Rassemblement des Gaullistes Républicains et Sociaux

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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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UMP: la primaire aura-t-elle lieu?

26/04/2011 08:58

UMP: la primaire aura-t-elle lieu?


Les statuts de l'UMP sont sans ambiguïté. Il y aura bel et bien un vote des adhérents, c'est-à-dire une primaire interne, avant l'élection présidentielle de 2012:

- Article 14: "Le Congrès choisit le candidat soutenu par l'Union à l'élection à la Présidence de la République; étant entendu que pour l'élection présidentielle il n'y a pas d'investiture d'un parti politique"

- Article 49: "Le Président de la République, à nouveau candidat, et qui souhaite le soutien de l'UMP se soumet au vote du Congrès"

 

Il n'y aura toutefois certainement qu'un seul candidat - le président sortant Nicolas Sarkozy - vu que les éventuels autres protagonistes ne sont plus membres de l'UMP (Dominique de Villepin, Jean-Louis Borloo).

Quant à l'idée d'Alain Lamassoure d'une primaire "ouverte" à toute la majorité présidentielle, elle n'a pas davantage de chance de servir à diminuer le nombre de candidats que celle du PS "ouverte" à toute la gauche... mais à laquelle Europe Écologie - Les Verts et le Front de gauche (PCF et Parti de gauche) ont décidé de ne pas participer.

Reste une hypothèse: la non-application des statuts de l'UMP. Ce qui deviendrait une habitude, puisque la démocratie interne qu'ils prévoient n'est déjà pas appliquée...

Laurent de Boissieu

http://www.ipolitique.fr/






Niqab: sans face ni loi dans Paris Match

26/04/2011 08:54

Niqab: sans face ni loi dans Paris Match


Sous prétexte d'aller à la rencontre d'une «hors-la-loi», Match nous refait le coup, déjà vu dix fois ailleurs, du reportage photo façon «vis ma vie sous le niqab». Mieux, la journaliste nous explique aller à la rencontre de « celles qui passent outre ». Louise Angelergues propose ici sa relecture de l'article de l'hebdo, teintée d'une douce et amère ironie.

Tout commençait bien, on venait de voir sur dix pages  toutes les femmes de la vie d'Alain Delon. On était encore sous le charme des yeux de Romy Schneider et des seins de Mireille Darc (à moins que ce ne soit l'inverse) . Et là, c'est le drame : on tourne une page pour se retrouver nez-à- (presque)nez avec une dame, ou du moins une forme proche d'une dame, en niqab. Plus fort encore, l'article est titré « Niqab ni soumise ». Elégante déformation du « Ni pute, ni soumise ». Donc pour Match, « ni pute » est le jumeau de « niqab ». Donc si l'on continue la démonstration jusqu'au bout, si on n'est pas en niqab, on est une...une...une...?  D'accord c'est un peu tiré par les cheveux, mais les cheveux étant les grands absents de ces pages là, ils font ce qu'ils peuvent pour exister.
Continuons.

 


Tel un publireportage de téléachat, madame Niqab (qui se prénomme en fait Marie, ça ne s'invente pas) nous vend son produit ré-vo-lu-tion-naire ! :
« Avant, j'étais comme vous, je faisais la fête, je fumais du cannabis, je volais dans les magasins. »  ( cochez la ou les mentions inutile(s) )

 


Mais grâce à son super Niqab 2000, Marie passe l'essentiel de ses journées assise sur le canapé du salon (puisqu'elle ne peut pas travailler dans cette tenue), seule (puisque son homme, trouvant l'idée du niqab bien trop radicale, l'a quittée) et attendant toute la journée le moment d'aller chercher ses moufflets à l'école en bus (puisque l'on ne peut pas passer son permis avec un cache-sexe géant). Le tout en espérant ne pas se choper 150 euros d'amende sur la voie publique pour délit de pas-de-gueule. Laissez vous tenter mesdames !

Depuis le 11 avril, Marie elle est colère. Avant, elle pouvait se promener tranquille, les cheveux -noués, voilés, revoilés- au vent. Maintenant, Marie a les pétoches quand elle va acheter ses timbres. Marie souffre. Pourtant, Marie a de la suite dans les idées et a tenté de s'adapter. Le voile intégral est interdit ? Qu'à cela ne tienne, elle peut toujours porter un masque anti-grippe A. Astucieuse la Marie. Hélas au bout de quelques jours elle a dû le retirer, car selon ses propres dires : « Je suis claustrophobe ».

 


Marie est une femme toute en paradoxes.

 


La journaliste nous l'écrit, Marie a des formes, « des yeux en amande », une « bouche vermeille et charnue ». Soit. En même temps avec une jambe de bois et du psoriasis plein les joues, est-ce que cela ferait vraiment une différence ? Donc Marie est coquette : elle nous explique qu'elle a tout un choix de couleur et de matières pour ses gants (mais oui les cuticules ça se couvre, c'est HYPER sexuel !!),  mais précise qu'elle reste dans des tonalités neutres pour ne pas faire « déguisement »....

 

  

Un peu plus loin, Marie apprend que la vie n'est pas un paquet de nounours en guimauve. Depuis le 11 avril, y'a des gens qui font rien qu'à l'embêter et Marie de préciser -« déçue » nous dit la journaliste- que « la plupart [sont] des musulmans ». Bizarrement ça ne lui a pas mis la puce à l'oreille. Faut dire que l'oreille de Marie n'est pas facile d'accès.

 


Une citation de Marie est mise en accroche dans l'article : « Je ne supportais pas le regard pervers de certains hommes. »
Donc à cause de quelques mâles ayant un peu forcé sur la testostérone, Marie s'est emmurée vivante. Radical.

 


Et de continuer plus loin dans l'article : « Sans [le niqab], des hommes pourraient voir mes cheveux, mon cou... »
Plus inquiétant, le fait qu'elle pense que se voiler du lobe d'oreille à la voûte plantaire « limiterait les viols, la délinquance ». La délinquance peut être : sauter par dessus le tourniquet du métro en niqab, passez-moi l'expression, c'est coton.
Pour le reste Marie, hélas... ! Du temps où l'on portait des peaux de bêtes à peine mortes jusqu'au temps où l'on s'enroulera dans du papier d'alu, en passant par celui où il fallait l'aide de trois personnes pour s'habiller et de presque autant pour se mettre en pyjama, les femmes ont toujours été potentiellement sujettes à l'agression sexuelle. C'est bien triste, mais ce n'est pas de la faute de la jupe en lycra...
Sur quatre pages, tel un mauvais épisode des aventures de Martine on retrouve donc : 
Marie et son niqab vont à la poste.
Marie et son niqab marchent dans la rue et croisent des CRS.

 

Marie et son niqab prennent le bus.

 

Marie et son niqab devant l'école.

 



et mon préféré :

 


Marie et son niqab font carnaval (au passage Marie prépare son costume depuis des mois à l'avance, y'a triche.)

Paris Match nous épargne:

Marie et son niqab vont à la plage.

 

Marie et son niqab font sauter des crêpes.

 

Et Marie et son niqab vont cueillir du muguet.

 



Dommage.

 


A la fin de ces pages « niqabisées », tel un appel d'air de bon sens, on peut lire dans un petit encadré l'interview de Malek Chebel, anthropologue des religions. Telle une mention « fumer nuit à la santé de votre entourage » sur un paquet de blondes, l'anthropologue (dont l'on se demande s'il a été prévenu du cadre dans laquelle son interview allait être diffusée) vient nous rappeler que non le niqab n'a rien à voir avec le Coran et que oui il est une façon de dire « 3615J'existe ! » (www.j'existe.fr pour les plus jeunes de nos lecteurs) pour celles qui le portent.
Par respect pour Marie et son fragile pouvoir d'invisibilité, nous ne publierons pas les photos de Paris Match. Marie veut disparaître aux yeux des autres ? Que sa volonté soit faite.

 


Louise Angelergues - Marianne   






Droite ou gauche: inventaire actualisé du clivage

26/04/2011 08:44

Droite ou gauche: inventaire actualisé du clivage


Coralie Delaume s'en souvient : quand elle était adolescente, elle parvenait aisément à départager le monde entre gens de gauche et gens de droite. Elle est plus perplexe aujourd'hui, et la guerre de Libye n'a pas arrangé les choses.


Avant, il y avait le clivage gauche/droite, et tout était plus simple. En 1789, les députés favorables au maintien d’une certaine autorité du roi matérialisée par le veto royal s’étaient regroupés à droite du président de l’Assemblée. Les opposants à ce veto s’étaient placés à gauche. Depuis lors, les choses semblaient aisées : à droite, on avait l’habitude de trouver les partisans du maintien de l’ordre établi, les conservateurs. Du coup, à la « droite de la droite » se trouvaient les amateurs du rétropédalage temporel, c'est-à-dire les réactionnaires. Inversement, la gauche était le refuge des partisans du changement, les réformistes. Dès lors, à la « gauche de la gauche » se trouvaient les militants du changement en mode accéléré, c'est-à-dire les révolutionnaires.

Ainsi, depuis plus de deux siècles, les choses étaient faciles. Bien sûr, elles évoluèrent un peu. Grosso modo, il n’y a pas si longtemps, un homme de droite qui souhaitait se faire un ami cherchait à savoir si cet ami putatif avait des « valeurs » : respectait-il l’autorité, au premier chef celle de l’Etat ? Respectait-il la propriété de ceux qui l’avaient acquise à force d’épargne et de labeur ?  Honorait-il le drapeau ? Et pourquoi pas (car même si on ne partage pas, c’est quand même un gage de probité), priait-il un Dieu ? En somme, la droite, ce n’était pas toujours très drôle, mais c’était du sérieux.

A l’inverse, lorsque j’avais moi-même l’âge de fumer des cigarettes roulées et de traîner ma mélancolie dégingandée en Kickers vaguement trouées, je triais mes amis de la sorte : étaient-il pour l’égalité non pas seulement des droits, mais également des chances ? Etaient-il prêts à militer pour une égalisation des conditions ? Louaient-il l’Etat non pour ses fonctions régaliennes mais pour son action redistributrice ? Et j’avoue, comme c’étaient les années 80, étaient-ils antiracistes ? En somme, la gauche, ce n’était pas toujours très réaliste, mais c’était généreux.

Bien sûr, il y eût, parfois, quelques objets politiques non identifiés : des nationaux-blocheviques, une droite socialiste, des anarchistes de droite, une gauche « souverainiste », parfois même des centristes, voire des écologistes. Cependant, à bien disséquer ces courants politiques, on parvenait toujours à les caser à droite ou à gauche, nonobstant quelques aveugles qui, soupçonnant des borgnes partout, ne facilitèrent pas la tâche.

Depuis quelques temps, pourtant, on sent que tout cela est devenu moins évident, et que de nombreuses problématiques « dépassent les clivages traditionnels ». En politique étrangère, par exemple, le clivage n’opère plus. Nombreux sont les commentateurs à observer que l’affaire libyenne a « redistribué les cartes », sans savoir toutefois si cela est conjoncturel ou durable. L’intelligentsia qui, au début des révoltes arabes, fut d’abord accusée de mutisme, apparaît désormais « divisée ». Chez les intellectuels, la ligne de fracture ne se situe pas entre les laudateurs et les détracteurs Bernard-Henri Lévy. Chez les politiques, elle ne recoupe pas les anti ou les pro-Sarkozy. Au matin de l’intervention aérienne, n’entendit-on pas Hubert Védrine saluer l’action du Président ? Ainsi, il n’y a pas les « munichois » d’un côté et les « néoconservateurs » de l’autre. Mais il n’y a plus non plus la gauche d’un côté, et la droite de l’autre.

C’est sans doute dans le domaine de l’économie que la mode du « transclivage » semble la plus persistante. Loin de se résumer au clivage gauche/droite, la question de l’Euro multiplie les subdivisions dans chaque camp, tandis qu’elle génère par ailleurs d’improbables concordances de vues. Les « Eurosceptiques » semblent également répartis des deux côtés du Rubicon, et les thuriféraires d’un retour à la monnaie nationale couvrent désormais l’ensemble du spectre politique. A droite, Marine le Pen, dont la récente passion pour l’économie confine au zèle du converti, considère que « le vrai problème, c’est l’Euro ». Avant elle, Nicolas Dupont-Aignan assénait déjà : « quitter l’Euro est une condition du plein emploi » car pour dernier, la monnaie unique est la véritable « Arnaque du siècle ». A gauche, Jean-Luc Mélenchon, vaticine et vitupère: « l'Euro des banquiers et des usuriers n'est plus viable », cependant que Jean-Pierre Chevènement propose de « substituer à une monnaie unique trop rigide une monnaie commune réservée aux transactions extérieures ».

Enfin, dans de nombreux autres domaines l’habituel clivage droite/gauche semble avoir volé en éclat. Sur la construction européenne, ce sont le « fédéralistes » et le « souverainistes » qui s’opposent, tandis que sur l’école, il y aurait d’un côté les fidèles à Condorcet et à Ferry, et de l’autre, les tenants des « sciences de l’éduction ». Bref, difficile d’ignorer que « les lignes ont bougé ». A tel point que l’on peut aujourd’hui se demander si le traditionnel clivage droite/gauche ne serait pas désormais supplanté par une ligne de fracture plus profonde, plus inconciliable encore.

A la traditionnelle logique gauche/droite, Jean-Claude Michéa [1] oppose « l’unité du libéralisme ». Il s’attache à démontrer l’étroite intrication entre le « bon libéralisme », le « degauche » , le sociétal, le libertaire, et le « mauvais libéralisme », le « dedroite », l’économique. Pour lui, « le libéralisme représente un tableau philosophique à double entrée », et le libéralisme politique n’est pas différent par nature de « son double économiste ». Ainsi, s’il y a une convergence naturelle entre les libéraux de gauche et les libéraux de droite, le véritable clivage est peut-être à rechercher entre ceux qui sont libéraux et ce qui ne le sont point, entre les « libéraux-libertaires » et les « nationaux-républicains », comme le disait Henri Gaino à l’aube des années 2000, avant d’opter pour plus rien dire, à l’aube des années 2010 ?
                                     
Voilà qui devrait faire réfléchir les innombrables phobiques d’un nouveau 21-Avril, qu’il soit à l’envers, à l’endroit, oblique, en biais ou de guingois.  Car pour l’heure, nous n’avons le choix qu’entre des ultralibéraux de droite, des libertariens de gauche, et des aboyeurs d’on ne sais où fustigeant « la clique UMPS » tout en tressant d’indigestes patchworks idéologiques.

Que se passera-t-il le jour où, loin de renvoyer la gauche et la droite dos à dos comme autant d’ennemis irréductibles, quelqu’un saura trouver les mots pour unir, au-delà des clivages, toutes les bonnes volontés ? Quelqu’un qui ne serait non pas seulement « contre les partis », mais plus simplement, l’homme de la Nation[2] ?

Coralie Dechaume


[1] Jean-Claude Michéa, L’empire du moindre mal – essai sur la civilisation libérale – Climats, 2007
[2] avec « la femme », ça marche aussi.

Retrouvez les articles de Coralie Dechaume

 

 






Carrefour dépecé par le capitalisme actionnarial

22/04/2011 15:08

Carrefour dépecé par le capitalisme actionnarial


Début 2007, Bernard Arnault et Colony Capital prennent 14% du capital et 20% des droits de vote de Carrefour au prix moyen de 48 euros l’action. Mais, après une bonne année 2007, son cours s’effondre. Commencent alors des manœuvres incroyables pour récupérer leur mise…

L’histoire d’un dépeçage

Comme le raconte Philippe Douroux, l’histoire de Carrefour et Bernard Arnault a toujours été conflictuelle. Dès la prise de participation par le patron de LVMH et Colony Capital était évoquée une possible vente du parc immobilier de l’enseigne. Mais ce mauvais feuilleton ne cesse de connaître des rebondissements. En effet, les deux actionnaires ne parviennent pas à imposer tout de suite leur volonté au conseil d’administration et la crise financière complique la situation.

Le cours de l’action tombe à 23 euros avant de rebondir autour de 30, soit une perte latente de 800 millions d’euros. Même si cela peut être absorbé par la première fortune de France, un tel échec est difficilement acceptable. Philippe Douroux avance que les actionnaires ont alors proposé de mettre en vente des filiales du groupe pour réaliser une plus-value et redresser le cours de bourse. Mais le patron Lars Olofsson a refusé de vendre les joyaux du groupe.

C’est ainsi qu’un nouveau scénario est apparu où Carrefour serait découpé en trois et mettrait en vente sa filiale de hard-discount Dia et un pôle regroupant ses actifs immobiliers. L’idée est que le produit de la mise sur le marché de ces deux entités (dont Carrefour pourrait rester actionnaire) permette alors de verser un superdividende aux actionnaires, à même de compenser en partie la faiblesse du cours de bourse. Suite du feuilleton dans les prochaines semaines.

Les excès du capitalisme actionnarial

Un très bon article du Monde revient justement sur la dérive que représente cette « découpe » de Carrefour. Il souligne que l’entreprise a racheté pour 943 millions d’euros d’actions en 2010 pour soutenir son cours de bourse, conduisant à une augmentation de 75% de sa dette financière ! En outre, ce découpage devrait affaiblir le groupe, notamment en Espagne, où Dia possède des positions très fortes. Bref, il est évident que ces opérations ne servent que les intérêts de certains actionnaires.

Car l’intérêt long terme du groupe Carrefour n’est clairement pas de sortir du marché du hard-discount, qui progresse partout, ni forcément même de se séparer de ses murs, ce qui pourrait provoquer une augmentation de ses coûts immobiliers, point très pénalisant pour sa compétitivité à terme. En outre, les marchés ne semblent pas convaincus par cette stratégie puisque l’action ne tire pas le moindre profit de  l’annonce de ce découpage en trois.

Plus encore, on peut s’interroger sur l’inutile distraction que cela représente pour la direction du groupe, qui devrait plutôt se concentrer sur la croissance plutôt que de chercher à maximiser les intérêts de minoritaires, au détriment de ses intérêts long terme. Tout ceci amène à se poser la question du cadre légal et fiscal qu’il faudrait mettre en place pour éviter de tels excès. Il faudrait peut-être imposer les rachats d’action ou certaines opérations de cessions ou rachat d’entreprises par exemple.

L’histoire de Carrefour est d’autant plus symptomatique du système économique actuel qu’alors que de richissimes actionnaires peuvent provoquer le dépeçage d’une entreprise à leur profit, les salariés manifestent pour obtenir une augmentation de salaires qui peine à suivre l’inflation….

Laurent Pinsolle

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/






Toujours plus pour les "clients" du TGV, toujours moins pour les "usagers" du RER

22/04/2011 15:06

Toujours plus pour les


Hier se tenait dans ma ville et à ma demande un débat sur le projet d'interconnexion des lignes à grande vitesse en Ile-de-France, afin que les TGV puissent contourner Paris et non plus emprunter comme aujourd'hui la ligne dite de la "grande ceinture" entre Massy et Valenton, utilisée également par le RER.
J'ai voulu que ce débat public se tienne à Yerres afin que les habitant de ma ville sachent la vérité sur le projet de l'Etat, et croyez-moi, nous n'avons pas été déçus.
En effet, outre le décorum fastueux (retransmission en direct sur Internet, "monsieur loyal" pour la présentation des différents intervenants) et le défilé des technocrates de RFF (Réseaux Ferrés de France), c'est à un débat à proprement parler surréaliste auquel j'ai assisté.
En résumé, alors que l'Etat a déjà débloqué des millions d'euros pour l'amélioration de la voie empruntée actuellement, RFF envisage de débloquer 3 milliards d'euros pour une nouvelle ligne, alors même qu'elle ne permettra au mieux que le passage de 3 TGV par heure de pointe à 4 - et sur une journée le passage de 74 à 100 TGV au maximum et dans 20 ans...
3 milliards d'euros, rien que ça, alors que l'on demande au citoyen de se saigner toujours plus et que l'on détruit les services publics pour réduire un déficit qui augmente à vitesse lumière (notamment en raison du scandale sur je dénonce dans mon livre).
Or - sI l'on peut de toute façon s'interroger sur la pertinence du nouveau projet pharaonique de RFF - j'ai été absolument scandalisé par le mépris affiché des représentants de RFF, capable de venir développer leur grand projet, leurs concepts d'efficacité à long terme et déverser "leurs" milliards face à des administrés qui vivent l'enfer au quotidien sur la ligne D.
Les représentants de RFF semblaient ne même pas avoir conscience que les sommes qu’ils comptaient dépenser pour les usagers du TGV venaient de la poche de ceux qui les écoutaient et qu'ils semblaient narguer de leur suffisance technocratique : les contribuables !
Or, jusqu'à preuve du contraire le RER D, c'est 550 000 usagers par jour. Et le projet en question ne concernera au mieux que 6 000 usagers supplémentaires !
Poussés dans leurs retranchements, les ingénieurs en charge du projet ont d'ailleurs fini par m'avouer après 2 heures de questions que la vraie finalité du projet - puisque le gain en nombre de TGV par heure serait de toute façon faible malgré les sommes dépensées - était uniquement de faire en sorte qu'ils ne soient pas perturbés par les RER qui empruntent aujourd'hui la même voix...
Je me suis alors demandé - sans parler de la pertinence économique à long terme du projet de ligne et du gain éventuel pour l'ensemble des usagers - comment ils pouvaient avoir eu le courage de venir présenter un tel projet, alors même que l'Etat et la Région n'ont mis que 500 millions pour le RER D, et qu'1 milliard supplémentaire solutionnerait pourtant tous les problèmes de la ligne D.
Mais je sais qu'il ne s'agissait pas de courage - juste d'inconscience et de mépris. Les réactions de la salle ont été d'ailleurs à la hauteur de leur décalage total avec la réalité : saignantes.
C'est tout le drame de notre société : une coupure radicale et bientôt irréversible entre des élites qui ne raisonnent absolument plus en prenant en compte l'aspect humain, qui ne voient les citoyens que comme des "usagers" ou des "clients". Un Etat faible, car entièrement soumis à l'économique là où il devrait au contraire se porter garant de l'intérêt général contre le tout financier.
Et en face, des citoyens qui ont perdu toute confiance dans les acteurs politiques et économiques de leur pays, n'ayant que trop bien compris qu'ils étaient désormais à leur service et au service de leurs intérêts personnels, et non l'inverse.
Bref, une fracture sociale que Chirac décrivait dès 1995 mais qui ravage aujourd'hui désormais également les classes moyennes, à savoir ceux-là même qui hier soir aurait pu - dans un monde meilleur - se réjouir de gagner en confort lorsqu'ils prendront le TGV, mais qui sont désormais réduits à prier pour que leur RER parte à l'heure, à se lever plus tôt et à attendre des heures par mois sur les quais de gare de Yerres, Montgeron ou Brunoy en espérant ne pas arriver en retard et ne pas perdre leur boulot.
J'ai essayé hier d'exprimer comme député de la nation cette colère et je pèserai de tout mon poids pour que les décisions prises soient conforme à l'intérêt général.
C'est tout l'objet de mon combat politique, et des soirées comme celle d'hier me regonfle d'énergie pour des semaines de combat.
Nicolas Dupont Aignan
http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Toujours-plus-pour-les-%22clients%22-du-TGV%2C-toujours-moins-pour-les-%22usagers%22-du-RER





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