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Dominique de Villepin à Lille et Marcq-en-Baroeul
19/04/2011 08:05
Deux semaines après son déplacement à Denain, Dominique de Villepin était de retour dans le Nord ce lundi. L'ancien premier ministre s'est rendu dans la maison natale du général De Gaulle, puis dans les locaux de l'entreprise de boulangerie Holder à Marcq en Baroeul, pour ce qui ressemblait fort à une étape d'un tour de France de Présidentiable... Dominique de Villepin a déclaré qu'il ne voulait pas "participer à une aventure qui décevrait les Français", lors de son premier déplacement après la présentation de son projet.
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Villepin, l'"ambitieux" en campagne
Pour son premier déplacement en province depuis l'annonce de son projet politique jeudi dernier, Dominique de Villepin s'est rendu dans le Nord ce lundi. A Lille, où il a pu (un peu) préciser ses intentions pour 2012, l'ancien Premier ministre a notamment fait escale dans la maison natale du général de Gaulle. Tout un symbole.
Etrangement, Dominique de Villepin n'avait jamais visité la maison natale du général de Gaulle, transformée en musée dans le nord de Lille. C'est désormais chose faite depuis ce lundi matin où le président de République solidaire (RS) a assuré, sur le terrain, le service après-vente de son "projet citoyen" dévoilé à la presse jeudi dernier. Un projet gaullien? "J'essaie de puiser de la force dans l'idéal qui est le sien", a-t-il déclaré. "Pour faire nation, pour faire peuple, nous avons besoin de ces grandes figures de l'Histoire (...) qui ont tout donné pour leur pays, de ceux qui ont su dépasser leur propre intérêt, les petites querelles, les petites chapelles, les ambitions personnelles", a-t-il ajouté, concédant toutefois ne "pas du tout être le seul" héritier politique du père-fondateur de la Ve République.
"C'est au peuple français de prendre le pouvoir"
Dans le Nord, Dominique de Villepin s'est défendu de mener campagne en vue de 2012 - une position qu'il a réitérée en soirée sur le plateau du Grand Journal, sur Canal+, en affirmant que "le temps de la présidentielle" n'était pas encore venu - mais il a profité des micros et caméras qui l'entouraient pour faire passer son message. "Je ne veux pas faire comme les grands partis aujourd'hui, un projet qui relève de l'aménagement, de l'ajustement ou de la promesse clinquante qu'on ne tient jamais", s'est-il distingué au cours de la visite d'une entreprise de boulangerie Holder, à Marcq-en-Baroeul, dans la proche banlieue lilloise.
"Je ne veux pas participer à une aventure qui décevrait les Français. Ça implique d'être ambitieux, d'être capable de refonder notre vie politique, refonder notre vie économique et sociale (...). C'est aux citoyens de prendre le pouvoir, c'est au peuple français de prendre le pouvoir, et ça veut dire ne pas laisser les hommes politiques s'arranger entre eux", a-t-il poursuivi.
La veille au soir, l'ancien Premier ministre avait eu l'occasion de se justifier sur la mesure phare de son projet politique: le "revenu citoyen" de 850 euros qu'il propose à chaque Français sans ressource et jugé par certains comme relevant de la "préférence nationale" chère au Front national. En effet, ce revenu est soumis à un certain nombre de devoirs, dont celui de voter, une prérogative dont sont privés les étrangers extra-communautaires qui résident en France.
"Je ne succombe pas aux sirènes de la préférence nationale", s'est défendu l'ex-locataire de Matignon sur BFMTV, en ce sens que ce concept brandi par l'extrême droite vise, de son point de vue, à "enlever des prérogatives et des droits à des étrangers". "Là, je n'enlève rien, je maintiens les allocations dont bénéficient les étrangers comme ils le font aujourd'hui, a-t-il poursuivi, tout en considérant que ceux-ci ne pouvaient pas, effectivement, "donner et apporter les contreparties (...) du revenu citoyen".
Source: Le Journal du Dimanche
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Dominique de Villepin: "C'est aux citoyens de prendre le pouvoir, c'est au peuple français de prendre le pouvoir"
En déplacement à Lille, le leader de République solidaire a affirmé ne pas vouloir faire de fausses promesses.
Une visite, qui avait tout l'air d'un déplacement de campagne. A Lille, où il a visité la maison natale du général de Gaulle, Dominique de Villepin a déclaré ce lundi qu'il ne voulait pas "participer à une aventure qui décevrait les Français".
"Je ne veux pas faire comme les grands partis aujourd'hui, un projet qui relève de l'aménagement, de l'ajustement ou de la promesse clinquante qu'on ne tient jamais", a-t-il déclaré à des journalistes pendant la visite en milieu de journée d'une entreprise de pâtisserie de Marcq-en-Baroeul.
"Ca implique d'être ambitieux, d'être capable de refonder notre vie politique, refonder notre vie économique et sociale (...). C'est aux citoyens de prendre le pouvoir, c'est au peuple français de prendre le pouvoir, et ça veut dire ne pas laisser les hommes politiques s'arranger entre eux", a-t-il poursuivi.
Dans la maison natale du général de Gaulle, où il se rendait pour la première fois, Dominique de Villepin a expliqué qu'il ne prétendait "pas du tout être le seul" de ses héritiers, ni "incarner ses valeurs". "Mais j'essaie de puiser de la force dans l'idéal qui est le sien", a-t-il dit. "Pour faire nation, pour faire peuple, nous avons besoin de ces grandes figures de l'Histoire (...) qui ont tout donné pour leur pays, de ceux qui ont su dépasser leur propre intérêt, les petites querelles, les petites chapelles, les ambitions personnelles", a-t-il poursuivi.
Il a regretté que le député-maire UMP de Marcq-en-Baroeul, Bernard Gérard, ait refusé de le recevoir, soulignant que l'accueil de tout responsable politique fait "partie des devoirs républicains d'un maire". Bernard Gérard, qui est aussi secrétaire départemental de l'UMP du Nord, a quant à lui expliqué qu'il n'avait "pas à recevoir un candidat (...) qui a commencé sa campagne contre son propre camp".
M. de Villepin a défendu lundi son projet politique présenté vendredi, notamment la proposition d'un "revenu citoyen" de 850 euros, jugeant "normal" que cette proposition fasse débat et qu'elle "puisse être améliorée". "Il s'agit de remplacer cette multitude d'allocations sociales qui entretient un esprit d'assistance par un véritable revenu qui aura pour contrepartie une obligation d'activité, de participation à des activités d'intérêt général", a-t-il précisé.
Il a par ailleurs critiqué le projet du gouvernement de réduire le nombre de métiers autorisant le recours à la main-d'oeuvre étrangère, y voyant "un clin d'oeil au Front national".
Source: Agence France Presse
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Marcq-en-Baroeul : à l'usine Holder, Dominique de Villepin est venu "à la rencontre des Français"
Pain moulé, pain façonné, pain découpé, pain hiberné. C'est charlotte vissée sur la tête que Dominique de Villepin s'est initié ce lundi, aux secrets de fabrication du pain de l'usine Château Blanc (groupe Holder - Paul).
Si officiellement, l'ancien Premier ministre, président de République solidaire, n'est pas encore candidat aux élections présidentielles de 2012, un petit parfum de campagne flottait tout de même à Marcq-en-Baroeul.
Source: La Voix du Nord
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Dominique de Villepin ne veut pas décevoir les Français
Dominique de Villepin a déclaré aujourd'hui qu'il ne voulait pas "participer à une aventure qui décevrait les Français", lors de son premier déplacement après la présentation de son projet, à Lille où il a d'abord visité la maison natale du général de Gaulle.
"Je ne veux pas faire comme les grands partis aujourd'hui, un projet qui relève de l'aménagement, de l'ajustement ou de la promesse clinquante qu'on ne tient jamais", a-t-il déclaré à des journalistes pendant la visite en milieu de journée d'une entreprise de pâtisserie de Marcq-en-Baroeul.
"Je ne veux pas participer à une aventure qui décevrait les Français. Ca implique d'être ambitieux, d'être capable de refonder notre vie politique, refonder notre vie économique et sociale (...). C'est aux citoyens de prendre le pouvoir, c'est au peuple français de prendre le pouvoir, et ça veut dire ne pas laisser les hommes politiques s'arranger entre eux", a-t-il poursuivi.
Dans la maison natale du général de Gaulle, où il se rendait pour la première fois, Dominique de Villepin a expliqué qu'il ne prétendait "pas du tout être le seul" de ses héritiers, ni "incarner ses valeurs". "Mais j'essaie de puiser de la force dans l'idéal qui est le sien", a-t-il dit.
"Pour faire nation, pour faire peuple, nous avons besoin de ces grandes figures de l'Histoire (...) qui ont tout donné pour leur pays, de ceux qui ont su dépasser leur propre intérêt, les petites querelles, les petites chapelles, les ambitions personnelles", a-t-il poursuivi.
Alors qu'un journaliste lui demandait s'il s'agissait d'un lieu pour déclarer sa candidature à la présidentielle, le président de la formation République solidaire (RS) a ri, avant de lancer: "vous avez un certain sens de la profanation !"
Source: Agence France Presse
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De Villepin en campagne à Lille, mais toujours pas candidat
L'ancien premier ministre s'est rendu ce matin dans la maison natale du général De Gaulle, puis dans les locaux de l'entreprise de boulangerie Holder à Marcq en Baroeul, pour ce qui ressemblait fort à une étape d'un tour de France de Présidentiable...
Après Denain il y a quinze jours, Dominique De Villepin s'est rendu ce matin à Lille et à Marcq en Baroeul. Cette visite s'inscrit dans le tour de France des régions de celui qui est toujours présenté comme un candidat probable à l'election présidentielle de 2012.
Après une visite de moins d'une heure dans la maison natale de Charles de Gaulle, dont l'ancien premier ministre se réclame, Dominique de Villepin, entouré de plusieurs membre de son parti République Solidaire, s'est rendu dans les locaux de Chateau Blanc, l'une des unités de production du groupe Holder, pour aborder les problématiques du secteurs de l'industrie agroalimentaire, fortement touchée par le rencherissement des matières premières.
Accompagné d'une nuée de journalistes, l'ancien ministre des affaires étrangères a indiqué, quelques jours après avoir levé un coin du voile sur ses propositions en vue de 2012, que ce déplacement faisait partie "du temps de la rencontre". Sans se positionner comme candidat, l'homme a fait un pas supplémentaire en parlant de campagne... avant de se raviser. "Ceux qui font campagne, ce sont les Français, pas les hommes politiques", a-t-il indiqué.
Source: Nord Eclair
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Dominique de Villepin aime le Nord
Après Denain en début de mois, c'est à Lille et Marcq-en-Baroeul qu'il fait étape. L'ancien Premier ministre visitera la maison natale du général de Gaulle.
Ensuite à Marcq-en-Baroeul, Dominique de Villepin sera accueilli par le PDG du groupe Holder et visitera l'usine du Château Blanc (boulangerie industrielle, viennoiserie...). Sur place, il participera à un débat sur le thème de l'industrie agroalimentaire avant de rejoindre Paris.
En début de soirée, Dominique de Villepin sera l'invité du Grand Journal de Canal + présenté par Michel Denisot.
Source: La Voix du Nord
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/04/19/1875-dominique-de-villepin-a-lille-et-marcq-en-baroeul
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Affaire Tapie: l’argent du scandale s’envole à Malte
19/04/2011 07:57
Pour prendre de la hauteur face aux tumultes de l’affaire qui porte son nom, dont les derniers développements se révèlent de plus en plus gênants pour le gouvernement français, Bernard Tapie a trouvé la solution: regarder ailleurs et investir dans les jets privés. Mais pas dans n’importe quel pays.
Quelques semaines seulement après avoir touché un pactole de plus de 200 millions d’euros (net) prélevés sur fonds publics, somme que lui a allouée un tribunal privé dans l’affaire Crédit lyonnais/Adidas, l’ancien ministre a investi fin 2010 à Malte, place privilégiée de l’optimisation fiscale en Europe, en prenant 20% des parts d’une société d’aviation domiciliée dans la petite commune de Sliema.
La transaction a été finalisée «il y a cinq mois», assure Bernard Tapie, joint par Mediapart. Son montant, lui, n’a pas été divulgué.
Une chose est en revanche certaine: le 12 janvier dernier, dans la foulée du discret investissement maltais de Bernard Tapie, la société en question, baptisée Carré Aviation, a agrandi sa flotte avec l’achat d’un magnifique Bombardier Global Express BD700 (photo ci-dessus), estimé à plus de 20 millions de dollars, selon des spécialistes. Il s’agit d’un avion à réaction très longue portée, 30 mètres de long pour 28 d’envergure, avec une capacité de 8 à 19 passagers.
Suprême coquetterie: la nouvelle immatriculation de l’avion – 9H-GBT – porte les initiales de Bernard Tapie (le “BT” de “GBT”), pratique courante dans l’aviation d’affaires pour marquer «son» engin au fer rouge. «Cela ne veut pas dire que c’est mon avion privé, je ne l’ai pris qu’une fois. Mais les gars de Carré Aviation m’ont dit que mes initiales, commercialement, ça les aide pour le louer aux clients de la boîte, pour la plupart du Qatar», explique M. Tapie.
Interrogé sur les avantages fiscaux liés à Malte, l’ancien protégé du président François Mitterrand répond sans rire: «Mais il n’y a aucun avantage fiscal, rien ! L’assujettissement est le même. J’ai beaucoup de défauts, que vous avez d’ailleurs bien exagérés à Mediapart, mais pas celui-là. Et vous savez, les avions, ce ne sont pas des frites. C’est quand même contrôlé.»
Malte, la bonne affaire en Europe
Les services officiels de Bercy ou certains sites spécialisés dans la défiscalisation sont pourtant formels: Malte, pour un investisseur étranger, constitue une place à part en matière d’«optimisation fiscale» dans le paysage européen – l’île a intégré l’Union européenne le 1er mai 2004. Pas un paradis fiscal à proprement parler, donc sur aucune liste noire d’organisations internationales, type OCDE, un peu trop regardantes. Mais très attractive.
Une note d’avril 2010 de la direction générale du Trésor, consacrée à «la fiscalité à Malte» (ci-dessous), explique ainsi que le système insulaire «offre certains avantages aux actionnaires de sociétés maltaises, dont la possibilité d’intégrer les dividendes reçus à leur base fiscale et de recevoir, en tant que crédit d’impôt, la part de l’impôt payée à l’origine par la société sur les profits distribués».
Et pour éviter tout phénomène de double imposition, la France et Malte ont signé une convention avantageuse en 1977, augmentée d’un avenant en 1994.
La même note du Trésor indique également que si la TVA standard est aujourd’hui de 18% à Malte, il subsiste cependant «de nombreuses exceptions». Avec, par exemple, une TVA à 0% pour «les transports nationaux et internationaux des personnes».
A en croire le blog spécialisé en défiscalisation Mister-Defisc.com, «le système fiscal du pays se différencie de celui des autres par l’élimination de toute imposition maltaise sur la distribution des dividendes, ce qui constitue un profit de plus pour les investisseurs».

«En outre, poursuit le site, les actionnaires non-résidents d’une société maltaise ont le droit de se voir restituer certains impôts. Cette restitution leur fait bénéficier d’une réduction significative sur l’impôt global payé au niveau de la société maltaise et celle-ci peut aller jusqu’à 5%.»
Et encore: «L’autre avantage des sociétaires réside dans l’exonération totale d’impôt à Malte qui s’applique à l’égard des revenus et/ou bénéfices réalisés par une société maltaise grâce à sa participation dans une holding en tant que non-résident.» Une bonne affaire, donc.
Le retour de «Dédé-la-Sardine»
Mais ce n’est pas tout. Malte est aussi connue pour offrir une main-d’œuvre très bon marché, où les charges ne pèsent pas lourd dans les contrats de travail. Ce qui permet aux sociétés immatriculées à Malte de proposer des tarifs défiant toute concurrence dans plusieurs domaines d’activités internationaux, comme l’aviation d’affaires. Avec de telles conditions, certaines compagnies aériennes ne se privent donc pas d’opérer, par exemple, au Bourget, face à des sociétés françaises qui ont du mal à s’aligner.
Mais pour Bernard Tapie, son investissement maltais, réalisé, il faut le rappeler, grâce à de colossales sommes d’argent ponctionnées sur des fonds publics à la suite d’un jugement arbitral de juillet 2008, ne cache aucune arrière-pensée fiscale et il conteste tout avantage lié à la TVA à Malte. «Les rendements promis par Carré Aviation sont juste excellents», explique l’ex-président de l’Olympique de Marseille.
Aucun lien avec la fiscalité, à en croire M. Tapie, mais un curieux hasard tout de même: outre une domiciliation à Malte, la compagnie d’aviation propose sur son site de la contacter via ses bureaux situés à Monaco ou à l’île de Man, deux contrées où la pression de l’impôt n’est – c’est un euphémisme – pas réputée étouffante.
L’autobiographie.
Pour ce qui est de Malte, Bernard Tapie n’est pas tout à fait en terre inconnue. D’abord, son fils Laurent a longtemps vécu sur ce confetti situé entre la Libye et la Sicile, où il dirigeait une société de paris en ligne qu’il a vendue en 2008 au groupe Partouche.
Ensuite, l’une de ses plus proches connaissances, l’ancien condamné de l’affaire Elf, André Guelfi, dit «Dédé-la-Sardine», vit le plus clair de son temps sur l’île.
Depuis leur rencontre à la prison de la Santé, au printemps 1997, MM. Tapie et Guelfi ont noué une réelle amitié. Ironie du sort qui n’en est peut-être pas une, le jet Falcon 900B utilisé de longue date par «Dédé-la-Sardine», immatriculé jusqu’à peu aux îles Caïmans, vient de se faire immatriculer à Malte. Il vole désormais sous les couleurs de Carré Aviation.
Par Fabrice Arfi
http://www.gaullisme.fr/2011/04/18/affaire-tapie-largent-du-scandale-senvole-a-malte/
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Comment éviter le décrochage de l’industrie française ?
19/04/2011 07:53
Par Baptiste Petitjean, directeur de la Fondation Res Publica. La France subit une désindustrialisation accélérée, dans le contexte d’un euro surévalué, de la concurrence des pays à bas salaires et de l’absence d’un tissu de PME suffisamment capitalisées. Pour éviter un décrochage de longue durée, une politique industrielle vigoureuse s’impose.
L’industrie représentait en 1982 28% du PIB ; elle est aujourd’hui tombée à 13%, loin derrière l’Allemagne (30%) ; notre pays comptait 5 575 000 emplois industriels en 1982 ; il n’en reste que 3 300 000 en 2010. Entre 2000 et 2009, plus de 530 000 emplois salariés directs ont disparu dans l’industrie.
Dans la dernière décennie, la surévaluation de l’euro a joué un rôle très dommageable à la compétitivité de l’industrie française. Est-il utile de rappeler que lors de l’introduction des pièces et billets européens le 1er janvier 2002, le change euro-dollar était à 0,8862 ? Il était à la date du 5 avril 2011 à 1,422. Déjà en 1971, John Connally, alors secrétaire d’Etat américain au Trésor, disait : « Le dollar est notre monnaie, mais c’est votre problème ». Cette célèbre phrase n’a pas été démentie, d’autant que la Banque Centrale Européenne, par une absurde politique de taux d’intérêt, a continuellement fait s’apprécier l’euro par rapport aux monnaies concurrentes.
Cette surévaluation pèse certes davantage sur certains pays que sur d’autres. Ainsi les secteurs dans lesquels l’Allemagne enregistre des excédents commerciaux impressionnants sont moins sensibles au taux de change de l’euro. L’Allemagne dispose en effet d’un tissu de PME remarquablement dense, enraciné historiquement dans un capitalisme de type « holiste », puissamment soutenu par un secteur bancaire agissant comme un partenaire de longue durée, et spécialisé technologiquement dans des niches sur lesquels les Allemands dominent le marché mondial.
A contrario la plupart des secteurs d’activité de la France, comme de l’Italie (à l’exception des industries de l’Italie du Nord) ou de l’Espagne, sont très exposés à cette surévaluation.
La France pâtit également d’une faiblesse structurelle dans son tissu de PME industrielles. Ainsi, si le tissu industriel allemand – le fameux Mittelstand – représente 40% des exportations du pays, et les PME et ETI (Entreprises de taille intermédiaires) italiennes comptent pour plus de 60% des exportations italiennes, la part des exportations des mêmes PME et ETI en France s’élève seulement à 24%. Autres chiffres édifiants : au total, environ 2 550 000 entreprises, toutes tailles confondues, existent en France, contre 2 900 000 en Allemagne, et 4 000 000 en Italie. La France comptait avant la crise économique internationale un peu moins de 5 000 ETI ; en 2011, elle n’en compte plus que 4 200, dont la moitié dans des secteurs non exportateurs. Autrement dit, la crise a aggravé la situation déjà préoccupante du tissu productif français.
En France, seules nos multinationales – plus nombreuses qu’en Allemagne – sont actuellement en capacité de faire face aux défis de la globalisation. Mais elles ne sont pas assez impliquées dans la construction de partenariat de longue durée avec les PME industrielles, qui pourraient pourtant être des vecteurs d’innovation technologique de première importance. Bien entendu, un environnement plus favorable à l’industrie et à l’entrepreunariat devrait être un élément clé d’une politique industrielle rénovée. Ainsi une réorientation de la formation des élites du pays vers la recherche et l’Industrie devrait être engagée, en particulier des jeunes ingénieurs, aujourd’hui trop dirigés vers les métiers de la finance et de la banque. Les jeunes diplômés des grandes écoles et les doctorants doivent être encouragés et soutenus afin que se multiplient les start-ups, qui sont les laboratoires de l’innovation de demain. On dénombre 3 fois moins de créations de start-ups en France par rapport aux Etats-Unis, mais aussi 2 fois moins de brevets déposés. Un « brain drain » interne à l’économie française et un soutien aux jeunes entrepreneurs aurait un puissant effet d’entraînement sur nos PME industrielles.
Une simplification de la législation sociale et fiscale, respectueuse des droits des salariés, pourrait également être menée afin qu’elle soit plus favorable à la prise de risques et à l’investissement dans les PME industrielles. Le problème historique de sous-capitalisation des PME industrielles françaises devra être pris en charge par la montée en puissance d’une banque publique d’investissement (BPI) – regroupant les moyens de la Caisse des dépôts et le Fonds stratégique d’investissement. La BPI financerait les PME innovantes et prendrait des participations permettant de structurer les filières d’avenir. La CDC Entreprises (filiale du groupe Caisse des Dépôts) finance ainsi déjà environ 2 500 entreprises, dont plus de 300 entreprises nouvelles en 2009. Quant au Fonds Stratégique d’Investissement, les investissements décidés en 2010 et les fonds qu’il finance ont concerné 426 entreprises, pour un montant total de 2,4 milliards d’euros. Ces premiers pas doivent être puissamment amplifiés, et accompagnés de mesures complémentaires.
La France ne manque en effet pas tant d’atouts que d’une vision ferme de ses priorités industrielles et technologiques, ainsi que d’une défense plus lucide de ses intérêts stratégiques. Plusieurs secteurs clés ne doivent pas être abandonnés : l’industrie agroalimentaire, via notre production et notre savoir-faire agricoles ; la construction ; l’industrie de défense, car elle irrigue plusieurs branches industrielles, et l’Allemagne est moins concurrente en ce domaine, réticente qu’elle est à toute politique de premier plan en matière de défense nationale ou européenne. La France devra se repositionner sur d’autres secteurs comme l’automobile, en perte de vitesse depuis quelques années. Fleuron de l’industrie française pendant des décennies au XXème siècle, le secteur automobile souffre du rattrapage et de la concurrence rude des pays à bas coûts salariaux. En effet, ce sont les grands « émergents » asiatiques – désormais bien émergés ! – qui gagnent le plus de parts de marché. Notre industrie, pour rebondir, doit également investir massivement dans les nouvelles technologies et ne saurait laisser passer le train des secteurs d’avenir tels que les nanotechnologies, la biochimie, la biotechnologie, le numérique (logiciel, électronique), ou encore l’éco-industrie. Il faut enfin que la France conserve sa position de premier plan dans les secteurs de l’aéronautique et du spatial. Ces chantiers gigantesques représentent autant d’occasions de remettre la France sur le chemin de la croissance et de la réduction du chômage. En effet, à l’horizon 2015, tous ces secteurs devraient recruter des milliers de salariés et compenser les nombreux départs en retraite de la génération du baby-boom.
Pour faire face au déclinisme ambiant selon lequel la France serait condamnée à abandonner son industrie et à devenir une puissance économique intermédiaire, il faut faire preuve de volontarisme. Au lieu d’attendre que nos concurrents se saisissent de nos parts de marché, et que l’existence même de la zone euro porte en elle ses propres effets de convergence, il faut agir sur les règles du jeu, afin d’offrir l’occasion à la France de relever son industrie. C’est la survie d’une France industrielle, actuellement prise en étau entre les pays à bas coûts salariaux et un yuan sous-évalué d’une part, et les Etats-Unis utilisant l’arme du dollar faible, qui est en jeu.
http://www.gaullisme.fr/2011/04/18/comment-eviter-le-decrochage-de-l%e2%80%99industrie-francaise/
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Immigration : Guéant et le FN abusent leur monde
19/04/2011 07:50

Sans nier la question des flux migratoires et de leurs conséquences, il faut reconnaître que ceux qui agitent les peurs d’une immigration massive, venant à terme remplacer la population « de souche » ont tort. La substitution par les immigrés est un mythe.
C’est une petite musique traditionnellement véhiculée par le Front national et le MPF de Philippe de Villiers et plus dernièrement par Claude Guéant : l’identité de la France serait menacée par l’immigration musulmane. Un fantasme qui ne résiste pas une seconde à l’analyse.
Le fantasme des identitaires
Certaines personnes pensent sincèrement que notre pays est littéralement envahi par des immigrés qui vont finir par se substituer à la population d’origine. Mais cela vient souvent d’un problème de comptage. Ils raisonnent souvent comme si tous les immigrés étaient d’origine africaine et y ajoutent les personnes naturalisées (déjà comptées). Pire, ils maîtrisent mal l’évaluation des flux, comptant 200 000 immigrés de plus tous les ans alors que le solde net est 2 à 3 fois inférieur.
Bref, de multiples erreurs de raisonnement cumulatives les poussent à avoir une vision déformée des flux migratoires et à imaginer une substitution qui est un pur fantasme quand on examine froidement les chiffres, même ceux de Michèle Tribalat. Pour leur défense, la proportion de personnes de couleur en France est sans doute supérieure à celle de l’immigration, du fait de notre histoire et leur concentration géographique accentue les choses, mais cela ne change rien au niveau limité des flux.
L’immigration d’origine africaine
Aujourd’hui, si on part des chiffres de l’INED (nettement supérieur à ceux de l’INSEE), et que l’on estime que 60% des immigrés sont d’origine africaine (entre les chiffres de l’INSEE et ceux de Tribalat/Gourévitch), cela représente 4 millions de personnes sur une population de 65 millions. Mais la particularité de notre pays est d’avoir un solde naturel très positif, de l’ordre de 300 000 personnes par an. Déjà, cela tord le cou au fantasme de substitution, puisque notre population croît fortement.
En effet, il ne pourrait y avoir substitution que s’il y avait remplacement de la population d’origine par des immigrés, ce qui n’est absolument pas le cas puisque la population de notre pays augmente encore fortement et principalement par la forte fécondité plutôt que par l’immigration (qui ne représente que 20 à 25% de notre croissance démographique). Ici, les identitaires rétorquent volontiers que notre forte fécondité vient de notre population immigrée.
Pourtant, l’Allemagne ou l’Espagne, qui accueillent proportionnellement plus d’immigrés que nous (selon l’INED ) ont une fécondité beaucoup plus faible, ce qui montre que notre démographie doit plus à notre politique familiale et à notre culture. Le modèle familial Français est différent de celui de nos grands voisins : la norme est d’avoir deux enfants (et autant de familles ont un ou trois enfants) alors que la norme Italienne, Espagnole ou Allemande est de un à deux enfants.
Projections pour le futur
Si on projette les chiffres actuels pour les cinquante années à venir, la vague d’immigration n’est pas prête de changer la nature de la France. Avec un solde net de 40 000 à 60 000 immigrés d’origine africaine par an, on atteint le chiffre de 2 à 3 millions de personnes de plus d’ici à 2060, (soit un total de 6 à 7 millions sur une population de 80 millions d’habitants). Il est évident que de tels chiffres ne changeront pas la face de notre pays, même si les flux étaient doublés.
Bien sûr, les populations d’origine africaine font plus d’enfants. Néanmoins, dès la deuxième génération, les immigrés font autant d’enfants que la moyenne. Mieux, la transition démographique accélérée de l’Afrique a considérablement rapproché nos comportements : l’indice de fécondité en Algérie n’est plus que de 2,4. En clair, même en poussant tous les curseurs au maximum, nous sommes extrêmement loin du phénomène de substitution agité par les milieux d’extrême-droite.
Bref, on peut prendre les chiffres par tous les bouts. Même en considérant les hypothèses les plus extrêmes, la France n’est pas du tout sur la pente d’un phénomène de substitution par des immigrés d’origine africaine. Il ne s’agit que d’un fantasme agité par Marine Le Pen et consorts.
Laurent Pinsolle
http://www.gaullisme.fr/2011/04/18/immigration-gueant-et-le-fn-abusent-leur-monde/
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Mélenchon ou le blues discret du PCF
19/04/2011 07:47
Le grand débat sur l’identité communiste a commencé…
Jean-Luc Mélenchon candidat ? Rien n’est joué, en tout cas pour le Front de Gauche. Il convient, avant de poursuivre, de donner quelques précisions terminologiques. En effet, si la personne de Mélenchon, avec son mélange de faconde et d’énergie de tribun de la plèbe, est très présente médiatiquement, les forces politiques qui le soutiennent et la façon dont elles sont organisées sont finalement très mal connues. Et pour cause : le silence le plus total règne sur cette question et même le ministère de l’Intérieur qui, le soir du premier tour des élections cantonales n’a pas jugé bon de donner en tant que tel le score du Front de Gauche, le noyant dans celui du PCF, de l’extrême gauche et même des divers gauche.
On peut penser que ce flou artistique arrangeait tout le monde. Le Front de Gauche a en effet représenté ce jour-là 9% des suffrages exprimés. Après avoir, à la surprise générale et notamment celle d’Arlette Chabot qui avait quand même beaucoup fait la publicité de Besancenot, devancé le NPA avec près de 7% des voix lors des élections européennes de 2009 et réédité l’exploit l’année suivante lors des régionales avec des pointes à 11% dans le Nord-Pas de Calais, 14,5% en Auvergne et 20% dans le Limousin, voilà que ce damné FDG s’affirmait comme la deuxième force de gauche. Les premiers mécontents étaient évidemment les écologistes qui prétendaient à ce statut au point de ne pas avoir hésité à maintenir leurs candidats dans certains cantons contre le candidat FDG. Le PS ne voit pas non plus d’un très bon œil ce retour d’une autre gauche, de rupture et de combat, qui l’obligerait à se gauchir pour passer des alliances alors qu’il ne rêve que de partenariats privilégiés avec les Verts et le Centre, tellement plus fréquentables. Même chose pour la droite droitisée et pour Marine Le Pen qui craignent que certains réussissent à mobiliser un électorat populaire sur un discours très social sans surenchère sur la sécurité, l’immigration et les dangers de l’islam intégriste.
Seulement, pour l’instant Jean-Luc Mélenchon n’est pas (encore) le candidat officiel choisi par le Front de Gauche pour porter « un programme partagé » actuellement en cours d’élaboration. Il a simplement été désigné comme candidat à l’élection présidentielle par sa jeune formation, le Parti de Gauche(PG). Le Parti de Gauche est né début 2009, sous l’impulsion du sénateur de l’Essonne et du député socialiste du Nord Marc Dolez. Il ajoute à une vision antilibérale sur le plan économique une forte sensibilité écologique et sociale, incarnée par exemple par le ralliement de Martine Billard, députée qui a quitté les Verts pour rejoindre Mélenchon.
Le Parti de Gauche, avec ses 8000 militants, n’est qu’une des composantes du Front de Gauche qui n’est pas une formation politique en tant que telle (on ne peut pas y adhérer directement, par exemple) mais une alliance électorale. Celle-ci comporte principalement deux autres forces. « Gauche Unitaire » est dirigée par Christian Picquet, ancien du NPA qui ne supporte plus, comme un certain nombre de militants, l’enfermement sociétaliste de la formation trotskyste et surtout son refus à priori de toute forme de participation ou de soutien à des gouvernements socialistes, même pour y établir un rapport de force afin de peser sur certaines décisions. Gauche unitaire revendique un petit millier de militants.
L’autre composante du Front de Gauche, c’est bien entendu le PCF et ses beaux restes : 120 000 adhérents, 13 députés, 20 sénateurs, 2 députés européens, 2 Conseils généraux, de nombreuses mairies et plus de 10000 élus locaux. Autant dire le gros de la troupe, avec la force militante la plus présente sur le terrain et les infrastructures qui vont avec. Il faudrait compter également nombre de petits groupes alternatifs, écologistes aussi rouges que verts ou des dissidences diverses du PCF qui font d’ailleurs craindre, comme l’a une fois dit le député PCF Alain Bocquet qu’ « un rassemblement de petits finisse par un petit rassemblement. »
Il y a donc une distorsion, et un peu plus que ça, entre le poids médiatique de Jean-Luc Mélenchon et son poids politique réel au sein du Front de Gauche. En effet, même s’il a reçu pour sa candidature le soutien de « Gauche Unitaire », rien n’est fait tant que le PCF ne s’est pas prononcé. Et c’est là que le bât risque de blesser. Certes, Pierre Laurent, secrétaire national, a bien reconnu lors du dernier Conseil National que la candidature Mélenchon était « la plus susceptible de nous permettre de franchir un cap dans nos objectifs ». Traduit en langage non-initié, cela veut dire faire un score à deux chiffres aux présidentielles qui rendra ce courant indispensable pour le candidat socialiste quel qu’il soit dans la perspective du second tour. Et qui permettra dans la foulée de négocier 80% des candidatures dans la perspective des élections législatives qui suivront.
Seulement, lors de ce Conseil National du PCF qui s’est tenu les 8 et 9 avril, une résolution actant la stratégie de Front de Gauche a été adoptée par 87 voix contre 30 et 9 abstentions. Rien de catastrophique apparemment mais pour qui sait lire, cela traduit de vrais clivages. Comme les communistes refusent avec raison de jouer la farce de primaires à la socialiste, faussement démocratiques et vraiment démagogiques, qui réduisent à rien la fonction militante, les adhérents du PCF voteront pour désigner leur candidat les 16, 17 et 18 juin. Or, rien n’indique avec certitude une victoire de Mélenchon. Il existe en effet trois autres prétendants. Le député André Chassaigne qui a fait un excellent score en Auvergne et commence à être un peu connu du public grâce à sa fibre « terroir » à la Duclos, estime qu’un communiste porterait mieux la stratégie du Front (de gauche). Mais surtout, deux candidatures « identitaires » refusent cette stratégie qu’elles voient comme une manœuvre destinée à ramener le PCF dans les ornières du programme commun ou de la gauche plurielle : celle, relativement anecdotique, Emmanuel Dang Trang, secrétaire la section du XVème arrondissent de Paris et celle d’André Gerin, le député du Rhône, maire de Vénissieux jusqu’en 2009. André Gerin, dont la devise est « J’aime le rouge dans le respect du blanc et du bleu », est le communiste adoré par la droite depuis ses prises de positions très fermes sur la burqa et la sécurité (il a même co-signé un livre sur la question avec… Eric Raoult.
La partie n’est donc pas gagnée pour Mélenchon. Ça tiraille dur, et pas seulement, comme on pourrait le croire chez les vieux militants du Pas de Calais. Dans nombre de fédérations, les jeunes communistes craignent la dissolution de l’identité communiste. L’ironie de l’affaire, c’est que les pro et anti « Méluche » poursuivent le même objectif : la survie du PCF.
Jérôme Leroy
http://www.causeur.fr/melenchon-ou-le-blues-discret-du-pcf,9570
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