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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Délinquance des mineurs : l’échec majeur de Nicolas Sarkozy

22/06/2011 13:26

Délinquance des mineurs : l’échec majeur de Nicolas Sarkozy


Le gouvernement se prépare à une énième réforme de la justice des mineurs. Un nouvel empilement de mesures dans un système à bout de souffle.

 

Ce n’est plus une politique pénale, c’est un inventaire à la Prévert. Depuis 2002, l’ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs a été modifiée 11 fois soit près d’un tiers de toutes les modifications depuis 1945. Et depuis mardi, l’Assemblée nationale débat d’un énième projet de loi sur la question. Il prévoit notamment un tribunal correctionnel spécial pour les mineurs de plus de 16 ans récidivistes, le placement sous bracelets électronique des plus de 13 ans ou le passage en comparution immédiate sans entretien préalable avec le juge pour enfants. Selon le Figaro, une proposition de loi du député UMP Eric Ciotti devrait voir le jour créant un « service civique obligatoire » pour les jeunes délinquants avec un possible encadrement militaire.

Hasard du calendrier, lundi, on apprenait que dans l’Hérault, une collégienne de 13 ans est morte suite aux coups particulièrement violents d’un adolescent de 14 ans. Tout ça pour une rivalité amoureuse. 
Invité de RTL, mardi matin, Michel Mercier, ministre de la Justice, est revenu sur son projet de loi. Une nouvelle fois, il a répété le credo de ses prédécesseurs mais aussi de Nicolas Sarkozy : « adapter la justice des mineurs (…) au monde d'aujourd'hui » tout en « respectant les principes constitutionnels qui la fondent ». Est-ce une manière d'avouer que depuis 9 ans, la droite était aveugle aux évolutions de la société ?
 

Inventaire à la Prévert
Et pourtant les réformes  à ce sujet sont nombreuses : détention provisoire dès l’âge de 13 ans, abaissement de la responsabilité pénale à 10 ans, création des centres éducatifs fermés puis des établissements pénitentiaires pour mineurs, couvre-feu, suppression de l’excuse de minorité pour les plus de 16 ans multirécidivistes coupables de crimes et délits graves contre les personnes.
Certaines mesures  sont parfois retoquées. En 2009, Rachida Dati avait avancé, sans succès, l’idée d’incarcérer les mineurs dès l’âge de 12 ans. Le Conseil constitutionnel avait censuré en mars la possibilité de punir d’une peine-plancher les mineurs primo-délinquants

Et tout ça, pour quel bilan ? Entre 2004 et 2009, selon l’ONDRP, la part des mineurs parmi l’ensemble des mis en cause pour crimes et délits est restée stable autour de 18%. Dans son rapport 2009, l’Observatoire note également que si le nombre de majeurs mis en cause pour des violences ou menaces contre les personnes a augmenté de 33% entre 2003 et 2008, celui des mineurs est monté de 58%. Le nombre de mineurs mis en cause pour violences contre dépositaires de l’autorité publique a augmenté de 90% dans le même créneau. Autre exemple du fiasco, les EPM sont surtout connus pour les suicides et les actes de violences s’y déroulant. Un rapport de novembre 2010 pointait déjà les dysfonctionnements au sein de ces établissements. Rien ou peu en est concrètement ressorti.

Dilemmes à gauche

Tout cela n’empêche pas la droite de continuer ses gesticulations. Reste à savoir ce que va proposer la gauche. Le gouvernement Jospin avait déjà créé les centres éducatifs renforcés, alimentant les polémiques sur le retour des maisons de correction. Jean-Pierre Chevènement avait également choqué en parlant des « sauvageons » suite au meurtre d’une épicière par un adolescent de 14 ans.  Preuve que la gauche est partagée entre son attachement à une justice spécifique pour les mineurs et une nécessaire attention aux craintes de l’opinion publique sur une jeunesse de plus en plus violente. 
Des dilemmes qui n’ont été résolus à l’aube de la campagne présidentielle. En 2006, Ségolène Royal avait fait scandale en proposant un encadrement militaire des jeunes délinquants. Elle a récemment repris cette idée, mettent au défi Eric Ciotti de la réaliser. Si le sénateur François Rebsamen, soutien de François Hollande, a approuvé la proposition de l’ex-candidate, Jean-Jacques Urvoas, chargé des questions de sécurité l’a en revanche écarté. Combattre la délinquance des mineurs n’est décidément pas un jeu d’enfant.
Tefy Andriamanana - Marianne
 






« Ma patrie, c’est la langue française »

21/06/2011 17:18

« Ma patrie, c’est la langue française »


« Ma patrie, c’est la langue française » disait Albert Camus. C’est pour rappeler ce précepte trop souvent mis de côté par nos élites gouvernantes ne jurant que par la mondialisation et le « globish » intégré que près de 1200 francophones issus de France, de Belgique, de Côte d’Ivoire, d’Haïti ou d’Italie se sont réunis à l’appel de l’ambassadeur Salon ce 18 juin sur la place du Panthéon, à Paris.

Aux côtés de Jean-Pierre Chevènement et Jacques Myard, Nicolas Dupont-Aignan a pris la parole pour rappeler que lorsque "la langue française est en danger, c’est la nation qui est en danger".

Un danger quotidien lorsque nos dirigeants choisissent de s’exprimer délibérément en anglais lors des réunions internationales.

Parés de drapeaux nationaux et de l’organisation internationale de la Francophonie, les manifestants menés par Paul-Marie Coûteaux et Dominique Mahé se sont ébroués dans le quartier latin pour déposer une lettre ouverte à Valérie Pécresse, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche qui méprise notre langue en favorisant l’emploi de l’anglais dans l’enseignement et la recherche.

Pour toutes les nations qui ont le Français en partage, l’imposition du globish est une colonisation.

En ce 18 juin, c’est à un appel à la résistance contre cette nouvelle hégémonie qu’ont appelé les manifestants, à un sursaut pour rappeler que comme le disais Umberto Eco, « la langue de l’Europe, c’est la traduction ».

Voir article du Figaro

http://www.debout-la-republique.fr/Ma-patrie-c-est-la-langue.html






Les trois cercles vicieux de l’euro

21/06/2011 17:09

Les trois cercles vicieux de l’euro


Un commentateur du blog m’a signalé une note de Jean Quatremer indiquant que Jean-Claude Trichet a affirmé que l’Union Européenne est comparable aux Etats-Unis et une autre de Patrick Artus affirmant à peu près la même chose. L’occasion de revenir sur les raisons de quitter l’euro.

L’UE n’est pas les Etats-Unis

Jeudi, aux Etats-Unis, Jean-Claude Trichet a ainsi affirmé que les économies européenne et étasunienne « sont diverses de la même façon », évoquant les différentiels de croissance, d’inflation ou même de coût du travail. Malgré tout, il a souligné qu’il n’y avait « pas un budget fédéral important qui puisse remédier aux chocs asymétriques ». Dans la même veine, Patrick Artus a sorti une note intitulée « s’il faut plusieurs euros, il faut beaucoup de dollars ».

Son analyse est assez habile. Il conclut que « malgré un budget fédéral de grande taille et une mobilité plus forte du travail, l’hétérogénéité des Etats-Unis, en ce qui concerne les mêmes facteurs que dans la zone euro, est aussi considérable ». Il y a plusieurs failles dans son raisonnement. Tout d’abord, les économistes définissent trois conditions pour établir une Zone Monétaire Optimale (ZMO) : mobilité du travail, budget fédéral et convergence économique.

De facto Patrick Artus souligné déjà que deux des trois critères sont vérifiés pour les Etats-Unis mais pas pour l’Europe, démontant malgré lui la pertinence de la zone euro. En outre, on peut fortement contester le fait que les économies européennes et étasuniennes soient similaires. Bien sûr, sur certains critères, on peut constater que les différences entre Etats européens sont similaires à celles des Etats-Unis. Mais c’est loin d’être vrai sur de très nombreux autres critères.

Tout d’abord, le niveau des salaires est beaucoup plus hétérogène puisque le salaire minimum atteint à peine plus de 200 euros en Slovaquie ou en Estonie. Les écarts de croissance sont colossaux (3% en Allemagne, -5% en Grèce). Et les structures économiques restent essentiellement nationales (chaines de distribution ou autres). En fait, l’Europe est beaucoup plus diverse que les Etats-Unis, économiquement, culturellement, historiquement ou linguistiquement.

Les cercles vicieux de la monnaie unique

Pire, la monnaie unique provoque de nombreux mécanismes pervers. Tout d’abord, dans un système où il n’est plus possible de dévaluer, il y a une forte prime pour celui qui a les salaires les plus faibles ou qui les réduit. Avant, un pays pouvait laisser ses salaires augmenter plus vite que le voisin, il pouvait retrouver sa compétitivité en dévaluant. Avoir une monnaie unique pousse de facto à une baisse des salaires, comme le sous-entendent le pacte pour l’euro ou la Commission.

Ensuite, il est impossible de mener une politique monétaire qui convienne à des pays aussi différents : qui peut croire aujourd’hui que l’Allemagne et la Grèce peuvent partager la même politique monétaire ? Nous allons forcément avoir une cote mal taillée qui conviendra mal aux deux, comme dans les années 2000, où la politique monétaire de la BCE était à la fois trop restrictive pour une Allemagne à la croissance lente et trop laxiste pour l’Espagne, provoquant la bulle immobilière.

Enfin, la monnaie est un moyen d’équilibrer les balances commerciales : un pays en déficit voit en général la valeur de sa monnaie baisser, pénalisant les importations et favorisant les exportations. A l’inverse, un pays en excédent voit la valeur de sa monnaie s’apprécier, provoquant le phénomène inverse. Aujourd’hui, certains pays de la zone devraient voir leur monnaie s’apprécier alors que d’autres ont un besoin impérieux de la voir se déprécier pour équilibrer leurs échanges.

En imposant une cote mal taillée, l’euro accentue les problèmes au lieu de les résoudre : l’euro reste trop fort pour les pays en déficit, les accroissant davantage et ne s’apprécie pas assez pour ceux en excédent, qui en accumulent toujours plus. Bref, loin de faire converger les pays, l’euro les fait diverger. En fait, il était plus facile de faire converger les pays européens avec des monnaies nationales. Et ce n’est pas un budget commun qui changera quoique ce soit à ces trois problèmes…

L’euro, cela revient à imposer aux pays européens qui y participent de tous chausser la même pointure, indépendamment des réalités. Non seulement cela va abîmer les pieds qui les portent mais cela finira in fine par détruire cette chaussure inadaptée que nous n’aurions jamais du porter.

Laurent Pinsolle

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/






Quelques remarques sur la conférence

21/06/2011 17:03

Quelques remarques sur la conférence


Je n'ai pas eu le temps de trop écrire ces derniers temps, il faut tout de même que je fasse quelques remarques sur la conférence dont j'ai mis les vidéos dans l'article précédent. En effet, il y a pas mal de points qui ont été très justement abordés par les invités, mais probablement à cause du temps trop court qu'ils ont eu certains aspects n'ont pas été abordés ou pas abordés de façon suffisamment précise. Je répondrai notamment sur plusieurs questions qui ont été soulevées par les journalistes à la fin de la conférence. Mais en premier lieu, je tiens à noter qu'un très bon compte rendu a été fait par le blogueur SebMusset  sur son blog. Je tenais à le signaler puisqu'il s'agit d'un blog plutôt orienté à gauche, et que l'on peut espérer que cette conférence aura son effet sur cette espace politique réticent à débattre de cette question.

 

1-La fin du libre-échange n'est pas forcement mauvais pour la croissance chinoise

 Je commencerai par ajouter un argument aux propos tenus par Philippe Murer au début de la conférence où il présente succinctement le problème de la crise de son point de vue. Je ne reviens pas sur son explication à la fois efficace et courte de la crise économique actuelle, ce qui est une performance si l'on regarde la complexité du sujet. Seulement lorsqu'il arrive à la question des effets potentiels sur l'économie chinoise il néglige à mon avis les conséquences politiques sur celle-ci. En effet, il dit qu'effectivement le premier effet du protectionnisme sur l'économie chinoise sera un ralentissement de la croissance qui aujourd'hui est définie par certains comme étant en surchauffe. Il estime ainsi qu'en régime de protectionnisme en occident la croissance chinoise passerait de 10% à l'heure actuelle à 6% par an ce qui reste tout de même confortable si on la compare à la croissance occidentale de ces dix dernières années. Il semble ainsi conforter l'idée qu'effectivement la Chine tient sa croissance formidable de l'incroyable destruction qu'elle opère en occident. Il se trouve que je ne suis pas vraiment d'accord avec ce point de vue. Je crois qu'en fait la croissance chinoise serait tout aussi importante si elle était tournée vers son propre marché intérieur. Si la croissance est si forte en Chine, c'est qu'elle réalise en quelques décennies des gains de productivité liés au progrès technique que l'occident a mis deux siècles à produire. Il ne faut jamais oublier que le fondement de la croissance c'est l'accroissement naturel de la population, plus les gains de productivités. En Chine, il y a une forte croissance de la population qui va ralentir, mais qui se maintient à un rythme encore élevé. Et des gains de productivité très importants puisque ce pays passe d'une économie quasiment agraire en 1974 à une économie totalement industrielle utilisant les dernières technologies occidentales trente ans plus tard.

Que se passerait-il si les pays occidentaux fermaient leurs frontières ? Il y aurait certainement dans un premier temps une crise de surproduction liée à la trop grande spécialisation dans l'exportation. Face à cela la Chine et son gouvernement seraient obligés de redistribuer les fruits de la croissance et de diminuer le délirant taux d'investissement actuel. Et cela dans le but de consommer ce que le système de production fabrique. Les taux d'investissements passeraient probablement de 50% du PIB à 30% comme le Japon des années 70. Cela ne veut pas dire que la croissance stopperait, mais simplement qu'elle changerait de nature. Dans ce cadre plus autocentré, les salaires chinois devraient obligatoirement augmenter au rythme de la productivité du travail ce qui aurait pour effet d'une part de produire certainement une plus grande inflation, mais aussi une croissance plus riche en emploi notamment dans les services. En résulterait une croissance pas forcément plus lente, puisque le progrès technique continuerait à faire son office, mais avec une meilleure répartition des fruits de cette croissance dans la société chinoise. Je vois donc dans les effets sur l'économie chinoise des protectionnismes occidentaux un motif supplémentaire à l'intérêt du protectionnisme chez nous. Car le libre-échange actuel ne nourrit pas seulement les inégalités en occident, mais aussi dans les pays qui exportent chez nous et qui ont une productivité croissante. Il y a une espèce de deal entre les élites occidentale et les élites des pays en voie de rattrapage. J'importe tes produits, ce qui me permet de consommer pas cher et de concentrer les richesses chez moi. Pendant que toi tu peux avoir une croissance sans hausse des salaires et sans inflation ce qui est très bon pour tes rentiers. Le protectionnisme occidental est donc bon aussi pour le prolétariat des pays pauvres.

 

2-Le protectionnisme ce n'est pas que les droits de douane

Deuxième remarque sur le: « comment appliquer les droits de douane en pratique ». C'est une question posée, je crois, par une journaliste du Nouvelobs. C'est à croire que tout le monde réduit le protectionnisme aux taxes à l'importation alors que c'est probablement le protectionnisme le plus inélégant et le plus sensible aux conjonctures monétaires comme je l'avais montré dans ce texte. Les quotas ou les contingents sont nettement plus intéressants dans notre cadre actuel de mondialisation et des taux de change flottant. Car il n'échappera à personne que si vous taxez de 50% les produits chinois alors que le Yuan dévalue de 50% vos taxes ne serviront rigoureusement à rien. Les taux de change dans le système mondial actuel étant fortement fluctuant il est bien mal aisé de bien calculer ces taux en fonction de l'évolution des changes. Il est donc beaucoup plus rationnel et efficace de limiter en volume les échanges commerciaux et c'est là qu'interviennent les quotas. Par exemple pour ce qui est des véhicules automobiles, pour prendre un exemple parlant, on pourrait limiter à 20% des véhicules vendus le nombre de voitures importées. Si l'année précédente la France a consommé 4 millions de véhicules alors on dit: « Cette année on importe que 800000 véhicules ». Une fois atteint le quota, plus aucune voiture ne peut entrer en France. Cette limitation quantitative ne dépend pas des variations monétaires, le cours du dollar peut s'effondrer, ou l'euro s'envoler, cela ne changera pas la quantité de véhicules importés. De plus, cela rend la gestion extrêmement simple. Il suffit de faire appel aux statistiques annuelles de la consommation nationale et de faire évoluer la quantité suivant ces chiffres chaque année.

 

3-Les déséquilibres commerciaux ne concernent pas que la Chine et les pays avancés

Comme nous l'avions vue il y a peu l'Inde a par exemple des déficits commerciaux avec la Chine. Il n'y a pas qu'en Europe qu'elle fait des dégâts et même les Bric ne forment pas un groupe économiquement homogène. Cela fait longtemps en fait que les déficits commerciaux font des ravages dans le tiers-monde les pays les moins avancés ne pouvant faire face non seulement à la concurrence occidentale même avec ses salaires, mais en plus à une concurrence chinoise tout aussi productive, mais avec des salaires encore plus bas. C'est comme cela que l'on se retrouve avec des aberrations comme des Chinois construisant des bâtiments en Algérie alors que le pays croule sous le chômage. Ou des autoroutes en Pologne alors que les salaires y sont déjà médiocres en regard de la productivité locale. On notera d'ailleurs que s'il semble profitable pour un pays à première vue de faire des économies en faisant faire par des quasi-esclaves chinois les grands travaux. C’est oublier que les effets des dépenses de ces grands travaux ne se font alors pas sentir dans l'économie locale, l'essentiel des revenus partant vers la Chine. De fait, un état qui dépense 1 milliard d'euros en travaux sur son territoire en faisant travailler des locaux et des entreprises locales retrouvera son argent sous forme d'impôt dans les diverses activités dégagées par les effets de ses travaux et même plus. Comme le stipule la théorie du multiplicateur keynésien qui a mainte fois prouvé sa validité pratique. En croyant faire des économies, ces états en réalité s'appauvrissent au bénéfice de la puissance chinoise qui, elle, a bien compris le sens de son intérêt. De plus, elle élimine aussi une concurrence potentielle à long terme en détruisant les savoir-faire locaux. Cette stratégie n'est pas sans rappeler les techniques mercantilistes britanniques au 18e et 19e siècle. Période où la GB n'hésitait pas à faire des cadeaux et allait jusqu'à donner des millions de tonnes de textile pour éliminer la concurrence sous un flot de marchandises britannique. Les producteurs locaux perdant automatiquement leur marché face à l'inondation de produit anglais. Une fois détruite la concurrence locale, les Britanniques pouvaient augmenter leur prix comme ils le voulaient, organisant ainsi un commerce asymétrique à leur avantage. Des pays comme le Portugal en ont fait les frais, et sont devenus des états en sous-développement face à la puissance britannique d'alors.

4-Le protectionnisme peut relancer la concurrence

 Enfin dernier point qui n'a pas été abordé. Le monde actuel est un monde où la concurrence est en voie d'extinction. Les concentrations de production à l'échelle mondiale atteignent des niveaux jamais vus dans l'histoire. Certains secteurs n'ont plus qu'un seul lieu de production pour toute la planète. En cas de catastrophe, on imagine la pénurie, mais au-delà de ça cela signifie la création d'immenses monopoles privés à l'échelle de la planète. Et s'il y a monopole privé, cela signifie une énorme rente pour le capital. Car contrairement à une idée reçue le capital n'aime pas la concurrence, car elle rogne sur les marges des entreprises et réduits à rien les dividendes des actionnaires. Le protectionnisme peut-être un moyen de produire une régénération de la concurrence à l'échelle mondiale. En effet grâce à lui, des producteurs locaux vont naître et parfois entrer en concurrence avec des entreprises géantes qui avaient éliminé toute leur concurrence dans les années fastes des fusions/acquisitions. Un état intelligent fera en sorte de multiplier les acteurs dans une même branche en usant du protectionnisme. Et pourquoi pas en mettant en place des lois antitrust ? La concurrence n'est pas qu'une affaire de taille de marché, c'est avant tout le résultat d'une politique menée par un état. En effet par nature la concurrence concentre les activités, ce n'est que parce qu'il y a un acteur extérieur au marché, l'état, que la situation de concurrence peut se maintenir. Grâce à des mécanismes de coercition et de limitation de la puissance des entreprises dominantes par la puissance publique. La mondialisation a accouché d'immenses monopoles parce qu'il n'y a pas, et qu'il ne peut pas y avoir, d'état mondial pour imposer des lois antitrust. Le retour des états par l'intermédiaire du protectionnisme pourra paradoxalement, et contrairement à ce qu'affirme la vulgate libérale médiatique, augmenter la concurrence

 

YANN

http://lebondosage.over-blog.fr/article-quelques-remarques-sur-la-conference-77301134.html






La conférence sur le protectionnisme

21/06/2011 16:58

La conférence sur le protectionnisme


Le site protectionnisme.eu vient de mettre en ligne les vidéos de la conférence récente sur le protectionnisme. C'est un véritable plaisir de voir nos économistes et intellectuels préférés réunis même s'il manquait Fredéric Lordon. Emmanuel Todd, Hervé Juvin Jean Luc Gréau et Jacques Sapir réunis sous la houlette de  Philippe Murer qui a eu la générosité de financer le sondage sur le protectionnisme et les Français. Une conférence très intéressante même s'il est évident que ceux qui viennent sur ce blog sont déjà au fait des réflexions de ces différents auteurs, et n'en apprendrons pas forcément plus ici. On remarquera au passage que le sondage révélant la préférence française pour le protectionnisme n'a pas fait la une des journaux. Il n'en demeure pas moins, j'en suis, sûr que ce sondage remontera tôt ou tard aux oreilles de nos politiques. Faites connaître les vidéos de la conférence à vos proches. Déposez ces vidéos sur vos blogs si vous en avez, il faut impérativement que cette question du libre-échange soit abordée aux prochaines élections. Sinon cela voudra dire, comme le dit assez explicitement Emmanuel Todd, que la démocratie française est morte.

 

Présentation du sondage par l'IFOP 
Interventions de Philippe Murer, Hervé Juvin et Jean-Luc Gréau 
Interventions d'Emmanuel Todd et Jacques Sapir  
 Questions de la salle  
Questions de la salle(suite) 
 
 
YANN





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