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Le Vert allemand contient du conservateur !…
18/04/2011 07:16
L'évènement de la fin mars - début avril, chez nous, c'était les cantonales. Mais en Allemagne, c'était les élections régionales, qui ont été marquées par la percée éclatante du parti écologiste, dans le Bade-Wurtemberg. Pour la première fois dans l'histoire politique allemande, les “Grünen”, les Verts allemands, vont présider un Land, infligeant une défaite historique aux chrétiens-démocraties d'Angela Merkel, au pouvoir dans cette région depuis plus de cinquante ans. Ils se sont imposés au sein d'une coalition de gauche, et un ministre-président issu des verts devrait donc, pour la toute première fois dirigée ce land allemand, très riche. Qui l'eut crû ? C’est dans ce fief industriel d’Hammler et de Porsche, le fameux Land de Bade-Wurtemberg, que les verts allemands ont été élus. Pour une victoire électorale Outre-Rhin - remontant à une dizaine de jours -, qui mériterait, en tout cas, toute l'attention du courant écolo hexagonal…

Il est vrai, jusqu’à présent, ils avaient l’habitude à l’instar de leurs amis français, d’être cantonnés sur la banquette arrière, indispensable pour donner un peu de fraicheur juvénile, mais qui devaient se taire, dès que les grandes personnes parlaient. On imagine toujours les verts, en pataugas, pull-over en grosse laine, fumeur de pétard et cheveux longs. Une caricature qui date de leur jeunesse post-soixante-huitarde (même si leurs positionnements sociétaux actuels, remontent en France, essentiellement au début des années 1990). Mais ce qui ne correspond pas vraiment au profil de Wilfried Kretschmann, le nouveau président vert du Land. D'ailleurs, le président vert allemand élu, ne cache pas une foi catholique vibrante et se déclare sans fard, très conservateur. On est loin du mariage homosexuel, cher à Noël Mamère, et du combat pour les sans-papiers, cher à Dominique Voynet. Certes, ils sont quand même verts allemands et ils ont gagné ces élections dans le Bade-Wurtemberg. Le débat nucléaire a été certainement fondamental, dans ce Land abritant quatre des dix-sept centrales nucléaires allemandes. Mais au-delà des causes conjucturelles de cette victoire électorale - accident nucléaire japonais ou lutte contre la construction d’une grande gare à Stuggart -, les verts allemands n’ont remporté leur combat politique, que parce qu’ils ont renoncé à leur anticapitalisme des origines et à leurs combats sociétaux les plus subversifs.
Paradoxalement, les verts allemands reviennent aux sources de l’écologie, qui naquit d'abord sur les rives d'une droite réactionnaire, qui refusaient depuis le XIXe siècle, les certitudes progressistes et scientistes de la gauche. En France, c'est sous la présidence de Pompidou, que la nébuleuse écologiste a vécu sa période de plus intense développement, bien déterminée à manifester sa vitalité dans sa première élection de 1974. L'écologie politique est alors plus recentrée sur ses problématiques initiales. On envisage d'abord une candidature de Philippe de Saint-Marc, qui préfére entreprendre un rapprochement avec Valéry Giscard d'Estaing. C'est finalement René Dumont, un agronome renommé retraité de soixante-dix ans, qui porte les couleurs de l'écologie. Sa campagne iconoclaste est alors très remarquée, le candidat se distinguant par son fameux pull rouge, ses formules qui détonent avec le discours politique traditionnel (”La voiture, ça pue, ça pollue et ça rend con…“), ses coups médiatiques préparés par son équipe de campagne, venant avec un verre d'eau à la télévision, pour le boire devant les téléspectateurs. En France, les verts font toujours semblant d’être du côté des rebelles, leurs positionnements actuels s'inscrivant dans une évolution tacticienne, remontant au début des années 1990. Le courant écologiste français en est devenu essentiellement, un mouvement transfuge d'extrême-gauche, associant post soixante-huitards reconvertis à quelques écolos avérés. Mais en Allemagne, on constate qu'ils s’allient aux grands patrons de l’industrie automobile, pour inventer “le fameux new deal vert”. “Ils acceptent leur réalité de meilleurs défenseurs du système capitalise mondialisé“. Et ils ont toutes les qualités pour remplacer dans ce rôle-là, les socio-démocrates, affaiblis par le recul des syndicats et la désagrégation de la classe ouvrière.
Les verts allemands sont en train de réaliser le rêve des verts français, remplacer les socialistes. “Ils accomplissent la mission que leur a accordé, Daniel Cohn-Bendit, devenir le grand parti réformiste libéral de gauche, avec bien-sûr, une forte dose environnementale“. Les Français tergiversent encore devant ce reniement, qui leur ouvrirait les portes du pouvoir et de l’assemblée. Mais faute de mieux, certainement y viendront-ils.
J.D.
http://llanterne.unblog.fr/
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La peur de l’Islam
15/04/2011 12:55
C’est le dernier volet des craintes agités par les identitaires : pour eux il y aurait un risque que la charia finisse par s’imposer à la loi de la République, menaçant alors l’identité de la France. Mais là encore, s’il ne faut pas ignorer les dérives, la menace est surestimée.
La place de la religion musulmane en France
Tout d’abord, il faut considérer deux facteurs importants. En premier lieu, tous les immigrés d’origine africaine ne sont pas musulmans. Beaucoup sont athées ou chrétiens. En effet, l’INED estime qu’il y a aujourd’hui en France 2,1 millions de musulmans de 18 à 50 ans, soit environ 4 millions au total, ce qui corrobore les chiffres de Michèle Tribalat, qui estimait leur nombre à 3,7 millions en 2003. D’autres estimations évaluent ce chiffre à 5 millions ou plus.
Mais ce chiffre est encore très trompeur. En effet, seulement 20 à 30% sont pratiquants. Mieux, tous les pratiquants sont loin d’être des extrémistes souhaitant que la charia prenne le pas sur les lois de la République. Il faut donc fortement nuancer les craintes exprimées par certains. Comme pour la religion catholique, il y a quelques extrémistes, mais la grande majorité reste modérée. Et de toutes les façons, numériquement, la menace est plus que limitée.
Le modèle d’intégration Français
En outre, la tradition laïque de notre pays fait que l’intégration est plus forte qu’ailleurs. Emmanuel Todd a toujours mis en avant le taux de mariage mixte beaucoup plus important de notre pays par rapport aux pays anglo-saxons où chaque communauté a tendance à rester dans son coin. Même s’il fonctionne sans doute moins bien qu’avant, notre modèle intégrateur n’a pas été complètement désintégré par la crise économique et les remises en cause de ses fondements.
En effet, les anglo-saxons ont été stupéfaits par l’unanimité de notre classe politique pour adopter une loi interdisant la burqa, tolérée chez eux. De même, ils avaient été surpris de constater que les émeutes de 2005 étaient avant tout sociales et non ethniques, signe paradoxal, pour eux, de la réussite du modèle intégrateur Français. Bref, si notre modèle est attaqué, les points de repère de la société Française restent fondamentalement laïcs et hostiles à l’intégrisme religieux.
En outre, la France est aussi un pays métissé qui a intégré de nombreuses vagues d’immigration (d’Europe de l’Est, puis d’Europe du Sud et enfin du Maghreb), à un moment où notre malthusianisme démographique le rendait bien nécessaire. La France a intégré beaucoup d’étrangers, qui ont beaucoup donné à notre pays et les tensions actuelles ne doivent pas faire oublier l’acceptation grandissante de la population, du moment que les principes de notre République sont intégrés.
Les fissures de notre modèle républicain
Cependant, il ne faut pas être naïf. Il y a bien des activistes religieux qui cherchent à remettre en cause certains fondements de notre République. Hier, ils étaient principalement catholiques, comme à Saint Nicolas du Chardonnay (où Marine Le Pen a fait baptiser ses enfants). Aujourd’hui, s’y ajoutent des activistes islamistes qui essaient de promouvoir burqa, prières de rue, séparation des hommes et des femmes dans les piscines ou dans les hôpitaux…
Bref, même s’il ne faut pas sous-estimer la colère de certains de nos compatriotes devant les excès parfois trop tolérés de certains activistes islamistes, il faut encore répéter qu’il ne s’agit que d’une petite minorité et éviter toute généralisation. Mais cela ne veut pas dire qu’il faille être complaisant à leur égard. Bien au contraire, il faut être extrêmement ferme contre tous ces dérapages. Les lois de la République ne sauraient être remises en cause par des activistes religieux.
Entre la stigmatisation sans nuance et volontiers xénophobe et un communautarisme qui remettrait en cause les fondements de notre République, il existe une autre voie : celle d’une fermeté sur nos principes tout en rejetant les amalgames injustes comme Coralie Delaume le rappelle.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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Des nouvelles de la démondialisation...
15/04/2011 12:50
On voit l'évolution depuis l'avant crise. Grâce a un effort phénoménal de déficit des finances publiques, la somme cumulée des déficits n'atteint plus que 800 Milliards de USD. Et certaines baisses sont phénoménales. L'Espagne n'apparaît même plus (elle était à 120 milliards), les USA ont baissé de moitié (de 800 à 400), la Grande Bretagne a réduit son déficit des 2/3 (de 120 milliards à 48...).
On voit donc les résultats de plusieurs choses : la réduction de l'endettement (privé) et la fin de la bulle immobilière aux USA, en GB et en Espagne.
En France, Naboléon Solo a sauvé -provisoirement- l'endettement, la bulle et l'Allemagne, mais il est clair que France et Italie ont aussi besoin de dévaluer, chose faite aux USA et en GB, mais de manière insuffisante.
Si BB est critiqué, en réalité, il n'a guère le choix. Les USA ont besoin de dévaluer encore plus, ainsi que la Grande Bretagne.
Mais, globalement, la situation est tout aussi explosive et intenable à terme. Des pays ont besoin de banqueroute. C'est l'ensemble des pays OCDE, mais la banqueroute est menaçante pour les classes dirigeantes, qui détiennent l'argent.
En conséquence, si elle est inévitable, elle sera subi, et non pas voulue. Ce qui permet de mesurer l'ampleur des rois de France, spécialisés dans l'affaire, notamment de Louis XV.
Le "mieux" économique observé ranime les déficits, mais ce phénomène n'est pas tenable, non plus. On a besoin de tirer la chasse et de regarder partir le libre-échange.
Par Patrick REYMOND
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Législatives 2012 : Bataille entre l'UMP et le Parti Radical pour ... le Benelux ?
15/04/2011 12:45
Les législatives de 2012 seront difficiles pour la majorité présidentielle. Si certains visent, telle Chantal Jouanno, une place au Sénat, d'autres seraient prêts à en découdre pour devenir députés ... des Français de l'étranger ! Ces derniers temps, Dominique Paillé n'était pas tendre, à l'égard du Président de la République et de l'UMP. La décision de cette dernière, de l'écarter des investitures pour les circonscriptions des Français de l'étranger, en vue des législatives de 2012 pourrait ne pas arranger les choses !
En décembre dernier, Slovar vous expliquait, comment, par la magie du découpage électoral, siègeront, entre autre, à partir de 2012, à l'Assemblée Nationale les représentants de : L’Amérique du Nord, de Russie-Asie-Océanie, du Benelux, du Liechtenstein-Suisse ...
Cette nouveauté permettra l'élection de 11 nouveaux députés ( liste des circonscriptions) qui représenteront, selon l'Assemblée des français de l'étranger : 2.100.000 expatriés. Normal direz-vous, que ces français, soient représentés par des parlementaires ! Certes, sauf qu'ils le sont déjà, par ... 12 sénateurs !
Oui, mais dans la mesure où, il n'y aura pas assez de places disponibles, au Sénat, pour y caser tous ceux, qui craignent le suffrage universel direct. On s'est beaucoup bousculé au portillon pour obtenir l'investiture de l'UMP pour des circonscription aussi exotique que la 2e : Belize, Costa Rica, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Salvador ; Bolivie, Colombie, Equateur, Pérou, Venezuela ; Brésil, Guyana, Surinam ; Argentine, Chili, Paraguay, Uruguay ; Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Cuba, République dominicaine, Dominique, Grenade, Haïti, Jamaïque, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Trinité-et-Tobago
Et pourquoi cet engouement ?
Simplement nous expliquait Le Monde, parce que : « (...) Dans la composition des 11 circonscriptions des Français de l'étranger telle qu'elle est proposée par le projet d'ordonnance, le candidat de droite arriverait en tête dans 9 circonscriptions et la gauche dans 2 circonscriptions »
Donc, cette semaine, l'UMP a investi onze candidats dont, nous dit L'Express : trois membres du gouvernement.
Qui sont les heureux nominés ?
« Christine Lagarde (Economie), dans la 1ère circonscription, celles des Etats-Unis et du Canada, Eric Besson (Industrie) dans la 5e (Espagne, Portugal, Andorre, Monaco) et le secrétaire d'Etat aux Transports Thierry Mariani dans la 11e (Russie, Asie, Océanie) » liste complète par L'Express et Le Figaro En ce qui concerne les autres circonscriptions, l'une est en passe de causer un casus belli, entre l'UMP et le Parti Radical : Le Benelux !
En effet, Dominique Paillé ancien co-porte parole de l'UMP aux côtés de Frédéric Lefebvre (vous savez, celui de Dodo et Fredo, chers au Petit Journal de Canal+) viré par Jean-François Copé, avait envie de retrouver un mandat, pour porter haut, les couleurs du radicalisme valoisien !
Son choix s'était porté sur le Benelux qui, vous l'avouerez, est moins contraignant que, la 11e circonscription : Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Géorgie, Kazakhstan, Kirghizstan, Moldavie, Ouzbékistan, Russie, Tadjikistan, Turkménistan, Ukraine ; Afghanistan, Bangladesh, Inde, Iran, Maldives, Népal, Pakistan, Sri Lanka ; Chine, Corée du Sud, Japon, Mongolie ; Birmanie, Bruneï, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Palaos, Philippines, Singapour, Thaïlande, Timor oriental, Vietnam ; Australie, Fidji, Kiribati, Marshall, Micronésie, Nauru, Nouvelle-Zélande, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Salomon, Samoa, Tonga, Tuvalu, Vanuatu. Puisqu'elle permet, au cas où, le député a besoin irrépressible ... de serrer les mains des électeurs, de faire l'aller retour, dans la journée par le TGV.
Or, l'UMP ne l'a pas entendu de cette oreille et a investi Pascale Andreani (représentante de la France auprès de l'Otan) au grand dam de Dominique Paillé !
Ce qui a fait dire au candidat malheureux : « Ce n'est ni une surprise ni un handicap insurmontable pour moi (...) Pour l'heure, avec ou sans investiture de l'UMP, je suis candidat pour le Bénélux » Donc, nous allons directement vers un duel de type fratricide dont l'enjeu est un mandat tranquille avec des administrés peu turbulents !
Nul ne sait encore si les candidats viendront lors de leur campagne parler à ces électeurs : du pouvoir d'achat, de l'augmentation des salaires, de la place de la religion dans la société française, du service du travail obligatoire pour les chômeurs et les titulaires du RSA, de l'abolition des 35H00, de l'avenir de la fonction publique, du déficit commercial, de la dette publique, de l'évasion fiscale, ...
Peut être, se focaliseront-ils, plutôt, sur la probable future taxe sur : « Les étrangers disposant d'une résidence secondaire en France (...) afin de contribuer au financement des services publics (...) » que le gouvernement compte mettre en place dans le cadre de sa réforme fiscale.
Ce qui devrait nous promettre de belles envolées à l'Assemblée Nationale sur « l'injustice imposée à ces français qui représentent notre pays à l'étranger et qu'on voudrait pénaliser »
Après tout, en ces temps de chômage endémique, en France, un CDD de 5 ans, ça se mérite !
Slovar
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Quand Besancenot et Mélenchon causent Révolution, c'est l'Etat - Nation qu'on oublie
15/04/2011 12:38
Le mensuel "Regards"(1) dans sa dernière livraison d'avril 2011 propose à ces lecteurs dans le cadre d'un dossier "Révolution : mode d'emploi", une rencontre-échange entre Olivier Besancenot, l'un des Portes-parole du NPA et Jean-Luc Mélenchon, Coprésident du PG et candidat à la candidature présidentielle au titre du Front de Gauche.
Cette confrontation amicale montre que les deux protagonistes "révolutionnaires" sont plus proches que l'on ne pense et que la vision qu'ils ont l'un et l'autre de la révolution parfois sont différentes ou divergentes mais leurs communes par bien des aspects et ses aspects sont inquiétants notamment sur le fait que ni Besancenot - c'est un peu normal - mais ni Mélenchon aussi - et là c'est inquiétant ne parle de République et d’État-Nation et ne tiennent pas compte à la fois de ces réalités politiques, institutionnelles, concrètent existantes hier comme aujourd'hui et surement encore n'en déplaise demain.
L'échange se fait en réponse à des questions de la Rédaction du journal "Regards" et va de l'échange va et vient. Je vais analyser concrètement les propos de chacun sans aller jusqu'au détail ou encore sans étudier toutes les questions abordées et les réponses données.
"Révolutions" arabes : révolution or not révolution ?
La première partie de l'échange tourne autour des "révolutions" en cours dans le monde "arabe".
La question qui n'est pas posé c'est est-ce des révolutions ? La pensée dominante bien pensante politique et médiatique autant que journalistique l'affirme donc nous devons la faire notre !
Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon parlent des révolutions "arabes" comme si cela allait de soi et que cette affirmation était exacte ! D'ailleurs à droite comme à gauche toute le monde parle de cette révolution dans le monde arabo-musulman et aussi par moment de Besancenot à LePen en passant par Mélenchon, Aubry, Delanoe ou Bayrou ou encore Copé tout le monde est révolutionnaire !
Je ne me résous nullement à cette affirmation non étayée d'ailleurs. Je me réfèrerai à ce que Jean Tulard, grand historien, disait à l'émission "Ce soir où jamais" sur France 3 à propos de savoir si la révolution tunisienne ou Égyptienne étaient des révolutions.Jean Tulard dit : "en prenant l’exemple de l’Égypte ou de la Tunisie, le concept de révolte qui est un mouvement local et spontané qui se mate par la répression ou en donnant satisfaction aux révoltés. Quant à la révolution, elle est menée par une catégorie sociale qui n'a pas sa place dans la société et s’appuie sur des mouvements populaires. Elle aboutit à la transformation des institutions, des systèmes économiques et des hommes."
Nous pouvons constater, tant en Tunisie, qu'en Égypte, que les mouvements ne sont pas des révolutions car ils ne remettent nullement en cause le système capitaliste de libre échange et les classes les plus pauvres ne cherchent pas à transformer ni les institutions, ni le système économique, ni les hommes de chacun de ces deux pays.
Jean-Luc Mélenchon nous avait habitué à beaucoup plus de rigueur et de précaution dans le jeu de la définition des concepts idéologiques et de l'analyse des réalités concrètes. Il rejoint donc là sur ce plan, les pires travers néo romantiques pablistes et guévaristes des années 1960-70 - que partageait hier la LCR et que partage le NPA aujourd'hui - et c'est un peu étonnant lorsque l'on connait ce qu'écrit Mélenchon dans ses livres précédents, lui qui fut "lambertiste" avant de devenir Républicain socialiste et mitterrandiste, se revendiquant Jacobin, de s’enivrer - jusqu'à ne plus pouvoir en avaler - du verbiage gauchiste petit bourgeois ! Mais, il est vrai que vu la pente prise par son parti, le PG, devenu un nouveau PSU écologisé et électoraliste, rien ne peut plus nous surprendre dans la bouche du nouveau grand timonier de la gauche radicale bien pensante !
Révolution par la rue ou Révolution par les urnes
La deuxième étape de la rencontre tourne autour de la question de la Révolution par la rue et la révolution par les urnes.
La première révolution celle par la rue est fort prisée et c'est celle de Olivier Besancenot. La seconde par les urnes c'est plutôt le choix de Jean-Luc Mélenchon.
Déjà l'un est l'autre ne se réfère rarement à la grande Révolution française de 1789 et notamment dans sa phase sociale de 1793-1794 ou quand les Montagnards jacobins et robespierristes dirigeait le comité de Salut public et transformaient l'ordre établi. Seul, Jean-Luc Mélenchon y fait un court rappel à 1789 et c'est la moindre des choses pour un Républicain socialiste qui s'affirmait, il n'y a pas si longtemps d'être un Jacobin. Mais on voit la limite de sa démonstration face aux propos libertaires et gauchistes d'un Besancenot. Le leader du PG essaie je cite : "d'en définir les contours en rappelant que le projet révolutionnaire doit marier la question du mouvement général de la société à son expression institutionnelle et légale." Là Mélenchon se situe pleinement dans le droit fil de la pensée révolutionnaire du mouvement socialiste français tandis que Besancenot est plus dans la culture spontanéiste et libertaire soixante huitarde.
Bien sur qu'il ne faut pas opposer révolution et suffrage universel ou plus précisément révolution par la rue et révolution par les urnes. Tout en sachant que chaque étape de la révolution, car la révolution est un mouvement de transformation sociale et politique, de refondation politique et de ruptures politiques, économiques et sociales qui doit être validé démocratiquement par le corps électoral qui n'est autre que le peuple citoyen électeur.
La démocratie directe des conseils - que j'appelle des masses informes - que propose Besancenot est une chose incongrue et sans aucune réalité historique, politique, civique, citoyenne dans la société française d'hier ou d'aujourd'hui. La France est une république démocratique et sociale et le peuple souverain élit des représentants (parlementaires) chargés de le représenter, de rédiger et voter la loi. C'est la réalité concrète de la France depuis 1789 malgré les systèmes censitaires ou présidentiels. Le Peuple souverain peut voter directement par la voie référendaire mais cette possibilité d'exercice de souveraineté directe existe depuis notre grande révolution et, continue de se pratiquer bon an mal an. Faire de la démocratie directe permanente par voie référendaire la chose commune serait désastreux pour la démocratie, l'intérêt de la collectivité nationale et l'avenir de la représentation nationale. Mais Besancenot ne situe même pas ou même plus sur cette base là ! Il est dans la démocratie spontanéiste et de conseillisme. Si Mélenchon reste encore dans une "tradition" républicaine tout en s'en éloignant jour après jour pour des raisons politco-électorales et pour mieux convenir à son verbe gauchiste ou encore plaire à un certain électorat du NPA. Le coprésident du PG ne va t-il pas jusqu'à affirmer partager dans cet échange - décidément fort instructif - la démocratie directe. En répondant au leader du NPA, Mélenchon rétorque et dit je le cite : "Tu mets en avant le fait de la démocratie la plus directe possible pour allumer le moteur de la moteur de la révolution. Je n'en disconviens pas mais j'essaie d'être concret" et. s'enfonce dans le spontanéisme des masses et la démocratie des Conseils. C'est fort dommageable pour la gauche car ce que propose Besancenot ce n'est plus du trotskysme ni du guévarisme c'est du conseillisme cher à Rosa Luxembourg ou encore à Bordiga ! Beaucoup de propos de Besancenot en rappelle bien des aspects de ce communiste de bordiga en voulant l'abolition de l'appareil d’État(sic) et en établissant un nouveau mode de fonctionnement démocratie du bas vers le haut qui au final se montrera l'adversaire de la démocratie préférant la "pureté" de la dictature !
Le Gauchisme qui dans les années 20 était considéré comme la maladie infantile du communisme et de la gauche va t'-il être la maladie sénile de la gauche du XXIème siècle ?
Pourquoi la crise du Capitalisme n'amène pas la révolution ?!
Alors que partout le système capitalisme est en crise grave, les gauches qui se disent anti capitalistes et révolutionnaires n'en profitent même pas et le mouvement social certes c'est mis en marche sur la question des retraites mais s'en aller plus loin que des manifestations de rues répétitives et saturantes sans bouleverser un tant soit peu le rapport de forces, très favorable au gouvernement.
Jean-Luc Mélenchon qui voit dans les échecs du mouvement social ou des gauches politiques radicales, révolutionnaires et anticapitalistes que la main du pouvoir Sarkozyste ou de l'idéologie dominante. C'est pure commodité et aussi cela évite au leader du PG de se remettre en cause lui et son parti qui lors du mouvement des retraites affirmaient qu'il fallait se ranger derrière l'intersyndicale (plutôt derrière le bras dessus-bras dessous de la CGT-CFDT des compères domestiqués Thibault et Chérèque. Jean-Luc Mélenchon, même si il a proposé un referendum (pourquoi un referendum et pas le retrait du projet) sur la réforme des retraites, voulait simplement faire un coup politique qui savait pertinemment impossible à réaliser à l'absence de la promulgation par le Président Sarkozy de la loi le permettant.
Besancenot voulait une grève générale et durable. Il était déconnecté de la réalité sociale et politique du pays. Mélenchon voulait en rester au strict positionnement des centrales CGT et CFDT qui elles ne réclamaient pas le retrait du projet de réformes des retraites. Le mouvement social et de grève durable et générale n'avait aucune réalité et consistance durant toute la période des manifestations et rares grèves que rencontrait le pays. Mélenchon lui était déconnecté de sa fonction d'homme politique concret, de gauche radicale de surcroit qui aurait dû proposer un débouché politique au mouvement social en cours. Il a préféré être suiviste et modérantiste. On connait la suite. Sarkozy a gagné et la réforme va s'appliquer. Les salariés auront été cocufiés !
Les dernières élections tant régionales que cantonales montrent que la gauche radicale, celle qui se réclame de la révolution et de l'anticapitalisme, qui professe la révolution à tout vent, par tous temps, n'a pas récolté grand chose face à la gauche sociale libérale, écologiste et utilitaire. Les seuls gagnants c'est l'abstention et le Front national qui laboure les terres abandonnées par la gauche (bassins ouvriers, miniers, industriels) ou par la droite (campagnes, petit commerce et artisanat). De voir d'importantes masses populaires voter pour la leader frontiste, ne semble pas inquiéter outre mesure la gauche en général et la gauche radicale (révolutionnaire, anti capitaliste, Front de Gauche) en particulier, qui préfèrent crier au loup contre la méchante leader du FN ou encore préfèrent accuser le Président Sarkozy et son parti l'UMP de tous les maux comme le fait Jean-Luc Mélenchon dans cet échange dans le magazine Regards ou il préfère attaquer le pouvoir en place l'accusant de criminalisation de l'action syndicale ou de la la pression idéologique permanente présente dans les médias.
Jean-Luc Mélenchon devrait savoir que les médias soit le lieu disposé et adéquate de la société du spectacle médiatico-politique. Cette société du spectacle à laquelle il a tant et tant participé ses douze derniers mois en utilisant la friction contre les journalistes ou tel ou tel leader du PS, le buzz les coups de gueules et les postures
anti oligarchiques qui sentaient bien plus l'attraction foraine que l'argumentation politique républicaine et rationnelle. Ne l'a-t-on pas entendu déclamer que Marine LePen était KO ou encore que les sondages la plaçant en haut des têtes d'affiches étaient bidonnés ou manipulés. La réalité des faits et les résultats des dernières élections ont montré que le FN n'avait jamais été aussi haut et écouté dans les cœurs, les têtes et les votes de nos concitoyens d'ailleurs Olivier Besancenot le relève et le dit clairement dans son propos dans le mensuel Regards.
Une Révolution qui ne rompt ni avec le capitalisme ni avec l'Europe libérale et surpranationale est-ce bien une révolution ?
La crise du capitalisme n'amènera pas forcément la fin du capitalisme transnational. Ce serait être bien trop présomptueux et aussi s'aventurer sur des affirmations sans fondements ou réalités concrètes comme le fait Olivier Besancenot. Le capitalisme en crise organise sa survie en pratiquant l'économie de guerre et son lot de rationnement (austérité, réduction des dépenses publics, laminages des acquis sociaux et de l'état providence,suppression d'emplois massive notamment dans les fonctions publiques, baisse de l'investissement, baisse de la production baisse de la consommation, baisse de la redistribution, hausse des impôts et taxes) et frappe fort comme en Grèce, au Portugal ou en Irlande avec l'aide des gouvernements de droite comme de gauche, l'aval et le soutien de l'UE et du FMI. Le capitalisme semble fort bien s'en sortir et le peuple qui prend des coups semble baisser l'échine faute d'alternative et de débouché politique alternatif aux politique en place qui tous comme Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon préfèrent rester dans l'Union Européenne, la Banque Centrale Européenne et l'euro.
Besancenot et Mélenchon veulent faire la révolution sans vouloir sortir notre pays de l'Union Européenne, de la BCE, de l'euro se qui au demeurant est un peu incroyable sachant que l'Europe qui se fait à 27 pays est une construction purement libérale, de la concurrence libre et non faussée, du libre échange, de la négation de la souveraineté des États Nations et des peuples citoyens et souverains. La révolution qu'ils appellent de leurs vœux n'aura aucune viabilité si notre pays reste dans l'Europe et l'euro et sa déclenchement et son affirmation sont totalement obérés par l'Europe libérale et fédéraste.
Mélenchon et Besancenot parle de rupture avec le capitalisme sans dire comment ils vont procéder et sans décrire le nouvel ordre économique qui en surgira. La différence ou divergence (?) sur la question des banque ou l'un (Besancenot) propose un monopole bancaire et reprochant à l'autre (Mélenchon) de ne vouloir qu'un pôle public !
Pourquoi l'un et l'autre ne parle pas de la reconquête de l'économie, de la monnaie, des prix, des revenus et des marchés par le politique, l'Etat-Nation et le citoyen souverains ? La nationalisation des banques, des institutions financières et des compagnies d'assurances doit être un moyen de mobilisation, un outil, au service de l'intérêt général et d'une politique économique industrielle et agricole volontariste dans le cadre du plan.
Pourquoi ni Besancenot ni Mélenchon n'envisage la fermeture de la bourse et la pleine reconquête de notre marché intérieur ?
Pourquoi ni Besancentot ni Mélenchon n'envisage une banque nationale d'investissement dans le cadre de la planification ?
Pourquoi ni Besancenot, ni Mélenchon ne mettent en perspectives la sortie de notre pays de l'union européenne de la BCE et de l'euro ?
Pourquoi ni Besancenot ni Mélenchon ne veulent une politique industrielle et agricole volontariste ? D'ailleurs les mots politique industrielle et agricole volontariste sont absents de leurs vocabulaires respectifs et des textes programmatiques du NPA, du PG ou du programme partagé du Front de Gauche ?
Deux grands absents : l'Etat-Nation et la République.
Ces absences sont compréhensibles et habituelles chez Besancenot mais fort surprenantes voire inquiétantes chez Mélenchon.
Pour deux responsables politiques qui parlent révolution et veulent la faire c'est un peu inquiétant mais somme toute normal dans le discours idéologique convenu bien pensant et dominant dans la gauche radicale qui pensent que la République et l'Etat-nation sont les expressions réactionnaires ou passéistes de notre pays ou de la gauche.
Je ne saurais rappeler à ces deux éminents révolutionnaires que la France révolutionnaire de 1789 çà fonder l’État nation souverain et la république démocratique et sociale une et indivisible. Que la grande révolution française soit fort peu signalée ou rappelée par Jean-Luc Mélenchon est le résultat de la dérive du bonhomme vers un gauchisme libertarien anti républicain. Que Besancenot ne l'aborde point cela ne me surprend pas. Il n'aborde même plus la révolution Russe de 1917 ! Il effleure un peu le souvenir de la Commune de Paris en y juxtaposant une argumentation nihiliste et basique franchement irréel et sans aucune chance d'attirer les classes populaires qui s'abstiennent ou votent Front National qui eux veulent le retour de l'Etat-Nation, de la France puissance, souveraineté, protectrice et créatrice d'emplois et de pouvoirs d'achats.
Un petit rappel sur ce qu'est l'Etat-Nation.
Tout d'abord, trois éléments doivent être réunis pour existe un Etat. Le Territoire, la Nation et le Pouvoir politique.
Le Territoire :
Le Territoire ce sont les frontières qui délimitent le territoire d'un État. Tout le territoire qui est à l'intérieur des frontières d'un État relève de son autorité, c'est à dire, de sa souveraineté. Il n'y a pas d’État sans territoire, mais il peut exister des territoires sans État !
La Nation :
La Nation est, selon la célèbre définition d'Ernest Renan(2) :" un peuple ayant à la fois un héritage commun et une volonté de vivre ensemble. L'appartenance à la nation suppose donc d'avoir en commun un certain nombre de pratiques sociales, culturelles, comme la langue".
Le pouvoir politique :
Dans un état, il est d'usage de mettre en évidence trois pouvoirs censés être indépendants les uns des autres. C'est le principe de la séparation des pouvoirs.
En France nous avons deux pouvoirs : le Législatif qui fait les lois et l'Exécutif qui fait appliquer et respecter les lois tout en administrant le territoire de la République.
Il n'y pas à proprement parlé de pouvoir judiciaire mais plutôt d'autorité judiciaire.
Le pouvoir politique dispose de l'administration, du monopôle de la violence légitime c'est à dire qu' il est le seul à pouvoir user de la force publique (Police, Armée).
On distingue le pouvoir légal, qui est exercé selon les formes prescrites par l'ordre constitutionnel et le pouvoir légitime qui œuvre pour la réalisation du bien commun.
La République est intrinsèquement révolutionnaire !
La République est la res publica ou la chose publique. Le pouvoir est la "chose de tous" et il y a des élections ou le peuple citoyen et souverain choisit démocratiquement ses représentants.
Après ces quelques rappels, il est impossible de penser révolution et d'agir pour la révolution s'en l'atteler à la République et l'Etat-nation souverains sous peine de la rendre totalement improbable voire impossible ou la faire échouer ou encore la faire dériver.
Pour être plus clair, je dirais que la République et l'Etat-Nation en France sont intrinsèquement révolutionnaires et liés à l'idée même de révolution. 1789 puis 1792 et 1793 nous le démontrent amplement. La révolution ne doit pas être seulement la conséquence d'un mouvement social ou insurrectionnel ou encore démocratique majeur elle doit solidement républicaine, souveraine, sociale et jacobine afin de permettre à la mobilisation constante et profonde de l'ensemble du peuple souverain , de l'Etat-Nation rassemblé luttant pour le salut public et la transformation radicale de l'ordre économique, social et politique établis.
Je dirais qu'après avoir lu cette rencontre échange dans Regards entre Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot que leur révolution oublie la République d'une part et l'Etat-Nation d'autre part.
Cette révolution va vite se sentir orpheline et sans avenir !
Je ne saurais trop conseiller à Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon de lire ou relire les œuvres complètes de Robespierre (3) et de Jean-Jaurès et tout particulièrement pour ce dernier sa magistrale œuvre : L’histoire Socialiste de le Révolution Française (4).
Pour terminer je dirais que vouloir ou souhaiter une révolution est une chose, la réussir en est une autre et aussi faire en sorte que la Révolution soit pleinement révolution c'est à dire qu'elle soit l'expression de volonté populaire, l'expression du plus grand nombre clairement affichée et affirmée œuvrant pour le bien commun, l'intérêt général, la communauté légale et nationale d'un destin commun et partagé. Bref, que la Révolution soit républicaine, démocratique, sociale, jacobine, laïque, souveraine et universaliste et quelle transforme radicalement l'ordre établi comme en 1789 et surtout 1793, lorsque la Révolution prenait un cours social. La révolution républicaine et jacobine doit amener la pleine émancipation de la personne humaine par la souveraineté, la citoyenneté et l'égalité des droits.
"Citoyens, vouliez-vous une Révolution sans révolution ?" Robespierre.
Salut et Fraternité.
Darthé -Payan.
(1) http://www.regards.fr/
(2)http://www.decitre.fr/livres/Qu-est-ce-qu-une-nation-Suivi-de-Le-judaisme-comme-race-et-comme-religion.aspx/9782081240308
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