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Schengen à l’épreuve des faits
11/04/2011 15:40
C'est la dernière controverse récente, en matière de politique intérieure. Confrontée depuis plusieurs mois, à un afflux d'immigrants illégaux tunisiens, l'Italie a décidé de leur délivrer des titres de séjour temporaires, valables dans l'espace Schengen. Cet octroi de papiers s'est fait dans le cadre d'un accord italo-tunisien. En échange, Tunis devrait coopérer avec Rome pour bloquer les nouveaux arrivants sur son sol, l'Italie apportant une aide logistique aux Tunisiens. Ce qui a immédiatement enclenché une polémique avec Paris, qui parle d'un comportement inamical. Le but final serait d'aménager une belle porte de séjour aux migrants, afin de les renvoyer tranquillement au voisin transalpin. La crise migratoire à Lampedusa est en effet la cause de tensions diplomatiques entre Paris et Rome. Mais Claude Guéant, ministre de l'intérieur, a rappelé les règles de séjour pour la France : passeport national valide, titre de séjour, titre de voyage, ressources minimum, justification du but de voyage. ”S'il n'y a pas de ressources, nous raccompagnerons les personnes en situation irrégulière en Italie“, a ainsi prévenu Claude Guéant, au micro de RTL.
Mais il est vrai, à la base, qu'est-ce que l'espace Schengen ? Depuis 1985, la convention de Schengen promulgue l'ouverture des frontières entre les pays signataires. Le territoire ainsi créé est communément appelé “espace Schengen”, du nom du village luxembourgeois, où fut signé le traité entre la France, l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Si la première convention de Schengen date de 1985, l'espace Schengen a été institutionnalisé par le traité d'Amsterdam de 1997. Le traité de Lisbonne, signé le 13 décembre 2007, modifie les règles juridiques concernant l'espace Schengen, en renforçant la notion d'espace de liberté, de sécurité et de justice. Celui-ci fait intervenir davantage de coopération policière et judiciaire, et vise à une mise en commun des politiques de visas, d'asile et d'immigration. Les pays signataires pratiquent une politique commune en ce qui concerne les visas et ont renforcé les contrôles aux frontières limitrophes. Désormais les citoyens étrangers qui disposent d'un visa de longue durée pour l'un des pays membres, peuvent circuler librement à l'intérieur de la zone. Or, sur les 22 000 migrants à qui Berlusconi a accordé le permis de séjour italien, la plupart ne rêve que de la France.
Déjà 1 348 Tunisiens ont été arrêtés par la police des Alpes-Maritimes, durant le mois de mars, renvoyés à Vintimille ou en Tunisie, “dans le strict respect des accords de Schengen“, affirment les autorités françaises. Le ministre des Affaires étrangères italien Franco Frattini, a dénoncé le comportement de la France qui renvoie dans son pays et non en Tunisie, les migrants arrêtés à la frontière franco-italienne. “C'est l'un des aspects graves de l'absence de solidarité de la part de la France et d'absence totale de l'Europe, mais il ne revient pas à l'Italie d'ouvrir un contentieux avec la France“, a tonné Franco Frattini. Ce renvoi vers l'Italie a également été critiqué par la Commission européenne. De son côté, Roberto Maroni, ministre italien de l'intérieur, a déploré le “comportement hostile” de Paris : “Les Tunisiens auxquels nous accorderons le permis de séjour auront le droit de circuler. La France ne peut pas l'empêcher sauf en sortant de Schengen ou en suspendant le traité“. En réponse, la France a rétorqué qu'elle se basait sur un accord - dit de Chambéry - signé en 1997 par Rome et Paris. Mais alors, à combien de milliers d'arrestations par la police française et de renvoi en Italie ou en Tunisie, les accords de Schengen seront-ils déclarés caducs.
Pourtant la France, l'Allemagne et trois pays du Benelux, avaient instauré un espace sans frontières à l'époque, dans l'enthousiasme général, comme le soulignait M. Zemmour ironiquement, sur le sujet. “Les plus lettrés invoquaient l'Europe de Voltaire ou de Stefan Zweig“, qui se promenaient sans passeport. On regardait disparaître sans nostalgie, les guérites des poste-frontières et les douaniers aux mines revèches et obtues. Les pays signataires rassurèrent les inquiets, la disparition des frontières internes devrait s'accompagner d'un renforcement de la frontière externe de l'Europe, devenue commune à tous. Mais une promesse qui n'est jamais vraiment devenue réalité. Plus l'espace Schengen grossissait et s'étendait, plus ses frontières reculaient, plus elles devenaient poreuses. L'espace Schengen compte désormais vingt-cinq Etats-membres et rassemble quatre cent millions d'âmes. Mais la forteresse Schengen a des trous si grands, qu'elle ressemble à un fromage. “Un sacré fromage pour les traficants de drogue, les prostituées, les passeurs de clandestins“. Jamais Bruxelles n'a forgé une vraie police européenne, jamais les Etats européens n'ont réellement coordonné leurs actions, en dépit des efforts louables de certains d'entre eux. Il faut reconnaître que la tâche était ardue. Déjà au temps du blocus continental, cher à Napoléon, les gabelous eux-même, n'avaient pas réussi à tenir toutes les frontières européennes. Aujourd'hui, chaque Etat, après tout souverain, collabore ou ne collabore pas. Certaines frontières sont ainsi réputées pour être des passoires. La Grèce en est l'exemple le plus connu. Et depuis le 21 janvier dernier, la Cour européenne des droits de l'homme a même interdit aux autres Etats, de renvoyer en Grèce, les clandestins arrivés par la Turquie. Bref, la Turquie est donc exemptée de tenir sa part de frontières communes. Une bonne nouvelle pour les clandestins venus d'Irak, d'Afghanistan ou d'ailleurs, qui passaient par la Turquie, puis la Thrace. Ils peuvent tranquillement gagner le nord de l'Europe, la France, l'Allemagne ou la Belgique.
Le geste de Berlusconi est le second coup porté à Schengen, médiatiquement parlant, peut-être mortel selon certains analystes. Les Italiens se plaignent que les autres pays européens ne se soient pas portés à leurs secours, que la Tunisie refuse de prendre ces migrants, et ont ramené la frontière européenne à Menton. Pour tenter d'arrondir un tant soit peu les angles, Claude Guéant a rencontré vendredi à Milan, son homologue Roberto Maroni. Mais entre les engagements de la France et ses déclarations musclées sur l'immigration, Claude Guéant devra choisir.
J.D.
http://llanterne.unblog.fr/
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N’ayons pas peur d’avoir peur
11/04/2011 15:33
Sommes-nous en 1788 ou 1913 ?
L’agitation politicienne de ces dernières semaines a quelque chose de pathétique : le défilé de mode des candidats à l’élection présidentielle de mai 2012 pourrait nous faire croire que cette échéance électorale va se dérouler dans un contexte préoccupant, certes, mais où la situation serait plus ou moins sous contrôle.
Or, rien n’est moins sûr. La crise de l’euro n’en finit pas de rebondir, malgré les bricolages d’urgence mis en place sous la contrainte par l’Union européenne. On a sauvé – provisoirement ?- la Grèce, l’Irlande et maintenant le Portugal de la faillite de leur système bancaire. On a pu observer que les marchés financiers, c’est-à-dire vous et moi et quelques centaines de millions d’épargnants gros, moyens et petits, se conduisaient comme des harceleurs de cours de récré. Dès qu’ils ont repéré un pas beau, un faiblard, un boiteux dans les parages, ils s’acharnent sur lui. Plus la tête de Turc fait des efforts pour se plier aux exigences de ses tortionnaires, plus les coups pleuvent. En l’occurrence, cela consiste à barrer aux pays visés l’accès au crédit à taux raisonnable pour financer leur dette souveraine. L’appel au secours au pion de service, nommé Fonds européen de stabilisation financière ou FMI fera, certes cesser le harcèlement des brutes, mais vaudra à la victime une sévère mise à la diète.
Pendant ce temps, les harceleurs, qui se partagent la monnaie extraite des poches des Etats débiteurs, se cherchent une nouvelle proie dont ils pourraient tirer encore plus de profit.
Tout le monde a donc maintenant les yeux tournés vers l’Espagne, dont l’endettement privé est colossal en raison de la bulle immobilière qui a pris la taille d’une montgolfière au cours de ces dix dernières années. Les « grands argentiers » de la zone euro ont beau jurer leurs grands dieux que l’Espagne a de la ressource, qu’elle peut et qu’elle doit rebondir, les marchés financiers, qui ont la cervelle d’une créature de Frankenstein, n’en croient pas un mot. Dans une semaine, peut-être deux, ils vont se mettre, doucement d’abord, puis de plus en plus violemment à saper le reste de confiance en ce pays des traders. Et après l’Espagne, on murmure que l’Italie…
En Allemagne, principale banquière de l’Europe, la grogne contre la chancelière Merkel, accusée de vider les bas de laine d’outre-Rhin pour soutenir les pays du « Club Med », se prend claque électorale sur claque électorale en dépit d’une situation économique satisfaisante et un taux enviable de baisse du chômage.
Où en sera l’euro en mai 2012 ? Ceux qui font des pronostics pessimistes (Emmanuel Todd l’imprécateur) ou optimistes (lou ravi Bernard Guetta) ont chacun une chance sur deux de se planter. La vérité se lit dans le mouvement : le détricotage de l’euro a été freiné, mais est loin d’être stoppé. Pour qu’il en soit ainsi, il faudrait que les peuples aient confiance dans l’Europe pour résoudre leurs problèmes et acceptent sans se révolter les médecines amères que les docteurs de Bruxelles les forcent à avaler. Ce n’est pas impossible, car les Grecs, les Irlandais et les Portugais se sont jusqu’à aujourd’hui montrés relativement résignés à en baver, mais c’est toujours le dernier tour de vis qui fait éclater le bois…
Le « printemps arabe » a fait naître des espoirs insensés dans nos démocraties : enfin, on était sorti de l’alternative diabolique qui condamnait ces pays au choix binaire entre dictature et islamisme radical. Du chaos actuel allait émerger un processus de sortie de l’oppression et de la misère économique dirigé soit par de nouvelles élites issues de la société civile, soit par des monarques ou dictateurs devenus éclairés par la vertu de l’instinct de conservation.
Pour l’instant on navigue dans la zone dangereuse : les révolutions arabes ont accru l’instabilité dans tout le bassin méditerranéen. La tension monte dangereusement entre Israël et ses voisins. La crise libyenne s’achemine vers une partition du pays, et les bruits qui nous parviennent d’Egypte peuvent faire craindre que les surenchères électorales des prochains mois favorisent une relation apaisée avec l’Etat juif. Les Etats-Unis sont entrés en campagne électorale avec la déclaration de candidature de Barack Obama. Comme on a déjà pu le constater avec le retrait de l’aviation américaine des opérations de bombardement des troupes de Kadhafi, cette période n’est pas favorable à la prise de décisions impopulaires, même si elles semblent nécessaires.
L’Iran profite de ce que le monde regarde ailleurs pour poursuivre ses visées d’hégémonie régionale, auxquelles ses ambitions nucléaires sont liées. Son pouvoir de nuisance est accru par l’affaiblissement des pétromonarchies et les incertitudes égyptiennes.
Nos hommes politiques, au moins ceux d’entre eux qui regardent au-delà de leur circonscription électorale, ne sont pas des naïfs : ils savent que l’on ne peut pas promettre le paradis à des électeurs qui n’en croiraient pas un mot. Mais ils n’osent pas, non plus, leur dire que le pire est à venir, car le danger qui nous menace est plus diffus, plus insaisissable que celui qui avait permis les envolées rhétoriques de Winston Churchill.
Ce qui doit faire peur, ce n’est pas Marine Le Pen, épiphénomène de nos angoisses légitimes, mais le manque de courage politique de ses adversaires. Oui, le monde qui vient est dangereux, on risque d’en baver, et l’avenir radieux est reporté sine die. Tant que ce message n’aura pas franchi les lèvres de ceux qui aspirent à nous guider, on ne croira pas aux remèdes qu’ils proposent pour guérir un mal dont ils nous cachent la vraie nature.
Luc Rosenzweig
http://www.causeur.fr/n%e2%80%99ayons-pas-peur-d%e2%80%99avoir-peur,9483
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Dans C Politique, Dominique de Villepin donne un avant-goût de son projet présidentiel (1/2)
11/04/2011 15:30
Sécurité, Justice, Immigration: Invité dimanche de l'émission C Politique sur France 5, Dominique de Villepin a pu détailler un certain nombre de propositions de son projet présidentiel.
"Le point de départ pour moi, c'est la souffrance des Français, c'est la déprime dans laquelle est installé notre pays et c'est à partir de ça qu'il faut apporter des solutions, qu'il faut apporter des réponses. La réponse que je veux apporter, c'est une véritable refondation politique, économique et sociale", a déclaré le Président de République Solidaire.
"Je ne serai pas l'homme qui apportera un quelconque crédit à un projet qui ne tiendrait pas la route, qui ne serait pas susceptible de faire gagner la France en 2012", a-t-il poursuivi.
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Sécurité
"Sur les questions de sécurité d'abord, ne pas les traiter de façon politicienne. Les questions de sécurité, ce sont des enjeux qui concernent la vie des Français, qui concernent la vie nationale et qui n'ont pas vocation à être jetées en pâture, à partir des peurs, à partir des inquiétudes des Français. Pourquoi? Parce que c'est la meilleure façon de s'assurer que les problèmes ne soient jamais traités.
On vient de réformer la procédure de la garde à vue: nouvelle loi. D'ores et déjà, il y a le sentiment chez plusieurs ministres du gouvernement que cette réforme n'est pas la bonne. On a multiplié les lois en matière de sécurité et à chaque étape, on constate que la solution n'est pas la bonne. Et à chaque fait divers, on a envie de modifier la loi et de légiférer.
Idéologiquement, je suis pour que quand il y a un problème, on essaie de le traiter, mais je ne suis pas pour qu'on surenchérisse au-delà de ce que prévoit la loi. Appliquons la loi et évitons justement d'utiliser l'émotion à d'autres fins que la stricte application de la loi. Donc je suis pour que la politique de sécurité soit menée avec pragmatisme et sans effets de manche.
Aujourd'hui, nous savons qu'il y a une série de mesures en matière de sécurité qui sont indispensables. Certaines mesures, malheureusement, sont cataloguées à droite (les mesures répressives, les mesures qui visent à enfermer, à punir) et certaines mesures sont qualifiées de gauche, et notamment les mesures de prévention, les mesures dites de tranquillité publique ou de police de proximité. Moi, je pense qu'il faut marier à la fois les solutions des uns et les solutions des autres. Une bonne politique de sécurité, c'est une politique de sécurité qui utilise l'ensemble des moyens, sans pour autant s'appuyer sur les peurs, sur les émotions, mais avec le seul souci de faire reculer l'insécurité, avec le seul souci de donner à nos forces de sécurité les moyens d'agir. (...)
La vidéo-surveillance, bien sûr ! Mais ce n'est pas la panacée. C'est un outil parmi d'autres, sans pour autant que dans toutes nos villes et partout où l'on se promène, on ait le souci de braquer des caméras sur les gens. Mettons et utilisons la vidéo-surveillance là où c'est nécessaire.
Faisons un travail de fond dans les quartiers, là où il faut investir, notamment en temps, en énergie, en connaissance des habitudes des populations de façon à éviter des techniques trop contraignantes: quand vous demandez à des jeunes de décliner leur identité 4, 5 fois par jour, vous êtes en harcèlement totalement inutile qui braque la population contre vous. Donc, ce que je pense, c'est qu'il faut savoir utiliser toute la gamme des instruments, sans en rajouter aucune, avec pragmatisme et avec le souci de faire reculer l'insécurité une nouvelle fois."
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Justice
"Et il faut s'assurer qu'entre la politique de sécurité et la chaîne pénale, il y a une continuité et qu'on soit capable d'apporter des réponses, et notamment pour toutes les incivilités ordinaires qui malheureusement ne sont pas traitées parce que nos tribunaux n'ont pas les moyens de régler ça. Revenons à la vieille pratique et déployons la vieille pratique des juges de paix, pour être capable qu'à chaque infraction, il y ait une réponse apportée. Donc c'est à la fois traiter les questions de proximité, traiter les questions d'efficacité parce qu'il y a besoin aujourd'hui de revoir en profondeur l'organisation de la chaîne pénale.
Par exemple, je suis favorable à un Procureur de la Nation qui séparera complètement et coupera la chaîne judiciaire du politique. Je crois qu'aujourd'hui, nous sommes dans une situation où l'indépendance de la justice n'est pas assurée. Il faut couper le cordon. Donc c'est une tout autre organisation judiciaire que je conçois où nous devrons donner cette dépendance, reconnaître constitutionnellement l'indépendance du pouvoir judiciaire. (...)
(Le procureur), il sera proposé par le CSM et je pense qu'il devrait être investi par le Parlement à une majorité des trois cinquièmes."
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Immigration
"Sur l'immigration, nous avons vu avec le printemps arabe cette question de l'immigration revenir sur le devant de la scène, avec beaucoup de peurs. Il y a à la fois l'utilisation de l'ensemble des leviers nationaux. Beaucoup a été fait. Dans le domaine de la lutte contre l'immigration irrégulière, je crois qu'il faut être d'une fermeté extrêmement claire et, vous l'avez rappelé, sous mon gouvernement, nous avons doté notre législation de nouveaux moyens pour lutter contre l'immigration illégale.
Et il y a une immigration légale qui doit être sécurisée (un certain nombre de membres du gouvernement l'ont rappelé), tout simplement parce qu'elle est indispensable à notre pays. Nous ne pouvons pas nous passer d'une immigration légale, professionnelle qui est indispensable au bon fonctionnement de notre pays. Par ailleurs, nous sommes un pays qui a vocation à accueillir (parce que c'est notre tradition historique, c'est le droit d'asile) et à permettre dans certaines conditions très précises le regroupement familial. Nous devons être fidèles à cet héritage.
Donc, lutte contre l'immigration irrégulière avec les moyens qui sont ceux de notre politique, et en ce qui concerne l'immigration légale, la sécuriser, l'organiser et de ce point de vue là, je crois que la réflexion qui doit nous permettre d'avoir une vision pluri-annuelle de cette immigration, et notamment à travers un vrai débat au Parlement, est une bonne idée. De ce point de vue là, le Parti Socialiste fait une proposition utile. (...)
Cette politique là, elle ne peut pas seulement être une politique nationale. Elle doit être une politique menée à l'échelle européenne. Bien sûr, que nous soyons capables, d'abord avec nos amis italiens, de trouver les justes réponses (c'est-à-dire de faire en sorte que l'Italie puisse assumer, puisque l'Italie est le premier pays où arrivent ces ressortissant tunisiens, que l'Italie puisse assumer cette responsabilité et assumer sa tâche dans le cadre de Schengen), c'est une nécessité et de ce point de vue là, il y a encore du flou dans la relation entre la France et l'Italie. Et que l'on définisse, et de ce point de vue là, il y a encore beaucoup à faire (même si nous avons progressé avec Frontext et un certain nombre d'autres outils depuis quelques années) beaucoup à faire à l'échelle européenne pour donner les moyen aux Etats d'où part l'immigration, eh bien, de maintenir chez eux ces populations, et beaucoup à faire pour que l'Union Européenne puisse aider les pays de destination comme l'Italie à effectivement éviter que ces ressortissants ne puissent aller dans d'autres pays.
Donc sur les conditions qui ont été posées par Claude Guéant, et notamment des conditions de moyens, des conditions de titres de séjour, naturellement, cela doit fait partie, dans l'esprit des dirigeants français, de ce que doit être Schengen, c'est-à-dire certainement pas une passoire, mais une méthode, des règles, une politique strictement appliquée par chacun des Etats, dans un esprit de responsabilité."
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/04/11/1864-dans-c-politique-dominique-de-villepin-donne-un-avant-gout-de-son-projet-presidentiel-1-2
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La « prévention de la pénibilité » ou comment mystifier les salariés !
11/04/2011 15:27
« la première réponse à la pénibilité, c'est d'éviter d'y être exposé » clamait en septembre 2010 Eric Woerth. En fait, en avril 2010, on apprend que le texte de loi censé améliorer les conditions de travail des salariés, ne pourrait être qu'une mystification !
Les syndicats de salariés ne décolèrent pas ! Le fumeux texte de loi relatif à la « définition des facteurs de risques professionnels » pourrait concerner .. aucune entreprise.
Volet important de la réforme des retraites, la prévention de la pénibilité a été codifiée dans la : loi n° 2010-1330 du 9 novembre 2010, portant réforme des retraites. Le texte définit que : (...) L'employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs (...) »
De quelle façon ?
Explication du 26/01/2011, par les éditions juridiques TISSOT : « (...) Pour ce faire, l'employeur devra, dans un premier temps, identifier les situations de pénibilité dans l'entreprise et dans un deuxième, mettre en place un plan d'actions dédié (...) Cette identification passe par la mise en place d'une fiche d'exposition à la pénibilité et par la mobilisation des acteurs internes de l'entreprise (...) Le texte, qui reprend les mêmes modalités prévues par le dispositif destiné à favoriser l'emploi des seniors, stipule que les entreprises « employant au moins cinquante salariés, ou appartenant à un groupe [...] dont l'effectif comprend au moins cinquante salariés, sont soumises à une pénalité (1 % des rémunérations versées aux salariés) à la charge de l'employeur lorsqu'elles ne sont pas couvertes par un accord ou un plan d'action relatif à la prévention de la pénibilité » et Tissot de préciser : Un décret viendra préciser les thèmes obligatoires qui devront être abordés à l'occasion de ces négociations. (...) »
Bon, ça c'est la théorie. Mais en pratique, qu'en est-il en avril 2011 ?
A part quelques sociétés de Conseil en Prévention des Risques Professionnels qui ont surfé sur l'opportunité que leur offrait le Décret n° 2011-354 du 30 mars 2011 relatif à la définition des facteurs de risques professionnels, il semble bien qu'il ne s'est pas passé grand chose. Du moins pour les salariés exposés aux risques !
C'est ce qu'indique le journal Les Echos : « (...) de nombreuses entreprises ne seraient pas concernées (...) » En effet : « (...) L'obligation ne s'appliquerait qu'à celles dont au moins : « 50 % de l'effectif » est exposé aux facteurs de pénibilité, comme les produits toxiques, le travail de nuit ou encore le port de charges lourdes (...) »
En outre : « Les projets de décrets prévoient (...) des exonérations pour les entreprises en défaillance, traversant des difficultés économiques, des restructurations, fusions ou toute procédure collective (...) »
Ce qui a, pour conséquence, comme l'explique un représentant de la CFDT de permettre à quasiment toutes les entreprises, de passer au travers de la loi : « Ce seuil est inacceptable, presque aucune entreprise ne serait concernée (...) Tous les grands groupes industriels, qui ont aussi de nombreux emplois tertiaires, y échapperaient ! (...) »
Ce qui signifie, en l'état, le texte n'aurait aucun impact sur la pénibilité et ses conséquences, et que les entreprises récalcitrantes éviteraient toute pénalisation. Et surtout que, la prévention des risques professionnels, qui était censée mieux faire passer la pilule du report de l'âge de la retraite, ne serait ... qu'une fumisterie de plus !
Merci qui ?
Slovar
Crédit photo : UMP
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Jean-Louis Borloo entre sécession et dissuasion
11/04/2011 15:19
Embouteillage au centre
La perspective d’une candidature de Jean-Louis Borloo pour 2012 est à multiple tranchants. Bien sûr, beaucoup y voient le risque d’une division des voix de la majorité qui pourrait bien contribuer à éliminer Nicolas Sarkozy du second tour de l’élection présidentielle. Mais les implications sont peut-être plus complexes. En effet, beaucoup de candidats se bousculent autour du centre politique, pas forcément au détriment du président sortant par ailleurs.
En effet, outre François Bayrou et Hervé Morin, Jean-Louis Borloo chasse plus largement sur les terres de Dominique de Villepin, et même Eva Joly ou Dominique Strauss-Kahn. Tous ces candidats sont relativement proches sur l’échiquier politique, partagent une même acceptation de la mondialisation néolibérale ou de l’Europe, et un refus de la dérive sécuritaire et identitaire de l’UMP. Mais Jean-Louis Borloo présente la particularité d’être le seul à ne pas être hostile au président sortant.
Borloo, téléguidé par Sarkozy ?
On peut donc légitimement se poser cette question car l’ancien ministre est un ami du président et l’a vu très récemment, comme le soutient aussi Juan. Et son éventuelle candidature n’est pas forcément inutile à l’Elysée. En effet, rien ne dit qu’il ne touchera pas principalement des électeurs qui n’auraient de toutes les façons pas souhaité voter pour Nicolas Sarkozy. Il est possible qu’il tire son électorat des rivaux du président plutôt que de celui du président lui-même.
En outre, une candidature Borloo complique plus encore une éventuelle candidature de Villepin qui aurait un concurrent de plus, sachant qu’il affronte déjà DSK et Bayrou, qui sont sur des registres très proches. La menace d’une candidature de l’ancien ministre pourrait achever de dissuader l’ancien premier ministre d’y aller. Enfin, rien n’empêcher Jean-Louis Borloo de tester sa candidature et de la retirer au dernier moment s’il s’avèrerait qu’elle gêne plus le président qu’elle ne l’aide.
La déclaration de Jean-Louis Borloo est trop rapidement vue comme un affaiblissement de Nicolas Sarkozy. C’est peut-être le cas. Mais cela pourrait aussi être un ballon d’essai destiné à en dissuader d’autres et à créer une aile centriste pour contrebalancer une UMP droitisée.
Laurent Pinsolle
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