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Oui, la démondialisation est une nécessité
20/06/2011 18:49
Quelques jours après une réunion enthousiasmante avec Frédéric Vialle, une partie du conseil scientifique d’attaque a publié sur Médiapart une critique de la démondialisation chère à Jacques Sapir. Mais ce dernier, comme Frédéric Lordon ont justement mis en pièce cette tribune.
Une critique simpliste et superficielle
Il est proprement hallucinant qu’un tel texte ait pu être produit par le conseil scientifique d’Attac, quand on pense à ce que peut produire l’association. Voici un papier pétrit de contradictions, de mauvaise foi, d’approximations et d’un manque de rigueur qui en fait une proie facile à ridiculiser par un Jacques Sapir qui se fait volontiers saignant et un Frédéric Lordon qui joue plutôt la carte du démontage en règle, dans une inversion de leur style respectif.
La thèse des auteurs est que les ennemis ne sont pas les travailleurs chinois mais bien les gouvernements qui ont mis en œuvre les politiques de recul de droits sociaux. Sans craindre la contradiction, ils affirment qu’il « faut évidemment réduire les flux de marchandises et de capitaux, et relocaliser les systèmes productifs », soit une démondialisation... Mais ils souhaitent aussi « plus de coopération européenne et mondiale dans bien des domaines ».
Puis, après avoir évoqué le Front National, ils disent que « la démondialisation n’apporterait rien à l’affaire » sur la réduction des inégalités, ou le chômage. Ils attaquent aussi la sortie de l’euro qui ne ferait « qu’accentuer les problèmes au lieu de les résoudre » puis s’opposent aux mesures unilatérales et soulignent que la réindustrialisation devra être plus écologique. Enfin, ils finissent par critiquer les plans d’austérité qui aggravent la crise.
Tout d’abord, il faut noter qu’ils critiquent clairement Jacques Sapir, mais sans le nommer. Ensuite, ils témoignent d’une attention limitée à ses textes, car sinon, ils sauraient qu’il n’est nullement opposé à la coopération internationale ou européenne. En outre, leur papier en reste à des incantations sans la moindre démonstration sur l’euro et le reste. Et refuser l’unilatéralisme est le plus sûr moyen de ne rien faire avec le traité de Lisbonne et les gouvernements en place…
Les réponses de Sapir et Lordon
Finalement ce torchon a malgré tout un intérêt. En effet, il a poussé Jacques Sapir et Frédéric Lordon à publier chacun un (long mais riche) papier de réponse. Directement visé, le premier démonte mot après mot, comme un professeur reprenant la copie superficielle et simpliste d’un élève qui n’a pas fait attention à ce qu’il avait écrit. Il relève toutes les contradictions, malhonnêtetés, simplifications et imprécisions de ce texte qui ne fait pas honneur à un « conseil scientifique ».
Sur l’euro, pourquoi ce large « conseil scientifique » ne produit pas une véritable contre argumentation aux papiers, argumentés eux, de Sapir ? On sent deux choses dans leur critique : un rejet viscéral (pour ne pas dire plus) de la nation et une peur maladive d’être en compagnie du Front National sur un débat, au point où il ne m’étonnerait qu’à moitié qu’ils finissent par dire qu’il n’y a pas assez de chômeurs si le FN faisait de la dénonciation du chômage de masse son axe de campagne…
Frédéric Lordon commence par dénoncer l’amalgame avec le FN en affirmant que l’on « n’abandonnera donc pas le débat de la démondialisation sous prétexte que le FN qui a senti la bonne affaire, s’y vautre avec délice ». Il souligne que l’on ne cherchait pas autant de noises à ce parti sur l’économie quand il était néolibéral et qu’il faudrait plutôt questionner Marine Le Pen que ceux dont elle s’inspire. Au final, cette attitude contribue plutôt à renforcer le FN…
Puis, il dénonce certains arguments, qui viennent en droite ligne des néolibéraux ou des socio-démocrates infirmiers de la mondialisation. Il revient sur « la question décisive de la souveraineté » et souligne à quel point néolibéralisme et mondialisation détricotant les souverainetés nationales vont de pair, soulignant l’angle mort des auteurs. Il développe longuement sa pensée sur la nation, la souveraineté et le politique et livre à nouveau une critique sévère de l’UE.
De ces échanges, une partie de la direction d’Attac ne sort pas grandie devant la légèreté de leur texte. Je vais laisser la conclusion à Jacques Sapir : « la haine de la nation, c’est l’internationalisme des imbéciles.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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L'individu et la société
20/06/2011 18:40
J'aurai pu répondre dans un commentaire aux propos tenus par mon commentateur à batterie longue durée La Gaule, mais le sujet de son propos me semblait trop complexe pour n'en faire qu'un commentaire de commentaire. La question qui est soulevée dans ce commentaire est le rapport de l'individu à la société en général. Et qu'elle influence l'évolution de ce rapport des individus avec la société a pu avoir sur la crise que nous connaissons aujourd'hui. Car la crise n'est en fait qu'en apparence économique, si des choix économiques aberrants sont faits c'est avant tout parce qu'il y a une crise politique et une crise de la représentation politique. Vouloir résoudre la crise économique en elle même est tout à fait louable et souhaitable. Ce blog est d'ailleurs essentiellement centré sur ces questions de raison économique. Malheureusement, apporter un remède purement logique et intellectuel à la crise économique ne suffit pas et nous ne tomberons pas dans le piège duquel était prisonnier Keynes lui-même, celui de croire que la raison peut l'emporter simplement par sa logique et sa capacité à convaincre. Si tel était le cas, il y a fort à parier qu'il n'y aurait jamais eu de crises et que le monde serait tellement bien géré que les révolutionnaires auraient depuis longtemps disparu. Il n'en est rien malheureusement.
Si la raison peut parfois convaincre, elle seule ne peut changer le monde et la société. Il y a des conditions pour que celle-ci puisse s'appliquer dans le monde réel. L'une des conditions à cette application est la capacité à transmettre à d'autres pour que collectivement cette raison puisse changer la société. Celle-ci ne pouvant être changé que collectivement. On ne révolutionne pas une société seul dans son coin, ce qui n'est d'ailleurs pas forcément un mal . Quoi qu'il en soit les changements s'ils doivent avoir lieu ont besoin d'un support apte à les porter en haut de la pyramide sociale. Ce n'est qu'une fois au pouvoir que ces idées nouvelles mues éventuellement par la raison pourront entreprendre de changer un cours des choses qui nous parait suicidaire en l'état actuel des choses. Mon précédent texte qui analysait la signification du rapport entre les désirs de la population en général et sa représentation politique, montrait une rupture entre la volonté populaire qui est nettement protectionniste, et son élite politique qui est nettement opposée cette idée. À l'image de la dernière intervention de Jean Michel Aphatie bien représentatif de son milieu social . Je soulignais également le fait qu'aujourd'hui la société est comme une accumulation de classes sociales empilées les unes sur les autres à l'image d'un tas de tranches de salamis, si l'on veut donner une représentation culinaire. Chacun des membres appartenant à une tranche de ce salami social vit uniquement sur sa tranche et rares sont les individus qui passent d'une tranche à l'autre. Tout le problème de notre système politique c'est qu'il n'a pas été conçu pour fonctionner avec une telle sociologie. En effet, notre système politique est issu d'une période historique dans laquelle les individus bien qu'appartenant à des classes sociales différentes pouvaient tout de même se reconnaitre et exister dans des espaces communs grâce à des transcendances verticales qui traversaient la société. Ces relations verticales pouvaient avoir comme apparence la religion ou les partis politiques, le service militaire jouait probablement lui aussi un rôle de mélangeur de classe sociale. Quoi qu'il en soit il existait bien autrefois des mécanismes de ce type qui permettaient aux gens de sortir de leur propre milieu et de faire preuve de ce que l'on pourrait appeler une empathie sociale. L'esprit national était aussi une de ces mécaniques qui permettaient cette empathie.
Notre système politique a fonctionné tant que cette sociologie, ce lien entre les différentes couches sociales, cette empathie existaient. La démocratie représentative électorale pouvait fonctionner tant que le bourgeois pouvait s'identifier au pauvre et prendre sa défense ou au moins comprendre son point de vue. C'est, comme le souligne La Gaule dans son commentaire, la grande différence avec l'ancien régime celui des féodalités où les strates sociales étaient justement déjà en forme de tas de salamis. Dans l'ancien régime, on ne se mélangeait pas et les différentes classes sociales étaient rangées chacune à leur place. La différence avec notre époque était peut-être qu'avec le temps ces stratifications sociales avaient su trouver un certain équilibre pour que globalement la société fonctionne. La nôtre est une stratification récente et bordélique en quelque sorte, certaines strates du haut n'ayant pas conscience qu'en éliminant celles du bas elles se suicident autant économiquement que politiquement. À ce stade de raisonnement, on peut se poser deux questions. La première est de savoir d'où vient cette évolution. La deuxième est de savoir si cette évolution est momentanée ou permanente. Si c'est un phénomène momentané lié à quelques évolutions récentes, on peut espérer un retour à une véritable démocratie sous une forme ou sous une autre. Si c'est un phénomène permanent, la démocratie ne pourra plus exister, car celle-ci ne peut en aucun cas coïncider avec une sociologie de type communautaire ou une société de caste. La démocratie ne peut exister que dans une communauté d'égaux. Non pas d'égaux absolus, mais d'égaux dans l'imaginaire des individus des différentes classes sociales. Seuls des individus se sentant égaux par le droit peuvent en effet s'imaginer discutant même en appartenant à différentes classes sociales. Si celui du haut ne se sent pas l'égale de l'ouvrier ou du cadre alors la démocratie est tout simplement impossible.
L'individualisme d'objet ou de moyen
Répondons donc à cette première question de savoir d'où vient cette évolution vers la stratification sociale. La réponse à cela est dans le rapport qu'entretient l'individu à la société en général. Pour Emmanuel Todd ce que l'on nomme l'individualisme est le fruit de l'amélioration du niveau scolaire des individus. Des gens mieux instruits seraient plus aptes à l'esprit individuel. Mais il y a là un problème de définition que souligne là encore la Gaule dans son commentaire. Que signifie l'individu dans le sens où l'entend Emmanuel Todd et surtout que signifie l'individualisme. On confond ici deux concepts, l'un étant l'individualisme dans le sens de l'égoïsme c'est à dire une conscience individuelle tournée uniquement vers soi même, c'est l'individualisme d'objet. Et une individualité dans le sens d'un esprit libre qui pense en dehors des pressions extérieures, que l'on pourrait appeler un individualisme de moyen. On conçoit aisément que ces deux individualismes n'ont pas vraiment les mêmes conséquences du point de vue collectif. Et lorsqu’on lit les anciens libéraux, ceux de la grande époque à l'image d'un Montesquieu, on s'aperçoit que l'individu tel qu'ils l'entendent, c'est un individu de moyen. Un individu qui pense en dehors des pressions de la société, mais pas uniquement pour lui même. L'individu d'autrefois était un individu qui prenait plaisir à la vie en société et qui s'inquiétait du destin public. L'individualisme dans ce sens est un individualisme d'esprit critique, un esprit critique visant à la recherche de la vérité dans le plus grand intérêt de tous. Je pense que lorsque Todd décrit l'individualisme augmentant avec le niveau scolaire il pense à cet individualisme là. Pour illustrer mon propos j'aime à citer Montesquieu qui résume ici la différence qu'il y a, entre l'individualisme tel qu'on l'entend aujourd'hui, et l'individualisme tel qu'on l'entendait à l'époque.
Montesquieu (1748) « De l’esprit des lois » (livre premier) :
« Pour l'intelligence des quatre premiers livres de cet ouvrage, il faut observer que ce que j'appelle la vertu dans la république est l'amour de la patrie, c'est-à-dire l'amour de l'égalité. Ce n'est point une vertu morale, ni une vertu chrétienne; c'est la vertu politique; et celle-ci est le ressort qui fait mouvoir le gouvernement républicain,comme l'honneur est le ressort qui fait mouvoir la monarchie. J'ai donc appelé vertu politique l'amour de la patrie et de l'égalité. »
« Lorsque cette vertu cesse, l'ambition entre dans les cœurs qui peuvent la recevoir,et l'avarice entre dans tous. Les désirs changent d'objets: ce qu'on aimait, on ne l'aime plus; on était libre avec les lois, on veut être libre contre elles. Chaque citoyen est comme un esclave échappé de la maison de son maître; ce qui était maxime, on l'appelle rigueur; ce qui était règle, on l'appelle gêne; ce qui y était attention, on l'appelle crainte. C'est la frugalité qui y est l'avarice, et non pas le désir d'avoir. Autrefois le bien des particuliers faisait le trésor public; mais pour lors le trésor public devient le patrimoine des particuliers. La république est une dépouille; et sa force n'est plus que le pouvoir de quelques citoyens et la licence de tous. »
« Lorsque, dans la république, le peuple en corps a la souveraine puissance, c'est une démocratie. Lorsque la souveraine puissance est entre les mains d'une partie du peuple, cela s'appelle une aristocratie. »
« La démocratie a donc deux excès à éviter :l’esprit d’inégalité qui la mène à l’aristocratie, ou au gouvernement d’un seul et l’esprit d’égalité extrême, qui la conduit au despotisme d’un seul . »
On constate bien au contraire une poussée de l'individualisme d'objet, un individualisme qui confine de plus en plus à l'égoïsme pur et simple. La vertu telle que l'entendait Montesquieu a bien disparu et les conséquences sont bien celles qu'il nous décrit. D'un individualisme orienté vers l'intérêt public et la vie commune, nous sommes passés à un individualisme d'objet, centré sur l'unique intérêt à court terme de l'individu lui-même. Lorsque l'on parle d'individualisme aujourd'hui nous parlons bien évidemment de ce deuxième individualisme. Cet individualisme d'objet est potentiellement le contraire de l'individualisme de moyen. En effet si le but de l'individu est son intérêt propre alors la liberté de penser n'est plus sa priorité. En effet d'un point de vue logique, il est plus efficace pour son intérêt propre de se plier à la loi du groupe, d'obéir aux conventions établies. Car comme le disait habilement Keynes pour critiquer les marchés financiers mieux vaut dans son intérêt propre avoir tort avec la foule que raison contre elle. Ainsi l'individu d'objet est-il l'inverse de l'individu de moyen. Loin de faire acte d'esprit critique il est conformiste, il plie aux mœurs majoritaires. Il fait ses choix en fonction de son intérêt social propre, ceux qui lui permettront de tirer un maximum de bénéfices de ses relations sociales. Dans les banlieues on met le voile, dans les quartiers chic on porte un iPhone, dans les deux cas ont fait plier ses préférences et ses choix aux contraintes sociales,uniquement dans son propre intérêt pour se faire bien voir de la communauté locale. C'est bien l'inverse de l'individualisme noble celui d'un Montesquieu ou d'un Rousseau.
Alors est-ce que cet individualisme est le fruit de la hausse du niveau scolaire? Je ne le crois pas à vrai dire. On a plus affaire à une question d'évolution culturelle autonome qu'à une question de niveau scolaire pur. Après tout autrefois nous produisions de grands esprits dont l'intérêt était porté à la chose publique. Et je ne vois pas en quoi avoir des connaissances d'un niveau universitaire peut transformer votre être en un individu totalement égocentrique. Pour ma part, je pencherais plutôt sur une explication liée à la hausse du niveau de vie et aux effets secondaires du progrès technique. Un progrès qui, comme l'avait souligné l'auteur de science-fiction Isaac Asimov, a pour effet secondaire d'éloigner les hommes les uns des autres, de favoriser notre capacité à nous recroqueviller sur nous même. Car la vie en société c'est se faire violence, et l'homme n'aime pas souffrir. Il est donc tenté, pour éviter cette violence, d'user au maximum de tous les instruments dont il dispose et qui lui permettent d'éviter cette violence. La technique à encourager cette nature en lui permettant d'atteindre des niveaux normalement impossibles sans elle. Les Geeks ou les nolife sont quelque part le phénomène caricatural et très représentatif de cette évolution. On se recroqueville pour ne pas souffrir pour ne pas être confronté au réel, et la technique nous permet de le faire. Cela crée des individus plutôt tournés vers eux même, pas forcément mauvais, mais qui à cause de leur isolement ne peuvent agir collectivement et donc politiquement. Cela nourrit aussi la dépolitisation de la vie publique et l'effondrement des partis politiques qui ont de plus en plus de mal à s'alimenter en troupe.
Finalement dans ce que je dis on voit que tout n'est pas si noir. En fait, l'individu d'objet ne l'est peut-être pas totalement, et il n'est peut-être individu d'objet que parce qu'il pense ne pas pouvoir agir dans le monde réel à cause de son isolement. Notre société est malheureuse, de nombreuses études le montrent et l'individu tourner entièrement vers lui même souffre de ce manque d'action collective et de cet enfermement sous forme d'une nouvelle société de caste. Cette contradiction entre le soi-disant bonheur affiché par la société ultramatérialiste et l'usage massif de psychotropes d'alcool et de drogue montre ce paradoxe. Si notre société était réellement ce qu'elle prétend être, pourquoi donc tant de gens cherchent à s'en échapper sous une forme ou sous une autre ? Il est étrange que le débat sur le cannabis n'ait pas soulevé cette triste réalité. Les gens se droguent pour échapper à une réalité de plus en plus pénible, il en va de même avec les paradis virtuels ou les forums de discussions, ou même les blogs. Finalement, cette situation nous indique peut-être que cette société n'est qu'un moment de l'histoire. Cette évolution récente, cette re-stratification, n'est peut-être qu'un phénomène momentané qui ne durera pas parce que la société ne le supporte pas. Auquel cas tout le problème est de savoir comment arriver à recréer des liens verticaux dans une telle société. Il faut des ruptures qui permettent aux gens de se rencontrer à nouveau en dehors de leur milieu social. Des mouvements qui mettent à nouveau le « nous » en avant et non le « je ». Le sondage sur le protectionnisme nous montre que finalement l'individualisme d'objet n'est pas si prégnant que cela, qu'il n'est peut-être qu'apparence. Et que les gens attendent avec impatience la moindre occasion pour pouvoir s'en échapper.
YANN
http://lebondosage.over-blog.fr/article-l-individu-et-la-societe-77175230.html
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Elles ont osé
20/06/2011 18:34
Pour l’association « Osez le féminisme », le clitoris est politique. Qu’on se le dise !
Je dois bien l’avouer : jamais je n’aurais cru que Caroline de Haas et ses copines de Osez le Féminisme iraient jusque là. Lorsque la porte-parole, de cette association, dont la récente médiatisation doit beaucoup à DSK, déplorait à Mots croisés qu’ on « ne parlait pas assez du plaisir féminin », je l’avais méchamment moquée en imaginant que des brigades domestiques contrôleraient bientôt le juste partage du plaisir dans les chambres à coucher de France et de Navarre.
En fait, nous étions loin d’imaginer ce qu’ allaient oser nos féministes new-age. C’est une grande campagne intitulée « Osez le clito » qui a été lancée par l’association. Vous avez bien lu. Et si vous ne me croyez pas -ce que je comprendrais- rendez vous sur le site dédié. Vous y trouverez notamment un clip révolutionnaire dont le but est de montrer aux autres femmes -qui l’ignoreraient encore- que c’est vachement bien, l’orgasme féminin.
Sur le site de « Osez le féminisme », on peut lire ce morceau d’anthologie : « Osez le féminisme prépare une campagne « Osez le clito ». L’objectif ? Parler et faire parler des plaisirs sexuels des femmes. Le clitoris est un organe essentiel du plaisir sexuel. Pourtant, il est souvent oublié, nié, voire mutilé. Avec « Osez le clito », Osez le féminisme veut affirmer que les sexualités des femmes sont multiples, peuvent se vivre en dehors de toute procréation et ne sont pas forcément complémentaires des sexualités masculines. Le clitoris est politique ! »
Si vous êtes sensible à ce combat politique d’envergure, lequel ne devrait pas laisser Madame Dugenou insensible, vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire afin de participer aux actions collage/pochoir qui auront lieu en région parisienne et dans une quinzaine de grandes villes françaises le 20 juin prochain. Rappelons au passage ce scandale méconnu : il n’existe pas, à ce jour, de journée mondiale du clitoris.
Vive le Clitoris, Vive la République et Vive la France !
David Desgouilles
- Qui a annoncé sur twitter sa volonté de passer la main.
- Sur la page facebook officielle de « osez le clito », j’en ai trouvé une autre. Sans commentaire.
http://blog.causeur.fr/antidote/elles-ont-ose,002105
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La double erreur de Caroline Fourest
20/06/2011 18:29
S’il y a une chose qui conduit à coup sûr au contresens, c’est la lecture du réel sous un prisme unique et jamais renouvelé, une sorte de filon, comme celui qu’a trouvé Caroline Fourest avec le Front national. Dans une tribune consacrée samedi 18 aux questions d’économie, Fourest, qui n’y entend rien, ramène bien vite son raisonnement à ce qu’elle connaît : le « double discours » du FN. Et se prend les pieds dans le tapis au passage.
Ainsi, la journaliste écrit-elle: « Le FN parle de revenir au franc sur la base "1 franc = 1 euro". Un slogan simple, mais qui prend le risque de transformer la France en pays du tiers-monde. Chaque Français se retrouvant du jour au lendemain non plus avec 100 euros en poche, mais avec 100 francs ».
Horreur ! Si on appliquait ce programme, chaque français se retrouverait demain avec 100 francs en poche valant très exactement…100 € ! Autrement dit il se serait passé un énorme…rien ! Effroyable perspective !
Car pour qu’il se passe quelque chose, il faudrait que le retour au franc soit suivi d’une dévaluation. Fourest s’inquiète aussitôt pour les braves gens : « certes, la baguette de pain aura baissé, mais pas les produits manufacturés importés ! Ni l'essence (…) ce qui revient à faire exploser le coût de la vie ».
Pour la baguette de pain, c’est une bonne nouvelle. Pour l’essence, moins. Sauf qu’ici, la solution n’est pas monétaire mais fiscale puisque le coût de l’essence dépend du taux de la taxe intérieure sur les produits pétroliers. Quant au prix des produits importés, qu’ils augmentent ! Nos producteurs nationaux en seront les premiers ravis, qui vendront davantage de produits français à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur, avec la hausse des exportations que nous vaudrait à coup sûr une monnaie moins forte.
La première erreur de Caroline Fourest est donc une erreur de raisonnement. En voulant toujours tout « frontnationaliser », on finit par raconter des sottises.
La seconde erreur est de croire qu’on ramènera dans le giron de la gauche l’électorat tenté par le vote « mariniste » en lui racontant des sornettes visant à le terroriser.
Raconter des sornettes ? Présenter une vision apocalyptique de l’avenir pour récolter les fruits de la panique populaire ? N’est-ce pas justement ce que Caroline Fourest et Fiammetta Venner reprochent au Front national dans leur ouvrage Marine Le Pen ?
Coralie Delaume
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Quand le sage montre la lune...
20/06/2011 18:24
Et en matière énergétique, on se fouuurrrre le doigt dans l'oeil... Principalement chez les écolos, qui ne peuvent saquer ni :
- le populo,
- la bagnole,
- la réunion des deux... La bagnole, c'est fait pour les riches.
Si le prolo habitait près de la gare dans un collectif, plutôt que dans son pavillon de banlieue, nous disent ils, de 474 litres à 298.
Bien entendu, ils ne parlent pas des VRAIS problèmes :
- Paris, à côté de la plus grande zone agricole du pays, importe 99 % de ses ressources d'ailleurs, à grands coups d'énergies fossiles (pour la production et le transport)...
- la précarité dans le travail, qui oblige à posséder une automobile et dissocie lieu de résidence et lieu de travail, contrairement aux périodes antérieures,
- le pourrissement de certaines zones d'habitations qui a conduit tout ceux qui le pouvaient à ficher le camp. L'angélisme en matière de sécurité et d'immigration doit être souligné.
"Si le foncier est moins cher, les dépenses en chauffage, en transports sont plus élevées. Avec une hausse des prix de l'énergie, on s'oriente vers une catastrophe sociale'' "
Première erreur, le chauffage dépend de la qualité du logement, et non de l'endroit où l'on construit, deuxième erreur, on dissocie complètement lieu de résidence de lieu de production alimentaire, acceptant totalement la grande gabegie énergétique qui consiste à produire en amérique du sud ce que l'on consomme en Europe, en payant des pauvres au Brésil regarder les grandes exploitations fonctionner, et en reprochant l'aide sociale aux pauvres d'Europe.
Pour ce qui est du monde agricole, on note un abandon de l'activité élevage en Europe, activité développée au XIX° siécle et arrivant à maturité en 1945 en France.
Sans doute une évolution marquée pour le futur. Si les céréales sont plus rémunératrices, celles-ci seront privilégiées. En effet, il n'y a pas de comparaison possible entre élevage et céréaliculture au niveau de la charge de travail.
Mais il faut le constater, l'activité agricole est en déclin, pour une simple et bonne raison : la taille moyenne de l'exploitation agricole est passée environ de 20 hectares (1980) à 50 (aujourd'hui).
Or, ce qu'il faut, pour l'équilibre de la société, ce sont des petites exploitations agricoles, qui produisent essentiellement pour un marché local, et de très petites, pour l'autoconsommation.
Car il y a une autre dimension, c'est celle de donner un revenu et une occupation à un grand nombre de gens, qui n'ont pas les moyens sinon de survivre. Comme ces activités sont souvent secondaires, elles permettent aussi une bi-activité.
Par Patrick REYMOND
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