Que deux petits paragraphes soient repris ne me pose strictement aucun problème. En fait, c’est plutôt flatteur et c’est pour cela que j’écris. En outre, il faut remettre la polémique à sa place : deux paragraphes repris, ce n’est rien à l’échelle de la rédaction d’un livre (dont je précise que je ne suis pas l’auteur). En outre, comme il le dit dans 20 minutes, comme nous échangeons beaucoup sur ces sujets, à un moment, il est difficile de se souvenir de qui vient quoi.
La cherté de l’euro joue un rôle majeur dans la perte de centaines de milliers d’emplois de notre industrie. En cela, cette monnaie est bien une arnaque. On nous promettait croissance et emplois, nous avons eu chômage et austérité. Et ce n’est malheureusement qu’un des nombreux aspects de l’arnaque que représente l’euro pour une grande majorité de la population, comme le montre avec verve et analyse Nicolas Dupont-Aignan dans ce livre, que je vous incite vivement à lire.
En fait, à la relecture, c’est moi qui aurait du signaler que ces deux paragraphes n’étaient peut-être pas originaux. En effet, j’étais le seul à pouvoir le signaler. En ce sens, c’est moi qui suis responsable de ce petit incident qui ne devrait pas nuire à la carrière de ce livre, qui est déjà en réimpression !
Il a suffi d'une petite reprise de l'emploi aux USA pour qu'à nouveau les esprits ultraoptimiste qui guident les marchés s'échauffent. Enfin, la crise est finie, du moins aux USA, va-t-on claironner un peu partout. Voyez donc la croissance, elle repart et le taux de chômage baisse enfin. Bien évidemment et contrairement à ce que certains esprits étriqués pourraient croire, je ne souhaite que cela à l'Amérique comme à tous les pays du monde. Mais mon scepticisme mâtiné d'un esprit raisonnablement pessimiste me conseille pourtant la prudence, car après tout qu'est-ce-qui a changé aux USA pour que la croissance reparte? Est-ce que d'un seul coup la productivité a fait un bond en avant? Est-ce que la production et les exportations américaines ont permis un retour à l'équilibre de la balance des paiements? Est-ce que cette hausse de la demande intérieure américaine s'est réalisée grâce à une hausse subite des salaires? Ou bien finalement n'est qu'un énième soubresaut de l'économie mourante des USA? Et les chiffres de la dette publique?
Les marchés et les penseurs modernes ont cette fâcheuse habitude de réduire la réalité à un ou deux graphiques simples, le chômage, la croissance, l'inflation. A croire qu'ils ne comprennent pas que la réalité ne peut être relativement comprise que si l'on cumule justement de nombreuses données disparates, et encore se limiter aux données économiques ne mène pas vers une grande compréhension de la chose. Si l'on avait eu que le chiffre du PIB pour nous indiquer le développement futur des USA alors rien ne pouvait nous permettre de prévoir la crise de 2007-2010. Et d'ailleurs rares sont les économistes ou les politiques à l'avoir prévue. Même chose pour nos amis argentins, ni la croissance du PIB ni même l'inflation ou la dette publique ne pouvaient permettre de prévoir la crise de 2001. Le monde est ainsi fait qu'il ne se met pas en équation facilement. Et des données essentielles peuvent être oubliées cachant ainsi la triste réalité d'un reprise fondée en réalité sur du vent.
Le déficit commercial est reparti à la hausse
Premier point important le commerce extérieur US recommence à flancher alors que la contraction de l'économie avait réduit de moitié l'énorme déficit de la balance commerciale américaine, celle-ci recommence à se dégrader depuis mai 2009. Petit à petit, la machine à importation creuse à nouveau le déficit. Or ce déficit est au coeur du problème économique des USA, et ce n'est pas quelque chose de secondaire ou de négligeable, c'est au contraire le point névralgique qui produit régulièrement des crises dans l'économie américaine et mondiale. Bien évidemment, les USA ont la planche à billet universelle qui leur permet d'émettre de la monnaie indéfiniment sans voir leur taux de change immédiatement s'effondrer. Jusqu'à présent, le dollar persiste à se maintenir grâce aux "bonnes âmes" asiatiques qui en réalité n'ont pas le choix à court terme. Mais la conjoncture est quand même particulière car entre l'effondrement du Japon avec la catastrophe du tsunami qui l'oblige à rapatrier des capitaux chez lui, et l'abandon des bonds du trésor américains par la Chine, nous pourrions bien plus vite qu'on ne croit assister à un effondrement monétaire. Car sans acheteur des titres de dette le dollars ne pourra que perdre sa valeur à l'infinie faute d'exportations suffisantes pour couvrir leurs déficits.
Normalement, un pays qui connaît un déficit commercial doit à un moment donné retrouver un excédent pour rembourser ses emprunts qu'il a contracté pour acheter des denrées étrangères. Les USA sont exonérés de cette contrainte parce qu'il ont une planche à billets universelle, il faut bien comprendre qu'il s'agit là d'un avantage tout à fait considérable. Les anomalies de l'économie mondiale trouvent pour la plupart leur origine dans ce trou noir impossible à remplir qu'est devenue la balance commerciale US. Certains trouvent que la situation s'arrange, à titre personnel je trouve incroyable qu'un pays ayant traversé une crise aussi féroce arrive encore à produire un déficit commercial. C'est en réalité la preuve irréfutable que quelque chose est cassé dans le système manufacturier américain. Le creusement d'un nouveau déficit commercial prépare donc la prochaine crise économique puisque manifestement il ne faut pas trop compter sur un retour à l'équilibre aux USA
Si l'on regarde maintenant sur le plan de la production industrielle on s'aperçoit que le rebond n'est pas spectaculaire malgré, nous le verrons ensuite, un effort monétaire énorme pour relancer la machine. La concurrence asiatique pompe la demande industrielle américaine et l'augmentation de la demande intérieure se traduit surtout par l'augmentation des importations, ce qui produit le fameux déficit commercial. L'indice de production n'est toujours pas revenu à son niveau d'avant crise.
Mais je crois que ce qui montre le mieux le caractère illusoire d'un retour durable de la croissance aux USA, dans les conditions commerciales actuelles, c'est l'évolution à très long terme de la production industrielle dans ce pays. En effet, si l'on regarde sur une très longue période comme sur le graphique ci-dessous, on s'aperçoit rapidement qu'il y une rupture en 2000. Une rupture historique puisque c'est la première fois que les USA perdent une décennie en terme de production industrielle, le niveau de l'indice étant aujourd'hui à son niveau de l'an 2000. D'autre pays connaissent un tel phénomène notamment en Europe et au Japon, mais ces pays sont traversés d'une rupture démographique grave. En effet leur population stagne ou parfois baisse ce qui peut expliquer en partie la stagnation de la production même en tenant compte des effets désastreux du libre-échange.
Mais les USA eux n'ont pas ce problème, leur natalité n'est jamais tombée au niveau allemand ou japonais, et ils sont inondés d'immigrés ce qui stimule la croissance démographique et donc la demande locale (même si cela pose d'autres problèmes). Au final la population américaine continue de croître à un rythme régulier comme vous pouvez le voir ci-dessous:
Durant la décennie perdue sur le plan industriel, la population américaine est passée de 282 millions d'habitants à 310, soit une augmentation de 28 millions d'habitants, en pourcentage cela donne 1% d'augmentation par an sur la décennie. Or durant cette période la production a fait du surplace ce qui augmente considérablement l'ampleur de la maladie industrielle américaine. Et cela explique aussi le fort creusement du déficit commercial américain sur la période. La demande augmente, mais la production non, seul le rôle du dollar permet à une telle économie de continuer à fonctionner, n'importe où ailleurs le pays serait en faillite et devrait contracter sa demande pour équilibrer ses comptes extérieurs.
Cependant effectivement si l'on prend uniquement les chiffres du chômage la situation s'améliore légèrement, le gouvernement, grâce à ses astuces statistiques, peut afficher un taux à 8.8% de la population active. Des économistes alternatifs montrent quand même que le chômage réel est nettement plus élevé comme on peut le voir sur le graphique ci-dessus. Avec ces statistiques alternatives, on est plus proche des 22% que des 9%. Mais même dans ces statistiques alternatives il y a une légère amélioration, seulement elle est clairement insuffisante pour revenir au niveau d'avant crise. C'est d'autant plus inquiétant lorsque l'on voit par ailleurs les moyens employés par le gouvernement pour relancer la croissance et l'emploi.
Le déficit public et la planche à billets les deux moteurs de la croissance
Au final les résultats des politiques américaines de sortie de crise ne sont pas terribles, les USA restant à un niveau élevé de chômage et ont un déficit commercial qui se creuse de mois en mois. A ce rythme il reviendra vite à son niveau d'avant crise avant de franchir de nouvelles frontières abyssales. Les USA continuant à pratiquer le libre-échange ce résultat des politique de relance n'est en fait fait guère étonnant, heureusement que l'Amérique peut exporter son inflation grâce à sa monnaie internationale... Tant que les USA peuvent émettre de la monnaie sans se soucier de leur taux de change, le déficit américain n'est pas un problème. Et ce, même s'il vient de battre un record puisque le déficit public américain est maintenant estimé à 10.9% du PIB pour 2011! Et dire qu'en Europe on s'inquiète pour la Grèce ou l'Espagne.
Si l'on regarde maintenant l'évolution de la masse monétaire, on s'aperçoit qu'il y a eu une substitution monétaire aux USA entre 2008 et 2011. On a en quelque sorte troqué de la monnaie-dette contre de la vraie monnaie par l'impression massive de billets. La forte hausse de M1 est à comparer à la contraction globale de M3, il s'agit là d'une politique de planche à billets. Mais celle-ci n'était pas dénuée de sens contrairement à ce que certains peuvent croire, elle n'a fait que maintenir à flot le navire en évitant une contraction trop forte de la masse monétaire. Et d'ailleurs si l'on regarde bien la contraction a quand même eu lieu, malgré les efforts réalisés. Le gouvernement aurait peut-être même dû maintenir le niveau de l'accroissement de M1 au rythme de 2009 encore quelque temps. Les USA ont ainsi évité la déflation, pour l'instant du moins. Mais en échange on se dirige peut-être vers un scénario d'effondrement du dollars à plus ou moins long terme.
Si on fait le bilan global de la situation américaine à l'heure actuelle il y a du bon et du moins bon, voire du très inquiétant. Malgré une forte hausse de la masse monétaire par le déficit public et l'émission monétaire la croissance n'atteint pas de haut niveau, elle est estimée à 2.5 % pour cette année en moyenne annuelle. Le taux de chômage ne recule pas assez vite pour revenir rapidement à des niveaux d'avant crise, les USA semblent sur ce plan ressembler de plus en plus à la misérable Europe, les délires monétaristes en moins. Le gouvernement américain a eu raison de pratiquer la planche à billet, c'était nécessaire à court terme pour effacer la fameuse monnaie-dette qui résulte de l'aberration de notre système monétaire actuel. Le gouvernement US a même était trop timoré dans ses mesures, il aurait dû maintenir un niveau plus élevé de hausse de la masse monétaire. Cependant le coeur du problème américain n'a toujours pas été résolu, comme je l'avais écrit dans un texte il y a quelques mois, les USA viennent de faire leur année 1983 à eux.
En effet les autorités américaines se retrouvent dans la même situation que leurs consoeurs françaises de 1983, elles sont devant un dilemme car les politiques de relancent ne sont plus assez efficaces pour dynamiser la croissance à un niveau suffisant. En fait, comme je l'ai expliqué à de multiples reprises sur ce blog, les politiques de relance keynésiennes ne sont valables que tant que l'accroissement de la dette produit par la relance est moindre que l'effet sur le PIB. Si au terme de la relance, la croissance de la dette est plus rapide que celle du PIB, alors petit à petit les relances keynésiennes deviennent inefficaces et alourdissent le budget de l'état au lieu de l'améliorer. Cela fait longtemps que les effets des relances aux USA se dégradent, mais cette crise a fait atteindre les limites au système. Les USA se retrouvent donc devant le même choix que celui auquel ont dû faire face les socialites français en 1983. Soit abandonner l'idée du plein emploi et de la croissance, mais maintenir les comptes à court terme ainsi que la valeur de la monnaie tout en restant en régime de libre-échange. Soit revenir au plein emploi et pour cela rendre aux politiques keynésiennes leurs forces, grâce au protectionnisme et à la dévaluation pour réduire l'impact des importations sur la production locale. Les USA doivent aujourd'hui choisir entre le plein emploi et le libre-échange, il ne pourront plus avoir les deux à la fois, malgré leur avantage monétaire indéniable. Il est malheureusement à craindre qu'ils ne suivent la voie médiocre de leurs cousins d'Europe.
Guy Béart chantait jadis "le premier qui dit la vérité il doit être exécuté". Mais dans le monde merveilleux de l'Education nationale, c'est le premier qui est réellement compétent qui se fait dézinguer. Comme chez Orwell : "l'Ignorance, c'est la force", et tous ceux — toutes celles — qui s'acharnent à leur apprendre à lire, écrire et compter sont des déviants qu'il faut mettre au pas.
Une amie chère, qui intervient régulièrement sur ce blog depuis sa création, vient de se faire virer manu militari — ou presque — par le principal forum d'instits. La police d e la pensée a frappé : n'avait-elle pas eu le culot de promouvoir les méthodes qui ont fait d'elle, dans son petit village drômois, la star des Grandes Sections et CPO réunis ? Ne se targue-t-elle pas de réussir à faire lire et écrire tous les enfants de cinq et six ans — nouilles comprises ?
Comme Catmano — c'est elle ! — a un style inimitable, je lui laisse la parole pour raconter ce qui pourrait n'être qu'une mésaventure, mais qui est un révélateur de l'ordre parfait qui règne dans le Primaire — et ailleurs, là où le Principe de Peter bien appliqué permet de tout donner aux moins compétents, et de sacquer les plus performants.
Jean-Paul Brighelli
Feignants, les instits ? Pas tous, cela est sûr. La preuve ? Dès qu’ils ont pu communiquer entre eux par le biais de l’informatique, ils se sont empressés de créer des sites, des blogs, des forums consacrés presque exclusivement à leur métier, leurs préparations de classe, leurs méthodes, leurs manuels et l’aide qu’ils pourraient apporter à leurs élèves.
Parmiles dizaines de sites répertoriés sur la Toile, il en est un dont l’importance est reconnue. Fort de plus d’une centaine de milliers de membres et de 3 638 351 messages au moment où j’écris ces lignes, il trône parmi les premiers lorsqu’on demande à un moteur de recherche de nous aider à trouver un site qui intéresserait un jeune professeur des écoles débutant cherchant des interlocuteurs, de l’aide ou du soutien.
Mais, car il y a un mais, il est bon qu’il sache avant de s’y inscrire qu’il a intérêt à méditer longuement la maxime suivante : « Sur la Toile comme ailleurs, le chef a toujours raison. Et, même quand le chef a tort, il vaut mieux faire comme s’il avait raison. »
Jetée… Virée… Lourdée… N’importe quel mot m’aurait mieux convenu que celui qui nous a été attribué, à nous, les désobéisseurs d’un nouveau style !
Eux, ils ont dit « bannie » ! Bannie… Mise au ban… Condamnée à rôder derrière les barrières, comme ce type qui aurait démoli sa femme et ses enfants à coups de barre à mine, comme celui qui aurait revendu des substances illicites aux gamins de l’école primaire ou comme cet autre qui avait oublié d’informer les autorités que sa famille était morte de la peste… Ce n’est pas glorieux, hein ?
Ou alors, comme cette institutrice de 1905, mise au ban par les intolérants de tout poil, ceux qui lui reprochaient de travailler pour l’École sans Dieu et ceux qui ne supportaient pas que tout en y travaillant, elle éprouve le besoin d’aller à la messe tous les dimanches…
Ou encore comme cet instituteur des années 30, viré de son école de village et condamné à en créer une en dehors de l’Institution pour refus de se plier à la norme des bourgeois de son département… Comment s’appelait-il déjà, ce désobéisseur, cet insoumis qui visait la réussite de tous, même des plus pauvres, des plus réprouvés, des moins « dans la norme » et qui choquait le bourgeois par ses méthodes innovantes ? Je l’ai sur le bout de la langue…
Ouf ! Il a existé dans l’histoire de l’École Publique des bannis reluisants ! Et puis, il y a bannisseur et bannisseur… Ne vous inquiétez pas trop pour moi, mon bannissement à moi ne me fera aucun tort en fin de mois, ni au moment de faire valoir mes droits à pension civile. De ce côté-là, tout va bien.
J’ai même été contrainte de recevoir récemment le début de ma panoplie pour l’été prochain… J’attends toujours le masque et le tuba, mais, dorénavant, mes pieds, recouverts de leurs palmes violettes, me valent les félicitations de toute la hiérarchie républicaine ! Il n’y a que mon député qui m’ait oubliée…
Alors ? D’où avez-vous été bannie, chère amie, me direz-vous. Et quels sont ces désobéisseurs qui auraient comme vous subi cet opprobre ?
Hélas, braves gens, à la vitesse où vont les événements, vous allez sans doute être obligés de me croire sur parole.
Ceux qui me connaissent un peu savent sans doute que j’intervenais de façon assez régulière (environ une heure par jour les jours de classe, et entre deux et sept heures par jour, les mercredis, samedis, dimanches, jours fériés et vacances scolaires), sous le pseudonyme d’Akwabon, sur un forum d’enseignants de l’École Primaire et ce depuis trois ou quatre ans (excusez-moi mais, n’ayant plus accès à mon « profil », je ne peux vous donner la date exacte de mon inscription à ce forum associatif).
Malgré quelques alertes, essentiellement dans les sujets consacrés à la maternelle et à l’apprentissage de l’écriture-lecture, j’avais petit à petit réussi à « faire mon trou », rencontrant des collègues qui, pour certains, étaient devenus des amis, fournissant du matériel qui était très abondamment téléchargé (environ trente à cent téléchargements en trois à quatre jours à chaque nouvel envoi), échangeant des pratiques et des nouvelles qui ne me semblaient absolument pas contraires à la Charte que j’avais promis de respecter en m’inscrivant sur ce forum.
Il me semblait en effet que mes amis et moi-même avions toujours respecté la Charte que nous avions acceptée au jour de notre inscription (même pour ceci, vous êtes obligés de me croire sur parole, puisque, depuis quelques jours, la Charte évolue au gré des événements et qu’elle ne correspond donc plus à celle que nous avions les uns et les autres signée).
J’y avais attiré des collègues du GRIP (1) et nous y évoluions tous au milieu des autres comme des « instits normaux », appréciés par certains, parfois seulement pour certaines de nos interventions, rejetés par d’autres, mais apparemment acceptés dans notre différence.
Je me félicitais intérieurement d’avoir trouvé un lieu d’accueil aussi ouvert et tolérant que celui-là ! J’en allais même jusqu’à rêver que cela finirait aussi par atteindre la partie du forum consacrée à la maternelle où des amies non-SLECC et moi-même avions hélas vu souvent nos messages ou même les fils de discussion que nous avions créés disparaître, comme touchés par le doigt d’un Dieu vengeur et omnipotent.
Après tout, un fil aussi politiquement incorrect que « L’apprentissage de la lecture au jour le jour par des méthodes graphémiques » avait bien fini par être accepté (ne le cherchez pas, il a été supprimé corps et bien, même pas verrouillé, purement et simplement supprimé) !
Et il était fréquenté par toutes sortes de collègues ! Des « instructionnistes », des « pédagogistes », des « constructivistes », des « rien-du-toutistes-qui-privilégient-avant-tout-l’efficacité », de tout, je vous dis. Bien sûr, il avait fallu ruser un petit peu et repartir de rien à une ou deux reprises parce que le problème avec les « rien-du-toutistes », c’est qu’ils privilégient avant tout l’efficacité justement et sont assez déconcertants pour les intégristes purs et durs qui voudraient que tout le monde respecte le Dogme avec autant d’étroitesse d’esprit qu’eux.
Et c’est de là que le problème est venu. On nous avait laissé du bout des lèvres ouvrir des sujets évoquant des méthodes déviationnistes, d’accord. Seulement, ces sujets, alimentés par ces fameux rien-du-toutistes, avaient l’énorme désavantage d’être un peu foisonnants.
Ça bouillonnait là-bas dedans. Les idées se succédaient les unes après les autres, à la vitesse de la lumière certains jours ! Un vrai laboratoire d’idées où chacun construit ses propres savoirs et s’enrichit des savoirs des autres ! Une université populaire consacrée à l’apprentissage de l’écriture-lecture ! Un vrai bonheur !
Mais un bonheur empoisonné, car, c’est bien connu, « les braves gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux » !
Les interventions de certains habitués de ce fil, fréquenté sans doute par des esprits trop libres, des gens capables de choisir comme « signature » (vous savez, ces deux ou trois lignes qu’un forumeur choisit d’apposer en bas de chacun des messages qu’il mettra sur le site) la phrase de Voltaire disant « Je ne suis pas forcément d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire », se sont mises tout à coup à gêner.
Deux membres furent « modérés », c’est-à-dire empêchés d’intervenir spontanément dans une conversation puisque leurs messages, contrairement à ceux des autres membres devaient passer sous les fourches caudines des modérateurs avant d’être publiés.
De ce fait, ils ne pouvaient même pas annoncer sur le forum qu’ils étaient modérés et que leurs non-interventions n’étaient pas de leur propre fait mais de celui de l’éternel doigt de Dieu !
Comment vouliez-vous alors qu’une « personne bien née » telle que moi n’aille pas, sabre au clair et panache blanc au vent, défendre la veuve et l’orphelin ?
Je ne fus pas seule, d’ailleurs. Les deux « modérés » avaient su s’attirer les sympathies de collègues de tous les horizons, dont un certain nombre de Don Quichotte persuadés comme moi que le bon sens finirait bien par primer.
Les uns comme les autres, nous nous chargeâmes alors du rôle de « facteurs », écrivant sur chacun des sujets où les modérés intervenaient naguère qu’ils n’étaient plus en mesure, provisoirement nous l’espérions, de répondre aux conversations engagées.
Cela n’eut pas l’heur de plaire au Webmestre qui nous demanda fermement d’arrêter de polluer le site par nos conversations oiseuses et hors-sujet. Nous nous défendîmes et d’autres vinrent en renfort prendre le parti de la liberté d’expression.
Il nous fut répondu que l’administrateur était maître chez lui, que ces personnes avaient mal fait, que leurs interventions contrevenaient gravement à la Charte et que nous devions cesser au plus vite nos agissements. Il y eut même quelques secondes où, sur le forum public, en contravention totale avec la loi « informatique et liberté », on pouvait lire des messages issus des messageries privées des deux membres modérés !
L’affaire prenait une telle proportion que, en bloc,nous avons décidé de « changer de crémerie », demandant l’accueil sur un autre forum, jusqu’alors plutôt fréquenté par des professeurs du Secondaire ou de l’Université. Nous y fûmes accueillis de manière charmante et nous y commençâmes une nouvelle vie.
Et là, nous n’avons plus rien compris. Certains d’entre nous avaient déjà été modérés à la suite de nos revendications de réintégration des deux premiers désobéisseurs. Les autres continuaient à faire le relais, informant d’une part les membres de l’ancien forum que dorénavant nous interviendrions ailleurs et d’autre part les premiers « bannis » (puisque la modération s’était peu à peu transformée en bannissement) de l’évolution de la situation sur notre ancien « lieu de vie ».
Que se passa-t-il alors ? Je suis bien en peine de vous le dire : mon mail privé est resté sans réponse et mon deuxième et dernier contact de la part de l’administrateur est toujours enfermé dans ma messagerie personnelle à laquelle je n’ai plus accès puisque, lorsqu’on consulte la liste des membres, Akwabon apparaît comme un « ancien membre », donc comme quelqu’un n’existant plus et n’ayant plus, de ce fait, de messagerie privée ! Dieu s’est métamorphosé en Ubu !
Un Ubu mâtiné de Big Brother puisque, régulièrement, à chaque allusion d’un innocent qui s’interroge sur un sujet ou un autre de la disparition d’un message, d’un membre, d’un profil ou d’une messagerie, les archives sont alors immédiatement recomposées, réécrites, rapetassées…
Cela donne d’ailleurs des fils de discussion complètement surréalistes où Ipomée discute longuement avec elle-même, les messages de ses interlocuteurs ayant été gommés, où Barbichette, Renoir, Désirdamour et Grosraton s’énervent tout seuls contre un interlocuteur qui n’existe plus, où un désobéisseur ouvre un sujet qui tient quelques minutes, montre en main, avant de disparaître (le désobéisseur disparaît alors lui aussi sans sommation ni avertissement de quelque nature que ce soit) !
Notre matériel a disparu, nos collègues, nos amis parfois, ont été traînés dans la boue par d’autres collègues qui prônent sans doute bien fort la tolérance dans leurs classes.
Je me permets d’ailleurs de m’interroger sur la façon dont sont accueillis les enfants « différents » par des gens aussi peu capables d’ouverture et de tolérance, et je plains franchement le petit élève qui arrive dans leurs classes et ose proposer une idée qui n’est pas inscrite en lettres d’or dans la « Charte du Consensus Mou Universel » lors de l’atelier-philo qui remplace sans doute l’heure d’écriture-lecture dans leurs emplois du temps.
Puisqu’il nous a été interdit de nous défendre sur le forum incriminé, puisqu’il y circule, là et sur le blog de son administrateur (selon son message du 2 avril 2011 à 4 h 50), des informations sur nous que nous estimons erronées, puisqu’enfin, notre adhésion passée à ce forum pourrait faire croire à des lecteurs éventuels que nous partageons des « valeurs » et des méthodes qui nous font horreur, j’ai demandé à Jean-Paul, qui a accepté, de me servir de son blog pour exercer notre droit de réponse. Qu’il en soit remercié, de ma part et de la part de tous mes co-bannis !
Catherine Huby, dite Catmano, dite Akwabon.
(1) LeGRIP élabore de nouveaux programmes d'instruction appliqués autant qu'il est possible dans les classes SLECC, le retour d'expérience permettant d'infléchir ou de corriger ces programmes. Plus de renseignements sur http://www.slecc.fr/. On y trouvera aussi bien le projet pédagogique que les publications du GRIP, en particulier des manuels et divers documents pédagogiques de grand intérêt, pour tous ceux qui se demandent comment amener réellement les enfants à la maîtrise des vrais fondamentaux sans s'embarrasser d'un quelconque discours égalitariste dont la caractéristique principale est de respecter… les inégalités. (JPB) http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2011/04/03/l-ordre-regne-sur-les-forums-d-instituteurs.html#more
Si les français ont pu constater, qu'il était impossible pour le Président et son gouvernement, d'imposer quoi que ce soit, aux entreprises privées. On aurait pu, naïvement, penser qu'il ne serait pas de même avec les entreprises dans lesquelles l'état détenait une partie du capital : Renault, par exemple.
Ces dernières semaines, lorsqu'on évoquait le nom de l'ex régie, on parlait essentiellement de la rocambolesque affaire d'espionnage, dans laquelle la direction de l'entreprise était embourbée. Mais dans la mesure où, Eric Besson, ministre de l'Industrie, au nom de l'Etat, premier actionnaire de Renault, avait déclaré qu'il : ne fallait pas déstabiliser davantage Renault, et que son PDG jouait un rôle clé dans la réussite de la stratégie d'entreprise ...
C'est probablement au nom de cette réussite dans la stratégie d'entreprise que : « (...) Le groupe a décidé de confier la production de deux nouveaux moteurs à ses sites en Roumanie et en Espagne, a-t-il déclaré vendredi. Le H4 (3 cylindres) et le H5 (4 cylindres) seront respectivement fabriqués à partir de 2013 sur le site Dacia de Pitesti, spécialiste du low-cost, et à Valladolid (dès 2012). L'annonce avait déjà été faite dans ces deux pays, mais Renault s'était gardé de le claironner en France (...) » - Le Figaro
Alors, même si : « (...) le groupe a rappelé qu'il s'était engagé à ne procéder à aucun plan de licenciements ou de départs volontaires dans le cadre de son nouveau plan stratégique (...) » force est de constater qu'en matière d' d'amortissement de la désindustrialisation, on a fait mieux !
En fin de compte, cette décision ne vient que confirmer la stratégie de l'entreprise puisque : « (...) En fait, la production des véhicules Renault se fait de plus en plus en dehors des frontières françaises, si bien que d'un point de vue global, seulement 20% d'autos construites par Renault aujourd'hui sortent d'usines françaises (...) Le pourcentage national est un peu plus élevé pour les groupes motopropulseurs avec 28% d'entre eux fabriqués sur le territoire national (...) » - Caradisiac
D'autant que, précise Le Figaro : « (...) Alors que les nouvelles normes européennes, vont rendre les moteurs Diesel plus coûteux, les moteurs à essence de nouvelle génération ont un bel avenir devant eux (...) et devraient : (...) représenter 85 % des volumes de moteurs à essence de Renault en 2015»
En bref des informations qui ne devraient pas laisser insensibles les neuf commissaires à la réindustrialisation dont : « (...) Nicolas Sarkozy avait largement médiatisé leur feuille de route au lancement en mai 2009, leur donnant « la responsabilité de prouver que l'Etat se bat pour surmonter la crise(...) »Rue89 Et que Christian Estrosi, éphémère ministre de l'industrie qualifiait de « commandos de la réindustrialisation »
Alors, doit-on s'attendre une fois de plus à un grand show médiatique, comme en janvier 2010, où, comme vous l'expliquait Slovar les Nouvelles : « La nouvelle Clio IV devait fabriqué en Turquie, sur le site de Bursa (...) au détriment du site de Flins dans les Yvelines qui, au premier semestre 2009, avait fabriqué 64.700 Clio III (...) » et qui avait valu à Carlos Ghosn d'être convoqué à l'Élysée ?
Probablement pas, puisque cette fois-ci, pris entre un G20 atone, son rôle de chef de guerre et son débat sur la place des religions dans la société française, notre Président ne trouvera pas le temps de s'apitoyer sur une promesse, à mettre au rang des nombreux ... serpents de mer de 2007 !
J'avais fortement critiqué, il y a peu, le choix de la fission nucléaire usant de l'uranium. C'était bien évidement au moment où la catastrophe japonaise est arrivée dans l'actualité. L'un des arguments de masse pour l'abandon de la fission de l'uranium n'était pas tant le risque inhérent à cette technologie, que le fait que l'uranium ne pourrait en aucun cas subvenir aux besoins actuels de l'humanité en électricité, et pour cause l'uranium a déjà dépassé son pic de production. Celle-ci ne fait que décroitre avec le temps et même si l'on améliore les centrales actuelles on arrivera pas à durer plus de 50ans d'autant que les besoins mondiaux vont croitre avec l'épuisement des énergies fossiles. L'arrêt du nucléaire fissil parait donc évident lorsque l'on cumul les multiples problèmes qu'il provoque du retraitement des déchets, aux risques d'accidents loin d'être négligeables, en passant par l'épuisement des ressources. Certains pouvaient objecter qu'il y avait une solution à l'épuisement de l'uranium grâce à la surgénération, mais celle-ci a été abandonné en France avec Superphénix pour des raisons semble-t-il politiciennes. On ne sait pas ce que cette direction aurait donné en l'état actuel des choses. C'est du moins le point de vue de Georges Charpak sur cette question: " Après quelques problèmes techniques inévitables pour un prototype, et malgré de très nombreux problèmes administratifs puis politiques, Superphénix a remarquablement fonctionné pendant un an. Sa fermeture en 1998 résulta d’une exigence des Verts de Dominique Voynet, pour participer au gouvernement Jospin."
A partir de là, le nucléaire civil semble condamné à terme, sauf dans le domaine de la fusion nucléaire, mais il s'agit là d'un projet à si long terme qu'il est probable que la plupart des lecteurs de ce blog seront morts lorsque l'on y arrivera, si l'on y arrive. Il reste toute fois une autre voie dont je n'avais pas conscience au moment où j'ai écrit mon texte sur le nucléaire fissile, il s'agit d'utiliser du thorium en lieu et place de l'uranium. On trouve plusieurs articles sur la question. La page Wikipedia sur le thorium en parle d'ailleurs et donne un lien vers un article qui avait été signé par notre prix nobel de physique Georges Charpak. Un article dans lequel il critique fortement le projet Iter qu'il juge être du gaspillage, il ne croit pas à cette forme de fusion contrôlée, et il plaidait alors pour l'investissement massif dans la recherche sur la fission à base de thorium. Sa critique était surtout sur le fait que ce projet pompe trop de ressources économiques en regard du reste des recherches sur d'autres sources d'énergies potentielles. On pourrait ici dire que le problème de fond c'est plutôt le manque d'ambition internationale et particulièrement française en matière d'investissement scientifique en général. Et dans ce cadre-là effectivement 20 milliards d'euros c'est beaucoup et mieux vaut ne pas les gaspiller dans une voie sans issue une moins à court terme alors que les problèmes énergétiques sont urgents. Il est bien loin le temps où nos pays investissaient 5% ou 6% du PIB en recherche, seule la guerre et la concurrence avec le bloc de l'est semblaient pouvoir justifier, aux yeux des comptables qui nous servent de politiques, de tels efforts. Et pourtant si nous avions maintenu un tel investissement nous pourrions à la fois financer la recherche sur la fusion tout cherchant aussi d'autres voies. Après tout 20 milliards d'euros cela semble énorme aux yeux de n'importe qui, mais après nos expériences récentes de dettes explosives privées et de financement des banques à des niveaux de plusieurs milliers de milliards d'euros aux USA et en Europe, 20 milliards ce n'est finalement pas grand chose. Plutôt que de renflouer les financiers nous aurions mieux fait de gaspiller nos millards dans la recherche scientifique, là au moins il peut éventuellement en sortir quelque chose d'utile.
Le potentiel du thorium
Le premier avantage du thorium c'est qu'on en trouve plus que de l'uranium sur terre et qu'en plus on en trouve en Bretagne ce qui devrait ravir les souverainistes que nous sommes. Comme le dit la fiche de Wikipedia: " Il en existe de grands gisements en Bretagne, en Australie, en Inde et en Turquie. On trouve de la monazite à forte teneur en thorium en Afrique, en Antarctique, en Australie, en Europe, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud". Les ressources en thorium sont donc relativement bien réparties c'est un avantage non négligeable. Dans les solutions envisagées pour utiliser le thorium la plus prometteuse est celle des réacteurs à sel fondu (RSF), ils permettent un fonctionnement avec dix fois moins de matière fissile que les réacteurs actuels ce qui augmente notablement la durée de vie de ce mode production énergétique. La fission à l'aide de thorium a aussi l'immense avantage de produire bien moins de déchets que la fission actuelle. De plus ces réacteurs peuvent fonctionner en réutilisant les déchets des réacteurs actuels comme le précise cet article du CNRS. Pour les chercheurs le nucléaire du futur combinerait plusieurs types de réacteurs chaque mode de production pouvant compléter le précédent.
L'article en question pose ainsi son hypothèse pour le nucléaire fissile de l'avenir:"la solution serait donc de se diriger - pour 25 % des besoins mondiaux - vers un parc hétérogène de réacteurs nucléaires complémentaires. « Ce scénario nous plaît bien, conclut Jean-Marie Loiseaux. On n'utilise que 10 à 20 % des réserves naturelles d'uranium et on recycle les déchets en les incinérant dans des réacteurs appropriés. De plus, cette filière est beaucoup plus facile à gérer. »". Le problème dans ce scénario par contre c'est qu'il réduit l'intérêt sécuritaire de la filière thorium. En effet l'un des autres avantages du thorium c'est qu'un éventuel accident ne peut pas se transformer en fusion du réacteur comme cela fut le cas en Ukraine et malheureusement au Japon. En ce sens le thorium est un nucléaire fissile infiniment moins dangereux. Mais si on l'utilise pour recycler le combustible d'autres types de réacteurs comme ceux actuellement en service le risque de catastrophe est toujours là. A moins d'imaginer un scénario d'extinction progressive des réacteurs classiques fonctionnant à l'uranium. Dans tous les cas il faudra de toute façon vivre avec l'épée de Damoclès nucléaire sur notre tête encore quelques décennies. Théoriquement le thorium pourrait fournir à l'humanité de l'énergie pour plusieurs milliers d'années! C'est donc une voie à regarder avec intérêt même s'il ne faut pas pour autant oublier les autres possibilités énergétiques dont nous avons déjà parlé sur ce blog. Ainsi la durée d'utilisation potentielle du thorium d'après Wikipedia:" une utilisation optimale du thorium comme matériau fertile abondant, permettant de faire de la surgénération - compte tenu des réserves connues, les ressources énergétiques disponibles seraient au moins 500 fois supérieures à celles que peuvent procurer les réacteurs actuels de deuxième génération (PWR, filière canadienne CANDU à uranium naturel, RBMK russes, ...). Au rythme actuel de production d'énergie nucléaire, les réserves potentielles se chiffrent en dizaines de milliers d'années. "
Ci-dessous la carte de la répartition des réserves de thorium en France:
Le désavantage médiatique du nucléaire
Le grand problème auquel ce nouveau nucléaire va cependant faire face c'est à la piètre image du nucléaire dans l'imaginaire collectif. La population confond d'ailleurs déjà la fusion avec la fission, certains écologistes surfant allègrement sur les confusions pour tout rejeter en bloc, alors expliquer la différence entre la fission à l'uranium et la fission au thorium sera encore plus difficile. D'autant plus qu'après l'affaire japaonnaise les milieux scientifiques du nucléaire sont discrédités, des doutes subsisteront quant à la véracité ou non des avantages de la fission au thorium. Si l'on en croit Georges Charpak Superphénix donnait des résultats tout à fait intéressant mais le dogmatisme des verts à eu raison de cette technologie de surgénération. Il est donc à craindre que le même destin touchera la fission au thorium. En ce sens pour promouvoir cette nouvelle technologie en France, il faut ouvrir le débat et mettre fin à la politique du secret qui est quand même une caractéristique très répandue dans le milieu du nucléaire. Montrer patte blanche et créer des instituts totalement indépendants de tout lobby pour créer un climat de confiance seul à même de donner à la population la certitude qu'on ne lui ment plus. Et d'ailleurs ce qui est vrai pour le nucléaire l'est aussi pour des domaines scientifiques comme les OGM ou les nanotechnologies. Il faut d'ailleurs bien stipuler que laisser des firmes privées s'amuser avec ces technologies pour faire des profits n'est probablement pas le meilleur moyen pour en donner une bonne image. Quoi qu'il en soit, il serait dommage de se priver d'une telle source d'énergie simplement parce que les premières façons d'utiliser l'atome n'étaient pas bien inspirées. On apprend souvent de ses erreurs faisons en sorte que ces leçons données par celle du nucléaire fissile balbutiant ne nous poussent pas non plus à retourner vivre sous des tentes.