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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Prime de 1.000 euros, ou comment gâcher une bonne idée

20/04/2011 07:47

Prime de 1.000 euros, ou comment gâcher une bonne idée


François Baroin (UMP), ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, a annoncé le 13 avril la mise en place d'un "dispositif simple sous forme d'une prime exceptionnelle dont le montant n'est pas encore stabilisé - au moins 1.000 euros - et qui pousserait les entreprises et les secteurs d'activité économiques à négocier pour obtenir une meilleure répartition de cette richesse".
La question de la répartition des profits et des responsabilités dans l'entreprise est selon moi fondamentale.
Elle risque malheureusement d'être discréditée par la proposition grotesque de la droite. Comment peut-on en effet sérieusement demander aux entreprises de verser ainsi une prime fixe à ces salariés? Car, pour être crédible, son montant devrait être proportionnel aux bénéfices après paiement des impôts.
Et peu importe le nombre de salariés concernés: c'est une question de philosophie (je n'ai jamais compris l'argument du nombre, que ce soit sur l'intéressement ou sur la loi pour la dignité de la femme et contre le voile intégral).
 
Quoi qu'il en soit, deux principes doivent selon moi régir toute législation en la matière:
- comme tout dispositif relatif à la participation financière, il ne doit pas devenir un substitut à la politique salariale.
- le dispositif doit être obligatoire et non facultatif; dans le système capitaliste, l'entreprise n'a en effet pas pour finalité d'être citoyenne, démocratique ou sociale mais de dégager des bénéfices afin, d'une part, de se développer (réinvestissement) et, d'autre part, de verser des dividendes aux actionnaires: seule la loi peut imposer une autre logique.
Laurent de Boissieu
 





Moscovici jette un pavé dans la mare de Veolia

20/04/2011 07:43

Moscovici jette un pavé dans la mare de Veolia


La communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard présidée par Pierre Moscovici vient de décider de rompre le contrat qui l’unissait jusqu’en 2022 à Veolia. Un retour à une régie publique de l’eau rendue possible par un arrêt du Conseil d’Etat et qui pourrait en entraîner de nombreux autres.

Voilà une décision qui devrait faire des vagues et mériterait, sans doute aussi, d’atterrir dans le programme du PS pour la prochaine présidentielle. La communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard vient de décider de briser, avant terme, le contrat qui la liait à Veolia pour revenir à une distribution de l’eau en régie publique. « C’est une première puisque le contrat courrait jusqu’en 2022. Auparavant, ceux qui sont revenus en régie publique l’ont fait lorsque leur contrat de délégation de service publique arrivait à son terme », explique son président, le socialiste Pierre Moscovici, qui, dans le même temps, a décidé « unilatéralement » d’une baisse du prix de l’eau de 10%.

C’est d’ailleurs le coût élevé pour ses administrés du mètre cube d’eau qui a convaincu le député PS du Doubs d’agir : « Ce n’est pas une posture politique, mais une question de gestion. Je ne suis pas un idéologue, mais un pragmatique. Et mon pragmatisme rejoignait sur ce sujet mes principes ». Selon lui, le contrat de délégation de service public passé avec l’ex-Compagnie générale des eaux était devenu « caduque et obsolète » : « Les investissements réalisés par Veolia sont amortis depuis longtemps. La délégation n’avait plus de raison d’être aujourd’hui ». Pour parvenir à ses fins, le dirigeant socialiste s’est appuyé sur une décision du Conseil d’Etat, « l’arrêt commune d’Olivet », permettant de revoir à la baisse la durée d’une délégation de service public. La communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard pourra ainsi revenir à un système de distribution public d’eau potable dès 2015. Une action qui, Pierre Moscovici le sait bien, pourrait faire des émules : « Je ne suis pas en croisade. Mais si notre décision inspire d’autres collectivités, ça me réjouit. »

En revanche, dans les bureaux de Veolia, on ne doit pas vraiment se réjouir. « On sent une certaine crispation, une certaine nervosité, étant donné que ça ouvre une brèche dans un modèle économique datant des années 70-80, confirme Moscovici, Ils doivent songer à lancer un contentieux pour dissuader d’autres communes de faire de même. Mais j’attends leurs avocats. Je les attends de pied ferme… »

Gérald Andrieu - Marianne

 






Pouvoir d'achat: 340% d'augmentation pour les plus riches en 30 ans

20/04/2011 07:39

Pouvoir d'achat: 340% d'augmentation pour les plus riches en 30 ans


Alors que le gouvernement s'enlise sur la question du pouvoir d'achat, une étude universitaire fait le point sur 30 ans d'évolution des salaires. Pour 90 % des salariés, la progression de leur pouvoir d'achat est à peine visible, quand le haut du panier s'est acordé de royales augmentations. Résultat: une hausse des inégalités. Le rapport entre les salaires moyens de ces deux populations est passé de 1 à 23 en 1980 à 1 à 81 en 2007.

 

« Je serai le président de l’augmentation du pouvoir d’achat ». Si Nicolas Sarkozy peine à tenir la promesse de campagne du candidat qu’il fut en 2006, la faute toute entière en reviendrait à cette satanée « crise sans précédent ». Les heures sup inclues dans la loi TEPA (Travail, emploi, pouvoir d’achat) la réforme phare de juillet 2007 : raté question pouvoir d’achat ! La baisse de la TVA dans la restauration : encore ratée !
En sortant la fameuse prime de 1 000 euros pour les salariés des entreprises qui versent de plantureux dividendes, Nicolas Sarkozy croyait tenir sa recette miracle. Mais ni le patronat, ni les syndicats n’ont gouté la cuisine élaborée à l’Elysée et servie dès vendredi par François Baroin, le ministre du budget.
Laurence Parisot, la patronne du Medef, n’avale pas le coté obligatoire de la mesure. Et de prêcher pour une baisse des charges et de la fiscalité, façon de retourner la balle à l'envoyeur. Du coté des syndicats, on n’apprécie guère l’épaississement de la feuille de salaire via une prime, par nature non permanente, surtout quand seulement « 15 à 20% des salariés », principalement au sein  des grandes entreprises, seraient concernés, comme le martèle François Chéréque, patron de la CFDT. « Que demandent les salariés aujourd'hui ? Ils veulent plus sur leur fiche de paye, c'est tout simple », conclu Jean-Claude Mailly, secrétaire général du syndicat Force Ouvrière.
augmenter les salaires
Une récente étude réalisée par Olivier Godechot, chercheur à l’EHESS et professeur à l’Ecole d’économie de Paris, confirme cette atonie de la feuille de salaire des salariés du privé. Certes cela ne date pas d’hier. La dynamique inégalitaire qui a vu les 0,01% plus riches capter l’essentiel des augmentations de salaires, à l’œuvre depuis près de 30 ans, s’est cependant amplifiée. 
Quand en 1980, ce gros millier de super salariés gagnaient 23 fois ce que 90% des salariés touchaient (413 035 euros de 2007 par an contre 17 716 euros). 27 ans plus tard en 2007, ce ratio est multiplié par presque 4 : il monte à 81. En réalité, cette explosion des inégalités résulte d’une course entre les lièvres du top management, sphère où se côtoient les stars du sport, des PDG, mais surtout les beaux gosses du monde de la finance et les cohortes de tortues où se mêlent ouvriers, employés et cadres. 
Entre 1980 et 2007, le salaire moyen de l’immense majorité des salariés (les 90 % les moins bien payés) progresse de 0,82% par an net de l’inflation. Résultat, sur la période, le travail n’a rapporté que 26 % de pouvoir d’achat supplémentaire. 40% pour les cadres sup qui, avec 65 000 euros annuels bruts occupent la place entre les 1% très riches et le gros de la troupe. Tout en haut, le salaire moyen des 0,01% les mieux rémunérés est multiplié par 3,4, soit une progression annuelle de 5,7%. En 2007, ces 1 692 bienheureux carburaient chacun à 1,8 millions d’euros en moyenne. 
Les travaux d’économistes comme Thomas Landais, Thomas Piketty, et Emmanuel Saez avaient déjà donné à voir une telle évolution. Leurs études tirées des déclarations fiscales permettaient de mesurer l’évolution des revenus pris dans leur totalité, y compris les revenus du capital, et ceux pour l’ensemble des salariés. En se focalisant sur les seuls revenus du travail des salariés du privé, Olivier Godechot, dresse un tableau encore plus noir de l’évolution de la politique de rémunération au sein des entreprises. 
Evidemment, on ne distribue que ce que l’on peut produire, ou que l’on prévoit de produire. Sur la période 1980-2007, la valeur ajoutée créée en France a progressé de 72 %, soit 794 milliards d’euros en plus. Les salariés du privé eux n’auront reçu que 280 milliards d’euros en plus. Compte tenu de la progression du nombre de travailleurs, presque 6 millions, ce n’est pas 280 milliards d’euros qu’il convient de retenir comme supplément de salaire individuel mais un peu moins de la moitié, soit 134 milliards d’euros. 
Aussi, la vitesse entre les lièvres et les tortues se révèle-t-elle violemment quand on compare comment, à l’arrivée, se sont partagés ces 134 milliards d’euros de pouvoir d’achat supplémentaire du travail. 
Selon les travaux d’Olivier Godechot, les 0,01% ont plus que triplé leur part du gâteau. En 27 ans, celle-ci est passée de 0,19% à 0,65%. Ensemble avec leurs suivants immédiats, ces 0,1% les plus riches, 16 922 personnes, ont presque doublé la leur, passant de 1,08% à 2,01%. Traduction : un gain de 4,5 milliards d’euros.
Voilà donc comment en moins de 30 ans, au sein du monde du travail, cette poignée de salariés (0,1% du total) a détourné à son profit une part importante des hausses de salaires consentie par les entreprises. Autrement dit, pour chaque euro d’augmentation consenti à un salarié lambda, un de ces seigneurs en recevait, lui, 35. 
Derrière cette déformation du partage des revenus entre salariés apparaît également l’évolution de la société vers un capitalisme financiarisé. Il n’est pas anodin, et c’est là l’objet du travail du chercheur, que l’essentiel (57%) de la progression des très hauts salaires est le fait des traders. En France, en 2007, on en comptait 626 parmi les 1 692 bienheureux très riches du haut du panier. Ensemble cette petite poignée de salariés de luxe s’est accaparée 0,25% du total des salaires versés dans le privé en 2007, soit 1,2 milliards d’euros. La crème de la crème, les 100 salariés de la finance les mieux payés gagnaient en moyenne 4,65 millions d’euros chacun….10 fois plus qu’en 1997…En une année, de tels traders gagnaient donc 284 années de Smic, presque 7 vies de Smicard, à raison de 42 années de travail. 

Merci pour eux.  
Emmanuel Lévy - Marianne

 

Dessin: Louison

http://www.marianne2.fr/Pouvoir-d-achat-340-d-augmentation-pour-les-plus-riches-en-30-ans_a205259.html






Les Manuscrits inédits de Robespierre doivent revenir à la Nation !

20/04/2011 07:26

Les Manuscrits inédits de Robespierre doivent revenir à la Nation !


Plusieurs médias(*) ont annoncé que divers documents de travail de Robespierre (restés inconnus jusqu'alors) vont être  mis en vente le 18 mai prochain chez Sotheby's à Paris.  

Ces documents conservés, par des descendants de son ami, le député Conventionnel Philippe Le Bas, vont du discours de 1792 contre la guerre à celui du 8 Thermidor de l'an II de la République.

Ces manuscrits estimés de 200 000 à 300 000 euros ne doivent pas être acquis par des intérêts privés qui soit les garderont comme une 'relique", soit les revendront à "je ne sais qui" ou encore spéculeront sur ses documents d'une haute valeur historique et aussi politique.  

J'espère que ces documents inconnus (Discours, fragments, articles, notes, lettre)  écrits de la main de l'Incorruptible seront acquis par la Bibliothèque Nationale de France ou le Musée Carnavalet ou encore les Archives Nationales ou directement par le Ministère de la Culture. Ces documents font partie du patrimoine historique, politique et national de notre pays. Les Historiens, les chercheurs, les professeurs, les étudiants, les lycéens, les collégiens, l'ensemble des citoyens doivent en prendre connaissance. La Nation doit en être propriétaire !  

 Ils sont une mine d'or pour l'Histoire de notre pays, pour l'Histoire de  la Grande Révolution Française et aussi pour ceux qui s'inspirent de l'idéal Jacobin et Robespierriste. Ils apporteront sans aucun doute un éclairage, des éléments supplémentaires sur l'action politique de Robespierre et notamment dans les derniers temps aux heures "torides" et confuses en Thermidor.

 

Salut et Fraternité.

 

Darthé-Payan

 

 

_________________________

 

Le texte de la dépêche de l'AFP.

 

"Un ensemble de papiers de travail de Robespierre, écrits par le chef des Jacobins au plus fort de la Terreur et restés inconnus jusqu'alors, estimé de 200 000 à 300 000 euros, sera mis en vente le 18 mai chez Sotheby's à Paris.

 

Ces 113 pages de brouillons, biffées, barrées, corrigées, de la petite écriture bien lisible de Robespierre ont été rédigées entre janvier 1792 et juillet 1794, précise le communiqué de la maison de vente.
L'ensemble de ces écrits de Maximilien Robespierre, né en 1758 à Arras et guillotiné en juillet 1794 à Paris, ont été conservés durant plus de deux siècles par les descendants de son ami Le Bas.
Ce sont les manuscrits de premier jet d'un des plus féconds penseurs de la Révolution, du "Discours des Jacobins sur la Guerre" le 25 janvier 1792 à celui qu'il prononce la veille de sa mort, le "Discours du 8 Thermidor", le 26 juillet 1794. L'ensemble réunit les fragments de cinq discours et quatre articles, ainsi que des notes éparses et une lettre à un correspondant inconnu sur le fond de sa philosophie : le rapport difficile entre Bonheur et Liberté.
AFP"  
________________________

    (*) Outre l'AFP, le Figaro, la RTBF, l'Observateur de Beauvais ont annoncé l'information.

  ________________________

   

Pour en savoir sur Robespierre et les Jacobins :

 

 
 
 
 
 
 

 

Pour en savoir plus sur Philippe Le bas.

L'excellent ouvrage de l'ami  Alexandre Cousin. Ce livre "Philippe LeBas-Augustin Robespierre : Deux météores dans la Révolution Française" est paru voilà une année aux Editions Bérénice.  

 

http://alexandrecousin.wordpress.com/philippe-lebas-et-augustin-robespierre-deux-meteores-dans-la-revolution-francaise/

 

 






USA et Grèce même combat?

19/04/2011 08:27

USA et Grèce même combat?


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On vous avait prévenu ce qui devait arriver arrive, les marchés commencent enfin à s'inquiéter de la dette américaine après l'annonce d'une agence de notation Standard and Poor's. Cette dernière nous dit qu'au rythme actuel, les USA seront bien incapables de rembourser leur dette à long terme. Je rappelle que le déficit public est estimé pour la fin de cette année à 11.9% du PIB américain et que les effets sur la croissance sont insuffisants pour imaginer un retour rapide à des niveaux plus raisonnables. S&P en déduit donc logiquement qu'il faudrait peut-être revoir la qualité de la notation de la dette publique américaine ce qui ne manquerait pas de faire grimper les taux auquel emprunt l'Oncle Sam sur les marchés internationaux. Les USA sont un immense PIGS avec une planche à billets universelle, mais cela a longtemps échappé aux fameuses agences de notation qui n'ont étrangement jamais été aussi tendres avec les petits pays. Quoi qu'il en soit on voit bien que la trajectoire américaine conduira ce pays à une situation similaire à celle des états de l'Europe du Sud. Les mêmes causes provoquant les mêmes effets.
 
  Mais il y a eu un double effet de marteau aujourd'hui sur les marchés financiers, si l'un est la dette américaine et l'hypothèse d'une dégradation des conditions d'emprunt de ce pays, l'autre est l'évolution de plus en plus catastrophique de la zone euro. La Grèce vient de pulvériser son record en terme d'intérêt d'emprunt sur les  marchés puisque les taux ont atteint 20% à deux ans!!!!  Les multiples faux plans de sauvetage n'auront finalement servi qu'à retarder une échéance finale et obligatoire de  restructuration de la dette. Quant au régime amaigrissant des remèdes du FMI et de la BCE consistante à tout diminuer pour la population de base n'a eu qu'un seul effet celui d'aggraver la crise économique en créant une dépression locale. Tout ceci était prévisible et prévu de longue date, rien n'a été fait pour améliorer l'économie réelle de ces pays en crise. Et les prêteurs ont apparemment oublié que pour rembourser un prêt il faut d'abord avoir un revenu qui le permette. En contractant la croissance par les idioties macroéconomiques, ils 'n’ont fait que précipiter la chute de ces pays. C'est d'autant plus grave que contrairement à ce que l'on nous a affirmé ces prêts ne visaient pas à sauver ces pays, mais à sauver encore une fois les banques françaises allemandes et autres.
 
Le déficit commercial est toujours au coeur du problème
 
  Mais ce que semblent ignorer certains c'est que le vrai problème est toujours là que ce soit en Grèce ou aux USA. Ces pays, pour assurer leur train de vie de tous les jours,  sont obligés d'emprunter parce qu'ils consomment trop de produits importés. Les déficits commerciaux sont les mécanismes qui produisent de la dette extérieure. C'est d'ailleurs encore plus grave dans le cas de la Grèce qui n'a pas la possibilité de dévaluer sa monnaie comme les USA. Les USA ont longtemps ignoré le problème du déficit extérieur grâce à leur possibilité d'acheter en dollar leur pétrole et au fait que cette monnaie est la monnaie de référence internationale. Encore aujourd'hui l'Amérique tient grâce à cet avantage monétaire, sa monnaie se maintient malgré un déficit commercial qui devrait logiquement entrainer une forte dévaluation. Elle achète "gratuitement" des marchandises du monde entier. Mais la situation ne durera pas forcément éternellement, et l'éventuelle dégradation de la notation la dette américaine, fait que les USA devront emprunter à l'extérieur à des taux beaucoup plus importants qu'aujourd'hui. Cette situation devrait logiquement les forcer à appuyer encore plus sur la planche à billets ce qui pourrait remettre en question la valeur du dollar. C'est un effet boule de neige, les USA seront obligés d'émettre de plus en plus de monnaie pour pourvoir à leurs importations désormais privées des capitaux étrangers qui compensaient en partie le déficit commercial courant.
 
  Pour la Grèce la situation est plus simple et difficile à la fois. Ce pays a bénéficié de taux d'intérêt trop faible sur les marchés pendant la dernière décennie. Ce fut l'effet euro, la baisse des taux a permis à la Grèce, et aux PIGS en général, d'emprunter à des taux bas. Le problème c'est que dans le même temps l'euro a été trop fort pour leurs économies respectives, poussant ces pays à se désindustrialiser. Il était tellement moins cher d'importer que de produire sur place que ces pays se sont tertiarisés sans douleur, si je puis dire. L'avantage de l'euro a alors été utilisé de façon abusive, car c'était la seule manière de connaître la croissance avec une monnaie trop forte. C'est exactement le scénario argentin des années 90 avec l'euro dans le rôle du dollar. La situation pour ces pays est donc simple, il faut dévaluer ou se débrouiller pour rééquilibrer la balance commerciale d'une façon ou d'une autre. Par le protectionnisme ou la contraction de la demande intérieure, c'est la solution libérale. Dans le cas d'une dévaluation il faudrait bien évidemment que la Grèce quitte au préalable la zone euro. La dette serait transformée en drachme, elle ne changerait donc pas de niveau en cas de dévaluation. Par contre, il sera beaucoup plus difficile pour la Grèce d'emprunter sur les marchés financiers une fois la dévaluation faite. Ce qui signifie que le pays devra obligatoirement équilibrer sa balance commerciale, voir connaître quelques années d'excédents pour se fournir en devise de réserve étrangère. Le passage est difficile à court terme pour un pays qui subit ce genre de chose, mais l'expérience montre que la croissance redémarre vite une fois la purge de la dévaluation pratiquée. Comme nous l'avions vue dans les cas argentins et islandais l'investissement productif redémarre rapidement après la baisse de la monnaie et l'emploi s'améliore. L'inflation connait un pic élevé la première année de la dévaluation à cause principalement de l'augmentation des prix à l'importation, mais ensuite elle décent pour revenir à des niveaux plus raisonnables. Il en ira de même pour l'économie grecque. 


La situation actuelle pourrait être finalement assez favorable à une sortie groupée de l'euro. En effet ,l'inquiétude sur les marchés financiers pourrait nous fournir une fenêtre de sortie par la baisse rapide de l'euro qu'elle produit. Et plus l'euro sera bas et moins la dévaluation postérieure nécessaire sera grande. Cependant il est vrai aussi qu'une forte dévaluation de l'euro pourrait être un moyen pour améliorer la situation interne de la zone et alléger les contraintes sur les PIGS ou même la France et l'Italie. Il faut rappeler au passage que la zone euro est actuellement en déficit sur le plan commercial, le géant allemand n'arrivant plus à compenser les déficits de ses voisins. L'Allemagne elle-même connait un déficit avec le géant chinois preuve qu'en réalité même pour l'Allemagne l'euro est trop fort. En fait, si la baisse de l'euro était une bonne chose à court terme elle pourrait empêcher la remise en cause de la monnaie unique, de la même manière que la faiblesse du Mark dans les années 90 avait permis la création de la future zone euro. Il ne nous reste plus qu'à espérer que dans la course à l'effondrement les Américains nous battent, entraînant ainsi avec eux la construction européenne actuelle par la surévaluation massive de l'euro que cela engendrerait. Le scénario serait alors d'un effondrement du dollar suivi d'une explosion de l'euro transformé momentanément en monnaie de réserve puis d'une explosion de cette même zone par les effets dramatique sur la balance commerciale des pays membres.
 
Yann
 





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