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Présidentielle 2012 : candidates et candidats affirmés et potentiels
20/04/2011 08:03
Ce ne sont pas les candidats affirmés ou potentiels à un concours de beauté ou d’élégance, pourtant selon mes gouts esthétiques je me suis amusée à les classer par ordre allant du plus au moins présentable
Les femmes d’abord :
Ségolène Royale (beauté féminine à la limite du « glamour »)
Marine le Pen (beauté naturelle)
Corinne Lepage (de beaux yeux et un beau sourire éclairent son visage)
Florence Arthaud (assez jolie « sans prétention »)
Martine Aubry ex aequo avec Christine Boutin (gagneraient à porter des toilettes plus modernes)
Eva Joly (gagnerait à mieux s’habiller, se coiffer et porter des lentilles)
Les Messieurs ensuite
Arnaud Montebourg (beau charmeur à l’élégance décontractée)
Dominique de Villepin (le charme affirmé)
Nicolas Dupont –Aignan (présentable en toute circonstance genre « gendre des familles » )
Jean-Luc Mélenchon (encore assez beau, du charme musclé...)
Jean-Louis Borloo (de la personnalité, du chien, du charme)
Manuel Vals ( assez » mimi mais trop contracté)
Hervé Morin (un brun moyen parmi d’autres)
Olivier Besancenot (un visage faussement naïf)
François Hollande (devenu l’ombre de lui-même il flotte dans son costume : trop aminci)
François Bayrou (inclassable, trop rouge et trop rond)
Nicolas Sarkozy (pitié !...a le mérite d’avoir une belle femme)
Nicolas Hulot (un profil de chouette sous des mèches en désordre)
Dominique Strauss-Kahn (des rides et des rondeurs pesantes)
Ndlr : évidemment la beauté ne se mange pas en salade, les électeurs ne voteront pas selon leur beauté et leur élégance …mais selon la "salade" qui les aura convaincu et d'après la formule consacrée ils voteront pour le meilleur et pour le pire selon leur propre conviction.
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You are here: Home // Economie, France // Comment limiter l’impact de la hausse du prix du pétrole ?
20/04/2011 07:54
Le Président Directeur Général de Total, Christophe de Margerie, affirmait récemment que prix du litre d’essence à la pompe atteindrait à moyen ou long terme le prix de 2 euros le litre. Cette affirmation a suscité l’affolement général de tous qui se sont rués à la recherche de solutions. La ministre de l’économie et des finances, Mme Christine Lagarde, a tout de suite dégainé une nouvelle taxe de 115 millions d’euros sur les pétroliers. Il est évident que cette taxe supplémentaire, pour compenser la hausse des prix des carburants est une paille apportée à l’édifice, surtout si on la compare aux milliards d’euros de bénéfices des grands groupes pétroliers. En 2010, Total a réalisé 10 milliards d’euros de bénéfices et en 2011 le record historique de l’entreprise devrait être battu. Inversement le public demande une baisse de la TIPP, même temporaire, pour amortir à la pompe l’envolée des prix du pétrole sur les marchés. Malheureusement ce n’est pas une bonne idée. D’une part parce que le cadeau fiscal pourrait être effacé en cas d’une nouvelle remontée des cours du pétrole, d’autre part parce qu’en période de tension budgétaire le gain fiscal est salutaire pour le Gouvernement. Enfin parce que le prix est un facteur incitatif aux économies d’énergies et à la baisse de la consommation. Pour baisser les cours du prix du pétrole, c’est simple il suffit d’agir sur les facteurs suscitant sa hausse. Avant d’engager une analyse, il convient de poser quelques postulats. Tout d’abord à terme l’offre de pétrole ne pourra pas répondre à la demande et la hausse de la demande de la production et la raréfaction de l’offre de pétrole induit la réalisation de risques écologiques, géopolitique et économique.
Réguler les marchés pétroliers
Les marchés provoquent sur les prix du pétrole de trop fortes oscillations qui engendrent au final une incertitude et donc au final un risque économique.
Tout d’abord pour améliorer le système il faudrait agir sur les acteurs des marchés pétroliers. Il conviendrait d’abord de différencier les acteurs qui agissent dans une finalité commerciale (distributeurs, producteurs d’électricité, transporteurs … etc) des acteurs qui agissent dans un intérêt uniquement financier (fonds d’investissement, Banques d’affaires … etc). Il faudrait imposer aux acteurs financiers des règles plus contraignantes en restreignant par exemple leur capacité d’intervention sur ces marchés, en limitant leur taille ou leurs investissements. Il faudrait aussi inciter de plus petits acteurs à entrer sur ces marchés. Les entreprises fortement dépendantes dans leur activité du pétrole, par exemple les transporteurs (routiers, artisans taxis … etc) devraient être incités à couvrir leur risque de la variation des cours du pétrole en spéculant sur les marchés. Cette couverture de risque pourrait être faite dans le cadre d’un groupe, d’un syndicat professionnel …etc. Comme les agriculteurs les acteurs commerciaux fortement dépendant de l’aléa de la variation des cours pétroliers ont intérêt à se rendre sur les marchés. L’intervention de ces petits acteurs sur les marchés et la limitation des acteurs financiers aura l’avantage de rendre les marchés plus liquides et donc moins manipulables.
Les marchés pétroliers ont un très gros travers, ils n’ont pas d’outils économétriques uniques et fiables. Il est assez difficile de spéculer sur les marchés pétroliers car ces marchés sont assez opaques et peu lisibles pour un non averti. Tous les chiffres, toutes les données économiques, toutes les statistiques des marchés pétroliers sont contestables voir même contradictoires. Par exemple il est impossible de déterminer quelles sont les réserves pétrolières mondiales. Chaque année celles de l’Opep augmentent alors que l’on tire perpétuellement sur la pompe. Officiellement les réserves mondiales exploitables seraient de 1200 milliards de barils (US Geological Survey). En 2007 l’Energy Watch Group, un lobby vert indépendant contestait ces données annonçait le passage du pic de Hubbert (c’est à dire le pic au de là duquel les réserves pétrolières sont sur la pente descendante), les réserves pétrolières mondiales n’étaient plus que de 850 milliards de barils. On peut aussi douter de la réalité de la production des pays de l’Opep qui produiraient plus de pétrole qu’il ne l’annonceraient, de la même façon on peut douter des réalités statistiques de la consommation chinoise. Bref il y a une incertitude à tous les étages. Pour améliorer les marchés il faudrait adopter de nouveaux outils.
Pourquoi ne pas utiliser les stocks stratégiques pétroliers comme un instrument de régulation des prix ? Depuis 1974 et en tant qu’adhérent de l’Agence Internationale de l’Energie et depuis une Directive européenne de 2006, la France est tenue de maintenir un niveau minimal de stocks de pétrole afin de garantir la sécurité de son approvisionnement. Les États membres de l’UE doivent maintenir un niveau minimal de stocks de produits pétroliers équivalant au moins à 90 jours de la consommation intérieure journalière moyenne pendant l’année civile précédente. En cas de crise d’approvisionnement, concrètement en cas de rupture d’un canal d’approvisionnement le gestionnaire des stocks peut céder tout ou une partie de ses stocks à d’autres opérateurs pétroliers. Il faut donc qu’il y ait un élément générateur suffisamment grave pour avoir recours aux stocks. D’autre part cette décision se fait dans le double cadre international de l’UE et de l’AIE. On pourrait assouplir les conditions de recours aux stocks stratégiques et ouvrir plus largement les stocks en cas de hausse inconsidérée des prix du pétrole sur les marchés, pour assouplir les marchés.
Agir sur l’offre et sur la demande de pétrole
Les solutions pour agir sur l’offre pétrolières sont très limitées pour les Etats membres de l’OCDE, principaux pays consommateurs de pétrole. Autant les pays producteurs ont intérêt à maintenir une offre pétrolière faible afin de maintenir un prix élevé autant les pays consommateurs ont intérêt à obtenir une offre abondante voir suffisante pour laisser le baril de pétrole à un prix convenable. Les intérêts des offreurs et des demandeurs sur le marché pétrolier semblent divergents. Pourtant il faut parvenir à maintenir des relations diplomatiques apaisées et un dialogue avec les pays offreurs et leur faire comprendre que leurs intérêts ne sont pas si divergents des notres. Autant un pétrole trop peu cher est d’abord préjudiciable pour notre économie. D’abord parce que cela freine les investissements de la filière, dans l’exploration, la production et le raffinage et à terme provoque une raréfaction de l’offre, mais surtout parce qu’un prix du pétrole trop peu élevé empêche d’entamer la mutation énergétique de notre économie vers une société de l’après pétrole. Inversement un pétrole trop élevé fait par exemple courir aux pays producteur le risque de la malédiction de la rente pétrolière, mais surtout à terme il y a un risque récessionniste mondial qui provoquera irrémédiablement la chute des prix du pétrole sur les marchés. Les Etats ont intérêt à trouver un prix équilibré entre la rente pour les pays producteurs et le prix économiquement viable pour le consommateur. Pays producteurs et consommateurs ont donc intérêt à converser pour converger. Les Etats occidentaux ont intérêt à assurer leur approvisionnement. Pour ce faire il convient de nouer des partenariats ou des accords internationaux. L’Union pour la Méditerranée entre autres intérêts présente l’avantage d’apporter à notre pays cette sécurité. Il convient d’organiser notre politique énergétique dans le cadre européen pour avoir plus de poids et surtout pouvoir entrer en concurrence avec les Etats-Unis et la Chine. D’autre part on peut se demander si nous n’avons pas intérêt à nationaliser l’entreprise Total, notre géant pétrolier. Actuellement on se rend compte que les entreprises pétrolières chinoises publiques comme Sinopec ou privées contrôlées par l’Etat chinois, comme China National Petroleum Corporation sont très compétitives dans l’acquisition de leurs sources d’approvisionnement, d’abord parce qu’elles n’ont pas le souci de parvenir à une rentabilité immédiate, ensuite parce qu’elles défendent les intérêts nationaux chinois avant de défendre leurs intérêts privés. La privatisation d’une entreprise comme Total permettrait au moins de mettre les bénéfices réalisés par l’entreprise au service de l’intérêt général.
Les solutions pour agir sur la demande pétrolière sont pléthoriques. Le pétrole le plus facile à rechercher est d’abord celui que l’on ne consomme plus. Il convient d’agir en priorité sur la demande afin d’engager d’abord un ralentissement de la hausse de la demande et ensuite peut être de provoquer une réduction de notre demande. Cette recherche d’économies d’énergie présentera le double intérêt, d’améliorer d’abord notre compétitivité économique, ensuite de répondre à nos objectifs de réduction d’émission de CO2. Les économies d’énergies peuvent prendre différentes formes, approfondissement des procédés de recyclage, amélioration de l’isolation des bâtiments, développement des transports en commun …etc. Les mesures du Grenelle telle que le bonus écologique pour l’automobile vont dans le bon sens. Il ,convient de différencier les usages des produits issus du pétrole, ceux qui sont à court et à moyen terme irremplaçables de ceux qui sont à court et moyen terme substituables. Il est par exemple évident que le secteur des transports (routier, aérien, maritime) ne pourra pas se passer de pétrole. Il est donc opportun de concentrer les efforts dans d’autres secteurs. Il est nécessaire de développer un bouquet d’énergies. Les énergies renouvelables peuvent servir le bâtiment (solaire thermique, géothermie) ou la production d’électricité (photovoltaique, éolien, hydraulique …etc). Le nucléaire fait bien entendu partie de ce bouquet d’énergies.
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Marine le Pen progresse encore
20/04/2011 07:50
Une nouvelle enquête d'opinion à paraître conforte la progression de Marine le Pen qui semble désormais installée de façon difficilement contournable dans le second tour.
La marge de progression de Marine le Pen s'annonce forte car elle consolide ses ancrages dans trois directions majeures :
1) Elle progresse au sein même de son camp d'origine qui quitte Nicolas Sarkozy. Elle va faire le plein des voix de son camp "de base".
2) Elle s'enracine dans l'électorat ouvrier mécontent à 80 % de Nicolas Sarkozy. Un électorat qui peine à trouver une alternative à ... Marine le Pen.
3) Elle progresse chez les salariés du secteur privé ulcérés par la question de la "vie chère" laissée sans réponse par les forces politiques classiques (mécontents à 79 % de Nicolas Sarkozy).
Marine le Pen capitalise ainsi le vote "anti-système" qui semble aujourd'hui se consolider contre toutes les autres forces politiques.
Elle capitalise aussi le seul style qui tranche à tous égards avec les apparences du reste de la "classe politique".
http://exprimeo.fr/article/6714/marine-le-pen-progresse-encore.htm
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Prime de 1.000 euros, ou comment gâcher une bonne idée
20/04/2011 07:47
François Baroin (UMP), ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, a annoncé le 13 avril la mise en place d'un "dispositif simple sous forme d'une prime exceptionnelle dont le montant n'est pas encore stabilisé - au moins 1.000 euros - et qui pousserait les entreprises et les secteurs d'activité économiques à négocier pour obtenir une meilleure répartition de cette richesse".
La question de la répartition des profits et des responsabilités dans l'entreprise est selon moi fondamentale.
Elle risque malheureusement d'être discréditée par la proposition grotesque de la droite. Comment peut-on en effet sérieusement demander aux entreprises de verser ainsi une prime fixe à ces salariés? Car, pour être crédible, son montant devrait être proportionnel aux bénéfices après paiement des impôts.
Et peu importe le nombre de salariés concernés: c'est une question de philosophie (je n'ai jamais compris l'argument du nombre, que ce soit sur l'intéressement ou sur la loi pour la dignité de la femme et contre le voile intégral).
Quoi qu'il en soit, deux principes doivent selon moi régir toute législation en la matière:
- comme tout dispositif relatif à la participation financière, il ne doit pas devenir un substitut à la politique salariale.
- le dispositif doit être obligatoire et non facultatif; dans le système capitaliste, l'entreprise n'a en effet pas pour finalité d'être citoyenne, démocratique ou sociale mais de dégager des bénéfices afin, d'une part, de se développer (réinvestissement) et, d'autre part, de verser des dividendes aux actionnaires: seule la loi peut imposer une autre logique.
Laurent de Boissieu
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Pouvoir d'achat: 340% d'augmentation pour les plus riches en 30 ans
20/04/2011 07:39
Alors que le gouvernement s'enlise sur la question du pouvoir d'achat, une étude universitaire fait le point sur 30 ans d'évolution des salaires. Pour 90 % des salariés, la progression de leur pouvoir d'achat est à peine visible, quand le haut du panier s'est acordé de royales augmentations. Résultat: une hausse des inégalités. Le rapport entre les salaires moyens de ces deux populations est passé de 1 à 23 en 1980 à 1 à 81 en 2007.
« Je serai le président de l’augmentation du pouvoir d’achat ». Si Nicolas Sarkozy peine à tenir la promesse de campagne du candidat qu’il fut en 2006, la faute toute entière en reviendrait à cette satanée « crise sans précédent ». Les heures sup inclues dans la loi TEPA (Travail, emploi, pouvoir d’achat) la réforme phare de juillet 2007 : raté question pouvoir d’achat ! La baisse de la TVA dans la restauration : encore ratée !
En sortant la fameuse prime de 1 000 euros pour les salariés des entreprises qui versent de plantureux dividendes, Nicolas Sarkozy croyait tenir sa recette miracle. Mais ni le patronat, ni les syndicats n’ont gouté la cuisine élaborée à l’Elysée et servie dès vendredi par François Baroin, le ministre du budget.
Laurence Parisot, la patronne du Medef, n’avale pas le coté obligatoire de la mesure. Et de prêcher pour une baisse des charges et de la fiscalité, façon de retourner la balle à l'envoyeur. Du coté des syndicats, on n’apprécie guère l’épaississement de la feuille de salaire via une prime, par nature non permanente, surtout quand seulement « 15 à 20% des salariés », principalement au sein des grandes entreprises, seraient concernés, comme le martèle François Chéréque, patron de la CFDT. « Que demandent les salariés aujourd'hui ? Ils veulent plus sur leur fiche de paye, c'est tout simple », conclu Jean-Claude Mailly, secrétaire général du syndicat Force Ouvrière.
augmenter les salaires
Une récente étude réalisée par Olivier Godechot, chercheur à l’EHESS et professeur à l’Ecole d’économie de Paris, confirme cette atonie de la feuille de salaire des salariés du privé. Certes cela ne date pas d’hier. La dynamique inégalitaire qui a vu les 0,01% plus riches capter l’essentiel des augmentations de salaires, à l’œuvre depuis près de 30 ans, s’est cependant amplifiée.
Quand en 1980, ce gros millier de super salariés gagnaient 23 fois ce que 90% des salariés touchaient (413 035 euros de 2007 par an contre 17 716 euros). 27 ans plus tard en 2007, ce ratio est multiplié par presque 4 : il monte à 81. En réalité, cette explosion des inégalités résulte d’une course entre les lièvres du top management, sphère où se côtoient les stars du sport, des PDG, mais surtout les beaux gosses du monde de la finance et les cohortes de tortues où se mêlent ouvriers, employés et cadres.
Entre 1980 et 2007, le salaire moyen de l’immense majorité des salariés (les 90 % les moins bien payés) progresse de 0,82% par an net de l’inflation. Résultat, sur la période, le travail n’a rapporté que 26 % de pouvoir d’achat supplémentaire. 40% pour les cadres sup qui, avec 65 000 euros annuels bruts occupent la place entre les 1% très riches et le gros de la troupe. Tout en haut, le salaire moyen des 0,01% les mieux rémunérés est multiplié par 3,4, soit une progression annuelle de 5,7%. En 2007, ces 1 692 bienheureux carburaient chacun à 1,8 millions d’euros en moyenne.
Les travaux d’économistes comme Thomas Landais, Thomas Piketty, et Emmanuel Saez avaient déjà donné à voir une telle évolution. Leurs études tirées des déclarations fiscales permettaient de mesurer l’évolution des revenus pris dans leur totalité, y compris les revenus du capital, et ceux pour l’ensemble des salariés. En se focalisant sur les seuls revenus du travail des salariés du privé, Olivier Godechot, dresse un tableau encore plus noir de l’évolution de la politique de rémunération au sein des entreprises.
Evidemment, on ne distribue que ce que l’on peut produire, ou que l’on prévoit de produire. Sur la période 1980-2007, la valeur ajoutée créée en France a progressé de 72 %, soit 794 milliards d’euros en plus. Les salariés du privé eux n’auront reçu que 280 milliards d’euros en plus. Compte tenu de la progression du nombre de travailleurs, presque 6 millions, ce n’est pas 280 milliards d’euros qu’il convient de retenir comme supplément de salaire individuel mais un peu moins de la moitié, soit 134 milliards d’euros.
Aussi, la vitesse entre les lièvres et les tortues se révèle-t-elle violemment quand on compare comment, à l’arrivée, se sont partagés ces 134 milliards d’euros de pouvoir d’achat supplémentaire du travail.
Selon les travaux d’Olivier Godechot, les 0,01% ont plus que triplé leur part du gâteau. En 27 ans, celle-ci est passée de 0,19% à 0,65%. Ensemble avec leurs suivants immédiats, ces 0,1% les plus riches, 16 922 personnes, ont presque doublé la leur, passant de 1,08% à 2,01%. Traduction : un gain de 4,5 milliards d’euros.
Voilà donc comment en moins de 30 ans, au sein du monde du travail, cette poignée de salariés (0,1% du total) a détourné à son profit une part importante des hausses de salaires consentie par les entreprises. Autrement dit, pour chaque euro d’augmentation consenti à un salarié lambda, un de ces seigneurs en recevait, lui, 35.
Derrière cette déformation du partage des revenus entre salariés apparaît également l’évolution de la société vers un capitalisme financiarisé. Il n’est pas anodin, et c’est là l’objet du travail du chercheur, que l’essentiel (57%) de la progression des très hauts salaires est le fait des traders. En France, en 2007, on en comptait 626 parmi les 1 692 bienheureux très riches du haut du panier. Ensemble cette petite poignée de salariés de luxe s’est accaparée 0,25% du total des salaires versés dans le privé en 2007, soit 1,2 milliards d’euros. La crème de la crème, les 100 salariés de la finance les mieux payés gagnaient en moyenne 4,65 millions d’euros chacun….10 fois plus qu’en 1997…En une année, de tels traders gagnaient donc 284 années de Smic, presque 7 vies de Smicard, à raison de 42 années de travail.
Merci pour eux.
Emmanuel Lévy - Marianne
Dessin: Louison
http://www.marianne2.fr/Pouvoir-d-achat-340-d-augmentation-pour-les-plus-riches-en-30-ans_a205259.html
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