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De passage en Picardie, Chevènement face à l’avenir de la France
08/04/2011 07:42
Entretien de Jean-Pierre Chevènement à l'Union, 7 avril 2011.
L'Union: Vous sillonnez le pays (1) pour présenter votre dernier ouvrage « La France est-elle finie ? ». Est-ce aussi la tournée d’un futur candidat à l’élection présidentielle ?
Jean-Pierre Chevènement: Non. Pour l’instant, je suis encore dans la phase de promotion de mon livre. Mais, il est évident que ce dernier offre une grille de lecture de la crise de longue durée qui frappe la France et dont il faudra bien sortir. Je n’en suis qu’aux préliminaires. Je n’ai jamais été obsédé par le fait de devenir président de la République et je n’ai pas gouverné ma carrière pour le devenir. Je n’ai été candidat en 2002 qu’en désespoir de cause. Je ne prendrai ma décision qu’à l’aulne des intérêts de la France.
Pourriez-vous soutenir un candidat du PS ou issue d’une autre formation ?
Il est temps pour la gauche de reprendre ses esprits, de redéfinir un programme et de changer de logiciel. Je vais attendre de savoir ce que proposent les candidats potentiels. Ceux du PS semblent persévérer dans la voie de l’intégration européenne et du fédéralisme budgétaire. C’est une impasse. Si l’un d’entre eux infléchit sa ligne (changement de politique économique et monétaire, nouvelle politique européenne et retour à des valeurs républicaines solides) et offre la possibilité de sortir de la crise, je le soutiendrai. Pour l’instant, je ne le vois pas. Ils veulent tous « réduire la dette » sans s’aviser de la nécessité de redresser l’Europe pour en faire une zone de croissance. Dans ces conditions, il faudra envisager une candidature représentant l’espace allant de Mélenchon à Villepin. Ce qui est décisif aujourd’hui, c’est de faire le choix d’une politique alternative pour offrir au pays une autre perspective. C’est dans ce cadre que peut apparaître l’originalité de mon offre.
Les résultats des cantonales vous confortent-ils dans votre analyse ?
Il y a eu une forte abstention révélatrice d’un grand scepticisme des Français devant les solutions offertes par les partis politiques et une poussée du Front national qu’il faut cependant relativiser. Elle se produit à l’occasion de cantonales où, traditionnellement, le FN est peu présent. Il faut raison garder. Reste que les Français sentent intuitivement que l’Europe, telle qu’elle a été construite sur un logiciel néo-libéral, a conduit à l’abandon de notre politique monétaire, à la disparition de toute protection aux frontières et à la concurrence faussée de pays à bas coûts sans législation sociale ou environnementale.
Vous avez démissionné trois fois du gouvernement (2). Vous dites avoir semé des cailloux comme le petit Poucet. Si vous aviez été écouté à chaque fois, la gauche serait-elle encore au pouvoir ?
Cela lui aurait permis de montrer une autre direction, de tracer un chemin qui lui aurait permis de revenir au pouvoir. Cela aurait été le choix de l’industrie, des emplois, d’une liaison plus étroite entre l’enseignement supérieur, la recherche et l’économie, des choix porteurs conformes à nos engagements de 1981, bref un « mix » d’économie de marché et d’économie dirigée. Mais je ne jette la pierre à personne. Le rapport de forces ne nous a pas été favorable. Thatcher et Reagan ont imposé leur politique sur le continent à travers l’Acte unique qui instaurait partout la dérégulation, essence même du néo-libéralisme.
La résilience (3) de l’Europe est au cœur de votre réflexion. Le couple franco-allemand est-il toujours d’actualité ?
La France et l’Allemagne doivent évidemment continuer à travailler ensemble. Mais dans une perspective nouvelle et en modifiant les règles de l’Euro. Cette monnaie est aujourd’hui surévaluée et le seul objectif de la banque centrale européenne indépendante est de lutter contre l’inflation. La zone euro va connaître des secousses. Je regrette que peu d’hommes d’État proposent le rachat des titres de dettes par la banque centrale. Ma vision européenne part d’un constat : l’Europe qui a dominé le monde, ne le dominera évidemment plus. Mais l’Europe doit redevenir une nouvelle zone de croissance à l’échelle mondiale. Face à la « Chinamérique », il faut desserrer les tenailles du G2 et se redonner des perspectives de croissance. Il faut notamment assouplir les règles de l’euro. Si nous ne parvenons pas à l’obtenir des Allemands, il faudra imaginer un plan B…
Et encourager les Allemands dans le nucléaire ?
Conserver le nucléaire civil, ce serait leur intérêt. L’annonce de la fermeture de sept centrales a obéi à des considérations essentiellement électoralistes. La bonne voie, c’est le « retrofit », c’est-à-dire la rénovation complète des vieilles centrales. Mais, on ne peut pas faire l’impasse sur l’énergie nucléaire. Les autres sources d’énergie sont plus chères et elles ne sont pas plus sûres. Toutes les autres industries ont fait des morts. La chimie a tué à Toulouse et à Bhompal… et les victimes se comptent par milliers dans les mines de charbon. Le risque est inhérent à l’activité humaine et il ne faut pas céder aux peurs millénaristes. Le principe de précaution n’a rien de scientifique. Il ne dit rien de plus que le proverbe de nos grands-mères : « Deux précautions valent mieux qu’une ». J’y adhère.
Côté économie vous insistez beaucoup sur la réindustrialisation sans parler de l’environnement social comme les retraites.
Le problème des retraites a été très mal posé. On n’a parlé que de l’âge de la retraite alors que la véritable variable c’est le nombre de cotisants qui a baissé de 600 000 entre 2008 et 2010. C’est pour qu’il augmente qu’il faut retrouver la croissance. Et cela passe par la réindustrialisation. Celle-ci permettra aussi de redonner un avenir à notre jeunesse. Dans les années 70, il s’écoulait six mois entre la sortie des études et la première embauche. Le délai actuel est de vingt à trente mois… Je pense à la Picardie. Il y a trente ans, l’industrie y était florissante. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Désindustrialisation et fermetures de sites ne l’ont pas épargnée. L’avenir de notre jeunesse a été laissé en déshérence. Chaque génération vit plus mal que la précédente. Il y a un déclassement générationnel qui finira par aboutir à un déclassement systémique de toute la société. Nous devons reconquérir notre avenir. Il faut reconstituer notre tissu économique et industriel en s’appuyant sur les technologies modernes.
Enfin vous plaidez pour que la gauche se réapproprie les valeurs de l’école républicaine, des valeurs de transmission que vous considérez être celles du vivre ensemble.
L’autorité du maître, la valeur de la connaissance et de l’effort, l’amour du travail bien fait, le civisme, la bonne éducation, tout cela ce ne sont pas des valeurs de droite. A l’époque de Jules Ferry et de Paul Bert, c’étaient des valeurs républicaines. Je crois que cette dérive est liée à l’idéologie libérale-libertaire qui a explosé après mai 68. Elle a contaminé non seulement la gauche mais aussi une partie de la droite. Heureusement, de nombreux élus socialistes et de gauche sont d’accord avec moi lorsque j’évoque la nécessaire réappropriation de ces valeurs républicaines ou lorsque j’affirme qu’une sécurité égale pour tous est un droit républicain qui intéresse d’abord les plus défavorisés.
(1) Jean-Pierre Chevènement était avant-hier à Sup de co Amiens. Son emploi du temps ne prévoit pas actuellement de date en Champagne-Ardenne. (2) En 1983, pour protester contre un tournant libéral du PS, en 1991 en opposition avec la guerre du Golfe et en 2000 au nom de la défense de la République et de ses principes. (3) En économie, revenir à une trajectoire de croissance après avoir encaissé un choc.
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Comme Dominique de Villepin, Jean-Louis Borloo claque la porte de l'UMP pour proposer une alternative
08/04/2011 07:31
Invité jeudi soir de l'émission "A vous de juger" sur France 2, Jean-Louis Borloo a annoncé qu'il allait quitter l'UMP pour créer une nouvelle alliance qui rassemblera les radicaux, les centristes du Nouveau centre et de l'Alliance centriste, la Gauche moderne, des gaullistes sociaux et des écologistes.
Selon l'ancien ministre, cette alliance "a évidemment vocation à avoir un candidat" à la présidentielle pour proposer "une alternative au PS et une alternative à l'UMP".
"La France est une grande cause, donc si mes amis le souhaitent, je suis prêt à l'incarner". Par ces quelques mots, Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, a un peu plus entrouvert la porte vers une possible candidature à l'élection présidentielle en 2012.
"Je suis prêt mais cela se fait collectivement. (...) Je garderai en dernier ressort ma propre décision", a-t-il ajouté, jeudi soir sur France 2, tout en précisant par la suite : "je ne vous ai pas dit que j'étais candidat".
Jean-Louis Borloo a-t-il subi des pressions, notamment de Nicolas Sarkozy, pour ne pas prendre son indépendance ? "Je n'ai subi aucune pression", a-t-il répondu, avant de démentir toute stratégie visant à négocier un poste dans un futur gouvernement ou à "aider" Nicolas Sarkozy à drainer les voix centristes vers l'UMP en vue du second tour de 2012.
Il quitte l'UMP pour créer son parti
Jean-Louis Borloo va créer un nouveau parti pour "organiser l'aile sociale, l'aile humaniste de la majorité", une entité qui rassemblera les centristes du Nouveau centre, les gaullistes sociaux et les écologistes. Le Parti radical était à l'origine un des fondateurs de l'UMP.
"On va organiser cette formation politique avant l'été, évidemment, c'est à l'extérieur de l'UMP et par voie de conséquence, nous allons, je quitte l'UMP", a-t-il ajouté. "Cela sera soumis au congrès du parti radical les 14 et 15 mai. Mais vous pouvez considérer qu'il y a une nouvelle formation, une alliance républicaine", a-t-il annoncé, entouré par plusieurs anciens ministres, dont Thierry Breton, Fadela Amara et Hervé Morin.
"On a évidemment vocation à avoir un candidat" à la présidentielle, a-t-il expliqué, avant de préciser : "cela me paraît tout à fait normal, c'est la vocation (de cette nouvelle alliance, NDLR). Il faut bien qu'elle soit dans ce débat-là. Elle sera une alternative au PS et une alternative à l'UMP".
"L'UMP va avoir du mal à résister à l'alternance"
"L'alternative au PS, l'UMP va avoir du mal à l'être", a poursuivi Jean-Louis Borloo, avant d'ajouter : "je suis assez convaincu que l'UMP va avoir du mal à résister à l'alternance".
Et l'ancien maire de Valenciennes, dans le Nord, de dresser une critique en règle du gouvernement : le rythme de gouvernance ? "Il faut arrêter de faire des réformes à tout bout de champ". Le débat sur l'islam ? "Soyons très prudent avec ces sujets". L'insécurité et l'immigration ? "Ce n'est pas l'essentiel des problèmes français".
2012 en ligne de mire
Interrogé sur ses éventuels concurrents en 2012, M. Borloo a tendu la main à Dominique de Villepin qui a quitté lui aussi l'UMP: "Evidemment, il est le bienvenu Dominique!".
"Nicolas Hulot est quelqu'un que j'estime", a-t-il ajouté. Quant au président du MoDem, François Bayrou, il a jugé que "son problème, c'(était) d'avoir laissé se disperser sa famille politique". Mais, a-t-il ajouté, "on a besoin évidemment de lui et puis, on cheminera ensemble, on verra bien"
Questionné sur les candidats socialistes qu'il pourrait affronter en 2012, il a répondu: "Si c'est Martine Aubry, ce sera un derby du Nord, si c'est François Hollande, ce sera Intervilles entre Valenciennes et Tulle!".
Sources: Europe 1 et Agence France Presse
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/04/08/1860-comme-dominique-de-villepin-jean-louis-borloo-claque-la-porte-de-l-ump-pour-proposer-une-alternative
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Vers des émeutes de la faim en Hongrie ?
07/04/2011 16:58
Pour Corentin Léotard (1), l’augmentation de la pauvreté liée à la crise économique et au plan d’austérité mis en place par le gouvernement conservateur de Viktor Orbán a fait dangereusement croître les tensions interethniques en Hongrie, attisées par le parti d’extrême-droite Jobbik et ses milices d’ « autodéfense ».
Nous n’avons rien à manger, nos enfants ont faim », se plaignent régulièrement des mères de famille auprès de Zoltán Notár, le représentant de la minorité rom du département de Borsod-Abaúj-Zemplén. Dans son petit village d’Igrici, situé à quelques kilomètres au Sud de la ville de Miskolc, il est l’initiateur d’un projet agricole local cité en exemple à l’étranger et qui emploie plusieurs dizaines de personnes : une exploitation sur 7 hectares de concombres, de tomates et de paprika. Dans cette région du Nord-est, la plus pauvre de Hongrie, « le risque d’émeutes est très grand. Cela pourrait arriver d’un jour à l’autre car les gens crèvent de faim », redoute-t-il. Figure locale très populaire, il menace de faire manifester 10.000 Roms de la région devant le parlement à Budapest, pour protester contre le manque de soutien financier de l’Etat à une extension de son projet aux dizaines de villages alentours, pressés d’imiter le « miracle » d’Igrici qui permet aux Roms de vivre dignement.
Dans l’ensemble du pays, les plus pauvres – Roms pour beaucoup d’entre eux - vivent dans une totale insécurité alimentaire. Selon des statistiques très difficiles à établir, entre cent et deux cent mille personnes doivent faire face à la faim au quotidien. Cette année, la banque alimentaire hongroise - qui distribue des aliments de première nécessité comme de la farine, du sucre, des pâtes - prévoit de porter assistance à 650.000 personnes, soit 30% de plus que l’année dernière. L’une de ses employées, Veronika Szecsödi, constate « une nette aggravation de la situation depuis le début de la crise économique. Ce sont surtout les familles nombreuses des zones rurales reculées qui reçoivent l’aide alimentaire, mais de plus en plus de foyers "normaux" où le couple travaille y ont recours ». Le plan de rigueur économique qui doit entrer en vigueur au début de l’été avec pour but affiché de rembourser la dette de l’Etat - l’une des plus importantes de l’UE - prévoit une réduction importante de l’aide sociale. Notamment une baisse des allocations chômage et de l’aide aux collectivités locales, alors que celles-ci ne peuvent plus venir en aide à leur population et sont surendettées à un point tel qu’elles sont contraintes de choisir entre chauffer leur école et payer leurs instituteurs. L’Etat a d’ores et et déjà réduit de moitié les fonds alloués au programme de travail public qui permettait aux municipalités d’employer ses habitants pour de menus travaux d’entretiens, seule possibilité d’emploi, mais qui avait donné lieu à beaucoup de malversations et de corruption locales. Les partis d’opposition de gauche dénoncent une politique « anti-pauvres » et pour l’activiste rom indépendant Béla Radics « Cette politique risque de créer une catastrophe sociale ». Dans certaines régions, la quasi-totalité de la population est sans-emploi et condamnée à survivre avec une maigre allocation de 28.500 forint (100 euros) et même avec le salaire minimum avoisinant 70.000 Forint (moins de 300 euros) il est de plus en plus difficile de vivre dignement car les prix de l’énergie et de l’alimentation ont connu une sévère inflation.
Le spectre d’affrontements interethniques
La situation sécuritaire est particulièrement critique car le fossé n’a cessé de se creuser ces dernières années entre Roms et non-Roms, sur fond de difficultés économiques et de hausse de la délinquance. Le parti d’extrême-droite Jobbik [« Le mouvement pour une meilleure Hongrie »] a réalisé une énorme percée aux élections législatives en 2010 avec 17% des voix, en faisant campagne contre la « criminalité tsigane ». Les milices qu’il chapeaute, des associations citoyennes d’« autodéfense », s’établissent dans les zones rurales pour y restaurer l’« ordre », comme elles l’ont fait ces derniers jours dans les villages de Gyöngyöspata puis Hejöszalonta. Elles peuvent compter sur le soutien d’une partie importante des populations locales qui ont tourné le dos au parti socialiste pour embrasser la cause de l’extrême-droite lors des dernières élections, elles qui souffrent aussi des restrictions et se sentent abandonnées par l’Etat. Le député de Jobbik, Marton Gyöngyösi, ne nie pas qu’il s’agisse pour son parti de coups médiatiques destinés à récupérer son électorat, asséché par la politique nationaliste du parti conservateur Fidesz. Il l’affirme, « avec le Fidesz – qu’il accuse de laxisme sur la question des Roms -, ce sont nos idées qui sont au pouvoir, mais pas nos solutions" et prévient que ces actions sont amenées à se reproduire car elles s’inscrivent dans "une stratégie destinée à contourner la faible représentation de l’extrême-droite dans les médias publics ». Le scénario d’une émeute locale générée par la faim et la misère - comme cela s’est produit en Slovaquie en 2004 -, réprimée par les milices de Jobbik est de plus en plus redouté. Ce pourrait être l’étincelle qui embrase toute une région et « la question est de savoir si l’Etat aurait la volonté de réagir en cas de violence, mais encore plus s’il en aurait la capacité », s’interroge Zita Herman, conseillère économique du parti parlementaire libéral-écologiste Lehét Más a Politika (Une autre politique est possible). Zoltán Notár sait que l’ombre de ces milices plane sur la population rom, prêtes à exploiter le moindre fait divers à l’encontre des communautés isolées dans les espaces ruraux. Le risque de dérapage est grand. Si un Tsigane venait à tuer un de leurs membres, un « gárdistá » ? « Un jour cela arrivera et ce sera la guerre civile. J’espère ne pas être là. » Dans les villages reculés la coexistence est particulièrement difficile entre Roms et non-Roms. Les jeunes les ont désertés pour faire des études ou chercher du travail et il ne reste plus que des personnes âgées qui supportent mal cette cohabitation. Le weekend dernier, dans la petite commune de Hejöszalonta, située à quelques 170 km à l’Est de la capitale, Jobbik a organisé un meeting et une retraite au flambeau en réaction à l’assassinat d’une femme quelques jours plus tôt. « Je la connaissais car elle venait m’acheter du lait tous les trois jours. Ils l’ont tué pour prendre sa maison. Ce n’est pas le seul cas ici, mais la police ne fait rien. Tout le monde dans la ville est terrorisé et harcelé par les Tsiganes qui essaient de faire fuir les gens pour racheter leurs maisons pour une bouchée de pain. Moi, je mourrai s’il le faut, mais je ne partirai pas », s’indigne une habitante, en marge de la manifestation. János Farkas, le représentant municipal des Roms de Gyöngyöspata - que la milice « Pour un plus bel avenir » (« Szebb jövöért ») a occupé pendant plusieurs jours au mois de mars -, concède qu’« en général ce sont quelques familles qui posent problème », mais dénonce le fait que « l’extrême-droite désigne les Roms comme des criminels de manière collective ». Zoltán Notár, le représentant des Roms du Nord-est en est convaincu : « Ce gouvernement qui affame et saigne les gens a pour but de pousser les Roms à quitter le pays. Même la Constitution [qui doit être approuvée dans les jours prochains] omet de nous mentionner. Nous n’existons plus dans ce pays ». Il attend de l’Union européenne qu’elle menace la Hongrie de lui couper ses subventions pour la contraindre à agir. Depuis son bureau de Budapest avec vue sur le parlement, Rita Izsák, chef de cabinet du ministre chargé de la cohésion sociale et elle-même issue de la minorité rom, est tout à fait consciente que « la situation peut exploser à tout moment ». Elle explique que « l’intégration des Roms est très impopulaire en Europe et est risquée politiquement car c’est une question sensible et les résultats des programmes mis en place par son gouvernement - de lutte contre la pauvreté infantile et pour le logement notamment - ne peuvent apparaître que sur le long terme ». Selon elle, les divisions au sein de la minorité rom sont aussi un frein à leur intégration, mais elle veut rester optimiste alors que la Hongrie présidente de l’Union européenne a inscrit l’intégration des Roms parmi ses priorités : « nous sommes à un moment historique car tous les acteurs sont mobilisés ».
Corentin Léotard
(1) Corentin Léotard est co-rédacteur en chef du web-journal basé à Budapest, www.hu-lala.org
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Le crime économique de la BCE
07/04/2011 16:50
Aujourd’hui, comme anticipé par les marchés, la Banque Centrale Européenne a augmenté son taux d’intérêt directeur de 0.25%, alors que la Fed maintient toujours le sien au plus bas. S’il existait une notion de « crime économique », nul doute qu’il pourrait s’appliquer à la politique menée par Jean-Claude Trichet.
Après avoir massacré l’économie Française par des taux d’intérêt extrêmement élevés au début des années 1990, envoyant des centaines de milliers de Français au chômage, Jean-Claude Trichet persiste dans une politique monétariste délétère qui asphyxie une économie européenne qui n’en a pas besoin.
D’un côté, aux Etats-Unis, la reprise se dessine, avec une croissance de près de 3% en 2010 et plus de 3% prévus en 2011, et le chômage qui baisse progressivement. Pourtant, la Fed maintient ses taux au plus bas pour éviter une rechute et solidifier le redémarrage de l’économie étasunienne. De l’autre, en Europe, après une récession encore plus forte, une reprise très timide et très incertaine, alors que le chômage tarde à baisser, la BCE monte déjà les taux.
Le prétexte est l’augmentation de l’inflation dans la zone euro, qui a dépassé le cap des 2%. La BCE répète l’erreur de juillet 2008. Alors que la Fed avait déjà baissé ses taux de trois points, elle avait augmenté son taux directeur d’un quart de point pour lutter contre une inflation déjà provoquée par la hausse du prix des matières premières.
Pourtant, non seulement cette inflation est temporaire, mais en plus une hausse des taux européens n’y changera rien, comme à l’été 2008. Les phénomènes en jeu ne dépendent pas des choix de la BCE. En effet, il n’y aucun risque de dérapage inflationniste du fait de la persistance d’un chômage de masse en Europe qui empêche toute course entre les salaires et le prix des produits.
En revanche, cette hausse des taux fait progresser le cours de l’euro, ce qui va encore pénaliser nos entreprises exportatrices, comme l’illustre notre déficit commercial pour le mois de février. Cette surévaluation de la monnaie unique est une calamité pour nos industriels, comme le soulignait Louis Gallois, patron d’Airbus en 2008. Résultat, cette hausse du taux directeur va ajouter à la hausse de l’inflation, qui réduit le pouvoir d’achat des ménages, un ralentissement de l’économie, qui n’en avait pas besoin.
Tous les jours, nous constatons davantage à quel point la monnaie unique est une monstruosité économique. Comme de plus en plus d’économistes le notent, les plans de sauvetage de l’euro enfoncent les pays prétendument sauvés dans une impasse où l’austérité pourrait « tuer le malade » comme même le Monde le rapporte. Et à cela, Jean-Claude Trichet rajoute une politique monétaire absurde.
La seule solution aujourd’hui, pour la Grèce, l’Irlande et le Portugal, comme la France est une transformation de l’euro en monnaie commune et un retour à des monnaies nationales dont les parités seraient ajustées aux réalités économiques nationales trop disparates de la zone euro. Ainsi, nous sortirions de l’impasse économique dans laquelle l’euro nous a mis et de la grande régression sociale qu’il provoque.
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Zadig et Voltaire République
07/04/2011 14:09
Voltaire République ne pouvait pas ne pas remercier le secrétaire d'État Frédéric Lefebvre pour la promotion qu'il lui fait dans cette période à la télévision et sur l'Internet. Bien involontairement, nous sommes les bénéficiaires collatéraux des lectures prétendument passées du sous ministre, comme nous le fûmes à l'époque des péripéties de la Halde de Louis Schweitzer, de Ronsard.
Aussi, grâce à ce ramdam, nous avons délibéré et affecté un personnage de l'œuvre de Voltaire, Zadig et à l'unanimité avons attribué celui d'Orcan à notre ineffable Frédéric Lefebvre.
Rappelons que le personnage (celui de la pièce), un jeune noble très imbu de ses privilèges, est le premier instrument du malheur de Zadig. La fiancée de celui-ci étant le plus beau parti de Babylone, il estime qu'il lui revient de droit et tente de la faire enlever. Plus tard, avec la même désinvolture, il séduit également la femme du pêcheur.
Tout personnage etc.…
Nous nous permettons également de sélectionner une bibliothèque idéale, ainsi qu'une vidéothèque, sans omettre une petite disco.
Mémoires de Guerlain. Charles de Gaulle
Les Dim commandements. Moïse.
L'amant de lady Chatterley Davidson. David Herbert Lawrence.
Le silence de la mère Denis. Vercors.
Vittel se barre. Sissi impératrice. Ernst Marischka.
La gloire de mon père Dodu. Marcel Pagnol.
Gillette Blas. Lesage.
101 coups de Canon. Henry Troyat.
Guerre et Paic. Léon Tolstoï.
Oncle Vania pocket. Tchekov.
Les lettres de Jean Moulin. Alphonse Daudet.
La genèse d'une vertèbre. Goethe.
Les visiteurs de France soir. Marcel Carné.
Ainsi parlait Zarathustra. Richard Lévi-Strauss.
Puisque Zadig et/ou Voltaire semble servir de cale à la table de nuit du ministre, nous lui conseillons, comme le fit Candide d'aller cultiver son jardin ; ainsi culture et agriculture seraient les deux mamelles de Frédéric Lefebvre.
Voltaire République
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