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Ségolène Royal et les prix bloqués
15/04/2011 12:19
Ségolène Royal effectue un pas important sur le domaine clef de la présidentielle 2012 : le pouvoir d'achat. Elle est la première à évoquer le blocage des prix dans certains domaines.
Il y a deux hypothèses pour la présidentielle 2012 :
- soit elle est vécue comme un enjeu de pouvoirs avec les réformes des institutions ou des organismes d'Etat,
- soit elle est vécue comme un enjeu de vie avec les sujets qui concernent le quotidien des Français.
Avec la proposition de blocage de certains prix, Ségolène Royal montre, une fois de plus, qu'elle est probablement d'une part la plus libre vis à vis des approches technocratiques mais aussi d'autre part la plus en phase avec les aspirations du grand nombre dont les classes moyennes.
C'est une proposition qui est claire, concrète et à effets immédiats.
Elle est donc lisible par l'opinion.
Ségolène Royal qui reste dans la course au sein du PS doit retrouver ce sens de "l'impertinence" pour combler son retard.
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Cette candidature de François Hollande…
15/04/2011 08:49
Depuis sa candidature aux primaires socialistes, François Hollande progresse dans les sondages, l'Ifop relevant que “pour la première fois depuis 2007, il est le dirigeant du PS bénéficiant de la meilleure cote d'opinion, auprès des sympathisants socialistes (84 %)“. Et ce qui ne serait pas fini, selon certains analystes. Longtemps, François Hollande a été le chouchou des journalistes. Par son humour, sa joviale bonhomie, son talent rare à décrypter les situations politiques les plus embrouillées, il leur machait la moitié du travail. Et aujourd'hui, il touche son retour sur investissement. Ce qui est l'occasion de revenir sur cette candidature, son programme et ses stratégies inhérentes.
Il est vrai, les journalistes l'ont maintenu à flots, ces derniers mois, “alors qu'il avait disparu des radars de la scène politique“. Quand François Hollande n'avait pas de programme, ils ont parlé de sa vie personnelle, de sa personnalité ou de son régime alimentaire. Ils ont vanté son esprit de sérieux, parce qu'il osait annoncer qu'il augmenterait massivement les impôts. Leur complicité va d'ailleurs au-delà des sympathies personnelles. Hollande est le produit le plus abouti d'un certain consensus médiatico-politique. Très attentif au déficit budgétaire et à la dette, il ne rompt jamais le politiquement correct sur l'immigration ou l'Islam, une orthodoxie parfaite sur l'Europe, mais aussi la mondialisation. Avec lui, les audaces timidement protectionnistes du programme socialiste, resteraient lettre morte. C'est le meilleur élève de la classe Delors / Jospin. Bien que n'ayant jamais été ministre, Hollande est le plus pur produit de la gauche de gouvernement. C'est pendant qu'il était premier secrétaire, un long règne de dix ans, que le PS est redevenu ce parti de notables locaux, qu'il était à l'époque de la SFIO de Guy Mollet. C'était l'homme du consensus mou entre les différentes tendances du PS, normand fidèle à ses racines, habile adepte du “p't'être bien qu'oui, p't'être bien qu'non” et véritable roi du compromis.
Suite à son régime alimentaire draconien, François Hollande a changé d'image (plus dynamique), mais aussi d'époque. Il n'a plus cette image de bourgeois rassurant des banquets républicains d'antan. Hollande veut rester le candidat des élites, l'incarnation de ce cercle de la raison au PS. Sur sa route, il ne lui reste plus qu'à supplanter dans ce rôle, Dominique Strauss-Kahn, qui le devance encore, mais qui perdrait des points, comme dans une parodie politique de la fable du lièvre et la tortue. Pour soigner sa différence, Hollande utilise d'ailleurs habilement une image de terroir, ces derniers temps, pour contre-carrer son manque de charisme personnel, accentuant à dessein, le clivage avec le candidat lointain de Washington. Comme l'a analysé Eric Zemmour, il a retenu de Mitterrand, que le drame des socialistes d'aujourd'hui, était ne jamais parler de la France, de ne jamais chercher à s'inscrire dans ce roman national, que les élites bien-pensantes vouent aux gémonies. L'Elysée l'intéresse clairement, et ce serait même selon certains, “sa seule obsession” bien dissimulée. Mais François Hollande a tiré les leçons de cette mésaventure de 2006-07, “dans laquelle la marionnette a échappé au marionnettiste“. Il a abandonné aussi, ces habits d'apparatchik et d'énarque qui lui allaient mal, son personnage reverdissant maintenant qu'il est officiellement candidat.
Mais voyant le danger, comprenant que la droite a misé sur lui, pour diviser le PS, craignant que les militants aient gardé une affection pour leur ancien secrétaire, les amis politiques d'Hollande - de Fabius à Aubry, en passant par Delanoë -, “l'ensevelissent sous un tombereau de mépris“. Mais ne serait-il pas déjà trop tard ?
J. D.
http://llanterne.unblog.fr/
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Immigration : union sacrée PS-Medef contre Guéant
15/04/2011 08:45
Le ministre de l’Intérieur veut limiter l’immigration légale en France. Un vœu qui déplait tant à la gauche qu’au patronat. C’est surtout une nouvelle étape dans les revirements du pouvoir en matière migratoire.
Claude Guéant a encore fait parler de lui. En souhaitant « réduire l’immigration légale », le ministre de l’Intérieur a suscité un véritable tollé. Dans Le Figaro magazine, il expliquait ses objectifs : « J’ai demandé que l’on réduise le nombre de personnes admises au titre de l’immigration du travail. Et nous allons continuer à réduire le nombre d’étrangers venant en France au titre du regroupement familial ». En clair, le ministre de l’Intérieur pourrait durcir les conditions pour obtenir une carte de séjour. Sa machine à expulser était déjà juridiquement grippée, pour pouvoir monter ses muscles sur l’immigration, Guéant s’attaque cette fois aux entrées et non aux sorties d’immigrés.
Et le ministre compte sans surprise le PS parmi ses contradicteurs. Ces derniers ont d’ailleurs trouvé de bien curieux alliés pour tacler Claude Guéant : le patronat. « Le Medef lui-même a mis en garde contre le danger d’un pays qui se fermerait alors que l’immigration légale du travail correspond à un besoin de notre économie », a rappelé le parti dans un communiqué. En effet, l’organisation patronale a été la première à dénoncer les propos du ministre de l’Intérieur. « C’est très dangereux un pays qui se ferme » a estimé sa présidente Laurence Parisot. Elle a ajouté qu’« il faut savoir sur ce sujet trouver le bon équilibre entre la nécessité de rester un pays ouvert, (…) et en même temps il faut avoir un rythme suffisamment raisonnable pour pouvoir correctement, décemment, intelligemment, intégrer tout le monde ».
Qu’on ne s’y trompe pas, les préoccupations du Medef sont plus économiques qu’humanitaires. Mais les partisans d’une libéralisation des échanges économiques ont réussi à trouver là un terrain d’entente avec les partisans d’une libéralisation des échanges humains. La patronat a sûrement intérêt à voir arriver une main d’œuvre prête à travailler pour moins cher. En cela, la gauche devrait s’interroger sur le lien entre montée d’une immigration de travail et baisse des salaires. Un rapport du CAE de 2009 montrait qu’une hausse de 1% de l’immigration entraînait une baisse de 1,25% des salaires des moins qualifiés. Bien évidemment, cette donnée, comme toute statistique, est critiquable mais il n’empêche que l’idéologie de l’abolition des frontières prônée de part et d’autre de l’échiquier politique peut avoir des effets pervers pour les travailleurs.
Gros intérêts économiques
Car derrière la question de l’immigration de travail, il y a de gros intérêts. C’est sans doute pour cela que, même dans son camp, Claude Guéant a été mis en difficulté. Christine Lagarde, ministre de l’Economie, a souligné l’importance de l’immigration pour les entreprises : « Dans le long terme, on aura besoin de main d’œuvre, on aura besoin d’effectifs salariés formés ». Cette ligne de fracture au sein de la droite est peu étonnante. Elle marque un hiatus entre droite conservatrice soucieuse de préserver la souveraineté et l’identité nationale (ou les gains électoraux qu’elle est supposée octroyer) et une droite libérale attentive aux intérêts des entreprises.
Ce clivage a déjà observé sur la lutte contre le travail illégal. Le Medef et la CGPME, suivis par des parlementaires UMP, avaient bataillé contre un texte trop sévère contre les patrons employeurs de clandestins. Et, suite aux propos de Guéant, Alain Minc, dans L’Express a tenu à répandre la bonne parole : réduire l’immigration légale, « c’est mésestimer (…) la logique d’une économie de marché ouverte à laquelle nous devons, nous ne le répéterons pas assez, une réussite incontestable ».
Mais en souhaitant réduire l’immigration de travail, Claude Guéant n’a fait que ressortir une vieille lune. En 2009, face à la crise, Nicolas Sarkozy tenait déjà le même discours. Il avait adressé une lettre de mission bien précise au ministre de l’Immigration d’alors Eric Besson. « Dans le contexte actuel de l’emploi et compte tenu d’un taux de chômage de 22,2% des étrangers non communautaires d’après l’INSEE, toute perspective d’une relance globale, massive et indifférenciée de l’immigration de travail doit être fermement écartée », écrivait-il. Une doctrine qui remet en cause le discours qu’il tenait en tant que candidat à l’Elysée et ministre de l’Intérieur.
Don Quichotte
Nous étions alors en 2006. Défendant son concept d’« immigration choisie », le futur chef de l’Etat prônait « une immigration de travail plutôt que familiale ». Des discours qui se sont traduits par la création des cartes « compétences et talents », carte de séjour de 3 ans (au lieu de 1 an) réservée aux travailleurs aux compétences spécifiques et aussi la mise en place d’accord bilatéraux définissant une liste de métiers pour chaque pays signataires.
Cinq ans après, ces mesures ont fait un flop. Selon les chiffres de l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration, révélés par Le Parisien, si l’immigration pour motif économique provenant des pays hors UE a augmenté de 29,8% en cinq ans passant de 24 293 entrées en France en 2005 à 31 532 en 2010, elle reste largement inférieure à l’immigration pour motif familial qui a justifié 84 126 entrées sur le territoire en 2010. Les cartes « compétences et talents » ont elles aussi peu fonctionné. Lors de la première année d’application en 2007, 5 de ces cartes ont été délivrées, 183 en 2008, 364 en 2009. Sur les accords bilatéraux, seuls six ont été, pour l’instant, signés et ratifiés avec le Bénin, le Congo, le Gabon, l’île Maurice, le Sénégal, et la Tunisie.
Bref, Claude Guéant prétend pouvoir mener une politique de maîtrise de l’immigration que ce soit pour réduire ou sélectionner les flux alors qu’il n’a jamais su mettre en place les outils adéquats. Dans sa nouvelle croisade, le ministre de l’Intérieur tient donc plus de Don Quichotte que de Godefroy de Bouillon.
Tefy Andriamanana – Marianne
http://www.gaullisme.fr/2011/04/14/immigration-union-sacree-ps-medef-contre-gueant/
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ISF: les gros patrimoines sont favorisés
15/04/2011 08:40
En apparence, l’arbitrage rendu lundi après-midi par Nicolas Sarkozy ressemble à une nouvelle défaite du chef de l’Etat face à sa majorité. Après des mois de discussions avec l’UMP et les centristes, le chef d’Etat avait fini par accepter la suppression du bouclier fiscal, la première mesure de sa présidence, à condition de supprimer aussi l’impôt sur la fortune (ISF). En face, une grande partie de l’UMP réclamait, au nom du réalisme politique et économique, la suppression du bouclier fiscal mais le maintien de l’ISF.
Sur la forme, les membres de la majorité paraissent avoir finalement tout gagné. Le bouclier fiscal, la mesure emblématique de la présidence Sarkozy, va disparaître. La majorité n’aura plus à traîner comme un boulet ce dispositif considéré comme le symbole d’une présidence pour les riches. La restitution de 30 millions d’euros à Liliane Bettencourt, l’héritière de L’Oréal, avait été l’illustration caricaturale et scandaleuse de cette mesure injuste.
L’ISF, lui, est bien conservé. L’UMP ne souhaitait pas renouveler l’expérience désastreuse de 1986. La droite avait payé chèrement aux élections suivantes la disparition de cet impôt symbolique. Depuis, les élus de la droite n’osent plus décréter la mort de cet impôt, tout en ne cessant de le plafonner, d’en rogner toute la portée.
L’affichage politique est donc sauf. Au-delà, les décisions arrêtées par l’Elysée laissent apparaître la véritable trame : la réforme fiscale annoncée est en trompe-l’œil et se résume en un habile habillage politique. Elle vise, malgré les apparences, à favoriser les grandes fortunes. Car si l’ISF est conservé, tout son caractère d’impôt progressif est en effet annulé.
Le mécanisme choisi s’apparente à une sorte de flat tax – l’impôt qui avait provoqué la chute de Margaret Thatcher – sur la fortune. De cinq tranches jusqu’alors – allant de 0,55% pour les patrimoines compris entre 750.000 et 1,29 million d’euros à 1,65% pour les patrimoines compris entre 7,6 millions et 16,5 millions d’euros –, il n’en comptera plus que deux : 0,25% pour les patrimoines de 1,3 à 3 millions d’euros et 0,55% pour les fortunes au-delà de 3 millions d’euros.
Dès l’annonce de ces choix, le gouvernement n’a pas manqué de souligner que cette réforme de l’ISF, commençant à l’avenir à partir de 1,3 million d’euros, allait se traduire par l’exonération de 500.000 foyers imposés ou en passe de l’être, en raison de l’explosion des prix de l’immobilier. Le mythe des petits propriétaires de l’île de Ré a encore frappé.
Les rentrées de l’ISF diminuées de 40%
Dans les faits, ce sont surtout les grandes fortunes qui vont être préservées. Car la création de deux tranches seulement les avantage mécaniquement, d’autant que le taux a considérablement été abaissé : de 1,65% à 0,55%. L’allègement de l’impôt sur un patrimoine de 16,5 millions d’euros (déductions faites de toutes les exonérations qui semblent être maintenues) représente 189.750 euros. Ce que le Trésor public leur restituait hier par le dispositif du bouclier fiscal, il va éviter de le leur prélever – au moins partiellement – demain!
Le poids de cette réforme sur le patrimoine risque d’être élevé pour les finances publiques, déjà bien mal en point. En dépit des économies liées à la suppression du bouclier fiscal (800 millions en 2010), le gouvernement estime le coût de la nouvelle version de l’ISF à 900 millions d’euros. En clair, l’ISF qui rapportait pas loin de 4 milliards va être diminué de plus de 40% et rapportera autour de 2,3 milliards d’euros.
Pour compenser ces pertes fiscales, le gouvernement prévoit d’imposer les exilés fiscaux et les non-résidents, en créant une «exit tax», qui serait payée sur les plus-values réalisées lors du transfert des biens hors de France. Les droits de succession seraient augmentés de 5 points pour les patrimoines dépassant 4 millions d’euros. Enfin, les donations ne pourraient être faites que tous les dix ans au lieu de six actuellement. En revanche, il a exclu toute création d’une nouvelle tranche de l’impôt sur le revenu, au-delà de 45%. Cette décision est tout sauf une surprise. Le sujet des déficits peut attendre. Et il n’est pas question de le traiter en invoquant la justice et la solidarité.
Par Martine Orange
http://www.gaullisme.fr/2011/04/14/isf-les-gros-patrimoines-sont-favorises/
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Daniel Garrigue abandonne République Solidaire
15/04/2011 08:36
Le député de Bergerac a démissionné mardi de sa fonction de porte-parole de République Solidaire, dénonçant pêle-mêle l'absence de collégialité dans l'élaboration du projet du mouvement, le manque d'implication de Dominique de Villepin auprès des militants et l'esprit de cour qui règne autour de lui.
Le député de Bergerac Daniel Garrigue claque la porte du parti de Dominique De Villepin
Mardi, il a adressé une lettre de rupture à Dominique de Villepin, qui présentait jeudi son « projet » à Paris.
Encore un divorce ? « On a le droit d'avoir une exigence politique », répond Daniel Garrigue dans un entretien à paraître demain dans « Sud Ouest ». Il a donné sa démission du poste de porte-parole du mouvement de Dominique de Villepin, et précisé qu'il ne renouvellera pas sa cotisation. Le député de Bergerac a choisi de claquer la porte, pour n'avoir pas assez été consulté dans l'élaboration du projet pour la France, présenté ce matin par l'ancien Premier ministre.
« Dominique de Villepin a mené ça à sa guise. » Daniel Garrigue a notamment tiqué devant la proposition phare de Villepin, un « revenu citoyen ». « Cela me semble plus tenir de l'assistance que d'une vraie politique d'insertion », explique Daniel Garrigue. Il a aussi été « déçu » de voir Villepin ne pas s'impliquer auprès de ses nouveaux militants « qui ont besoin de confronter des idées, de trouver des positions communes ».
« De Villepin doit faire un choix : soit c'est une aventure personnelle, avec quelques inconditionnels près à applaudir dès qu'il fait un geste ; soit c'est l'incarnation d'une alternative politique, et alors, il faut discuter avec les gens qui le soutiennent. » Plus localement, Daniel Garrigue, qui vient de gagner les élections cantonales sur Bergerac face au maire, rappelle qu'il ne s'était pas présenté avec l'étiquette de République Solidaire
Source: Sud Ouest (14 avril 2011)
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Garrigue : "Villepin doit sérieusement se remettre en question"
Dominique de Villepin a vu l'un de ses rares soutiens parlementaires le quitter le jour de l'annonce de son projet. Le député Daniel Garrigue explique à Nouvelobs.com pourquoi il a claqué la porte de République solidaire.
Pourquoi avez-vous décidé de quitter "République solidaire" ?
Il n'y a pas eu de possibilité de débat sur le projet et je me suis retrouvé en porte-à-faux sur plusieurs propositions. Une principalement : le revenu citoyen garanti de 850 euros. On a été plusieurs à émettre des réserves dès le départ. Cette proposition va trop dans le sens de l’assistanat et sont coût est trop élevé dans le contexte de déficit actuel.
Dominique de Villepin n'a rien voulu entendre ?
Je lui ai plusieurs fois demandé qu'on ait des discussions là-dessus, hier encore mercredi, ndlr. Mais il a refusé, me disant qu'il allait continuer à défendre cette idée.
Il fonctionne comme il fonctionnait à l'Elysée ou à Matignon : par notes, sans discussions. Il n'a pas compris qu'en lançant un parti politique, il fallait aussi lancer un débat d'idées au sein du parti.
Lui avez-vous directement reproché cette méthode ?
Je lui en ai encore parlé hier au téléphone. Il m'a dit que ça avait toujours fonctionné comme ça au RPR et à l'UMP. Je lui ai répondu que si j'avais quitté l'UMP, c'était précisément en raison de l'absence de débat.
Comment vous expliquez-vous son mode de fonctionnement ?
Il est dans une démarche personnelle. Dominique de Villepin a des qualités considérables, mais la conduite d'un mouvement politique, c'est autre chose. Une alternative politique, ça se construit avec les gens qui vous entourent.
Il n'a pas l'expérience de l'élection, mais il pourrait au moins avoir une idée de ce qu'est une formation politique. S'il veut continuer, il doit sérieusement se remettre en question.
Ce jeudi matin, lors de la présentation du projet, son entourage justifiait votre absence en expliquant que vous étiez retenu à l'Assemblée nationale...
Non, non ! J'ai prévenu Dominique de Villepin hier de mon départ. Il a essayé de me retenir, mais il ne m'a rien proposé sur le fond. C'est une décision qui est venue progressivement, mais mon malaise devenait de plus en plus profond.
D'aucuns vont voir dans votre démission la main de l'Elysée, comme pour l'ancienne porte-parole de République solidaire, Marie-Anne Montchamp, entrée au gouvernement en novembre...
Il n'y a qu'à lire ma lettre de démission de l'UMP en 2008 ou mes interventions à l'Assemblée nationale pour se rendre compte que c'est impossible. Si certains s'amusent à ça, ce sont vraiment des plaisantins !
Source: Propos recueillis par Julien Martin (Nouvel Obs)
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Le porte-parole du parti de Dominique de Villepin démissionne
Daniel Garrigue, porte-parole de "République solidaire", a annoncé jeudi qu'il démissionnait de ses fonctions et du mouvement en regrettant un manque de concertation sur le projet de Dominique de Villepin pour 2012 dont il conteste la mesure phare, "un revenu citoyen".
"J'ai annoncé que je démissionnais de mes fonctions de porte-parole et que je ne renouvellerai pas ma cotisation à République solidaire", a expliqué à l'AFP le député de Dordogne.
"Ce qui m'a amené à prendre cette décision, c'est les conditions dans lesquelles Dominique de Villepin a préparé le projet qu'il a présenté aujourd'hui", a-t-il précisé.
Sur la proposition phare de ce projet, "le revenu citoyen", nous sommes plusieurs à lui avoir dit, dès le départ, que nous étions très réservés. A la fois parce qu'on risque d'aller vers de l'assistance plus que vers de l'insertion. Et puis, le coût de cette mesure de 30 Mds d'euros nous paraît exorbitant au regard du déficit que la France connaît aujourd'hui", a-t-il expliqué.
"Je lui ai demandé à plusieurs reprises ces trois dernières semaines d'avoir une discussion approfondie à ce sujet. Malheureusement, cela n'a pas été possible", a-t-il regretté en soulignant la difficulté pour un porte-parole de cautionner une mesure qu'il n'approuve pas.
La mesure phare du projet consiste a instaurer un "revenu citoyen" de 850 euros par mois ouvert aux plus de 18 ans n'ayant aucune ressource et d'une manière dégressive, à tous ceux qui gagnent moins de 1.500 euros.
"A cela s'ajoute la question du vote obligatoire. Sur la dimension européenne aussi, l'idée d'avoir uniquement une structure permanente franco-allemande me parait une approche un peu simplificatrice des enjeux européens", a-t-il ajouté.
"Je regrette que sur ces dispositions qui posent de vraies questions de fond, il n'y ait pas eu la possibilité d'en débattre. Et, cela je ne peux pas l'accepter", dit-il.
"Il faut que Dominique de Villepin dise clairement les choses: Ou bien il cherche une aventure individuelle avec quelques inconditionnels qui, quoi qu'il fasse ou dise seront toujours à ses côtés, ou bien, il veut vraiment construire une alternative politique et cela suppose qu'il en débatte avec ceux qui l'ont rejoint", a-t-il conclu.
Daniel Garrigue est le deuxième porte-parole de République solidaire a démissionner après Marie-Anne Montchamp qui a rejoint en novembre le gouvernement de François Fillon en tant que secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale.
Source: Public Sénat
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/04/14/1873-daniel-garrigue-abandonne-republique-solidaire
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