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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Medef : 20 propositions pour privatiser la dépendance !

13/04/2011 17:22

Medef : 20 propositions pour privatiser la dépendance !


Le Medef vient de publier ses propositions sur le financement de la dépendance. S'il écarte toute contribution, même minime, des entreprises, son intention est bel et bien de récupérer la majeure partie du magot !

Slovar les Nouvelles a consacré plusieurs articles sur le financement de la dépendance que notre Président a décidé de mettre en place avant la fin de son mandat.
L'UMP envisage d'offrir le magot de la « dépendance" aux assureurs ! et : Financement de la dépendance : Les jeux sont (déja) faits. Vous payerez !

Si nous sommes très loin, de la création d'un cinquième risque, promis par le candidat Sarkozy, force est de constater que, mois après mois, le recours à une solution d'assurances privées fait son chemin, pour le plus grand bonheur de la FFSA, une des principales fédérations contributrice du Medef.

Et c'est justement le Medef qui vient de livrer le 12 avril, lors d'un conférence de presse ses solutions : Réforme de la prise en charge de la dépendance - 20 propositions du Medef pour concilier solidarité, innovation et responsabilité - Pour un partenariat public-privé global
publié par Les Echos

Que propose le Medef ?

Tout en citant abondamment le rapport Vesselle-Marini publié sur le site «
5 eme risque » le Medef affirme son opposition virulente à la création d'un cinquième risque : au nom de la compétitivité des entreprises et de l'emploi et de l'état des finances publiques !

En revanche, le Medef propose un système à deux niveaux, dont un socle public de couverture des plus démunis. Tout en précisant qu'il « (...) écarte tout nouveau financement par les entreprises indiquant que le financement de cette couverture relève d'une optimisation des dépenses (...) » et éventuellement en cas de recours à la solidarité nationale de créer un impôts à assiette large de type CSG

A noter au passage que le Medef rejette l'idée d'instaurer une deuxième journée de solidarité. « Outre les difficultés pratiques de mise en œuvre pour les entreprises, cette proposition conduirait à faire peser à nouveau le financement de la protection sociale sur les revenus du travail et en particulier sur les salariés » (Page 10 du document)

En outre afin de forcer les gens n'appartenant pas à la catégorie des plus démunis, à souscrire une assurance privée, de préférence obligatoire, le Medef propose de réserver
l'APA (allocation personnalisé d'autonomie) aux plus modestes, en la liant à des conditions de ressources (Page 16 du document)

Mais tout ceci n'est qu'un verbiage habituel du Medef destiné à masquer ses vraies propositions qui consistent ... à mettre la main sur le marché de la dépendance et son magot !

Exemples

Faire interdire les subventions dont disposent les associations, évoluant sur le marché des services à la personne ! Arguant, ce qui est faux, que le marché des services à la personne est verrouillé et que les entreprises ne peuvent pas faire jouer la libre concurrence : Le Medef demande à l'état de libéraliser le marché, dans le cadre d'une « économie régulée » ( Page 14 et 22 du document)

Ouvrir aux assureurs privés et aux représentants des entreprises de services à la personne, le conseil de la
CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées ) qui est un établissement, pour l'instant, public.

Et le gros morceau : Restructurer à la baisse les moyens de l'hôpital public. Tout d'abord en supprimant des lits dans les CHU au profit des
Ehpad qui, s'il peuvent être public ou associatif, peuvent surtout être ... privés à but lucratif.

Pour ce faire, le Medef propose de : « (...) conduire un plan volontaire de réduction des capacités hospitalières publiques dans un soucis d'optimisation de l'offre de soins (...) » (Page 19 du document) Et donc, de transférer les remboursements de la sécurité sociale vers les cliniques ou hôpitaux privées !

Ce qui signifie, si les parlementaires de l'UMP donnaient satisfaction au Medef, avant l'élection de 2012, sur ses propositions, cela permettrait une formidable main mise du privé sur le marché, formidablement juteux, de la dépendance !

Mais comme le dit le Medef, en page 4 de son document : « (...) Le marché de la dépendance est le deuxième au monde après les Etats Unis avec 5 millions de souscripteurs, plus de 500 millions d'€ collectés (...) » Il est clair qu'avec un coup de main des pouvoirs publics et des élus de la majorité, le titre de champion du monde est à la portée des adhérents du Medef : assureurs, hôpitaux et cliniques privées ou sociétés de services !

Slovar

Crédit et copyright photo : LCI TF1
http://slovar.blogspot.com/






Nicolas Hulot : candidat de l'extrême

13/04/2011 17:16

Nicolas Hulot : candidat de l'extrême


Ca y est, Nicolas Hulot est candidat. Mon iPhone vient de me hurler l'information. Et le Figaro en a même fait une alerte.

Nicolas Hulot candidat... Apparemment, il jouera la primaire interne avec Europe - Ecologie. Un
piège pour certains. Je ne sais pas...
Je me demande juste, maintenant que Nicolas Hulot est officiellement un homme politique, quelle sera sa position politique sur l'échiquier. Voudra t'il ou acceptera t'il de gouverner avec le parti socialiste, partenaire privilégié d'Europe Ecologie ? Est il un "homme de droite" comme certains le pensent ?

Enfin, pour le plaisir, un peu d'Ushuaia historique... Quoiqu'on en dise, cela reste une émission culte, non ?

Falcon Hill

http://falconhill.blogspot.com/






Sarko et ses frères : on ne nous dit pas tout…

13/04/2011 17:09

Sarko et ses frères : on ne nous dit pas tout…


Le déficit chronique de la Sécurité Sociale se traduit toujours par plus de frais restant à la charge des assurés sociaux : franchises diverses (boîtes de médicaments, actes para-médicaux, transports sanitaires), forfaits de toute sorte (frais de séjour et actes médicaux en milieu hospitalier), médicaments non remboursés, taux de remboursement moindre pour ceux encore à la nomenclature, etc.

Si ces mesures frappent en priorité les personnes modestes, déjà touchées durement par une fiscalité indirecte qui dépasse l’entendement (plus de 80% des recettes budgétaires de l’Etat), le secteur de la santé fait aussi le bonheur de certaines personnes…

Le Pôle Emploi, fusion de l’ANPE et de l’ASSEDIC, une des rares idées de Nicolas Sarkozy plutôt positive, en tout cas dans son principe, qui permet aux demandeurs d'emploi d'avoir un seul interlocuteur, compte environ 50.000 employés. L’ensemble des branches de la Sécurité Sociale (Assurance Maladie, Assurance Vieillesse, Allocations Familiales et URSSAF) comptait 160 000 agents au 31 décembre 2009.

Tous ces organismes ont été concernés par une réforme récente concernant les "complémentaires santé", c'est-à-dire les mutuelles du personnel de ces organismes.

Depuis le 1er janvier 2009 en effet, tous les agents ont été contraints de résilier leurs contrats avec leurs mutuelles pour adhérer à une "mutuelle employeur obligatoire". Ceux qui ont des enfants ont également été obligés d’inscrire ces derniers sur le nouveau contrat (sauf exception). C'est une conséquence de la loi Fillon de 2003.

Le grand frère entre en lice : Guillaume Sarkozy

C'est le même organisme, le groupe Malakoff-Médéric qui a remporté les deux marchés en obtenant ainsi 210 000 adhérents supplémentaires ! En ajoutant à cela les 800.000 salariés du secteur café-hôtellerie-restauration (CHR) qui sont en train de rentrer dans le dispositif depuis janvier 2011, cette compagnie d’assurance et de prévoyance est devenue sur le marché français :

n°1 des groupes paritaires de protection sociale

n°2 de la retraite complémentaire

n°3 en santé collective (classement Argus de l’Assurance)

Le groupe est né de la fusion de Malakoff et Médéric le 30 juin 2008, 6 mois avant la mise en place du dispositif "mutuelle obligatoire employeur" pour la Sécurité Sociale et le Pôle Emploi…Le président de Médéric a cédé alors sa place au président de Malakoff : Guillaume Sarkozy qui a été par ailleurs vice-président du MEDEF entre 2000 et 2006 et de la CNAM (Caisse Nationale d’Assurance Maladie) de 2004 à 2005.

Malakoff Médéric est un groupe mutualiste, paritaire mais pas sa filiale Sevriena qui va devenir un groupe privé majeur dans un autre secteur, celui de l’épargne retraite. Guillaume Sarkozy a créé Sevriena avec un poids lourd de la catégorie, CNP Assurances, dont les actionnaires principaux sont la Caisse des dépôts (40 %) et la holding Sopassure (Banque postale et BPCE, 35,48 %).

Si l’on examine de près le conseil d’administration de CNP Assurances, on y découvre notamment : François Pérol, président du directoire de BPCE (Banque populaire Caisses d’épargne), ex secrétaire général adjoint de l’Elysée et Henri Proglio, PDG d’EDF qui doit sa place à… Nicolas Sarkozy.

CNP Assurances est aussi un groupe international qui, le 15 janvier 2009, a annoncé dans un communiqué avoir payé un montant de 145 millions d’euros l’acquisition de 50,1 % de Marfin Insurance Holdings qui détient 100 % de Laiki Cyprialife (assurance vie à Chypre), Laiki Insurance (assurance dommages à Chypre), Marfin Life (assurance vie en Grèce) et Marfin Brokers (courtier assurance dommages en Grèce).

Un heureux hasard a fait que parallèlement à la création de Sevriena, l’Elysée poussait à l’adoption du projet de loi réformant les retraites, dont le texte définitif contient les « mesures relatives à l’épargne retraite »...

Le frérot se pointe : François Sarkozy

Pédiatre de formation, il a abandonné la pratique pour l’industrie pharmaceutique depuis 2001. Il siège au conseil de surveillance de Bio Alliance Pharma et devient le président d’AEC Partners dont une des missions est le conseil aux fonds d’investissement.

François Sarkozy a lancé une chaîne de télévision spécialisée dans l’Internet, financée par le laboratoire Sanofi. Il a des relations avec le groupe Paris Biotech Santé, l’un des protagonistes de l’affaire de l’Arche de Zoé (1). Il fait partie aujourd'hui des puissants lobbyistes de l’industrie pharmaceutique.

D’ailleurs le grand plan Alzheimer lancé par le gouvernement est un joli cadeau de quelques centaines de millions d’euros et une aubaine pour le secteur dont il défend les intérêts. La structure scientifique (Fondation Alzheimer) mise en place ainsi que les dispositifs de partenariat public-privé bénéficient directement à l'industrie pharmaceutique, en particulier à Sanofi-Aventis et à ses sous-traitants et collaborateurs, parmi lesquels François Sarkozy.

A venir aussi le plan "Dépendance des Seniors" avant la prochaine élection présidentielle...

Le troisième larron est toujours aux manettes : Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa…

Trois frères donc : l’un à la tête d'un des plus gros groupes d’assurance santé-retraite, un autre qui sert les intérêts des laboratoires pharmaceutiques et le troisième qui chapeaute le tout en ayant la charge de l’exécutif : c’est le Président de la République.

On comprend mieux aujourd’hui sa "bienveillance" vis-à-vis de son ancienne ministre de la santé, Roselyne Bachelot, de mai 2007 à novembre 2010, lorsqu'elle a fait prospérer les grands laboratoires pharmaceutiques en leur achetant 95 millions de doses de vaccin pour lutter contre la grippe A...inutiles mais financièrement juteux !

Et on peut légitimement nourrir des inquiétudes sur l’avenir de notre système de santé. Les réformes engagées depuis 2004 ne font que confirmer sa détérioration et même son démantèlement total d’ici quelques années, si un coup d’arrêt n’est pas apporté à cette politique au profit exclusif d'intérêts privés.

Il ne faut pas s’étonner non plus de l'acharnement de Nicolas Sarkozy à réformer le financement des retraites qui va fatalement s'orienter vers un système par capitalisation, vu l'allongement de la durée de cotisation pour avoir une retraite à taux plein et les montants de retraite de plus en plus faibles servies par le Régime Général des salariés.

Rares sont les pays du monde occidental où l’on assiste à de telles dérives de la part d’un Président de la République d’autant que personne n’a oublié l’affaire du « fiston » pour occuper le poste de président de l'Epad alors que Jean Sarkozy, à 23 ans, n’avait même pas encore terminé ses études, redoublant sa deuxième année de droit après avoir redoublé la première !

Dans l'Europe protestante du Nord, il y a longtemps qu'un tel président serait sur la touche, notamment après avoir annoncé, en janvier 2009, que les enquêtes judiciaires seront désormais toutes dirigées par le Parquet, soumis au pouvoir politique…

 par Albert Ricchi

 

(1) Des membres de l’association française L’Arche de Zoé ont été arrêtés le 25 octobre 2007 par les autorités tchadiennes avec 103 enfants qu’ils voulaient emmener illégalement en France afin de les faire adopter. Il s’est révélé que, contrairement à ce que prétendait l’association, la plupart de ces enfants n’étaient ni orphelins ni soudanais. Cette affaire a entraîné la colère de l’opinion publique tchadienne et déclenché une crise diplomatique entre la France et le Tchad.


Photo Flickr-cc : Les Pieds Nickelés par tintincai (http://www.flickr.com/photos/tintincai/3050062128/)
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/sarko-et-ses-freres-on-ne-nous-dit-92202






Une Assemblée de marionnettes

13/04/2011 08:26

Une Assemblée de marionnettes


Aujourd’hui à l’Assemblée Nationale en assistant à la traditionnelle séance des questions au gouvernement, j’imaginais les pensées des téléspectateurs sur FR3 regardant ces pitreries.
Pitreries, tant les questions de droite ou de gauche étaient artificielles et les réponses du gouvernement gorgées d’hypocrisie et de mensonge.
Comment en est-on arrivé là ? Dans ce jeu de rôle totalement déconnecté de toutes réalités, les mots ont perdu même leur sens.
Un Député, que je ne citerai pas, en écoutant le gouvernement répondre sur le prix de l’essence, me disait : « ils sont débranchés depuis déjà longtemps ». En fait, c’est tout à fait cela. A l’exception d’un Député communiste du Pas de Calais qui a posé une question avec ses tripes sur la misère qui progresse dans notre pays, il n’y avait aujourd’hui dans cet hémicycle aucun sentiment, aucune « représentation » au sens noble du peuple français.
Non pas que les individus soient tous mauvais, loin de là, simplement ils sont prisonniers d’un bipartisme structurel entre le PS et l’UMP qui se refusent à regarder les choses en face, à remettre en cause le système qu’ils ont bâti, à anticiper l’effondrement collectif économique et social qui nous menace.
Un autre de mes collègues en sortant de la séance, vient vers moi et me dit : « j’ai perdu tout courage. De toute façon, je ne me représente plus. Un guignol de gauche succèdera à un guignol de droite ».
Preuve s’il en était besoin de la désespérance de certains de ces femmes et de ces hommes lucides mais impuissants, qui pourtant ont été élus par le peuple français. Cette désespérance s’explique tout naturellement parce que le Parlement français est devenu un théâtre d’ombres, victime d’une triple dépossession.
Dépossession par le mode de scrutin qui exclut des millions d’électeurs. Dépossession liée à la prééminence de l’exécutif et à l’insondable mépris des membres du gouvernement pour la représentation parlementaire. Dépossession par le transfert des compétences essentielles au niveau européen.
Notre démocratie est totalement vidée de son sens et les Français au fond d’eux-mêmes l’ont compris. Que faut-il faire ? Baisser les bras, se résigner ou créer les conditions d’une alternative politique. Voilà la seule question qui vaille.
L’enjeu est évident. Il faut inlassablement, même si c’est difficile, convaincre nos concitoyens qu’il est tout à fait possible de résoudre nos problèmes si nous reprenons en mains les pouvoirs qui ont été confisqués. Il n’y a aucune fatalité à cette impuissance publique qui plonge le pays dans l’abîme.
Retrouver notre liberté monétaire, rétablir nos frontières, investir massivement dans la science et la technologie, rebâtir nos services publics, protéger la qualité de notre agriculture, redonner du sens à l’école publique, bâtir un nouveau contrat social avec la participation dans l’entreprise, rassembler les Français quelle que soit leur origine ou leur religion…
Il y a tant à faire dans notre pays à une et seule condition : reprendre le pouvoir.
Nicolas Dupont Aignan
http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Une-Assembl%C3%A9e-de-marionnettes





Libye : ni BHL, ni Munich : Ce conflit n’est juste pas le nôtre

13/04/2011 08:02

Libye : ni BHL, ni Munich : Ce conflit n’est juste pas le nôtre


Pas facile de faire entendre une voix qui ne donne ni dans le trémolo martial béhachélien ni dans le chuchotis de couard autarcique, autrement dit une voix qui ose admettre qu’elle ne parle pas au nom de la Raison, de la Morale et du Progrès réunis, mais qui pour autant ne rechigne pas à prendre parti.

Prendre parti dans un conflit qui n’est pas le nôtre, cela suppose une certaine pudeur et un certain style, cela suppose surtout de savoir qui nous sommes, quelles sont nos valeurs et quelle est notre cohérence, une question d’identité en somme, n’ayons pas peur des gros mots. Kadhafi n’est-il donc un dictateur que depuis le début de ce mois ? N’avait-il participé à aucun attentat ni jamais emprisonné aucun opposant du temps où il était reçu, et avec tous les honneurs, en France ? Il ne s’agit pas ici de protéger des civils affolés et des insurgés désorganisés − mais au sein desquels des hommes remarquables existent puisque BHL les a remarqués −, de les soustraire à la folie meurtrière de fous surarmés soutenant le Fou suprême, il ne s’agit pas de laisser tout un peuple mourir sous les balles d’un clan mafieux, il s’agit de comprendre qu’il s’agit là d’une guerre civile, que les « milices » qui soutiennent Kadhafi font partie du peuple libyen, qu’on le veuille ou non, et que ceux qui veulent le renverser ne sont pas nécessairement, par ce simple projet, des démocrates modérés propres sur eux. Le principe des frappes aériennes exclusives est donc au mieux un mensonge, au pire une illusion.

Une fois de plus cependant, sans pudeur et sans style, l’universalisme occidental, drapé dans ses principes intangibles mais n’intervenant jamais que là où ses intérêts économiques sont en péril, vient faire la leçon, comme s’il lui revenait de droit de stopper net, en tous lieux, le sang et les larmes.

Alors, aider à renverser Kadhafi, pourquoi pas, mais pour aider qui ? L’idée que tout peuple soit épris de liberté est une belle idée, mais le fait qu’il puisse devenir républicain ou démocrate parce qu’il s’est libéré de l’oppression n’est qu’une croyance occidentale, voire un leurre savamment entretenu. Il ne suffit pas de renverser les tyrans, il faut encore que le peuple qui y parvient en fasse une histoire personnelle, qu’à travers les mythes, les exploits et les faits ordinaires de sa révolte, il conquière son propre destin, et de massacres en réconciliations, s’arme pour la suite. Il y a diverses façons d’aider celui qui est en train d’écrire son propre récit, mais lui tenir la main en jouant les matamores est une lourde responsabilité qui peut conduire ensuite aux troubles identitaires, au suivisme comme à la rancœur.

Il est pas interdit d’entendre ceux qui, parmi les révoltés libyens, refusent l’aide occidentale ; il n’est pas inutile de comprendre le positionnement de la Ligue arabe ; il n’est pas scandaleux d’écouter l’Allemagne dont la logique n’est pas moins économiste que ceux qui, aujourd’hui, se font les hérauts de ce peuple-là, tout en détournant les yeux d’autres qui, ailleurs, sont tout aussi à feu et à sang. C’est la cohérence qui nous sauvera des pièges conjoints de l’ingérence emphatique et de la faiblesse munichoise. Nous ne sommes pas la source de tous les maux comme tant de professionnels du ressentiment voudraient nous le faire croire, mais nous ne sommes pas davantage la résolution inespérée du moindre conflit.

Comment devenir une voix singulière qui ne serait le porte-parole d’aucune faction ni d’aucun empire, être sans crainte un recours opportun, savoir sans honte se tenir en retrait ? La meilleure façon de trouver sa place est encore de n’avoir plus peur de tenir son rang. Embarrassées et irrésolues, la France comme l’Europe ne savent plus qui elles sont, et de ce fait alternent la frilosité et l’emportement, n’hésitant plus qu’entre deux versions, deux pôles qui les nient : tantôt conglomérats de communautés monades, tantôt championnes de l’universalisme abstrait.

Quand donc mènerons-nous à bien notre propre révolution ?

Ludovic Maubreuil

http://www.causeur.fr/libye-ni-bhl-ni-munich,9469






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