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Comment sortir de l'euro? Version FN
18/04/2011 07:51
Mon collègue Malakine vient de faire une critique du programme économique du FN et de sa stratégie en matière de sortie de la zone euro. Il défend en grande partie les orientations du FN qu'il juge être sur la bonne voie. Il est vrai aussi que le FN est à l'heure actuelle le seul parti d'une taille raisonnable à prendre en compte ces réalités économiques du pays. A savoir que la France connaît une situation qui dans les conditions actuelles est inextricable. En réalité, si la France reste dans la zone euro et dans une situation de libre-échange intégrale, le seul chemin que nous pourrons prendre est celui du déclin économique et de la misère généralisée, soit par la banqueroute de notre système économique, soit par sa déconstruction volontaire sous l'effet des contraintes de plus en plus délirantes de l'endettement public et de la concurrence étrangère. La vraie démagogie consiste en fait à dire que l'on peut améliorer la situation des français sans s'attaquer à au moins l'une des contraintes qui ruinent notre l'économie, le libre-échange, l'euro, ou l'émission monétaire privatisée.
Or dans son programme, le FN fait face à ces questions de premier ordre quand d'autres partis les nient comme l'UMP ou les esquivent autant qu'il le peut à coup d'euphémismes comme le PS. On peut critiquer les orientations du FN sur divers sujets ou même sur ses choix de stratégie économique qu'il emploie pour répondre à ces contraintes. Maisle fait est qu'il essaie d'avoir un programme cohérent. Cependant si l'on regarde bien les propos tenus dans les quelques textes que l'on peut trouver sur le site du Fn, on se rend compte que la stratégie n'est pas si claire que cela. On trouve également des restes des visions libertariennes de l'économie qui ont longtemps été le fer de lance du programme économique du FN. Quoiqu'il en soit je profite de la publication de la stratégie du FN sur la sortie de l'euro pour essayer d'en faire une critique rapide.
La stratégie de sortie du FN
Avant d'entamer la question du programme de sortie de l'euro du FN une remarque sur la conclusion du document. C'est un document qui est librement téléchargeable sur le site du FN. Le document sur la sortie de l'euro en 12 points finit avec une phrase disant: "Avec la dislocation de la zone euro, la monnaie d’occupation est morte, alors vive le Franc !" cela ne fait pas très sérieux. J'ai toujours fortement critiqué l'euro, mais jamais je n'aurais écrit une telle chose. C'est absurde, l'euro est une monnaie idiote et mal conçue, mais les français et leurs élites ont largement participé à sa conception ridicule. Parler ici de monnaie d'occupation semble vouloir exonérer notre élite et nos citoyens de leurs erreurs, il y a quand même eu une majorité de français pour voter "Oui" en 1992 que je sache. Alors on peut dire qu'ils étaient mal renseignés ou manipulés, mais ils ont dit oui à cette triste aventure. A l'heure actuelle tout ce que l'on peut dire c'est que l'euro fut plus une erreur qu'autre chose. A la rigueur peut-on parler d'une monnaie faite uniquement pour les actionnaires et les rentiers de toutes sortes, mais certainement pas d'une monnaie imposée par des puissances étrangères comme semble le suggérer cette phrase. Il est vrai cependant l'on retrouve là une des obsessions du FN le complot étranger.
Sur le programme de sortie en lui même que vous pouvez lire sur ce lien, il y a plusieurs remarques à faire. C'est un texte assez synthétique il n'y a pas vraiment d'explication sur le pourquoi de telle ou telle décision. Il faut manifestement avoir réfléchi à ces questions pour comprendre l'aspect judicieux ou non de ces stratégies. Ce n'est pas gênant pour les lecteurs de ce blog qui connaissent bien ces questions . Cependant l'on peut se demander si les arguments purement rationnels auront l'effet escompté sur le grand public qui aujourd'hui croit malheureusement que la dévaluation est une catastrophe et que l'inflation est l'ennemie de l'humanité. Il faut compter avec trente ans de propagande libérale. Le programme se résume à 12 étapes je ne parlerai que des étapes sujettes à discussion pour moi. Première remarque préalable le FN ne pense pas la possibilité d'un changement en interne de la zone euro, c'est pourtant l'une des stratégies évoquées par Jacques Sapir qui est quand même cité dans le texte. En même temps, il est vrai que le texte à pour but d'expliquer une sortie de l'euro il est donc normal que cette hypothèse ne soit pas étudiée dans ce texte. Mais comme il n'y a aucune référence à une stratégie autre que la sortie pure et simple de l'euro, on peut supposé que le FN ne pense pas à un tel stratagème. Je dis cela alors que personnellement je suis plutôt favorable à une rupture volontaire et claire plutôt qu'à une stratégie du fait accomplit comme l'est la stratégie qui la préférence de Jacques Sapir ou de Jacques Généreux, l'économiste du Front de Gauche. Je rappelle que Sapir à proposer de faire des politiques de financement direct auprès de la banque de France ou des politiques protectionnistes en violation avec les accords européens. Cette politique du fait accompli poussant nos partenaires, surtout allemand, soit à revoir leur copie sur l'euro et le protectionnisme, soit à quitter l'euro. L'avantage de cette stratégie étant que la France ne serait pas directement responsable de l'explosion de la zone euro, l'autre avantage c'est que l'on agirait directement sur les variables les plus problématiques de l'économie française.
Un autre point qui est pour moi problématique ou du moins qui pose quelques questions est le point numéro 4 qui stipule que "Restaurer la Banque de France dans ses prérogatives d’institution monétaire (mais elle conservera son autonomie vis-à-vis de l’Etat !)". On voit ici poindre la question qui fâche. Il faut quand même limiter les possibilités pour l'état d'emprunter parce que sinon, sous les effets du populisme, il pourrait être tenté par des dépenses abusives non couvertes par l'impôt. La peur de la planche à billets, voila le motif de cette mesure. C'est une vraie question que celle-ci et on trouvera chez les alternatifs des gens qui sont contre cette idée et d'autres qui sont pour. Même un économiste comme Lordon n'est pas du genre à vouloir redonner entièrement la planche à billets à l'état. Mais il faut bien comprendre ce que cela signifie, cela veut dire que nous n'avons pas confiance dans les gens qui nous gouvernent. Notre système démocratique est assez responsable pour qu'on lui donne l'arme nucléaire ou la gestion de l'éducation de nos enfants, mais pas la monnaie? Qu'il faille une séparation des pouvoirs d'accord, mais dès lors pourquoi ne pas par exemple préconiser que le futur président de la banque centrale et le comité de direction soit élues ou quelque chose du genre? En tout cas cette indépendance de la banque centrale est une idée libérale il faut en avoir conscience elle peut avoir de nombreux effets pervers. D'ailleurs, l'indépendance de la FED aux USA n'a pas empêché des politique monétaires absurdes par le passé, celle-ci se fixant sur tel ou tel chiffre pour faire sa politique et pas forcement sur l'intérêt du pays dans son ensemble.
Sur le point 5 du projet : "Abroger la loi du 3 janvier 1973 qui interdit à l’Etat d’emprunter à la Banque de France et qui l’oblige à se financer de façon onéreuse auprès des banques privées et des marchés financiers internationaux;" Il aurait fallu plus d'éclaicissements ici. Je crois que quelqu'un qui n'a pas étudié la question de l'emprunt public ne risque pas de comprendre l'importance de la chose. On l'a vu récemment avec la réaction ridicule de Francois Hollande lorsque quelqu'un lui a posé cette question. Le fait est que les gens pensent dans leur majorité qu'il est normal qu'un état emprunte sur les marchés financiers. Si le dogme libéral s'est aussi bien répandu c'est parce qu'il s'appuie en général sur les expériences individuelles. Les gens empruntent à la banques alors pourquoi n'en serait-il pas ainsi de l'état? C'est pouruoi le fait que l'état emprunt sur les marchés est self-evident comme disent les anglo-saxons. Evidemment quand on y réfléchit c'est absurde. L'état ne doit emprunter que s'il a besoin de denrées que le pays ne produit pas et que le pays avec qui il échange ne veut rien de ce que nous produisons. En bref, on a besoin d'emprunter à l'étranger que si on a un déficit commercial. Autrement il suffit de créer la monnaie nécessaire aux investissements locaux et çà la banque de France peut très bien le faire toute seule. Il aurait donc fallu à mon sens une petite explication sur cette question pour clarifier les idées. Il faut toujours partir du principe que ceux qui lisent un programme ne sont pas forcement des économistes ou des gens éclairés sur ces questions.
Autre remarque le point six nous dit que l'euro perdra instantanément sa crédibilité sur les marchés financiers avec l'annonce de la sortie de la France de la zone euro. Ce n'est pas si sûr que çà. Personnellement je ne m'avancerai pas vis-à-vis de l'action des marchés, ces derniers sont en fait imprévisibles. Suivant les orientations des premiers temps après l'annonce, nous aurons une bifurcation sur la valeur de l'euro,c'est sûr, mais bien malin celui qui pourra dire dans quel sens cela ira. Les marchés pourraient tout aussi bien se dire à court terme que l'euro deviendrait un nouveau Mark et sa valeur exploserait d'un coup. Il faut voir qu'une fois un choix fait, le marché par effet d'anticipation moutonnière, ne va faire que suivre cette première orientation. On aura alors un effet d'emballement soit un effondrement de la monnaie unique, soit comme je l'ai dit une explosion de sa valeur. La seule chose qui soit peu probable c'est un maintient du cours de l'euro à sa valeur précédente.
8. Etablir de façon temporaire un contrôle des changes, levé, une fois la situation financière stabilisée ; Une question, mais pourquoi ne pas maintenir le contrôle des changes plus longtemps? Et d'ailleurs, quitte a avoir une vraie rupture pourquoi diable, continuer de laisser le marché décider de la valeur du franc? Les chinois ne laissent pas flotter leur monnaie et cela leur réussit plutôt bien. De plus, contrôler les changes est un moyen pratique de contrôler aussi l'entrée et la sortie des capitaux...
Le point numéro 11 pose aussi un problème intellectuel. Il affirme que le franc pourrait se réévaluer par rapport à certaines monnaies, car ces dernières sont les monnaies de pays en grosses difficultés. On en conviendra pour les PIGS dont nous avons longuement parlé ici. Mais face au dollar il y a peu de chance que cela arrive. Et ce serait à l'heure actuelle extrêmement dommageable pour l'économie française. Non pas à cause de la production américaine en elle même, mais parce que les monnaies asiatiques sont collées au dollar. Si le Franc s'apprécie face au dollars, il prendra automatiquement du poids face au Yuan ou au Won coréen, ce qui n'est pas vraiment une bonne chose pour nous connaissant notre déficit commercial avec la Chine ou la Corée du Sud. Une chose est sûr il est certains que nous dévalureons face au futur Mark. Autre chose qui me chiffonne dans le raisonnement c'est cette phrase:"Cette dévaluation prévisible de l’ordre de 20 à 25 % du Franc aurait plus d’avantages que d’inconvénients. Elle augmenterait certes de 20% la dette extérieure, souscrite en Euros (à condition que l’Euro existe encore !), soit 67% de la dette." " Il est en effet curieux de voir que notre dette serait toujours libellé en euro alors que d'après le scénario nous sommes sorties de la zone en question. Les quelques propos suivants semblent supputer qu'il y aurait un euro commun, mais si tel était le cas j'ose espérer que notre dette serait quand même convertie en franc. Après tout lors du passage inverse notre dette n'est pas restée en franc, et pourtant vue l'évolution de la monnaie unique cela aurait réduit considérablement la dette publique française si nous l'avions fait. Ce morceau du texte semble effectivement montrer que les analyses a été écrites un peu trop rapidement, les incohérences le montrent.
Enfin, il ne faut pas oublier le problème des dévaluations compétitives que le texte n'aborde pas, c'est le même problème chez DLR au passage. Une monnaie stable n'est pas une mauvaise chose en soi, au contraire même. Cependant si vous habitez la seule zone monétaire qui est stable alors que le reste des pays de la planète ne cessent de jouer sur leurs monnaies, vous êtes le dindon de la farce monétaire. En ce sens l'Europe avec la monnaie unique a perdu l'occasion de reconstruire un système monétaire stable tel qu'il a existé pendant l'application des accords de Bretton-Woods de 1945 à 1971. Car la fameuse période des trente glorieuse c'était aussi une époque où le dollars était convertible en Or, et où les monnaies avaient des valeurs stables et fixées, non pas par les marchés, mais par les états, suivant les conditions des équilibres commerciaux. A cela s'ajoutaient des politiques protectionnistes comme en Europe avec la préférence communautaire. On ne dévaluait que rarement et suivant des conditions particulières comme celles de 1958 en France. Les monnaies ne variaient pas tout les jours suivant des envies erratiques du marché. La folie d'une construction européenne inspiré par des fédéralistes américano-centriques nous aura donc fait perdre de vue le seul intérêt de l'Europe, celui d'être un outil au service de l'indépendance des pays membres et non de leur coercition. Nous aurions dû faire une monnaie commune et introduire en Europe les règles d'équilibre que les américains ont brisé en 1971. Il aurait fallu faire de l'Europe un système de Bretton-Woods en plus petit. Il serait donc bon de proposer, en plus de la sortie de l'euro, une perspective à l'image d'une union méditerranéenne comme je l'avais présenté sur ce blog. Cela aurait en plus un caractère fortement déstabilisant pour ceux qui présentent le FN comme un parti raciste. Si ses membres proposent une union avec les pays du Maghreb dans le but de créer, non pas un stupide super-état fédéral, mais juste une zone de stabilité commerciale et monétaire, les accusations tomberont à l'eau. De plus une telle politique de développement de l'Afrique du Nord serait un bon moyen de lutter contre l'immigration de masse. Et un bon moyen de mettre fin aux nombreuses dissensions que l'histoire a pu produire entre les deux rives de la méditerranée.
Le cas échéant et en fonction de l’évolution future du SMI, le Franc pourrait être adossé ultérieurement à un étalon monétaire polymétallique constitué d’un panier de monnaies et de métaux précieux (Or, argent platine, platinum..). Le fantôme de Jacques Rueff aurait-il prit possession des économistes du FN? Si Rueff était pour l'or, c'était surtout parce qu'il permettait l'échange international sans avoir besoin d'une monnaie mondiale qui appartienne à une nation en particulier en l'occurrence le dollar. Mais un système monétaire international la France ne peut pas l'instaurer seule dans son coin. Vouloir adosser notre monnaie le futur franc à des matières premières voila bien le retour des politiques suicidaires des années 30. La France d'alors, Keynes l'avait qualifié de pays de vieux paysans assis sur leur tas d'or. Cela provoquerait une surévaluation grotesque de notre monnaie et un effondrement instantané de l'économie nationale. Pour trouver un système monétaire stable, il faudra comme je l'ai dit précédemment faire une nouvelle Europe et construire avec nos futurs partenaires un système monétaire prenant en compte le besoin d'équilibrer les balances commerciales en permanence. Les économistes du FN seraient bien inspiré de lire les propositions de la charte de la Havane par exemple qui était allée vraiment dans le bon sens mais qui ne fut jamais appliquée, faute de volonté des USA. Pour trouver un bon système monétaire international pas besoin de ressortir la relique barbare.
Yann
http://lebondosage.over-blog.fr/article-comment-sortir-de-l-euro-71921901.html
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Les 20 propositions de Dominique de Villepin pour une refondation politique, économique et sociale
18/04/2011 07:41
Les 20 propositions du projet présidentiel de Dominique de Villepin...
Ce projet propose une méthode pour sortir le pays de l’impuissance et de la dépression actuelle.
En premier lieu, il faut recréer un projet collectif autour du citoyen.
- (1) Un revenu citoyen de 850 euros pour les personnes sans ressources et dégressif pour les personnes aux revenus inférieurs à 1500 euros, pour garantir la dignité de chaque citoyen.
- (2) Un statut du citoyen qui fixe les droits et les devoirs du citoyen, notamment l’obligation de voter.
- (3) Un impôt citoyen progressif, unifiant tous les impôts actuels sur le revenu et le patrimoine et qui devra être payé même symboliquement, par chaque citoyen.
- (4) Un service citoyen pour donner un visage à la solidarité, service obligatoire pour les jeunes et ouvert à tous.
Ainsi, nous pourrons nous donner les outils politiques par une refondation politique.
- (5) Des institutions plus efficaces, huit à dix ministres, pour recentrer l’action, huit à dix régions pour aller au bout de la décentralisation.
- (6) Le défi de l’équilibre des territoires : une collectivité territoriale, la métropole, capable d’assumer les défis de la lutte contre la ségrégation des banlieues au niveau le plus adéquat, grâce à des projets territoriaux élaboré par les habitants dans le cadre de conseils de quartiers.
- (7) Une justice indépendante grâce à un Procureur Général de la Nation.
- (8) Une police plus efficace par une division des tâches entre une police nationale chargée du judiciaire et du maintien de l’ordre et une nouvelle police métropolitaine, à recrutement national, en charge de la tranquillité publique sous l’autorité du maire, présente dans tous les quartiers, forte en effectifs et bien équipée. Pour lutter contre les grands trafics, nous avons besoin de coordination entre les Groupements d’Intervention régionaux, un Groupement d’Intervention Nationale et des Groupements d’intervention Européens.
- (9) Une école plus juste et plus efficace en dépassant le Collège Unique par une Ecole du Socle et une Ecole de la Détermination au sein de Cités Scolaires à direction générale unifiée. Il faut, pour plus de justice, remplacer les ZEP par un droit personnalisé à l’enseignement prioritaire, attaché anonymement à chaque élève qui en a le besoin.
Nous pourrons, par une refondation sociale, affronter les conséquences de la mondialisation chez nous :
- (10) Le défi du service public : de nouveaux services publics pour garantir l’intérêt général par la régulation, et notamment un service public bancaire, à la fois pour garantir l’accès aux services de base et pour orienter la finance vers l’économie réelle et un service public du logement, notamment pour développer les missions d’intérêt général des bailleurs privés de façon contractuelle, logement social et d’encadrement des loyers pour les classes moyennes.
- (11) Le défi de l’accès à une santé de qualité : un hôpital public décentralisé, repensé et en prise avec les territoires et une gouvernance de l’Assurance maladie unifiée et régionalisée pour associer au plus près la maîtrise des financements et la connaissance des besoins.
- (12) Le défi de la société de la connaissance : de grands pôles universitaires réunis avec les grandes écoles et les classes préparatoires pour entrer dans la société de la connaissance.
Nous pourrons ainsi, par une refondation économique, devenir une économie pionnière de l’environnement et de l’innovation dans la mondialisation.
- (13) Avec un instrument de régulation : la TVA 3E sociale et environnementale permettant de responsabiliser les consommateurs et de soutenir la production française.
- (14) Avec un instrument de pilotage : le Conseil National Stratégique et le Plan Vert, pour plus de cohérence et de compétitivité de l’économie française.
- (15) Avec un instrument de mobilisation : la cogestion avec un tiers des sièges dans les Conseils d’Administration et de Surveillance pour les salariés.
- (16) Avec un instrument de lutte contre le chômage : un service public des parcours professionnels intégrant chômage, formation professionnelle et sécurisation des parcours.
Enfin nous pourrons, par une refondation de notre regard sur le monde, nous doter d’une ambition du rayonnement et de l’indépendance
- (17) Une exception culturelle française accordant une exemption fiscale sur les revenus des créateurs, afin d’attirer en France les grands noms et de soutenir les jeunes créateurs.
- (18) Une garantie de souveraineté au sein de l’Europe en nous dotant des outils d’une coopération étroite et quotidienne avec l’Allemagne, notamment sur l’euro, un Haut Conseil permanent franco-allemand.
- (19) Une garantie d’indépendance en articulant la sortie du commandement intégré de l’OTAN avec des progrès d’une Europe de la Défense indépendante.
- (20) Une maîtrise de l’immigration, grâce à un parcours d’immigration et d’intégration qui accompagne les étrangers en situation régulière par des droits et des autorisations de séjours croissants avec le temps dans le cadre d’un titre de séjour unique et progressif.
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/04/17/1874-les-20-propositions-de-dominique-de-villepin-pour-une-refondation-politique-economique-et-sociale
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Que penser du Revenu citoyen ?
18/04/2011 07:34
C'est donc le nouveau reliquat de Dominique De Villepin. Sensé transformer l'ordre social, il assure à tous les citoyens un revenu minimum de 850€, et dégressif jusqu'à 1500€. Cette idée, du point de vue de la théorie économique peut paraître géniale car elle créée un consensus inespéré - sur certains points - entre les libéraux d'une part, et les socialistes de l'autre. Nous y reviendrons. Néanmoins, dans la réalité, il semble impossible de dire ce qui se passerait si il était instauré, tant les préjugés sont nombreux à ce sujet. Ainsi entendons-nous régulièrement que les gens s'arrêteront de travailler, par exemple. Dans la rédaction de ce billet, il m'a semblé judicieux de confronter des arguments issus de la théorie économique, mais aussi certains arguments du libéral Guy Sorman, et du très keynésien Bernard Maris. Enfin je rajouterai des arguments qui complèteront l'analyse.
Comme le souligne judicieusement le blogueur Yann, cette idée est jugée bénéfique par les plus libéraux. En effet, celle-ci ferait coup double. D'une part, elle permettrait l'arrêt de la fraude aux aides sociales : le paradis libéral ! D'autre part, elle pourrait conduire à la fin de mesures comme le SMIC et simplifierait les attributions d'aides sociales. Autrement dit, fin du clientélisme selon eux. Expliquons nous. Dans un monde où tout le monde toucherait une certaine somme, ici 850€ ; en l'absence d'autres allocations, il serait inutile d'essayer de travailler moins pour gagner moins et de fait, toucher les aides sociales. De là la célèbre scène mimée par Reagan où il met en action un salarié qui supplie son patron de lui baisser son salaire afin de bénéficier des aides sociales. Certes, tout le monde n'en profite pas alors que dans l'optique libérale tout le monde - même les riches - devrait en profiter. Cependant étant donné sa dégressivité, pas grand monde serait tenté de passer sous la barre des 1500€ pour gagner quelques euro de plus. Et puis, étant donné la dignité qu'il confère, même en période de chômage cela pourrait conduire à la suppression du SMIC souhaitée par les libéraux. En outre, on peut imaginer que si De Villepin était élu président de la République, celui-ci ferait appliquer cette nouvelle loi tout en supprimant les aides pléthoriques que l'État offre aujourdh'ui. On peut penser aux APL, par exemple, qui sont des subventions directes à la rente, aux aides pour les handicapés, le minimum vieillesse, et bien sûr le RSA. Ce faisant, si le coût du Revenu est estimé à 30 milliards - ce qui peut susciter l'effroi de certains à la vue de notre dette publique - la rigueur intellectuelle des détracteurs du revenu citoyen serait de dire que son instauration ouvrirait la voie à la suppression d'autres aides qui coûtent autant à l'État. Il ouvrirait également la voie à une simplification des procédures d'aides sociales. Toutefois, il me paraît évident que malgré son hypothétique mise en place, les allocations familiales ne devront pas être, elles, supprimées. Celles-ci servent à maintenant la démographie dynamique, et les supprimer serait une « dinguerie » quand on voit les chiffres de la démographie espagnole, allemande, etc. Du coup, pour les libéraux, il faudrait que cette mesure soit accompagnée de la fin de ces aides, du SMIC pour se rapprocher encore plus près de leurs idées.
En outre, il est profondément liberalo-libertarien parce que fondé sur la confiance en l'homme, ce qui constitue tout de même le fondement de la théorie libérale. Le libéral fait confiance en l'homme. De fait, si le citoyen estime qu'avec 850€ il devra chômer, il chômera ; guidé par ses propres intérêts, l'État n'a pas à intervenir pour lui dire ce qui est bon pour lui. Sauf peut-être une hypothétique contrainte moral.
Ainsi donc, parce qu'il engendrerait une simplification des aides sociales, et parce qu'il se baserait sur le comportement rationnel de l'homme guidé par ses seuls intérêts, le revenu citoyen est souhaité par les plus libéraux. Qu'en est t-il pour les socialistes ?
A l'heure où le chômage explose, et où les patrons ont tous les droits vis-à-vis des salariés, ce serait une aubaine pour les salariés. En fait, les gens ne seront plus obligés de se présenter sur le marché du travail : énorme révolution. L'homme n'est plus obligé d'aller sur le marché du travail, ce qui rejoint l'argument libéral selon lequel l'individu sera libre de chômer. Si l'homme n'est plus obligé de se présenter sur le marché du travail, de fait le rapport de force largement en faveur du patronat se retournera en faveur des salariés puisque ceux-ci ne seront plus contraints de travailler. Ceci étant acquis, on peut penser que cela pourrait ouvrir la voie à une augmentation de salaires puisque le chantage du licenciement cesserait de faire pression à la baisse sur les salaires. La catégorie des chômeurs disparaîtrait de fait.
De surcroît, comment ne pas souhaiter ce revenu quand on sait que les agriculteurs sont actuellement dans une situation délétère, que le salaire réel stagne voire baisse, et que cela pourrait soulager les apprentis qui travaillent dur pour un salaire peu élevé. En d'autres termes, cela pourrait être bénéfique à toutes ces classes « laborieuses » qui ont souvent du mal à joindre les deux bouts.
Dès lors, quels peuvent être les freins à son instauration ? Le recours à la théorie économique peut nous être utile. Elle postule que les agents arbitrent entre travail et loisir. Par exemple, si je vous donne 1500€ par mois à ne rien faire, il est clair que vous ne vous embêterez pas à aller travailler. Or, si on vous coupe les vivres et qu'on vous donne 200€ par mois pour survivre, là, vous serez obligé d'aller chercher un emploi. De ce point de vue, le Revenu citoyen peut constituer ce qu'on appelle une « trappe à inactivité. » De même qu'il peut créer un dualisme entre ceux qui décident de travailler, et ceux qui ne veulent pas. Certes, les SMICards et les petits revenus pourront en profiter largement, mais pour ceux qui sont au dessus du revenu médian, c'est-à-dire 1500€, il n'y aura rien. Or, la classe moyenne se situe juste un peu plus au dessus de ces 1500€, ce sera elle donc, qui devra une nouvelle fois fournir un effort financier supplémentaire sans en profiter.
En tout état de cause, le Revenu citoyen est sujet à de nombreux débats : délivrant l'homme de la contrainte du travail pour certains, favorisant l'assistanat pour d'autres. Facteur de dépenses sociales mirobolantes pour certains, possibilité de réduction pour d'autres. Démagogie pour certains, changement de société pour d'autres. C'est d'ailleurs sur ce sujet phare du programme présenté par Villepin que certains sont entrés en conflit avec lui comme Daniel Garrigue, pourtant proche de lui et estimant que « cette mesure allait dans le sens de l'assistance, nous émettons des inquiétudes sur son coût : 30 milliards d'euros. » Bref, le Revenu citoyen n'a pas fini de faire parler de lui.
Stan
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Qu'est-ce qu'une nation ? Ernest Renan (1/6)
18/04/2011 07:25
INTRODUCTION
Je me propose d'analyser avec vous une idée, claire en apparence, mais qui prête aux plus dangereux malentendus. Les formes de la société humaine sont des plus variées. Les grandes agglomérations d'hommes à la façon de la Chine, de l'Égypte, de la plus ancienne Babylonie ; - la tribu à la façon des Hébreux, des Arabes ; - la cité à la façon d'Athènes et de Sparte ; - les réunions de pays divers à la manière de l'Empire carlovingien ; - les communautés sans patrie, maintenues par le lien religieux, comme sont celles des israélites, des parsis ; - les nations comme la France, l'Angleterre et la plupart des modernes autonomies européennes ; - les confédérations à la façon de la Suisse, de l'Amérique ; - des parentés comme celles que la race, ou plutôt la langue, établit entre les différentes branches de Germains, les différentes branches de Slaves ; - voilà des modes de groupements qui tous existent, ou bien ont existé, et qu'on ne saurait confondre les uns avec les autres sans les plus sérieux inconvénients. À l'époque de la Révolution française, on croyait que les institutions de petites villes indépendantes, telles que Sparte et Rome, pouvaient s'appliquer à nos grandes nations de trente à quarante millions d'âmes. De nos jours, on commet une erreur plus grave : on confond la race avec la nation, et l'on attribue à des groupes ethnographiques ou plutôt linguistiques une souveraineté analogue à celle des peuples réellement existants. Tâchons d'arriver à quelque précision en ces questions difficiles, où la moindre confusion sur le sens des mots, à l'origine du raisonnement, peut produire à la fin les plus funestes erreurs. Ce que nous allons faire est délicat ; c'est presque de la vivisection ; nous allons traiter les vivants comme d'ordinaire on traite les morts. Nous y mettrons la froideur, l'impartialité la plus absolue.
CHAPITRE 1
Depuis la fin de l'Empire romain, ou, mieux, depuis la dislocation de l'Empire de Charlemagne, l'Europe occidentale nous apparaît divisée en nations, dont quelques-unes, à certaines époques, ont cherché à exercer une hégémonie sur les autres, sans jamais y réussir d'une manière durable. Ce que n'ont pu Charles-Quint, Louis XIV, Napoléon Ier, personne probablement ne le pourra dans l'avenir. L'établissement d'un nouvel Empire romain ou d'un nouvel Empire de Charlemagne est devenu une impossibilité. La division de l'Europe est trop grande pour qu'une tentative de domination universelle ne provoque pas très vite une coalition qui fasse rentrer la nation ambitieuse dans ses bornes naturelles. Une sorte d'équilibre est établi pour longtemps. La France, l'Angleterre, l'Allemagne, la Russie seront encore, dans des centaines d'années, et malgré les aventures qu'elles auront courues, des individualités historiques, les pièces essentielles d'un damier, dont les cases varient sans cesse d'importance et de grandeur, mais ne se confondent jamais tout à fait.
Les nations, entendues de cette manière, sont quelque chose d'assez nouveau dans l'histoire. L'antiquité ne les connut pas ; l'Égypte, la Chine, l'antique Chaldée ne furent à aucun degré des nations. C'étaient des troupeaux menés par un fils du Soleil, ou un fils du Ciel. Il n'y eut pas de citoyens égyptiens, pas plus qu'il n'y a de citoyens chinois. L'antiquité classique eut des républiques et des royautés municipales, des confédérations de républiques locales, des empires ; elle n'eut guère la nation au sens où nous la comprenons. Athènes, Sparte, Sidon, Tyr sont de petits centres d'admirable patriotisme ; mais ce sont des cités avec un territoire relativement restreint. La Gaule, l'Espagne, l'Italie, avant leur absorption dans l'Empire romain, étaient des ensembles de peuplades, souvent liguées entre elles, mais sans institutions centrales, sans dynasties. L'Empire assyrien, l'Empire persan, l'Empire d'Alexandre ne furent pas non plus des patries. Il n'y eut jamais de patriotes assyriens ; l'Empire persan fut une vaste féodalité. Pas une nation ne rattache ses origines à la colossale aventure d'Alexandre, qui fut cependant si riche en conséquences pour l'histoire générale de la civilisation.
L'Empire romain fut bien plus près d'être une patrie. En retour de l'immense bienfait de la cessation des guerres, la domination romaine, d'abord si dure, fut bien vite aimée. Ce fut une grande association, synonyme d'ordre, de paix et de civilisation. Dans les derniers temps de l'Empire, il y eut, chez les âmes élevées, chez les évêques éclairés, chez les lettrés, un vrai sentiment de «la paix romaine», opposée au chaos menaçant de la barbarie. Mais un empire, douze fois grand comme la France actuelle, ne saurait former un État dans l'acception moderne. La scission de l'Orient et de l'Occident était inévitable. Les essais d'un empire gaulois, au IIIe siècle, ne réussirent pas. C'est l'invasion germanique qui introduisit dans le monde le principe qui, plus tard, a servi de base à l'existence des nationalités.
Que firent les peuples germaniques, en effet, depuis leurs grandes invasions du Ve siècle jusqu'aux dernières conquêtes normandes au Xe ? Ils changèrent peu le fond des races ; mais ils imposèrent des dynasties et une aristocratie militaire à des parties plus ou moins considérables de l'ancien Empire d'Occident, lesquelles prirent le nom de leurs envahisseurs. De là une France, une Burgondie, une Lombardie ; plus tard, une Normandie. La rapide prépondérance que prit l'empire franc refait un moment l'unité de l'Occident ; mais cet empire se brise irrémédiablement vers le milieu du IXe siècle ; le traité de Verdun trace des divisions immuables en principe, et dès lors la France, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Italie, l'Espagne s'acheminent, par des voies souvent détournées et à travers mille aventures, à leur pleine existence nationale, telle que nous la voyons s'épanouir aujourd'hui.
Ernest Renan - Qu'est-ce qu'une nation : Conférence faite en Sorbonne, le 11 mars 1882
http://blogrepublicain.hautetfort.com/
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Le Vert allemand contient du conservateur !…
18/04/2011 07:16
L'évènement de la fin mars - début avril, chez nous, c'était les cantonales. Mais en Allemagne, c'était les élections régionales, qui ont été marquées par la percée éclatante du parti écologiste, dans le Bade-Wurtemberg. Pour la première fois dans l'histoire politique allemande, les “Grünen”, les Verts allemands, vont présider un Land, infligeant une défaite historique aux chrétiens-démocraties d'Angela Merkel, au pouvoir dans cette région depuis plus de cinquante ans. Ils se sont imposés au sein d'une coalition de gauche, et un ministre-président issu des verts devrait donc, pour la toute première fois dirigée ce land allemand, très riche. Qui l'eut crû ? C’est dans ce fief industriel d’Hammler et de Porsche, le fameux Land de Bade-Wurtemberg, que les verts allemands ont été élus. Pour une victoire électorale Outre-Rhin - remontant à une dizaine de jours -, qui mériterait, en tout cas, toute l'attention du courant écolo hexagonal…

Il est vrai, jusqu’à présent, ils avaient l’habitude à l’instar de leurs amis français, d’être cantonnés sur la banquette arrière, indispensable pour donner un peu de fraicheur juvénile, mais qui devaient se taire, dès que les grandes personnes parlaient. On imagine toujours les verts, en pataugas, pull-over en grosse laine, fumeur de pétard et cheveux longs. Une caricature qui date de leur jeunesse post-soixante-huitarde (même si leurs positionnements sociétaux actuels, remontent en France, essentiellement au début des années 1990). Mais ce qui ne correspond pas vraiment au profil de Wilfried Kretschmann, le nouveau président vert du Land. D'ailleurs, le président vert allemand élu, ne cache pas une foi catholique vibrante et se déclare sans fard, très conservateur. On est loin du mariage homosexuel, cher à Noël Mamère, et du combat pour les sans-papiers, cher à Dominique Voynet. Certes, ils sont quand même verts allemands et ils ont gagné ces élections dans le Bade-Wurtemberg. Le débat nucléaire a été certainement fondamental, dans ce Land abritant quatre des dix-sept centrales nucléaires allemandes. Mais au-delà des causes conjucturelles de cette victoire électorale - accident nucléaire japonais ou lutte contre la construction d’une grande gare à Stuggart -, les verts allemands n’ont remporté leur combat politique, que parce qu’ils ont renoncé à leur anticapitalisme des origines et à leurs combats sociétaux les plus subversifs.
Paradoxalement, les verts allemands reviennent aux sources de l’écologie, qui naquit d'abord sur les rives d'une droite réactionnaire, qui refusaient depuis le XIXe siècle, les certitudes progressistes et scientistes de la gauche. En France, c'est sous la présidence de Pompidou, que la nébuleuse écologiste a vécu sa période de plus intense développement, bien déterminée à manifester sa vitalité dans sa première élection de 1974. L'écologie politique est alors plus recentrée sur ses problématiques initiales. On envisage d'abord une candidature de Philippe de Saint-Marc, qui préfére entreprendre un rapprochement avec Valéry Giscard d'Estaing. C'est finalement René Dumont, un agronome renommé retraité de soixante-dix ans, qui porte les couleurs de l'écologie. Sa campagne iconoclaste est alors très remarquée, le candidat se distinguant par son fameux pull rouge, ses formules qui détonent avec le discours politique traditionnel (”La voiture, ça pue, ça pollue et ça rend con…“), ses coups médiatiques préparés par son équipe de campagne, venant avec un verre d'eau à la télévision, pour le boire devant les téléspectateurs. En France, les verts font toujours semblant d’être du côté des rebelles, leurs positionnements actuels s'inscrivant dans une évolution tacticienne, remontant au début des années 1990. Le courant écologiste français en est devenu essentiellement, un mouvement transfuge d'extrême-gauche, associant post soixante-huitards reconvertis à quelques écolos avérés. Mais en Allemagne, on constate qu'ils s’allient aux grands patrons de l’industrie automobile, pour inventer “le fameux new deal vert”. “Ils acceptent leur réalité de meilleurs défenseurs du système capitalise mondialisé“. Et ils ont toutes les qualités pour remplacer dans ce rôle-là, les socio-démocrates, affaiblis par le recul des syndicats et la désagrégation de la classe ouvrière.
Les verts allemands sont en train de réaliser le rêve des verts français, remplacer les socialistes. “Ils accomplissent la mission que leur a accordé, Daniel Cohn-Bendit, devenir le grand parti réformiste libéral de gauche, avec bien-sûr, une forte dose environnementale“. Les Français tergiversent encore devant ce reniement, qui leur ouvrirait les portes du pouvoir et de l’assemblée. Mais faute de mieux, certainement y viendront-ils.
J.D.
http://llanterne.unblog.fr/
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