Rassemblement des Gaullistes Républicains et Sociaux

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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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François Bayrou et l'échec du Centre

15/06/2011 19:30

François Bayrou et l'échec du Centre


La stratégie de François Bayrou permettant les accords locaux avec le PS peut s'avérer redoutable pour lui dans le cadre de la présidentielle 2012.

Après avoir "dédiabolisé" la gauche par des accords locaux, le Modem résisterait-il à une candidature PS modérée ?

Pas sûr.

C'était le cas avec DSK. C'est maintenant un enjeu de ce type qui se profile avec François Hollande.

Près d'un tiers de l'électorat de Bayrou en 2007 se déclare prêt à voter pour François Hollande dès le premier tour.

Si cette perspective se vérifie, cela change considérablement l'esapce du centre qui ne peut plus que jouer les supplétifs sans espoir de franchir le seuil qualificatif.

http://exprimeo.fr/article/6919/francois-bayrou-et-l-echec-du-centre.htm






François Hollande et le tournant du soutien de Chirac

15/06/2011 19:27

François Hollande et le tournant du soutien de Chirac


François Hollande complète manifestement son profil avec l'étape du soutien de Jacques Chirac.

Au sein de la primaire PS, deux profils se détachent et sont manifestement différents.

François Hollande ratisse plus large que Martine Aubry. Il a notamment des résultats déjà intéressants chez les seniors, les cadres et les cadres supérieurs.

Mais surtout, il recueille 28 % de l'électorat 2007 de Bayrou. Si le PS présente un candidat qui n'est pas trop ancré à gauche, de tels chiffres montrent que désormais la stratégie de Bayrou dédiabolisant la gauche pourrait vouer le "centre" à un espace considérablement plus réduit.

http://exprimeo.fr/article/6918/francois-hollande-et-le-tournant-du-soutien-de-chirac.htm






Dominique de Villepin et le début de campagne

15/06/2011 19:24

Dominique de Villepin et le début de campagne


Pour 2012, Dominique de Villepin a tout du candidat. Il parle comme un candidat. Il visite comme un candidat. Il organise son parti comme celui d'un candidat. Mais il n'a pas encore officialisé sa candidature par la formulation des "mots magiques" : je suis candidat ! Dimanche 19 juin, sur ce chemin, c'est la journée du programme : place aux échanges et au dialogue.

Le "format" de la convention de dimanche 19 juin 2011 est adapté à l'objectif de la réunion : donner des couleurs aux propositions.

Par conséquent, l'objectif de l'équipe qui entoure Dominique de Villepin est d'aller vers une participation des personnes qui ont contribué au projet et qui désormais vont l'enrichir et le défendre.

Ce "format" ad hoc suppose une participation de l'ordre de 500 personnes pour que le temps du dialogue puisse réellement exister.

Un temps du dialogue qui doit compter avec une évolution du contexte général. La crise se rapproche avec les détériorations probables des notations de grandes banques françaises. Le conflit en Libye s'enlise manifestement. La gauche est largement majoritaire en souhait de victoire dans l'opinion et, d'ordinaire, le souhait précède très logiquement le résultat des ... votes. Le FN est à un niveau très élevé. Il est de plus en plus question d'un seuil de 27 % avant les redressements dits "techniques" posant par la-même la question desdits "redressements" ...

C'est le début de campagne et le 19 juin 2011 est manifestement le jour où la logique de campagne va commencer à donner son visage.

http://exprimeo.fr/article/6917/dominique-de-villepin-et-le-debut-de-campagne.htm






La gauche et l'Europe

15/06/2011 14:49

La gauche et l'Europe


logo-mpep1.pngVisiblement, le dernier texte critiquant la démondialisation, qui avait été posté sur le site de médiapart par une partie de dirigeants scientifiques d'ATTAC, et que j'avais moi-même critiqué ici, n'est pas passé inaperçu. Il semble avoir réveillé la fracture qui traverse aujourd'hui la gauche sur la question des solutions pratiques à mettre en œuvre face à la crise de l'euro et de la mondialisation néolibérale. Le texte en question a d'ailleurs provoqué la réponse virulente de deux de nos économistes préférés Frédéric Lordon et surtout Jacques Sapir qui, probablement à cause du titre de son dernier livre, s'est justement senti visé par le texte d'ATTAC. Il semble d'ailleurs que cette question ait fait débat pendant la réunion organisée par le M'PEP. Elle s'est déroulée ce Week-end. Celle-ci avait comme invités notamment Jacques Sapir, Frédéric Lordon, Emmanuel Todd ou encore Jacques Nikonoff le fondateur du M'PEP et ex-dirigeant d'ATTAC. Je vous invite à écouter les discussions qui ont eu lieu, c'est très instructif et la séance des questions dans la deuxième partie entame quelques sujets très corrosifs. De la position qu'il faut avoir vis-à-vis du FN à la question justement de la stratégie de sortie de l'Union européenne.

 

Partie 1: Chaque intervenant parle 10mn sur "Que faire de l'Union européenne?"

Partie 2: Séance de question-réponse

 

La droite, la gauche et le libéralisme

      Cette affaire montre toute la tension qui existe au sein de la gauche sur cette question européenne. Les gens de gauche étant tiraillés par leur envie de résoudre les problèmes sociaux du pays, leur envie de réduire la fameuse fracture sociale qui est aujourd'hui une fracture béante. Et leur besoin d'idéalisme,et d'internationalisme qui produit chez une grande partie d'entre eux une peur de la nation, de la frontière et  de la limite. Or il est clair que sans les nations et les frontières il est en pratique impossible de résoudre les problèmes actuels. Je ne dis pas bien évidemment qu'il n'existe des problèmes sur ces sujets qu'à gauche. La droite elle aussi est divisée entre sa partie libérale postnationale et sa partie plus traditionnelle et  attachée aux restes de colbertisme qui ont fait la France. Je crois cependant que la droite a moins de problèmes existentiels avec la notion de frontière ce qui me pousse à penser que le déblocage sur la question du protectionnisme viendra en premier de la droite plutôt que de la gauche. En effet, si le discours libéral s'est imposé à droite et notamment dans la partie de la population de la droite qui croit en la nation, c'est avant tout parce que le libéralisme économique se présentait comme efficace pour l'économie du pays. Le libéralisme triomphant des années 70-80 était un libéralisme nationaliste si je puis dire, qui disait en quelque sorte que les nations les plus ouvertes étaient celles qui allaient croitre le plus vite. Le libéralisme de l'époque n'était pas, ou ne se présentait pas uniquement comme un moyen d'écraser les pauvres ou d'accroitre les inégalités. Il y avait derrière lui l'idée d'un plus grand dynamisme. Ce n'est pas un hasard si le FN a été regeanomaniac même si ce parti semble avoir étrangement oublié cette période de sa pensée économique. 

  Si le libéralisme économique a plu à la droite des affaires parce qu'il permettait d'accroitre les dividendes des actionnaires, il ne faut jamais oublier que même à droite les riches sont très minoritaires. Ceux qui vivent de leur rente ne peuvent pas vous faire gagner une élection présidentielle même en dominant tous les médias. Donc si le libéralisme a plu à l'époque à droite c'est aussi, voir même surtout, parce qu'il se présentait comme un moyen d'améliorer encore l'économie française. Il était vu comme une bonne chose pour la nation. Donc on peut dire que l'imposition du libéralisme à droite fut en quelque sorte le résultat d'une erreur. Les patriotes de droite se faisant en quelque sorte flouer par les promesses de la droite d'affaires et de son libéralisme triomphant. Avec comme apothéose l'élection de Nicolas Sarkozy élu comme quelqu'un qui allait redresser la France et son industrie et qui a finalement pour bilan la plus grande destruction d'emploi industriel que la France ait connu dans son histoire récente.  Le libéralisme a affaibli la nation et quand on aime son pays on rejette les politiques qui peuvent nuire à son intérêt. Le virage actuel du Front National peut-être aussi analysé dans ce sens d'ailleurs et pas uniquement dans le sens d'une pure stratégie électorale. Encore une fois, une grande partie des gens de droite ne sont pas libéraux par nature, leur rejet de l'immigration de masse par exemple en est une preuve assez flagrante. Un vrai libéral ne peut pas être opposé à la libre circulation des personnes puisqu'il ne croit pas à l'action collective, mais uniquement à l'addition de comportements et de choix individuels qui compose le marché. La confusion de la droite et du libéralisme est donc quelque chose d'historiquement circonstanciel. La droite n'aura aucun problème moral à rejeter une politique qui n'a en fait tenu aucune de ses promesses. 

À gauche c'est plus compliqué. D'abord parce qu'il faut le rappeler le libéralisme économique vient de gauche. Il s'est construit contre la société traditionnelle et s'est même fait l'ennemie à ses débuts de la rente. Adam Smith critiquait les rentiers de son époque. Ensuite, il y a une forte confusion entre le libéralisme économique et le libéralisme politique qui conduit souvent à penser que l'on ne peut pas avoir l'un sans l'autre. La liberté individuelle s'est construite contre le conservatisme et la droite. Le libéralisme fait donc partie intégrante du logiciel intellectuel de la gauche. Il y a d'ailleurs une certaine contradiction entre le fait de mettre l'individu au dessous de tout sur les questions sociétales, les mœurs, et en même temps s'offusquer des mêmes libertés lorsqu'elles sont dans le champ économique. Il y a là une vraie contradiction entre la gauche qui rêve d'un ordre économique non individualiste, ou socialiste et la même gauche qui porte son attachement aux choix purement individuels sur le plan sociétale. On s'inquiète des choix individuels lorsqu'ils mettent en péril l'organisation économique, mais l'on se fiche des actions individuelles lorsqu'elles mettent en danger les structures familiales ou l'éducation des enfants. Au final si la gauche s'est fait dévorer par le libéralisme c'est peut-être aussi parce qu'il ne pouvait pas en être autrement. Le libéralisme des mœurs de gauche ne pouvant in fine que se traduire sur le plan économique que par un libéralisme débridé. Enfin, la gauche est naturellement portée à l'universalisme tout comme l'est le libéralisme. Si la gauche a facilement accepté le libéralisme, c'était avant tout pour ses promesses d'un monde sans frontière qu'il partage avec son cousin communiste. Vouloir rompre à gauche avec cette notion d'universalisme sera autrement plus difficile que d'imposer l'idée à droite que le libéralisme est économiquement néfaste pour la nation. D'ailleurs à gauche lorsque vous dites que le libre-échange est mauvais pour les salariés français on vous rétorque systématiquement que c'est quand même bon pour les Chinois. Un certain François Hollande peut être futur remplaçant de DSK répétant à satiété ce message. Comme si cela compensait le malheur des ouvriers français.  

 

Et l'Europe  

  Ces problèmes se retrouvent sur la question de l'Europe qui ne fait que reprendre les problématiques que j'ai énoncé précédemment. Dire à gauche qu'il faut sortir de l'Europe pour protéger les salariés français s'oppose à l'idée universaliste que les gens de gauche dans leur majorité croient être une défense plus efficace à l'échelle du monde. Alors il s'agit probablement d'un universalisme mal compris en ce sens que défendre le salarié français par exemple en mettant des protections face à la Chine pourrait obliger cette dernière à augmenter ses salaires chez elle. Ce qui au final serait bon pour le travailleur chinois. Mais la majorité des gens de gauche ne le voit pas ainsi, du moins pas encore. Ce qui compte c'est le réflexe pavlovien qui dit que frontière, égal nationalisme, égal rejet de l'autre. Il sera bien difficile et bien long de faire changer ces idées reçues. Donc quand on dit on va sortir de l'euro ou de l'Europe, l'homme de gauche moyen entend, on va faire du nationalisme, on va exporter nos problèmes chez les autres, alors que c'est en fait l'inverse. À droite par contre on peut s'appuyer justement sur le réflexe nationaliste pour rejeter l'Europe dans l'intérêt de la nation, même si notre but n'est pas uniquement national. C'est paradoxal en fait, la population de droite est plus à même d'améliorer par ses réflexes pavloviens le sort des plus faibles que la gauche dont c'est pourtant la justification existentielle.

YANN 

http://lebondosage.over-blog.fr/article-la-gauche-et-l-europe-76717230.html






Le smic trop élevé?

15/06/2011 14:39

Le smic trop élevé?


L'Europe ne perd jamais de temps à révéler ses vraies intentions. Vous pensez que la construction européenne cherche sérieusement un moyen de sortir les peuples d'Europe de la crise? Et bien vous vous trompiez. En réalité, l'Europe, et l'idéologie qui la mène ne cherche qu'une seule chose. Utiliser au maximum la crise pour justifier de plus en plus la démolition du niveau de vie de la population la plus pauvre. Car il faut être complètement demeuré pour croire que dans une crise de surproduction et de demande neurasthénique la baisse des salaires soit une solution appropriée. Vouloir étendre les politiques allemandes suicidaires en matière de demande intérieure ne pourra en définitive que produire un effondrement général de la solvabilité des ménages et donc un effondrement de la demande. C'est pourtant bien ce que réclame aujourd'hui l'Europe. Partout elle veut la saignée quitte à provoquer une hémorragie fatale au patient qu'elle est censée soigner.  

C'est à se demander ce que cherchent à provoquer les "élites" qui dirigent aujourd'hui le continent. Il est vrai que leurs croyances sont en règle générale fondées de telle sorte que leurs politiques ne puissent nuire à leur propre milieu économique. L'atmosphère idéologique de nos élites étant essentiellement mue par l'intérêt de leur propre classe sociale. La crise ne saurait résulter de leurs choix politiques ou de leurs orientations macroéconomiques. Mais uniquement des choix des classes sociales qui pourtant sont dominées et ne choisissent pas les politiques en vigueur. On parle souvent de bouc émissaire lorsque l'on traite des sujets de l'immigration et des problèmes que cela soulève dans nos sociétés. Les problèmes que provoque l'immigration sont pourtant souvent bien réels. L'idée que cette question serve d'échappatoire aux autres questions est  donc partiellement fausse. Par contre, l'acharnement sur les classes pauvres et les soi-disant assistés qui ne représentent en réalité qu'un pourcentage ridicule du PIB, voilà bien un phénomène de bouc émissaire qui vise à dédouaner les élites économiques de leur choix.  

Si l'euro n'est pas viable, ce n'est pas la faute aux Smicards français, ou aux chômeurs grecs. Ils n'y sont pour rien eux si leurs dirigeants ont organisé une monnaie unique totalement en contradiction avec le bon sens élémentaire. Quant au coût présumé des salaires, c'est oublier bien vite le prix que représente le système financier actuel sur les entreprises. Parce qu'il ne faudrait tout de même pas oublier qu'aujourd'hui ce sont bien les entreprises qui financent la bourse et non l'inverse. De sorte que la finance et ses prétentions de rémunération pèsent de plus en plus lourd sur les épaules de nos entreprises. Ce sont des coûts qui sont d'autant plus dommageables que contrairement aux salariées les rentiers et les actionnaires n'ont aucune utilité pratique pour faire fonctionner les entreprises qu'ils ponctionnent. S'il existe une définition du parasitisme c'est bien la finance qui y correspond le mieux, elle prend sans rendre. Il est donc étrange que pour améliorer la sacro-sainte compétitivité ce soit toujours les salariés qui soient mis à contribution alors que leur part n'a cessé de décroitre ces trente dernières années dans la richesse. C'est bien la finance qui a accru son poids de façon délirante. Limité les rendements d’investissement serait par exemple une bien meilleure politique pour améliorer les comptes d’entreprises que de baisser les salaires comme le souhaite la commission européenne sans oser le dire.

C'est d'autant plus vrai que la baisse des salaires va comprimer un peu plus la demande donc in fine la profitabilité des entreprises. Alors que la baisse des rendements des actions ou des gains financiers n'aura aucun impact sur la consommation. En effet, ces catégories de la population étant, soit pingre, soit largement repues, toute augmentation de leur revenu se traduit juste par une augmentation de leur épargne. On en conclut fort logiquement que la baisse de leur rendement actionnariale n'aura que peu d'effet sur la consommation globale du pays. Plus on est riche et moins la propension à consommer est forte, donc plus on a tendance à épargner le revenu supplémentaire. À l'inverse les pauvres consacrent une plus grande part de leur revenu à l'augmentation de leur pouvoir d'achat. C'est ce qui explique qu'un plan de relance, pour être efficace, doit avant tous se centrer sur les revenus les plus faibles. Car c'est la partie de la population qui remet la plus forte proportion de son revenu dans l'échange économique plutôt que de le stériliser dans l'épargne. J'espère avoir bien expliqué ainsi en quoi la proposition de la commission européenne est particulièrement idiote.

 

La France la mauvaise élève de l'inégalité occidentale 

Mais cette fixation sur les salaires français a peut-être aussi une explication différente liée à l'évolution économique de l'occident de ces trente dernières années. En effet, la France a curieusement assez bien résisté à la montée des inégalités qui ont traversé l'occident depuis le début des années 80. C'est probablement pour cette raison qu'il y a un tel acharnement en France à vouloir impérativement adapter notre société aux critères de la supermondialisation. La France est effectivement un cas à part sur la question de l'inégalité salariale. On peut avoir une idée de l'évolution inégalitaire en se rendant sur ce très bon site qui montre les niveaux de vie de chaque pays par tranche de la population. C'est de ce site que je tire les graphiques suivants :

 

inegalite-des-1--les-plus-riche-en-europe.png

Inégalité en Europe évolution de la part des 1% des plus riches dans le PIB national

 

inegalite-pays-riches.png

 

  Evolution de la part des 1% les plus riches dans les PIB des principaux pays riches  

 

inegalite-en-France.png

  Evolution de la part de la population française la plus riche en % du PIB (les premiers10%, 5%, 1% etc jusqu'au 0.1% les plus riches)

   

Comme on le voit sur ces différents graphiques, la France fait figure d'exception surtout chez les grands pays. Le niveau d'inégalité des revenus ayant relativement stagné ces trente dernières années. Il y a eu une légère augmentation chez nous, mais elle n'est en aucun cas comparable avec l'évolution de nos voisins ou pire des états anglo-saxons qui sont sur une autre planète en terme d'inégalité. Évidemment en France une bonne part des inégalités se fait sur le patrimoine et n'entre donc pas dans le cadre de ces mesures. Il se pourrait que notre pays rattrape ses voisins si l'on prenait en compte les inégalités de patrimoine. Cependant, nous nous intéressions dans ce texte au SMIC et donc aux revenus du travail. Et l'on constate que les mesures comme le SMIC ont participé à éviter une évolution trop inégalitaire sur le plan de la rémunération du travail. Et cela malgré l'énorme pression produite par la mondialisation. Il est vrai en même temps que la France a produit aussi un énorme chômage, mais un pays comme l'Allemagne par exemple qui est nettement plus inégalitaire et avec une démographie nettement plus dépressive n'a pas non plus évité le chômage de masse.  

Nos voisins allemands qui n'ont pas de SMIC, mais des salaires qui sont fixés par branche, sont en fait nettement plus inégalitaires que l'économie française. Et cela en ayant un chômage tout à fait comparable au notre sur les deux dernières décennies. Cependant, les derniers chiffres concernant l'Allemagne datant de 1998, il est difficile donc de conclure sur l'évolution récente. Mais si l'on se fit à l'évolution générale il est probable que l'Allemagne a encore accentué ses inégalités. D'autant que la politique allemande a consisté essentiellement à maintenir ses salaires ces 15 dernières années pour accumuler son excédent commercial. On voit également que les pays anglo-saxons largement plus inégalitaires que la France n'ont pas pour autant moins de chômeurs non plus. L'idée que le chômage français serait le fruit de la trop grande égalité ou le fruit du SMIC montre ici tout son caractère idéologique. En fait, il semble que chômage et inégalité ne soient pas forcement lié. Tout dépend en réalité des politiques macroéconomiques maintenues par les dirigeants.  

 D'autre part, il faut rappeler que si le SMIC est trop fort c'est parce que l'on a choisi de mettre en concurrence les salariés français avec d'autres régions du monde où, à productivité égale, les salaires sont ridicules. Il s'agit là encore d'un choix politique, et non d'une évolution naturelle qui nous tomberait subitement sur la tête. Comme aimeraient le faire croire les défenseurs des rentiers et des actionnaires. Que le libre-échange soit remis en cause et la question du SMIC devient une non-question. À vrai dire si l'on regarde la part des salariés dans la richesse nationale il s'avère que les salaires n'ont pas assez augmenté ces vingt dernières années. Donc que le SMIC n'est en fait pas assez élevé au contraire de ce qu'affirme la commission européenne. La vraie question à se poser ici est donc de savoir quel est le but de l'économie. Est-ce que c'est d'augmenter indéfiniment la rente de parasites qui gagnent de l'argent en dormant sur leur capital? Ou bien. Est-ce que c'est de faire en sorte d'avoir le chômage le plus bas possible et des revenus convenables pour ceux qui font fonctionner l'économie? On sait déjà quelle est la réponse de la commission européenne à cette question.

YANN

http://lebondosage.over-blog.fr/article-le-smic-trop-eleve-76584438.html

 






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