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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Plongée sur Fukushima, zone interdite

12/04/2011 16:19

Plongée sur Fukushima, zone interdite


Fondateur d'une Web TV, le réalisateur japonais Tetsuo Jimbo a bravé la zone d'évacuation de 20 kilomètres autour de la centrale de Fukushima. Caméra au poing, il roule jusqu'à 2 kilomètres du réacteur, traversant des villages abandonnés, contraint à rebrousser chemin pour cause de routes impraticables, croisant des chiens errants ou des troupeaux de vaches perdues, le tout au son strident des compteurs Geiger affolés.

Un mois, jour pour jour, après l’accident de nucléaire de la centrale de Fukushima, l’agence japonaise de sûreté nucléaire a réévalué à la hausse son degré de gravité. Verdict : 7,  la sentence maximum comme à Tchernobyl.  

Elle a toutefois précisé que le niveau des émissions radioactives enregistré depuis le début de l'accident nucléaire de Fukushima n'équivalait qu'à 10% de celui mesuré en 1986 après la catastrophe de la centrale située en Ukraine.
Et pendant ce temps, la terre continue à trembler, deux fortes répliques d’une magnitude supérieure à 6 ont encore été ressenties dans la journée, faisant chanceler d’autant les places financières du monde entier.

Alors que le gouvernement envisage d’élargir la zone d’évacuation autour de la centrale de Fukushima de 20 à 30 kilomètres, Tetsuo Jimbo, le fondateur d’
une Web Tv japonaise  a décidé de braver cet interdit.

Voiture équipée de deux compteurs Geiger, « protégés » par un masque et un fragile imperméable à capuche, quelques pastilles d'iode en poche, caméra au poing, les deux compères décident de prendre la route au plus près de cet apocalypse nucléaire.

Chiens errants, vaches qui traversent les routes, maisons vides, routes effondrées, ponts coupés en deux, feux de circulations hors d’état, les reporters s’avancent vers Fukushima, croisant encore deux voitures et quelques camions à environ 20 kilomètres de la centrale, au rythme de l’affolement strident de leurs compteurs Geiger. A 20 kilomètres de la centrale, rien. Pas un panneau pour signaler que la zone est interdite.

 

Une esthétique de désolation

De 1,1 microsieverts à 20 kilomètres de la centrale, le taux de radiation atteint des records jusqu’à 112 microsieverts soit un niveau supérieur à ce qu’un homme est censé pouvoir être exposé en une année. « J’ai calculé que j’avais été exposé à l’équivalent d’une année de radiation "normale" en deux heures » explique Tetsuo Jimbo sur le site Les Observateurs de France 24.

« Les rues étaient entièrement désertes. Pendant les deux heures que j’ai passées dans ce rayon de 30 km, je n’ai croisé que quatre groupes de véhicules : un camion isolé, un convoi de camions qui avait l’air de venir de la centrale, un véhicule transportant des hommes en combinaisons de protection – probablement des ouvriers de la centrale – et deux voitures.
 
Il n’y avait aucun réseau téléphonique, pas de courant et les feux de circulation ne fonctionnaient plus. A certains endroits, les routes étaient très endommagées et j’ai eu peur qu’on se retrouve coincés dans une fissure sans pouvoir prévenir personne. Mais on a été très prudents et finalement, les dégâts sur les routes étaient moins importants que ce que j’imaginais. Beaucoup de maisons étaient encore debout, mais on avait l’impression de traverser des villes fantômes »
.

Un no man’s land post-apocalyptique qui rappelle et dépasse par sa cruelle réalité l’esthétique de désolation décrite dans La route,  le roman à succès de Cormac Mc Carthy
.
 
Régis Soubrouillard - Marianne 
 
Ceux qui ne veulent pas partir...

« S'ils ne veulent pas partir, nous ne pouvons les y forcer »
, regrette un responsable de la municipalité de Minamisoma, située à la limite de la zone d'évacuation. Ce sont les irréductibles de zone interdite, 57 personnes au total dans cette petite localité fortement touchée par le séisme. Selon le bureau de l’AFP à Tokyo, quelques dizaines de japonais refusent encore d’évacuer la zone d’exclusion de 20 kilomètres autour de la centrale de Fukushima.
Une centaine d'irréductibles ont préféré rester, selon les estimations du quotidien Tokyo Shimbun. D'autres, plus nombreux, y font de brèves incursions, le temps d'aller chercher des affaires personnelles, de nourrir leurs bêtes ou de surveiller leur propriété.
Le Ministre de l’intérieur japonais, Yukio Edano a d’ailleurs précisé que les résidents pourraient prochainement être autorisés à effectuer une visite rapide dans leur logement, si les niveaux de radiation constatés sur les lieux était faibles.
 


 

 





Marine Le Pen 2012 = Sarkozy 2007 ?

12/04/2011 16:07

Marine Le Pen 2012 = Sarkozy 2007 ?


Si Nicolas Sarkozy a fait campagne en 2007 sur le terreau du Front national, c'est aujourd'hui Marine Le Pen qui fait du Sarkozy 2007, en s'appuyant sur la déception engendrée par un Président qui n'a pas tenu ses promesses. Siphonnera bien qui siphonnera le dernier, note Jack Dion.


On dit souvent que Sarkozy marche sur les platebandes idéologiques du Front National, ce qui n’est pas faux. Mais on oublie trop que Marine Le Pen, de son côté, a repris la même stratégie que le Sarko candidat de 2007.

A l’époque, ce dernier avait mis au point une théorie attrape tout. Il surfait à la fois sur le rejet des élites, l’échec de la gauche morale et droit de l’hommiste coupée du peuple, le besoin de sécurité (sociale et civique), l’aspiration à un Etat fort en rupture avec le laisser aller de l’ère Jospin. Enfin, il proposait à peu près tout et n’importe quoi, caressant les uns et les autres dans le sens du poil, oubliant les contradictions subséquentes d’un tel positionnement.

Marine Le Pen ne fait pas autre chose aujourd’hui, avec un programme qui mord à la fois sur l’altermondialisme (à ma gauche) et la xénophobie (à ma droite ultra), sans oublier les aspirations à la justice sociale (qui réunissent tout le monde).

Il faut relire les discours du candidat Sarkozy. Il se disait pour la retraite à 60 ans et proche des ouvriers (« visiter des usines, j’aime ça »). Il vantait la « démocratie irréprochable », promettait de « vaincre le chômage », de « réhabiliter le travail », d’ « augmenter le pouvoir d’achat », de « mettre fin à l’impuissance publique », de « sortir les quartiers difficiles de l’engrenage de la violence et de la relégation », de développer « de grandes politiques de solidarité, fraternelles et responsables », de promouvoir « une école qui garantit la réussite de tous les élèves », j’en passe et des meilleures.
 
En lieu et place de ce programme à la Prévert, on a eu la bling-bling compagnie, la fraternité du Fouquet’s, l’explosion des inégalités, le chômage massif et le pouvoir d’achat en berne. Certes, la crise n’était pas au programme initial. Mais au lieu de s’attaquer à ses causes, le Président de la République a volé au secours des banquiers et des financiers de tout poil, oubliant qu’ils s’étaient rendu coupable d’un hold up sur les richesses nationales.

Ce terreau a fait le lit de Marine Le Pen. Mais cette dernière procède exactement de la même manière, avec un culot sans limite et une démagogie qui lui permet de dire tout et son contraire avec un aplomb désarmant. Cela s’est encore manifesté à l’occasion de la présentation de son pseudo programme économique, qui brille autant par ses contradictions et ses approximations que par le halo de mystère sur l’identité de ses concepteurs.
 
Peu importe. A la moindre remarque critique, Marine Le Pen dénonce les « élites » (comme Sarko en 2007), crie au « MacCarthysme » (comme Zemmour, qui s’exprime partout), dénonce un « complot », et promet de défendre à la fois les ouvriers (blancs), les employés (non immigrés), les commerçants (sauf les Arabes), les pauvres, les moins pauvres et les autres. Ça ne mange pas de pain et ça permet de ratisser large. Le seul invariant structurel de  ce programme, hérité de papa, c’est l’hymne à la « préférence nationale » formule ambiguë qui masque une préférence ethnique s’inscrivant dans la filiation xénophobe de l’extrême droite qui plait tant au conseiller de Sarkozy, le fameux Patrick Buisson. Ce dernier espère même en faire un pilier de la campagne 2012 de son poulain, ce qui risque d’être le meilleur moyen d’assurer la préférence de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle.
 
En attendant, le FN taille la route, jouant à merveille sur le rejet des partis de gouvernement et la méfiance des citoyens à l’égard de tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à une institution. Vous avez aimé le Sarkozy 2007 ? Vous adorerez Le Pen 2012 !
 
Jack Dion - Marianne
 





Comment Claude Guéant entend « respecter » le centre

12/04/2011 16:03

Comment Claude Guéant entend « respecter » le centre


Le départ de Jean-Louis Borloo de l'UMP et sa possible candidature en 2012 ont fait réagir Lait d'Beu, qui cite Claude Guéant dont les propos sur l'avantage d'une candidature unique à droite et sur le respect du centre semblent pour le moins ironiques.

C'est la première idée qui me soit venue en voyant ce titre sur Europe 1 Borloo manque de « crédibilité » (Bayrou) (10 avr. 2011), estimant que la démarche de Jean-Louis Borloo – qui vient d’annoncer qu’il quittait l’UMP et était « prêt » à représenter le centre à l’élection présidentielle – est une « opération visant à ramener le centre dans la majorité »…

Je pense que François Bayrou – fort de son statut d’éternel et malheureux candidat à la présidence de la République - s’inquiète surtout de voir un concurrent de la même mouvance centriste et bénéficiant d’une relative popularité risquer de piétiner ses plates-bandes.

Je ne saurais dire aujourd’hui si Jean-Louis Borloo ira en 2012 jusqu’au bout de cette intention aujourd’hui affichée mais je me suis beaucoup amusée à lire la réponse donnée par Claude Guéant à une question de Carl Meeus pour le Figaro : « Faut-il un candidat du centre en 2012 ? » :

« A titre personnel, je pense qu’il est préférable que la droite ait un seul candidat dans un contexte où le centre se sentirait respecté. Le travail que fait Jean-Louis Borloo pour rassembler les sensibilités centristes, leur donner, au sein de la majorité, une identité, est remarquable. Un centre qui se sent reconnu au sein de la majorité est un atout supplémentaire. Ce serait, pour les centristes, prendre un grand risque pour leurs idées et leur propre survie que de poursuivre une aventure solitaire. Être unis est un deuxième atout ».

Pour quelqu’un qui était présenté lorsqu’en 2007 il fut nommé Secrétaire général de l’Elysée comme un haut fonctionnaire républicain – j’ai le parfait souvenir d’une double page dithyrambique du Monde mais il est vrai que c’était encore l’époque où Jean-Marie Colombani et Alain Minc (en n’ayant garde d’oublier le parfait à-plat-ventriste
Philippe Ridet ) roulaient pour Sarko – affable et courtois, mesuré dans ses propos, il aura vite appris l’art consommé de la rhétorique politicarde, de la brutalité et du mensonge. Je doute qu’un grand nombre des centristes traités plus bas que terre pendant presque quatre ans par Nicolas Sarkozy – et souvent des fois plus que rudement « recadrés » par le même Guéant quand ils manifestaient quelque velléité d’indépendance – puissent croire aujourd’hui qu’au lendemain de l’élection présidentielle (si par malheur Nicolas Sarkozy était réélu en 2012) ils seraient « respectés »... Nicolas Sarkozy ne respectant rien ni les personnes ni encore moins les promesses. Or donc, à la dernière question « Unis derrière Nicolas Sarkozy ? » il répond « Bien sûr ! Il n’y a pas d’autre candidat possible que Nicolas Sarkozy ». Pour avoir lu nombre d’articles, rien n’est moins sûr, y compris dans les rangs de l’UMP.

Ceci dit, ce sont bien les seules réponses qui m’aient fait rigoler dans cette interview
Claude Guéant souhaite réduire l’immigration légale (Le Figaro du 7 avr. 2011) car s’agissant des étrangers - qu’ils fussent en situation régulière ou non et/ou demandeurs d’asile ; j’y reviendrais amplement car ce que préparent Sarkozy et Guéant est aussi monstreux que stupide - ou de la laïcité, des réformes de la justice – curieuse manie qu’ont les ministres de l’Intérieur depuis Brice Hortefeux de fixer la feuille de route du Garde des Sceaux ! – et des libertés en général il y a bien de quoi avoir les cheveux qui se dressent sur la tête…

Si tous ces projets étaient menés à bien la France ne serait plus du tout une République démocratique ni un Etat de droit…

Mais je mettrais ma main à couper que le
Conseil constitutionnel - toujours sourcilleux et vigilant en matière de libertés et de respect des procédures légales - leur flanquera encore quelques baffes bien magistrales et sans doute idem pour le Conseil d’Etat s’agissant des décrets, sans même parler d’une circulaire toute fraîchement pondue sur l’accueil des demandeurs d’asile : Lampedusa : une circulaire contre les flux migratoires (Le Figaro du 6 avr. 2011) qui à mon avis méconnaît tellement les dispositions de circulation des demandeurs d’asile en vigueur dans « l’espace de Schengen » et celles de la Convention de Genève du 27 juillet 1951 relative aux droits des réfugiés qu’elle devrait rejoindre dans les poubelles de l’histoire un grand nombre de décrets et circulaires voire de lois ! tout aussi scélérats qu’illégaux et dûment retoqués par les différentes instances compétentes.
Lait d'Beu - Blogueuse associée

Plus d'articles de Lait d'Beu sur
son blog.

http://www.marianne2.fr/Comment-Claude-Gueant-entend-respecter-le-centre_a204982.html






Le colonialisme par l'endettement

12/04/2011 08:27

Le colonialisme par l'endettement


Notre époque est formidable par bien des aspects, ainsi certains concepts oubliés commencent à refaire surface. Et certains comportements qui avaient été cachés pendant la période faste de "la fin de l'histoire", qui n'aura décidément pas duré longtemps, semble cette fois se montrer à visage découvert. Plus les crises qui frappent notre monde se font violentes et plus les rapports réels entre les nations apparaissent au grand jour.
Qu'il est loin le bon temps où l'humanité allait s'aimer tout entière et où nous serions tous devenus de gentils américains obèses. La réalité des rapports de force nous apparaissent plus crument encore au royaume des bons sentiments planétaires, dans la vieille citadelle européenne aujourd'hui assiégée par des crises à répétitions inhérente à son propre fonctionnement, mais dont elle détourne les yeux. La construction Europénne montre aujourd'hui son vrai visage, et les différentes nations d'Europe commencent à remettre en marche les vielles tactiques des intérêts particuliers qui n'avaient en réalité jamais reculé sauf peut-être au royaume des alliénés français.
Mais dans ce match de boxe international, c'est toujours le plus fort qui l'emporte, surtout lorsque le cadre des contraintes issues du monde ancien le lui permet. Il n'est donc guère étonnant de voir l'Allemagne imposer les politiques monétaires à l'ensemble de l'Europe qui lui sont avantageuses.  
 
 L'UE se déchire et les décisions sont de plus en plus ouvertement le fruit des rapports de force brutaux. Ce qui était caché par le langage et les comportements apparents pour construire "l'Europe" se montre désormais au grand jour. Ainsi les grandes puissances d'Europe viennent-elles de condamner à mort le Portugal au nom de leurs intérêts bancaires par une aide qui n'en est pas une puisqu'en aucun cas ce pays ne pourra se sortir de sa crise par les politiques de rigueur. La France et l'Allemagne emprunteront pour prêter au Portugal, une absurdité qui ne fera qu'étendre le danger à ces deux pays. Mais il est vrai aussi que les élites de ces pays ne se soucient guère des effets de ce genre de politique à long terme sur leur propre pays tant il est vrai que ce qui compte c'est plutôt l'intérêt des banques et des copains à court terme.
Il faut également sauver la face d'une élite politique pro-euro qui préfèrera  pousser le continent dans le précipice plutôt que de reconnaître ses erreurs. La mort avec l'euro plutôt que la vie sans lui semble être leur devise, bien sûr ce n'est pas vraiment eux qui souffrent de cette mort lente, et là est probablement l'origine de leur grand sens de l'irresponsabilité. Pour résumer la sauvegarde du Portugal, ou plutôt celle des banques françaises et allemandes ayant prêté au Portugal, se feront au prix d'un alourdissement des dettes publiques en France et en Allemagne. Le prix à payer pour ce "généreux" sauvetage sera la suppression de la démocratie au Portugal, enfin en novlangue on dira plutôt :"les pays en difficulté s’engagent à modifier fortement leurs politiques économiques : réduction rapide des déficits publics, amélioration de la compétitivité, le tout devant permettre d’équilibrer la  balance courante.". Vous connaissez le train-train quotidien des remèdes libéraux qui mènent toujours vers des lendemains qui chantent, mais que l'on ne voit jamais arriver. 
 
C'est ce que dit la dernière revue flash de Natixis écrite par Patrick Artus.  Il s'agit ni plus ni moins que d'une nouvelle forme de colonialisme, un colonialisme qui n'use pas de canonnières, mais de titres de dettes que quelques états dirigés soit par des idiots, des corrompus, des gens mal renseignés ou les trois à la fois, ont eu le malheur de contracter. Je vous rassure la France n'est pas mieux guidée, elle est juste en retard sur les PIGS.  D'ailleurs la fiche de nataxis compare les PIGS à l'ex-Allemagne de l'Est, comme si ces pays avaient vocation à devenir de futurs länder allemands... En comparant la situation des PIGS à celle de l'Allemagne de l'Est lors de la réunification, il aurait peut-être fallu que Patrick Artus précise aussi que l'Allemagne de l'Est est morte aujourd'hui. C'est devenu un terrain vague dépeuplé et sans avenir, l'entrée de la RDA dans la RFA a fait chuter la natalité et a vidé les läder l'Est de leur substance démographique et économique. On trouve même en Allemagne des gens pour regretter la réunification. D'ailleurs les coréens, qui ont un problème similaire avec leur voisin du Nord, ont étudier l'Allemagne et cette réunification. ils en ont conclu qu'un tel processus immittant celui de l'Alemagne pour la Corée du Nord serait une catastrophe pour leur pays. Du moins dans les même sonditions que celle qui ont été réalisé pendant les année 90 à savoir une fusion monétaire entre deux états radicalement différent économiquement. Il est donc peut-être mal venu de présenter cette réunification comme un succès. On peut voir d'ailleurs la construction européenne comme une super-réunification Allemande avec les mêmes effets à long terme, dépeuplement et destuction dans les lieux les moins avantagés, et concentration des richesses dans les territoires les mieux lotis. 
 
Donc est-ce vraiment  le genre de solution qu'il faut proposer aux Grecs, aux Espagnoles, aux Portugais et demain aux Français? Toute l'Europe va-t-elle devoir aller vivre en Allemagne pour faire survivre la monnaie unique? On le voit tout de suite et contrairement à ce qu'affirme Artus dans sa fiche, il est absolument faux de dire que les situations des PIGS sont semblables de près ou de loin avec la situation allemande durant les années 90. D'ailleurs un allemand de l'Est est un allemand, il parle cette langue, un portugais non. La mobilité ne sera donc pas la même  à l'échelle européenne qu'à léchelle de l'Allemagne. Il est d'ailleurs certain que l'Allemagne n'aimerait pas accueillir toute la misère d'Europe que ses excédents provoquent. Alors que fait-on pour tous ces gens condamnés à la misère pour rembourser des dettes absurdes? On les laisse mourir? La situation est d'autant plus inquiétante que l'Allemagne de l'Est avait bénéficié d'énormes investissements directs à la réunification, des investissements bien plus important que ceux injecté par les fonds structurels Européens. Investissements qui n'ont quand même pas empêché le déclin de ces régions pour cause de deutschmark trop fort pour elles. On le voit bien, dans le cadre de l'euro il n'y a pas de solution aux problèmes portugais ou espagnoles juste la misère et la mort comme unique perspective. On trouvera toujours quelqu'un pour prôner le protectionnisme européen, mais plus personne n'y croit vraiment sur le plan de l'applicabilité politique. 
 
Elle est belle l'Europe.  La BCE aurait très bien pu émettre de la dette pour effacer l'ardoise, mais les dogmes en ont décidé autrement. Et la réalité c'est que cela mettra à terme en danger la France et l'Allemagne qui sont déjà très endettées. Et quand l'Espagne à son tour se retrouvera dans la situation du Portugal, on se demande vraiment qui en Europe sera capable de la sauver. On imagine déjà les européens aller quémander une aide à Pekin cette dernière rachetant l'Europe avec des titres de dettes chinoises imprimés en un instant. Et dire que pour vaincre l'occident il n'aura fallu que quelques machines à imprimer et une idéologie débile, alors qu'il avait fallu aux occidentaux tout un arsenal militaire pour mettre à bas l'empire du Milieu. 
 
L'Islande dit merde aux créanciers
 
Cependant plus au nord il semble tout de même qu'il reste quelques peuples européens avec un semblant d'esprit d'indépendance et de bon sens puisque les islandais viennent à la quasi-unanimité de rejeter le plan de sauvetage de la banque Icesave. Nous avions déjà vu dans ce texte les effets des politiques alternatives misent en place dans ce pays du grand nord. Cette histoire a connu de nombreux rebondissements, les élites serviles de ce pays n'arrivant décidément pas à convaincre la population qu'il soit juste pour elle de payer pour les risques pris par quelques épargnants britanniques et hollandais trop avares et stupides. Comme vient de l'annoncer cette dépêche AFP la population islandaise a rejeté le dernier plan de sauvetage à 70% soit une écrasante majorité. On remarquera, ironie de l'histoire, que le premier ministre de centre "gauche" Johanna Sigurdardottir se désole du résultat du référendum, comme quoi il n'y a pas que le PS français qui est un parti de droite se prétendant de gauche.  On apprend toujours dans la même dépêche que des menaces se font jour vis à vis de l'Islande. Il est probablement dommage pour les élites britanniques ou hollandaises que l'Islande soit dépourvue d'un Kadhafi local à bombarder. Il faudra trouver autre chose pour justifier d'une intervention militaire au nom des droits de l'homme. Dans un pays qui fait comme l'Islande massivement appel aux référendums, une intervention militaire au nom de la démocratie ferait quand même un peu désordre. Les mensonges ont des limites médiatiquement parlant. 
 
En tout cas, ce comportement néocolonialiste des grandes puissances occidentales montre les mêmes tares que son ancêtre du 19ème siècle. Car la motivation des politiques agressives vis-à-vis de peuples étrangers ne provient pas d'un réel intérêt national, c'est particulièrement vrai dans le cas du Portugal qui se voit carrément mis sous tutelle. L'achat de titre de dette portugaise par la France et l'Allemagne met en danger ces pays bien plus sûrement qu'un effondrement des banques. En réalité le comportement néocolonialiste est le fruit d'intérêts particuliers proches du pouvoir ou des sphères du pouvoir. Et de la même manière que seuls quelques européens se sont réellement enrichis grâce aux empires coloniaux  au détriment  de l'intérêt de leurs nations respectives, les nouvelles formes de colonialisme se font essentiellement au détriment à la fois des peuples victimes et des peuples bourreaux. Ce n'est pas l'intérêt national de l'Allemagne qui est défendu par les prétentions germaniques à l'imposition de politiques économiques aux pauvres Portugais et aux autres mauvais élèves européens, ce sont les intérêts des banques et des multinationales allemandes la nuance est de taille. 
 
Le néocolonialisme des riches
 
En réalité le néocolonialisme économique actuel n'est pas un processus entre nations, car les nations ne sont en fait que les outils de puissance utilisés pour défendre tels ou tels intérêts particuliers.  C'est particulièrement valable aux USA où les lobbys de toutes sortes ont déjà montré leur influence sur l'état américain. On attend ainsi toujours une véritable réforme financière aux USA et un nouveau Glass steagall act, une loi de séparation des banques de dépôt et des banques commerciales. C'est le seul mécanisme capable de vraiment éviter qu'une crise financière ne s'étende à toute l'économie. Le fait qu'il ne s'est rien passé de tangible, malgré le désastre financier d'une ampleur sans précédent depuis 1929, montre que les USA ne sont plus la nation démocratique qu'ils ont pu être à un moment donné de leur histoire. Les groupes d'influence ayant littéralement acheté la démocratie. Heureusement pour nous ces lobbys sont souvent divisés entre eux et ont des intérêts contradictoires. En Europe le parlement est tout aussi coopté par les milieux des affaires qu'aux USA, à croire que plus une structure est grande et moins elle peut se révéler démocratique. L'image d'une Islande qui permet à ses citoyens de s'exprimer sur des questions aussi sérieuses que la dette publique pendant que l'énorme Europe empêche tout débat sur ça est un peu la symbolique de cette idée. Il reste à espérer qu'il y est assez de force chez les peuples des PIGS pour refuser ce dictat économique et cette injustice flagrante qui leur est faite. Les peuples n'ont pas à payer pour les erreurs manifestes de leurs dirigeants, erreur qu'ils continuent pour la plupart à nier. Nous sommes à la croisée des chemins, si nous continuons en Europe dans la voie actuelle la démocratie ne sera plus viable. Et je ne pense pas qu'humilier indéfiniment des nations et des peuples puisse être une situation durable, les Portugais ont encore la possibilité de faire comme les Islandais. La possibilité de se libérer des chaines qui les empêchent d'agir sur leur économie en dévaluant et en retournant à des politiques de monétisation ou de protectionnisme. Le Portugal n'a pas à devenir un sous-länder allemand ou une espèce de protectorat d'un nouveau genre.
Yann





Claude Guéant, le magicien manchot

12/04/2011 08:21

Claude Guéant, le magicien manchot


Au royaume des prestidigitateurs, Claude Guéant se pose là. Ainsi, après avoir enfilé les bourdes et les provocations comme un magicien sort des lapins de son chapeau, le nouveau ministre de l’Intérieur a réussi l’exploit de critiquer violemment son propre bilan - aux côtés du ministre de l’Intérieur puis comme "vice-président" à l’Elysée - sans que cela ne se voit trop...

Avec Guéant, qu’on se le dise, les choses allaient changer. Désormais c’est : "chacun chez soi, et les migrants seront bien gardés" !

Et pourtant, c’est bien le même Claude Guéant, chantre de la mondialisation heureuse, qui a organisé depuis 9 ans la politique immigrationniste de Nicolas Sarkozy. Depuis 2007, l’immigration légale est par exemple plus importante que sous Lionel Jospin.

La dernière sortie médiatique du ministre Guéant ne fait pas exception à la règle. En cherchant à tromper les Français en leur faisant croire que l’Italie ne respecte pas la Convention de Schengen, Claude Guéant ment avec un objectif bien défini : masquer le fait qu’il n’a aucunement l’intention d’agir pour maîtriser l’immigration, et faire oublier que ce sont ses propres amis qui ont signé et défendu - y compris contre la volonté populaire - le carcan des Traités internationaux et européens qui interdisent aujourd’hui à la France de changer quoi que ce soit en matière d’immigration.

Claude Guéant, en acceptant que la France soit privée de toute souveraineté sur ses frontières, ne peut rien changer aux afflux de populations attirées par les "pompes aspirantes" françaises. Il se prend donc pour un magicien en espérant berner les Français, mais il est manchot : gageons - une fois n’est pas coutume - que le peuple ne se laissera pas berner par des numéros d’un si triste acabit.

C’est pourquoi la seule solution est de rétablir les frontières nationales, qui ne sont pas des murs mais au contraire un filtre qui permet d’éviter les désordres migratoires, toujours créateurs d’amalgame et de stigmatisation.

 

Nicolas Dupont-Aignan,
Député de l’Essonne et président de Debout la République.





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