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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Emploi : Devenir fonctionnaire pour avoir un avenir ?

20/06/2011 14:55

Emploi : Devenir fonctionnaire pour avoir un avenir ?


Contrairement au discours des libéraux de la majorité présidentielle, les français apprécient leurs fonctionnaires. Au point que 2 Français sur 3 encourageraient leur enfant à le devenir. Il faut dire que pour avoir un avenir, le privé est de moins en moins indiqué !

Lorsque j'étais gamin, mes grands parents qui avaient connu deux guerres, le krach de 1929 et les longues périodes de chômage me répétaient à l'envie : Le meilleur métier c'est l'administration ! Choix que je n'ai pas fait à l'époque, puisque dans les années 80, comme disait Coluche, dans le privé : « C'était pas beaucoup payé, mais du boulot, y en avait ». Oui, mais depuis, c'est encore moins payé et ... y en a plus !

Autre inconvénient actuel du privé : Viellir au travail. En effet, le taux de chômage des plus de 50 ans littéralement explosé depuis la dernière crise économique et se maintient à un niveau
particulièrement élevé

Alors, dans ces conditions, comment ne pas décider de faire son parcours professionnel dans la fonction publique ? qui vous évitera, entre autre, après la perte de votre emploi, de vous retrouver en « fin de droits » et sans aucune indemnité et éventuellement de plonger dans la plus grande des précarités ?

Mais, traditionnellement à droite, on a toujours fustigé la fonction publique, source de dépenses non productives, en oubliant très souvent qu'une grande partie de ses élus n'ont jamais travaillé dans le privé sauf ... en fin de mandat et/ou dans le cadre d'un
pantouflage.

Ce qui n'est pas l'avis d'une majorité de français. En effet : 2 français sur 3 qui encourageraient leurs enfants à devenir fonctionnaires, selon une
étude, peu médiatisée d'IPSOS/la Mutuelle nationale territoriale.

Mais, cette étude montre également que : « (...) Des années de discours souvent dévalorisants n’ont pas entamé l’attachement des Français aux agents de la fonction publique (...) »

En effet : « Cette enquête montre d’abord que l’image des fonctionnaires ne divise pas les Français. Les bonnes opinions sont en effet majoritaires, tant auprès des sympathisants de gauche que de ceux de l’UMP (...) les salaires des fonctionnaires ne soulèvent pas davantage de controverses : pour 40 % des Français, le montant de leur rémunération n’est « ni trop fort ni trop faible »

Et contrairement à ce qu'affirme le Président et sa majorité : « Une nette majorité de l’opinion ne pense pas non plus que le nombre d’agents est trop élevé »

Autre enseignement de l'étude, alors que : Depuis 2007, 100.000 postes de fonctionnaires ont été
supprimés et qu'en 2011, ce seront 34.000 postes de fonctionnaires qui subiront le même sort : « (...) 2/3 des sondés estiment que les thèmes évoqués plus après – remplacement des fonctionnaires, rémunérations – pèseront sur leurs choix de vote pour l’élection présidentielle de 2012. Ces différents éléments viennent donc utilement éclairer le débat sur l’avenir des services publics qui ne manquera pas de s’ouvrir pendant la campagne ».

Et peut être permettre à l'UMP de méditer sur les propos de Philippe Séguin qui
affirmait qu'en termes d'effectifs de la fonction publique le gouvernement avait adopté une « démarche purement quantitative (...) principalement par des considérations budgétaires de court terme (...) »


Les français et la fonction publique

Salon de l'emploi public 16 - 17 et 18 juin


Crédit image : Salon de l'emploi public

http://slovar.blogspot.com/






Contrat de travail unique : La précarité organisée ?

20/06/2011 14:49

Contrat de travail unique : La précarité organisée ?


Selon l'association nationale des DRH : Il existerait en France des salariés en CDI hyper protégés qui empêcheraient les précaires en CDD de trouver leur place. Il serait donc urgent de précariser l'ensemble des salariés par un contrat de travail unique !

Le 1er novembre 2010,
nous écrivions : « Trop de chômage et pas assez d'emplois. La gauche avait initié le concept du partage du travail au travers des 35H00. La droite, bien aidée en cela, par ses fondations et think tanks libéraux tiens à son idée : Flexibiliser à tous prix le contrat de travail et ainsi, partager le chômage entre tous ! » C'est au tour de l'association nationale des DRH de reprendre à son compte cette demande formulée par la Fondation Montaigne

Tout le monde le reconnaît : Depuis l'adoption de la
rupture conventionnelle, il est assez facile de se séparer d'un salarié en CDI quelque soit son ancienneté.

Seulement, cette rupture ne peut s'obtenir, qu'après
homologation et, bien entendu, dans la mesure où le salarié, est effectivement d'accord. Si ce n'est pas le cas, on s'oriente vers une procédure au tribunal des prud'hommes. Procédure, qualifiée par Laurence Parisot de : « facteur d'insécurité pour les entreprises » !

Du coup, depuis des décennies, les organisations d'employeurs affirment que ces protections pour les salariés sont un obstacle à l'embauche et que : « Faciliter le licenciement incite à recruter »

Quelques exemples ?

Yvon Gattaz, alors président du CNPF (ancêtre du Medef) qui avait
annoncé que la suppression de l'autorisation administrative de licenciement se traduirait par la création de 400 000 emplois

Ernest Antoine Seillière, a
aussi usé de l'équation simple : « pouvoir licencier en toute sécurité, c'est pouvoir embaucher plus facilement »

Et surtout : La suppression de la
contribution Delalande qui était un obstacle à l'embauche des plus de 50 ans !

Avec les résultats qu'on connaît aujourd'hui !

L'effet rupture conventionnel ayant
atteint sa vitesse de croisière, mais restant insuffisant, en termes de flexibilité, quoi de plus naturel d'entendre Jean-Christophe Sciberras, président de l'association des directeurs des ressources humaines, proposer, à l'occasion de leur assises nationales, où l'on va débattre, en présence de Xavier Bertrand de : « L’urgence de l’innovation sociale » l'extension à l'ensemble des salariés d'un contrat de travail unique !

Ainsi, selon Jean-Christophe Sciberras, les salariés en CDI seraient la cause du chômage des moins de 25 ans : « (...) Près d’un quart des moins de 25 ans sont au chômage et voient la perspective du CDI comme voie d’entrée principale vers l’emploi se raréfier. Il est aujourd’hui urgent de mettre un terme à un système complexe et rigide en ouvrant enfin de nouvelles pistes d'action pour une insertion durable des jeunes en entreprise (...) »

En gros, à défaut de sécuriser les plus jeunes, « insécurisons » tout le monde ! Mais, quelles sont ces : « pistes d'action » ?

Le CTU : « (...) ce contrat de travail unique s’énoncera sans référence au temps ; il sera par nature à durée indéterminée et se substituera à tous les CDI, CDD, contrats de missions, contrats saisonniers, actuellement en vigueur (...) »

Et en cas de licenciement ? : « (...) Les motifs de rupture seront alors la faute du salarié, la rupture d’un commun accord, ou la fin de l’activité sur laquelle ce salarié avait été affecté. Ce contrat à durée indéterminée pourrait être rompu assez facilement, du moins au début, la sécurité du salarié se renforçant au fur et à mesure que son ancienneté progresse dans l'entreprise (...) »

L'idée n'est pas vraiment nouvelle,
écrivait déjà, le site web chefdentreprise en octobre 2007 : « Elle a été lancée en 2004 par les économistes Pierre Cahuc et Francis Kramarz, puis reprise par Michel Camdessus, ancien directeur du FMI. (...) En cas de licenciement, les exigences juridiques pesant sur l'entreprise seraient allégées (plus d'obligation de reclassement interne ou externe et le juge ne pourrait plus vérifier l'existence d'un motif économique) . Un allégement toutefois compensé par le paiement, au moment du licenciement, d'une indemnité proportionnelle à l'ensemble des salaires versés tout au long du contrat de travail (...) Et c'est ce que déplorent les associations patronales, qui trouvent ce contrat encore trop rigide pour être unique (...) »

Débat, relancé lors de la
tentative de mise en place des CNE et CPE (2007). A cette époque, le syndicat Sud expliquait : « (...) les CDD et intérim ne représentent que 12 % des emplois et l’on voit bien du coup la bonne affaire pour le MEDEF consistant à précariser près de 90 % des salariés pour, prétendument nous le verrons, en « sécuriser » 12 %. En effet le salarié en CDD est quasi inlicenciable entre les dates de son contrat, ce qui n’est déjà pas le cas avec le CDI actuel et qui ne le sera plus du tout avec le Contrat de Précarité pour Tous (...) »

Certes, Nicolas Sarkozy qui avait
inclut le contrat de travail unique à droits progressifs dans son programme l'a oublié en cours de route. Et, à quelques mois de l'élection présidentielle, il paraît peu probable, que celui-ci prenne le risque, de se mettre à dos, les électeurs salariés.

Mais dans la mesure où, comme le
fait remarquer Le Figaro : « (...) Nul doute que le ministre du Travail, qui avait défendu l'idée d'un contrat de travail unique comme porte-parole du candidat Sarkozy, accueillera cette proposition d'un bon œil (...) » il n'y aurait rien d'étonnant que cette mesure puisse ressurgir, en cas de réelection de Nicolas Sarkozy et de l'UMP en 2012 !

SLOVAR

Crédit photo : Relations sociales







"La plupart des candidats potentiels du Parti socialiste sont des bébés Jospin ou des bébés Delors"

20/06/2011 14:43



Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Preuves par 3 sur Public Sénat, mercredi 15 juin 2011. Il répondait aux questions de Michel Grossiord.


Verbatim express
  • (A propos de la grève générale en Grèce) Je soutiens ce mouvement parce que je dénonce la manière dont on a fait l'Europe, en ignorant les nations, les peuples. On oblige la Grèce à des plans de rigueur. Tout cela ne conduit nulle part. La récession est au rendez-vous.
  • On pointe la Grèce comme si elle était responsable de tout ce qui va mal. C'est vrai qu'elle a commis des erreurs. Mais l'Allemagne, avec sa politique de déflation salariale, a entraîné de graves déséquilibres dans la zone euro.
  • (Concernant la lettre des députés demandant à Air France/KLM de privilégier Airbus) La direction est la bonne. Il faut aller vers un commerce international davantage régionalisé.
  • 80% de notre électricité est issue du nucléaire. On ne peut pas en sortir, même si on le décidait, avant une quarantaine d'année. Le Parti Socialiste doit s'opposer à cette démagogie passablement obscurantiste.
  • Je pense que la légalisation « contrôlée » du cannabis serait un très mauvais signal donné vis-à-vis de la jeunesse. Après le cannabis, nous aurions des trafics de cocaïne, d’héroïne, et vous ne changeriez pas les moeurs des trafiquants, des dealers qui empoisonnent nos cités.

  • L'élection présidentielle est, dans la vie politique française, la seule élection ou vous pouvez réellement peser sur les choix politiques. Je m'y ferai entendre sur 3 sujets :
    -la crise de l'euro et les perspectives que cela ouvre
    -le bouquet énergétique, la manière de penser la grande transition énergétique que nous devrons mener pour réduire l' émission de gaz à effet de serre et préparer l'après pétrole
    -les valeurs républicaines : patriotisme, civisme, école, intégration
  • Je ne veux pas exclure un ralliement à priori car mon but est de faire bouger les lignes
  • Aujourd'hui, la plupart des candidats potentiels du Parti socialiste sont des bébés Jospin ou des bébés Delors, c'est-à-dire qu'ils ne se différencient pas véritablement beaucoup sur le fond: ce sont des sociaux-libéraux, ce sont des européistes
  • Arnaud Montebourg est probablement le seul à prendre quelques distances avec l'orientation principale que le Parti socialiste a hérité de ses lourds antécédents - l'Acte unique, le Traité de Maastricht, les choix de ralliement au néo-libéralisme
  • La difficulté pour le Parti Socialiste est que pour rompre avec les choix néo-libéraux, il faudrait qu'il prenne ses distances avec les textes européens tels qu'ils ont été codifiés.
  • Je pourrais soutenir l'idée d'un protectionnisme aux frontières européennes mais je sais par avance que ça ne serait possible que si les Allemands étaient d'accord.
  • S'il y a des mesures protectionnistes à prendre, ce serait plutôt au niveau de l'Etat sous forme de normes, de taxes visant certains produits à très bas coût. Mais je crois beaucoup plus au facteur monétaire.
  • J'ai soutenu Ségolène Royal en 2007 sur la base d'un accord politique passé entre le MRC et le Parti socialiste qui prévoyait un certain nombre de mesures. Depuis, elle a fait un peu machine arrière sur pression de ses camarades. D'ailleurs, elle a eu grand tort.
  • Le pourcentage d'électeurs qui ont déclaré qu'ils pouvaient peut-être voter pour moi est de 15%. Ça représente un poids suffisant pour faire réfléchir mes amis socialistes
  • Mon souci est de remettre la France sur une pente ascendante. Je sais ce qu'il faut faire.
  • J'ai évidemment des divergences de fond avec Nicolas Sarkozy : c'est un libéral, un européiste et un atlantiste. Je pense, d'ailleurs, qu'il aurait été pris complétement à contre-pied dans son programme par la crise qui a éclaté en 2008, soit un an après son élection.
  • La modernité n'est pas pour moi un argument. Tous les démagogues se prétendent modernes et veulent être dans le vent mais n'ont rien à dire. Moi, j'ai quelque chose à dire.

http://www.chevenement.fr/La-plupart-des-candidats-potentiels-du-Parti-socialiste-sont-des-bebes-Jospin-ou-des-bebes-Delors_a1160.html







Un après la naissance de République Solidaire, Dominique de Villepin veut "incarner une alternative" pour 2012

20/06/2011 14:36

Un après la naissance de République Solidaire, Dominique de Villepin veut


République Solidaire, le parti fondé par Dominique de Villepin, a fêté, ce dimanche, son premier anniversaire, en tenant une Convention à la Maison de l'Amérique Latine à Paris, en présence d'environ 700 militants.

Dominique de Villepin a repris à son compte les mots de Nicolas Sarkozy pour dire que lui aussi sentait "bien" la campagne présidentielle à venir, sans toutefois se prononcer sur sa candidature.

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2012 : Villepin isolé, mais Villepin habité

Un an après le lancement de République solidaire, l'ex-Premier ministre, très isolé, fait mine d'y croire encore.

"Applaudissez, ça réchauffe... !" Il est bientôt 12 h 15, dimanche, dans le somptueux jardin de la Maison de l'Amérique latine à Paris, non loin de l'Assemblée nationale. Le vent qui s'engouffre dans les micros ne facilite pas la tâche de Jean-Manuel, l'animateur de la convention nationale de République solidaire (RS), qui, depuis une heure et demie, peine à briser la glace. En attendant l'arrivée de Dominique de Villepin, l'ambiance est grave et solennelle. Et le ciel, menaçant. Pire : de petites gouttes de pluie commencent à tomber. Les adhérents du mouvement venus voir et entendre l'ancien Premier ministre - environ 300 - font mine de ne pas le remarquer...

Une dizaine d'entre eux forment une haie d'honneur au fond du parc pour accueillir la star du jour, tandis que l'organisation tente de diffuser un clip de campagne sur le revenu citoyen, la mesure-phare du programme du parti. Bug technique : aucune image n'apparaît sur les cinq ou six écrans installés devant la scène. Les haut-parleurs retransmettent malgré tout la voix de Dominique de Villepin, accompagnée d'une bande sonore tambourinante : "En France, il règne un sentiment de solitude et de perte du lien social. Il est urgent de redonner à chaque citoyen son droit à la dignité...", prévient-il.

Villepin paraît loin des préoccupations politiciennes

Soudain, Dominique de Villepin fait son entrée en musique. Une nuée de caméras se presse autour de lui. Le jardin semble soudainement se remplir... Pas suffisamment pour faire oublier que les 6 000 personnes présentes à la halle Freyssinet lors du lancement du mouvement en juin de l'année dernière restent un lointain souvenir. Dans les premiers rangs, les soutiens officiels se comptent d'ailleurs sur les doigts d'une main : Marc Bernier, député de la Mayenne, Azouz Begag et le fidèle Jean-Pierre Grand, député de l'Hérault, qui assume la maigreur des troupes villepinistes : "Les députés n'agissent en général que par intérêt, leur soutien n'est pas nécessaire dans le cadre d'une campagne présidentielle", expliquera-t-il un peu plus tard à des journalistes.

Sur scène, le regard fixé sur l'horizon et paré d'un sempiternel sourire, Villepin paraît loin de ces préoccupations politiciennes. Trop loin, d'ailleurs, pour certains conseillers, qui confient en coulisses leur inquiétude de voir le président de RS s'isoler de plus en plus. À ses côtés, Brigitte Girardin, secrétaire générale du mouvement, rend hommage à ses soutiens : "Votre présence est le témoignage de votre fidélité. Vous avez raison de ne pas douter", répète-t-elle plusieurs fois à l'adresse du public.

À son tour, l'ancien Premier ministre entame, sans notes, un discours vibrant, tel un missionnaire prêt à tous les sacrifices. "La politique, c'est un hachoir !" martèle-t-il, se disant prêt à encaisser tous les coups. "On m'aurait envoyé à Cayenne si on avait pu !" Et de reconnaître, non sans une certaine autodérision, que cela n'aurait pas été pour lui déplaire...

Électorat déboussolé

Son service de communication a beau assurer qu'il est en train de "casser son image lointaine, distante", qui ne serait qu'une "construction médiatique", Villepin, toujours aussi lyrique - grandiloquent, diront certains -, n'a pas peur d'invoquer les grands esprits français. Déplorant à plusieurs reprises un pays et des citoyens "malmenés", des politiques "exsangues", il semble sonner la charge : "Nous sommes dans un temps aussi grave qu'en 44 et en 58. Le sursaut français, c'est maintenant ! Nous avons besoin de cet esprit de résistance qui a animé la France quand l'État français n'était plus au rendez-vous !" s'exclame-t-il.

Se plaît-il dans son splendide isolement ou sait-il qu'il n'ira pas à la présidentielle ? En moquant, dans son discours, les "mains tendues" vers lui depuis quelques semaines - Borloo et Hollande, notamment -, l'ancien Premier ministre a semblé feindre de croire que la menace de sa candidature effraie encore. Depuis la présentation de son programme le 14 avril dernier, les sondages stagnent pourtant à 3 %-3,5 % d'intentions de vote. Impensable pour un homme qui a une si haute idée de son avenir politique.

Reste que ses récentes sorties - sur le mariage homosexuel, auquel il s'est déclaré favorable, et la dépénalisation du cannabis - ressemblent à s'y méprendre à des opérations de communication. "Il fait tout pour se démarquer des autres candidats", admet un conseiller. Et ce, quitte à s'éloigner de son électorat naturel : "Se vouloir au-dessus des partis, c'est bien, mais il faut arrêter : son électorat est du centre et du centre droit", nous confie-t-on... Une analyse sans doute plus pragmatique que villepiniste

Source: Le Point

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Villepin : la "sent bien", mais elle ?

Tristounet. Dominique de Villepin y croit-il vraiment ? Pourtant, il la "sent bien", "sa campagne". Son discours devant quelques centaines de militants, avait les mêmes accents que d'habitude. La même verve. Des idées : un revenu citoyen de 850 euros, le retrait des troupes d’Afghanistan, le mariage homosexuel, un Procureur général de la Nation, entre autres et pèle-mêle.

Mais il fallait écouter les orateurs précédents pour entendre leur désarroi. Il n'est pas jusqu'à Brigitte Girardin pour proposer de "sourire" face aux attaques, judiciaires notamment (Dominique de Villepin risque l’inéligibilité dans le procès Clearstream.) Quand on entend cela, on ne être qu'abasourdi par tant de naïveté politique. La même, en privé, avait répondu à la question de savoir avec combien de permanents tournait le mouvement République solidaire, "quatre". "Mais c'est bien, comme ça, on ne se marche pas sur les pieds." On comprend que Dominique de Villepin veuille peser sur le débat qui approche à l'occasion de l'élection présidentielle. Il doit le faire sérieusement.

Accueillir des militants dans une si auguste maison que celle de l'Amérique latine peut certes les galvaniser, mais pas si peu.

On en fait un club qui n'est plus réservé qu'à l'entre-soi et on contredit tous ses objectifs. D'ailleurs, si on s'y arrête bien, l’hétérogénéité d'origines de l’assistance est en soi une respiration dans la vie publique française. On sent bien que l'ex-Premier ministre est sincère dans sa volonté de rassemblement, dans une crise majeure des vocations publiques.

Il veut, le peut-il ? Tout est encore question de moyens. À quoi sert un buffet, si ce n'est gâcher de l'argent qui serait peut-être nécessaire pour employer une personne, à mi-temps ? Qui relancerait les militants, qui recruterait des cadres en nombre. Quand on demande à l'une de ces militantes qui trône à l'entrée de l'endroit pour l'accueil nominatif son avis sur la très faible assistance, elle vous répond les yeux écarquillés et déçus : "C'est la fête des pères, vous savez..." Non seulement la militance n'est pas en abondance, mais les soutiens de personnalités politiques s'étiolent.

Azouz Begag, ancien ministre, qui arbore toujours un sourire ultrabright, est sombre. Jean-Pierre Grand, député-maire de Castelnau-le-Lez, tente de masquer sa déception. Un universitaire inconnu intervient pour lancer quelques banalités. On aperçoit, au fond, sous la tente réservé aux personnalités qui ne sont pas là, Thierry Desjardins. Qui en plein milieu du discours, glisse à sa femme qu'il va s'en griller une petite. Tristoune...

Source: Le Nouvel Observateur

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Villepin : "Moi aussi, la campagne, je la sens bien !"

L’ancien Premier ministre réunissait ses troupes aujourd’hui à la Maison de l’Amérique Latine (Paris VIIe). Un an après le rassemblement à la Halle Freyssinet, le Président de République Solidaire a confirmé son envie de gagner en 2012.

Le rendez-vous est pris à 10h30 ce matin. Dominique de Villepin doit faire un discours de politique générale. Beaucoup de sexagénaires, peu de jeunes. Daniel Garrigue, le 2nd porte-parole démissionnaire est là, Brigitte Girardin, la secrétaire générale, elle, accueille les arrivants.

Quand vers 11h les esprits s’échauffent à la tribune. Mauvaise surprise pour les militants, c’est une sociologue qui, la première, prend la parole. Fidèle à la ligne du parti, elle défend, pêle-mêle, « la citoyenneté », « la France plurielle », « la France citoyenne », et en appelle à la « Résistance », « la Société des Lumières » et … à l’ONU, déclenchant une salve d’applaudissements dans l’assistance. Nul n’a en effet oublié la séquence new-yorkaise de 2003 !

Villepin « un homme qui aura lu Zadig et Candide »

Azouz Begag, l’ex-Ministre arrive alors à cet instant, mais c’est un médecin du Lot qui prend le relais. Pour lui, c’est simple : « le seul attaché à l’Homme c’est Dominique de Villepin ». Foi de vieux « centriste » ! Puis, une jeune modératrice de Villepin com (ndlr : la plate-forme communautaire) s’en prend à la « France anesthésiée », où les décisions se font « sans consentement », et sans démocratie participative.

En deux mots, l’ex-Ministre des Affaires Etrangères incarne pour eux « l’homme du charisme qui dépasse les clivages », voire même « un homme de rassemblement », « un homme d’Etat ». La responsable de République Solidaire 92 ne dit pas autre chose : « La France vous attend ! »

11h30, Dominique de Villepin, attendu depuis une heure, tarde à se montrer. Au premier rang, la foule scande : « Villepin président ! », mais pour l’heure, retour à l’université avec Bernard Laurent, professeur de finance à l’université « à deux vitesses ». Pour le professeur, trois réformes sont nécessaires : « refonder », « créer un classement de Paris » pour contrer celui de Shangai », et mettre « la connaissance au sommet des valeurs ».

Pour 2012, « ça sent bon ! » dixit un parlementaire

Jean-Manuel, le speaker du jour, en appelle, lui, à Charles Péguy : « Les crises de l’éducation sont des crises de civilisations », répétant à trois reprises : « L’école n’est pas une entreprise ! ».

Midi : les cloches sonnent au dehors, l’ex-Secrétaire général de l’Elysée de 1997 à 2002 débarque sur la pelouse. Le député Jean-Pierre Grand se charge du comité d’accueil : « Ca sent bon ! Je te le dis Dominique ! »

L’ancienne ministre Brigitte Girardin, « heureuse », dénonce, de son côté, « l’acharnement visant à l’éliminer de la vie politique ». « La meilleure réponse c’est le sourire. Vous êtes notre socle indestructible ! », poursuit-elle à l’adresse des partisans.

Galouzeau : « Le sursaut français c’est pour maintenant »

C’est dans ces conditions, entre vent, pluie et soleil, que Dominique de Villepin s’empare du micro. « Moi aussi, je la campagne, je la sens bien ! », s’exclame-t-il, taclant Nicolas Sarkozy qui s’était vanté de « bien sentir la situation » de l’année prochaine devant les députés UMP en avril dernier.

L’ancien locataire de Matignon enchaîne : « Nous sommes le 1er réseau social politique à 15 000 € », remarquant que feus les Créateurs de Possible de l’UMP ont couté 500 000 €, et hop deuxième pique ! Par la suite, l’homme se compare à un bagnard de Cayenne, et récite ses credos : « Servir les Français », « Etre au-dessus des partis », convoquant Napoléon : « Qu’avez-vous de la France que nous vous avons laissé ? », des mots qui visent directement l’exécutif actuel.

« Le sursaut français c’est pour maintenant ! », lance-t-il à la volée, jugeant le pouvoir d’aujourd’hui comme « un spectacle lamentable », et la politique contemporaine comme « une bulle » « une pendule », « un hachoir », « une partie de catchs », alors que « chacun doit avoir les mêmes droits ! » Le pourfendeur de la Sarkozie continue : « La République ne doit laisser personne de côté », ajoutant qu’« il faut rendre au peuple français la maîtrise de son destin ».

Quelle que soit son envie de candidater ou non, son trésorier est formel : les signatures, « ça avance, ça avance… »

Source: Le Post

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Villepin ira-t-il jusqu'au bout?

Dominique de Villepin réunissait dimanche à la Maison de l'Amérique latine à Paris les cadres de République Solidaire, le mouvement qu'il a crée il y a tout juste un an. L'ancien Premier ministre entretient toujours l'idée qu'il se présentera en 2012 même s'il n'a toujours pas officiellement annoncé sa candidature. Et pour cause : aujourd'hui très isolé et en concurrence sur le créneau du centre avec Borloo et Bayrou, rien ne dit qu'il ne s'arrêtera pas en cours de route.

19 juin 2010, Dominique de Villepin portait sur les fonts baptismaux son mouvement République solidaire à la Halle Freyssinet dans le XIIIe arrondissement à Paris devant plusieurs milliers de personnes. 19 juin 2011: changement de décor pour ce premier anniversaire: les Jardins, plus confidentiels, de la Maison de l'Amérique latine dans le chic VIIe arrondissement et surtout une affluence bien moindre. Pas plus d'un millier de personnes.

A la tribune, pour chauffer les esprits, il n'y avait plus grand monde non plus: le député Jean-Pierre Grand et la fidèle d'entre les fidèles Brigitte Girardin. En un an, l'ancien chef du gouvernement a perdu bon nombre de ses soutiens. "Il s'en fout. C'est l'homme sans parti, sans étiquette. Il veut ressembler à de Gaulle", décrypte-t-on dans son entourage.

Mais une campagne présidentielle peut-t-elle se mener sans élus dans son sillage? Villepin veut le croire. "Moi aussi cette campagne, je la sens bien", a-t-il lancé ce dimanche- reprenant à son compte des mots récemment prononcés par Nicolas Sarkozy- dans cette Maison qui célèbre "des conquistadors, des libérateurs, des créateurs". Rien de moins. Villepin donne l'impression de vouloir en découdre face à ceux qui lui ont fait les pires "vilénies": "Si on avait pu rouvrir Cayenne pour moi, je crois qu'ils l'auraient fait", a-t-il dénoncé. Autre allusion à peine voilée à Nicolas Sarkozy, son rival de toujours, qui lui avait promis 'les crocs de boucher'.

Il aussi modérement apprécié le soutien de Jacques Chirac à François Hollande mais surtout les mots flatteurs, lors de la même sortie corézienne, de l'ancien président pour son éternel protégé Alain Juppé.

Qu'importe. Villepin avance ses pions. L'ancien ministre de rappeler, dans un discours sans notes d'une demi-heure aux envolées lyriques dont il a le secret, les grands axes de son projet "pour la France", notamment le revenu citoyen de 850 euros. Avec des accents de gauche très marqués lorsqu'il conspue "l'argent-roi", "le marché-roi" qui donne tout aux "banques" ou bien encore lorsqu'il se prononce en faveur du mariage homosexuel.

"Esprit de résistance"

François Hollande lui a d'ailleurs tendu une perche vendredi pour qu'il rejoigne -s'il se présente- le parti socialiste dans l'entre deux-tours de la présidentielle. De son côté Jean-Louis Borloo ne désespère pas non plus que Dominique de Villepin fasse tandem avec lui. Ce dernier s'est amusé dimanche de ces "mains tendues du centre, de la droite, de la gauche" qui sont autant, selon lui, "d'hommages" au bien fondé de son action. Reste à savoir s'il restera animé par cet "esprit de résistance" dans les mois à venir et s'il sautera le pas. Mi avril, dans un train, de retour d'un déplacement à Lille, il confiait "parler" régulièrement avec Jean-Louis Borloo. "Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. Je suis dans la logique d'un projet. On verra ce qu'il découle de ça", disait-il ne fermant pas la porte à une alliance avec l'ancien ministre de l'Ecologie.

Alors, ira, ira pas? Encore faut-il que Dominique de Villepin arrive à décrocher les 500 signatures requises pour une candidature. Ce n'est pas gagné. Nicolas Sarkozy, qui refuse toujours une autre candidature dans son camp, veille au grain.

Source: L'Express


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Dominique de Villepin "sent bien" la campagne

Dominique de Villepin a affirmé dimanche "bien sentir" la campagne pour l'élection présidentielle, reprenant ainsi les mots de Nicolas Sarkozy, mais il n'a rien dit de ses intentions pour 2012.

L'ancien Premier ministre, dont les discours ne manquent pas d'être incisifs contre le président sortant, marquait à Paris, à la Maison de l'Amérique latine, le premier anniversaire de la fondation de son mouvement "République solidaire", devant quelque 500 sympathisants.

"Cette campagne, moi aussi je la sens bien parce qu'elle ne part pas d'en haut. Elle vient des profondeurs de notre pays, des profondeurs de notre Histoire", a-t-il lancé. "Le sursaut français, c'est pour maintenant".

En avril dernier, recevant des députés UMP à l'Elysée, Nicolas Sarkozy avait assuré : "Moi, la situation, je la sens bien". Une phrase renvoyant à la campagne de 2007, lorsqu'en février il avait glissé : "Cette élection, je commence à pas trop mal la sentir".

Dominique de Villepin, dont l'inimitié avec le chef de l'Etat est notoire, a appelé à "l'esprit de résistance".

"Nous avons besoin de résistance, de cet esprit qui a animé la France quand l'Etat français n'était plus au rendez-vous. Cet esprit de résistance, c'est le refus de la politique d'aujourd'hui", a-t-il souligné, sans se prononcer sur une éventuelle candidature.

"Nous voulons la refondation politique, économique, sociale, culturelle et internationale, parce que nous sommes dans un temps aussi grave que 1944 et 1958. Si nous ratons cette occasion de 2012, alors c'est peut-être un long tunnel pour de longues décennies qui nous attend", a-t-il poursuivi.

Le président de "République solidaire" revendique aujourd'hui 30.000 à 35.000 adhérents

Source: Reuters

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Villepin: "Cette campagne, moi aussi je la sens bien"

"Cette campagne, moi aussi, je la sens bien parce qu'elle ne part pas d'en haut", a attaqué l'ex-Premier ministre devant quelque 5 à 600 militants de son mouvement, réunis dans les jardins de la Maison de l'Amérique latine à Paris.

"Nous avons besoin de résistance, de cet esprit qui a animé la France quand l'Etat français n'était plus au rendez-vous. Cet esprit de résistance, c'est le refus de la politique d'aujourd'hui", a-t-il ajouté dans un discours marquant l'an un de son mouvement, lancé le 19 juin 2010 (30 à 35.000 adhérents selon lui).

"Le sursaut français, c'est pour maintenant", a-t-il insisté, entouré des députés UMP Jean-Pierre Grand et Marc Bernier et des ex-ministres Brigitte Girardin et Azouz Begag.

"Nous voulons la refondation politique, économique, sociale, culturelle et internationale, parce que nous sommes dans un temps aussi grave que 1944 et 1958. Si nous ratons cette occasion de 2012, alors c'est peut-être un long tunnel pour de longues décennies qui nous attend", a-t-il dramatisé.

L'ex-Premier ministre a commencé à dérouler son programme pour "une France citoyenne, juste, indépendante" par le volet des propositions institutionnelles (procureur général de la Nation), qu'il suggère de soumettre à référendum après l'élection présidentielle.

Il est revenu sur son "revenu citoyen" de 850 euros mensuels, "revenu à part entière en contrepartie d'une activité d'utilité publique". "Plus personne dans notre pays en dessous du seuil de pauvreté, c'est une révolution", a-t-il insisté.

"En Afghanistan, trop de nos soldats meurent pour rien", a-t-il ajouté sur le volet international.

"Je me suis prononcé pour un mariage ouvert à tous", y compris "aux couples du même sexe", a-t-il dit, revenant sur un débat sociétal qui a agité l'Assemblée nationale la semaine dernière avec le rejet par l'UMP d'un texte socialiste proposant l'ouverture du mariage aux homosexuels.

Source: Agence France Presse

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Villepin qui doute, Borloo qui jubile

L’ex-Premier ministre, qui réunit ses troupes aujourd’hui à Paris, a un petit moral tandis que l’ancien maire de Valenciennes devient la nouvelle cible de Nicolas Sarkozy.

Bringuebalé dans un minibus qui dévale les départementales bretonnes en ce pluvieux vendredi de juin, Jean-Louis Borloo alterne entre effarement et jubilation. Effarement, parce qu’il vient d’apprendre que des représentants de l’État ont tenté de l’évincer d’une photo officielle, lors de l’inauguration d’une unité de géothermie à laquelle il était convié. Jubilation parce que son éventuelle candidature à la présidentielle semble donc désormais prise au sérieux par l’Élysée.

Dans un retournement de situation inimaginable il y a encore six mois, l’ancien numéro 2 du gouvernement Fillon a fini par voler à Dominique de Villepin, l’ex-Premier ministre, la place d’homme à abattre. Il y a dix jours, l’ex-maire de Valenciennes avait, sur RTL, osé rêver à voix haute du bureau présidentiel. Mercredi, il a observé les réactions à la démission de Rama Yade. La nouvelle égérie des Radicaux a quitté son poste d’ambassadrice à l’Unesco afin de s’investir totalement à ses côtés. Un engagement qui vaut presque confirmation de candidature. "Un joli coup", apprécie-t-on dans le camp Villepin où l’on reconnaît que depuis quelque temps, Borloo a réussi à prendre toute la lumière alors que pâlissait l’étoile de l’homme du discours contre la guerre en Irak à l’ONU, empêtré dans l’acte II du procès Clearstream et crédité pour le moment de 3 % des intentions de vote.

Pour compliquer encore les choses, Villepin a été cette semaine la victime collatérale de "l’humour corrézien". "Il ne s’est pas ému de la phrase sur Hollande, explique l’un de ses proches. Ce qui l’a touché, c’est la première partie où Chirac parlait d’une éventuelle candidature Juppé." Et donc pas de la sienne.

Villepin et les "mains tendues"

Le président de République solidaire se consolait samedi, à la veille de réunir les cadres de son parti à la maison de l’Amérique latine, en comptant le nombre de "mains tendues" vers lui : François Bayrou, Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo ou François Hollande. "On ne tend pas la main vers des personnes qui ne portent rien, explique-t-il au JDD. Cela ne fait que me conforter non pas dans le chemin virtuel de la politique spectacle mais dans le chemin réel vers les Français."

Un chemin réel qu’il ne compte pas emprunter avant la fin de l’année. Celui qui parlait jusqu’à présent de se déterminer à l’automne, recule désormais le moment du grand saut, s’il a lieu, et estime désormais "que le calendrier long n’est pas adapté à cette campagne" et que "le moment de cristallisation n’aura pas lieu avant le début 2012".

Borloo pressuré par l’élysée

Pendant que Villepin procrastine, Borloo se prépare à se mettre en mouvement, après ce qu’il prédit comme l’échec de la majorité aux sénatoriales. Et apprend à faire avec les pressions élyséennes dont il se dit la victime. Vendredi dans le TGV qui le menait vers la Bretagne, il confessait "avoir découvert des trucs qui l’ont stupéfié". Il ne veut pas en dire plus, conscient qu’il n’a aucun intérêt à se mettre à découvert sur ce que l’entourage du chef de l’État considère comme ses faiblesses.

Déjà, Villepin lui donne un avant-goût de la suite. "Cela fait quatre ans que je vis sous la pression, la menace, l’étau des critiques, assure-t-il. C’est d’abord surprenant, puis usant et frustrant. J’ai vécu avec cela, mais aujourd’hui, je suis dans un parcours où plus personne ne peut peser sur moi." Borloo ne dit pas autre chose : "Si j’y vais, c’est que je suis assez costaud pour y aller."

Quand Villepin a longtemps privilégié la bataille frontale avec Sarkozy, Borloo prévient : "N’insistez pas, vous ne me ferez pas dire du mal de lui." Sa stratégie est plutôt celle de l’indifférence polie devant ce Président dont il considère qu’il était le bon candidat… en 2007.

Source: Le Journal du Dimanche

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http://2villepin.free.fr/index.php/2011/06/19/1940-un-apres-la-naissance-de-republique-solidaire-dominique-de-villepin-veut-incarner-une-alternative-pour-2012






Rosa : «L’euro est un contresens économique»

20/06/2011 14:22

Rosa : «L’euro est un contresens économique»


«L’euro a été soutenu de bout en bout par une coalition de dirigeants politiques, d’élites administratives, de responsables du grand patronat, parce que toutes nos industries européennes sont le plus souvent cartellisées» souligne l’économiste Jean-Jacques Rosa.

INTERVIEW – Faillite en Irlande, mouvements de rue en Grèce et en Espagne, inquiétude en France: l’euro s’est révélé un fardeau intolérable pour nombre d’économies européennes, estime l’économiste Jean-Jacques Rosa, qui recommande une dévaluation de la monnaie unique et un retour au franc..

LE FIGARO. – Peut-on dire que la France est en partie malade de l’euro?

Jean-Jacques ROSA. - Oui, car vous ne pouvez pas appliquer la même politique monétaire, c’est-à-dire le même taux de change et le même taux d’intérêt, à des économies dont les trajectoires et les structures sont différentes. Notre économie n’évolue pas de la même façon que celle de la Grèce ou de l’Allemagne: les taux d’inflation divergent, les phases conjoncturelles ne coïncident pas, et il n’y a pas de taux de change idéal et unique, globalement applicable.

Le taux de change détermine vos exportations et vos importations, il est lui-même lié aux taux d’intérêt, et si vous n’avez pas le bon change par rapport aux conditions de votre économie, cela pénalise votre croissance. Tel est le point fondamental. La monnaie unique est un fiasco pour les économies nationales qu’elle a privées d’un amortisseur de crise essentiel dans les remous de la grande récession. Les eurosceptiques ont donc eu raison sur toute la ligne en cernant les nuisances à venir de la monnaie unique, mais la victoire de la raison a quelque chose d’amer.

Déplorez-vous qu’une politique d’intégration de l’Europe n’ait pas précédé sa construction économique ?

La politique peut corriger les inconvénients d’une même monnaie appliquée à des économies différentes. Aux Etats-Unis, par exemple, où le Massachusetts ne fonctionne pas comme le Texas, l’appareil étatique fédéral et l’impôt fédéral font que, lorsque le Texas est en plein boom, les rentrées fiscales provenant de cet Etat permettent de subventionner le Massachusetts qui est en récession. Les Etats-Unis peuvent donc supporter une monnaie commune qui, idéalement, ne convient pas à la fois au Texas et au Massachusetts, mais les transferts fiscaux permettent d’amortir le choc. Nous n’avons pas cela en Europe.

Faut-il des Etats-Unis d’Europe?

C’était l’objectif des fédéralistes, mais une telle construction n’est pas possible pour des raisons de fond. Les Etats-Unis se sont constitués au XIXe siècle, dans un contexte d’impérialisme et d’extension territoriale des nations. Un siècle et demi plus tard, et particulièrement depuis la révolution de l’information des années 1970-1980, nous observons l’exacte tendance inverse. L’Empire soviétique a éclaté. Les nations se fragmentent, on l’a vu en Europe de l’Est, et les nations qui ne comportent que quelques millions d’habitants sont le plus souvent prospères. Ainsi des pays nordiques, de la Suisse, du Canada ou de la Nouvelle-Zélande. Grâce à l’ouverture des marchés mondiaux et à la révolution de l’information, au lieu d’être un handicap, la petite dimension est devenue un avantage. Et les plus petits pays sont nécessairement plus ouverts au commerce extérieur. Dans un monde de libre circulation, même si elle vient d’un tout petit pays, une entreprise peut se développer et vendre sur tous les marchés de forts volumes à faible coût.

Une Europe fédérale aboutirait donc, selon vous, à une régression ?

Regardez l’Histoire: après la Première Guerre mondiale, dans une économie où les marchés étaient fragmentés et le protectionnisme de règle, le calcul économique consistait à dire: puisqu’il n’y a plus d’accès à un marché mondial, nous devons avoir notre grand marché impérial. Telles ont été les politiques de la Grande-Bretagne et de la France. Ces temps-là sont révolus. Il vaut mieux vendre partout dans le monde plutôt que de se limiter à un sous-ensemble régional.

À qui profite l’euro ?

Je me suis posé cette question dès l’écriture de L’Erreur européenne, en 1998, alors que la monnaie unique n’était encore qu’à l’état de projet. C’était un tel contresens économique! Pourquoi tous ces gens de gouvernement, fort intelligents, ont-ils choisi de s’engouffrer dans cette nasse? Il s’agissait à l’époque d’obliger les Européens réticents à construire un super-Etat, par l’artifice technique de l’union monétaire qui les contraindrait tôt ou tard à accepter aussi l’union budgétaire, et donc un Etat fédéral. Certains milieux patronaux ne sont pas demeurés en reste. L’euro a été soutenu de bout en bout par une coalition de dirigeants politiques, d’élites administratives, de responsables du grand patronat, parce que toutes nos industries européennes sont le plus souvent cartellisées.

L’intérêt d’un cartel est de fixer les prix ensemble, pour supprimer ainsi la concurrence, hausser les tarifs et dégager des profits plus importants. Le mouvement, élargi à l’Europe, est clair: un cartel national fonctionnera sans grand problème dans un espace fermé, sous la houlette d’autorités professionnelles adéquates. Mais dès que l’on ouvre les frontières, on se trouve aux prises avec des concurrents qui ne jouent pas le même jeu. D’où la tentation de reconstituer un cartel dans une zone plus large, avec ces nouveaux concurrents. Se pose alors le problème du contrôle des prix convenus. Si le taux de change bouge chaque jour, la tâche devient complexe. Il faut renégocier en permanence, alors que si vous supprimez les variations de change, tout redevient simple, comme à l’intérieur d’une seule économie nationale. La volonté de reconstituer le cartel industriel au niveau européen fonde la volonté de supprimer toute variation de change. Les Etats, finalement, considérés comme des entreprises, sont dans la même situation…

Cette simplification que vous reconnaissez n’a-t-elle pas des aspects positifs ?

Cela dépend pour qui ! Positifs assurément pour les cartels qui augmenteront leurs profits, mais certainement pas pour tous les autres joueurs: les cartels font monter les prix et contractent les volumes de production aux dépens des citoyens et des consommateurs. «Les gens d’une même profession, observe Adam Smith dans La Richesse des nations,ne se rencontrent que rarement, même pour s’amuser ou se distraire, sans que leur conversation n’aboutisse à quelque collusion au détriment du public…»

Manière élégante de faire du populisme…

Mais il arrive que le populisme ait raison. Il peut certes devenir outrancier et préconiser de fausses solutions, mais il reste qu’en démocratie écouter le peuple est le principe fondamental.

Le peuple va-t-il pour autant réclamer la suppression de l’euro ?

Je ne le pense pas dans l’immédiat, parce qu’il faut d’abord comprendre qu’une très large part de nos difficultés provient de cette erreur économique majeure, ce qui nécessite une assez bonne connaissance des mécanismes monétaires. Mais il n’est pas nécessaire d’être un expert pour sentir que quelque chose ne va pas et comprendre que nous faisons fausse route.

Que répondez-vous aux économistes qui voient dans l’abandon de l’euro une porte ouverte sur l’apocalypse ?

L’Etat et les entreprises ayant des dettes libellées en euros détenues à l’étranger, sortir de la monnaie unique et dévaluer le nouveau franc soutiendrait l’activité mais majorerait le poids de cette dette, exprimée désormais en francs. Les charges des contribuables et des entreprises en seraient alourdies, ce qui, en sens inverse, ralentirait la croissance. On pourrait alors envisager de ne rembourser ces dettes que pour partie (un défaut partiel de paiement), mais alors les créanciers internationaux ne nous feraient plus confiance, d’où difficulté accrue de trouver du crédit à l’étranger. Les taux d’intérêt augmenteraient, ce qui pénaliserait les finances publiques et l’activité des entreprises.

Tels sont les principaux arguments des tenants de la monnaie unique. À cela deux réponses: en abaissant le coût de nos produits à l’étranger, la dévaluation stimulera la croissance, et nous donnera par conséquent davantage de moyens pour le service de la dette.

La seconde réponse est conditionnelle: dévaluer l’euro préalablement à l’instauration d’un nouveau franc nous procurera tous les avantages de la dévaluation, mais sans majorer la dette extérieure. En effet, il ne sera plus nécessaire de dévaluer le nouveau franc après la sortie de l’euro, puisque la dépréciation de ce dernier aura déjà reconstitué notre compétitivité. Il n’y aura donc pas de nécessité de dévaluer le franc proprement dit, ni par conséquent de majoration de la dette extérieure.

La solution est là: dévaluer la monnaie unique pour en sortir ensuite sans dommages. Ce n’est nullement une utopie. Aujourd’hui, l’euro vaut à peu près 1,42 dollar. Lorsqu’il a été créé, c’était à parité: un dollar contre un euro. Il est même tombé à un moment à 0,85. Abaisser son prix en dollars n’est donc pas impossible à réaliser.

Comment expliquez-vous alors le dogme si souvent réitéré d’une monnaie forte ?

À quoi sert une monnaie forte sinon à abaisser le coût des emprunts à l’étranger? Avec une monnaie forte, les prêteurs se disent qu’ils ne seront pas volés au moment du remboursement, si bien qu’ils n’exigent pas de taux d’intérêt élevés. En revanche, avec une monnaie faible, les prêteurs exigeront des taux majorés pour compenser par avance une éventuelle perte de capital. La conclusion à en tirer est qu’une monnaie unique et forte est une redoutable machine à emprunter parce qu’elle abaisse le coût de l’emprunt. Le cas espagnol illustre parfaitement l’aspect pervers de cette facilité. Avec 6% d’inflation environ dans le pays et un taux d’intérêt fixé par la BCE à 2%, les ménages et investisseurs locaux empruntent au taux réel de -4%. D’où une frénésie d’investissement immobilier qui a provoqué un déséquilibre complet de l’activité nationale et de la position patrimoniale des emprunteurs. Ils sont allés beaucoup trop loin, puisqu’ils étaient subventionnés pour emprunter…

Globalement, au niveau européen, il ne faut pas non plus se cacher que ces facilités de financement ont exonéré certains gouvernements des efforts nécessaires en termes de réformes structurelles et de réduction des dépenses. Au lieu d’imposer une libéralisation de l’économie, l’euro a encouragé le statu quo et a paralysé les réformes véritables.

La France peut-elle concrètement retourner à une monnaie nationale ?

Tous les pays issus du démembrement de l’URSS l’ont fait. Du rouble, ils sont passés à des monnaies nationales. Dans les années 1990, après la scission de la République tchèque et de la Slovaquie, j’ai posé la question au président tchèque Vaclav Klaus de la difficulté de créer ainsi sa propre monnaie. Il m’a répondu en exactement deux mots: «Une semaine»… En une génération, une soixantaine de pays sont sortis d’une union monétaire. Aussi, lorsqu’on nous présente cette proposition comme une sorte d’horrible et exceptionnel fantasme, il faut bien prendre conscience qu’elle n’a rien que de très banal. Aujourd’hui, la monnaie est essentiellement scripturale, concrètement, des comptes en banque. Du jour au lendemain vous décrétez que votre compte de 3000 euros est désormais de 3000 francs…

À quoi correspondra exactement cette équivalence entre l’euro et le franc ?

Chez le boulanger, la baguette qui était à un euro, passera à un franc – à quoi cela sert-il? A restaurer la compétitivité internationale de nos entreprises. Cela se fera soit après une dévaluation de l’euro, comme je le préconise, avec de réels effets sur les importations, les exportations et la croissance, ou bien après la recréation du franc. Dans ce dernier cas, nous pourrons aussi en profiter pour rétablir notre compétitivité non seulement vis-à-vis des pays tiers, mais aussi vis-à-vis de l’Allemagne. Ce qui ouvrirait enfin de réelles perspectives de retour à une croissance soutenue dans un pays où l’exportation représente un tiers environ de l’activité totale. Le résultat de la sortie de l’euro ne peut qu’être positif, tant pour la croissance que pour notre capacité de remboursement de la dette, qui repose au bout du compte sur l’accroissement du revenu national.

Dans votre livre vous posez la question: comment tout cela va-t-il se terminer ?

Mal pour l’euro, j’imagine, mais les configurations potentielles des choix de chacun des 16 partenaires de la zone – entre sortie isolée et maintien dans un groupe restreint – sont trop nombreuses pour que l’on puisse deviner à l’avance le scénario le plus probable. Néanmoins, il y a urgence. L’euro étant surévalué par rapport au dollar, les industries françaises sont pénalisées par rapport à tous les pays dont la monnaie est liée au dollar. Nous sommes aussi surévalués par rapport à l’Allemagne, sans possibilité aucune de correction par le change. Cela fait beaucoup de handicaps pour nos exportateurs et nos industries concurrencées par les importations.

L’urgence n’est-elle pas plus pressante encore pour les PIGS ?

Avec des inflations plus élevées que la nôtre – et surtout que l’allemande -, une compétitivité fortement dégradée, des problèmes aigus de dette, certains de ces pays vont sortir très probablement de la zone euro. Je pense à la Grèce, mais aussi au Portugal, à l’Irlande, et peut-être même l’Espagne.

C’est une prédiction sérieuse ?

Pour les Grecs, assurément. Le pire est le problème du renouvellement de la dette qui arrive à terme. Il leur faudra réemprunter beaucoup entre 2012 et 2014. On multiplie donc les plans de prétendu sauvetage, alors qu’en vérité on alourdit encore leur dette en pourcentage du revenu national. Et les plans d’austérité contractent davantage l’activité écono mique, si bien que le rapport de la dette à la capacité de remboursement augmente au lieu de se réduire. Chaque prêt aggrave leur problème. D’où les réactions de rue à Athènes ou à Madrid. Pour s’en sortir, ils ne pourront que renoncer à rembourser une partie de la dette et dévaluer, c’est-à-dire sortir de l’euro.

Et nous ?

Seuls les pays les moins pénalisés par la monnaie forte pourraient rester dans l’euro: l’Allemagne et ses voisins, les Pays-Bas, l’Autriche. Si les moins bons débiteurs sortent, les marchés internationaux auront davantage confiance dans la monnaie unique. Je doute alors que l’on puisse obtenir une dévaluation importante de l’euro, comme je le souhaite. Or, à supposer que l’euro monte encore, la France devrait alors recourir à une dévaluation majeure qui augmenterait beaucoup sa dette externe. D’où la nécessité d’envisager une rapide sortie. Entre 2012 et 2014, nous allons vivre une phase critique. Si les pays du Sud sortent de la zone euro avant la France, ce sera mauvais pour nous.

Le cartel multinational de l’euro ne durera pas, la guerre de sécession a déjà commencé, dites-vous…

Oui, pour toutes les raisons évoquées précédemment: un ensemble de pays pour lesquels une monnaie unique n’est pas un élément positif peut malgré tout fonctionner s’il dispose d’un Etat central et de finances publiques fédérales, comme aux Etats-Unis. C’est ce qu’avaient en tête les partisans de l’euro qui voulaient construire un super-Etat continental. Malheureusement cette erreur de stratégie, historique, a produit des conséquences économiques désastreuses. On s’est engagé dans la voie conduisant à la centralisation pour s’apercevoir finalement qu’elle était impraticable du fait des disparités entre pays. La guerre de sécession a donc commencé.

Elle n’oppose pas uniquement des Etats entre eux, mais des populations soucieuses de leur niveau de vie, d’une part, et des Trésors publics, grandes banques et grandes entreprises, d’autre part, qui entendent défendre jusqu’au bout leur avantage d’emprunteurs et leurs cartels intra-européens. Cette guerre ne s’arrêtera qu’avec la dissolution de l’euro. Catastrophe économique oblige : le mouvement est amorcé.

http://www.gaullisme.fr/2011/06/17/rosa-euro-europe/






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