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Le tribunal révolutionnaire
28/06/2011 00:05
...Fut une invention Girondine.
La première personne à y être jugée, fut Jean-Paul Marat. Avec le succès que l'on sait. Acquitté, le bâton revint violemment et en premier lieu, dans la figure de ses créateurs : les girondins.
MLP a été "interviewée" ou plutôt agressée par un tribunal révolutionnaire, mais qui n'avait aucun pouvoir de sanction. Il est donc logique que la suite soit celle de JP Marat. On lui a offert un vrai tremplin, un outil. Quand aux 6 roquets qui jappaient à ses basques, ils apparaîtront effectivement comme 6 roquets, incultes, bavards, agressifs, à la botte. Leur seule finalité était de lyncher, ils en ont fait une martyre, et même si elle même est très limitée en économie, ce n'est pas une tare.
Les présidents élus en France n'étaient pas des lumières en la matière, et pour les meilleurs économistes de France, ils étaient encore pire.
Un président, c'est avant tout un homme qui sait s'entourer. NS n'a que des courtisans, Chirac bombardaient de coups de téléphones, mais toujours les mêmes personnes, Jospin ne faisait rien et profitât simplement des effets économiques de la chute de l'euro...
Au niveau simplement de la sympathie, ils ont simplement boosté MLP, hors toute connivence à son égard. Ils auraient été habile, et non des jappeurs, ils auraient pu la mettre en difficulté.
Mais la conjoncture boostera elle aussi simplement MLP. Les adversaires du protectionnisme sont de pauvres simples d'esprits aussi pitoyables que déphasés.
Ce que comprendra le spectateur lambda, c'est qu'on lui dit de fermer sa gueule et d'avaler les couleuvres jusqu'à en crever, sinon "on partira chez les niaqoués", qui eux, sont tenus fermement (comme l'étaient les tunisiens, d'ailleurs) et "veulent travailler"(pour trois fois rien)...
L'argument de la complexité est aussi idiot. La démondialisation est belle et bien commencée.
Les partisans de la mondialisation disaient que c'était un fait. C'est un argument que les partisans de la démondialisation peuvent reprendre à 100 %.
L'i-phone, c'est du luxe, mais le pesant, ça coûte cher à déplacer. A 20 $ le baril, c'est possible, à 100, ça l'est moins.
Certains sans-cervelle disent qu'à 200, 300 ou 400 $, on fera du pétrole avec tout. Seulement à 400 $, ce qu'on fera surtout, c'est qu'on l'économisera de toutes les manières possibles et imaginables...
Promener les patates à 100 $ le baril dans une quinzaine de pays de l'UE, je ne sais pas si ça continuera longtemps... Tout cela pour les produire à X, les laver à Y, les emballer à Z, les stocker à G, les vendre à Y...
La monnaie européenne, et certainement l'UE va prochainement se ramasser.
Qui en profitera ? Ses zélateurs qui n'ont rien vu venir et qui ne prêchent plus que sang et larmes ?
Les partisans de l'immigration aussi, ont mis leur cervelle au clou. Pour une simple raison. Qui leur dit que l'occident restera le phare économique du monde ? Vu l'évolution, c'est du passé, et les derniers immigrés, sont des idiots.
Au dire des projections, le nombre de passagers des compagnies aériennes va passer de 2 à 16 milliards et le fret de 50 millions de tonnes à 400 en 2050.
C'est fort intéressant ce genre de supputations. S'il y a un psychiatre dans le lectorat, il peut se manifester pour soigner les auteurs de pareilles billevesées.
Déjà, le fret aérien ne décolle pas, déjà, on bute sur les difficultés de l'économie réelle : la solvabilité des agents économiques, dont le transport aérien est l'archétype.
Mais tout cela, le réel, les suppôts du régime n'en ont cure. Leur réel, c'est la villa à Marrakech, l'immigré, c'est la bonne, les résultats économiques sont époustouflants (surtout en Grêce), et la politique suivie, c'est TINA...
Le mal de l'élite, c'est la déconnexion du réel. Et on a eu 6 superbes exemples...
Par Patrick REYMOND
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AFP, ou l'art de désamorcer une bombe...
28/06/2011 00:00
Je vous avais parlé de la bombe qu'aurait dû représenter un sondage fait à la demande du "Manifeste pour un débat sur le libre-échange", manifeste qui regroupe pas moins qu'Emmanuel Todd, Jacques Sapir et Jean-Luc Gréau parmi d'autres économistes ou intellectuels...
Une bombe, oui, parce que ce sondage, une première, mettait en évidence de façon manifeste et sans appel que les Français étaient opposés au libre-échange et favorables à des mesures protectionnistes, et cela de quelque bord politique qu'ils se revendiquent...
Eh bien l'AfP a été un maître dans l'art du désamorçage de cette bombe. Et comment a-t-elle fait? En titrant sur la première question du sondage qui était, comme l'a dit le sondeur lui-même lors de la conférence de presse de présentation du sondage, une question d'"ambiance". Le titre choisi par l'AFP? "Près d'un Français sur deux "révolté" par la situation économique". Nulle allusion à une remise en cause du libre-échange, rien sur l'assentiment majoritaire des Français au protectionnisme, rien qui pose une vraie question politique en somme...
Et le désamorçage a fonctionné....
Le Point:http://www.lepoint.fr/societe/pres-d-un-francais-sur-deux...
Libération : http://www.liberation.fr/depeches/01012343679-pres-d-un-f...
Le Nouvel Observateur :http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20110616...
La Croix :http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Economie/Pre...
L’expansion : http://lexpansion.lexpress.fr/economie/un-francais-sur-de...
Le Figaro : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/06/16/97002-2011061...
La Voix du Nord :http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Metropole_Lilloise/act...
La Nouvelle République :http://www.lanouvellerepublique.fr/ACTUALITE/Economie/24-...
Certes, dans le coeur de la dépêche de l'AFP, on trouve la reprise des élements du sondage, et certains des journaux qui ont d'abord fait des articles qu'on pouvait trouver sur leurs sites Internet ont ensuite fait de bons articles ( voir http://manifestepourundebatsurlelibreechange.eu/?cat=18), mais tout de même....
Près d’un Français sur deux « révolté » par la situation économique (sondage)
PARIS, 16 juin 2011 (AFP) – Près d’un Français sur deux (48%) se dit « révolté » par la situation économique et sociale en France contre 30% qui se disent « résignés » et 13% « confiants », selon un sondage Ifop réalisé à l’initiative d’un collectif d’économistes.
Seuls un pour cent des Français sont « enthousiasmés » par la situation. Les autres (8%) affirment être « indifférents » ou ne se prononcent pas.
Ce sondage a été commandé par le « Manifeste pour un débat sur le libre-échange », un collectif d’universitaires et d’économistes qui se disent persuadés que l’un des enjeux essentiels de la campagne présidentielle de 2012 sera la place et la stratégie de la France dans la mondialisation.
L’un d’eux, Jacques Sapir, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, a ainsi estimé dans un entretien au Monde daté de jeudi que « les gouvernants savent très bien qu’il faudra revenir à une forme de protectionnisme, de patriotisme économique ».
Pour 64% des Français (contre 28%), l’ouverture économique des frontières et la question du montant des droits de douane devront être un sujet de la campagne présidentielle de 2012. Ces droits, que 65% des personnes interrogées voudraient voir augmenter, devraient l’être pour 80% d’entre elles, aux frontières de l’Europe et pour 20%, à celles de la France.
Une large majorité de Français jugent que l’ouverture des frontières de l’Europe et de la France à des produits indiens ou chinois, mais aussi l’inverse, a eu des conséquences négatives.
Cela a été le cas, selon 84% des sondés, pour les emplois en France, pour 78%, sur le niveau des salaires, pour 73%, sur les déficits publics, pour 57%, sur les prix à la consommation et pour 55%, sur les bénéfices des entreprises françaises.
73% des Français estiment que l’ouverture des frontières a eu un impact négatif sur l’environnement et la planète, 72% sur les salariés français, 71% sur la sécurité et la qualité des produits distribués en France et 68% sur les PME françaises.
D’une manière générale, 57% estiment que cette ouverture a été une mauvaise chose pour la France alors que 50% jugent qu’elle a été une bonne chose pour les pays en voie de développement et 54% pour les multinationales.
Trois Français sur quatre (75%) anticipent des effets négatifs de cette ouverture des frontières pour l’emploi dans les dix prochaines années contre 11% seulement qui en attendent des effets positifs et 7% qui estiment qu’elle n’aura pas d’effet particulier.
Sondage réalisé du 17 au 19 mai selon la méthode des quotas et auprès d’un échantillon de 1.012 personnes, représentatif de la population française de plus de 18 ans, interviewées par « questionnaire auto-administré » en ligne.
Pascale Fourier
http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/archive/2011/06/27/afp-ou-l-art-de-desamorcer-une-bombe.html#more
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Où va l'Europe ?
27/06/2011 23:53
Tribune de Claude Nicolet, secrétaire national du Mouvement Républicain et Citoyen, parue le 27 juin 2011 sur le site Atlantico.
Alors que Nicolas Sarkozy vient de déclarer devant les agriculteurs que l’Euro et l’Europe étaient synonymes de paix et de stabilité, la Grèce s’effondre sous nos yeux. Le pays est littéralement mis à la découpe. Qu’en sera-t-il de L’Espagne, du Portugal, de L’Irlande, de l’Islande, voire de l’Italie ? L’aveuglement n’a jamais permis de mener de grande politique et surtout de faire face aux grands vents de l’histoire. La gauche peut gagner en 2012 mais pour faire quoi ? Accompagner le néo-libéralisme ou proposer un projet de transformation sociale ?
Quelle Europe après le "non" à la constitution ?
Il me semble incontestable que depuis six ans, un nouveau cycle politique et historique s’est ouvert en France et en Europe. On peut très précisément le dater du 29 mai 2005 avec la victoire du NON au référendum sur la Constitution européenne. Comme tous les évènements de dimension historique, les conséquences s’en font sentir à plusieurs niveaux, avec des temporalités différentes. La stupeur dans un premier temps des partisans du OUI, puis ensuite l’organisation de la riposte politique et idéologique avec la mise en place du « mini traité de Lisbonne » voté par les parlementaires : l’UMP aux ordres et qui a terminé sa mue libérale, avec la complicité d’une bonne partie du PS qui reste « euro-libéralo-compatible ».
Aujourd’hui, dans le monde tel qu’il est, les contradictions qui étaient inscrites en réalité au cœur même des différents traités européens (Maastricht, TCE, Lisbonne, Pacte de compétitivité) sautent aux yeux de toutes celles et ceux qui veulent bien se donner la peine de regarder les choses en face. Ces contradictions sont telles, qu’elles deviennent littéralement insoutenables pour l’immense majorité de la population. En France comme en Europe.
C’est l’effondrement de notre tissu industriel et son cortège de délocalisations, c’est la mise à mal de notre modèle de protection sociale et de santé, c’est la disparition annoncée de pans entiers des services publics, c’est la remise en cause des retraites et des pensions. C’est un système monétaire européen déjà à bout de souffle après à peine dix ans d’existence et totalement inadapté aux circonstances actuelles. Aucune vraie politique de changes, pas de direction politique et démocratique de la zone euro, pas de vraie politique commerciale, encore moins industrielle, une obsession de l’inflation… et le dogme du libre-échange et de la concurrence libre et non faussée.
L'équilibre du couple franco-allemand en question
Pour aller à l’essentiel, l’une des principales difficultés qui est devant nous est non seulement l’équilibre des pouvoirs en Europe mais aussi l’organisation politique du leadership européen. Peut-on accepter d’avoir un euro qui ne fonctionne essentiellement que dans le cadre des intérêts économiques allemands ? La politique allemande de pression sur les salaires satisfait une économie tirée aujourd’hui par sa production à l’exportation. L’Allemagne a fait le choix d’un euro fort et donc de salaires faibles pour intégrer son économie dans la mondialisation. C’est plus un choix allemand qu’un choix européen. Même l’agriculture allemande exporte aujourd’hui plus que l’agriculture française.
Or l’équilibre franco-allemand est la garantie d’un bon fonctionnement de l’Europe.
L’objectif stratégique de la France doit donc être de se donner les moyens politiques de rassembler autour d’elle d’autres puissances européennes qui ne peuvent suivre un pareil choix quant au développement de leur économie et de leur société. La Grèce ne peut plus suivre et aujourd’hui il y a fort à parier qu’elle devra sortir de l’euro pour dévaluer sa monnaie et restructurer une dette qu’elle ne remboursera pas, un pareil scénario ne doit pas être exclu quant à l’Espagne, au Portugal, voire à terme l’Italie. Quant à la Grande Bretagne, elle tente de jouer son propre jeu.
La pression sur les salaires en Allemagne ne sera pas éternellement soutenable. Sauf à s’inscrire totalement dans le jeu de la globalisation et en ne tenant compte que de ses propres intérêts nationaux. Ce qui semble être de plus en plus le cas et faire assez largement consensus en Allemagne. La croissance démographique française au contraire de l’allemande nous oblige à nous pencher sur ces questions que bon nombre refusent d’examiner. Parce qu’il nous faut créer beaucoup d’emplois. Mais les contradictions sont là, désormais évidentes. Autrement dit les choix de la monnaie et de son fonctionnement sont aujourd’hui des débats de fond. Et même existentiels.
Que faire ?
Peut-on imaginer d’un côté une zone euro qui serait en réalité une zone « Deutsche Mark » revisitée ? Et de l’autre une zone euro qui fonctionnerait selon les principes d’une monnaie commune et non d’une monnaie unique? Peut-on, doit-on proposer que la France et l’Allemagne ne partagent plus le même destin monétaire ? Est-ce souhaitable ? Une zone euro à géométrie variable en quelque sorte. Est-il envisageable de conserver un taux de croissance à long terme qui navigue glorieusement entre 0,8 et 1,5% en Europe quand tout va bien ? Nous savons tous que ce n’est pas « durable » ou « soutenable ». Derrière ces chiffres ce sont les destins de notre pays et du continent qui se jouent.
Car ce qui transparait derrière tout cela, c’est la divergence de nos fonctionnements, de nos économies, de nos intérêts. Or les solutions sont limitées. Soit nous trouvons un arrangement politique au sein de la zone euro, ce qui est souhaitable car l’euro est une réalité historique. C’est la mise en place du gouvernement économique de la zone euro que nous souhaitons. Soit nous ne changeons rien et c’est une France inféodée, politiquement, économiquement, financièrement à l’Allemagne. Ce qui ne pourra aboutir qu’à l’explosion de la zone euro. C’est le pire scénario. Car cela voudrait dire que nos « élites » auront préféré s’accrocher jusqu’au bout à l’idéologie néo-libérale plutôt que d’anticiper l’avenir. Ce n’est pas à exclure.
Dans les années 1930 on pouvait entendre « plutôt Hitler que Blum », aujourd’hui « plutôt l’euro que la souveraineté populaire ». Ce qui apparait, c’est qu’il faudra, d’une façon ou d’une autre trouver des marges de manœuvre si on veut que la gauche française, mais aussi les gauches européennes, sortent de la nasse dans laquelle elles sont enfermées.
Fabriquer de la démocratie
Nous sentons tous avec angoisse et parfois même avec un sentiment d’humiliation et de colère, l’abaissement du pays. L’abaissement du débat politique. L’abaissement de l’esprit public, du civisme, du sens de l’intérêt général, de l’amour de la Patrie.
Le cœur du problème c'est que l'Union européenne en tant qu'institution, ne parvient pas à "fabriquer de la démocratie", les Etats qui transfèrent de la souveraineté, font en réalité un transfert démocratique que l'Union ne peut reprendre à son compte et développer. Le « démocratique » est transformé en « technocratique » et en « technique ». Car seule dans le cadre de la Nation s'exprime la démocratie et seul dans ce cadre là le Peuple peut être souverain. C’est ce que souligne le Tribunal constitutionnel de Karlsruhe dans son arrêt du 30 juin 2009 qui dit que le peuple européen n’existe pas. Le cas de la Banque Centrale est exemplaire: nous avons transféré notre souveraineté financière à une structure désormais indépendante. On a voulu nous faire croire qu’une transformation technique, politiquement voulue était un progrès démocratique. On voit bien que non.
L'importance de la souveraineté populaire
Autrement dit, cela renvoie aussi à la question de l'Etat, non pas en tant qu'outil technocratique ou de gestion, mais comme exécuteur et incarnation de la volonté populaire. La souveraineté nationale et populaire, que les commentateurs appellent "souverainisme" avec une moue de dédain, est en réalité la condition de notre liberté. Ce qui est devenu le "trou noir" d'une grande partie de la pensée politique de la gauche française était à l'origine le moteur de son action et de son identité. Or ce qui se produit aujourd'hui c'est "la destruction d'un espace public de biens communs, ce qui est consubstantiel à cette orientation" (Sami Naïr dans "l'Europe au défi de la crise", acte du colloque de la Fondation Res Publica du 14 février 2009). Confusément, nos concitoyens sentent bien tout cela.
La République sociale est-elle compatible avec une organisation technique qui confond technocratie et démocratie, progrès social et atteintes aux services publics ? L'Egalité peut-elle se confondre avec l'Equité ? La Liberté peut-elle se passer de la souveraineté ? Il s'agit là d'éléments fondamentaux qui structurent le peuple français dans son organisation politique, dans son histoire, donc dans son identité. Peut-on y toucher impunément sans prendre le risque de voir les électeurs se détourner des urnes avant qu’ils ne finissent par s’indigner puis se révolter ?
La gauche peut revenir au pouvoir mais à condition qu’elle sache s’adresser à la France et au peuple français et qu’elle ait une vision pour l’Europe et le monde. A condition qu’une perspective claire soit tracée. En particulier sur les questions économiques, sociales, européennes mais aussi institutionnelles.
Salaires, retraites, santé, éducation, sécurité, emploi, développement économique et énergétique, fonctionnement des institutions européennes, de l'euro… Voilà les grands défis auxquels il faut répondre. Voilà les questions qui se posent et les perspectives dans lesquelles nous devons placer l’action collective de la gauche française en direction de 2012 mais pour aller bien au delà...
--------- Source : Atlantico
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Xavier Bertrand condamne 30 000 chômeurs seniors à la misère !
27/06/2011 23:49
François Fillon affirmait en 2010 que le gouvernement mettrait en place une nouveau dispositif en remplacement de l'allocation équivalent retraite supprimée au 1er janvier 2011. Hier, Xavier Bertrand a déclaré qu'elle ne verrait jamais le jour !
I Il y a 48H00, le député socialiste François Deluga, interpellait François Fillon sur la suppression de l'allocation équivalent retraite, qui : « constitue un revenu de remplacement ou de complément susceptible d'être versé aux personnes involontairement privées d'emploi justifiant du nombre de trimestres permettant de bénéficier d'une retraite à taux plein, mais n'ayant pas l'âge minimum requis permettant de partir à la retraite » et qui a été : « supprimée depuis le 1er janvier 2011»
Dans cette interpellation, il faisait référence à des déclaration du Premier Ministre en septembre 2010 sur France 2. En effet, celui-ci, après avoir déclaré que la réforme des retraites était : « très raisonnable » , il indiquait : « (...) que le gouvernement allait mettre en place une nouvelle allocation pour les travailleurs âgés qui ne peuvent pas partir à la retraite malgré tous leurs trimestres de cotisation, faute d’avoir atteint l’âge légal. Actuellement, c'est l'Allocation équivalent retraite (AER) qui joue ce rôle. Supprimée par le gouvernement début 2009, elle avait été rétablie temporairement en « réponse à la crise » jusqu'à fin 2009, puis une nouvelle fois jusqu'en 2011 (...) (...) Une fois qu'ils (partenaires sociaux) auront négocié la nouvelle convention (UNEDIC), nous mettrons en place un système équivalent à l'AER, pérenne, pour les travailleurs les plus âgés »
Or, ce n'est pas François Fillon mais Xavier Bertrand qui a apporté la réponse à François Deluga : « L'Etat ne financera pas un renouvellement de l'allocation équivalent retraite » dans la mesure ou sa priorité est de : « ramener vers l'emploi les salariés les plus âgés »
I
Ce qui signifie en clair qu'ils devront : « (...) se contenter des 461 € mensuels de l'allocation de solidarité spécifique (ASS), le minima social des chômeurs en fin de droits (...) », ou ... ne toucheront, plus rien du tout « si les revenus de leur foyer dépassent les plafonds » et ce, pendant des durées, allant de 3 à 4 ans. Comme l'indique ce formidable reportage de Notre Temps : « L'allocation équivalent retraite supprimée, des chômeurs sans ressources», qui nous apprend aussi qu'ils : « (...) seraient près de 30 000 demandeurs d'emplois seniors privés d'AER. Trop vieux pour retrouver un travail, trop jeunes pour partir à la retraite (...) »
Et lorsqu'on sait que le chômage de longue durée des plus de 50 ans augmente, impitoyablement !
Selon la CFDT : « Le rétablissement de l'AER coûterait autour de 250 millions d'euros » mais, affirme Stéphane Lardy, en charge du dossier à Force ouvrière : (...) on nous dit qu'il n'y a pas de budget, le dossier est bloqué (...) »
Une somme dérisoire à côté des allègements fiscaux que le gouvernement va concéder aux assujettis à l'ISF ! direz-vous. Mais que pèsent 30 000 personnes dans la détresse à côté de 560 000 électeurs qui seront ravis de voter pour l'UMP en 2012 !
SLOVAR
Crédit photo : L'Express
http://slovar.blogspot.com/
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Egalité hommes-femmes : Le Medef et l'UMP se moquent-ils des femmes ?
27/06/2011 23:44
A quelques mois de la présidentielle, le Medef et l'UMP lancent un vibrant plaidoyer pour l'égalité hommes-femmes. Question : Pourquoi ont-ils attendu si longtemps et quelles sont leurs propositions ?
De qui ce constat pessimiste et alarmant ?
« (...) d’après le rapport du Forum économique mondial de Davos de 2010, la France est classée au 127ème rang sur 134 pays en matière d’égalité salariale entre les hommes et les femmes, derrière le Kenya ou le Kazakhstan ! Malgré la volonté du législateur, l’égalité professionnelle est rarement une orientation stratégique au sein de l’entreprise. On constate même aujourd’hui des signes de régression (...) Le constat actuel est implacable : les femmes représentent 51% de la population française, 47% de la population active mais 82,2% des travailleurs à temps partiel et les écarts de salaires entre les hommes et les femmes sont encore de 19% (...) » Ne cherchez pas, il est disponible sur le site Web Projet UMP 2012 !
Si le sujet de l'égalité hommes-femmes n'était pas si important, on pourrait, avec humour, déplorer, que la droite parlementaire et le Medef, ne soient pas aux commandes ... de la société française et de ses entreprises.
Du côté du Medef, on a pourtant connu Laurence Parisot plus déterminée, en ce qui concerne les femmes. Notamment, lors de la réforme des retraites, ou elle déclarait : « (...) Baisser l’âge légal de départ à la retraite des femmes par rapport aux hommes, cela équivaut à entériner cette inégalité de fait (...) Puisque les femmes vont travailler moins longtemps, celà veut dire moins de belles carrières que les hommes (...) il n’est pas question non plus que les entreprises soient les seules responsables de cette situation scandaleuse alors que bien souvent cela commence ailleurs dès l’école ou dans le foyer (...) » Et indiquait : S'opposer à toute modification du projet de loi sur les retraites qui permettrait aux femmes ayant élevé trois enfants de ne pas attendre d'avoir 65 et 67 ans pour percevoir leur pension à taux plein - N'hésitant pas à déclarer : « Les entreprises ne sont pas seules responsables des inégalité de carrières hommes/femmes »
Néanmoins, on pourra s'étonner, en examinant les derniers textes de l'UMP et les dernières déclarations de Laurence Parisot que : la véritable égalité salariale est curieusement absente de leurs propositions !
Si du côté de l'UMP, on écrit : « (...) Les entreprises de plus 50 salariés non couvertes par un accord, ou à défaut, par un plan relatif à l’égalité professionnelle, risquent désormais une pénalité financière pouvant aller jusqu’à 1% de la masse salariale. Votée dans la loi de réforme des retraites, cette disposition était plus qu’urgente, quand on sait qu’en 2008, seulement 7,5% des entreprises avaient signé un accord sur l’égalité… Le décret d’application de cette disposition est actuellement examiné au Conseil d’Etat (...) »
Cela signifie, que le texte n'est toujours pas applicable, et que quoi qu'il arrive, les femmes travaillant dans des entreprises de moins de 50 personnes, qui représentent plus de 97% du parc français, ne seront absolument pas concernées par les pénalités et continueront à subir, légalement, une discrimination salariale !
Du côté du Medef, on préfère évoquer : « Un code de bonne conduite dans les entreprises (...) les choses avancent, notamment dans les grandes entreprises, où nous avons fixé un quota de femmes de 40% dans les conseils d’administration. Je revendique d’ailleurs, pour une large part, la maternité de cette mesure. Les entreprises sont aussi en train de multiplier les accords internes d’égalité salariale et de bonne gestion des carrières (...) »
Multiplier les accords ?
Comme l'indiquait le site Question(s) sociale(s) : En ce qui concerne les accords sur l'égalité salariale, Laurence Parisot reconnaît que : « (...) il n'y a aujourd'hui que 82 accords sur l'égalité salariale entre hommes et femmes pour plus de 200 branches professionnelles. « Je souhaite que toutes celles qui n'ont pas encore signé un accord se dépêchent de le faire, ajoute-t-elle (...) » et de préciser : « Pour réaliser cela à l’avantage de toutes les parties, il faut un consensus réel »
Par contre, en ce qui concerne : le sexisme, le machisme et la misogynie, Laurence Parisot n'a pas assez de mots pour condamner la « DSK attitude » (épargnant au passage le réflexologue Georges Tron) et fustige dans Le Parisien : « (...) les pubs sexistes (...) » produites par les agences de publicités, dont un grand nombre sont ... adhérentes au Medef et : « (...) dénonce le silence des intellectuels (...) » Sans oublier de lancer : « (...) un appel aux candidats à l’élection présidentielle pour faire enfin de l’égalité homme-femme LE thème majeur de 2012 (...) »
Bon : « tout cela est bel et beau », comme dirait un de mes amis, mais, se résume à « faire du bruit avec la bouche » !
En effet, qu'est ce qui a empêché Laurence Parisot, Présidente du Medef depuis 2005, d'imposer aux entreprises adhérentes au Medef, l'obligation d'une véritable égalité hommes-femmes ?
Car en ce qui concerne : le refus des augmentations de salaires, du partage de la valeur ajouté, du refus de quotas d'apprentis, ou de l'assouplissement des licenciements, elle a montré qu'elle savait traiter les salariés hommes et femmes de la même façon !
Que n'a t-elle mobilisé son mouvement contre la situation décrite par l'UMP : « (...) les femmes connaissent un risque accru d’être des « outsiders » sur le marché de l’emploi (...) Elles passent de plus ou moins longues périodes sur le versant « précaire » du marché de l’emploi et représentent 82,2 % des travailleurs à temps partiel (...) »
Au lieu de cela, Laurence Parisot préfère se focaliser sur : l'allongement du congé paternité, dont elle propose, que le financement ... ne soit pas assuré par les entreprises ! : « (...) Je vais écrire en juillet à tous les syndicats pour leur proposer d’ouvrir les discussions dès septembre. Il faudra bien sûr réfléchir au financement de cette mesure qui coûte cher. Il serait souhaitable que certains dispositifs actuels de soutien à la famille soient supprimés et redéployés vers l’allongement du congé paternité (...) »
Et lorsqu'on lui demande s'il faut : En passer par une loi pour codifier les rapports hommes-femmes dans l’entreprise, pour mettre fin aux comportements anormaux et aux injustices flagrantes, elle n'hésite pas un instant : « (...) Les lois existent déjà. Sans une prise de conscience et une adhésion générale, elles ne seront pas appliquées. Oui, il faut normaliser mais plutôt par des codes, des principes, des chartes de bonne conduite dans les entreprises, petites et grandes, ou grâce à des formations qui expliquent ce qu’il convient de faire et d’éviter, y compris dans les administrations (...) »
Et oui, avec le Medef, c'est une habitude : Tout commence par un débat pour finir par ... un code de bonne conduite. Evitant, de fait, l'intervention des élus de la nation et leurs éventuelles sanctions ou pénalités !
En attendant, les salariées n'apprendront rien sur la détermination du Medef ou de l'UMP sur la stricte application de l'égalité salariale. Mais seront certainement ravies d'apprendre que : « (...) Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale , fait sienne les propositions de l’UMP. C'est à dire : étendre la parité aux organisations syndicales, aux Conseils de prud’hommes, Chambres de commerce et d’industrie, Chambres de métiers (...) »
Sans commentaire ...
SLOVAR
Crédit et copyright photo : France24
http://slovar.blogspot.com/
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