissieu La Croix, 12/04/2011 (version légèrement modifiée)
http://www.ipolitique.fr/
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A Charleville, «Sarkozy Président» fera-t-il oublier «Sarkozy candidat»?
13/04/2011 07:33
La semaine prochaine «Sarkozy Président» met ses pas dans ceux de «Sarkozy candidat» en revenant à Charleville-Mézières où, en 2006, il avait tenu un discours fondateur de sa campagne élyséenne. Qui, lorsqu’on le réécoute, évoque un épisode de la Quatrième dimension. Mardi prochain, « Sarkozy retourne en terre ouvrière », à Charleville-Mézières, « là même où il avait entamé sa campagne présidentielle en 2006 ». C’est ce que nous apprend Le Parisien dans son édition d’hier. L’occasion de se replonger dans ce discours fondateur du candidat Sarkozy. Et l’occasion surtout de s’interroger. Y aurait-il eut, entre temps, une dilatation de l’espace-temps provoquée par le grand collisionneur de hadrons ? Une faille spatio-temporelle se serait-elle ouverte sous nos pieds sans que l'on s'en rende compte ? A qui à ton à faire à la tribune : à un mauvais clown ou à un mauvais clone de Nicolas Sarkozy ? Ou bien s'agit-il d'un nouvel extrait de La Conquête, l’étrange film de Xavier Durringer sur l’accession de Nicolas Sarkozy à l’Elysée ? Car le 18 décembre 2006, rien ne semblait impossible (puisque, c’est bien connu, « ensemble tout est possible ») au candidat de l’UMP. Mais début avril 2011, à près d’un an de la nouvelle élection présidentielle, le discours de Charleville-Mézières sonne outrageusement creux. Et celui qui a osé le prononcer ne semble plus être que l’ombre du candidat qu’il a été.
Le 18 décembre 2006, grâce à la plume agile d’Henri Guaino rien ne semblait donc impossible au candidat du « pouvoir d’achat », lui qui avait fait le choix de venir s’adresser aux habitants de Champagne-Ardenne, les tenants de cette France qu’il disait « aimer » et « connaître » et qu’il voulait « représenter ». Cette « vraie France » qui « croit au mérite », « à l’effort », « qui est dure à la peine », cette « France dont on ne parle jamais parce qu’elle ne se plaint pas », cette « France qui ne brûle pas les voitures » (sic ). Le 18 décembre 2006, tout est là dans son discours, tous les fondamentaux de sa campagne : « la France qui se lève tôt », le « piège » de « l’assistanat », la volonté affichée d’en finir avec « l'héritage de mai 68 », de se montrer intransigeant avec les « patrons voyous », etc. Ou plutôt tout était là. Car de ces promesses qui ont réussi à séduire 53 % des électeurs en 2007 que reste-t-il en 2011 ?
Plus grand-chose. Car pourquoi avait-il choisit la région Champagne-Ardenne pour un de ses premiers grands meetings ? Il était venu, disait-il à l’époque, s’adresser à « la France des travailleurs pauvres », la « France des salariés de l’industrie qui vivent dans la hantise des délocalisations », la « France des classes populaires qui a peur de l’exclusion » et celle « des classes moyennes qui a peur du déclassement ». Il promettait à cette France-là une « hausse du pouvoir d’achat » grâce au fameux « travailler plus pour gagner plus » et, dans le même temps, de « faire reculer le chômage de masse » parce que le chômage, expliquait-il, est une « aliénation » et le travail une « émancipation ». Le dispositif d’exonération des heures supplémentaires coûte finalement 4 milliards au budget de l’Etat et s’est substitué à la création de plus de 400 000 emplois (466 000 en 2008, 434 000 en 2009). Le chômage qu’il voulait voir fondre a explosé : le baromètre Marianne établit le nombre de demandeurs d’emploi à la fin de l’année 2010 à 4,65 millions de personnes. Parmi elles, le nombre de chômeurs de plus d’un an a progressé de 20 %. La faute à la crise répondront les partisans de Nicolas Sarkozy. Mais la crise, elle, ne peut être tenue pour responsable des autres promesses en l’air du discours de Charleville-Mézières.
Nicolas Sarkozy était venu dans cette ville de s’adresser à « la France du “non” » au TCE, cette « France qui n’en peut plus de subir, qui n’en peut plus de se sentir pas écoutée, pas entendue, pas respectée. » Et d’expliquer que « le “non” de cette France, c’est celui d’une France qui ne veut pas cesser d’espérer et qui demande aux responsables politiques de lui donner des raisons d’y croire ». Et d’enchaîner alors en expliquant qu’il a lui-même « voté oui au référendum, mais [qu’il veut] et [doit] entendre cette France du “non” parce [qu’il veut] lui donner des raisons de croire en l’avenir et, par dessus tout, d’avoir confiance [en] la parole publique » ! Surprenant laïus quand on se souvient que c’est ce même Sarkozy qui s’est assis sur le « non » de cette France dont il se gargarisait en 2006 en faisant adopter par voie parlementaire le Traité de Lisbonne…
Étonnant aussi de le voir expliquer que « l’immigration non-maîtrisée est une capitulation sociale » quand on sait par exemple que 75% des décisions d’expulsions n’ont pas été exécutées en 2009... Déconcertant, encore, quand on entend Nicolas Sarkozy déclarer, à la manière d’un Lionel Jospin, qu’il veut, s’il est « élu Président de la République, que d’ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid ». Déroutant, enfin, de l’entendre faire un « serment » à « la France » : « Je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas, je ne vous abandonnerai pas tout simplement parce que je n’en ai pas le droit compte tenu des responsabilités qui sont les miennes » !
Sarkozy dans sa version 2011 serait bien inspiré de réécouter Sarkozy dans sa version 2006. Car au cœur de ce discours se niche une phrase qui, à en croire les dernières enquêtes d’opinion, pourrait être prémonitoire : « Nous devons changer profondément notre manière de faire de la politique (…) car si nous faisons comme hier nous aurons demain les résultats d’hier, c’est-à-dire le triomphe des extrêmes qui ne sont rien d’autre qu’une impasse pour la République française ».
Gérald Andrieu - Marianne
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