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Réforme de la finance : Paris plus timide que Londres !
18/04/2011 11:50
On allait voir ce qu’on allait voir. Au plus fort de la crise financière et juste après, le président de la République s’était fait le héraut d’une réforme et d’une moralisation du capitalisme. Deux ans après, on ne peut que constater l’immense écart entre ses déclarations et ses actes.
La France en queue de peloton
En effet, la Grande-Bretagne est aujourd’hui beaucoup plus en pointe sur la réforme du système financier. Même si la commission Vickers, qui a remis ses conclusions la semaine dernière, a écarté les solutions les plus radicales, comme le rapporte The Economist, elle est allée plus loin que le comité Bâle 3, chargé de mettre en place les nouvelles normes prudentielles qui sont sensées tenir compte des leçons de la crise financière de l’automne 2008.
Le rapport préconise donc des ratios financiers nettement plus sévères que le comité Bâle 3, avec 10% de capitaux propres pour la partie banque de détail (au lieu de 7%) et même 13.5% en prenant en compte les dettes convertibles en capitaux en cas de crise. De tels ratios auraient protégé l’ensemble des banques britanniques lors de la crise. Mais l’hebdomadaire anglais souligne que certaines banques étrangères ne l’auraient pas été, même avec de tels ratios…
Enfin, le rapport préconise une isolation de l’activité détail au sein des banques, qui, seule, bénéficierait de la garantie de l’Etat. Enfin, la Lloyds devrait être amenée à vendre des actifs pour diminuer sa part de marché et permettre une plus grande concurrence. En Europe, l’Allemagne a pris des mesures pour diminuer la spéculation. Et les Etats-Unis ont publié plusieurs rapports sur les leçons à tirer de la crise et les réformes nécessaires à apporter au système.
La démission de Nicolas Sarkozy
Du coup, les déclarations grandiloquentes du président sonnent d’autant plus creuses aujourd’hui. Non seulement le gouvernement n’a absolument pas réfléchi à cette crise et aux mesures qu’il faudrait prendre (on attend toujours l’analyse de Christine Lagarde), s’en remettant au club de banquiers de Bâle, mais en outre, il semble freiner toute initiative en Europe. Nicolas Sarkozy a ainsi refusé de suivre l’initiative Allemande en matière de restriction de la spéculation.
Mais la France a également laissé faire la fausse réforme des « parasites fiscaux », qui n’a absolument rien changé. Le président ne soutient qu’une taxe sur les transactions financières « infinitésimale », alors que même une majorité du Parlement Européen arrive à se mettre d’accord sur un taux beaucoup plus consistant de 0.25%. Bref, non seulement la France ne propose rien pour réformer le système financier, mais elle semble freiner toute les initiatives un peu plus radicales.
Il est tout de même incroyable que Paris soit aujourd’hui plus timide que Londres dans la réforme de la finance. Outre manche, on réfléchit à une forme de séparation des banques de détail et des banques d’investissements et à des normes prudentielles nettement plus sévères que celles de Bâle 3. Mais à Paris, rien ne se passe : pas la moindre analyse, pas la moindre proposition ! Nous sommes en train de perdre une occasion unique de réformer le système financier.
C’est tout le paradoxe de cette crise par rapport à celle de 1929. Le sauvetage du système financier a évité au monde une nouvelle grande Dépression, mais il a aussi limité l’appétit pour le réformer. Et paradoxalement, la France est aujourd’hui en queue de peloton sur cette question.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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Nicolas Sarkozy dans sa bulle
18/04/2011 08:10
Il « sentirait bien » l’élection présidentielle et penserait même que « les Français ne le rejettent pas ». On se demande bien ce qu’il faudrait pour que Nicolas Sarkozy questionne sa stratégie. Le moins que l’on puisse dire est qu’il semble complètement déconnecté de la réalité.
Un président qui ne comprend rien
Il paraît que les députés de la majorité sont sortis ragaillardis de leur rencontre avec le président de la République qui a montré une confiance en lui inébranlable, affirmant que les Français finiraient par lui faire crédit de ses initiatives, notamment internationales. Il a également souligné le succès de ses déplacements en Province (oubliant qu’il ne rencontre le plus souvent que des militants UMP) et les carences de ses adversaires, (primaire socialiste et isolement de Villepin et Borloo).
Pourtant, la réalité dit autre chose. Les résultats des élections cantonales ont été désastreux pour la majorité présidentielle, beaucoup de candidats refusant carrément de porter l’étiquette UMP. Nicolas Sarkozy continue de baisser dans les sondages, atteignant des niveaux jamais atteints. Mais il croit toujours en sa stratégie, comme le montre sa réforme de l’ISF mais aussi les initiatives répétées du gouvernement sur le terrain de l’immigration et de la laïcité.
Une stratégie en échec
Pourtant, les sondages indiquent clairement que l’utilisation électoraliste de ces thématiques ne réussit pas à la majorité. On reste songeur devant la réforme de l’ISF qui semble un cas d’école d’erreur politique après le précédent de 1986. En six mois, Nicolas Sarkozy a perdu dix points dans les sondages au premier tour, gagnés par Marine Le Pen, alors que les candidats socialistes n’ont rien perdu. Bref, cette stratégie ne réussit qu’à lui faire perdre des points en faveur du FN.
Et finalement un tel résultat est logique. Les déclarations martiales de Claude Guéant sur l’immigration sont extrêmement déroutantes. Comment parler « d’immigration incontrôlée » peut-il profiter à la personne qui en charge de ces questions depuis neuf ans ? Pire, proposer une réduction de 10% des flux migratoires est-il réellement à la hauteur des enjeux mis en avant par le gouvernement ? Bref, le ministre de l’intérieur semble tirer dans les pieds du président sans s’en rendre compte.
Même si ses adversaires peuvent encore faire de grosses erreurs, l’impression qui prédomine est que, comme Giscard d’Estaing en 1981, Nicolas Sarkozy va dans le mur sans s’en rendre compte, en accélérant et en klaxonnant. Le réveil sera dur pour lui dans un an.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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Immigration, laïcité : ni angélisme, ni agitation, ni stigmatisation
18/04/2011 08:06
Aujourd’hui, il est difficile de parler d’immigration et de laïcité tellement le débat politique est caricatural. A quoi pourrait ressembler une politique respectant nos principes, ferme et non stigmatisante ?
Angélisme, agitation, stigmatisation
Le Parti Socialiste a toujours été mal à l’aise sur ces questions et c’est bien la raison pour laquelle Nicolas Sarkozy met ces débats sur la table. Toujours prêt à défendre les sans papiers, à combattre les expulsions, le PS semble ne pas s’être remis de la phrase de Michel Rocard « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». Mais les Français ont du mal à comprendre cette volonté d’accorder des droits supplémentaires alors qu’ils doivent renoncer à une partie des leurs…
A droite, l’UMP vire identitaire avec les déclarations de Claude Guéant. Mais cette agitation verbale est pour le moins paradoxal de la part des personnes en charge de ses questions depuis neuf ans. En effet, Nicolas Sarkozy n’aurait-il pas pu s’apercevoir avant qu’il faut réduire les flux migratoires et que les traités européens le privent d’une grande partie de sa capacité d’action avant ? Les Français ne sont pas dupes de cette agitation électoraliste, qui les pousse dans les bras du FN.
Mais du côté de Marine Le Pen, on navigue sur des fantasmes de « substitution » de la population et d’un nombre d’immigrés présenté comme le plus haut d’Europe alors qu’il est un des plus faibles en réalité, même en s’appuyant sur les statisticiens officiels du FN. En outre, la présidente du FN propose bien cavalièrement de diviser par 20 les flux migratoires, ce qui supposerait de refuser la manne financière et d’influence que représentent les étudiants étrangers.
Immigration et laïcité en version républicaine ?
Tout d’abord, il faut mettre fin aux fantasmes et souligner que l’immigration n’est pas si massive en France. Ensuite, il n’y a pas de danger de substitution. Plus important encore, il faut arrêter la stigmatisation et la généralisation abusive : une grande majorité des musulmans respectent les lois de la République. Il n’y a qu’une minorité d’intégristes, comme dans les autres religions (point important à noter) et face à eux, nous devons veiller au respect des principes de notre République.
Malgré tout, la réduction des flux a du sens sachant qu’il y a un million de chômeurs de plus depuis 2007, ce qui complique l’intégration des immigrés (qui ont plus de mal à trouver un emploi) et remet en cause le motif professionnel. En outre, la crispation actuelle de la société n’arrange pas les choses. Du coup, il faut mettre en place des quotas pour assurer la réduction des flux migratoires sur le prochain mandat pour s’adapter à la situation actuelle et chercher à déconcentrer les immigrés.
On pourrait se mettre d’accord pour diviser par deux les flux migratoires hors étudiants (un atout stratégique pour notre pays), ce qui réduirait le solde net à zéro selon les chiffres de l’INSEE ou le diviserait par trois si on se base sur les chiffres de Michèle Tribalat. Mais pour faire cela, il sera essentiel de rétablir de véritables frontières, avec des douaniers et ainsi sortir de l’espace Schengen, qui ne permet pas à un pays de véritablement maîtriser ses flux migratoires.
En outre, toute remise en cause de la loi de 1905 ou de nos principes républicains de liberté, égalité et fraternité doit être combattue, comme cela a été fait pour la burqa, cette prison mobile pour les femmes. L’Etat ne saurait financer des lieux de culte. Mais on pourrait également se poser la question du concordat qui a été accordé à l’Alsace et à la Moselle. Enfin, au-delà de la burqa, on pourrait même s’interroger sur le voile, dont le principe cadre mal avec nos valeurs.
Il est à espérer qu’il soit encore possible de débattre sereinement, posément et factuellement de ces questions sans que des anathèmes soient jetés à la figure. C’est ce que j’ai essayé de faire.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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Les deux illusions de Jean-Pierre Chevènement et du MRC
18/04/2011 08:01
C’est avec énormément d’attention et de plaisir que j’ai lu le livre de Jean-Pierre Chevènement « la France est-elle finie ? ». Il s’agit d’un regard lucide de l’ancien ministre sur son parcours, sur l’évolution de la gauche à propos de la politique européenne et sur l’évolution des autres pays européens. Que ce livre ait reçu le prix du livre politique est une juste récompense qui vient couronner une véritable réflexion d’ensemble très cohérente…même si cela ressemble trop à l’hommage honorifique de ceux qui l’ont combattu et critiqué à celui qui ne représente plus de danger à leurs yeux. Un peu comme les célébrations actuelles de Philippe Seguin ou du général de Gaulle.
Je lis également avec beaucoup d’attention les différents articles publiés depuis quelques temps par Julien Landfried, le secrétaire général du MRC, qui en plus d’avoir une plume très claire et un style appréciable à l’heure du charabia ambiant, écrit des choses extrêmement justes et cohérentes. Ses tribunes sur l’impuissance de la gauche face à la montée du populisme et sur le résultat du FN aux cantonales résument assez bien des positions largement partagées par tous les républicains.
Mais malheureusement, deux illusions fondamentales subsistent dans tous ces écrits de nos amis républicains de l’autre rive. La première illusion porte sur la relation avec l’Allemagne, la seconde sur le rapport entre la gauche et la République.
Concernant la situation européenne, J-P.Chevènement comme J.Landfried proposent, dans un premier temps, de négocier avec l’Allemagne afin de l’amener à adopter une politique plus coopérative dans l’intérêt général européen sur les questions de l’euro, des taux de change, de la politique de taux d’intérêt absurde de la BCE et de la monétisation des dettes. Une fois seulement cette voie épuisée et alors que les pays du Sud seront sortis de l’euro, pour ne pas nous trouver pris en tenaille entre un tête-à-tête mortifère avec l’Allemagne et des économies du Sud qui pratiqueraient la dévaluation compétitive – ce qui il est vrai serait la pire des situations pour la France – alors seulement nous sortirons de l’euro. En clair, la sortie de l’euro n’est que le plan B.
Cette position, outre qu’elle n’effraie pas les grands médias (on ne peut donc pas exclure qu’elle revête un aspect tactique), comporte une certaine part de naïveté. En effet, comment croire que l’Allemagne pourrait changer d’avis sur ces questions fondamentales, alors qu’il s’agit d’une constante dans la politique allemande (autant pour la droite avec Kohl et Merkel que la gauche avec Schmidt et Schröder ) depuis plus de 30 années et que cette politique lui a assuré la prospérité et le retour à la table des grands du monde ? Pour J-P.Chevènement, qui est un fin connaisseur des relations internationales et de l’Histoire, c’est oublier bien vite la réalité profonde des intérêts des Etats…ou peut-être est-ce une croyance un peu aveugle en la solidité relation franco-allemande.
La deuxième illusion porte sur le rapport avec la gauche. L’article de J.Landfried sur la critique du projet PS est sur ce point très symptomatique. Il critique le PS sur ce qu’il manque dans le projet (critique de l’euro, du libre-échange et de la désindustrialisation) et essaye de l’amener à prendre en compte ces questions fondamentales qui se poseront inévitablement au prochain Président de la République, mais oublie de regarder ce qu’il y a vraiment dans ce projet. Ainsi, il oublie de voir qu’il n’y a plus aucun point commun entre la vision républicaine et exigeante défendue par le MRC et la vision social-libérale matinée d’angélisme droits-de-l’hommiste et écologique du PS. Sauf le fait de se dire de gauche…
En fait, J-P.Chevènement et le MRC se voient comme un aiguillon pour ramener la gauche à une position républicaine, un peu comme ils l’avaient fait pour Ségolène Royal en 2007. Le but de leur action, ces derniers mois, semble être d’amener à un sursaut de lucidité de la gauche sur toutes les questions de l’euro, du libre-échange, sur « l’absence de protections face aux effets économiques, sociaux et culturels de la mondialisation » ou même sur les aspirations à la sécurité et à la préservation du modèle français (école, immigration-assimilation, services publics…) des couches populaires. Tous ces problèmes que les républicains comprennent mais que les élites mondialisées ne voient même pas tant elles sont déconnectées de la réalité.
Malheureusement, les républicains de gauche sont des mohicans dans leur propre camp et font figure de vieux sages qu’on aime bien écouter, à qui on témoigne du respect, mais qu’on préfère écarter dès qu’il s’agit de parler vraiment politique et encore plus de gouverner. Dans ce cas, les socialistes préfèrent retrouver les écologistes, les communistes version Mélenchon ou même les centristes prêts à franchir le pas. Alors pourquoi continuer à s’entêter dans cette voie ?
Pourquoi ne pas retenter l’expérience du Pôle Républicain, mais cette fois-ci avec Nicolas Dupont-Aignan pour la présidentielle ? En 2002, de nombreux hommes et femmes de droite avaient rejoint le Pôle Républicain et malgré leur déception d’avoir vu J-P.Chevènement se ranger derrière le PS pour les législatives, beaucoup seraient prêts à retenter l’expérience. Comme en 2012, la véritable ligne de fracture passera entre les républicains nationaux et les démocrates mondialistes, il est tant que se réforme et s’organise un véritable pôle républicain afin de peser dans les futures échéances si on ne veut pas que ce soit Marine Le Pen qui récupère la République comme son père a récupéré la Nation il y a 30 ans. L’autre camp a déjà ses dignes représentants avec N.Sarkozy et D.Strauss-Kahn et ses idiots utiles…
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Les Agriculteurs méprisés
18/04/2011 07:56
Hier matin, j’ai vécu un moment surréaliste à l’Assemblée Nationale.
Pour une fois, il y avait un débat intéressant suite à la proposition de Loi déposée par le Nouveau Centre.
L’objet était d’exonérer les charges sociales des salariés agricoles pour rétablir une égalité minimum de compétitivité avec l’Allemagne notamment. L’exposé des motifs était limpide, révélant l’augmentation de la production de fruits et légumes en Outre–Rhin et la diminution spectaculaire dans notre pays au climat pourtant beaucoup plus avantageux.
La proposition de Loi prévoyait pour son financement, la création d’un prélèvement sur la grande distribution.
Le débat fut accablant ! Les socialistes ont expliqué que remettre en cause les cotisations sociales, revenait à s’attaquer à la protection sociale ; ce qui est bien sûr absurde.
Comme d’habitude, ils se sont livrés à leur traditionnelle incantation en faveur de l’harmonisation sociale européenne sans comprendre bien sûr qu’aucun des autres pays qui gagnent des parts de marché sur notre dos n’ont envie de suivre leurs bons conseils.
Du côté UMP, on nageait en pleine hypocrisie; le Gouvernement demandant la création d’une commission pour, en vérité, enterrer la proposition. Pendant ce temps, les agriculteurs continuent de fermer leurs exploitations.
Le débat a bien montré combien le PS et l’UMP sont INCAPABLES de réagir face à la crise.
Prisonniers de leurs engagements européens dogmatiques, ils n’ont même pas le courage, comme le Nouveau Centre, de tenter d’améliorer la compétitivité de nos agriculteurs.
Le Ministre, Monsieur Lemaire, qui se dit Gaulliste, mais qui habille en permanence sa démission politique derrière de grands mots verbeux, m’a bien sûr, dans sa conclusion, traité de populiste.
Qu’avais-je osé dire !
Tout simplement qu’on ne peut pas, d’un côté ouvrir toutes les frontières, détricoter la PAC, et de l’autre, imposer à nos agriculteurs les normes et les charges les plus élevées du monde.
Pour ma part, j’ai préconisé, bien sûr, d’un côté, le rétablissement des protections à nos frontières, et de l’autre, un allégement des charges. Le simple bon sens !
Mais rien que cela c’est, pour eux, du populisme. Comme je leur ai dit à la fin du discours, ils vivent en apesanteur dans cet hémicycle.
Ils sont sourds à la colère du peuple ; le réveil sera brutal !
Nicolas Dupont Aignan
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