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Egypte : la France doit réagir
31/01/2011 09:54
Communiqué de Nicolas Dupont-Aignan sur les événements en Egypte
Alors que les morts se comptent désormais par dizaines en Egypte, les autorités françaises doivent prendre leurs responsabilités et condamner fermement les crimes du régime d’Hosni Moubarak.
Les violences insupportables dont sont victimes les journalistes ainsi que la coupure totale du réseau Internet font aujourd’hui de l’Egypte une dictature comme une autre, à laquelle les alliances occidentales ne doivent pas garantir le silence de la communauté internationale.
Il est bien entendu du rôle de la France de soutenir les peuples qui se révoltent pour leur liberté, partout dans le monde. La résistance à l’oppression est une valeur constitutionnelle en France.
Alors que partout dans Le Caire ce sont des slogans en français qui appellent au départ de Moubarak lorsqu’il s’agit de s’adresser au monde, la France doit faire confiance aux Egyptiens.
L’Egypte doit prendre le risque d’une véritable démocratie.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne, président de Debout la République
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Dupont-Aignan: comment exister quand on fait 1% ?
31/01/2011 09:51
Crédité d'1% d'intentions de vote dans le dernier sondage CSA pour Marianne, Nicolas Dupont-Aignan peine à faire entendre sa voix dans un paysage médiatico-politique essentiellement concentré sur les partis traditionnels. Loin d'avoir dit son dernier mot, le député-maire de Yerres développe ses propres méthodes pour exister.
Cette formation politique n’a pas bénéficié de l’aide budgétaire publique au titre de l’année 2009 », indique le rapport de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. Privé de la subvention de l’Etat, faute d’avoir présenté un nombre suffisant de candidats lors des élections législatives de 2007, Debout la République lutte contre l’Euro sans euros.
De quoi sont constituées les maigres finances du parti ? « Essentiellement de l’argent des adhésions et des dons, affirme Nicolas Dupont-Aignan. Les adhésions sont le nerf de la guerre. » Selon les comptes 2009 de DLR, publiés au Journal officiel, les cotisations des quelque 11 000 adhérents représenteraient 76 000 euros, les dons près de 250 000 euros.
Autres contributions : les dons d'aimables parlementaires, soucieux de permettre au mouvement d'exister. Nicolas Dupont-Aignan a beau entretenir un flou artistique sur les patronymes des généreux donateurs, il n'est pourtant pas difficile d'en identifier au moins deux d'entre eux. L’année passée, « deux députés et un sénateur » ont versé 127 894 euros au parti souverainiste. L'Assemblée nationale compte sur ses rangs deux députés non-inscrits se revendiquant du mouvement gaulliste : NDA lui-même et François Xavier Villain, vice-président de DLR. A bon entendeur...
Si Debout la République a un coût pour ses fondateurs et membres les plus importants qui alimentent de leur propre poche les comptes de la formation, il occasionne également des frais pour ses candidats. Avec un budget serré de 900 000 euros, le parti ne peut se laisser aller à des dépenses superflues. Les élections cantonales ? Accessoires. Trop faible, l'enjeu ne mérite pas que DLR pioche dans ses maigres caisses pour financer la campagne. Du coup, les candidats eux-mêmes se chargent de payer leur campagne. « Cela revient environ à 1500 euros par candidat, nous on ne donne rien mais on les aide à faire campagne en allant les soutenir sur le terrain », raconte le député-maire de Yerres.
Car toute élection a un coût. Affiches, locations de salle, déplacements en province… Faire entendre sa voix et peser dans le débat s'élève vite à plusieurs centaines de milliers d'euros au minimum. Dans ces conditions, autant choisir de participer à un rendez-vous crucial de la vie politique française. Les scrutins locaux n'intéressent que faiblement les électeurs et les médias. En revanche, la présidentielle constitue le passage obligé pour tout parti désireux d'exister et de bénéficier d'un coup de projecteur. Dupont-Aignan le sait et économise pour se payer cette petite folie : être candidat en 2012.
Car une candidature à la présidentielle présenterait l'avantage de donner au leader souverainiste du temps d'antenne, un temps précieux dont il manque malgré son insistance auprès de journalistes récalcitrants. En traitant Dupont-Aignan de « n'importe qui » , Elkabbach a sans doute résumé la pensée d'une partie de cette « classe médiatique élitiste qui ne peut concevoir qu'on pense autrement », comme le résume NDA. Aphatie refuserait également de recevoir sur RTL ce candidat sûrement trop petit pour le grand intervieweur qu'il semble convaincu d'incarner.
Mais ce qu'il appelait quelques jours avant son « coup médiatique » fait flop et n'inspire que de minuscules encadrés aux journalistes présents.
Seul le «Petit journal» de Yann Barthès consacre depuis les élections européennes de longs sujets au patron de DLR. Dupont-Aignan seul dans le RER hurle dans un mégaphone devant le regard médusé de trois passagers, Dupont-Aignan en réunion ne peut finir sa phrase sans se faire interrompre, etc. « Je trouve ça très amusant, jure l'intéressé. Mais je suis le seul dont on se moque au "Petit journal" et qu'on ne convie jamais au Grand. Je leur ai écrit une lettre en leur disant que la moindre des choses seraient de m'inviter car les gens ne me connaissent que par la caricature… »
En attendant que les portes des plateaux télé et radio s'ouvrent à lui, NDA a trouvé une solution 2.0. « Heureusement, il y a Internet ! », qu'il abreuve de ses réflexions et coups de gueule. Sur Twitter, sur Facebook, le futur candidat poste régulièrement des messages et interagit avec ses détracteurs, ses électeurs potentiels, ses soutiens. Réactif, il possède aussi un blog qu'il alimente deux à trois fois par semaine en fonction de l'actualité. Bref, le député-maire de Yerre n'est peut-être pas le candidat des médias, mais il s'active pour devenir un candidat du web, même si la concurrence s'annonce rude. Le classement Wikio des blogs politiques les plus lus en janvier 2011 donne le site de NDA 55e loin derrière celui de Mélenchon (24e) et ceux de Jean-Christophe Cambadélis (46e) et des députés européens Karima Delli et Pascal Canfin (52e).
Soucieux de ne pas se cantonner à cette existence numérique, Nicolas Dupont-Aignan sillonne la France pour aller à la rencontre de l'électorat et palier ainsi son déficit de notoriété.
En 2009 déjà, le parti loue huit voitures mauves chargées de porter le message « Osons une Europe différente » aux plus près des gens.
Pour 2012, NDA voit les choses en grand. Cette fois plus de voiture mais un camion. Lancé sur les routes depuis décembre, le véhicule publicitaire, sur lequel sont placardées d'immenses affiches pour la sortie de l'euro, arpente les rues des villes dans lesquelles le politique vient prêcher en faveur d'un protectionnisme républicain. Selon le député-maire, « ça marche fort, ça attire beaucoup de monde, les gens viennent nous poser des questions ».
Mais plus que les électeurs, ce sont les maires qu'il faut avant tout convaincre. En 2007, Debout la République ne parvient pas à récolter les 500 signatures nécessaires à la présentation d'une candidature à la présidentielle. Alors, pour éviter de reproduire ce scénario, tout le parti a déjà commencé à se mobiliser. Dupont-Aignan se déplace en personne dans les mairies qui acceptent de le recevoir, pendant que les secrétaires locaux de DLR tentent de persuader les édiles de leur département. Mais pourquoi un parti républicain a tant de mal à décrocher les précieux parrainages ? Selon NDA, la publication des parrainages au Journal officiel dissuaderait certains maires d'accorder leur signature. Mais ce raisonnement est valable pour un mouvement comme le Front national, pas pour Debout la République.
Et le FN justement, représente depuis peu un problème pour le patron de DLR. Avec le tournant républicain que tente d'amorcer Marine Le Pen, le Front commence à marcher sur les plates bandes du parti souverainiste. Sortie de l'euro, défense des valeurs nationales et patriotiques, Marine Le Pen et Dupont-Aignan ont quelques luttes communes, comme le reconnaît ce dernier. En plus de sa bataille pour une plus grande médiatisation, Debout la République doit maintenant faire face à la concurrence du parti frontiste sur le plan des idées. Conscient de ne pouvoir limiter son programme à un réquisitoire contre la monnaie unique et désireux de se démarquer, NDA a donc décidé d'organiser début février une convention sur l'école républicaine, thème oublié par le FN et les partis traditionnels. Reste à savoir si les médias sont prêts à relayer les débats, même intéressants, qui animent une formation encore trop petite pour faire les gros titres.
Laureline Dupont - Marianne
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2012: Villepin prépare son entrée en scène
31/01/2011 09:37
L’ancien premier ministre fait un pas de plus vers 2012.
Selon RMC Info, il dévoilera son "programme pour la France" fin avril, juste avant le procès en appel de l'affaire Clearstream.
Auparavant, il sera reçu par Nicolas Sarkozy le 20 février.
Fabien Crombé: 5h48 sur RMC. C'est l'heure du réveil politique de Véronique Jacquier. Bonjour Véronique !
Véronique Jacquier: Bonjour Fabien, bonjour à tous !
Dominique de Villepin fait un pas de plus vers une possible candidature à la présidentielle. Info RMC, avec le détail de son calendrier, Véronique, ce matin !
Premier pas (...) vers 2012: dans Libération, Dominique de Villepin donne les grandes lignes de son pré-programme et ça décoiffe ! L'ancien Premier Ministre veut couper le cordon entre l'exécutif et le judiciaire pour que les procureurs soient indépendants. Il veut réduire d'un tiers le nombre de sièges à l'Assemblée et au Sénat (il va pas se faire des copains avec les parlementaires, mais c'est déjà fait !). Et puis, de 22 régions, on passe à 10: un peu comme en Allemagne ! Détail de ce pré-programme (...) à Grenoble lors d'un débat avec Ségolène Royal. Ensuite, l'ancien Premier Ministre a prévu de distiller sa bonne parole en fonction de son procès en appel dans l'affaire Clearstream, procès qui commence le 2 mai.
Alors qu'a-t-il prévu?
Alors, il ne va pas annoncer qu'il est candidat pour 2012 avant son procès ! C'est là la nuance: il veut se présenter devant les juges comme un simple citoyen, et plutôt que de se déclarer pour la présidentielle, il va se présenter comme l'homme qui a un programme pour la France. C'est ce que me confie Jean-Pierre Grand, l'un de ses proches députés. Et ça, quand est-ce qu'il va le faire? Eh bien, fin avril ! Donc, le 2 mai pour son procès, il aura finalement déjà dit qu'il était candidat sans être candidat.
Alors, est-ce qu'il va vraiment y aller?
C'est la question, Fabien ! Confidence de François Bayrou: "s'il veut y aller, qu'il commence par aller emprunter 6 millions d'euros à la banque et après, on verra". Villepin pense faire une campagne grâce à l'Internet, avec un minimum de déplacements, avec 1 million deux cent mille euros en poche. (...) Nicolas Sarkozy a confié à un proche: "même à 3%, il m'emmerde !" Villepin est crédité de 5 à 7% d'intentions de votes dans les sondages. Et il est persuadé que le jour où il se déclare candidat, il passe la barre des 10. Bon, c'est peut-être de l'intox. Mais selon des proches de l'Elysée, le Chef de l'Etat a pris prétexte du G20 pour demander l'avis d'anciens Premiers Ministres, mais dans le but de n'en recevoir qu'un seul: Villepin. Ce dernier n'a pas encore reçu de carton d'invitation de la part de l'Elysée, mais, ça c'est une info RMC, c'est vers le 20 février que Nicolas Sarkozy devrait le recevoir.
Merci beaucoup, Véronique Jacquier. A demain pour un nouveau réveil politique !
Source: RMC Info (Le réveil politique - jeudi 27 janvier 2010)
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/01/31/1778-2012-villepin-prepare-son-entree-en-scene
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Natacha Polony : Le conservatisme est un humanisme
31/01/2011 09:31
C’est entendu, « le monde bouge », et l’on nous somme de toutes parts de nous intégrer joyeusement au mouvement. A gauche par haine des vieilles traditions forcément réactionnaires et obscurantistes, à droite par nécessité de ne pas se laisser déborder par la concurrence, de quelque nature qu’elle soit et d’où qu’elle vienne. La révolution a gagné. Elle est l’indépassable mot d’ordre d’un Occident qui s’est trouvé là le souffle que ne lui donne plus sa force créatrice. La révolution, dans la nouvelle mythologie occidentale, se décline dans tous les avatars de notre vie sociale comme un refus absolu d’envisager notre inscription dans une généalogie, c’est-à-dire autant notre condition d’héritiers que notre responsabilité envers les enfants à venir. Aussi, à tous ceux que François Bégaudeau consterne, à tous ceux que Joy Sorman afflige, à tous ceux qui jugent Daniel Cohn-Bendit parfaitement ringard, à tous ceux qui ne supportent plus les leçons de ces vieux jeunes étalant devant leur public leurs tristes tentatives pour demeurer adolescents, à tous ceux qui ne croient pas que faire du passé table rase nous prépare un avenir radieux, mais à tous ceux, également, qui ne croient pas que plonger tête baissée dans toute nouvelle lubie proclamée « moderne » soit un progrès pour l’humanité, il est un petit livre qui apparaîtra comme un havre salutaire. Oser l’éloge du conservatisme, quand on a achevé sa troisième décennie et ouvert la quatrième en ce début de XXIème siècle, vous a quelque chose d’un Cyrano moderne. Mais Nathanaël Dupré-Latour, qui signe cet essai aux antipodes des postures convenues, n’aveugle pas le lecteur par un panache de pacotille et des ronds d’épée dans l’eau. L’Instinct de conservation (éd du Félin) est simplement un très grand petit essai ; un livre empreint, non seulement d’intelligence, mais de cette profonde humanité que seuls portent ceux qui parlent pour l’avenir. Car l’auteur ne se laisse pas porter par une quelconque vague de contestation du « politiquement correct » en se gargarisant de sa propre liberté de pensée, il ne cherche pas à s’inscrire dans un courant ou à profiter d’une supposée mode. Il récuse d’ailleurs le terme de « réactionnaire », posture qui, selon lui, trouve sa « raison d’être dans l’adversité qu’il rencontre », et lui préfère l’humilité du conservateur qui « se situe en deçà – ou au-delà – de cette adversité, en deçà – ou au-delà – de la lutte elle-même », qui « ne s’oppose pas, tout au contraire » et « propose à peine », mais qui « cherche simplement à continuer ». Il trace un sillon. Celui qui consiste à assumer la responsabilité du monde pour les générations à venir. A travers l’évocation de cette Europe sans racines que nous édifions, de cette dette abyssale que nous creusons, et de ces ressources naturelles que nous épuisons, il dresse un portrait de l’Occident oublieux de son histoire et de ses mythes, et qui, même dans son école, a voulu effacer sa propre mémoire. « L’écologisme, écrit-il à rebours des grande théories de l’écologie politique actuelle et de ses brillants porte-parole que sont Cécile Duflot ou Noël Mamère, est par nature un conservatisme, jusqu’à souhaiter parfois (la deep ecology) un monde musée dans lequel le spectateur humain n’aurait plus aucune place. Entendons-nous bien : pour un humanisme conséquent, le problème n’est pas tant que des insectes meurent, la diversité n’étant pas forcément souhaitable en tant que telle (quid de la préservation, voire de la production d’espèces dangereuses pour l’homme ?) ; mais que la disparition des insectes et les perturbations de notre écosystème entraînent des bouleversements d’une nature telle qu’ils puissent nous faire retourner à la barbarie. » Le ton est donné. Nathanaël Dupré-Latour a ce courage de plume de celui que n’aveuglent pas les modernes totems. Il ose écrire le mot « morale », le mot « ordre », et parce qu’il les définit avec intelligence, ces mots retrouvent leur noblesse et se dépouillent des scories dont veulent les affubler les contempteurs professionnels des « heures les plus sombres de notre histoire ». Car la morale est une exigence envers soi-même, comme l’ont oublié ces libertaires qui ont préparé avec zèle l’avènement d’un libéralisme qui n’a plus rien du libéralisme politique de Tocqueville, mais tout d’une moderne « caserne » où « tout serait à vendre, c’est-à-dire où tout potentiellement devrait être vendu ». Récusant Claude Lévi-Strauss, et sa phrase, « le barbare, c’est d’abord l’homme qui croit à la barbarie », sorte de talisman des angélistes, il observe que « l’une des distinctions fondamentales que la modernité comme « passion du neutre » tend à effacer est celle qui sépare la barbarie de la civilisation. » Or, cette distinction est au cœur du déploiement de la pensée occidentale, depuis la démocratie grecque jusqu’à ces Lumières qui purent théoriser les Droits de l’Homme. « Le civilisé, écrit-il, c’est d’abord celui qui croit à la barbarie comme une possibilité d’être en tout homme, à commencer par soi-même. C’est celui qui a vaincu en lui la barbarie, ou qui s’efforce d’y parvenir. » Car l’Instinct de conservation se paye également le luxe de reprendre les Droits de l’Homme à ceux qui les ont kidnappés pour mieux les confondre avec les droits de l’individu. Et l’on trouve là comme un écho du personnalisme d’Emmanuel Mounier, c’est-à-dire cette recherche d’une voie originale, qui ne soit ni l’écrasement de l’Homme par l’Etat totalitaire (l’auteur est un spécialiste de la dissidence tchèque), ni la plongée dans un capitalisme consumériste vidé de sens. « Rien ne limite l’errance politique comme la conscience, héritée de la considération du passé, que tout n’est pas possible. » L’avenir ne s’érige pas sur une table rase, mais sur la connaissance intime de ces récits et de ces mythes qui nous constituent. Et ce livre les visite et les relit. Surtout, il réhabilite cette si belle notion de « vergogne », déclinaison moderne de l’aïdos grec, à la fois honneur et pudeur, qui pose en chacun de nous les limites à ne pas franchir. « Immodeste et sans vergogne, l’Occident gagnerait à retrouver cette retenue, cette réserve qui correspond à l’art de maintenir l’ordre privé séparé de l’ordre public. » Et lorsqu’il évoque, au moment de clore son livre, ces voyageurs russes qui, avant de partir pour un périple, s’asseyent au seuil de leur isba pour une « méditation sur le foyer, l’ordre des choses et l’aventure humaine », c’est pour nous rappeler que l’on ne peut bâtir « avec le souffle de l’audace » les cathédrales à venir, ces « temples de ferveur » dont rêvait Saint-Exupéry, sans un ancrage profond et des fondations qui nous disent à chaque instant ce que nous sommes.
Natacha Polony
Nathanaël Dupré-Latour: L'Instinct de conservation; éd. du Félin; 138 pages; 10,90 euros http://blog.lefigaro.fr/education/
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Mariage homosexuel : malgré tout, le Conseil Constitutionnel a raison
31/01/2011 09:26
Jeudi, le Conseil Constitutionnel a refusé de statuer sur le mariage homosexuel. Parallèlement, un sondage indique que 58% des Français y sont favorables et 35% opposés, signe d’une évolution assez rapide des mentalités sur la question.
Une décision prévisible
Même si je suis favorable à la légalisation du mariage homosexuel, je crois que le Conseil Constitutionnel a pris la bonne décision. Sur la base des textes existants, il ne me semble pas que les Sages avaient autorité pour autoriser ce que le législateur n’avait pas fait. Comme l’indique l’article du Monde, le code civil indique clairement que le mariage, en France, est une union entre un homme et une femme. Accepter que le Conseil Constitutionnel puisse défaire cela porterait un grand risque.
En effet, je crois que la justice doit exécuter les lois votées par les Assemblées et ne doit pas céder à la tentation législative qui existe aux Etats-Unis où la Cour Suprême, outrepassant le rôle qui devrait être le sien, émet des jugements de nature législative et non judiciaire. Nous devons éviter le gouvernement des juges et des experts de toutes sortes, qui affaiblit la démocratie et le rôle des gouvernements. Et du fait de nos textes, cette question doit être tranchée par le Parlement.
Une légalisation qui viendra
De toutes les façons, l’évolution rapide de l’opinion, aujourd’hui largement favorable à la légalisation, devrait permettre une évolution de nos lois. Et ce n’est pas l’opposition du Front National ou celle de Jacques Myard, qui dépasse Marine Le Pen par sa droite (en considérant que les notions de droite et de gauche aient un sens sur cette question) qui freinera un mouvement qui semble bien engagé. La France avait pris de l’avance avec le PACS. Elle est aujourd’hui en retard sur cette question.
Car je reste partisan de la légalisation du mariage homosexuel pour plusieurs raisons. Je crois qu’il n’est pas normal que la République traite les couples homosexuels comme des couples de seconde catégorie par rapport aux couples hétérosexuels. Quel message envoie la société en faisant deux poids deux mesures ? Implicitement, cela sous-entend qu’il y a une sexualité plus légitime qu’une autre et que les homosexuels sont des citoyens de seconde catégorie.
La République ne doit pas distinguer ses enfants selon leur sexualité. La distinction faite par la société entretient l’idée que tous les citoyens ne se valent pas, ce qui est inacceptable. Bien sûr, certains évoqueront les enfants pour faire la distinction. Mais que faire alors des couples stériles ? Leur interdire le mariage ? En outre, ceux qui évoquent cela sont souvent opposés à l’adoption par des couples homosexuels, dans un raisonnement circulaire.
Bien sûr, la décision du Conseil Constitutionnel en décevra certains, mais, malgré tout, il ne revenait pas aux sages, qui doivent veiller à l’application des textes et pas à les créer, de prendre une telle décision. Il reviendra au Parlement de réaliser cette avancée nécessaire.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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