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« Liste des métiers en tension » : De qui se moque le gouvernement ?
20/04/2011 08:34
Dernier ajustement sur les thèses du FN : la limitation de l'immigration professionnelle est la dernière lubie du gouvernement, qui brandit, sous forme de préférence nationale, une « liste des métiers en tension » comme argument contre le chômage !
Soucieux de satisfaire l'électorat de droite extrême et de donner l'impression qu'il cherche des solutions pour réduire le chômage, le gouvernement vient d'évoquer à deux reprises la : « liste des métiers en tension » Métiers, sur lesquels Xavier Bertrand a déclaré, au « Grand Jury RTL » : « (...) je veux surtout modifier la politique de l’emploi en faisant des métiers en tension une priorité d’action » tout en affirmant prévoir de « réorienter l’action de Pôle emploi et de tous les acteurs de l’emploi »
Ce qu'oublie de préciser le ministre, c'est comme l'explique Laurence Parisot, pour une fois avec justesse, c'est qu' « on parle de 20.000 personnes…» ce qui est effectivement ridicule, face à la situation, de plus de 4 millions de français !
Mais au fait, c'est quoi les « métiers en tension » ?
On peut en trouver la liste sur le site Pour la promotion de l'immigration professionnelle. Celui-ci est : édité et géré conjointement par le Ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire (MIIINDS) et par l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) - Mentions Légales Comment ça fonctionne ?
« La situation de l’emploi en France n’est pas opposable aux entreprises qui souhaitent faire appel à des étrangers pour les qualifications connaissant une pénurie de candidats. La liste de ces métiers en difficulté de recrutement, dits métiers en tension, est répertoriée dans une liste nationale ou négociée dans le cadre des accords bilatéraux. Leur nombre peut varier selon le pays d’origine des migrants » Peut-on lire, sur le site
Et quels sont les métiers en tension ?
Il existe plusieurs listes dont celle correspondant à l' « Arrêté du 18 janvier 2008 relatif à la délivrance, sans opposition de la situation de l’emploi, des autorisations de travail aux étrangers non ressortissants d’un Etat membre de l’Union européenne, d’un autre Etat partie à l’Espace économique européen ou de la Confédération suisse » dans lequel on trouve une liste par région de ces métiers
Dans la liste régionale, à de rares exceptions, on trouve les mêmes métiers. Ceux qui reviennent le plus souvent sont :
Technicien de la vente à distance. Attaché commercial en biens intermédiaires et matières premières. Cadre de l’audit et du contrôle comptable. Informaticien d’étude. Informaticien expert.Marchandiseur. Responsable d’exploitation en assurances. Mécanicien d’engins de chantier, de levage et manutention et de machines agricoles. Opérateur de formage du verre. Pilote d’installation de production cimentière. Conducteur de machine de fabrication des industries de l’ameublement et du bois (et matériaux associés) ...C'est à dire, des emplois qualifiés pour lesquels on peut trouver des salariés de nationalité française ou ... européenne, puisqu'il n'existe de restrictions qu'en ce qui concerne les ressortissants bulgares et roumains.
Pour trouver ceux qui font référence aux ouvriers non qualifiés, manœuvres ou employés sans diplômes, il faut se reporter aux listes relevant des : « (...) accords de gestion concertée des flux migratoires conclus entre la France et différents pays d’origine définissent des listes élargies de métiers en tension ». Ils concernent :
Bénin – 16 métiers Congo – 15 métiers Gabon – 9 métiersMaurice – 61 métiers Sénégal – 108 métiers Tunisie – 77 métiers Or, note Le Parisien, ces listes ne sembleraient pas, pour l'instant, concernées. On y trouve, selon le journal : les métiers « peu prisés des demandeurs d’emploi » Ce que confirme l'enquête : « Besoin de main d'oeuvre » , de Pôle emploi, publiée en avril, qui révélait que : « (...) sur les 37,6% des embauches projetées par les employeurs en 2011 qui buttaient sur des difficultés de recrutement : (...) près de 40% des emplois offerts sont saisonniers (...) » Précision : . « (...) parmi les profils recherchés (...) il s'agit en majorité de métiers souvent mal rémunérés : cuisiniers, serveurs, aides ménagères, emplois de maison, agents de sécurité (...) » C'est à dire, essentiellement des emplois non délocalisables, générateurs de précarité, mais très demandés par les branches d'activités concernées !
Rien n'empêchait le gouvernement, de contraindre le MEDEF et les autres organisations d'employeurs, à se pencher sur les conditions de travail et de salaires des métiers en tensions que sont le : BTP, les services à la personne et les métiers de la restauration hôtellerie. Afin d'en rendre leur exercice plus attractif !
Rien ne l'empêchait non plus, de consacrer un vrai budget, permettant de revoir de fond en comble la formation et l'orientation des chômeurs ! Et en profiter, au passage, pour mettre fin à la discrimination à l'embauche, pratiquée par l'ensemble des employeurs, à l'encontre des plus de 50 ans !
Mais une fois de plus, le gouvernement, sous l'impulsion du Président, a préféré utiliser un « symbole électoral fort » à destination d'un électorat, qui continue de lui échapper, puisque, c'est auprès des sympathisants du FN, que sa baisse de popularité est la plus importante : - 10 %
Mais qu'importe, puisque le Président est, ce matin, partit rejouer ... au candidat à la présidentielle : « (...) renouer avec l’électorat populaire. Comme en décembre 2006, dans les Ardennes. Pour parler de « la vraie France (...) la France qui souffre et dont on ne parle jamais (...) » et qu'il dirige depuis 4 ans ... avec le succès qu'on connaît !
SLOVAR
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Comment créer le buzz?
20/04/2011 08:29
Ou qui connaissait Bernard Gérard avant la visite de Dominique de Villepin dans le Nord aujourd’hui?
Non pas le grand Bernard Gérard, l’arrangeur du célèbre Déshabillez-moi de Juliette Gréco, le compositeur de la musique des Tontons flingueurs, artiste talentueux trop tôt disparu.
Non, je veux parler du maire de Marcq-en –Baroeul, qui n’a pas voulu accompagner l’ancien Premier ministre dans sa visite. C’est parce qu’il « défend son camp, ses valeurs, sa formation politique », dit-il, qu’il n’a pas voulu se commettre à ses côtés.
Quelle attitude mesquine et détestable ! Est-ce sa vision de l’intérêt supérieur de ses concitoyens qui l’a ainsi et bien mal motivé ? Son parti, l’UMP, ne se grandit pas de cette attitude sectaire.
Il est bien dommage que cet élu ne soit pas plus inspiré par les valeurs gaullistes de rassemblement sur les lieux mêmes qui virent la naissance du Général de Gaulle. Le Général qui méprisait les petites réflexions des petites cuisines…. Certes, le panache n’est pas la qualité la mieux partagée des hommes politiques, il n’empêche qu’il aurait pu faire un effort.
Faut-il lui rappeler que la démocratie se nourrit de la diversité des hommes, de leur expérience, de leur culture ? N’est-on pas en droit de s’étonner qu’un élu du peuple fasse montre d’autant d’intolérance ? Au contraire « il faut comprendre ce qui nous sépare pour mieux éprouver le sentiment de ce qui nous réunit », comme il est écrit dans « Le requin et la mouette » par un certain…Dominique de Villepin .
Hélas, le maire de Marcq –en- Baroeul n ’ a rien d’un « passeur de dialogue et de compréhension ». C’est regrettable pour lui , pour ses concitoyens, pour la République. Mais il n’est pas demandé à un député UMP d’être courageux !
Son manque de bravoure lui aura au moins valu les honneurs des caméras!
Cécile Renson
http://cecilerenson15eme.hautetfort.com/
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Dominique de Villepin s'engage pour une refondation de la justice
20/04/2011 08:26
Une refondation de la justice
Il s’agit également de refonder le pouvoir judiciaire autour de trois demandes : La proximité
- Elle doit être plus proche dans les attentes. Une simplification des juridictions est nécessaire en rapprochant et unifiant juridiction administrative et judiciaire
- Elle doit être plus proche dans l’espace. L’ensemble des affaires les plus simples qui engorgent les tribunaux correctionnels et de grande instance doivent être remises à un traitement de proximité dans le cadre d’une justice de paix, partout sur le territoire et notamment à l’échelle d’un quartier sensible ou d’un bourg rural.
- L’éducation juridique au collège et au lycée et l’effort de clarification du langage judiciaire lorsqu’il s’adresse aux justiciables doivent permettre une meilleure compréhension de la justice.
La responsabilité
- Responsabilité du citoyen, en développant la médiation, la conciliation, l’arbitrage et en faisant du tribunal le dernier recours après une phase précontentieuse obligatoire.
- Responsabilité de la chaîne pénale, en renforçant la continuité, notamment par le placement de la police judiciaire dans la continuité judiciaire, sous l’autorité de la justice, de même qu’en renforçant les services d’insertion et de probation.
La sérénité
- En mettant en œuvre une pause législative en matière pénale.
- En formant mieux les personnels judicaires à travers la transformation de l’ENM en une grande école des professions judiciaires. Juger, c’est une affaire d’expérience, de parcours humain, pas seulement de compétences techniques. Il faut une entrée plus tardive après des études de juriste, à l’image de la spécialisation des médecins dans le cadre de l’internat. De même il faut développer les passerelles avec les autres professions de justice.
http://maximescherrer.blogspot.com/
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François Goulard n'est "pas d'accord avec le programme" de Dominique de Villepin, Daniel Garrigue réaffirme son indépendance
20/04/2011 08:23
Quelques jours après avoir démissionné de son poste de porte-parole de République Solidaire, le député Daniel Garrigue a publié sur son blog un communiqué rappelant son indépendance politique.
Dans le même temps, François Goulard exprime dans la presse ses divergences avec le projet présidentiel présenté par Dominique de Villepin.
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François Goulard prend ses distances
Nouvellement élu à la présidence du conseil général du Morbihan, le Vannetais François Goulard, député UMP, n'a pas caché, lundi, qu'il n'était pas d'accord avec le programme présidentiel de Dominique de Villepin. François Goulard, cofondateur de République Solidaire avec Dominique de Villepin, n'était pas au côté de son ami, jeudi dernier à Paris, lors de la présentation à la presse des mesures phares du présidentiable anti-sarkozyste.
"Je ne suis pas d'accord avec ce programme, confie François Goulard, mais je ne fais aucun commentaire. Je n'étais pas à Paris depuis un mois et demi car j'étais en campagne électorale à Vannes-centre. J'ai donc eu peu de contacts avec Dominique de Villepin".
"Rien d'irrémédiable"... Vraiment?
François Goulard est quasiment sur la même longueur d'ondes que Daniel Garrigue, le porte-parole de Villepin, qui a démissionné le jour même de la présentation des grandes lignes du programme, pour cause de désaccord sur la forme et sur le fond.
Pour autant, le nouvel homme fort de la droite morbihannaise ne quitte pas République Solidaire: "Pas de divorce entre Goulard et Villepin, rien d'irrémédiable non plus", estime un proche du député vannetais.
Il n'empêche que François Goulard se montre plutôt dubitatif quand on lui demande si le programme de Dominique de Villepin abondé, voire corrigé, serait susceptible de susciter son adhésion à la feuille de route de 2012.
François Goulard, dit-on dans son entourage, n'aurait pas apprécié (comme Daniel Garrigue et d'autres à République Solidaire) le mode de fonctionnement "trop personnel" de Dominique de Villepin qui aurait bouclé un programme "comportant des erreurs" et jugé "peu crédible" sur certains points, avec l'aide "de trois ou quatre jeunes énarques inexpérimentés"...
Distance
Depuis plusieurs semaines, François Goulard s'agaçait du rappel par des commentateurs de sa proximité avec Dominique de Villepin. L'animal politique confiait qu'il était avant tout immergé dans la campagne des cantonales à Vannes-centre, au coeur de sa ville et de ses projets départementaux.
Au moment où Dominique de Villepin a quitté l'UMP, François Goulard s'est étonné qu'on ait pu lui demander s'il en ferait autant. François Goulard réaffirmait récemment sur les antennes de France Inter et de LCI que sa famille reste l'UMP et qu'il lui importe de s'y maintenir pour lutter, de l'intérieur, contre une droitisation vers l'extrême d'un parti "au bord de l'éclatement". François Goulard considère qu'il doit exister, au sein de l'UMP, une alternative à la candidature de Nicolas Sarkozy.
Il y a peu, c'était en tant que conseiller et supporter de Dominique de Villepin que le Vannetais envisageait la présidentielle. Aujourd'hui, c'est moins évident... "L'alternative à Sarkozy, oui, avec Villepin... ou un autre!", sourit un proche de François Goulard, plus que jamais électron libre dans le big bang d'une droite en recomposition.
Source: Le Télégramme
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Communiqué de Daniel Garrigue: "On ne me quitte jamais pour rien.."
Interrogé dimanche soir, 17 avril, sur BFM-TV, à propos des départs -M. Lemaire, Mme Montchamp et moi-même- qui ont marqué la vie de République Solidaire, M. de Villepin a déclaré : "On ne me quitte jamais pour rien et on est, en général, fortement récompensé".
Je regrette la suffisance et la prétention de M. de Villepin.
1- D'abord, c'est vrai, je ne suis pas parti pour rien.
Je suis parti en raison d'un désaccord de plus en plus profond portant à la fois sur le fond et sur la méthode.
Sur le fond, parce que je ne me reconnaissais pas dans différents aspects du "projet" de M. de Villepin, notamment la mesure "phare", le revenu citoyen, qui me paraît incertaine dans son principe (l'assistance plutôt que l'insertion), dans ses contreparties (le vote obligatoire, la mise en place d'un "service public" aux contours insaisissables, la condition de nationalité) et dans son financement (démesuré dans la situation de crise que nous connaissons).
Sur la méthode, parce que le président de République Solidaire n'a accepté le débat ni avec ses proches, ni avec le mouvement qu'il a lui-même créé.
2- Par contre, je n'agis pour le compte de personne et je n'attends rien de personne.
Je n'ai pas d'autre ambition que celle de défendre une ligne politique qui est celle du gaullisme social, ligne que j'avais affirmée notamment en présentant la motion de République Solidaire lors du Conseil national du 4 décembre dernier.
Je continuerai à travailler et à m'exprimer de façon libre et indépendante, particulièrement sur les questions qui me paraissent essentielles :
- comment retrouver la croissance ?
- comment concilier l'effort et la solidarité ?
- comment relancer la construction européenne ?
J'ai quitté l'UMP en décembre 2008. Pour ce qui me concerne, je n'ai depuis lors jamais renouvelé ma carte, ni eu le moindre entretien avec M. Sarkozy.
Je n'ai que faire des récompenses, pas plus de celles de M. de Villepin que de celles des autres."
Daniel GARRIGUE. Député non inscrit de la Dordogne
Source: Blog de Daniel Garrigue
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/04/20/1878-francois-goulard-n-est-pas-d-accord-avec-le-programme-de-dominique-de-villepin-daniel-garrigue-reaffirme-son-independance
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Dominique de Villepin, seul et jusqu’au-boutiste
20/04/2011 08:17
La Vie a accompagné l’ancien premier ministre dans sa visite de la maison natale de Charles de Gaulle, à Lille, et une fabrique de viennoiseries, à Marcq-en-Baroeul.
Rien ne semble pouvoir faire plier Dominique de Villepin. Ni le procès en appel de l’affaire Clearstream qui s’ouvre le 2 mai prochain à Paris. Ni les critiques qui fusent contre son projet présidentiel, présenté jeudi dernier. Ni les défections de ses amis. Dernier en date : Daniel Garrigue, porte-parole de République Solidaire, qui a claqué la porte la veille de la présentation du projet à la presse. Avant lui étaient partis Georges Tron et Marie-Anne Montchamp, que Nicolas Sarkozy avait appâtés avec un poste ministériel. Enfin, François Goulard a pris ses distances avec le programme villepiniste.
Ce lundi matin, sur le quai ensoleillé de la gare du Nord, Dominique de Villepin est tout sourire, aidant une maman à transporter sa poussette dans le wagon, saluant les contrôleurs et quelques voyageurs étonnés. Main tendue, un mot pour chacun, la bise aux dames, l’ancien premier ministre fait furieusement penser à Jacques Chirac auprès de qui il a passé de nombreuses années, comme secrétaire général de l’Elysée, ministre de l’Intérieur et enfin, premier ministre. Mais contrairement à l’ex Président, il est seul, de plus en plus seul. Même le maire de Marcq-en-Baroeul, Bernard Gérard, représentant départemental de l’UMP et soutien local de Jean-Louis Borloo, a fait savoir qu’il ne souhaitait pas le rencontrer… Une façon peu républicaine de lui signifier qu’à droite, il est un paria.
« Une révolution de la dignité »
Mais comme disait de Gaulle : « Plus on monte, moins il y a de monde. » Voilà une citation qui sied à Dominique de Villepin, en ces temps de disette amicale. « Evidemment, les défections d’amis, ça fait toujours de la peine, confie-t-il alors que le TGV file vers Lille. Mais la solitude ne me pèse pas. De toute façon, une bonne idée n’est pas portée par le plus grand nombre. » Hérissé par l’écart qui se creuse entre riches et pauvres dans notre pays, il prône une « révolution de la dignité ». Deux mesures-phares ont fait bondir ses collègues, à droite comme à gauche. La première préconise la distribution, comme au Danemark, d’un « revenu citoyen » de 850 euros à tous ceux qui en ont besoin, à partir de 18 ans. En contrepartie, Dominique de Villepin veut instaurer un « service citoyen » – travaux d’intérêt généraux, réseaux d’entraide – et des règles de citoyenneté fortes comme le vote obligatoire. Coût estimé : 30 milliards d’euros. « Ce n’est pas finançable ! » s’étranglent ses détracteurs.
La deuxième a provoqué une fronde massive chez les parlementaires… car elle révolutionne les institutions : il ne souhaite plus que dix ministres autour du Président, veut réduire d’un bon tiers députés et sénateurs et diviser la France en huit grandes régions. « Moi je casse les moules, se justifie-t-il. Je ne crois plus à la politique traditionnelle. On vit sous le joug politicien depuis trop longtemps. Il est temps que les Français s’affranchissent de leur classe politique. » Alors ça ! Pour un peu, on croirait entendre Jean-Luc Mélenchon. « Je me place au-dessus des partis qui proposent des programmes sans audace et clientélistes », assène-t-il. Une démarche gaulliste.
D’ailleurs, dès qu’il arrive à Lille, l’ancien Premier ministre fonce vers la maison natale de Charles de Gaulle qu’il n’avait jamais visitée. Lieu symbolique où il écrit sur le livre d’or : « A celui qui hier comme aujourd’hui montre le chemin du rassemblement des Français. » Puis, il grimpe dans l’autobus où se presse une dizaine de fans, adhérents de République Solidaire. Direction : Marcq-en-Baroeul. Francis Holder, président de Château Blanc, fondateur des boulangeries Paul, une des plus grosses fortunes du Nord, lui fait visiter son usine de viennoiseries et de pâtisseries. Dominique de Villepin, charlotte sur la crinière poivre et sel, déambule, à l’aise, entre les rails de pâtes à pain et les tapis de macarons. Il défend son programme point par point face à Francis Holder, peu amène sur son programme présidentiel, notamment du revenu citoyen. « En France, la valeur du travail s’est perdue, » regrette le boss. Mais Villepin persiste: « Nous sommes une société de castes. Je veux créer de nouveaux leviers pour corriger les inégalités du système. »
Dans le train du retour vers Paris, il reste sur sa ligne : « Moi, je ne fais pas un projet pour plaire à la classe politique ou aux patrons, mais pour répondre aux attentes des Français. » Séducteur, il félicite une jeune femme enceinte, « l’avenir de la France », distribue quelques macarons offerts par Francis Holder. « J’aime manger, j’aime les produits du terroir… s’enthousiasme-t-il. En France, un homme politique se doit d’avoir la culture du produit. » Un tacle non-dit à son adversaire Nicolas Sarkozy, qu’on sait peu enclin à la gourmandise franchouillarde, qui se gargarise d’eau minérale et de yaourts blancs…
Ce déplacement a galvanisé Villepin. Et puis… Martine Aubry lui a fait livrer des chocolats en signe de bienvenue dans le Nord. Quant à Jean-Louis Borloo, il l’a appelé pour désapprouver l’attitude du maire de Marcq-en-Baroeul et l’assurer de son amitié. Dominique de Villepin n’est peut-être pas si seul… En tout cas, c’est sûr, sa capacité de nuisance reste intacte.
Lavie.fr, Olivia Elka
http://www.gaullisme.fr/2011/04/19/dominique-de-villepin-seul-et-jusquau-boutiste/
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