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Comment éviter le décrochage de l’industrie française ?
19/04/2011 07:53
Par Baptiste Petitjean, directeur de la Fondation Res Publica. La France subit une désindustrialisation accélérée, dans le contexte d’un euro surévalué, de la concurrence des pays à bas salaires et de l’absence d’un tissu de PME suffisamment capitalisées. Pour éviter un décrochage de longue durée, une politique industrielle vigoureuse s’impose.
L’industrie représentait en 1982 28% du PIB ; elle est aujourd’hui tombée à 13%, loin derrière l’Allemagne (30%) ; notre pays comptait 5 575 000 emplois industriels en 1982 ; il n’en reste que 3 300 000 en 2010. Entre 2000 et 2009, plus de 530 000 emplois salariés directs ont disparu dans l’industrie.
Dans la dernière décennie, la surévaluation de l’euro a joué un rôle très dommageable à la compétitivité de l’industrie française. Est-il utile de rappeler que lors de l’introduction des pièces et billets européens le 1er janvier 2002, le change euro-dollar était à 0,8862 ? Il était à la date du 5 avril 2011 à 1,422. Déjà en 1971, John Connally, alors secrétaire d’Etat américain au Trésor, disait : « Le dollar est notre monnaie, mais c’est votre problème ». Cette célèbre phrase n’a pas été démentie, d’autant que la Banque Centrale Européenne, par une absurde politique de taux d’intérêt, a continuellement fait s’apprécier l’euro par rapport aux monnaies concurrentes.
Cette surévaluation pèse certes davantage sur certains pays que sur d’autres. Ainsi les secteurs dans lesquels l’Allemagne enregistre des excédents commerciaux impressionnants sont moins sensibles au taux de change de l’euro. L’Allemagne dispose en effet d’un tissu de PME remarquablement dense, enraciné historiquement dans un capitalisme de type « holiste », puissamment soutenu par un secteur bancaire agissant comme un partenaire de longue durée, et spécialisé technologiquement dans des niches sur lesquels les Allemands dominent le marché mondial.
A contrario la plupart des secteurs d’activité de la France, comme de l’Italie (à l’exception des industries de l’Italie du Nord) ou de l’Espagne, sont très exposés à cette surévaluation.
La France pâtit également d’une faiblesse structurelle dans son tissu de PME industrielles. Ainsi, si le tissu industriel allemand – le fameux Mittelstand – représente 40% des exportations du pays, et les PME et ETI (Entreprises de taille intermédiaires) italiennes comptent pour plus de 60% des exportations italiennes, la part des exportations des mêmes PME et ETI en France s’élève seulement à 24%. Autres chiffres édifiants : au total, environ 2 550 000 entreprises, toutes tailles confondues, existent en France, contre 2 900 000 en Allemagne, et 4 000 000 en Italie. La France comptait avant la crise économique internationale un peu moins de 5 000 ETI ; en 2011, elle n’en compte plus que 4 200, dont la moitié dans des secteurs non exportateurs. Autrement dit, la crise a aggravé la situation déjà préoccupante du tissu productif français.
En France, seules nos multinationales – plus nombreuses qu’en Allemagne – sont actuellement en capacité de faire face aux défis de la globalisation. Mais elles ne sont pas assez impliquées dans la construction de partenariat de longue durée avec les PME industrielles, qui pourraient pourtant être des vecteurs d’innovation technologique de première importance. Bien entendu, un environnement plus favorable à l’industrie et à l’entrepreunariat devrait être un élément clé d’une politique industrielle rénovée. Ainsi une réorientation de la formation des élites du pays vers la recherche et l’Industrie devrait être engagée, en particulier des jeunes ingénieurs, aujourd’hui trop dirigés vers les métiers de la finance et de la banque. Les jeunes diplômés des grandes écoles et les doctorants doivent être encouragés et soutenus afin que se multiplient les start-ups, qui sont les laboratoires de l’innovation de demain. On dénombre 3 fois moins de créations de start-ups en France par rapport aux Etats-Unis, mais aussi 2 fois moins de brevets déposés. Un « brain drain » interne à l’économie française et un soutien aux jeunes entrepreneurs aurait un puissant effet d’entraînement sur nos PME industrielles.
Une simplification de la législation sociale et fiscale, respectueuse des droits des salariés, pourrait également être menée afin qu’elle soit plus favorable à la prise de risques et à l’investissement dans les PME industrielles. Le problème historique de sous-capitalisation des PME industrielles françaises devra être pris en charge par la montée en puissance d’une banque publique d’investissement (BPI) – regroupant les moyens de la Caisse des dépôts et le Fonds stratégique d’investissement. La BPI financerait les PME innovantes et prendrait des participations permettant de structurer les filières d’avenir. La CDC Entreprises (filiale du groupe Caisse des Dépôts) finance ainsi déjà environ 2 500 entreprises, dont plus de 300 entreprises nouvelles en 2009. Quant au Fonds Stratégique d’Investissement, les investissements décidés en 2010 et les fonds qu’il finance ont concerné 426 entreprises, pour un montant total de 2,4 milliards d’euros. Ces premiers pas doivent être puissamment amplifiés, et accompagnés de mesures complémentaires.
La France ne manque en effet pas tant d’atouts que d’une vision ferme de ses priorités industrielles et technologiques, ainsi que d’une défense plus lucide de ses intérêts stratégiques. Plusieurs secteurs clés ne doivent pas être abandonnés : l’industrie agroalimentaire, via notre production et notre savoir-faire agricoles ; la construction ; l’industrie de défense, car elle irrigue plusieurs branches industrielles, et l’Allemagne est moins concurrente en ce domaine, réticente qu’elle est à toute politique de premier plan en matière de défense nationale ou européenne. La France devra se repositionner sur d’autres secteurs comme l’automobile, en perte de vitesse depuis quelques années. Fleuron de l’industrie française pendant des décennies au XXème siècle, le secteur automobile souffre du rattrapage et de la concurrence rude des pays à bas coûts salariaux. En effet, ce sont les grands « émergents » asiatiques – désormais bien émergés ! – qui gagnent le plus de parts de marché. Notre industrie, pour rebondir, doit également investir massivement dans les nouvelles technologies et ne saurait laisser passer le train des secteurs d’avenir tels que les nanotechnologies, la biochimie, la biotechnologie, le numérique (logiciel, électronique), ou encore l’éco-industrie. Il faut enfin que la France conserve sa position de premier plan dans les secteurs de l’aéronautique et du spatial. Ces chantiers gigantesques représentent autant d’occasions de remettre la France sur le chemin de la croissance et de la réduction du chômage. En effet, à l’horizon 2015, tous ces secteurs devraient recruter des milliers de salariés et compenser les nombreux départs en retraite de la génération du baby-boom.
Pour faire face au déclinisme ambiant selon lequel la France serait condamnée à abandonner son industrie et à devenir une puissance économique intermédiaire, il faut faire preuve de volontarisme. Au lieu d’attendre que nos concurrents se saisissent de nos parts de marché, et que l’existence même de la zone euro porte en elle ses propres effets de convergence, il faut agir sur les règles du jeu, afin d’offrir l’occasion à la France de relever son industrie. C’est la survie d’une France industrielle, actuellement prise en étau entre les pays à bas coûts salariaux et un yuan sous-évalué d’une part, et les Etats-Unis utilisant l’arme du dollar faible, qui est en jeu.
http://www.gaullisme.fr/2011/04/18/comment-eviter-le-decrochage-de-l%e2%80%99industrie-francaise/
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Immigration : Guéant et le FN abusent leur monde
19/04/2011 07:50

Sans nier la question des flux migratoires et de leurs conséquences, il faut reconnaître que ceux qui agitent les peurs d’une immigration massive, venant à terme remplacer la population « de souche » ont tort. La substitution par les immigrés est un mythe.
C’est une petite musique traditionnellement véhiculée par le Front national et le MPF de Philippe de Villiers et plus dernièrement par Claude Guéant : l’identité de la France serait menacée par l’immigration musulmane. Un fantasme qui ne résiste pas une seconde à l’analyse.
Le fantasme des identitaires
Certaines personnes pensent sincèrement que notre pays est littéralement envahi par des immigrés qui vont finir par se substituer à la population d’origine. Mais cela vient souvent d’un problème de comptage. Ils raisonnent souvent comme si tous les immigrés étaient d’origine africaine et y ajoutent les personnes naturalisées (déjà comptées). Pire, ils maîtrisent mal l’évaluation des flux, comptant 200 000 immigrés de plus tous les ans alors que le solde net est 2 à 3 fois inférieur.
Bref, de multiples erreurs de raisonnement cumulatives les poussent à avoir une vision déformée des flux migratoires et à imaginer une substitution qui est un pur fantasme quand on examine froidement les chiffres, même ceux de Michèle Tribalat. Pour leur défense, la proportion de personnes de couleur en France est sans doute supérieure à celle de l’immigration, du fait de notre histoire et leur concentration géographique accentue les choses, mais cela ne change rien au niveau limité des flux.
L’immigration d’origine africaine
Aujourd’hui, si on part des chiffres de l’INED (nettement supérieur à ceux de l’INSEE), et que l’on estime que 60% des immigrés sont d’origine africaine (entre les chiffres de l’INSEE et ceux de Tribalat/Gourévitch), cela représente 4 millions de personnes sur une population de 65 millions. Mais la particularité de notre pays est d’avoir un solde naturel très positif, de l’ordre de 300 000 personnes par an. Déjà, cela tord le cou au fantasme de substitution, puisque notre population croît fortement.
En effet, il ne pourrait y avoir substitution que s’il y avait remplacement de la population d’origine par des immigrés, ce qui n’est absolument pas le cas puisque la population de notre pays augmente encore fortement et principalement par la forte fécondité plutôt que par l’immigration (qui ne représente que 20 à 25% de notre croissance démographique). Ici, les identitaires rétorquent volontiers que notre forte fécondité vient de notre population immigrée.
Pourtant, l’Allemagne ou l’Espagne, qui accueillent proportionnellement plus d’immigrés que nous (selon l’INED ) ont une fécondité beaucoup plus faible, ce qui montre que notre démographie doit plus à notre politique familiale et à notre culture. Le modèle familial Français est différent de celui de nos grands voisins : la norme est d’avoir deux enfants (et autant de familles ont un ou trois enfants) alors que la norme Italienne, Espagnole ou Allemande est de un à deux enfants.
Projections pour le futur
Si on projette les chiffres actuels pour les cinquante années à venir, la vague d’immigration n’est pas prête de changer la nature de la France. Avec un solde net de 40 000 à 60 000 immigrés d’origine africaine par an, on atteint le chiffre de 2 à 3 millions de personnes de plus d’ici à 2060, (soit un total de 6 à 7 millions sur une population de 80 millions d’habitants). Il est évident que de tels chiffres ne changeront pas la face de notre pays, même si les flux étaient doublés.
Bien sûr, les populations d’origine africaine font plus d’enfants. Néanmoins, dès la deuxième génération, les immigrés font autant d’enfants que la moyenne. Mieux, la transition démographique accélérée de l’Afrique a considérablement rapproché nos comportements : l’indice de fécondité en Algérie n’est plus que de 2,4. En clair, même en poussant tous les curseurs au maximum, nous sommes extrêmement loin du phénomène de substitution agité par les milieux d’extrême-droite.
Bref, on peut prendre les chiffres par tous les bouts. Même en considérant les hypothèses les plus extrêmes, la France n’est pas du tout sur la pente d’un phénomène de substitution par des immigrés d’origine africaine. Il ne s’agit que d’un fantasme agité par Marine Le Pen et consorts.
Laurent Pinsolle
http://www.gaullisme.fr/2011/04/18/immigration-gueant-et-le-fn-abusent-leur-monde/
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Mélenchon ou le blues discret du PCF
19/04/2011 07:47
Le grand débat sur l’identité communiste a commencé…
Jean-Luc Mélenchon candidat ? Rien n’est joué, en tout cas pour le Front de Gauche. Il convient, avant de poursuivre, de donner quelques précisions terminologiques. En effet, si la personne de Mélenchon, avec son mélange de faconde et d’énergie de tribun de la plèbe, est très présente médiatiquement, les forces politiques qui le soutiennent et la façon dont elles sont organisées sont finalement très mal connues. Et pour cause : le silence le plus total règne sur cette question et même le ministère de l’Intérieur qui, le soir du premier tour des élections cantonales n’a pas jugé bon de donner en tant que tel le score du Front de Gauche, le noyant dans celui du PCF, de l’extrême gauche et même des divers gauche.
On peut penser que ce flou artistique arrangeait tout le monde. Le Front de Gauche a en effet représenté ce jour-là 9% des suffrages exprimés. Après avoir, à la surprise générale et notamment celle d’Arlette Chabot qui avait quand même beaucoup fait la publicité de Besancenot, devancé le NPA avec près de 7% des voix lors des élections européennes de 2009 et réédité l’exploit l’année suivante lors des régionales avec des pointes à 11% dans le Nord-Pas de Calais, 14,5% en Auvergne et 20% dans le Limousin, voilà que ce damné FDG s’affirmait comme la deuxième force de gauche. Les premiers mécontents étaient évidemment les écologistes qui prétendaient à ce statut au point de ne pas avoir hésité à maintenir leurs candidats dans certains cantons contre le candidat FDG. Le PS ne voit pas non plus d’un très bon œil ce retour d’une autre gauche, de rupture et de combat, qui l’obligerait à se gauchir pour passer des alliances alors qu’il ne rêve que de partenariats privilégiés avec les Verts et le Centre, tellement plus fréquentables. Même chose pour la droite droitisée et pour Marine Le Pen qui craignent que certains réussissent à mobiliser un électorat populaire sur un discours très social sans surenchère sur la sécurité, l’immigration et les dangers de l’islam intégriste.
Seulement, pour l’instant Jean-Luc Mélenchon n’est pas (encore) le candidat officiel choisi par le Front de Gauche pour porter « un programme partagé » actuellement en cours d’élaboration. Il a simplement été désigné comme candidat à l’élection présidentielle par sa jeune formation, le Parti de Gauche(PG). Le Parti de Gauche est né début 2009, sous l’impulsion du sénateur de l’Essonne et du député socialiste du Nord Marc Dolez. Il ajoute à une vision antilibérale sur le plan économique une forte sensibilité écologique et sociale, incarnée par exemple par le ralliement de Martine Billard, députée qui a quitté les Verts pour rejoindre Mélenchon.
Le Parti de Gauche, avec ses 8000 militants, n’est qu’une des composantes du Front de Gauche qui n’est pas une formation politique en tant que telle (on ne peut pas y adhérer directement, par exemple) mais une alliance électorale. Celle-ci comporte principalement deux autres forces. « Gauche Unitaire » est dirigée par Christian Picquet, ancien du NPA qui ne supporte plus, comme un certain nombre de militants, l’enfermement sociétaliste de la formation trotskyste et surtout son refus à priori de toute forme de participation ou de soutien à des gouvernements socialistes, même pour y établir un rapport de force afin de peser sur certaines décisions. Gauche unitaire revendique un petit millier de militants.
L’autre composante du Front de Gauche, c’est bien entendu le PCF et ses beaux restes : 120 000 adhérents, 13 députés, 20 sénateurs, 2 députés européens, 2 Conseils généraux, de nombreuses mairies et plus de 10000 élus locaux. Autant dire le gros de la troupe, avec la force militante la plus présente sur le terrain et les infrastructures qui vont avec. Il faudrait compter également nombre de petits groupes alternatifs, écologistes aussi rouges que verts ou des dissidences diverses du PCF qui font d’ailleurs craindre, comme l’a une fois dit le député PCF Alain Bocquet qu’ « un rassemblement de petits finisse par un petit rassemblement. »
Il y a donc une distorsion, et un peu plus que ça, entre le poids médiatique de Jean-Luc Mélenchon et son poids politique réel au sein du Front de Gauche. En effet, même s’il a reçu pour sa candidature le soutien de « Gauche Unitaire », rien n’est fait tant que le PCF ne s’est pas prononcé. Et c’est là que le bât risque de blesser. Certes, Pierre Laurent, secrétaire national, a bien reconnu lors du dernier Conseil National que la candidature Mélenchon était « la plus susceptible de nous permettre de franchir un cap dans nos objectifs ». Traduit en langage non-initié, cela veut dire faire un score à deux chiffres aux présidentielles qui rendra ce courant indispensable pour le candidat socialiste quel qu’il soit dans la perspective du second tour. Et qui permettra dans la foulée de négocier 80% des candidatures dans la perspective des élections législatives qui suivront.
Seulement, lors de ce Conseil National du PCF qui s’est tenu les 8 et 9 avril, une résolution actant la stratégie de Front de Gauche a été adoptée par 87 voix contre 30 et 9 abstentions. Rien de catastrophique apparemment mais pour qui sait lire, cela traduit de vrais clivages. Comme les communistes refusent avec raison de jouer la farce de primaires à la socialiste, faussement démocratiques et vraiment démagogiques, qui réduisent à rien la fonction militante, les adhérents du PCF voteront pour désigner leur candidat les 16, 17 et 18 juin. Or, rien n’indique avec certitude une victoire de Mélenchon. Il existe en effet trois autres prétendants. Le député André Chassaigne qui a fait un excellent score en Auvergne et commence à être un peu connu du public grâce à sa fibre « terroir » à la Duclos, estime qu’un communiste porterait mieux la stratégie du Front (de gauche). Mais surtout, deux candidatures « identitaires » refusent cette stratégie qu’elles voient comme une manœuvre destinée à ramener le PCF dans les ornières du programme commun ou de la gauche plurielle : celle, relativement anecdotique, Emmanuel Dang Trang, secrétaire la section du XVème arrondissent de Paris et celle d’André Gerin, le député du Rhône, maire de Vénissieux jusqu’en 2009. André Gerin, dont la devise est « J’aime le rouge dans le respect du blanc et du bleu », est le communiste adoré par la droite depuis ses prises de positions très fermes sur la burqa et la sécurité (il a même co-signé un livre sur la question avec… Eric Raoult.
La partie n’est donc pas gagnée pour Mélenchon. Ça tiraille dur, et pas seulement, comme on pourrait le croire chez les vieux militants du Pas de Calais. Dans nombre de fédérations, les jeunes communistes craignent la dissolution de l’identité communiste. L’ironie de l’affaire, c’est que les pro et anti « Méluche » poursuivent le même objectif : la survie du PCF.
Jérôme Leroy
http://www.causeur.fr/melenchon-ou-le-blues-discret-du-pcf,9570
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Discrimination, dites-vous ?
19/04/2011 07:43
La récente étude menée sur les expériences de CV anonyme recèle, pour qui veut bien la lire objectivement, une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne : les patrons français ne sont pas aussi racistes qu’on a longtemps voulu le faire croire. La mauvaise : l’école française est dans un état lamentable, et crée plus que jamais l’inégalité.
En effet, cette étude du Centre de recherche en économie et statistiques (Crest), du Laboratoire d'Action contre la pauvreté (J-Pal Europe) et de PSE-Ecole d'économie de Paris sur les résultats d’une généralisation du CV anonyme dans huit départements démontre que, si l’on efface l’identité et l’origine géographique des candidats, si plus rien ne distingue un postulant issu de l’immigration, vivant dans une banlieue de sinistre réputation, d’un candidat venu de n’importe où ailleurs, les jeunes gens que l’on aime dire « issus de la diversité » ont encore moins de chances d’obtenir un entretien d’embauche. Les statistiques sont implacables : en cas de CV identifié, les probabilités d’obtenir un rendez-vous sont de 1 sur 8 pour un candidat lambda, et de 1 sur 10 pour un candidat vivant en banlieue, et issu de l’immigration. En cas de CV anonyme, les chances tombent à 1 sur 22 pour ces derniers.
Comment interpréter ces données brutes ? Les auteurs de l’étude supposent que les patrons, devant le courrier d’un candidat venu des banlieues, pardonnent plus facilement les fautes d’orthographe ou de grammaire, et se montrent moins méfiants vis-à-vis des « vides » biographiques, ces périodes de non activité qui entachent un parcours « normal ». Pour le dire clairement, les patrons pratiquent spontanément une forme de discrimination positive. Avec un CV bancal, le candidat défavorisé par son origine géographique se verra juger sur d’autres critères : on lui donnera sa chance. Voilà qui va ravir les jeunes gens qui vivent en milieu rural et rurbain, et qui n’ont pas droit à tant de mansuétude. Rappelons simplement que 85% des foyers défavorisés vivent en dehors des banlieues…
En tout état de cause, le démenti apporté à tous les discours culpabilisants sur le racisme supposé des Français, et notamment des employeurs, est criant. Ces derniers ont intégré les discours sur la « diversité », sur les discriminations et la « stigmatisation » des banlieues. Certes, ce constat est à nuancer, puisque l’étude en question semble présenter un biais tout à fait singulier. En effet, la seule comparaison valable eût été entre des CV identiques, accompagnés de lettres de motivation correctement rédigées. A diplôme égal, à qualités égales, un candidat noir ou arabe a-t-il autant de chances qu’un autre ? L’étude ne le dit pas. Mais elle ne le dit pas parce que le problème n’est visiblement pas là, ou du moins pas majoritairement.
Car ce que nous apprend également cette étude, c’est donc que, plus que les autres postulants à des emplois, de quelque niveau qu’ils soient, les jeunes gens venus des banlieues et issus de l’immigration envoient aux employeurs des missives surchargées de fautes d’orthographe et de grammaire. De sorte que leur candidature est immédiatement invalidée selon les critères normaux en vigueur dans le monde du travail. De là, une seule conclusion à tirer : l’école française est parfaitement incapable d’enseigner les bases de ce qui fait qu’un jeune peut s’insérer dans la société, les codes et les règles du langage commun.
Ce n’est pas le racisme d’une France frileuse et renfermée, comme on veut trop souvent nous le faire croire, mais la destruction de l’école républicaine dans ses missions de base qui empêche l’intégration et crée des inégalités flagrantes. Et la meilleure preuve de cela est bien à chercher dans cette étude même, puisqu’elle démontre que, là où il y a réellement discrimination, alors que les niveaux scolaires sont les mêmes, le principe du CV anonyme fonctionne à merveille et corrige les biais : c’est entre hommes et femmes. En effet, l’étude démontre que face à un recruteur masculin, une femme n'a qu’une chance sur 27 d'être reçue en entretien, contre une sur cinq pour un homme. Quand le CV est anonyme, ô miracle, les femmes ont 4,5 fois plus d'occasions de passer le cap du tri des CV…
Une fois de plus, quiconque veut bien, de bonne foi, se pencher sur ces chiffres en tirera la conclusion que l’urgence est de rendre à l’école son efficacité dans les plus petites classes, là où s’apprennent ces règles que ne maîtrisent pas les jeunes gens issus de quartiers difficiles. L’urgence est dans une remise à plat des méthodes de l’école, et non dans l’ensemble des gadgets que proposent les différents partis pour habiller la misère. Si le fondement de notre république est dans l’idée que la puissance publique doit l’instruction au peuple, le grand échec des politiques, depuis ces trente dernières années, est essentiellement là.
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Piss Christ - Alerte, ils reviennent!
19/04/2011 07:36
Franchement, on peut s'interroger sur une oeuvre d'art avec une image d'une divinité, en l'occurence celle d'une quatre religions du Livre, plongée dans l'urine, et nous nous interrogeons comme nous l'avions fait lors de la tournée Barnum de ces corps humains dépeaucés il y a deux ans; à cette époque Voltaire République avait marqué son désaccord total . Est-ce de l'Art? Il est possible que nous ne soyons pas assez bobos pour en apprécier toute la subtilité subventionnée par les contributions!
Le « Piss Christ » d'Andreas Serrano qui a suscité des manifestations d'intégristes a ainsi été dégradé. Les gardiens de l’exposition ont même été menacés physiquement! Les Torquemada de la petite semaine oublient deux choses: les papes en Avignon c'est fini depuis depuis 1403! Depuis, il y a eu ... les Lumières. En France la liberté de croire ou de ne pas croire et de changer de religion est garantie. Et n'en déplaise à ces pieds-nickelés, il n'y a pas (encore) de loi sur le blasphème, quand bien-même cela s'agite dans le landerneau pour que celle-ci devienne un jour réalité.
Il est vrai que nos grenouilles de bénitiers ont un allié de poids: le chanoine du Latran, président de l'arépublique française, lequel a ouvert la boîte de Pandore en 2007, lorsqu'il déclara, irresponsable ou trop responsable(!), la primauté du curé sur l'instituteur.
Il est vrai aussi que les susdits ont aussi d'autres alliés de poids dans la Gauche bien pensante qui n'oublie jamais de fustiger la grenouille mais ne voit jamais le boeuf. On entendit guère ces bonnes âmes lors de l'affaire des caricatures de l'autre divinité des religions du Livre. Bien au contraire, beaucoup de ces élites boboïsantes préférèrent appeler à recipiscence le caricaturiste de Mahomet incriminé ainsi que le journal qui le supportait. Vérité en religion, mensonge dans l'autre, ou simple lâcheté? Les Tartuffe sont dans tous les camps.
En évoquant le personnage de Molière, nous ne saurions oublier d'en attribuer aujourd'hui le prix exceptionnel à monsieur Jean-Pierre Cattenoz, exerçant la fonction de chef local du diocèse d'Avignon. Il est vrai que cet autocrate avignonnais semble avoir de réelles difficultés avec ses propres ouailles, si l'on en croit la revue Golias. Ce monsieur donc se commet sur les ondes radio et condamne sans condamner cette action; il souhaite par ailleurs et comme de bien entendu une... "commission!" pour régler le problème.
Tartuffe ignore-t-il qu'en France, seule la justice peut trancher un éventuel conflit (comme elle le fit lors des caricatures)?
Ecrasons les infâmes!
Par Voltaire République -
http://voltaire.republique.over-blog.com/
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