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Nucléaire : la manip...
22/04/2011 15:01
Comme toujours d'ailleurs. Les bonnes gens sont favorables au nucléaire, qu'ils disent, mais un peu moins.
Là où ça devient intéressant, c'est sur les points suivants :
- sondage réalisé du 23 au 24 mars 2011 et publié le 21 avril. Il y a un hiatus entre les deux dates. Presque un mois pour le publier ? Alors que l'incident de Fukushima a tourné à Tchernobyl ?
Entre parenthèses, pour la planète, un Tchernobyl, ou un Fukushima, c'est bien plus grave qu'Hiroshima et Nagasaki.
D'abord par les quantités de matières fissiles, 1.5 tonnes dans les attaques, 150 à Tchernobyl, plus d'un millier de tonnes à Fukushima, sans doute 3 000 ou 4 000 tonnes avec les piscines...
On voit donc que l'échelle des catastrophes est largement dépassé. H et N, furent un MOMENT, mais il n'y a pas de différence entre le bombardement de Tokyo, celui de Dresde, pour le nombre de victimes.
j'irais plus loin. Les plus grands massacres se font à l'arme blanche, et le problème n'est pas, finalement, celui de l'arme, mais le problème, c'est la guerre.
FUKUSHIMA, TCHERNOBYL, ne sont pas des MOMENTS, mais des PERIODES HISTORIQUES dont on ne voit pas la fin. Avec quelles conséquences ???
Même si, comme certains disent, elles n'ont été qu'essentiellement psychosomatiques, c'est quand même des CONSEQUENCES de l'accident. Et il y aura, sans doute, des conséquences identiques à Fukushima.
- Là aussi, quelle a été la question posée ??? Et quel a été le non-dit ??? Par exemple, la montée "inéluctable" des tarifs avec ma fin du Nuke (en occultant la montée "inéluctable" des tarifs AVEC le nuke).
En bref, on peut résumer en voyant dans cette salade une splendide opération de manipulation qui tente de cacher une montée en puissance très forte du sentiment anti-nucléaire, d'abord en sortant un sondage TRES vieux, dans le contexte actuel, un mois, c'est la préhistoire, ensuite se demander ce qui a été dit en "OFF" ?
Là aussi, le clivage entre "instruits" et "moins instruits" perdure. Dans l'adversité, on apprend à se méfier, les + de 3500 euros ont appris le larbinisme.
Le cadet, le mis à l'écart apprennent la rébellitude.
Par Patrick REYMOND
http://lachute.over-blog.com/
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Emploi des seniors : Chronique d'une catatastrophe annoncée !
22/04/2011 14:46
S'il est un sujet sur lequel gouvernement et patronat se font discrets, c'est bien l'emploi des plus de 50 ans. Les plans ou accords cosmétiques peinent à dissimuler ... une catastrophe, que le report de l'âge légal de la retraite à 62 ans devrait accélérer !
Aujourd'hui, indique Anne Marie Guillemard sociologue et chercheur au Centre d'étude des mouvements sociaux : « 6 salariés sur 10 qui font valoir leurs droits à la retraite ne sont déja plus en emploi » Et d'ajouter : « (...) Le gouvernement s'est contenté d'augmenter le temps de latence entre le dernier emploi et la retraite (..) Entre mars 2009 et mars 2010 le chômage des plus de 50 ans a augmenté de 21,2% après une hausse de 16,7% au cours des 12 mois précédents (...) »
Tout cela est bien loin des engagements et promesses du Président, si fier de son « bon bilan »
En effet, en mai 2008 : le chef de l'Etat déclarait que : « (...) le sous-emploi des seniors constituait une erreur économique doublée d'un scandale social (...) » et d'indiquer comme première mesure : « le relèvement progressif du seuil de déclenchement des dispenses de recherches d'emploi pour les salariés de 57,5 ans et plus »
Ceci ayant été suivit comme chacun le sait du passage de l'âge légal de la retraite à 62 ans à partir du 1er juillet 2011 Son ministre de l'époque Laurent Wauquiez, du haut de ses certitudes, assénait : « (...) L'idée serait de permettre aux entreprises qui embauchent des chômeurs âgés d'être exonérées de charges. Il faut arrêter de se voiler la face, les entreprises n'embauchent pas les seniors parce qu'ils coûtent trop cher. C'est une des pistes à l'étude (...) »
Qu'en est-il en 2011 ?
Le Figaro a consacré, le 13/04/2011, un article, aux divers plans et accords seniors, dans les entreprises. Que dit-il ?
« (...) Au 1er janvier 2010, les employeurs devaient en avoir signé un sous peine de payer une pénalité (...) »Si les divers accords signés, reposent en quasi totalité, sur le maintien des seniors dans les entreprises : « (...) ont surtout été privilégiés les engagements en matière de formation, d'anticipation des carrières (entretien seconde partie de carrière, bilan de compétences…) et d'aménagement de fin de carrière (...) »
En ce qui concerne l'embauche de seniors au chômage le tableau est carrément sombre, puisque, pour la région IDF par exemple : « (...) seuls 14% des dispositifs franciliens fixent des objectifs chiffrés de recrutement (...) Et un des spécialiste interrogé par Le Figaro, d'ajouter : « (...) la majorité des entreprises se contentent pour le moment de mesures cosmétiques, les plus simples à mettre en œuvre ».
Les spécialistes que le Nouvel Economiste du 14 au 20 avril 2011 ont interviewé sont encore plus féroces sur les dernières mesures proposées par le gouvernement :
Aides financières accordée, depuis janvier 2011, aux entreprises embauchant en CDI ou CDD d'au moins 6 mois d'un chômeur âgé d'au moins 55 ans
Prime de 2000 € pour l'embauche en contrat de professionnalisation d'un demandeur d'emploi de 45 ans ou +
La réponse de Nicole Turbé-Suétens (expert auprès de la Commission européenne et fondatrice de Distance expert) est sans appel : « (...) Avec de telles propositions, on frise le comique de situation. Ce ne sont que des mesurettes qui n'ont aucune chance d'avoir un impact notable sur le problème de l'emploi des seniors. Au mieux, elles feront l'objet d'effets d'aubaine (...) » De son côté, Anne Marie Guillemard rappelle que de toute façon : « (...) les entreprises ne sont pas là pour faire des actions citoyennes (...) » Ce que n'oublie pas de nous confirmer Laurence Parisot ... à chaque déclaration sur le sujet !
Et dans la mesure où, comme l'affirme l'OFCE : « (...) sous l'effet cumulé de la suppression des départs anticipés des seniors, de l'extinction des dispositifs d'accompagnement des licenciés économiques et des premiers effets de la réforme des retraites (...) le taux de chômage en métropole passerait de 9,2 à 9,4% de la population active (...) » Force est de constater, qu'à moins qu'une majorité des chômeurs de 55 ans, ne disparaisse dans le « trou noir » des fin des droits, les statistiques ne risquent pas de s'améliorer !
En bref, on va droit à la catastrophe, pour une grande partie de la population, en âge et obligation de travailler !
Alors, en ces temps de bilan, préparatoire à la présidentielle de 2012, il serait bon que le Président qui a tenu ses promesses de 2007, consistant à : « Supprimer la dispense de recherche d’emploi pour les seniors (...) » Veuille bien, mettre toute sa détermination, avant la fin de son quinquennat, pour réaliser la deuxième partie de son engagement : « (...) créer les conditions juridiques, économiques et sociales pour permettre aux seniors de conserver une activité professionnelle le plus longtemps possible (...) ».
Slovar
Crédit photo : Montréal à Moi
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Qu'est-ce qu'une nation ? Ernest Renan (4/6)
22/04/2011 14:39
CHAPITRE 2 Fin
II. - Ce que nous venons de dire de la race, il faut le dire de la langue. La langue invite à se réunir ; elle n'y force pas. Les États-Unis et l'Angleterre, l'Amérique espagnole et l'Espagne parlent la même langue et ne forment pas une seule nation. Au contraire, la Suisse, si bien faite, puisqu'elle a été faite par l'assentiment de ses différentes parties, compte trois ou quatre langues. Il y a dans l'homme quelque chose de supérieur à la langue : c'est la volonté. La volonté de la Suisse d'être unie, malgré la variété de ses idiomes, est un fait bien plus important qu'une similitude souvent obtenue par des vexations.
Un fait honorable pour la France, c'est qu'elle n'a jamais cherché à obtenir l'unité de la langue par des mesures de coercition. Ne peut-on pas avoir les mêmes sentiments et les mêmes pensées, aimer les mêmes choses en des langages différents ? Nous parlions tout à l'heure de l'inconvénient qu'il y aurait à faire dépendre la politique internationale de l'ethnographie. Il n'y en aurait pas moins à la faire dépendre de la philologie comparée. Laissons à ces intéressantes études l'entière liberté de leurs discussions ; ne les mêlons pas à ce qui en altérerait la sérénité. L'importance politique qu'on attache aux langues vient de ce qu'on les regarde comme des signes de race. Rien de plus faux. La Prusse, où l'on ne parle plus qu'allemand, parlait slave il y a quelques siècles ; le pays de Galles parle anglais ; la Gaule et l'Espagne parlent l'idiome primitif d'Albe la Longue ; l'Égypte parle arabe ; les exemples sont innombrables. Même aux origines, la similitude de langue n'entraînait pas la similitude de race. Prenons la tribu proto-aryenne ou proto-sémite ; il s'y trouvait des esclaves, qui parlaient la même langue que leurs maîtres ; or l'esclave était alors bien souvent d'une race différente de celle de son maître. Répétons-le : ces divisions de langues indo-européennes, sémitiques et autres, créées avec une si admirable sagacité par la philologie comparée, ne coïncident pas avec les divisions de l'anthropologie. Les langues sont des formations historiques, qui indiquent peu de choses sur le sang de ceux qui les parlent, et qui, en tout cas, ne sauraient enchaîner la liberté humaine quand il s'agit de déterminer la famille avec laquelle on s'unit pour la vie et pour la mort.
Cette considération exclusive de la langue a, comme l'attention trop forte donnée à la race, ses dangers, ses inconvénients. Quand on y met de l'exagération, on se renferme dans une culture déterminée, tenue pour nationale ; on se limite, on se claquemure. On quitte le grand air qu'on respire dans le vaste champ de l'humanité pour s'enfermer dans des conventicules de compatriotes. Rien de plus mauvais pour l'esprit ; rien de plus fâcheux pour la civilisation. N'abandonnons pas ce principe fondamental, que l'homme est un être raisonnable et moral, avant d'être parqué dans telle ou telle langue, avant d'être un membre de telle ou telle race, un adhérent de telle ou telle culture. Avant la culture française, la culture allemande, la culture italienne, il y a la culture humaine. Voyez les grands hommes de la Renaissance ; ils n'étaient ni français, ni italiens, ni allemands. Ils avaient retrouvé, par leur commerce avec l'antiquité, le secret de l'éducation véritable de l'esprit humain, et ils s'y dévouaient corps et âme. Comme ils firent bien !
III. - La religion ne saurait non plus offrir une base suffisante à l'établissement d'une nationalité moderne. À l'origine, la religion tenait à l'existence même du groupe social. Le groupe social était une extension de la famille. La religion, les rites étaient des rites de famille. La religion d'Athènes, c'était le culte d'Athènes même, de ses fondateurs mythiques, de ses lois, de ses usages. Elle n'impliquait aucune théologie dogmatique. Cette religion était, dans toute la force du terme, une religion d'État. On n'était pas athénien si on refusait de la pratiquer. C'était au fond le culte de l'Acropole personnifiée. Jurer sur l'autel d'Aglaure, c'était prêter le serment de mourir pour la patrie. Cette religion était l'équivalent de ce qu'est chez nous l'acte de tirer au sort, ou le culte du drapeau. Refuser de participer à un tel culte était comme serait dans nos sociétés modernes refuser le service militaire. C'était déclarer qu'on n'était pas athénien. D'un autre côté, il est clair qu'un tel culte n'avait pas de sens pour celui qui n'était pas d'Athènes ; aussi n'exerçait-on aucun prosélytisme pour forcer des étrangers à l'accepter ; les esclaves d'Athènes ne le pratiquaient pas. Il en fut de même dans quelques petites républiques du Moyen Âge. On n'était pas bon vénitien si l'on ne jurait point par saint Marc ; on n'était pas bon amalfitain si l'on ne mettait pas saint André au-dessus de tous les autres saints du paradis. Dans ces petites sociétés, ce qui a été plus tard persécution, tyrannie, était légitime et tirait aussi peu à conséquence que le fait chez nous de souhaiter la fête au père de famille et de lui adresser des vœux au premier jour de l'an.
Ce qui était vrai à Sparte, à Athènes, ne l'était déjà plus dans les royaumes sortis de la conquête d'Alexandre, ne l'était surtout plus dans l'Empire romain. Les persécutions d'Antiochus Épiphane pour amener l'Orient au culte de Jupiter Olympien, celles de l'Empire romain pour maintenir une prétendue religion d'État furent une faute, un crime, une véritable absurdité. De nos jours, la situation est parfaitement claire. Il n'y a plus de masses croyant d'une manière uniforme. Chacun croit et pratique à sa guise, ce qu'il peut, comme il veut. Il n'y a plus de religion d'État ; on peut être français, anglais, allemand, en étant catholique, protestant, israélite, en ne pratiquant aucun culte. La religion est devenue chose individuelle ; elle regarde la conscience de chacun. La division des nations en catholiques, protestantes, n'existe plus. La religion, qui, il y a cinquante-deux ans, était un élément si considérable dans la formation de la Belgique, garde toute son importance dans le for intérieur de chacun ; mais elle est sortie presque entièrement des raisons qui tracent les limites des peuples.
IV. - La communauté des intérêts est assurément un lien puissant entre les hommes. Les intérêts, cependant, suffisent-ils à faire une nation ? Je ne le crois pas. La communauté des intérêts fait les traités de commerce. Il y a dans la nationalité un côté de sentiment ; elle est âme et corps à la fois ; un Zollverein n'est pas une patrie.
V. - La géographie, ce qu'on appelle les frontières naturelles, a certainement une part considérable dans la division des nations. La géographie est un des facteurs essentiels de l'histoire. Les rivières ont conduit les races ; les montagnes les ont arrêtées. Les premières ont favorisé, les secondes ont limité les mouvements historiques. Peut-on dire cependant, comme le croient certains partis, que les limites d'une nation sont écrites sur la carte et que cette nation a le droit de s'adjuger ce qui est nécessaire pour arrondir certains contours, pour atteindre telle montagne, telle rivière, à laquelle on prête une sorte de faculté limitante a priori ? Je ne connais pas de doctrine plus arbitraire ni plus funeste. Avec cela, on justifie toutes les violences. Et, d'abord, sont-ce les montagnes ou bien sont-ce les rivières qui forment ces prétendues frontières naturelles ? Il est incontestable que les montagnes séparent ; mais les fleuves réunissent plutôt. Et puis toutes les montagnes ne sauraient découper des États. Quelles sont celles qui séparent et celles qui ne séparent pas ? De Biarritz à Tornea, il n'y a pas une embouchure de fleuve qui ait plus qu'une autre un caractère bornal. Si l'histoire l'avait voulu, la Loire, la Seine, la Meuse, l'Elbe, l'Oder auraient, autant que le Rhin, ce caractère de frontière naturelle qui a fait commettre tant d'infractions au droit fondamental, qui est la volonté des hommes. On parle de raisons stratégiques. Rien n'est absolu ; il est clair que bien des concessions doivent être faites à la nécessité. Mais il ne faut pas que ces concessions aillent trop loin. Autrement, tout le monde réclamera ses convenances militaires, et ce sera la guerre sans fin. Non, ce n'est pas la terre plus que la race qui fait une nation. La terre fournit le substratum, le champ de la lutte et du travail ; l'homme fournit l'âme. L'homme est tout dans la formation de cette chose sacrée qu'on appelle un peuple. Rien de matériel n'y suffit. Une nation est un principe spirituel, résultant des complications profondes de l'histoire, une famille spirituelle, non un groupe déterminé par la configuration du sol.
Nous venons de voir ce qui ne suffit pas à créer un tel principe spirituel : la race, la langue, les intérêts, l'affinité religieuse, la géographie, les nécessités militaires. Que faut-il donc en plus ? Par suite de ce qui a été dit antérieurement, je n'aurai pas désormais à retenir bien longtemps votre attention.
Ernest Renan - Qu'est-ce qu'une nation : Conférence faite en Sorbonne, le 11 mars 1882
http://blogrepublicain.hautetfort.com/
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La plus grande famine de tous les temps...
22/04/2011 08:41
Un document paru sur ARTE. Il concerne l'achat de terres du tiers monde par les riches de ceux-ci. Dans la plus grande famine de tous les temps, celle de 2008, organisée sous le consensus de Washington, les pays riches mais dépendants du marché se sont retrouvés dans une situation inédite.
En effet, malgré leur pognon, ils n'arrivaient rien à acheter...On peut citer la Corée du Sud, dans la même situation que celle du nord. A la différence que l'échec du modèle économique dans le sud s'il est patent, n'est pas condamné médiatiquement.
On n'a su (sauf bien entendu, les sagaces lecteurs de "la Chute") que dernièrement, que le milliard d'affamé était une estimation basse, que la vérité, c'était que ce milliard était celui qui souffrait d'une faim sévère, mais il y a eu aussi et de loin les plus importants, les 3 milliards supplémentaires qui ont eu à subir des restrictions alimentaires, qui, sans être aussi importantes étaient conséquentes et pouvaient porter le nom de disette.
En effet, dans certains pays, pas loin de 80 % de la population devait au moins sauter un repas, sinon deux et s'en contenter d'un seul.
Cette famine est 100 % causée par des raisons politiques, et par la soumission à la politique du consensus de Washington.
Staline, à côté, était un petit garnement un peu bruyant. Mais il avait quand même pour principe d'investir massivement dans l'agriculture, tout au long de sa période de pouvoir.
L'agriculture est une activité importante, qui, pas plus que dans la France de la fin du XIX° siècle, ne supporte le régime du libre-échange.
La majorité des agriculteurs, n'en sont pas. Ce sont, au plus, des jardiniers, avec de petits lopins, mais qui font toute la différence. En Afrique, la problématique est la même que celle que j'ai décrite. Jusqu'à un hectare, la bêche ou la houe suffisent, mais, même des outils aussi simples sont coûteux s'ils sont en acier.
Au delà, pour cultiver, la problèmatique change. Une charrue et des vaches, c'est encore plus coûteux, et c'est dangereux d'en posséder.
En effet, la santé du bétail, c'est fragile, et il est facile de tomber aux mains des usuriers, comme on le voit dans beaucoup de pays du tiers monde.
Avec des taux de 30 ou 40 %, ou même des taux très bas, la problématique est la même, celle d'une mise sous servage.
En France, deux épisodes ont considérablement affaibli le pouvoir des prêteurs sur la paysannerie ; la banqueroute de Law, et la révolution.
Les deux, ont été, en fait, une répudiation de la dette. La banqueroute de Law a conduit à des baisses des taux d'intérêts, divisés pas 5, voir plus. (On passe aisément de 15 à 20 % à 3 à 5).
De plus, veiller sur la petite paysannerie, par des distributions de semences, la reconstitution des haies, ou leur création (comme au Burkina faso), fait gagne petit et de peu d'envergure, dans la doxa actuel. Il faut attirer l'investiiiisssseuuur, sacro-saint et peureux.
En réalité, le mouvement est malsain. Aucun gouvernement futur, encore moins les populations, ne se sentiront liés par les promesses des précédents. Et il n'y aura aucun moyen d'accepter, tels les irlandais de 1847, de voir partir les convois de nourriture, pendant que sur place, on créve la dalle.
On voit donc, la différence, uniquement de traitement médiatique et idéologique, entre Staline, décrété salaud devant l'éternel, et le FMI-Banque Mondiale, coupables de rien, même s'ils ont bâti l'architecture économique et politique du monde actuel.
Une idée vient d'être lancée. Médiatiquement condamnée, elle a pourtant de l'avenir devant elle. Ségolène Royal vient de reprendre Marat.
Sans, sans doute, qu'elle en voit les implications, notamment au niveau des restrictions d'exportations.
Pour JC Trichet, les européens doivent se serrer la ceinture, en écoutant leur I-pod (à la baisse), variante moderne de la brioche de Marie Antoinette...
Le régime économique (et politique) a une responsabilité écrasante. Haïti protectionniste était autosuffisant, Haïti libre échangiste (ça fait un peu partouze) créve la dalle.
Les agriculteurs, ne pouvant plus avoir de revenus décents, sont obligés d'abandonner les terres, de s'entasser dans les villes, à la merci des tremblements de terre et des épidémies.
Comme on le voit, la réussite est éclatante...
A propos, MLP fait désormais course en tête, les outsiders étant les autres. Pour rassembler au deuxième tour, ça risque d'être coton.
Quand à DSK, on verra quand il rentrera en campagne...
Par Patrick REYMOND
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A Nice, le retour de la tentation féodale
22/04/2011 08:31
Tribune de Ladislas Polski, secrétaire national du MRC, conseiller régional PACA, parue dans les pages Rebonds du quotidien Libération, jeudi 21 avril 2011.
Cent cinquante ans après le rattachement du comté de Nice à la France, et moins de quatre mois après le vote de la loi de réforme des collectivités territoriales, Christian Estrosi n’aura pas tardé. Le maire de Nice, président de la Communauté urbaine Nice-Côte d’Azur, convoquait il y a quelques jours son assemblée communautaire afin qu’elle valide le principe de la création d’une Métropole Nice-Côte d’Azur. Vont fusionner la Communauté urbaine Nice-Côte d’Azur et trois communautés de communes, qui s’étendent essentiellement sur les vallées et sommets du massif alpin du Mercantour.
Les métropoles prévues par la loi phagocyteront les compétences des communes, du département, de la région, et même certaines attributions de l’Etat, débarrassant de presque toute tutelle les nouveaux grands féodaux à leur tête, et faisant planer une menace réelle sur l’unité et l’indivisibilité de la République.
Ce n’est donc pas tout-à-fait un hasard si Nice est la première communauté urbaine à prétendre au titre de métropole : dans le département des Alpes-Maritimes, la culture de la féodalité qui imprègne particulièrement la droite locale est indissociable de la vieille tentation du séparatisme nissart, à laquelle Christian Estrosi semble céder chaque jour davantage, comme le montrent, par exemple, ses récentes déclarations au sujet de la ligne de train à grande vitesse, tant attendue par les « Azuréens », et que le maire de Nice souhaite désormais voir développée prioritairement vers Gênes, plutôt que vers Paris via Marseille.
Cette ambition métropolitaine, à la fois puérile et mégalomaniaque, débouche actuellement sur des contours incohérents pour le territoire de la future « métropole » niçoise. Car si une cohérence existe sur la Côte d’Azur, c’est celle de la bande littorale, et de ses contreforts immédiats : de Cannes à Menton, l’urbanisation est presque continue et crée un destin commun.
Mais le maire de Nice sait qu’il aura du mal à convaincre les communautés d’agglomération de l’ouest du département de se rallier à son panache blanc ; alors, il crée une métropole dont les contours englobent des stations de ski et des villages de montagne, mais pas la première technopôle d’Europe, Sophia Antipolis, pas plus que Cannes, Grasse ou Antibes…
Cette métropole loufoque risque de desservir considérablement la plupart des communes concernées. Car, alors que la loi Chevènement sur la coopération intercommunale était une loi de solidarité entre les territoires, destinée à faire bénéficier les citoyens d’une même intercommunalité, des mêmes équipements et services, l’extension du « Grand Nice » n’est envisagée que comme un outil de développement de la ville aux dépens de ses voisines : la plupart des communes périphériques, dont les maires se trouvent relégués au rang de vassaux, sont condamnées à accueillir sur leur sol les équipements dont la voisine niçoise ne veut pas sur le sien.
Ainsi se creusent bien entendu les inégalités socio-territoriales, entre des centres-villes favorisés et des périphéries délaissées.
Féodale et inégalitaire, telle est la métropole Nice Côte d’Azur qui se profile.
http://www.mrc-france.org/A-Nice-le-retour-de-la-tentation-feodale_a239.html
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