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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Groucho tendance marxiste

22/06/2011 14:30

Groucho tendance marxiste


Lordon ne fait pas l’économie de l’humour

On ne dira jamais assez de bien de l’humour en économie. Veblen nous avait déjà diverti avec sa théorie de la consommation ostentatoire (plus c’est cher, plus on en veut) il faudra désormais compter avec le marxisme inspiré de Frédéric Lordon. De quoi est-il question ? De l’ingénierie financière – matière aride et déplaisante que notre auteur a eu la chic idée de retourner contre les experts prétentieux de la dérégulation libérale. Il faut dire que ce marxiste possède un goût très sûr pour les blagues potaches, chose qui n’a pas dû arranger son cas auprès des Maestrichtiens libéraux-raisonnables (le mot n’est pas facile à prononcer, mais comme la chose est assez indigeste, on se dit qu’il y a peut-être un rapport). Je me souviens qu’Alain-Gérard Slama, sur France Culture, n’a pas eu de mots assez distants pour confiner notre chercheur dans la sphère des petits plaisantins. Lordon… attendez-voir… n’est-ce pas le gaucho du CNRS qui vient d’écrire une comédie Grand Siècle sur la crise des subprimes ? Eh bien si. C’est bien lui. La pièce s’appelle D’un retournement l’autre et elle est écrite en alexandrins. Vous ne l’avez pas lu ? Non ? C’est dommage.

Pendant que la France se réveillait à la dure réalité des déficits publics, notre homme a donc écrit la comédie que des hommes aussi sérieux que Nicolas Baverez ou Jean-Marc Sylvestre méritaient. Il faut dire que les gauchistes ont de qui tenir. Marx avait déjà frappé fort avec Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, sans doute l’un des chefs-d’œuvre de l’humour économique noir. Nous savons grâce à Marx que toute doctrine bidon frappe toujours deux fois : la première comme promesse de liberté universelle, la seconde comme tarte à la crème. Lordon a donc choisi de se payer la fiole des repasseurs de plats. Le choix de l’hémistiche paraît d’autant plus justifié que ces économistes ont toujours été bien en Cour. On se croyait à l’Elysée, on était à Versailles. D’où l’envie d’arpenter les couloirs du Grand Siècle pour entartrer les Trissotins de la mondialisation heureuse, cette effarante pièce montée pleine de choux à la crème pâtissière.

Mais la joie de cet homme ne serait pas complète si elle ne s’accompagnait d’un immense travail de sape philosophique. Qu’est-ce que l’envie ? Qu’est-ce que le patronat ? Comment un désir s’y prend-t-il pour impliquer des puissances tierces dans son entreprise ? Un grand économiste est un philosophe qui s’assume. Lordon a décidé de ne pas raser les murs théoriques. Il polit ses lentilles à Ville d’Avray et ne demande rien à personne.

Bien sûr, et comme il se doit en philosophie, il est toujours possible de chipoter. On peut juger cette greffe de Spinoza sur notre époque mal fichue. On peut juger cette conception immanente du désir ontologiquement contestable. Un Lacanien, normalement, devrait trouver à y redire. Mais l’important est ailleurs, l’important est dans la joie qui s’en dégage. La joie est le seul affect métaphysique qui ne trompe pas.

Il faut lire le chapitre intitulé « les Passions séditieuses » dans « Capitalisme, désir et servitude » : Lordon y dézingue le libre arbitre avec une radicalité qui fait plaisir à voir. On finirait pas croire que les années de plomb Ferry-Renaut sont derrière nous, que la philosophie va redevenir ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être : une entreprise sauvage. Que cette entreprise salutaire de philosophie première se sente en liberté dans la pitrerie littéraire est une preuve supplémentaire de sa cohérence. J’imagine que ce passage incessant entre la plaisanterie potache et l’ontologie spinoziste a de quoi inquiéter les professeurs. Voyez comme c’est drôle : elle ne nous inquiète pas. Elle nous enchante. Elle nous rassure.

 

David Di Nota

 

http://www.causeur.fr/groucho-tendance-marxiste,10343






Le PCF ou l'indignation de lui même

22/06/2011 14:21

Le PCF ou l'indignation de lui même


Dépêche du Parisien hier. Déclaration du député communiste André Gérin : « Non, l’immigration n’est pas une chance pour la France ! ». Oui, André Gérin est bien député du Parti Communiste, et ne fait ni parti des troupes de Marine Le Pen, et n’est ni un ami de Claude Guéant.
Alors le Parti Communiste officiel a quand même réagit. Il a jugé les propos de son député « indignes ». Indigne, le mot à la mode... Et, dans la bonne tradition de l’indigné bien à gauche qui va vomir à toutes ses fins de billets, a estimé que les propos de son député « soulevaient le cœur ». Les pauvres (ils ont l'estomac vraiment fragile les poussins)

Antidote reprend phrase complète d’André Gérin. « Non, l’immigration n’est pas une chance pour la France. C’est un mensonge entretenu depuis 30 ans. Oui c’est une chance pour le capitalisme financier, pour diviser, pour exploiter, pour généraliser l’insécurité sociale, exclure, ghettoïser des millions de familles et de jeunes français de la vie sociale et politique ».

Dans le même ordre d’idée, Antidote remet la vidéo où Ségolène Royal (qui se fait maltraiter même par ses propres amis (la pauvre)), « tiendrait des propos que ne renierait pas son plus célèbre contempteur, Eric Zemmour. » dixit l’ami Antidote. A chacun de juger...

Et pour clore ce petit tour d’horizon de la gauche morale pleine d’ouverture et de tolérance envers autrui
(surtout s’il pense et vote comme elle), retour sur une déclaration du camarade Georges Marchais, débusquée par l’ami Corto. En 1981, le grand guide du Parti Communiste Français s’inquiétait de la côte d’alerte atteinte par l’immigration en France :

« En raison de la présence de 4 millions et demi de travailleurs immigrés et de membres de leur famille, la poursuite de l’immigration pose aujourd’hui de graves problèmes.
La côte d’alerte est atteinte. Il faut arrêter l’immigration, sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage. Je précise bien : il faut arrêter l’immigration officielle et clandestine.


Se trouvent entassés dans des ghettos des travailleurs et des familles aux traditions, aux langues, aux façons de vivre bien différentes. Cela rend difficile leurs relations avec les français
».

De quoi faire bondir toutes les associations qui prônent le vivre ensemble, voient du racisme à tous les coins de rue, et nient certains problèmes...

C’était Georges Marchais. Pas Brice Hortefeux ou un ersats du Lepenisme… C’était la voix officielle du PCF… Alors question : Georges Marchais était-il raciste ? André Gérin est il raciste ? Le Parti Communiste français est-il un parti raciste ?
A mon avis évidemment que non. Pas plus que l’UMP, que le DTN de la fédération française de football, et que bien des gens…

L’objectif de mon billet n’est pas de défendre ces positions ou ces propos. Mais de faire remarquer qu'ils existent : et pas uniquement dans le camp des affreux de la droite, forcément raciste, méchante, et tout ce qu'on veut de pas beau.
Et une nouvelle fois, de sourire devant l’indignation sélective de bien des gens. Qui concluront leur billet d’indignés du mercredi en « nous laissant et en allant vomir » suite à la petite phrase prononcé par Hortefeux, Guéant, Morano, Zemour, ou toute personne de droite… Mais en oubliant qu’une grande partie de la gauche pensent que l’immigration n’apporte pas que du tout positif de partout, et qu’il y a une réflexion à avoir qui dépasse peut être le cadre de la simple bonne intention.

Attendons la suite…

(sinon, en trois jours : photo d'Hervé Morin, Robert Hue, maintenant André Gérin... Je me félicite moi même...)

FALCONHILL

http://falconhill.blogspot.com/

 







Le parfait échec sécuritaire du trio Sarkozy, Hortefeux et Guéant

22/06/2011 14:12

Le parfait échec sécuritaire du trio Sarkozy, Hortefeux et Guéant


Peut-être avez vous remarqué qu'une information capitale, car la presse en a longtemps, longuement et volumineusement crédité Sarkozy de sa réussite, n'est qu'à peine apparue dans les media quand elle n'a pas tout simplement été ignorée. Le Figaro quant à lui l'a seulement mis en brève quelques heures pour la faire disparaître ensuite, ce qui est normal de la part de l'organe officiel du pouvoir, la voix de son maître. En revanche c'est très curieux de la part des autres canaux d'informations, dont le Nouvel Obs et Libération

L'information est celle-ci tirée du titre de la Pravda : Violences contre les personnes en hausse

Ce qu'il faut noter c'est que cette étude porte sur un an et que dans cette période Hortefeux était aux commandes cinq mois, Guéant sept et Sarkozy depuis 10 ans.

Voici un premier point :

Le nombre des violences contre les personnes a continué d'augmenter entre juin 2010 et mai 2011, par rapport à la période correspondante 2009-2010, avec une hausse de 3%, selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

Selon un bilan mensuel de l'observatoire publié aujourd'hui, "ce sont les faits de violences crapuleuses, soit les vols violents (...) qui expliquent" pour une large part "cet accroissement" des violences contre les personnes, point noir de la délinquance depuis plusieurs années en France."Le nombre de faits constatés" de violences aux personnes, dit encore l'ONDRP dans ce bulletin mensuel, "a dépassé le seuil des 472.000 (...) au cours des douze derniers mois". Le précédent bilan mensuel faisant état d'une augmentation de 2,43% de ces violences (physiques, sexuelles ou menaces)

Nous passons donc d'une augmentation de 2,43 % à 3 % avec Guéant, celui qui ne sait pas compter et mélange relatif et absolu, qui est encore plus sécuritaire qu'Hortefeux avec un discours encore plus dur et stigmatisant.

Ce qui est nettement plus inquiétant c'est que "moins de 10%" pour menaces, tentatives de vol personnel ou violences sexuelles hors et intra-ménage et de 50% à moins de 60%" pour vols ou tentative de vol de deux roues à moteur ainsi que "vols personnels avec violences ou menaces".

Il faut entrer dans les détails grâce au blog de Sarkofrance :

Sur le seul mois de mai, « les atteintes volontaires à l’intégrité physique sont encore à la hausse de 8,0 % »

Les escroqueries et infractions économiques et financières sont reparties à la hausse : 377.339 contre 355.655. Une hausse que l'ONDPR attribue à un changement de mode de saisie..

L'augmentation des violences physiques s'est accélérée depuis novembre, date de la nomination de Claude Guéant à l'Intérieur : leur rythme de progression annuelle est passé de +1,6% en novembre à +3% en mai.

Les violences physiques crapuleuses (vols violents et infractions connexes) expliquent à plus de 55 % cet accroissement. Les menaces et chantages ont également cru de 3,6 % (soit + 2 896 faits constatés).

Les taux d’élucidation se sont dégradés en mai 2011 (-0,45 point pour les atteintes volontaires à l’intégrité physique ; - 0,2 point d’affaires résolues pour les violences physiques crapuleuses ; -0,3 point pour les vols par effraction de locaux industriels et commerciaux ; - 1,4 point pour les vols par effraction de résidences principales et secondaires), sauf pour la criminalité organisée (+5,8 points) et les atteintes aux biens (+ 0,8 point).

Plus de violence moins d'élucidations. Voilà le bilan de Sarkozy qui dirige la lutte contre la délinquance et est le pouvoir sécuritaire à lui tout seul depuis bientôt dix ans. Dire qu'il aime employer la courte phrase : j'assume. va-t-il donc assumer cet échec ? la presse va t-elle le lui rappeler ? J'en doute.

Les deux seuls points positifs sont les attaques au biens avec - 1,8 % mais avec un taux d'élucidation de 15 % et une augmentation de 12,5 % des personnes mises en cause, mais comme globalement le taux d'élucidation baisse ce taux n'est pas suffisant. Il faut aussi noter avec force que nombre de plaintes ne sont pas déposées dont le chiffre ahurissant de 90 % pour agression sexuelle et seulement de 40 à 50 % pour vol avec violence ce qui rend encore plus sombre ce tableau.

Comme Nicolas Sarkozy s'est fait élire, entre autres, sur sa capacité à rétablir la sécurité, bien qu'il soit allé d'échec en échec, alors que la presse a fait de ce pouvoir inefficace une légende d'activité performante, il serait juste que cet échec ait l'effet inverse : son échec à lui, un échec électoral comme le mérite la justice des faits et le bien être de la France. La presse joue un sale tour à la démocratie en ne diffusant pas largement ce rapport qui éclairerait les Français sur la réelle capacité de gouverner de ce pouvoir et sur sa réelle capacité. C'est pourtant une nécessité et une urgence démocratique que de le savoir.

La vérité est simple : échec sécuritaire absolu de la politique initiée, poursuivie et appliquée par Nicolas Sarkozy.

 

 

Il nous reste un peu plus de dix mois pour nous débarrasser de ce pouvoir. Faisons notre Révolution  du jasmin.

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Si vous êtes intéressés par les textes ci-dessous, vous pouvez les retrouver en cliquant sur les liens et ce totalement gratuitement car il est hors de question que je touche un Kopek sur le dos de la Sarkozye qui, étant le règne du bling bling et de l’argent roi et corrupteur, sera combattue par son contraire : la gratuité (ou en compensation faire un don à Agoravox ou vous abonnez à Médiapart). Pour simple information, si vous êtes sur iPhone ou iPad, sans flash, en haut de la page dans le bandeau vous pouvez télécharger les textes en pdf, et pour tous les diffuser le plus possible autour de vous. Pour le télécharger il y a un onglet sous le texte. Il faut vous inscrire à Issuu ce qui permet aussi de télécharger tous les textes nombreux et intéressants de ce site. Sinon vous pouvez toujours vous désinscrire ensuite. Si tout cela vous gêne je pourrais vous les envoyer par e-mail (imhotep.forumlogos@free.fr). Le texte sur Woerth est régulièrement mis à jour (aujourd’hui 13é version du 24 avril 2011) :
 N’oublions jamais :
  • l’affaire Karachi
  • l’affaire GDF
  • l’affaire Tapie
  • l’affaire Clearstream
  • l’affaire Bettencourt
  • les affaires Wildenstein
  • l'affaire César
  • l'affaire Pleyel
  • l’affaire de Compiègne
  • l’affaire Peugeot
  • les micros partis de Copé, Wauquiez, Woerth, Sarkozy etc.
  • l'affaire du Fetia Api
  • les discours de Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa, sur la mort de Ben Laden
  • l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, le copinage avec Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobel de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
  • les fils Pierre et Jean invités dans les voyages officiels à l'étranger (Mexique, Maroc) alors qu'ils ne représentent aucun intérêt pour le bien de la nation.
  • la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles), celle de la crise financière, celle de l'Europe, celle des révolutions tunisienne et égyptienne, le fiasco libyen
  • l’affaire de la Jatte, du Fouquet's payé par Desmarais, du Paloma payé par Bolloré, de la villa mexicaine, de Wolfeboro payé par les dirigeants de Prada et Tiffany, des repas au Bristol 2 fois par semaine, du voyage en Egypte …
  • l’affaire Pérol
  • l’affaire de l’Epad (et du scooter)
  • Gandrange
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Grèce : Sarkozy et la BCE ne veulent pas faire payer les banques

22/06/2011 14:02

Grèce : Sarkozy et la BCE ne veulent pas faire payer les banques


Réunis au chevet de la Grèce, les grands argentiers de l'Eurozone ont conditionné le déblocage de la deuxième tranche d'aide (110 milliards d'euros de prêts sur trois ans) à des privatisations supplémentaires et de nouvelles mesures d’austérité. Contrairement à l’Allemagne qui voulait mettre les créanciers (banques et assureurs) à contribution, Nicolas Sarkozy et la Banque Centrale Européenne ont imposé une solution qui exonère les financiers privés de tout sacrifice.

 

Comme le faisait remarquer Arnaud Montebourg au Grand Jury RTL-Le Figaro, la question qui se pose, c'est de savoir "qui doit payer la facture" : les Grecs, les contribuables européens ou les banques par un effacement partiel de la dette ?

La morale voudrait que l'effort soit réparti équitablement entre ces trois catégories. Le député de Saône-et-Loire fait remarquer que "les programmes d'aide ont été une très bonne affaire pour ceux qui ont prêté" et s'interroge sur l'impunité des banques : "est-ce que ce sont les banques qui vont continuer à faire danser les Etats et les contribuables ?"

La question n'est pas neutre d'autant que la menace d'un effet domino à d'autres pays de la zone euro ne peut être écartée.

Fatiguée de jouer les pompiers, l'opinion publique Allemande, par la voix de sa Chancelière, demandait une mise à contribution du secteur financier privé.

Au final l'effort arraché aux banquiers et assureurs est insignifiant à savoir, remplacer les prêts arrivant à maturité par d'autres de même montant. Ce lissage a été assuré sous la double pression de Nicolas Sarkozy et de Jean-Claude Trichet. Non seulement, l'engagement des investisseurs se fera sur la base du volontariat mais il ne s'agit que d'un rééchelonnement, en aucun cas d'un effacement partiel de la dette. A l'aune des nouveaux efforts draconiens demandés au peuple grec, le décalage est saisissant.

On est donc très loin de la contribution "substantielle" que demandait au départ Angela Merkel. Passés les effets de tribune devant les délégués de son parti à Berlin, la Chancelière a tout lâché pour se ranger derrière la solution défendue par la France et la BCE sur le modèle de "l'initiative de Vienne".

La pilule est difficile à avaler Outre-Rhin où l'on a à l'esprit que les Banques et assureurs ont massivement investi dans la dette grecque et engrangent, grâce à des taux d'intérêt d'usurier, des sommes colossales sans vouloir assumer un risque qu'ils facturent pourtant au prix fort.

Le quotidien Les Echos donne les clés de compréhension du recul d’Angela Merkel : "A Luxembourg, les ministres se sont aussi faits sermonnés par le directeur général adjoint du FMI, John Lipsky, qui leur a demandé d'arrêter leurs enfantillages « improductifs » sur le « reprofilage » de la dette. Il leur a rappelé qu'une mauvaise gestion de la crise de la dette souveraine des pays périphériques pourrait affecter la solidité des banques européennes et déclencher ainsi une nouvelle crise systémique. Enfin, il leur a répété que le FMI ne déboursera rien tant qu'il n'aura pas de visibilité sur le financement à plus long terme du pays".

Nicolas Sarkozy a défendu lui avec succès les banques françaises très impliquées dans la dette grecque (publique et privée) puisqu'elles en détiennent 41% ce qui équivaut à environ 60 milliards d'euros. Il réalise au passage un nouveau grand écart entre les déclarations incantatoires de moralisation du système financier et les travaux pratiques.

La crise grecque devrait être l'occasion de faire un peu le ménage dans les institutions européennes notamment la BCE qui a prêté massivement des liquidités aux banques à des taux très bas allégrement reprêtées avec une marge confortable aux États afin de combler leur déficit.

Plutôt que de continuer à mettre du beurre dans les épinards des banquiers et de leurs actionnaires une solution aurait pu résider dans l'émission d'Euro-obligations (Eurobonds) pour financer les dettes des Etats.

Au-delà de l'urgence financière, on peut reprocher aux dirigeants européens leur incapacité à esquisser des perspectives et à poursuivre l'approfondissement de l'Union à partir des crises qu'elle traverse. C'est d'ailleurs, selon Les Echos, ce qu'a, une nouvelle fois, vainement réclamé Jean-Claude Juncker.

Ce changement de braquet est appelé de ses vœux par Nicolas Demorand dans Libération et il a raison. Avec la crise grecque, l'Europe se retrouve à la croisée des chemins : progresser ou régresser. Une alternative que le patron du quotidien de gauche résume dans la formule "la faillite ou le fédéralisme".

Faute de s'inventer un avenir notre continent risque d'être rattrapé par ses vieux démons du passé. A ce titre, l'évocation de plus en plus fréquente en Grèce de la question des réparations allemandes (jamais versées) au titre de la seconde guerre mondiale constitue un signal d'alerte et une porte ouverte au délitement de 60 ans de construction européenne.

par Henry Moreigne

http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/grece-sarkozy-et-la-bce-ne-veulent-96343






L’Igas s’attaque à la réforme du médicament. Ça saigne.

22/06/2011 13:30

L’Igas s’attaque à la réforme du médicament. Ça saigne.


Quelques mois après le scandale du Médiator, l'Inspection générale de l’action sanitaire (Igas) rend un rapport explosif. Jean-Claude Jaillette en détaille les principaux points, qui visent à donner à la France « une politique du médicament tournée vers la santé publique » et qui « profite au malade ».


Voilà un rapport qui fera date. Sa sortie était attendue avec impatience, sa lecture ne déçoit pas. Un chambardement s’annonce. Un séisme même. Quelques mois à peine après l’enquête sans concession sur les causes du scandale du Mediator, l’Igas (Inspection générale de l’action sanitaire) avance des solutions pour réformer la politique du médicament en France. 
Tirant les leçons de l’échec flagrant du système de surveillance des effets secondaires du médicament, les gendarmes de la santé ne s’embarrassent pas de formules diplomatiques. L’heure est grave, les institutions ont failli, le principe des agences indépendantes chargées des autorisations de mise sur le marché et de la surveillance « dotées de fortes compétences et que l’on concevait comme incorruptibles, afin de créer des lieux de résistance aux firmes plus forts que l’Etat » a échoué. Le message est clair : que tous ceux qui s’imaginaient que la résolution de la crise se limiterait à faire de Servier un bouc émissaire et que les structures de l’Etat chargées de la santé publique seraient épargnés, ceux-là se trompent. 

« De graves défaillances globales des politiques et autorités publiques du médicament au général et du système français de pharmacovigilance » se sont révélées. Il faut donc réformer et donner à la sécurité sanitaire tout son sens, « une prérogative régalienne de l’Etat », mise à mal par le système européen qui permet à un laboratoire de choisir le pays dans lequel il préfère demander une autorisation de mise sur le marché et qui vaudra ensuite pour toute l’Europe. 

« Il n’existe pas dans ce pays de politique du médicament ». L’Igas porte le fer là où ça fait mal. Sans détours :  « Une politique publique suppose l’existence : de principes débattus collectivement, compris et partagés ; de travaux de prospective et de comparaison internationale ; d’objectifs clairs, crédibles, tournées vers les citoyens ; de règles suffisantes et équilibrées entre les parties en présence ; de ressources humaines, matérielles et financières ; d’institutions efficaces, cohérentes dans leurs attributions respectives et articulées entre elles dans leur fonctionnement ; d’un centre de décision, compétent, identifié, responsable. »

 La mission de l’Igas l’a constaté, avec « désolation »: rien de tout cela ne fonctionne, ce qui devait inéluctablement conduire à une catastrophe de santé publique comme le Mediator, pour peu qu’un laboratoire particulièrement habile dans l’art de jouer des faiblesses de l’Etat s’en mêle. 

Alors comment s’en sortir ? Il faut mettre fin à la multiplication sans fin des médicaments, présentée par l’industrie comme seule garantie « du progrès médical global ». Au contraire, elle produit « un encombrement thérapeutique préjudiciable à la santé publique ». Il faut, selon les rapporteurs, agir sur deux leviers : d’une part, l’autorisation de mise sur le marché doit être plus stricte, et d’autre part la pharmacovigilance une fois le médicament prescrit doit être repensée. Le principe est de « rééquilibrer les relations entre l’Afssaps et les laboratoires », en étant intransigeant sur les données fournies par les laboratoires, notamment quand des études complémentaires en cas de doute sont demandées, en étant inflexible en cas de conflit d’intérêts, quitte à annuler les décisions favorables en cas de manquement aux règles déontologiques.

 Au passage les rapporteurs propose deux révolutions : 1. Supprimer la visite médicale « impossible à réformer » ; 2. Rebaptiser l’ « Amm, autorisation de mise sur le marché » qui traduit « l’emprise des considérations industrielles et commerciales dans le processus de décision », et de la nommée « Appréciation thérapeutique ». 

Qu’entend l’Igas par « changer la culture et la méthode de la pharmacovigilance » ? Utiliser à plein les bases de données de l’Assurance maladie, unique en Europe par la quantité d’informations dont elles disposent, élargir le nombre de lanceurs d’alertes en s’appuyant sur les réseaux professionnels comme sur les associations de patients, et faire en sorte que la logique d’évaluation « profite au malade et non au médicament ». En clair, que le doute profite aux patients et non plus aux laboratoires. « Il est temps de doter notre pays d’une politique du médicament tournée vers la santé publique. » écrivent les rapporteurs. L’exact inverse de ce qui s’est passé tout au long des dix années durant lesquelles le Mediator aurait dû être interdit. Une révolution en quelque sorte. 
Jean-Claude Jaillette - Marianne
 
(dessin Louison)





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