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Marine le Pen et la campagne rebelle
16/06/2011 16:02
Marine le Pen sera-t-elle la leader politique capable d'endiguer l'actuelle révolte silencieuse des citoyens au moment où l'opinion exige davantage de vérité comme le montre la dernière enquête Louis Harris pour RTL / M6 ?
L'exigence de vérité progresse selon l'enquête Louis Harris publiée hier sur les "fautes impardonnables" de la part de leaders politiques.
La question posée est à la fois simple et compliquée : comment faire différent par rapport à l'actuelle classe politique ?
Elle est simple, parce que chacun perçoit rapidement ce qui n'est plus toléré.
Elle est compliquée, parce que la défiance est telle que toute nouvelle offre parait peu crédible ; d'où l'actuelle indifférence généralisée liée pour une grande partie au fatalisme et au découragement.
C'est de la visualisation des colères que la prise de conscience peut naître : des images vraies davantage que des mots à interpréter.
Le clip vidéo de Romney ci-dessous vient d'être lancé et recueille un succès considérable.
Quel leader français prendra le premier une telle initiative : des images qui parlent au coeur plutôt que des mots qui cherchent à convaincre la raison ?
http://exprimeo.fr/article/6920/marine-le-pen-et-la-campagne-rebelle.htm
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François Bayrou déclare la guerre à Jean-Louis Borloo
16/06/2011 15:58
J'ai souvent parlé sur ce blog de la guerre des marques entre le centre et le centre droit.
cf. Le centre droit cherche ses marques
cf. Le retour de l'UDF
cf. Hervé de Charette au secours du Nouveau centre
cf. Hervé Morin veut reprendre à François Bayrou le sigle UDF
Un nouveau front vient de s'ouvrir, puisque le MoDem de François Bayrou a déposé le 19 avril la marque "ALLIANCE REPUBLICAINE ECOLOGISTE ET SOCIALE" (info exclusive iPolitique.fr), nom de la future confédération de centre droit de Jean-Louis Borloo et Hervé Morin!
Récapitulatifs des dépôts de marques (recherches personnelles):
marque |
dépôt |
Déposant/Mandataire |
ALLIANCE REPUBLICAINE ECOLOGIQUE ET SOCIALE (ARES) |
08/04/2011 |
Paul Aurelli et Nourdine Cherkaoui |
Alliance Républicaine |
08/04/2011 |
Laurent Hénart |
Alliance Républicaine, Ecologiste et Sociale |
08/04/2011 |
Laurent Hénart |
ALLIANCE REPUBLICAINE ECOLOGISTE ET SOCIALE |
19/04/2011 |
MoDem |
Alliance Républicaine, Ecologique et sociale |
28/04/2011 |
Laurent Hénart |
Laurent de Boissieu
http://www.ipolitique.fr/
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Nouriel Roubini et Jean-Jacques Rosa enterrent la zone euro
15/06/2011 20:09
Y a-t-il encore des économistes sérieux pour soutenir la monnaie unique ? C’est la question que l’on peut se poser. Après Emmanuel Todd, Jacques Sapir et Frédéric Lordon samedi dans un colloque (résumé à venir), Nouriel Roubini dans le Financial Times et Jean-Jacques Rosa ont poursuivi la charge.
Le débat de moins en moins interdit
Bien sûr, beaucoup continuent de balayer d’un revers de main l’hypothèse d’une fin de l’euro. Mais plusieurs indices démontrent leur inconfort. Ils ne parlent presque plus de ses bénéfices, bien théoriques, de même que de l’hypothétique protection qu’elle nous apporterait. Leur dernière ligne Maginot est la catastrophe que provoquerait la fin de la monnaie unique. Mais comment accorder du crédit à ses partisans de l’euro qui nous promettaient croissance et emplois il y a quelques années ?
En outre, il est de moins en moins crédible de rejeter cette hypothèse tant le nombre d’économistes critiques à l’égard de la monnaie unique croît avec le temps. Du côté anglo-saxon, on compte Paul Krugman, Joseph Stiglitz, Martin Wolff et maintenant Nouriel Roubini. En France, nous avons Maurice Allais, Jacques Sapir, Alain Cotta, Jean-Jacques Rosa, Jean-Luc Gréau, Gérard Lafay, Florin Aftalion, Emmanuel Todd, Frédéric Lordon, Patrick Artus, Pierre-Noël Giraud.
Bref, pas moins de 15 économistes importants (libéraux, keynésiens, de droite, de gauche) dont trois « prix Nobel » ont exprimé de très gros doutes sur cette construction artificielle et bancale qu’est la monnaie unique européenne. Le débat est plus que légitime, contrairement à ce que beaucoup, à l’UMP ou au PS essaient de faire croire, affirmant bien imprudemment que ce n’est pas sérieux. Mais dans la réalité, ce sont eux qui ne sont pas sérieux et bien légers.
L’euro, un zombie qui s’ignore
Nouriel Roubini a signé hier une tribune qui démontre que la Grèce n’a pas d’autre solution que de quitter la zone euro pour dévaluer et restructurer sa dette et que cela devrait se faire d’ici cinq ans. Jean-Jacques Rosa, opposant de toujours, affirme que « l’euro est un contresens économique » car il ne s’agit pas d’une Zone Monétaire Optimale et elle ne le sera jamais. Tous deux dédramatisent les dévaluations, pratique courante qui permet à un pays de sortir de la crise.
Fondamentalement, la monnaie unique ne peut pas fonctionner car la zone euro est beaucoup trop hétérogène. Et paradoxalement, une monnaie unique a tendance à faire diverger les économies qui la compose au lieu de les faire converger. Il serait beaucoup plus facile de rapprocher ces économies avec des monnaies nationales. En effet, une politique monétaire unique a tendance à favoriser la croissance des pays qui vont le mieux et ralentir celle des pays qui vont moins bien.
C’est ce que nous avons vu dans les années 2000, où les taux, trop bas pour l’Espagne, ont alimenté la bulle immobilière qui a mené à la crise, alors qu’ils étaient en même temps trop forts pour l’Allemagne ou l’Italie, où ils ralentissaient une croissance déjà atone. En outre, le cours de l’euro est aujourd’hui beaucoup trop élevé pour les pays qui ont un fort déficit des comptes courants, et qui auraient besoin qu’il baisse, alors qu’il pourrait monter pour l’Allemagne.
Merci donc à tous ces économistes pour démontrer toutes les carences de cette construction bancale et merci à Nicolas Dupont-Aignan, aujourd’hui en Grèce pour dénoncer les plans européens, de montrer qu’un homme d’Etat doit lui aussi avoir le courage de braver les interdits.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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Pôle Emploi : Une fusion pour le meilleur qui aboutit ... au pire ?
15/06/2011 20:00
Le Comité Economique, Social et Environnemental vient de rendre public son rapport sur la réforme du service public de l'emploi. Le constat est sévère, tant sur la fusion hâtive que sur les moyens alloués à Pôle Emploi !
Pour ceux qui sont au chômage depuis de longs mois, la lecture du rapport du Comité Economique Social et Environnemental, traitant de : la réforme du service public de l'emploi, n'est en aucun cas une surprise. En effet, ils y retrouveront le condensé de leurs rapports avec Pôle Emploi, et de leur sensation d'impuissance de ce service public, à leur trouver une solution, pour reprendre leur place, dans le monde du travail.
Déception, Colère, fatigue, amertume, renoncement sont devenus le lot de tous ceux à qui on avait expliqué en 2007 qu'on allait mettre : « notre service public de l'emploi au niveau des meilleurs standards européens » C'est du moins ce que déclarait Nicolas Sarkozy : « (...) Il y a trop d'énergie perdue, trop de temps perdu (...) avec la fusion, on va passer à la vitesse supérieure (...) »
D'ailleurs Christine Lagarde, à l'époque était formelle : 2 Octobre 2007 - Interview aux Echos « (...) Chaque agent aura pour mission de suivre 30 demandeurs d'emploi en moyenne, au lieu de 60 actuellement (...) Cette fusion doit nous permettre de ramener le taux de chômage à 5 % avant la fin du quinquennat, et nous rapprocher d'un taux d'emploi de 70 %. L'objectif est d'améliorer le service rendu aux demandeurs d'emploi et aux employeurs. Avec la fusion de l'ANPE et de l'Unedic, chaque chômeur disposera d'un interlocuteur unique, qui assurera à la fois son accueil, son inscription, son indemnisation et son accompagnement dans la recherche d'un nouvel emploi (...) Notre objectif est avant tout d'être plus efficace et plus réactif dans le service offert aux demandeurs d'emploi, et non pas de réaliser des économies (...) »
Résultat ? En 2010, on pouvait lire : « (...) Les conseillers suivent un nombre record de demandeurs d’emploi, supérieur à 90 en moyenne, loin de l’objectif de 60. Les ratés de la réforme, sources de « désorganisation » voire de « déshumanisation », ont été dénoncés par les syndicats et les associations de chômeurs (...) Surcharge de travail avec plusieurs centaines de milliers de nouveaux inscrits, effectifs insuffisants, formations trop courtes, problèmes matériels (bureaux, informatique) figuraient dans les motifs de mécontentement exprimés lors de plusieurs grèves des salariés en 2009, dont trois nationales (...) »
Certes, la crise financière qui a débouché sur une crise économique n'a pas arrangé les choses mais, comme l'explique Michel Abhervé (1) sur son blog : « (...) si la crise et l’augmentation corrélative du nombre de demandeurs d’emploi ont accru la difficulté, elles n’en sont pas la cause, même si elles les ont rendues plus visibles, et dans certains cas plus criantes (...) »
Constat : « La réorganisation s'est faite au pire des moments, le déclenchement de la crise économique ayant entraîné une explosion du nombre de demandeurs d'emploi (+587.000 sur la seule année 2009). Mais la réforme n'a pas été suffisamment préparée (...) aucune étude d'impacts, évaluant ses conséquences sur le plan organisationnel et budgétaire, n'a été réalisée » Ecrit Capital. En effet, on peut lire en page 26 du rapport : « Ce n'est qu'au premier trimestre 2010 que Pôle Emploi a initié une réflexion globale sur l'optimisation et la rationalisation des fonctions support, leur définition et leur poids, notamment en région (...) »
Quid du guichet unique, de l'unification des métiers des agents de Pôle emploi, des moyens financiers promis par l'état ?
« (...) La fusion des réseaux de l’ANPE et des Assédic lors de la création de Pôle emploi a conduit à une diminution du nombre des implantations (...) Un schéma cible d’implantation a été adopté, de manière tardive, par le conseil d’administration le 24 septembre 2010. Il prévoit une amélioration de la proximité, de sorte que 80 % des demandeurs d’emploi soient à moins de 30 minutes (par des moyens de transport usuels) d’une agence locale. Ce schéma propose une légère réduction du nombre des agences. En mai 2010, seuls 138 sites sur les 907 mixtes déployés (sur une cible comprise entre 1 000 et 1 200) semblent pouvoir être considérés comme pérennes et s’inscrire dans ces schémas (...) » page 21
l'Unification illusoire des métiers
« (...) L’un des principes accompagnant la fusion était l’unicité, à la fois de lieu mais aussi de personne pour l’accueil, l’accompagnement et l’indemnisation du demandeur d’emploi (...) Il s’est rapidement avéré que les deux métiers ne pouvaient en définitive être regroupés de cette façon compte tenu de leur grande complexité respective (...) Pôle emploi a, dès lors, retenu l’idée d’un socle commun de compétences permettant aux agents de répondre à toutes les questions de premier niveau et de conserver un second niveau d'expertise professionnelle avec un volant de 20 à 25 % de personnes totalement polyvalentes, nécessaire au moment des pointes d'activité saisonnière. Ce changement d’orientation témoigne d’une réflexion insuffisamment aboutie en amont sur la polyvalence des agents et la fusion des métiers et posant la question du rôle précis du conseiller personnel (...) » page 29
Un désengagement de l’État mettant à mal l’autonomie budgétaire
« (...) Pour pouvoir mener à bien ses missions, Pôle emploi doit être doté des moyens budgétaires suffisants (...) Or, dans la période récente, trois mesures ont renforcé la contrainte budgétaire de Pôle emploi :
- en 2009, la subvention de l’État au titre du programme « accès et retour à l’emploi » prévue par la loi de finances a été réduite de 187 millions d'euros ; - le transfert des salariés de l'AFPA chargés d’orientation n'est pas compensé (coût de 52 millions d'euros en 2010 et 72 millions d’euros en 2011) ; - la diminution du financement de l’État à hauteur de 82 millions d’euros des frais de gestion de l’Allocation de solidarité spécifique (ASS), corrélativement à l’annonce de la suppression de 1 800 emplois à Pôle emploi (...) »
Fort de ces analyses, le Comité Economique, Social et Environnemental indique un ensemble de recommandations à Pôle Emploi et aux pouvoirs publics. Page 4
« Recommandations à Pôle emploi
1. Assurer un développement harmonieux des différents canaux d’accès 2. Garantir une réelle personnalisation du service rendu 3. Renforcer la différenciation des parcours d’accompagnement 4. Développer l’activité de prospection et de suivi des offres d’emploi 5. Amplifier l’aide au recrutement notamment en direction des PME/TPE 6. Améliorer la procédure et le service d’indemnisation 7. Mieux répondre aux préoccupations des usagers 8. Développer l’offre de service en matière de formation 9. Faciliter la mobilisation des droits individuels 10. Mobiliser davantage le recours aux contrats aidés et en alternance 11. Poursuivre la structuration du réseau sur la base du schéma-cible 12. Renforcer la coopération avec les autres acteurs du SPE 13. Mieux prendre en compte les risques psychosociaux des agents 14. Engager une réflexion sur l’évolution des métiers
Recommandations aux pouvoirs publics
1. Intensifier l’effort de formation 2. Sanctuariser les crédits d’intervention en faveur des demandeurs d’emploi 3. Construire un portail d’information sur l’offre de formation disponible 4. Mieux articuler activités réduites, chômage partiel et formation 5. Accroître les moyens de Pôle emploi 6. Rénover la gouvernance de Pôle emploi 7. Repenser la gouvernance régionale 8. Revoir les indicateurs de performance de la convention tripartit »
Seront-elles suivies par le gouvernement ? Mais dans l'immédiat, comme nous l'explique Michel Abhervé (1) : « (...) Ce rapport va maintenant être soumis au vote : on suivra avec intérêt celui d’une des nouvelles personnalités qualifiées membres du CESE, Raymond Soubie, qui fut un des architectes de cette réforme quand il était le Conseiller social de Nicolas Sarkozy et dont nous verrons s’il vote un avis fort critique par rapport à une réforme qu’il a pour une très large part conduite au plus haut niveau de responsabilité (...) »
Et dans la mesure où, reconnaître l'ampleur d'un tel échec, à quelques mois de la présidentielle pourrait être dommageable, on peut imager que les conclusions et préconisations du rapport pourraient terminer ... au fond d'un tiroir ou sur une étagère ... bien haute !
Rapport du Comité Economique, Social et Environnemental sur la réforme du service public de l'emploi
SLOVAR
(1) Professeur associé à l'université de Paris Est Marne la Vallée, il y enseigne l'économie sociale et les politiques publiques dans une licence professionnelle « Management des organisations de l'économie sociale »
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Dominique de Villepin défend sa vision du rôle du Président de la République
15/06/2011 19:54
"Le Président de la République, il est là pour permettre aux Français, aux Français comme peuple, aux Français comme nation, de passer un cap très difficile, dans un temps où il y a une crise de la politique, dans un temps où la politique est dominée par les polémiques et les affaires...
Il est là pour apporter de la sérénité, du temps long, une capacité à regarder vers l'avenir, une capacité à être soudés et rassemblés face à des épreuves du quotidien qui nous minent, quand on sait qu'une grande partie de nos compatriotes souffre, quand on sait qu'une grande partie de nos compatriotes doute.
Et c'est cette parole qui est susceptible de nous élever, de donner un peu de hauteur au débat politique, alors qu'on a tendance à regarder dans l'assiette du voisin en permanence, à se jalouser les uns les autres.
La vérité, la question aujourd'hui: est-ce que nous nous aimons assez pour pouvoir nous rassembler?
La vraie réponse pour moi, c'est que nous aimons assez la France, mais que nous avons du mal à nous aimer les uns les autres (...) parce que justement, nous manquons de projets communs, nous manquons d'avenir commun.
(...)
Quand un Chef de l'Etat propose 30 milliards de cadeaux aux plus riches en dépenses fiscales, qu'est-ce qu'il fait? Il se crédibilise? Vous savez, le choix de la dépense, c'est un choix politique. Et les milliards d'euros, on les voit tous les jours: ils se dépensent.
Le choix, c'est est-ce qu'on les dépense pour des choses utiles qui contribuent à la nation ou est-ce qu'on les dépense à vau-l'eau, en fonction de besoins qui sont parfois discutables.
Aujourd'hui, il y a un problème de dignité dans notre pays. Il y a une partie des Français qui ne vivent pas dignement. Et il y a des Français qui vivent de mieux en mieux, des Français qui sont de plus en plus aisés, qui sont parfaitement à l'aise dans la mondialisation, qui maîtrisent tous les outils de la modernité.
Cette coupure, ce fossé, ces inégalités croissantes, c'est le vrai danger pour la République et pour la France.
Alors, après, on peut s'inquiéter de la montée du Front National, on peut s'inquiéter des tensions qui existent au sein de notre pays...
Premier élément, menons de politiques qui rassemblent, évitons ce qui a été trop fait au fil des dernières années (débat sur l'identité nationale, question des Roms, ...), tout ce qui pointe le doigt sur l'autre en le stigmatisant: ça, on le met de côté ! Nous devons entrer dans une phase où on privilégie ce qui rassemble.
Deuxième élément: donnons à chacun le bagage, le moyen, le revenu qui permet la dignité. Nous avons une capacité sans égale à distribuer toute une série d'allocations. Eh bien, plus d'allocations, un revenu! Non pas de l'assistance, un vrai revenu qui va s'appuyer sur une contrepartie, une contrepartie qui sera des projets d'utilité publique, des grands projets d'utilité publique. Et c'est pour cela que je propose avec le revenu citoyen un service citoyen qui ne sera pas simplement obligatoire pour les plus jeunes de 18 à 25 ans, mais qui sera ouvert à tous ceux qui, bénéficiaires du revenu citoyen, pourront ainsi apporter leur contribution.
Et ceux qui ne veulent pas apporter cette contribution, ceux qui ne veulent pas donner cette contrepartie de solidarité nationale, eh bien, ils continueront à toucher ce qu'ils touchaient auparavant. (...)
Le revenu citoyen, c'est 850 euros pour ceux qui ne touchent rien, et c'est la possibilité jusqu'à 1500 euros de toucher un revenu dégressif. Celui qui gagne le SMIC par exemple touchera 130 euros supplémentaires. Une agricultrice qui a travaillé toute sa vie, qui est à la retraite, qui touche le minimum vieillesse, elle touchera un peu plus d'une centaine d'euros supplémentaires. Une personne handicapée touchera un peu plus de 100 euros. (...)
30 milliards d'euros, Monsieur Bourdin. Il faut prendre en compte le fait que les cadeaux fiscaux qui ont été faits depuis 2007, c'est justement 30 milliards d'euros. (....) Fiscalement, il faut faire en sorte que ceux qui sont les plus aisés, ceux qui ont le mieux réussi au sein de la société française, les 3 et quelques % des plus riches dans notre pays (...) Je suis, en ce qui concerne l'impôt sur le revenu, pour une tranche de 60% pour ceux qui touchent plus d'un million d'euros par an.
Vous savez, la justice, c'est un élément essentiel du ciment républicain et c'est une condition pour que la dignité de chacun soit partagée.
Moi, j'ai beaucoup de mal à me lever le matin dans un pays où je sais que les inégalités sont aussi flagrantes. Le fait de payer un peu plus, non pas pour rien, non pas pour le tonneau des Danaïdes, mais en sachant que la dignité est au rendez-vous et qu'à partir de là, la citoyenneté qui constitue une exigence indispensable redevient un élément de la démocratie française.
Aujourd'hui, nous avons une nation de consommateurs, de consommateurs de politiques, pas de citoyens, pas de citoyens actifs, pas de citoyens dignes qui sont susceptibles, chacun, d'être sollicités par la nation.
Si la nation veut demander à chacun quelque chose (voter: je suis pour le vote obligatoire), si l'on veut véritablement demander une contrepartie en terme d'utilité publique, eh bien donnons à chacun la dignité."
Source: Dominique de Villepin au micro de Jean-Jacques Bourdin (RMC Info - BFM TV), le 14 juin 2011
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/06/15/1936-dominique-de-villepin-defend-sa-vision-du-role-du-president-de-la-republique
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