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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Dominique de Villepin, invité de C Politique sur France 5

11/04/2011 08:05

Dominique de Villepin, invité de C Politique sur France 5


Dominique de Villepin était, ce dimanche, l'invité de Géraldine Muhlmann dans C Politique sur France 5 et il a fait un nouveau pas vers sa candidature à l'élection présidentielle.

L'ancien Premier Ministre a déclaré qu'il avait "fermement l'intention d'incarner" le projet de République Solidaire pour 2012, qu'il présentera officiellement jeudi prochain. Un engagement "réfléchi" depuis son départ du gouvernement en 2007 et qui s'appuie sur "l'échec d'un quinquennat".

EMISSION DU DIMANCHE 10 AVRIL 2011

Géraldine Muhlmann reçoit :

Dominique de Villepin est président-fondateur de République solidaire. Enarque, il entame une carrière diplomatique avant devenir secrétaire général de la présidence de la République lors du premier mandat de Jacques Chirac, de 1995 à 2002. Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie puis de l’Intérieur, de la Sécurité Intérieure et des Libertés locales au début du quinquennat chiraquien, en 2005, il remplace Jean-Pierre Raffarin comme Premier ministre.

Homme politique qui n’a jamais postulé à un mandat électif, Dominique de Villepin, ancien RPR et gaulliste affiché, a rendu sa carte de l’UMP en février 2011, et pourrait être candidat à l’élection présidentielle de 2012. Il présentera d’ailleurs, le 14 avril, le programme de son parti en vue de ce scrutin.

Au sommaire :

Reportages

- Présidentielle : Dominique de Villepin peut-il y aller, même seul ?
- Une alliance avec Jean-Louis Borloo est-elle possible ?
- Nicolas Hulot vu par les Verts
- Retour sur l’"affaire Clearstream"

Enquête

- Explication sur les 500 signatures d’élus nécessaire à toute candidature à la présidentielle

Source: Site de l'émission C Politique


*****

Dominique de Villepin bien décidé à "incarner" son projet

Il n'a pas clairement officialisé sa candidature, préférant attendre le moment où les Français seront "dans le temps de l'élection présidentielle". Mais Dominique de Villepin n'a pas caché ses ambitions, déclarant avoir "la vocation d'incarner le projet" de son mouvement République Solidaire, qu'il présentera jeudi prochain.

Invité dimanche de l'émission C Politique sur France 5, l'ancien Premier ministre est revenu sur le départ de Jean-Louis Borloo du Parti radical. "Je ne crois pas que Nicolas Sarkozy et Jean-Louis Borloo ont vocation à divorcer", a indiqué Dominique de Villepin, qui estime qu'un "lien profond" existe entre les deux hommes. "Seul l'avenir nous dira la portée du geste que Jean-Louis Borloo souhaite accomplir", a-t-il ajouté. Avant de poursuivre: "Une étape a été franchie, mais pas l'étape décisive. Nous sommes là dans les préliminaires."

Un engagement "réfléchi"

S'il ne ferme aucune porte au dialogue autour des "propositions concrètes" qu'il présentera jeudi avec "tout ceux qui souhaitent une alternative", l'ancien Premier ministre a toutefois indiqué que la vision de la politique de Jean-Louis Borloo n'était "pas du tout" la sienne. "Je ne suis pas dans des intérêts partisans, mais guidé par l'intérêt des Français", a tenu à expliquer Dominique de Villepin, pour qui le départ de Jean-Louis Borloo de l'UMP "n'aura de sens que quand il s'appuiera sur un projet". L'ancien Premier ministre a également mis en garde ses futurs partenaires politiques: "Je n'accepterai pas de participer à une aventure qui décevrait une nouvelle fois les Français (…), à un projet qui ne tiendrait pas la route."

Dominique de Villepin assure que son engagement est "réfléchi" et s'appuie sur "l'échec d'un quinquennat". Depuis son départ du gouvernement en 2007, il a en effet mûri son destin politique et pris ses distances avec l'UMP. En 2009, il avait déjà exprimé son "souhait fort" de se présenter à l'élection présidentielle de 2012, avant de créer son propre mouvement politique en juin 2010 et de rendre sa carte d'adhérent à l'UMP en février 2011. Une pierre dans le jardin de Jean-Louis Borloo, qui a, lui, passé quatre années aux côtés de Nicolas Sarkozy et qui a failli en être le Premier ministre fin 2010 lors du dernier remaniement.

Un revenu citoyen de 850 euros

Dimanche, le leader de République Solidaire a également profité de l'occasion pour présenter quelques-unes de ses propositions. Parmi lesquelles, SA grande mesure: la création d'un revenu citoyen d'un montant de 850 euros pour toute personne ne disposant d'aucune ressource. Pour cela, chaque Français devra accomplir des actes citoyens, à savoir "payer un impôt, même à titre symbolique" et prendre part aux élections, puisque le vote serait rendu obligatoire. "En contrepartie, il faudra assurer les besoins essentiels de chacun de nos compatriotes", a expliqué Dominique de Villepin. Il a aussi abordé le thème de la sécurité, qu'il faut traiter avec "pragmatisme et sans effet de manche". "Evitons d'utiliser l'émotion à d'autres fins (…), de jeter en pâture la sécurité à partir des peurs des Français", a-t-il exhorté, reconnaissant toutefois que certaines mesures – dites de droite, car sécuritaires – étaient indispensables.

Reste à savoir comment les Français recevront le message d'un homme qui a passé cinq années dans le gouvernement Chirac, dont près de deux en tant que Premier ministre. Pour sa défense, Dominique de Villepin n'a pas hésité à déclarer que "la capacité de notre politique est de tirer les leçons de notre expérience", et à se dire déçu de l'action de Nicolas Sarkozy: "En 2007, j'ai pensé qu'avec son énergie, il changerait les choses…" Sans succès. Un défi qu'il envisage de relever à son tour.

Source: Anne-Charlotte Dusseaulx (Le Journal du Dimanche)


*****

2012: Villepin fait un pas de plus vers sa candidature

Dominique de Villepin (ex-UMP, RS) a fait dimanche un pas supplémentaire vers sa candidature en 2012 en affirmant vouloir "incarner le projet" politique qu'il doit présenter jeudi prochain, et a relativisé l'émancipation de Jean-Louis Borloo du camp présidentiel.

Interrogé dans l'émission "C-Politique" de France 5 pour savoir s'il serait candidat à l'élection présidentielle, l'ex-Premier ministre a répondu : "Vous avez bien compris que j'allais présenter un projet et que ce projet j'avais fermement l'intention de l'incarner".

Un peu plus tard, corrigeant la journaliste qui le présentait comme candidat déclaré, le président de République solidaire (RS) a dit avoir "vocation à incarner le projet" qu'il doit dévoiler jeudi lors d'une conférence de presse à Paris.

Il est resté évasif sur l'annonce officielle de sa candidature. "Je le dirai quand les Français seront dans le temps de l'élection présidentielle", a souligné M. de Villepin, répétant vouloir "proposer une alternative" à la politique menée depuis quatre ans par Nicolas Sarkozy et son gouvernement.

L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac a par ailleurs relativisé l'émancipation de Jean-Louis Borloo, qui a annoncé jeudi dernier qu'il quittait l'UMP et était "prêt" à représenter le centre à l'élection présidentielle.

"Seul l'avenir nous dira la portée du geste qu'il souhaite accomplir", a dit Dominique de Villepin.

"Je ne crois pas que Nicolas Sarkozy et Jean-Louis Borloo aient vocation à divorcer", a-t-il ajouté, rappelant que le second avait été pendant près de quatre ans ministre du premier. "Ces quatre années ont marqué des liens profonds entre les deux hommes, un accord sur une politique qui a été menée".

Pour M. de Villepin, M. Borloo, en souhaitant une "alliance républicaine" entre les différentes formations du centre, veut "recomposer le jeu des partis politiques". "Ce n'est pas du tout la vision de la politique qui est la mienne (...) je ne me suis jamais laissé guider par des intérêts partisans", a-t-il affirmé.

Source: Agence France Presse

*****

Dominique de Villepin pour une solution diplomatique et non militaire du conflit ivoirien

Dominique de Villepin a défendu dimanche la présence de l'armée française en Côte d`Ivoire, estimant qu'il fallait aller "aussi loin que possible pour éviter les massacres", mais a appelé à une solution diplomatique, et non militaire, pour régler le conflit Ouattara/Gbagbo.

Interrogé par France 5 sur les éventuels risques d'une trop forte présence française dans le conflit ivoirien, l'ex-Premier ministre a répondu : "Il n'y a pas de bonne politique étrangère et de bonne initiative qui ne s'accompagnent pas de respect des principes !".

"Qu'on aille aussi loin que possible pour éviter les massacres, y compris en essayant de confisquer les armes lourdes, en (les) neutralisant notamment dans la capitale Abidjan", a-t-il ajouté.

Mais la responsabilité d'un retour à la normale dans ce pays "incombe à Alassane Ouattara", le président ivoirien reconnu par la communauté internationale, et la France n'a "pas à rentrer dans (ce) jeu extrêmement dangereux", a encore dit Dominique de Villepin.

Il a appelé les dirigeants africains mandatés pour engager une médiation à renforcer leurs efforts pour une solution diplomatique. "L'Union africaine a pris ses responsabilités et envoyé une médiation, c'est à eux à prendre des initiatives".

"Ce qui est certain, c'est qu'il faut mettre beaucoup d'énergie, et peut-être plus d`énergie diplomatique, dans la recherche d'un règlement. Et je ne pense pas que la solution soit une solution militaire (...) Regardez où nous en sommes en Afghanistan plus de dix ans plus tard", a poursuivi l'ancien chef de la diplomatie française.

"L'Afrique c'est un continent où il faut parler (...) Evitons de céder à l'engrenage de la force", a-t-il encore indiqué en soulignant le risque que les soldats français impliqués en Côte d`Ivoire deviennent "les boucs émissaires du ressentiment des populations".

Source: Agence France Presse


*****

Dominique de Villepin dit avoir l'intention d'incarner son projet pour 2012

Dominique de Villepin a déclaré dimanche avoir la ferme intention d'incarner le projet qu'il présentera jeudi dans l'optique de la présidentielle de 2012.

Prié de dire s'il serait candidat, Dominique de Villepin a répondu sur France 5 : "Vous avez bien compris que j'allais présenter un projet et que ce projet, j'avais fermement l'intention de l'incarner."

Interrogé sur la candidature de Jean-Louis Borloo, ancien ministre centriste qui a annoncé son départ de l'UMP jeudi dernier sur France 2, "il n'y a pas aujourd'hui un projet défini pour l'élection présidentielle, moi c'est ce qui m'intéresse", a fait savoir Dominique de Villepin. "Je présenterai jeudi au Press Club ma vision, mon projet."

S'il est candidat, l'ancien Premier ministre s'ajoutera à la liste des concurrents de droite du probable candidat de l'UMP, l'actuel président Nicolas Sarkozy, que les sondages donnent perdant face à plusieurs possibles candidats socialistes.

Source: Reuters

http://2villepin.free.fr/index.php/2011/04/11/1863-dominique-de-villepin-invite-de-c-politique-sur-france-5






L’équilibre des finances publiques dans la Constitution

11/04/2011 07:56

L’équilibre des finances publiques dans la Constitution


 

AM-le-Pourhiet Par Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public, membre du Conseil scientifique de la Fondation Res Publica. Le projet de révision constitutionnelle relatif à l’équilibre des finances publiques a fait l’objet de commentaires dénonçant le caractère « surréaliste » d’une démarche prétendant inscrire l’interdiction des déficits dans le « marbre constitutionnel ».

 

 

Ces appréciations sont sans doute un peu rapides et excessives. En réalité, la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a déjà inscrit dans l’article 34 de la Constitution « l’objectif d’équilibre des comptes des administrations publiques » et prévu que « les orientations pluriannuelles des finances publiques sont définies par des lois de programmation ». Théoriquement donc, le Conseil constitutionnel est déjà à même de censurer des dispositions législatives qui contrarieraient cet objectif.
Mais cette inscription constitutionnelle a cependant été jugée insuffisante par le rapport Camdessus, remis le 21 juin 2010, qui a préconisé de renforcer l’arsenal normatif pour le rendre plus contraignant en s’inspirant notamment de la révision de la Loi fondamentale allemande d’août 2009, sachant que les Allemands, accoutumés au pas de l’oie juridique, ont l’habitude de bourrer leur constitution de moult normes pointilleuses qui en rendent la lecture fort indigeste.
L’idée qui préside à la réforme proposée en France n’est cependant pas d’encombrer le texte constitutionnel lui-même de règles financières mais de pallier les « chaînons manquants » en instituant une nouvelle catégorie de textes dénommés « lois-cadres d’équilibre des finances publiques » (LCEFP) qui viendront s’intercaler, dans la hiérarchie des normes, entre les lois organiques, y compris les lois organiques relatives aux lois de finances (LOLF du 1er août 2001) et de financement de la sécurité sociale (LOLFSS du 2 août 2005), et les lois ordinaires, y compris les lois annuelles de finances et de financement de la sécurité sociale. Les LCEFP pluriannuelles devront, en effet, déterminer sur un délai de trois à cinq ans « l’effort » (pour ne pas dire la rigueur) à s’imposer pour un rééquilibrage durable des comptes publics respectueux de nos engagements européens. Les lois annuelles de finances et de financement de la sécurité sociale ne pourront être adoptées définitivement en l’absence de LCEFP applicable à l’année concernée et auront désormais le monopole des dispositions fiscales (y compris pour les impôts perçus par les collectivités territoriales) et des recettes de la sécurité sociale, qui ne seront donc plus dispersées dans des textes épars.
Les nouvelles LCEFP (dont une autre loi organique devra préciser le contenu et la période, comprise entre trois et cinq ans, couverte par la programmation) seront adoptées selon une procédure identique à celles des lois financières annuelles mais auront la particularité, comme les lois organiques, d’être automatiquement soumises au Conseil constitutionnel avant leur promulgation. Celui-ci devra donc vérifier, en premier lieu, que la loi-cadre de programmation respecte l’objectif constitutionnel d’équilibre des comptes publics. En outre, s’il est saisi, notamment par l’opposition, des lois annuelles de finances et de financement de la sécurité sociale, il devra vérifier qu’elles se conforment bien aux dispositions de la LCEFP applicables à l’année concernée et notamment qu’elles ne dérogent donc pas au plafond de dépenses ni au plancher de recettes.
La pyramide normative est donc ainsi conçue : la Constitution fixe simplement un objectif d’équilibre ; une loi organique, qui doit être conforme à la Constitution, détermine ensuite les modalités d’élaboration des lois-cadres d’équilibre des finances publiques qui doivent à leur tour respecter la Constitution et les lois organiques ; enfin, les lois annuelles de finances et de financement de la sécurité sociale doivent respecter la Constitution, les lois organiques et les lois-cadres d’équilibre des finances publiques, chaque échelon faisant intervenir le Conseil constitutionnel.
L’on peut s’interroger sur la nécessité réelle de ce dispositif qui ressemble fort à une usine à gaz juridique et dont l’effet re-centralisateur est évidemment indiscutable. L’étude d’impact n’étant pas prescrite pour les lois constitutionnelles, le gouvernement n’a pas été contraint de se demander si l’on ne pouvait pas aboutir au même résultat à droit constant, en s’imposant des bonnes pratiques politiques et financières, sans s’asphyxier sous un carcan normatif qui fait encore la part belle au juge constitutionnel. La circulaire du Premier ministre du 4 juin 2010 prescrivant déjà que l’ensemble des mesures fiscales ou relatives aux recettes de la sécurité sociale figurent en loi de finances et de financement de la sécurité sociale, ajoutée à la loi de programmation des finances publiques pour 2011-2014 du 28 décembre 2010 elle-même mise en œuvre par les deux lois financières pour 2011 montrent que l’on peut sans doute y arriver par une simple volonté politique « durable », sans qu’il soit besoin de s’imposer un épouvantable mille-feuilles juridique.
Dans son discours d’inauguration de la question prioritaire de constitutionnalité (QPC), prononcé le 1er mars 2010, le président Sarkozy faisait l’éloge de l’État de droit tout en rappelant le principe démocratique cardinal de souveraineté du peuple qui s’oppose au « gouvernement des juges ou des experts ». Encore faut-il savoir trouver, là aussi, le bon équilibre, en évitant de donner systématiquement aux juges des pouvoirs d’appréciation discrétionnaire qui les conduisent inévitablement à se prononcer en opportunité. Il est assez piquant et peut-être surréaliste, en effet, de voir les gouvernements successifs et leurs majorités, dans un mouvement quelque peu masochiste de doute à l’égard d’eux-mêmes, tendre toujours plus de verges aux juges pour se faire battre.

 ,

http://www.gaullisme.fr/2011/04/10/lequilibre-des-finances-publiques-dans-la-constitution/






Mon intervention auprès de Chevènement

11/04/2011 07:48

Mon intervention auprès de Chevènement


Ce mercredi 6 avril, j’ai rejoint l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon pour suivre la conférence de Jean-Pierre Chevènement, qui présentait son dernier livre intitulé La France est-elle finie ?


Ce n’est pas la première fois que je voyais Chevènement en personne étant donnée ma présence l’an dernier aux Universités d’été du Mouvement Républicain et Citoyen, dont il est président d’honneur. Or lui et moi n’avions pas eu l’occasion de discuter ensemble.

A la conférence en question, je tenais à intervenir en lui donnant mon point de vue sur l’avenir de notre pays, déterminé notamment et naturellement par l’échéance de l’élection présidentielle de 2012.

Au cours de la première heure de cette conférence, Chevènement a bien entendu présenté son livre, que je n’ai pas encore lu mais que j’allais acheter et faire dédicacer par son auteur ce soir-là.
Il a parlé notamment de l’évolution du système économique qui s’est imposé à l’Europe à savoir un système capitaliste dérégulé et financier. Il a insisté sur le poids du texte appelé Acte unique européen de 1986, ouvrant la voie à la réalisation du marché unique et préparant le Traité de Maastricht (1992). Il a évoqué la psychologie des grands hommes de l’histoire de la France du siècle dernier à savoir Clémenceau, De Gaulle et Mitterrand. En bref, même s’il reste très intéressant, doté d’une analyse pertinente, il n’a rien dit de nouveau par rapport à ses interventions médiatiques de cette année.

Place aux questions du public. Evidemment, le public est en majorité composé de jeunes étudiants en sciences politiques. Le premier intervenant explique à Chevènement qu’il est pour une fédération des nations européennes. Chevènement lui conseille alors de lire davantage, de revoir ses analyses. En effet, il relève l’aspect irréaliste et donc irréalisable de cette idée fédérale de l’Europe.
Je suis le deuxième intervenant. Je vais garder le micro pendant longtemps. Je suis au premier rang, devant Chevènement. C’est presque un face à face.
D’abord, je lui fais part de toute l’appréciation que j’ai pour lui : je le suis depuis des années, j’ai voté pour lui lorsque j’avais 18 ans aux présidentielles de 2002, j’ai lu plusieurs de ses livres sauf le dernier jusque là. Puis j’évoque le futur national.
D’abord, je lui dis que j’imagine qu’il sait très bien que le clivage gauche-droite est dépassé. Du moins, dans la situation d’urgence dans laquelle notre nation se trouve, démunie de sa souveraineté et donc de sa faculté d’établir elle-même des choix pour l’intérêt de ses membres, je lui indique que le clivage politique actuel oppose ceux qui défendent la souveraineté nationale aux autres, garants du précédent système économique autour duquel un vrai système politique s’est construit, supprimant notamment, avec les accords de Schengen, les frontières entre des pays européens.
Je lui dis que, comme lui, je tiens particulièrement à la souveraineté nationale, qui est l’un des principes de la République française par sa dimension démocratique et que je définis comme principe clé de voûte car permettant l’existence de tous les autres (laïcité, unité, solidarité).
Qui sont alors ceux qui défendent cette souveraineté aujourd’hui ? C’est là que j’évoque Marine Le Pen. Je parle à Chevènement de son dernier article relayé dans le journal Marianne et lui dis : « Vous y comparez Marine Le Pen au Maréchal Pétain, fallait le faire ! » Je poursuis : Marine n’a pas à subir le passé de son père, comme tout à chacun n’a pas à subir le passé de sa propre famille. En outre, elle ne dit pas comme lui. Elle a républicanisé le discours FN, qu’on le veuille ou non. Encore une fois, qu’on le veuille ou non, le FN est incontournable dans la vie politique française aujourd’hui. Moi, je suis pour un nouveau Pôle républicain dont Chevènement a été le meneur en 2002. J’évoque mon gaullisme de gauche, ma défense d’un modèle économique alternatif au capitalisme. J’évoque en un mot la cogestion, l’autogestion. Je lui dis que ça doit lui rappeler quelque chose… Et « malgré » mes références de gauche, je vois que Le Pen junior n’est pas comme son père et qu’on ne peut nier que ce rassemblement de patriotes – défenseurs de la souveraineté nationale et qui au-delà de ça sont attachés à la France – ne peut que se faire essentiellement à droite.
Alors j’aborde l’appel à celui-ci, formulé par Paul-Marie Coûteaux datant de la semaine d’avant. Je lui dis : « Je ne sais pas si vous le voyez encore mais c’est sûr que vous l’avez connu puisqu’il a été des vôtres en 2002 ! »
Le porteur de micro me demande de conclure. Chevènement reste assis devant moi. Je recommence à parler de lui, lui demandant de montrer l’exemple une dernière fois même si j’ignore comment mais c’est à lui de me le dire. Je tiens à achever mon intervention par l’exemple que j’ai utilisé dans ma lettre du mois d’Avril retrouvable plus bas dans mon blog. Je dis : « Même si nous ne sommes pas en guerre physique, ayons en tête les présentes révolutions arabes. Demain, ça peut être ici comme là-bas. Et rappelons-nous du Général de Gaulle qui a su rassembler des membres de l’Action française et des Français de confession juive à Londres. Et pourtant, on imagine leurs profonds désaccords… »
Je n’ai pas le temps de finir de parler que quasiment tous les individus de la salle – sauf les plus anciens des deux premiers rangs – se mettent à applaudir voire à crier… Chevènement lève les yeux, les regarde. Je termine en haussant donc la voix pour qu’on m’entende : « Ces gens-là ont su se réunir, malgré leurs différences, pour la liberté et la souveraineté de la France ! »

Sa réponse n’aura pas d’applaudissements. Il me dira que personne n’a jusque là répondu à Coûteaux par l’affirmatif, que le FN c’est la chasse aux immigrés, que Marine Le Pen n’est pas une politique sérieuse. Il me fait enfin comprendre qu’au moment où la situation de notre pays sera encore aggravée, le peuple saura se tourner vers quelqu’un d’autre, en faisant allusion encore une fois à De Gaulle puis à Clémenceau, ayant en réalité la politesse de ne pas parler de lui-même…

La conférence se termine par une séance de dédicaces de son dernier livre. J’en profite pour me munir d’un exemplaire. Il me le signe, on échange quelques mots sur Jean Monnet, Jacques Delors. Il me dit : « Vous vous rendez compte du rôle qu’a eu Jean Monnet dans la construction européenne ? » On se sert la main. Je lui dis : « Et que vive la France ! » Il me fait un grand sourire. Il est temps de partir.

Anthony Michel


http://blogrepublicain.hautetfort.com/






Les eurosceptiques ne sont pas si pessimistes

11/04/2011 07:37

Les eurosceptiques ne sont pas si pessimistes


Le fossé se creuse entre partisans et détracteurs de la monnaie unique. Parmi ses défenseurs, Jean-Luc Gérard*, ex-membre du Conseil Monétaire de la Banque de France, distingue les « cyniques » des « compagnons de route » aveuglés de l'intégration européenne. Et avance que ceux qui critiquent l'euro - dont il fait partie - ne sont pas les pessimistes que l'on croit.

 Le Figaro Magazine dans son numéro de samedi 26 mars a classé les optimistes et les pessimistes selon qu’ils pensaient que l’euro sortirait vainqueur de la crise économique ou non. On retrouve l’inénarrable Alain Minc dans ce camp dit des optimistes, et sa seule présence dans ce camp devrait faire basculer les autres vers d’autres horizons tant ses conseils ont invariablement provoqué la ruine de ceux qui les ont écoutés.

A part M. Minc, parmi les optimistes, on peut discerner deux clans. Je ne les rangerai pas dans les mêmes cases.

Il y a les cyniques, qui depuis le début, utilisent la construction de l’Euro pour faire avancer leur conception intégratrice de l’Europe. Au fond, ils savent très bien depuis le début que la construction européenne telle qu’on la pratique est bourrée d’incohérences. On ne peut avoir le libre-échange mondial, l’euro, et un gouvernement décentralisé de l’ensemble européen. Ils savent très bien qu’en sauvant l’euro et en continuant à pratiquer le libre échangisme mondial sans limites et sans respect des conditions de concurrence, on va inéluctablement petit à petit vers une centralisation du pouvoir au profit de la technostructure bruxelloise qui, on nous le dit assez souvent veut notre bonheur (Staline, Hitler disaient aussi construire un monde neuf). Alors qu’importe que les Français, les Irlandais, les Hollandais aient voté autre chose sur la Constitution européenne. Nos élites ont supprimé le peuple qui pense si mal en faisant ratifier Lisbonne.

Il y a les « compagnons de route ». Ils sont à l’idée européenne ce qu’étaient ceux du parti communiste après la guerre qui refusaient de croire aux goulags, Kravtchenko, qui préféraient croire Sartre plutôt qu’Aron, sans se rendre compte des dégâts qu’ils font dans le monde et dans leur propre pays (1), sous prétexte qu’il ne fallait pas désespérer Billancourt. Ils ont bien conscience que les choses ne vont pas bien, ils espèrent que le pire n’est pas certain, ils croient encore à l’instar de Jean Monnet que le commerce rapproche les hommes (alors qu’à l’inverse les hommes peuvent commercer entre eux dès lors que la confiance est établie durablement, ce qui implique la proximité et la répétition et donc qu’ils soient déjà proches culturellement). Jean Boissonnat, et Michel Albert en particulier que j’ai côtoyés au Conseil de la Politique Monétaire, ont mis leur indéniable talent au service de ces idées. Ils sont persuadés que l’Europe avait interdit la guerre entre les Etats européens. Bien sûr, ils s’apercevront un jour qu’ils s’étaient trompés et comme nombre de repentis communistes on les écoutera alors avec dévotion (2) mais sans doute trop tard. Mais dans l’intervalle les régimes communistes avaient tués au moins 100 millions de personnes. De combien de chômeurs devront être crédités nos ayatollahs de l’Europe apatride, combien de déracinements devront être attribués aux décisions de la Commission Européenne et à ses diktats, combien de nouveaux pauvres auront perdu l’espoir de vivre décemment de leur travail pour n’avoir plus la possibilité de vivre que d’une aumône publique de plus en plus étique, pendant que les nouveaux riches  de la prédation bancaire continueront à décliner tous azimuts, le jeu le plus répandu dans la finance internationale, « pile je gagne, face tu perds », et à se gaver de bonus délirants dont le seul support vient de leur aptitude à s’échanger entre pairs et de gré à gré.

Les pessimistes toujours pour le Figaro sont ceux qui ne cessent de prévenir des difficultés et de s’étonner que les soit disant optimistes n’en tiennent pas compte, pour assurer la réussite de leurs vœux les plus chers.

On me dit souvent que je suis pessimiste car j’annonce les difficultés et que si nous n’y prenons garde les conséquences seront graves. Je dois dire que l’optimisme se situe plutôt de mon côté, car il faut vraiment avoir foi en la raison humaine et en la sagesse des dirigeants pour inlassablement dénoncer les dangers qui guettent la construction européenne. Un cascadeur fait un métier dangereux, il court des risques mais ce n’est pas pour autant qu’il ne prépare pas sa cascade avec soin pour mettre toutes les chances de son côté. Que penserions-nous si celui-ci s’en remettait au sort, en négligeant les ceintures de sécurité, les filets de réception, en ayant une préparation hésitante des différents paramètres ? Que penseriez-vous,  si vous étiez dans la même cascade, et qu’il vous dise, que vous êtes pessimistes parce que vous l’avertissez des dangers ? Je dirais que ce cascadeur est inconscient ou fou et je ne monterai jamais avec lui. Les inspecteurs des finances et les financiers sont ces cascadeurs de l’économie, qui ne prennent aucune précaution sauf pour eux, qui vous assurent que l’euro est une belle réussite.

Construire la monnaie unique était une politique qui avait des chances raisonnables de succès. A ne pas écouter les conseils de précautions, cette construction dès à présent s’avère être un échec, et je donne peu avant que cet échec ne tourne à la catastrophe. Certaines des conséquences dramatiques peuvent encore être évitées, pour combien de temps, un an, deux ans, je ne sais. Mais il y aura un point de non retour. À Fukushima, le gouvernement japonais et les dirigeants de Tepco ont voulu minimiser les conséquences de la catastrophe nucléaire. En voulant convaincre la population, ils s’en sont convaincus eux-mêmes pour finalement toujours apporter des solutions en retard par rapport à la gravité de la crise. Les dirigeants européens sont toujours en retard d’une crise, on résout la Grèce mais pas l’Irlande, puis l’Irlande mais pas le Portugal… Quand comprendra-t-on que d’une part ces crises sont liées à la construction européenne, et que la solution temporaire de l’une crée les conditions de la suivante ?
Si l’on parlait correctement et si les mots avaient encore un sens, on devrait plutôt parler d’inconscients et de prévoyants. La prévoyance n’est pas du pessimisme, l’inconscience n’est pas de l’optimisme. J’ai même le sentiment inverse et je crois que ceux qui aujourd’hui veulent la sortie de l’euro sont ceux qui veulent encore sauver de la construction européenne ce qui peut l’être.
 
On glose toujours sur Cassandre qui annonçait le malheur sur Troie. « Timeo Daneos et dona ferentes » : « Je crains les Grecs même lorsqu’ils font des dons ». Cassandre était optimiste de vouloir convaincre ses compatriotes du danger du Cheval de Troie, chose qui lui était impossible plus par la sottise de ses concitoyens que par la malédiction divine. Dommage pour Troie ! Certes nous avons eu ainsi les plus beaux poèmes épiques de l’humanité. J’aimerais quand même nous éviter qu’un nouvel Homère ne puisse écrire une nouvelle épopée sur la malédiction d’Europe.

(1) En voyage au Bénin avec le club des n°1 mondiaux français à l’exportation, j’avais rencontré le président Kerekou dans sa période post marxiste. Comme je l’interrogeais sur son allégeance marxiste, il me fit cette réponse qui me fit mesurer le rôle des intellectuels auprès des dirigeants d’autres pays. Mais « M. le Président comment voulez vous que nous ne choisissions pas le marxisme, toutes les élites françaises pensaient que c’était la condition même du développement ». Sans appel. Je n’en aurai que plus d’admiration par la suite pour cet homme qui sut tout seul et peu soutenu par la France faire le chemin intellectuel qui permit à ce pays de revenir à une forme de gouvernement plus stable, même si N. Soglo mit un temps en péril le fragile équilibre.

Jean-Pierre Gérard - Tribune

(2) Jacques Marseille en particulier fut l’archétype de cette tendance bien française.

* Jean-Pierre Gérard est Vice-Président de Debout la République, et ancien membre du Conseil de la Politique Monétaire.
 





J - 4 : Dominique de Villepin et le nouveau rythme

11/04/2011 07:31

J - 4 : Dominique de Villepin et le nouveau rythme


La présidentielle 2012 s'accélère. Les cantonales ont changé la donne. Les candidats se multiplient. Les espaces se raréfient. La compétition va devenir sportive et virile. Un nouveau rythme s'installe manifestement.

Qui va ouvrir le premier la logique du "tapis de bombes", cette formule qui recouvre la stratégie de la densité de présence qui écrase tous les autres concurrents ?

Le PS attend sa primaire ou plutôt attend DSK.

La droite présidentielle attend le calme pour reprendre ses esprits.

Les écologistes attendent Hulot pour savoir comment il va se positionner.

Pour l'instant, la seule à ne pas attendre a été Marine le Pen et elle a engrangé les bénéfices de cette clarté.

Ce n'est pas le projet que l'opinion attend car elle sait que c'est un graffiti sur le sable emporté à la première épreuve internationale.

L'opinion attend le leader enfourchant les dossiers d'actualité pour donner des réponses simples immédiates montrant qu'une autre "vie "est possible.

Un leader qui s'exprime avec coeur et simplicité, qui dîne en ville à la brasserie du coin lors des déplacements sur le terrain, qui perd la gravité qui est si "souvent d'abord le bouclier des sots", qui accepte sa spontanéité voire même ses erreurs.

C'est ce nouveau style qui est attendu par l'opinion. Actuellement, au Canada, Ignatieff a cassé l'armure de l'universitaire et il casse en même temps ses seuils habituels d'échecs en s'approchant de ce style attendu par l'opinion.

Borloo a joué ce cap sur France 2. Il a cassé des codes. C'est pour cela que l'opinion lui a donné un accueil si favorable créant un courant de sympathie.

Le 14 avril, c'est probablement ce rendez-vous du "nouveau rythme" qui sera le marqueur de la présence de Dominique de Villepin dans la course 2012 qui démarre sous un registre nouveau ces derniers jours.





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