Rassemblement des Gaullistes Républicains et Sociaux

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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Retour du peuple... ou peur du peuple ?

21/04/2011 07:36

Retour du peuple... ou peur du peuple ?


En cette veille de 21 avril, 9 ans après le traumatisme qui vit Jean-Marie Le Pen accéder au deuxième tour, le peuple est à l'honneur. Un peuple que la gauche peine toujours à reconquérir, et que Philippe Petit examine amoureusement sous tous ses angles.

Au cours de notre histoire récente le mot « peuple » a subi deux inflexions : tantôt il a joué positivement contre ces réalités repoussoirs que sont la plèbe, la canaille, la populace ; tantôt il fut scindé – à partir du XIX siècle – entre une conception libérale, nationale, voire nationaliste – le peuple français – et une conception révolutionnaire, socialiste et communiste : le peuple c’est l’ensemble des exploités, des humiliés et des offensés. A une conception unitaire du peuple s’est donc opposé une conception polémique, exclusive. Où en sommes nous aujourd’hui eu égard à cette division du peuple ?
  
A la fin de son beau livre consacré aux Fractures françaises, le géographe Christophe Guilluy parie pour le retour des classes populaires. Mais il prend soin d’en préciser le contexte. « Ce retour, écrit-il, ne sera pas le fruit du messianisme révolutionnaire mais d’abord la conséquence d’une instabilité sociale et culturelle que le système ne peut plus occulter sous peine d’ébranlement de la société toute entière. Or, l’attachement des couches populaires françaises ou immigrées à une forme d’autochtonie, source de liens sociaux, sans oublier une défense viscérale du principe d’égalité sociale, souligne, ô combien, une contestation radicale du processus de mondialisation. C’est pourquoi, qu’on le veuille ou non, le peuple détient les clefs de l’avenir. » Achevé en septembre 2010, ce livre s’inscrit dans le sillage d’une série d’études consacrées au séparatisme social et culturel qui travaille la société française au point de nourrir la peur d’un nouveau 21 avril dans les rangs de la gauche comme de la droite. Que le peuple détienne les clefs de l’avenir est une vérité que chacun peut partager.

Mais il ne suffit pas de lancer de simples appels au peuple pour instaurer la démocratie. Il faudrait d’abord prendre la mesure de tous les manquements et dévoiements de l’idéal démocratique dans une époque qui s’en gargarise à outrance. Il faudrait ensuite se demander ce qu’on entend au juste par le mot de peuple. « Après l’étape du "parlementarisme" ou la République des notables, après l’étape de la "démocratie des partis" où les représentants étaient choisis parmi les militants des partis de masse, nous connaissons aujourd’hui la démocratie du "public" ou la "démocratie continue" », remarque la sociologue Dominique Schnapper dans son livre La démocratie providentielle. Cette citation illustre assez bien le dilemme qui est le nôtre aujourd’hui. Nous vivons en Europe dans le monde de l’après. Celui de l’après-guerre froide, mais nous ne cessons de nous référer sur un mode incantatoire ou vertueux au monde d’avant : celui de  l’émancipation démocratique du XIXe siècle ou celui de la lutte contre les totalitarismes. Nous croyons nous adresser au peuple souverain, nous parlons en réalité à des publics. Et ce qui vaut pour l’Europe en général vaut pour la France en particulier. L’incapacité de la gauche à reconquérir les classes populaires n’a d’égal que la tentation de la droite de s’aligner sur les thèses de Marine Le Pen.

Nous avons un peu vite oublié la leçon de 2002. Car la honte effacée et le désordre électoral oublié, « le deuil national proclamé le 21 avril (…) laissa place au triomphe de la République, au sursaut, à la fierté retrouvée des résultats du second tour », écrivait Éric Conan en 2004 dans son livre La gauche sans le peuple qui n’est pas sans ressembler à l’ouvrage plus récent de Gaël Brustier et Jean-Philippe Huelin, Recherche le peuple désespérément paru en 2009. Quelle histoire ! Quant le peuple disparaît, il n’est pas très loin. S’il n’est pas chez Martine, il est chez Marine, et s’il n’est pas chez Nicolas, il est encore chez Marine. Dans la commune de Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais, les quartiers les plus pauvres n’ont pas plébiscité la gauche ou l’extrême gauche mais le Front National. En 2009, au premier tour des élections municipales, il a obtenu 40% des voix contre 4% pour le NPA. En 2011, au deuxième tour des cantonales il approchait les 45%. Cherchez l’erreur. Le printemps des peuples arabes n’a pas encore contaminé le Pas-de-Calais. Et au séparatisme social vient s’ajouter le séparatisme entre communautés, source de nouveaux conflits, et de récupérations en tous genres. Or lorsque le peuple fait sécession, il cesse de s’identifier au tout de la communauté, il devient introuvable et pour tout dire infréquentable.
 
En attendant le retour des classes populaires… après le déluge… cet ébranlement du système dont parle Guilluy qui aura mis fin espérons-le à ce que Pasolini appelait l’antifascisme facile…


Philippe Petit

http://www.marianne2.fr/philippepetit/Retour-du-peuple-ou-peur-du-peuple_a166.html






Quand Laurent Wauquiez confond aides sociales et bénitier !

21/04/2011 07:31

Quand Laurent Wauquiez confond aides sociales et bénitier !


La Droite Sociale, créée par Laurent Wauquiez a semble t-il trouvé une bonne idée : expliquer que la baisse du pouvoir d'achat de ceux qui travaillent est due aux titulaires d'aides sociales ! Version moderne du « Que celui qui ne travaille pas mange pas » ?

Quatre ans après son élection, le Président du pouvoir d'achat est de retour. Problème : cette fois-ci les Français ont pu le voir, lui, son gouvernement et sa majorité à l'œuvre. Si les déclarations sont moins flamboyantes pour causes de caisses vides, la stigmatisation d'une partie de la population fait partie du nouveau message social ! Témoin, les brillantes idées de la Droite sociale de Laurent Wauquiez.

La Droite sociale ?

Créée par Laurent Wauquiez elle se définit comme un « cercle de réflexion chargée de donner plus de visibilité à l’action sociale de la majorité et à proposer un nouveau pacte social à droite (...) » Son histoire est disponible sur le site Web de Pierre Morel A L'huissier, autoproclamé « Avocat de la ruralité » : « (...) Historiquement la Droite a toujours eu un côté social, au début de la constitution du clivage droite-gauche avec le catholicisme social du XIXème siècle (...) »

Est ce au nom de ce catholicisme social que Laurent Wauquiez vient
de déclarer : « Les classes moyennes ont le sentiment d’être les "vaches à lait" du système : de contribuer à la solidarité nationale en travaillant et en payant des impôts, mais de ne rien recevoir en retour, avec un système d’aides qui s’arrête à leur porte à quelques dizaines d’euros près (effets de seuils) et un travail de moins en moins bien considéré et valorisé. »

Et de proposer : « S’il est impératif que les revenus du travail demeurent supérieurs aux revenus de l’assistance, et que l’assistance légitime que l’Etat apporte à ceux de nos concitoyens qui sont le plus en difficulté (par exemple les titulaires du RSA) s’accompagne d’une contrepartie que l’individu peut réaliser sous la forme d’un service social dans le cadre d’une collectivité locale par exemple. Il ne s’agit nullement d’une sanction, mais d’une manière de remettre le pied à l’étrier et de maintenir les bénéficiaires de ces prestations dans l’activité. C’est fondamental pour le retour à l’emploi ensuite. »

Notre ministre spécialiste du « social »... vu de la droite ne serait-il pas en train de confondre aide sociale et... bénitier ?

En effet, celui qui a organisé dans son fief de Haute-Loire, la visite du Président, sur le thème des «
racines chrétiennes de la France » nous refait le coup de la Bible dans laquelle on peut lire : « Nous n'avons mangé gratuitement le pain de personne ; mais, dans le labeur et dans la peine, nous avons travaillé nuit et jour pour n'être à charge à aucun de vous. » Paul, Verset 8

En clair, de réhabiliter cette partie de nos racines chrétiennes indiquant : « Que celui qui ne travaille pas ne mange pas. »

Et hop là ! Envolées les promesses de son Président, en 2007, qui annonçait vouloir réduire la pauvreté :
« (...) J'ai voulu prendre un risque : fixer un objectif de réduction de la pauvreté (...) J'ai en effet fixé au gouvernement l'objectif de réduire d'au moins un tiers en cinq ans la pauvreté dans notre pays (...) J'ai voulu nous mettre dos au mur pour rendre des comptes aux Français (...) Je ne veux pas gérer la pauvreté, je veux la combattre (...) » -
TF1 LCI

Oui mais répondra t-on à l'UMP, c'était avant la crise économique. A présent, il faut faire preuve de réalisme et se ressourcer dans des valeurs essentielles... du goupillon. Du moins, pour les pauvres !
SLOVAR

Crédit photo : FlickR CC - Fondapol 
 





Les jeunes centristes rejouent «Génial, mes parents divorcent»!

21/04/2011 07:27

Les jeunes centristes rejouent «Génial, mes parents divorcent»!


Alors que les multiples leaders centristes semblent incapables de s’unir au sein d’une seule et même formation, leurs homologues juniors s’apprêtent à se réunir mercredi 20 avril pour lancer leur premier débat commun et réfléchir au « destin politique » de la famille centriste. Le rassemblement du centre pourrait-il se concrétiser grâce aux jeunes ?


Hervé Morin refuse tout dialogue avec François Bayrou, certains, au Nouveau centre, le désapprouvent. Pendant ce temps, les Jeunes centristes organisent un débat commun avec les jeunes démocrates et les Jeunes radicaux sur le thème « Famille politique à la recherche de son destin ».
Jean-Louis Borloo quitte l’UMP, les membres du Parti radical valoisien tergiversent. Pendant ce temps, les jeunes radicaux se réunissent, votent à l’unanimité et un mois avant leurs aînés la rupture avec la majorité présidentielle
François Bayrou affirme vouloir se tenir « le plus loin possible de ce panier de crabes » . Pendant ce temps, les Jeunes démocrates échangent, discutent avec leurs homologues centristes.
Les juniors du centre réussiraient-ils mieux que les seniors à unir leurs forces ? 
Un débat commun qui réunirait autour de la table François Bayrou, Hervé Morin et Jean-Louis Borloo ? L’idée a tout du scénario de politique-fiction. Lassés du manque, voire de l’absence, de dialogue et de concertation de leurs aînés, Daniel Leca, président des Jeunes radicaux, Jérémy Coste, chef de file des Jeunes centristes, et François-Xavier Pénicaud, responsable des Jeunes démocrates ont décidé de se réunir pour échanger et « faire émerger une nouvelle génération de centristes », selon les mots de Coste. « Il faut que notre famille politique se rassemble pour pouvoir peser et être un jour majoritaire. » Et tant pis si leurs parents politiques ont choisi de faire éclater la cellule familiale UDF quelques années plus tôt ; eux, prétendent vouloir recoller les morceaux.
Vierges de tout contentieux, les trois leaders des mouvements jeunes acceptent volontiers de se parler et affirment mettre un point d’honneur à « garder le contact ».  « On écrit sur une page griffonnée par nos aînés, reconnaît Daniel Leca. Mais nous les jeunes, on discute, on accentue le débat. » Un avis partagé par son homologue du Nouveau centre : « Entre nous, il n’y a pas de problématique d’ego et de mandat. Si nos aînés refusent de se parler c’est parce qu’ils ne sont pas d’accord sur la stratégie à suivre pour 2012, mais il ne s’agit pas de désaccords idéologiques. Nous, on veut mettre en lien toutes les familles du centre. »
Première étape en 2008. Les présidents de l’époque officialisent leur dialogue en participant ensemble à un débat sur l’Europe réunissant les jeunes militants des trois formations. « En l’absence total des aînés », précise-t-on côté jeunes. Comprendre : les centristes juniors oeuvrent au rassemblement pendant que les seniors se tirent dans les pattes. Réalité ou posture ?
Comme pour crédibiliser leur volonté d’unité, Leca, Coste et Pénicaud ont décidé de lancer les « débats de la confluence ». Le premier a lieu ce mercredi 20 avril, sous le parrainage de Jean-Louis Bourlanges, ancien député européen et vice-président de l’UDF. 
Le thème ? Une question d’actualité (centriste) : « Famille politique à la recherche de son destin ». De quoi animer la soirée. Et pour le responsable des Jeunes centristes, le centre n’a qu’un seul destin : « Se rassembler pour peser et être, un jour, majoritaire. On a réussi à transformer l’essai en 1974 avec l’élection de Valéry Giscard d’Estaing, il faut réitérer. » « C’est l’occasion pour nos militants de se rencontrer, souligne de son côté le chef des Jeunes radicaux. On ne va pas rester cloisonner alors qu’on se rejoint sur le fond, ça n’a pas de sens. » 
A les entendre donc, il semblerait que les jeunes du centre soient en passe de réussir l’impensable : rassembler leurs parents désunis. Mais à peine érigée, la façade si lisse de la maison centriste version junior se craquelle déjà. « Pour les démocrates, il est difficile de travailler avec les radicaux valoisiens », admet Jérémy Coste. Et vice versa. A tel point que les Jeunes radicaux et les Jeunes centristes s’apprêtent à lancer, début juin, leur propre confédération des centres, à l’instar de leurs aînés. Les jeunes de l’Alliance centriste et de la Gauche moderne devraient également y participer. Et les Jeunes démocrates ? « Ils veulent soutenir François Bayrou et on les respecte, assure Coste. Mais je dois reconnaître que je suis déçu qu’ils ne prennent pas part à ce mouvement. » Chef de fil des jeunes du Modem, François-Xavier Pénicaud, quant à lui, dit « regretter qu’ils aient voulu montrer leur zèle à Morin et Borloo en les imitant ». 
Les conflits des grands rejaillissent inévitablement sur les petits. « Si ils envoient le message fort qu’ils ne soutiendront pas le candidat de l’UMP au second tour, nous pourrions nous réunir, mais vous savez bien qu’ils ne sont pas prêts à le faire », ajoute le président de Jeunes démocrates. Malgré sa bonne volonté affichée, la jeunesse centriste bute sur les mêmes difficultés et les mêmes désaccords que ses aînés. Du président des Jeunes radicaux, en passant par celui des Jeunes centristes ou des Jeunes démocrates, chacun refuse de prendre le risque de se désolidariser de son leader. Une place de choix dans un parti ne s'obtient pas en désavouant l'action de son chef...
Seul espoir : l'après 2012. « Le vrai enjeu est l’après présidentielle, il faudra rebattre un certain nombre de cartes », assure Daniel Leca. La reconfiguration du centre pourrait-elle s'accompagner de la création d'un seul mouvement de jeunes centristes ? « Après 2012, mon souhait est qu’on arrive à travailler avec les jeunes démocrates, affirme Coste. Il s’agira de reconstruire, d’exister, mon souhait le plus profond est qu’on arrive à rassembler toute cette famille. » Et justement : « Mercredi, on pose les premières fondations pour l'après 2012 », jubile le patron du Nouveau centre jeunesse. Un enthousiasme aussitôt relativisé par son collègue du Modem : « On organise un débat ce soir, je ne sais pas s'il y en aura d'autre. » 
 
Laureline Dupont - Marianne
 





Face à Le Pen et Sarkozy : nos priorités

21/04/2011 07:22

Face à Le Pen et Sarkozy : nos priorités


Maurice Szafran répond, une bonne fois pour toutes, aux attaques essuyées par Marianne quant à son traitement médiatique du Front national : effectivement, le journal considère que la radicalisation de l'UMP et la paralysie socialiste sont de bien plus grands dangers pour la France que les poussées momentanées du Front national.


Dans une récente émission de télévision (« Mots Croisés » d’Yves Calvi sur France 2), notre consœur du Nouvel Observateur, Ariane Chemin, s'en est une nouvelle fois prise à Marianne - ce qui est parfaitement son droit, la polémique politique, idéologique ou culturelle étant plutôt a notre goût. Mais, plus précisément, que nous que nous reprochait ce jour-là l'excellente Mlle Chemin? Ceci : nous serions plus durs, plus sévères, plus impitoyables envers Nicolas Sarkozy qu'à l'encontre de... Marine Le Pen !

Alors, voyons voir.

D'abord, et même avant tout, nous n'avons pas de compte à rendre - hormis à nos lecteurs, et certainement pas à des confrères seraient-ils du Nouvel Observateur et, à ce seul titre, détenteurs d'une partie de la morale publique, du moins s'en sont-ils eux-mêmes convaincus... L'extrême droite, qu'elle soit incarnée en France par Jean-Marie, puis par Marine Le Pen, ça ne change rien à l'affaire, est un ennemi irréductible. Non pas un adversaire ; un ennemi. Inutile d'ailleurs d'en rajouter : seuls des esprits malades (ou inquiets, et nous privilégions d'ailleurs cette seconde hypothèse) peuvent nous soupçonner. De quoi d'ailleurs? De ménager le FN ? Ridicule, simplement ridicule. Aucune réponse ni explication à fournir, certainement pas.

Depuis les premiers jours de la République, l'extrême droite incarne une tradition et une force politiques ; plus ou moins importantes, plus ou moins influentes. Aux origines de la Ve République, l'extrême droite - le Front National en l'occurrence - fut longtemps marginalisée. Influence réduite. Mais comment faire, dès les années 80, avec le lepénisme renaissant ? Cette interrogation-là est plus nécessaire que jamais. Mais elle concerne avant tout les républicains, la droite et la gauche, leurs insuffisances, leurs silences et leurs lâchetés. C'est en cela que Jean-Marie puis Marine Le Pen et le Front National en tant que tels ne nous intéressent guère. Ils incarnent l'ennemi - nous le savons et eux aussi.
 
Ce qui importe, ce qui nous concerne au premier chef ? Nos propres faiblesses, celles du camp républicain, ses reniements. Parfois, tant sur son flanc droit que sur son aile gauche. En 2007, nous nous étions réjouis que Nicolas Sarkozy parvienne à ramener de nombreux électeurs lepénistes parmi les républicains. Quatre ans plus tard, l'alignement du chef de l'Etat sur certaines thèses frontistes pourrait changer la nature même de la droite républicaine. Cela nous perturbe davantage que, par exemple, les élucubrations économiques de Mme Le Pen.

Ce n'est d'ailleurs pas tout à fait exact...

Si une (bonne) partie de l'électorat dit populaire est sensible aux thèses (absurdes) notamment économiques, financières et sociales, du FN, c'est précisément en raison de l'incapacité de la gauche, de la social-démocratie d'assumer le défi social. Alors répétons-le à Ariane Chemin et aux autres : oui, la dérive de Sarkozy et les blocages du PS nous perturbent davantage que les coups de menton du FN.
 
Maurice Szafran - Marianne

http://www.marianne2.fr/Face-a-Le-Pen-et-Sarkozy-nos-priorites_a205264.html






Bettencourt: les facéties fiscales continuent

21/04/2011 07:18

Bettencourt: les facéties fiscales continuent


Pour Nicolas Sarkozy, les jongleries fiscales des Bettencourt sont devenues un cauchemar. Le rachat par leur propre société d'un petit paquet de 380 000 actions qu'elles possédaient est l'occasion pour Liliane, la mère, de celler sa réconciliation avec Françoise, la fille, avec un petit présent de 300 millions d'euros. Dans les meilleures conditions fiscales.

Dans la famille Bettencourt, comme finalement on s’aime, on se fait des cadeaux. Pour fêter leur réconciliation de décembre dernier, la mère et la fille n’ont donc pas tardé à se témoigner leur affection retrouvée grâce à une  petite manœuvre assez classique au sein du capital  de la société Théthys SAS qui porte l’essentiel de la fortune familiale (18 % de l’Oréal, 10 milliards d’euros au bas mot). La société a racheté à Liliane et à sa fille Françoise, ses actionnaires,  380 000 actions payées respectivement 300 millions d’euros à la fille et 41 à la mère. Non sans une forte dose d’optimisation fiscale, comme l'a révélé le JDD.

Voilà, le cauchemar Bettencourt à nouveau réactivé pour Nicolas Sarkozy, enlisé qu’il est, dans sa proposition de prime à 1000 euros.

L’affaire Woerth-Bettencourt avait illustré jusqu’à la caricature, la porosité entre intérêt général et fortunes privées, sous l’empire Sarkozy. Elle avait surtout dévoilé la perversité du bouclier fiscal à 50%, son enfant naturel. Le chèque de 30 millions d’euros reçu par Liliane fut le clou sur la bière de la mesure phare du candidat victorieux en 2007. 

Ne pas désespérer Bettencourt avait déjà couté cher au chef de l’Etat. Les nouvelles jongleries fiscales de la famille, détaillant les pratiques des super riches pour échapper à l’impôt, risque d’alourdir la facture.
Avant d’opérer le rachat des actions, Françoise Bettencourt a été nommée présidente du conseil de surveillance de la société Thètys. Elle peut désormais exclure de sa déclaration de l’impôt sur la fortune la valeur des actions Thétys, qui lui restent et qui valent, elles,  quelques milliards d’euros. Premier avantage fiscal. Mais en fait , il n’y a pas eu endettement de la société pour payer les Bettencourt. La famille dément ce point de détail, histoire de semer le doute sur le reste. Il ne s’agit, en réalité, que d’un simple jeu d’écriture. Le PV du conseil d’administration confirme le démenti. Les comptes associés de Liliane et Françoise dans Téthys ont été simplement crédités de la valeur des actions, en tout, 341 millions, rémunérés à 2%. Bref, elles se sont «prêtées» de l’argent à elle-même via la société. Mais le flux d'argent est, lui,  bien réel.

Jeux d'écriture

Extrait du PV de l'assemblée général de Tethys du 25/02/2011
Extrait du PV de l'assemblée général de Tethys du 25/02/2011

Françoise Bettencourt dispose donc d’une créance de 300 millions d’euros sur la société, autant dire du cash, pactole qui si il avait du être cédé en donation aurait eu à supporter de lourds prélèvements. Second avantage fiscal. 

Désormais réconcilié, le clan Bettencourt va pouvoir se livrer à son jeu favori : la chasse à l’impôt, qu’il a en partage avec ces 100 français les plus riches qui ont déclaré ensemble, en 2008, 3 milliards d’euros

En attendant, Nicolas Sarkozy qui va devoir mettre un voile pudique sur la prime de 1 000 euros, a de nouveau fait un cadeau aux plus riches. Selon les calculs de Thomas Piketty, professeur à l’Ecole d’économie de Paris, la réforme de l’ISF conjuguée à la disparition du bouclier fiscal ne va pas être désagréable pour tout le monde. Pour 1 900 foyers du haut de l’échelle, cela se traduit même par une petite économie de 160 000 euros en moyenne. Cent soixante primes de 1 000 euros chacun. Et ca, c'est du sûr et certain, en l'état du projet de loi. A moins que les parlementaires ne voient rouge, et ne rejettent la mouture gouvernementale si favorable aux gros patrimoines (supérieurs à 16 millions d'euros).   

Si en plus le boulot des avocats fiscalistes est prémaché… 

Emmanuel Lévy - Marianne

 

http://www.marianne2.fr/Bettencourt-les-faceties-fiscales-continuent_a205282.html






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