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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Barack Obama, nouveau chef des armées françaises

23/06/2011 21:55

Barack Obama, nouveau chef des armées françaises


Communiqué de presse de Nicolas Dupont-Aignan

La décision du président Sarkozy de retirer progressivement les troupes françaises d’Afghanistan prise quelques heures seulement après l’annonce de Barack Obama, prouve s’il en était besoin que la France n’a plus de politique étrangère indépendante.

Le président de la République qui - il y a encore un mois - était le plus va-t-en-guerre en Afghanistan vient donc de retourner sa veste.

Lui qui disait en 2005 se "reconnaître dans les valeurs américaines", ne prend donc aujourd’hui même plus la peine de cacher son alignement total et servile sur les Etats-Unis. L’Elysée annonce d’ailleurs pour ce retrait un "calendrier comparable au retrait des renforts américains".

Les masques tombent et contrairement à ce que prévoit la Constitution française, c’est bien Barack Obama le chef des armées françaises.

Il faudra désormais que le président de la République explique aux familles des soldats tombés en Afghanistan que leurs fils ne sont pas morts pour la France mais bien pour les Etats-Unis. Il faudra également qu’il assume devant l’histoire la mise à sac de l’héritage gaulliste qui permettait à la France de porter une voix différente dans le monde.

Le retrait des troupes françaises en Afghanistan doit être total, immédiat et inconditionnel. Nos enfants n’ont pas à mourir pour des intérêts qui ne sont pas les nôtres.

Nicolas Dupont-Aignan, Député de l’Essonne,
Président de Debout la République





Sénat : La première « entourloupe » de l'UMP sur les fonds du RSA ?

23/06/2011 20:22

Sénat : La première « entourloupe » de l'UMP sur les fonds du RSA ?


Au gouvernement et à l'UMP tout le monde est tombé sur Martin Hirsch quand il a dit craindre : une « entourloupe », sur l'utilisation de l'excédent d'un milliard d'euros du RSA. C'est pourtant ce que les Sénateurs UMP ont fait !

En pleine campagne électorale, les sénateurs de l'UMP ont été visiblement sensibles, aux arguments de l'AMF, sur les réductions de personnels de l'éducation nationale. En effet, comme Slovar vous l'expliquait le 24 mai dernier :

« (...) les maires font part de leur vif mécontentement au regard de la réduction de 8 967 postes de personnels enseignants du 1er degré en 2011. Elle aura pour conséquence la suppression de 1 500 classes, en milieu rural comme en milieu urbain, sachant que la réserve de remplaçants a déjà été fortement réduite depuis la rentrée précédente, que 379 postes de Rased seraient également supprimés et alors que 4 900 nouveaux élèves sont attendus (...) C'est une association qui représente tous les maires de France, les maires de droite comme de gauche, les urbains comme les ruraux. En principe, la position de l'AMF a un certain poids »

Un certain poids, surtout aux sénatoriales, qui auront lieu le 25 septembre prochain ! Alors comment faire pour faire rapidement plaisir aux maires/électeurs en cette période de caisses vides ?

Et bien, en essayant de récupérer une partie de de l'excédent d'un milliard d'euros, enregistré par le dispositif de financement du RSA, en 2010 pour maintenir, entre autre : « les contrats aidés dans l'Education nationale »

La ficelle est grosse direz-vous ?

Et bien non, puisque nous apprend, le blog
Conte Public/Le Monde, (information confirmée par Investir ) : « Les sénateurs ont adopté, mercredi 22 juin dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances rectificative et contre l'avis du gouvernement, un amendement présenté par Fabienne Keller (UMP) qui vise à mettre à profit 200 millions d'euros non utilisés par le Fonds national des solidarités actives (FNSA) pour maintenir le dispositif des contrats d'accompagnement dans l'emploi et les contrats aidés dans l'Education nationale.

D'après les rapporteurs spéciaux Albéric de Montgolfier et Auguste Cazalet, le Fonds national des solidarités actives serait excédentaire d'un montant d'au moins 300 millions d'Euros à la fin de l'année 2011 (...) Le président de la République a déclaré hier vouloir soutenir l'école, annonçant un moratoire sur les fermetures de classes (...) cette réaffectation permettrait de financer un certain nombre d'emplois aidés en milieu scolaire pour du soutien administratif et de l'appui à des projets pédagogiques (...) »

Il semblerait pourtant que cette « géniale idée » parfaitement clientéliste, qui consiste à piocher dans la caisse de ceux que l'UMP traite d'assistés, pour financer des emplois précaires, mais susceptible de séduire les élus locaux, ne voit pas le jour.

En effet, François Baroin, qui a probablement à l'esprit une toute autre affectation de ces fonds, a clairement indiqué : « (...) que le gouvernement utilisera tous les moyens à sa disposition, en commission mixte paritaire, pour revenir sur ce vote (...) »

Au delà de la probable future déception des sénateurs UMP, il faudra donc attendre, encore un peu, pour connaître la prochaine « entourloupe »A moins que celle-ci, ne se résume, comme
l'expliquait Martin Hirsch, à utiliser : « (...) l'argent des travailleurs modestes pour alléger l'impôt de solidarité sur la fortune (...) »

Mais nul doute que François Baroin aura à coeur de nous confirmer que Martin Hirsch : « dit des sottises » et « commet une erreur en alignant des contre-vérités »

SLOVAR

Crédit photo : La Provence

http://slovar.blogspot.com/






Medef : Une étonnante vision de la démocratie et du business ?

23/06/2011 20:18

Medef : Une étonnante vision de la démocratie et du business ?


Pour Laurence Parisot : « Démocratie et économie de marché vont de pair » c'est probablement à ce titre, que le Medef International organise un déplacement professionnel, au Turkménistan et en Ouzbékistan !

Lors de l'annonce des réformes au Maroc, Laurence Parisot a tenu
à déclarer : « (...) Démocratie et économie de marché vont de pair. Plus nous approfondissons la démocratie, plus nous nous donnons de chance d'approfondir la paix, la croissance et la prospérité »

Ce qui est en conformité avec le
séminaire organisé en 2005 par le Medef : « Les droits de l'homme : Facteur de performances pour les entreprises à l'internationale ? » au cours duquel la même Parisot avait, dans son discours d'ouverture, tenu les propos suivants

« (...) Depuis longtemps, en réalité, les entreprises et le MEDEF s’intéressent aux droits de l’homme et à leurs relations avec les échanges internationaux. Cet intérêt se manifeste loin des médias, souvent de façon discrète et, de ce fait, sérieuse (...) il convient de se recentrer sur les actions que nous menons au sein de l’OCDE (...) Ces activités au sein de l’OCDE, comme les informations remontées des marchés export par MEDEF International, nous montrent l’importance croissante de la dimension « droits de l’homme » dans les échanges internationaux. Les règles et comportements managériaux, déclinés naturellement des Principes directeurs de l’OCDE, doivent être et sont d’ores et déjà mis en œuvre par les entreprises, dans leur conquête de marchés ou leurs investissements à l’étranger. Ces règles concernent les relations professionnelles, la lutte contre la corruption, l’accès aux besoins fondamentaux ou encore et surtout le travail des enfants (...) » Avant de conclure par : « (...) La relation entre droits de l’homme et commerce international, quelques décennies plus tôt, aurait constitué une utopie. Aujourd’hui, nous faisons tout pour l’ancrer dans un principe de réalité et même, pour nous, entreprises, dans un principe managérial (...) »

Puisque le Medef s’intéresse depuis si longtemps aux « droits de l’homme et à leurs relations avec les échanges internationaux » et s'indigne de la corruption, et du travail des enfants, on pourra s'étonner, de la toute dernière invitation du Medef International, lancée à des entreprises françaises

TURKMENISTAN - OUZBEKISTAN - Délégation de chefs d'entreprises conduite par Thierry COURTAIGNE Vice Président, Directeur Général de MEDEF International

« Nous avons le plaisir de vous inviter à prendre part à la prochaine délégation de chefs d’entreprise à Ashgabat et à Tashkent, du lundi 27 juin au vendredi 1er juillet 2011. Le Turkménistan et l’Ouzbékistan devraient connaître des taux de croissance supérieurs à 8% en 2011, d’après les institutions financières internationales. (...) Un groupe de travail Energie entre la France et le Turkménistan a été lancé en février 2011, afin de renforcer la coopération entre nos deux pays. Le Président BERDIMOUHAMMEDOV a également déclaré vouloir renforcer la base industrielle du Turkménistan, prévoyant une augmentation des investissements de +20,8% en 2011 et la création de 50 entreprises.

L’économie ouzbèke continue de croître également (8,5% en 2010), notamment grâce aux prix du coton et des minerais sur les marchés mondiaux. Le gouvernement a par ailleurs lancé un plan d’investissement de 50 Mds $ sur la période 2011-2015 pour développer 500 projets industriels (...) Près de 46% de tous les investissements prévus seront consacrés à l’achat de nouveaux équipements (...) Parmi ces projets, un parc d’activités de hautes technologies devrait voir le jour à Tashkent d’ici 5 ans.

La multiplication des projets dans ces deux pays est une bonne nouvelle mais l’environnement des affaires reste complexe. Afin de mieux comprendre les priorités de développement du Turkménistan et de l’Ouzbékistan, mais également les financements alloués et les acteurs de ces projets, ainsi que les réseaux de décision, nous rencontrerons, lors de cette délégation, les principaux décideurs des deux pays »

On pourrait sourire à la lecture de : « l’environnement des affaires reste complexe » En effet, le Medef International est parfaitement conscient de la corruption généralisée au Turkménistan et en Ouzbékistan comme du travail des enfants, dans les champs de coton des deux pays

Tout comme ils sont au courant, de la situation des droits de l'homme, au Turkménistan et en Ouzbékistan !

Turkménistan

Rapport du comité contre la torture des Nations Unies : « Le rapport (..) met en lumière le bilan déplorable du gouvernement turkmène en matière de droits humains », a commenté Veronika Szente Goldston de Human Rights Watch (...) Dans un exposé de 12 pages soumis au Comité le 30 avril 2011, Human Rights Watch avait indiqué que le gouvernement du Turkménistan, dirigé par Gurbanguly Berdymukhamedov qui en 2007 a succédé à Saparmurat Niyazov, demeure « l'un des gouvernements les plus répressifs du monde »

Ouzbékistan

Bilan par Reporter sans frontière : « (...) la censure semble n’avoir aucune limite. L’Internet n’y échappe pas. Les sites du journal russe Russki reporter et de l’Institute for War and Peace Reporting sont dernièrement venus s’ajouter à la longue liste des adresses inaccessibles dans le pays. (...) les compagnies de téléphonie mobile ont reçu l’ordre de signaler instantanément toute circulation massive de messages SMS au contenu suspect. A tout moment, le pouvoir peut leur ordonner de couper l’accès aux réseaux internet (...) L’opposition politique a été réduite à néant. Les militants des droits de l’homme ne peuvent plus accéder au pays. En mars 2011, Human Rights Watch, présente envers et contre tout sur le terrain depuis 15 ans, a été obligée de fermer son bureau de Tachkent. L’ONG avait notamment fait état des tortures et des mauvais traitements, devenus monnaie courante dans les geôles ouzbèkes (...) »

Vous avouerez, que nous sommes très loin de l'utopie réaliste, proclamée par Laurence Parisot en 2005. Oui, mais c'était il y a 6 ans, c'est à dire en termes d'économie de marché ... une éternité !

Mais peut être que les citoyens Ouzbeks ou Turkmènes seront ravis d'apprendre que le Medef a installé un
Comité Ethique qui a : « (...) pour mission d’apporter des réponses aux nombreuses questions exprimées par la société civile vis-à-vis de l’entreprise et de l’économie de marché (...) » mais qu'il seulement applicable ... en France !





Botzaris, l’arrière-cour française des réseaux Ben Ali

23/06/2011 19:27

Botzaris, l’arrière-cour française des réseaux Ben Ali


Officiellement Centre Culturel Tunisien, le 36 rue Botzaris accueillait une annexe du RCD, le parti du dictateur tunisien Ali Ben Ali. Investi par des réfugiés tunisiens depuis le 31 mai, une masse colossale de documents potentiellement compromettants, (fiches politiques, fichiers de journalistes etc.) ont été trouvés sur place. Depuis, en 24 heures le lieu a été évacué par les forces de l’ordre et placé en extra-territorialité alors qu’un juge d’instruction s’apprêtait à perquisitionner les locaux. Bizarre…

Alors que s’ouvrait le procès Ben Ali, la France découvre, sur son territoire, les arrières boutiques du régime.

Occupé depuis le 31 mai par une centaine de réfugiés tunisiens passés par Lampedusa, l’im-meuble situé  au 36 de la rue Botzaris dans le 19è arrondis-sement abritait officiellement le « centre culturel Tunisien », propriété de l’Etat tunisien. En fait, le bâtiment hébergeait jusqu’à la chute du régime Ben Ali la section française du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti de l’ancien président renversé le 14 janvier dernier.

Dès le début du mois de juin, une chaîne de solidarité se constitue sur les réseaux sociaux pour venir en aide aux réfugiés. Sur place, les personnes présentes découvrent une masse d’archives colossale, beaucoup de photos, des relevés de banques, des documents, factures au nom du RCD, une lettre du RCD à Delanoë  demandant la possibilité de louer le Palais Omnisports de Paris-Bercy pour un meeting électoral,  mais aussi des chèques, des articles, listes de journalistes opposés au régime de Ben Ali, membres du RCD classés par région française et beaucoup de noms de politiques français. « La milice de Ben Ali stockait des fiches sur des politiques français » explique Karim Guellaty, blogueur et militant présent sur place pendant plusieurs jours.

Fondé par Nicolas Beau, auteur de Notre ami Ben Ali, le site Bakchich et « la cartographie de ses réseaux » était également surveillé.  Dans un mail daté du 16 octobre 2009, le chef de la « cellule de veille » indique que son équipe « approfondira dans les prochains jours, l’analyse des comportements des membres et animateurs de ce site ».

Un bâtiment interdit d’accès à la justice en 24 heures…

Bref, une véritable base arrière française du parti-Etat Ben Ali à partir duquel il tissait sa toile et surveillait ses réseaux de fidèles et opposants.  

Selon Médiapart, les lieux auraient servi à des réunions de la police politique de Ben Ali en France voire de lieu de torture des opposants.

Depuis plusieurs jours, de nombreuses voitures de polices banalisées dont les militants diffusent les plaques d’immatriculation sur twitter sont en planque dans les environs.

Le 15 juin, une partie de ces archives partent dans les mains de l’avocate Soumaya Taboubi qui entend fonder un collectif, une opération « coup de poing » parfaitement préméditée selon certaines sources.

Le 16 juin les réfugiés sont expulsés, la plupart sont relâchés mais sans endroit où dormir. Ils passeront plusieurs nuits dehors, aux abords du Parc des Buttes Chaumont, aucune solution de substitution n’ayant été trouvée. Les réfugiés tenteront de réoccuper les lieux le soir. Un certain nombre d’entre eux campe encore près des Buttes Chaumonts. 

Le 17 juin, à 8 heures, on apprend que le 36 rue Botzaris dont le propriétaire est une société répondant au nom de SAHLM Universitaire Franco Tunisienne, devient annexe de l’ambassade de Tunisie et bénéficie du statut de l’extra-territorialité.

Selon Owni, à la suite d’une plainte déposée il y a quelques semaines par les associations Sherpa et Transparence International, un juge d’instruction ouvre une information judiciaire contre X, en visant Ben Ali, pour blanchiment d’argent en bande organisée. D’après nos informations, ce juge d’instruction avait l’intention de venir perquisitionner rue Botzaris dans le cadre de son enquête. Le 17 au soir, il ne peut plus être perquisitionné du fait du placement des lieux en extra-territorialité…

Une bombe politique, économique et financière ?

« Cela voudrait dire que quelqu’un dans les milieux judiciaires a fait fuiter l’info au niveau politique, à l’Etat français ou directement à l’Etat tunisien en disant : dépêchez-vous de me placer ça en extra-territorialité. D’habitude c’est une procédure qui prend un certain temps. Il y a là une aberration judiciaire : les plus hautes autorités de l’Etat tunisien demandent à la préfecture de faire évacuer le lieu, ce qui nous est confirmé par l’Ambassade mais on ne sait pas à quel titre le gouvernement tunisien demande à la France de faire évacuer les locaux puisque le 16 ce n’est pas une annexe de l’ambassade de Tunisie  ? » s’interroge Karim Guellaty  qui estime l’affaire sérieuse : « Personnellement, je pense que cette histoire d’archives, c’est une bombe politique, économique et financière et qu’aujourd’hui il n’est dans l’intérêt de personne que ces archives sortent et soient exploitées. Je pense notamment aux réseaux Ben Ali qui démontrent à quels points ils sont encore puissants puisqu’en 24 heures, ils arrivent à faire expulser des réfugiés par une intervention des forces de l’ordre, savoir qu’un juge d’instruction s’apprête à perquisitionner et que les locaux deviennent annexe de l’ambassade ».

Entre autres anecdotes curieuses, à la surprise générale, on apprenait hier, que le Ministre de l’intérieur tunisien est en France depuis vendredi sans que l’on sache si cela à un rapport avec ceci. 

Aujourd’hui c’est une société privée mandatée par l’ambassade de Tunisie, soit le représentant en France du gouvernement de transition tunisien, qui surveille les locaux.

Régis Soubrouillard – Marianne

 

 

La police politique de Ben Ali en France

Le 36 rue Botzaris. Un lieu de sinistre réputation, connu des opposants au régime puisque à l’occasion des dix ans de régime benaliste, « 202 personnes avaient signé au 9 avril 1997 en Tunisie un appel demandant l’instauration de la démocratie. Alors que la collecte des signatures continuait, un rassemblement s’organisait, à Paris, symboliquement au 36, rue de Botzaris » rappelle  Fabien Abitbol du Menilmontant blog qui en profite pour mettre en ligne un texte d’époque du journaliste et militant zapatiste Fausto Giudice : « Nous sommes rassemblés face au 36 rue Botzaris. A cette adresse, devant vous, se dresse une forteresse bien protégée par un haut mur et des grilles. Cette forteresse est à l’image du palais de Carthage où trône, retranché, le tyran tunisien, le général Zine El Abidine Ben Ali. Cette forteresse est à l’image du régime tunisien. Dans ces locaux, qui bénéficient d’un statut diplomatique, en tant qu’annexé de l’ambassade de Tunisie située rue Barbet de Jouy, se trouvent officiellement le « centre culturel » de l’ambassade et le Rassemblent des Tunisiens de France (RTF), l’amicale contrôlée par le régime. Officieusement, c’est le RCD, le parti de Ben Ali, qui siège ici. Et en réalité, cette forteresse est une des bases à partir desquelles le régime tunisien contrôle, réprime et agresse la communauté tunisienne en France. C’est d’ici que sont diffusés les ordres de Ben Ali, c’est ici que se concoctent des agressions, des campagnes d’intimidation et de calomnie contre des réfugiés tunisiens. A notre avis, les activités illégales et louches qui se déroulent au « 36″ sont en contradiction flagrante avec son statut diplomatique. Le « 36″ dépend en effet plutôt du ministère de l’Intérieur tunisien que du ministère des Affaires étrangères. Ce lieu ressemble plus à un des nombreux lieux secrets de détention et de torture disséminés en Tunisie qu’à un « centre culturel ». Voilà pourquoi nous sommes ici aujourd’hui ».
Preuve que tout le monde ne pouvait ignorer l’existence de cette sombre annexe du régime Ben Ali en territoire français.
Les locaux de la rue Botzaris abritaient aussi de nombreuses autres associations, dont le Rassemblement des Etudiants tunisiens à Paris (Retap), un organisme des plus accueillants à première vue chargé d’aider les étudiants venant de Tunisie, couverture pour une officine d’encadrement politique des étudiants tunisiens en France et de surveillance des opposants.
« De nombreux tunisiens en France savaient ce qu’il y avait rue Botzaris. On en entendait parler. Personnellement, j’avais été convoqué plusieurs fois par la police politique du RCD, mais je n’y suis jamais allé. Ils voyaient que j’étais actif dans le milieu étudiant donc ils essayaient d’impressionner et de retourner les gens. Ils étaient bien organisés » c

http://www.gaullisme.fr/2011/06/21/reseaux-ben-ali-france/onfie Karim Guellaty.






Lauvergeon: cherchez l’erreur

23/06/2011 19:23

Lauvergeon: cherchez l’erreur


C’est la meilleure qui est partie en premier.

Je me demande ce que fabriquent les Chiennes de garde. Je ne les ai pas encore vues montrer les crocs pour dénoncer l’éviction brutale d’Anne Lauvergeon de la tête d’Areva. Or, Lauvergeon était (il faut parler à l’imparfait) une exception dans le paysage français. Pour le port systématique d’une frange avec un carré coupé aux épaules très 1983, mais aussi parce qu’elle était la seule femme à la tête d’une grande entreprise industrielle du Cac 40, avec capitaux publics.

Qu’on se rassure, je crois que personne ne poussera le ridicule à expliquer que si Lauvergeon a sauté, c’est parce qu’elle est une femme. Mais on a bien entendu des commentateurs de presse expliquer que son socialisme la rendait peu sarko-compatible. On le sait, la brillante patronne du géant nucléaire a commencé sa carrière à l’Elysée, comme sherpa de François Mitterrand. Mais je défie quiconque de savoir pour qui elle ira voter à la primaire socialiste.

S’il faut défendre Atomic-Anne (quel surnom grotesque) c’est sans doute pour d’autres raisons que son sexe, sa frange ou son socialisme apocryphe. La présidence de la République, pour justifier l’éviction de Lauvergeon, a expliqué qu’elle avait fait son temps (10 ans en poste) et qu’après Fukushima il était de bon ton de bouger les meubles, pour faire croire que le nucléaire ne sera plus ce qu’il était.

Lauvergeon était trop nucléocrate old school, n’a pas voulu s’entendre avec EDF et a bataillé pour garder son poste coûte que coûte. Au point de réussir la prouesse d’unir une palanquée de députés PS et UMP qui souhaitaient qu’elle enquille un troisième mandat, au nom de la continuité et de son talent certain. Alors, elle n’a certes pas vendu autant d’EPR et de centrales que ce qui était sans doute attendu, mais sauf erreur de ma part, elle n’a pas fait d’énorme connerie et elle a tout de même réussi à créer Areva en fusionnant CEA Industrie, Cogema et Framatome. Et c’est bien là le problème.

En France, pour faire un patron heureux et à la longévité imbattable, le plus sûr est de faire n’importe quoi. Et sans remonter jusqu’aux temps glorieux du Crédit Lyonnais, tentons juste une petite comparaison. Carlos Ghosn, le patron de Renault (15% du capital appartient à l’Etat qui a encore son mot à dire sur la gestion de cette entreprise) n’a pas brillé, nous dit-on. Sans parler de la piteuse affaire d’espionnage industriel monté de toutes pièces à l’endroit de cadres écoutés, traqués et virés du jour au lendemain, puis réintégrés, sur fond de fantamasgorie à propos d’un complot international sino-genevois visant à piquer les plans de la future voiture électrique. On a vu Ghosn affirmer au 20 heures de TF1 qu’il avait des certitudes sur la culpabilité des uns et des autres, puis se rétracter, au risque de faire vaciller toute la maison. C’est le numéro deux qui a servi de fusible et Ghosn a accepté comme acte de contrition de renoncer à une petite partie de ses stocks-options. Depuis, oubliée l’affaire d’espionnage qui nous a tenus en haleine pendant des semaines. Et l’Etat, c’est-à-dire nous, a regardé ailleurs.

Que dire du patron de la SNCF, Guillaume Pepy qui a appris à faire le gros dos quand tout un hiver, les TGV déconnent, laissant en carafe des milliers de voyageurs, ou que les tarifs s’envolent de façon indécente ? Et ne parlons pas des banques à qui l’Etat a sauvé la mise après la crise de 2008-2009 (en étant remboursé, faut pas déconner non plus) mais sans pour autant demander que l’on fasse un peu de ménage dans le management ni réclamer des part dans le capital de ces entreprises, comme les très libéraux anglais eux, n’ont pas hésité à le faire.

Somme toute, la jurisprudence en matière de nomination des grands patrons est assez confuse. À moins qu’elle ne soit trop claire : l’important, c’est d’être un ami politique ; les résultats on s’en fout. Car le grand patron d’entreprise proto-publiquese doit de respecter une certaine éthique : d’abord faire des choix désastreux, ne pas les assumer, et quand il devient manifeste qu’il faut partir, s’accrocher à son siège jusqu’à ce que le golden-parachute se déploie dans toute sa splendeur. On raconte encore des sanglots dans la voix à Bercy, cette petite histoire. Un honorable Monsieur gérait l’agence des participations de l’Etat, grosso-modo le fric public et les actions de la puissance publique dans un certain nombre d’entreprises. Il avait la fâcheuse habitude de prendre des décisions désastreuses, à tel point qu’on avait l’habitude d’utiliser son nom comme unité de valeur de millions perdus. Il a fini par partir en retraite, avec tous les honneurs.

Revenons à Lauvergeon, virée alors que l’Elysée affirme qu’elle n’a pas démérité, même si en off, on explique que c’est une sanction. Notamment parce qu’elle aurait refusé de devenir ministre de l’Economie en 2007, argument cocasse surtout quand dans la même phrase on murmure avec un air entendu que Sarkozy ne peut pas l’encadrer… Elle a surtout le défaut de déplaire à deux grands amis du président, Henri Proglio, le patron d’EDF et Patrick Kron, celui d’Alsthom. Et l’éthique du grandpatronfrançais suppose l’amitié voire plus avec le chef de l’Etat.

Pour aggraver son cas, Lauvergeon avait, disait-on, refusé l’indemnité de départ de deux ans de salaire royalement offerte par Nicolas Sarkozy. Une information démentie ensuite par Areva. Ouf ! On était à deux doigts de faire de l’ancienne patronne du géant nucléaire un Stéphane Hessel du Cac 40. Elle devrait partir avec l’indemnité fixée par son contrat, quelques millions d’euros si ça se trouve. C’est la fausse note de l’affaire, Lauvergeon, celle qui dit non, ça aurait eu de la gueule. Mais un contrat de travail est un contrat. Pour elle, comme Raymond Domenech, qui avait demandé des indemnités après son débarquement de la fédé de foot.

Pourtant, je propose à la vaillante avant-garde d’Osons le féminisme d’oublier la réhabilitation du clitoris et de défendre Lauvergeon, licenciée parce que femme. Allez, osons la frange !

Muriel Gremillet

http://www.causeur.fr/lauvergeon-cherchez-l%e2%80%99erreur,10377

 






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