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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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L'immigration et la gauche

23/06/2011 18:40

L'immigration et la gauche


 gerin-venissieux.JPGUn nouveau sujet polémique vient de faire son entrée à gauche, après les attaques sur la démondialisation d'Arnaud Montebourg qui pour la "gauche" officielle défend ainsi les thèses du Fn, voici le communiste André Gerin lepénisé à cause de ses propos récents qu'il a tenus sur l'immigration. Malheur à lui pour avoir osé mettre en doute l'intérêt de l'immigration de masse pour la société française. Comme pour la question du protectionnisme le procès en lepénisme aggravé frappe quiconque réfléchit à ces questions autrement qu'avec le bréviaire du petit livre rose illustré qui sert de prêt à penser à gauche. Le fait est que discuter de l'immigration c'est déjà être un lepéniste. Tant pis si le Medef tient étrangement le même discours favorable à l'immigration de masse sous des prétextes de soi-disant générosité. Lui qui n'hésite pourtant pas à jeter des millions de nos concitoyens au chômage sans que cela le gêne outre mesure. Il semble bien qu'André Gerin soit effectivement turlupiné par le fait que le grand patronat français, défenseur bien connu des travailleurs français, peut à ce point défendre l'immigration de masse sans avoir quelques arrières pensés.  Voici donc André Gerin excommunié par l'église officielle de l'immigration infiniment enrichissante. Cet état d'esprit est en tout point similaire à l'état d'esprit avec lequel on aborde la question du protectionnisme et du libre-échange, car dans les deux cas on tombe sous la loi du tabou. Un tabou que nul n'est censé ignorer et bafoué, malgré les accumulations de problèmes que l'idéologie officielle produit dans le pays. L'amalgame entre racisme et opposition à l'immigration est ainsi devenu un réflexe pavlovien, une idée commune. Il s'avère pourtant que si effectivement le racisme peut motiver l'opposition à l'immigration il y a bel et bien des raisons tout à fait rationnelles à cette opposition. Le fait que le FN se soit bâti sur cette opposition à l'immigration ne doit pas automatiquement faire que cette question amène aux idées du FN. Tout comme il ne viendrait à l'esprit de personne de s'opposer à la l'idée qu'il existe une gravité universelle sous prétexte que Marine Le Pen y croirait également. Sur ces questions comme sur beaucoup d'autres nous devons sortir de l'esprit télévisuel de la pseudopensée émotionnelle pour revenir à la tradition cartésienne de la démonstration rationnelle. Les invectives et les psaumes ne changent pas le réel, seuls la réflexion et l'esprit scientifique le peuvent.  

L'immigration de masse est un phénomène récent  

Il faut rappeler que l'immigration massive est un phénomène relativement récent en France quoiqu'en dise l'idéologie officielle. Jamais dans l'histoire humaine il n'y eut des mouvements de population aussi importants que ceux qui se sont produits depuis le 19e siècle. Les grandes invasions historiques si elles ont parfois changé les régimes politiques concernaient souvent une bien maigre population quantitativement parlant. La France gallo-romaine était ainsi largement plus gauloise que romaine dans sa démographie. De la même manière, les invasions des francs n'ont concerné qu'une petite population face à une France qui comptait déjà des millions d'âmes. Si les mouvements de population étaient relativement faibles en quantité c'est que les voyages étaient difficiles et souvent périlleux à qui s'y risquait. Il faut arrêter de voir le monde tel qu'il nous apparaît à nous moderne si l'on veut essayer de comprendre l'action des hommes du passé. Pour la majorité des hommes de ces époques lointaines, 100 km était déjà une distance énorme. De plus la grande majorité des humains étaient analphabètes et ne connaissaient que vaguement l'apparence du monde, même celles des connaissances limitées que les gens de ces époques avaient. L'immigré d'alors était souvent un proche culturellement parlant et était surtout l'étranger de l'autre bout de la colline que l'on voyait dans le lointain. La preuve de ce peu de mouvement des populations historiquement est dans l'existence même d'une multiplicité de langues et de patois locaux qui n'auraient jamais existé si les hommes s'étaient autant mélangés que ce que prétendent les théoriciens de l'homme flux. L'homme flux étant un homme qui a toujours immigré et dont notre présent ne serait qu'une énième répétition historique. En effet, les hommes communiquent et en général lorsqu'ils habitent un même lieu ils ont tendance à essayer de parler la même langue. Les divergences progressives naissent avec la distance et le non-mélange justement.  

Il faut admettre que l'immigration de masse ne commence réellement qu'avec la possibilité de voyage à grande distance à un coût et à un niveau de danger raisonnable. On peut donc dater le début des mouvements de population de masse des grandes invasions de l'Amérique par les Européens. Pour que l'immigration de masse puisse se produire, il faut un vecteur qui puisse la porter. Le bateau à voile puis à vapeur et aujourd'hui l'avion constituent ces vecteurs de plus en plus rapides qui ont permis à cette immigration massive d'exister. Avant cela il n'y avait que des micromouvements locaux. Nous vivons donc quoiqu'on en dise une rupture historique puisque pour la première fois des populations vont pouvoir s'installer dans des lieux très éloignés de leur point d'origine. Un éloignement qui est autant géographique que culturel, j'espère pouvoir au moins tomber d'accord avec les pro-immigration sur ce point. Mais pour produire une immigration de masse, il ne suffit pas d'avoir des vecteurs de mouvement. Il faut aussi des raisons à ces mouvements. La première raison est tout simplement démographique, les déséquilibres démographiques du 20e sicle constituent la principale raison de ces mouvements de population. Le tiers-monde s'installe en occident un peu pour la même raison que l'occident s'est installé en Amérique du Nord. Une expansion démographique trop rapide ayant entrainé des déséquilibres poussant certains à tenter leur chance ailleurs. Le deuxième point crucial est dans l'inégalité du développement qui crée un idéal dans la tête des futurs émigrés un idéal bien souvent fruit de l'influence néfaste de la culture occidentale. Néfaste parce qu'elle déforme bien souvent la réalité de nos pays, ce fut le cas également avec l'american dream, dont certains historiens comme Howard Zinn ont montré le caractère faussaire. C'est le vieux rêve de l'herbe est plus verte ailleurs. Avec les médias modernes, la vision de l'inégalité s'est généralisée tout comme la frustration de ne pas avoir ce que les gens semblent avoir à la télévision. Une partie de l'immigration est le fruit des masses médias. Enfin, il existe aussi des catastrophes ou des guerres pouvant contraindre les populations à fuir.  

L'opposition à l'immigration peut avoir plusieurs origines  

Maintenant que nous avons fait le point sur l'immigration de masse et son origine, parlons des différentes hypothèses valables pour en critiquer l'existence. Les partisans de l'immigration de masse ont comme principal argument à la bouche la question de l'affaiblissement démographique de la France et de l'Europe. L'immigré étant vu comme une espèce de bouche-trou démographique. Il y a deux présupposés à cela. D'une part, il faut considérer que tous les hommes sont interchangeables c'est-à-dire que l'être humain est fondamentalement universel, et donc, que la culture, la langue et l'histoire personnelle n'ont aucune importance dans la construction de l'individu. Des hypothèses qui, je l'affirme, sont des absurdités intellectuelles. Ensuite, cela suppose que les populations qui émigrent seront toujours là en nombre suffisant pour boucher nos trous. Sur le premier point, on voit bien l'influence toute libérale de l'individu qui se construit tout seul en dehors de toute considération sociale. Faire usage d'un tel présupposé montre ici en fait le caractère libéral de la gauche actuelle. En réalité, l'être humain est en grande partie façonné par son milieu social et familial. Il est absurde de penser que l'homme se crée tout seul dans son coin. Il est donc absurde de penser que n'importe quel homme puisse vivre tranquillement dans n'importe quelle société moyennant quelques adaptations linguistiques.  

On pourrait s'appuyer sur les travaux d'Emmanuel Todd sur les structures familiales pour montrer à quel point ces relations interfèrent avec vos relations futures à la société qui vous environne. Si les jeunes maghrébins sont plus violents et moins bien intégrés, ce n'est pas parce qu'ils sont musulmans ou parce qu'ils porteraient une tare génétique liée à la race arabe comme pourraient le penser sans le dire beaucoup de membres du FN. Car auquel cas le Maroc ou la Tunisie seraient des pays ingérables. Non, c'est parce qu'ils vivent dans une société qui a créé des codes des lois et des organisations qui étaient faits pour des populations ayant des structures familiales qui se sont développées sur le territoire français. On peut donc ici montrer la première forme d'argument contre l'immigration est l'impossibilité pratique pour les immigrés pour des raisons familiales culturelle ou anthropologique de s'intégrer dans la forme d'organisation que notre pays a développée et adaptées aux populations historiques qui ont fait ce pays. On notera au passage que le cas des Maghrébins est assez curieux puisque comme l'a noté Malika Sorel, les filles maghrébines s'intègrent largement mieux que leurs frères. Cela dénote que la question de l'éducation familiale est au cœur de la problématique de l'intégration très au-dessus des questions purement économiques, ou sociales.  

  Un autre argument tout à fait recevable sur la question de l'immigration est l'argumentation économique justement. On présente souvent l'immigration comme un cadeau économique. C'est oublier les investissements nécessaires à l'intégration de ces populations à leurs effets sur la demande en logement, en service public ou sur le niveau des salaires comme le dit Gerin. C'est d'autant plus vrai que l'immigration est essentiellement faite par le regroupement familial celle qui nécessite donc le plus d'investissement public. On n’oubliera pas de noter non plus l'énorme masse de capitaux qui part dans les pays d'origine et qui constitue un manque dans la masse monétaire en circulation de plus en plus importante, surtout en cette période de crise économique. J'avais déjà construit une argumentation sur cette question économique de l'immigration dans ce texte. Pour résumer, disons que l'immigration n'aurait un sens que si le pays manquait réellement de main-d'oeuvre, nous en sommes très loin à l'heure actuelle. Quant à l'argument suivant lequel les Français seraient trop fainéants pour accepter certains travaux que les gens qui tiennent ce genre de propos se demandent comment les médias réagiraient si l'on tenait le même discours à propos des noirs et des Arabes ? Il y a là un profond mépris raciste vis-à-vis des autochtones les présentant comme de gros exploiteurs sans morale qui n'a pas sa place dans un discours rationnel. Les Français ne refusent pas les emplois dans l'absolu, ils refusent des emplois sous des conditions économiques qu'ils jugent à juste titre inacceptables, c'est très différent. Et c'est justement pour éviter de changer ces conditions économiques que nos généreux patrons du Medef sont si prompts à réclamer une main d'œuvre plus obéissante. En cela défendre l'immigration est équivalent à la défense de l'esclavage. On rappellera d'ailleurs au passage que si l'on faisait venir des esclaves dans nos confettis d'empire, c'était parce que les paysans français de l'époque jugeaient également inacceptables les conditions économiques que les patrons de l'époque donnaient.  

Enfin, nous passons au dernier point et pour en revenir à la question démographique. Je disais tout à l'heure que l'immigration avait pour conditions que l'importation de main d'œuvre peut répondre à nos besoins quantitatifs. Or comme je l'ai souvent souligné, cet argument ne tiendra pas longtemps la route. D'une part parce que les pays en voie de développement connaissent les mêmes évolutions démographiques que nous et qu'à long terme vers 2040 pratiquement toute l'humanité aura fait sa transition démographique, dans ces conditions d'un monde vieillissant on voit bien que les mouvements de population que nous avons connus jusqu'ici vont s'arrêter. Ensuite d'autres régions du monde se développent et il n'est pas interdit de penser et d'espérer que même l'Afrique se sorte de la misère. Auquel cas on ne voit pas pourquoi les Africains partiraient de leur terre si elle arrive enfin à les nourrir. Il y a chez ceux qui défendent l'immigration massive un esprit de supériorité qui semble les convaincre que les cartes économiques actuelles ne bougeront plus. Pourtant les émigrés chinois se raréfient à cause de l'évolution démographique de la Chine et de son développement. De la même manière, l'Italie, hier fort pays d'émigration, ne voit plus ses jeunes partir, car elle s'est développée. Vouloir faire de l'Afrique une donneuse d'humain pour l'humanité, c'est quelque part continuer à appliquer les préjugés raciaux que la gauche prétend pourtant abhorrer. Ensuite, c'est aussi croire que la natalité en France et ailleurs en occident restera pour toujours trop faible. L'évolution récente en France montre pourtant que la natalité peut, de façon des fois difficilement explicable, se redresser. Plutôt que de croire sauver nos retraites par l'immigration de masse, nous ferions mieux d'aider les jeunes couples à avoir plus d'enfants. C'est d'autant plus important que les pays en voie de développement se retrouveront eux même dans nos situations de déclin démographique et qu'ils regarderont vers nous les pays expérimentés en la matière pour résoudre leurs problèmes.

YANN

http://lebondosage.over-blog.fr/article-l-immigration-et-la-gauche-77473217.html

 






La course suicidaire aux excédents commerciaux

23/06/2011 18:34

La course suicidaire aux excédents commerciaux


Encore une fois, Keynes avait raison, comme le souligne Jacques Sapir dans « La démondialisation », son livre qui créé la polémique. La recherche des excédents commerciaux est un puissant facteur de déséquilibres à l’échelle de la planète, qu’il faut absolument corriger.

Pourquoi les pays recherchent les excédents

Bien sûr, l’Allemagne et le Japon se sont construits économiquement en vendant dans le monde entier. Mais il faut noter que cette pratique s’est très largement accentuée à la fin des années 1990, sous une double conjonction. La libéralisation des échanges et des mouvements de capitaux a renforcé la concurrence et démultiplié les possibilités de gain (comme de pertes) du commerce avec les autres pays. Certains en ont vu une opportunité sur laquelle baser leur croissance.

Mais les crises des pays émergents ont également joué un rôle majeur, souligné par Krugman, Stiglitz et Sapir. En effet, les pays qui avaient peu de réserves de change ont été contraints, lors des brusques retraits des capitaux spéculatifs étrangers, de faire appel au FMI et à ses potions amères pour se financer, notamment en Asie à la fin des années 1990. Du coup, cela a poussé les pays émergents à accumuler des réserves pour ne jamais plus avoir besoin de Washington.

Des conséquences problématiques

Beaucoup de pays cherchent donc à croître par les exportations, quitte, pour certains, à passer d’une agriculture vivrière à une agriculture tournée vers l’exportation, ce qui pose de nombreux problèmes en cas d’envolée du prix des aliments à importer… Et contrairement au mythe de la mondialisation heureuse, tout le monde n’est pas gagnant dans le libre-échange. Quand il y a des excédents commerciaux, il y a forcément des déficits… qui posent un problème de financement.

Tout d’abord, le creusement du déficit d’un pays pèse sur son PIB, traduisant concrètement l’affaiblissement de sa structure productive. Ensuite, alors qu’un équilibre relatif de tous les pays fait que l’argent des exportations est utilisé pour importer, l’augmentation des déséquilibres commerciaux accroit la financiarisation de l’économie. En effet, les excédents commerciaux sont une forme d’épargne qui va être injectée dans le système financier.

Mais cela pose deux problèmes. Pour le pays en excédent, cette forme d’épargne peut être vue comme un manque de consommation ou de dépense dans l’économie réelle, et qui, en augmentant la demande de placements financiers, peut alimenter une bulle. Et pour les pays en déficit, outre l’appauvrissement productif que cela représente, cela suppose un besoin de capitaux et un endettement dont on mesure aujourd’hui toutes les conséquences dans la zone euro.

Revenir à la charte de la Havane

Bref, Keynes avait bien raison de soutenir que l’équilibre des balances des paiement était un objectif majeur de la régulation économique, et que, par conséquent, il convenait non seulement de pénaliser les pays présentant un déficit, mais aussi ceux qui sont en excédent. En effet, il serait illusoire de ne vouloir pénaliser que les pays en déficit, qui sont déjà en difficulté. Il faut bien évidemment imaginer un système qui agira également sur les pays en excédent.

Tout d’abord, il faut revoir les plans du FMI, qui sont une puissante incitation à accumuler des excédents confortables pour ne jamais avoir affaire à lui... Ensuite, il est totalement délirant d’avoir laissé en Europe des balances de paiement négatives de plus de 10% du PIB. En cela, les marchés ont très mal faits leur travail, ne sanctionnant pas les Etats concernés (Grèce, Portugal), et en les gratifiant, au contraire, de taux comparables à l’Allemagne…

Voilà encore une discussion qu’il aurait été utile d’avoir au G20. Mais, sous la pression de la Chine notamment, la France n’a même pas réussi à faire admettre que les déséquilibres commerciaux peuvent poser problème.

Laurent Pinsolle

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/






Grèce, Espagne : l’impasse de l’euro

23/06/2011 18:31

Grèce, Espagne : l’impasse de l’euro


Plus le temps passe, plus nous comprenons que les politiques qui sont menées dans les pays « aidés » par l’Europe n’aident en réalité que les créanciers et surtout pas des peuples qui sont littéralement saignés et expérimentent une régression sociale inédite depuis la guerre.

Athènes étranglé, dépecé et sous tutelle

La situation de la Grèce est la plus dramatique. Malgré tout, le pays a montré son volontarisme en divisant par deux son déficit en deux ans (qui était encore de 15% du PIB en 2009), malgré une récession sauvage (PIB qui aura baissé de 10% à la fin de l’année). Les plans d’austérité sont impitoyables : baisse du nombre de fonctionnaires, baisse des prestations sociales, coupe à la hache dans les salaires (certains fonctionnaires ont vu leur traitement réduit de 20%).

Mardi soir, le Parlement a voté la confiance au gouvernement, ouvrant la voie au déblocage du plan européen. Mais cela nécessitera des privatisations massives, littéralement une vente du pays à l’étranger qui choque de plus en plus la population. Se pose un triple problème : les créanciers sont pour l’instant totalement épargnés, il n’y aucune perspective de redressement solide et enfin, le pays est totalement sous la tutelle de la troïka FMI / BCE / Commission.

Menace sur Madrid

L’Espagne est aujourd’hui le pays que tout le monde surveille car un emballement des marchés sur la dette espagnole pourrait tester durement les capacités financières du fonds européen en nécessitant une aide de plusieurs centaines de milliards d’euros. Pour l’instant, la situation est relativement stable dans la mesure où les taux longs oscillent entre 5 et 5.5% depuis six mois, marquant la relative confiance des marchés à l’égard des mesures du gouvernement.

Mais le FMI vient de publier un rapport alarmant sur l’économie espagnole, reprochant à la fois le manque de croissance et une certaine lenteur dans l’avancement des « réformes », nom commode pour qualifier le démantèlement du modèle social national (même s’il comportait sans doute des défauts). Bref, d’une part le FMI demande des mesures qui pénalisent la croissance, de l’autre il critique le manque de croissance qui résulte des mesures qu’il recommande.

Des plans inhumains et imbéciles

En fait, ces plans sont totalement imbéciles. Dans le cas de la Grèce, tout le monde sait que dans deux ans, la dette aura explosée puisque les plans d’austérité provoquent une contraction sauvage du PIB. Bref, c’est un pays affaibli économiquement et socialement qui devra assumer une dette encore plus importante qu’aujourd’hui, et de facto impossible à rembourser. Seuls les créanciers privés auront profité de l’intervalle pour se désengager, remplacés par les Etats et le FMI…

En fait, ces pays ont autant un problème de dette que de croissance. Calmer la progression de la dette n’aura aucun intérêt si le PIB baisse… Et pour retrouver de la croissance, il faut améliorer la compétitivité. Comme l’avaient souligné Nouriel Roubini ou Jacques Sapir, la voie d’une baisse des salaire serait trop dure socialement et il n’y a donc qu’une seule solution : la sortie de l’euro assortie d’une dévaluation. C’est ce dont j’ai pu débattre mardi soir sur France 24.

Loin de régler les problèmes, les plans actuels ne font que les différer en les faisant grossir. La troïka montre à nouveau son irresponsabilité en engageant beaucoup d’argent pour rien. Mais les lignes bougent : un économiste grec vient de réclamer une sortie de la zone euro.

Laurent Pinsolle

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/






Christine Boutin et l'éclatement ponctuel

23/06/2011 14:27

Christine Boutin et l'éclatement ponctuel


Christine Boutin annonce sa candidature à la présidentielle 2012 pour échapper à l'oubli mais sans chance sérieuse de jouer un rôle de premier plan. En revanche, son choix de calendrier s'avère judicieux.

L'automne 2011 est déjà trop encombré :
- procès Chirac,
+ décision Clearstream,
+ feuilleton DSK,
+ fin des primaires PS
...

Prendre cette initiative avant les vacances permet de bénéficier d'une ultime fenêtre de tir.

Mais le capital de Boutin a été doublement érodé :
- participation gouvernementale sans apport perçu par l'opinion,
- sortie dans des conditions controversées.

En période de droitisation de l'opinion, Boutin a troublé son image à l'exemple de ses déclarations très conciliantes avec "l'affaire DSK".

Difficile d'imaginer que cette déclaration puisse aller au bout de la présidentielle a fortiori avec Marine le Pen à près de 25 % et donc la chasse aux candidatures de dispersion dans la droite présidentielle.

http://exprimeo.fr/article/6944/christine-boutin-et-l-eclatement-ponctuel.htm






Belleville : « Chinois » vs « Africains », saison 2 !

23/06/2011 14:24

Belleville : « Chinois » vs « Africains », saison 2 !


Un an après une manifestation s’étant terminée par des violences, la communauté chinoise de Belleville (XXe arrondissement de Paris) a défilé dimanche contre l’insécurité dans le quartier sur fond de tensions communautaires.

Cette fois-ci, pas d’incidents majeurs. Dimanche, des milliers de Chinois ont manifesté à Paris contre l’insécurité à Belleville. Fin mai, un homme a été gravement blessé en voulant prendre en photo les auteurs d’une agression, il est actuellement dans le coma.  On a encore compté pas moins de six agressions dans le quartier en moins de 24h après le défilé. Le 20 juin 2010, une autre manifestation de la communauté chinoise avait eu lieu, des émeutes avaient clos le défilé. 
Mais un an après la première manifestation de Belleville, les mêmes récriminations se font entendre à l’égard de la montée de la violence. Il règne donc un sentiment de délaissement de la part des autorités. « La justice traîne, on s’inquiète pas et il y a un manque de résultats », commente un fin connaisseur de la communauté chinoise. Une Brigade spéciale de terrain a été mise en place dans le quartier, un dispositif insuffisant pour les manifestants et pour la Maire PS du XXe arrondissement de Paris. Une autre façon de montrer que la sécurité est une préoccupation qui touche les quartiers populaires en premier lieu.

A croire que les habitants ont du mal à se faire entendre. Les Chinois de Belleville ne parlent pas d’une seule voix, on compte des dizaines d’associations dite représentatives. Une des porte-paroles les plus médiatiques du défilé de dimanche était Anh Dao Traxel, « fille de cœur » de Jacques Chirac et d’origine vietnamienne. On a aussi entendu parler de l'association Chinois de France-Français de Chine, de l’Association chinoise pour le progrès des citoyens, de Association des jeunes Chinois en Europe ou du Collectif des associations asiatiques de France et leurs amis français.

Tensions communutaires

Une question réside cependant. La communauté chinoise est-elle particulièrement ciblée par les délinquants ?  Notre source répond positivement : « Il y a d’abord des raisons économiques. En Chine, on n’a pas l’habitude des cartes de crédit donc les gens utilisent beaucoup de liquide. D’autre part, les Chinois hésitent à porte plainte,  beaucoup ne parlent pas la langue », explique-t-il. Sans compter les personnes en situation irrégulière qui n'oseront pas aller voir la police. Il y a aussi des raisons traditionnelles, de fortes sommes d’argent liquide étant offertes aux mariés, les noces sont souvent des cibles de choix pour les voyous. 
 
Et pourquoi ces incidents arrivent-ils dans le XXe arrondissement et non dans le XIIIe où réside aussi une forte communauté chinoise ? Pour certains, c’est parce que des personnes d’origine africaine et maghrébine résident aussi dans ce quartier, les agresseurs étant issus de ces communautés. Dans les articles relatant des manifestations de 2010 , on lisait déjà des témoignages sur les hostilités entre les communautés. Un reportage de Marianne2 faisait lui aussi étant de ces différents entre « Chinois » et « Africains ». La même année, Libération parlait même de violences « entre une cinquantaine de jeunes manifestants et des jeunes extérieurs au cortège, d'origines maghrébine et africaine » à l’issue de la manifestation. « Belleville s'est embrasé. Des Maghrébins ont été pris à partie », commentait le quotidien citant une habitante du quartier qui parlait d’ « émeute raciale » à l’issue de la manifestation. 

Idem cette année. Libération parle « des manifestants (qui) cèdent à la tentation d’opposer les bons immigrés et les autres » ou de « certains manifestants (qui) pestent contre ‘les arabes’ et ‘les noirs’ ». L’AFP évoque, sans doute par hasard, l’histoire migratoire de Belleville : « Ce quartier, qui a accueilli après la Première Guerre mondiale de nombreux migrants juifs d'Europe de l'Est, a vu depuis les années 60 s'installer une importante communauté maghrébine. Il s'est métamorphosé ces dix dernières années du fait d'un afflux d'immigrés asiatiques qui ont repris de nombreux petits commerces ». C’est une habitude journalistique, quand un sujet est trop sensible politiquement, on l’évoque dans le corps du texte, sans en faire l’angle principal de l’article. 
 

Une affaire de Chinois ?

Dans un tel climat, l’image d’immigrés chinois agressés aura-t-elle avoir des  impacts dans leur pays d’origine ? « Les gens ne croient pas vraiment à cette violence. Mais cela peut nuire à l’image de la France, si ça continue, cela peut être très négatif », rapporte notre source.  Autant d’évènements qui touchent une communauté qui cherche à s’imposer en France, des représentants avaient d’ailleurs été reçus par Nicolas Sarkozy en février dernier à l'occasion du Nouvel An Chinois. Le chef de l’Etat avait également souligné en 2010 « l’intégration réussie » des Chinois de France. 
Alors pourquoi une communauté tant choyée n’est-elle pas soutenue quand elle se plaint de violences ? Aucune personnalité politique n’était présente au défilé de dimanche hormis quelques élus locaux parisiens. Le risque : faire passer cette affaire comme un dossier ne concernant que les Chinois attisant encore plus les replis communautaires et les préjugés sur les origines des agresseurs.  Des tensions qui ne pourront qu’engendrer d’autres violences.
Tefy Andriamanana - Marianne
 






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