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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Inégalités : quand The Economist balance entre marxisme et mafia

05/04/2011 11:46

Inégalités : quand The Economist balance entre marxisme et mafia


Cela aurait pu être un poisson d’avril, mais non, puisqu’il s’agissait de l’édition du 26 mars. Dans sa rubrique finance, l’hebdomadaire anglais n’hésite pas à convoquer Karl Marx et le Parrain pour chercher à expliquer le déclin du pouvoir d’achat des ménages !

La lutte des classes, version anglo-saxonne

Il faut reconnaître à The Economist une capacité à reconnaître les failles du modèle économique actuel. A l’automne 2008, quand les gouvernements étaient venus à l’aide des banques, il n’avait pas hésité à dénoncer « la collectivisation des pertes et la privatisation des profits », dans un discours qui fleurait bon Georges Marchais. Mieux, il revient fréquemment sur la forte croissance des inégalités, l’explosion des hauts revenus et la stagnation, au mieux, des bas revenus.

The Economist était aussi revenu sur une étude de l’OCDE qui démontrait le lien entre inégalités et faiblesse de la mobilité sociale. La privatisation de l’éducation supérieure joue un rôle majeur dans cette casse de l’ascenseur social, comme l’a montré Paul Krugman. En effet, le coût exorbitant des études créé un plafond de verre particulièrement solide : les enfants issus de famille riche ont beaucoup plus de chances que les enfants de famille pauvre d’y accéder, quelque soit leur niveau.

Le rôle de la crise

Il est piquant de lire sous la plume de l’hebdomadaire anglais des propos que n’osent même pas tenir le parti « socialiste ». Il souligne qu’entre 1973 et 2007, la productivité a cru de 83% alors que le salaire médian des hommes n’a progressé que de 5%. En clair, les gains sont confisqués par les entreprises ! Et depuis la sortie de la crise, les chiffres sont spectaculaires : les revenus réels ont progressé de 168 milliards de dollars contre une progression de 528 milliards pour les profits !

En Allemagne, les premiers ont progressé de 36 milliards d’euros, contre 113 milliards pour les seconds. En Grande-Bretagne, les revenus ont carrément baissé de 2 milliards de livres quand les profits ont progressé de 14 milliards. Pire, l’hebdomadaire n’hésite pas à souligner que ces chiffres surestiment la situation des salariés puisque les très hauts revenus sont fortement repartis à la hausse, contrairement aux bas revenus, distinguant le revenu médian (qui stagne, ou baisse) du revenu moyen.

Bref, à la lecture de ce constat, on s’attend presque à ce que The Economist appelle à la révolution. Las, il se contente de souligner une faiblesse du raisonnement de Marx (qui anticipait une baisse des profits) pour se tourner vers une autre explication. S’il pointe bien négligemment le rôle des politiques trop laxistes des banques centrales (sans détailler en quoi cela pourrait bien tout expliquer), il conclut en comparant assez justement le système financier au Parrain de la mafia.

The Economist fait souvent de bons constats, notamment sur la loi du plus fort. Mais sa croyance théologique dans le « laissez-faire » et le « laissez-passer » lui empêche d’envisager toute remise en cause de la libéralisation comme solution aux problèmes qu’elle a pourtant créés.

Laurent Pinsolle

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/






renault délocalise en Roumanie

05/04/2011 08:24

renault délocalise en Roumanie


Je lisais vendredi dernier dans la presse un article qui m'a frappé, et que je retrouve ce matin sur mon bureau : "Délocalisations : Renault jette de l'essence sur le feu", publié dans Libération.
Yann Philippin nous y explique comment Renault continue en catimini de délocaliser à tour de bras, notamment vers la Roumanie et l'Espagne. Ainsi, les moteurs H4 et H5 - nouvelle famille de moteurs basse consommation - seront fabriqués respectivement à Pitesti et à Valladolid. Le transfert vers l'Espagne, notamment, s'est fait dans la plus grande discrétion puisqu'aucun communiqué de presse n'a été diffusé. Et pour cause, comme le précise le journaliste, les volumes confiés à Valladolid seraient "trois fois plus importants que prévus" : soit une très belle opération pour l'Espagne...
Aujourd'hui, Renault - entreprise dont le capital est pourtant détenu à 15% par l'Etat (et donc le contribuable français) - ne produit en tout et pour tout que 29% de ses moteurs en France (contre 85% par exemple chez PSA) !
Cette nouvelle décision de délocalisation déjà bien triste en tant normal paraît hallucinante alors que Renault et son PDG traversent une grave crise de confiance, Carlos Gohn ayant été capable de licencier ses meilleurs serviteurs (les jetant ainsi à l'opprobre public) sur de simples dénonciations anonymes... On croit rêver. Là encore, l'Etat s'était fendu de beaux discours mais n'avait rien fait concrètement pour sanctionner une direction coupable, mais immédiatement confortée par son Conseil d'Administration !
Après la vague de suicides du technocentre de Renault et les licenciements ubuesques de ses meilleurs cadres, cette décision de délocalisation fait suite au transfert de la Clio de Flins en Turquie (Bursa), de la Twingo de Flins en Slovénie (Novo Mesto) et de la Mégane de Douai vers l'Espagne (Palencia).
Pas besoin d'être sorti de Saint-Cyr pour comprendre que les promesses du candidat puis du président Sarkozy n'ont engagé que ceux qui y ont cru.
"La stratégie de Renault ces dix dernières années je ne l'accepte pas", a-t-il déclaré le 24 janvier dernier sous les feux médiatiques de TF1, la considérant alors comme "inacceptable".
Une pitrerie de plus de notre président-candidat ou énième preuve que le pouvoir politique n'a plus de marge de manœuvre aujourd'hui en France ?
Car si Renault délocalise, c’est bien sûr par faiblesse mais également dans le système dans lequel les entreprises françaises sont placées est intenable : concurrence déloyale, euro trop cher, « dumping » social, …
Dans les deux cas, il faut changer. Vite !!
Nicolas Dupont Aignan
http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Et-Renault-d%C3%A9localise-toujours-plus...





Les médias aux ordres du grand capital?

05/04/2011 08:05

Les médias aux ordres du grand capital?


Mon titre est un poncif classique de l'analyse marxiste et de ses multiples dérivés que l'on retrouve  partout sur le net, entre des discours sur  des complots ourdis par tel ou tel groupe d'intérêt, ou quelque analyse limitant l'action des médias à un but de manipulation des esprits. Cette image d'épinal qui colle aux médias va jusqu'à alimenter l'imaginaire de certains sur les prétendus  complots juifs. Des groupuscules s'en sont même fait une spécialité en transformant le terme juif en sioniste, ils surfent sur l'antisémitisme nouvelle version qui grimpe chez nos minorités musulmanes pour recycler le viel antisémitisme français qui n'avait plus la côte. Mais si il est évident pour n'importe qui, que le fait que les médias appartiennent à de grands groupes financier agit nécessairement sur le comportement de ces derniers. Est-ce que pour autant le comportement des médias peut-être expliqué par cette unique raison? La réponse est clairement non, et l'on pourrait même ajouter qu'en réalité le fait que les médias soient aux ordres du capital n'explique en fait pas grand-chose de leur comportement en général.

 

   Si je parle de ça, c'est qu'en regardant la page Facebook de l'UPR je suis tombé sur une drôle de vidéo de l'émission de Frédéric Taddeï où la question des médias était abordée. Ce qui est étrange c'est qu'en partant de la téléréalité et de sa nocivité les invités, en l'occurrence le sympathique, mais souvent excessif Francis Lalanne, en arrivent à une espèce de vision d'un complot visant à abrutir la jeunesse. Le début de ses propos étaient pourtant intéressants et pas du tout dénué d'intérêt, que l'on apprécie ou pas le personnage d'ailleurs. Ces propos qui visent à trouver une raison de manipulation dans l'étrange effondrement moral auquel fait face la télévision française sont un discours récurent à gauche comme à droite d'ailleurs. L'on retrouvera ici bizarrement les réactionnaires en accord avec les penseurs d'extrêmesgauche.  C'est assez symptomatique d'un mouvement qui vise à vouloir chercher un mal raisonné dans l'origine des problèmes  de nos sociétés, c'est-à-dire ici, à chercher une motivation au grand délabrement que connaissent les médias français. La plupart des théories du complot fonctionnent comme cela, elles font une construction à postériori en amalgamant des choix fait avec leurs résultats. En cherchant une motivation dans les conséquences négatives, on construit un raisonnement explicatif qui est  quelque part rassurant parce que relativement simple. Il y a quelqu'un qui bénéficie de ces choix, c'est donc qu'il est coupable, tel est le raisonnement d'un complotiste moyen. N'importe qui peut tomber dans ce piège, moi y compris d'ailleurs. Mais la réalité n'est pas ainsi faite que les mauvaises politiques ou actions sont forcement intentionnées, ou proviennent d'un calcul volontaire. La dégradation de la télévision française n'est pas plus le résultat d'un complot rationnel que la crise économique n'est le fait d'un complot visant à assurer un nouvel ordre mondial comme le prétendent certains hurluberlus d'extrême droite. Dans les deux cas il s'agit plutôt d'un mouvement provenant de choix souvent irrationnels à court terme, mais n'ayant aucune stratégie de long terme.  Et ces ces choix sont le plus souvent guidsé par des croyances approximatives sur le fonctionnement du réel. C'est la célèbre phrase de Jésus "Père, pardonne-leur car Ils ne savent pas ce qu'ils font". Je sais que c'est dur à croire dans notre société en apparence rationelle, mais objectivement la plupart des catastrophes politiques, économiques, ou autres, sont le résultat de ce type de comportement, plus que de complots. 

   
    Pour ce qui est du sujet des médias et de la téléréalité en particulier, il y a une explication beaucoup plus rationnelle  et simple que la recherche d'un complot ou d'une volonté d'abrutissement des masses. En réalité le seul moteur de la télévision c'est l'audimat, et surtout l'image qu'ont les dirigeants des chaines de télévision de ce qui fait monter cet audimat. J'insiste sur ce point. Car il y a en réalité une grande différence entre ce qui fait objectivement monter l'audimat et le processus de choix des dirigeants des grandes chaines de télévision. La preuve c'est que les échecs commerciaux sont monnaie courante dans le domaine, y compris sur TF1 grande reine de la télévision française. Si l'on veut une comparaison simple, les grandes chaines de télévision ont une image de leurs téléspectateurs qui est équivalente à l'image que se fait Nicolas Sarkozy de ses propres électeurs.  Ils sont tous cons et ils regarderont n'importe quoi pour peu qu'on y mette du sexe et de la violence. Et je caricature à peine si vous voulez  mon humble avis.     
 
      Ce faisant, il n'y a pas dans la tête des directeurs de chaine le but d'abrutir la population, en réalité ils pensent que celle-ci est déjà complètement stupide. Ils donnent simplement à la population ce qu'ils pensent être attractif pour le spectateur moyen. En vérité la télévision ne nous donne pas une image de la population française, elle n'est pas non plus là pour abrutir la population à travers un complot diabolique visant la maitrise des consciences. Non, en réalité la télévision nous donne l'image qu'ont les élites de la population française en général.  Parce que les directeurs de chaine font partie de l'intelligentsia française, qu'ils côtoient tous les jours des politiques, des grands patrons, et des journalistes, ils sont donc représentatifs de leur milieu sociologique et des idées qui traversent ce microcosme. Si l'on regarde la dégradation qualitative  de la télévision sous cette perspective, on peut donc dire sans peine que la qualité de la télévision est  proportionnelle à l'image que se font les élites de la population. Dans notre société de moins en moins démocratique, où les élites s'enferment dans une tour de cristal, il n'est pas surprenant de voir une telle bassesse télévisuelle. A l'époque de l'ORTF lorsque la France était en relative symbiose avec ses élites, la télévision n'avait pas la même tête ni les mêmes objectifs. La qualité de la télévision d'alors traduisait le sentiment démocratique d'égalité qui parcourait la société et qui était présent dans la tête des élites.  
 
Il fallait alors faire monter le peuple au niveau des élites, la bonne image  dont bénéficier la population chez les dirigeants se traduisait par une élévation qualitative de la télévision et des programmes publics, y compris à l'éducation nationale. Aujourd'hui la prolophobie, comme Patrick Buisson  a très justement nommé le phénomène de rejet de la population française par ses élites, fait que l'on diminue la qualité des programmes à la télévision, comme on diminue les exigences vis à vis de l'école publique. A quoi bon faire un effort puisque ce sont tous des abrutis racistes qui ne méritent rien d'autre que Loftstory ou une école au rabais. Telle est en réalité l'origine de la dégradation de la télévision française, elle ne fait finalement que nous donner une image de notre démocratie et le moins que l'on puisse dire est que c'est une catastrophe. Il n'y a donc pas de complot derrière la médiocrité télévisuelle, mais plutôt le résultat d'un divorce entre un peuple et ses dirigeants.     

  Yann

http://lebondosage.over-blog.fr/article-les-medias-aux-ordres-du-grand-capital-70985320.html






« En avant, calme et droit »

05/04/2011 07:56



Debout_La_Republique Bien sûr, nous serions heureux de voir Nicolas Dupont-Aignan sur les grandes chaines de télévision le soir à 20 heures !
Bien sûr, nous serions heureux de sortir de cet état de semi-confidentialité dans lequel nous nous débattons comme des diables depuis des années !
Bien sûr, nous serions tous heureux de voir nos candidats avec un résultat à deux chiffres au soir d’une élection !
Mais si notre combat est celui qui doit redonner à la France sa liberté, son honneur et sa dignité, il nous interdit de prendre des chemins qui nous écartent définitivement de nos valeurs gaullistes.
Car enfin, s’il est un parti qui n’a jamais eu la moindre affinité avec le gaullisme, c’est bien le Front National ! Depuis sa création par des anciens collaborateurs voire d’anciens de la milice quand ce n’est pas de la Division SS Charlemagne ou des rescapés de l’OAS, en passant par les déclarations provocatrices de Jean-Marie Le Pen dont les relents antisémites et racistes n’ont jamais été absents, sans oublier ses propos sur les malades du sida entre autres, le Front National transpire l’extrême droite.
Voué aux gémonies au-delà de l’entendement ces dernières années, voilà que soudain l’apparition de Marine Le Pen douée d’un charisme indéniable, fine mouche sachant jouer de son sourire, de son charme et de son à-propos semble suffisante à certains pour balayer l’idéologie d’exclusion, de rejet, d’intolérance et de division intrinsèque à ce mouvement.
Très honnêtement pensez-vous que lorsque le Général de Gaulle imaginait la France, « telle la madone aux fresques des murs », c’était avec le visage de Marine Le Pen ?
Oh, certes, elle veut que la France sorte de l’Euro et de l’OTAN, que la France retrouve son indépendance, qu’on rétablisse les frontières … Voilà un programme qui ressemble étrangement au nôtre !
Mais sommes-nous sûrs que les intitulés programmatiques recouvrent les mêmes réalités ?
Après tout, en 1940, beaucoup de résistants auraient pu se reconnaître dans la devise « Travail, Famille, Patrie » sauf qu’ils ne considéraient pas que le travail c’était le STO et que la Patrie devait être à la botte des Allemands !
Quelle France nous préparerait Marine Le Pen si, par aventure improbable, elles et ses amis prenaient le pouvoir ? Peut-on envisager un seul instant une nation rassemblée prête à se mobiliser pour relever les défis qui sont les nôtres ? Croyez-vous que pour Marine Le Pen « c’est beau, c’est grand, c’est généreux la France » ? La pensez-vous capable de porter le message universaliste de la France à travers le monde ? La croyez-vous tout simplement capable de gouverner ?
D’ailleurs, si elle est réellement en rupture avec son père, peut-on m’expliquer pourquoi on retrouve un ancien OAS et fils de collaborateur comme nouveau premier vice-président du FN ?
Pour une place sur une tribune, vous sentiriez vous fidèles à vos idées à côtoyer ces gens là ?
Debout La République s’est bâti sur les idées gaullistes et en référence à l’action du Général de Gaulle. « Confondre l’intérêt permanent de la France avec un grand idéal humain, voilà qui serait beau et en même temps profitable » ! Le fondement du gaullisme était déjà dans l’esprit du Général quand il écrivait « vers l’Armée de métier » : La France comme primat et la condition de l’homme pour finalité ! Ce n’est pas à tort que certains ont défini le gaullisme comme un nouvel humanisme.
Dès lors, ce que nous représentons, ce que nous défendons n’est ni assimilable ni soluble dans un terreau d’extrême droite. Notre différence n’est pas une différence d’appréciation de la situation et des mesures à prendre, c’est une différence de nature. Nous ne venons pas de la même planète.
Nous sommes un Mouvement national, républicain et social. Les Français qui se réfugient dans un vote FN aujourd’hui, représentent la base populaire du Gaullisme qui veut à la fois la grandeur de la France, le respect de ses valeurs et la justice et c’est naturellement vers nous que ces Français doivent se tourner s’ils veulent que leurs idées deviennent réalité.
Nicolas Dupont-Aignan doit porter l’entièreté de ce message à la présidentielle, sans se laisser enfermer dans l’unique discours de la sortie de l’euro, certes nécessaire mais insuffisant.
Et puis, il faut s’adresser à la raison mais il faut aussi parler au cœur des Français. L’attachement à notre Patrie, c’est d’abord une histoire d’amour.
« Les raisonnables ont duré. Les passionnés ont vécu.» disait Chamfort.
Que notre raison nous garde fermes et droits dans nos convictions, et que notre passion nous porte dans les combats qui nous attendent.
Dominique LAPORTE
Secrétaire Départemental
Debout La République Alpes Maritimes





Goldstone II : accablant, mais surtout pour le Hamas

05/04/2011 07:53

Goldstone II : accablant, mais surtout pour le Hamas


Le plomb durci n’est plus ce qu’il était

On se souvient du tapage médiatique qui, en France, avait suivi la publication, en septembre 2009 du rapport de la commission présidée par le juge sud-africain Richard Goldstone, mandatée par la Commission des Droits de l’homme de l’ONU pour enquêter sur l’opération « Plomb durci» à Gaza. « Accablant», tel était l’adjectif systématiquement brandi par les journalistes et commentateurs ravis de tenir les preuves irréfutables de l’ignominie d’Israël, de son armée et de ses dirigeants.

N’y était-il pas écrit noir sur blanc, en conclusion, qu’Israël et la Hamas s’étaient rendus coupables « d’actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à des crimes contre l’humanité » ? L’opprobre, bien entendu, était jeté tout entier sur Israël, au nom de l’énorme disproportion entre le nombre des victimes, 13 Israéliens tués par des tirs de roquettes, environ 1400 morts côté palestinien.

« Lisez le rapport Goldstone ! ». C’était l’argument ultime pour réduire au silence ceux qui, même sans approuver inconditionnellement cette opération de représailles, émettaient quelques doutes sur les affirmations du Hamas et de ses soutiens extérieurs. L’armée israélienne avait, expliquaient-ils, ciblé volontairement les populations civiles : crimes de guerre, donc, et même contre l’humanité, passibles de la justice pénale internationale.

« Rapport Goldstone ! », rétorque Stéphane Hessel au dernier Salon du livre de Paris à deux jeunes étudiants juifs qui lui demandent de s’indigner de l’assassinat, dans une implantation juive de Cisjordanie d’une famille entière, dont un bébé de trois mois…

Désormais, il ne sera plus aussi commode à ces belles âmes compassionnelles et vociférantes de prononcer ce mot magique, ce shibboleth censé séparer le bon grain palestinophile de l’ivraie sioniste.
C’est Richard Goldstone lui-même qui a formulé, dans une tribune du Washington Post publiée le 1er Avril, mais qui n’a rien d’un
canular, la phrase qui devrait désormais interdire d’utiliser son nom et son œuvre pour clouer Israël au pilori de l’Histoire : « Si j’avais su ce que je sais maintenant, le rapport Goldstone aurait été différent. »

On a enquêté en Israël, pas à Gaza

Cela demande quelques explications, que l’on ne trouvera naturellement pas dans nos grands médias nationaux, ni sur les sites web qui avaient, en 2009, donné un large écho à ce rapport (ils se reconnaîtront) et se contentent aujourd’hui de répercuter sèchement les dépêches faisant état du revirement de Richard Goldstone. Ce qui a conduit ce dernier à réviser son jugement, c’est la lecture du rapport du « comité d’experts indépendants des Nations-Unies » présidé par Mary McGowan Davis, une ancienne magistrate de New York. Cette commission, formée sur la recommandation du rapport Goldstone, était chargée d’évaluer les réponses apportées par les parties mises en cause sur les cas évoqués dans ce rapport. Le comité d’expert a estimé « qu’Israël avait consacré d’importants moyens à enquêter sur plus de 400 allégations de crimes de guerre attribués à son armée, alors que les autorités de facto de Gaza (i.e. le Hamas) n’ont procédé à aucune enquête sur les tirs de roquettes et de mortier sur les populations civiles israéliennes ».

Ce rapport sur le rapport n’est pas destiné, pour l’instant, à être rendu public, mais Richard Goldstone a pu en avoir connaissance. Il a pu prendre la mesure, à la lecture des réfutations documentées et étayées de chacune de ces allégations par la police militaire israélienne, de la campagne d’intoxication dont la commission a été victime lors de ses investigations à Gaza. On lui a menti en long, en large et en travers. Les commissaires ont été abreuvés jusqu’à plus soif de récits d’atrocités commises de sang froid par les soldats de l’Etat juif. Tous faux, ou pour le moins largement romancés.

« Balivernes ! », rétorqueront les vociférants cités plus haut. « Quelle confiance accorder à une armée qui enquête sur ses soldats à l’abri de tout regard extérieur ? ». Tout d’abord, signalons qu’aucune armée d’une grande démocratie n’a accepté, à ce jour, que des relèveest de la responsabilité des nations qui font parler la poudre, sauf s’il est établi qu’elles ont contrevenu aux lois de la guerre auxquelles elles ont souscrit.

Les victimes de guerre ne prouvent pas les crimes de guerre

De plus, s’ils avaient été un peu curieux, ces sceptiques auraient pu constater que tous les responsables d’unités de Tsahal mis en cause dans le rapport Goldstone ont été soumis à des interrogatoires serrés de la police militaire israélienne. Gardés à vue pendant des heures, ces officiers ont été cuisinés sans ménagements sur le contenu des rapports fournis à leur hiérarchie à propos des opérations dont ils avaient eu la responsabilité. Ceux dont ont a pu prouver qu’ils avaient, par négligence ou incompétence, causé la mort de civils, font l’objet de procédures disciplinaires dont Richard Goldstone se dit persuadé qu’elles aboutiront à des sanctions adaptées. Mais dans aucun des prétendus crimes de guerre évoqués dans son rapport, il n’a pu être établi qu’il existait une volonté manifeste de tuer des non-combattants.

Goldstone ne fait pas de morale, il dit le droit, ce qui est son métier. Ce qui est constitutif du crime de guerre n’est pas le nombre des victimes civiles mais le fait d’en faire des cibles d’une action militaire. Le cas est sans appel en ce qui concerne le Hamas : les tirs à l’aveugle sur les localités israéliennes proches de Gaza relèvent de cette jurisprudence. Les récits doloristes recueillis par la commission Goldstone lors de son enquête à Gaza omettent systématiquement de signaler que les populations civiles ont été sciemment utilisées comme boucliers humains par les lanceurs de roquettes. La responsabilité des pertes civiles est donc, pour le moins, partagée entre l’armée israélienne et les milices du Hamas.

La ligne de défense des inconditionnels de la diabolisation d’Israël est désormais accrochée à deux bastions. Le premier consiste à affirmer que Goldstone a craqué sous la pression d’Israël et des institutions juives, qui l’ont harcelé jusqu’à le déclarer persona non grata à la bar-mitzvah de son petit-fils à Johannesburg1. On leur objectera que s’il avait souhaité éviter de nouveaux ennuis, bien plus pénibles, il aurait évité de se distancier d’un rapport dont il avait été le principal responsable : personne n’exigeait cela de lui.

L’autre argument consiste à balayer du revers de la main les doutes de Goldstone en martelant que les Israéliens ont tué 1400 combattants et civils palestiniens à Gaza en décembre 2008 et janvier 2009 et que cela seul suffit à les condamner au regard de l’Histoire.

À cela on ne peut que répondre qu’il est pour le moins inconséquent d’évoquer sans cesse les infractions au droit international commises par Israël et de le condamner encore lorsqu’il est établi que ce droit de la guerre – jus in bello – a été respecté par l’Etat juif.

Richard Goldstone est un homme honnête, ce qui ne lui rend pas la vie facile.

Luc Rosenzweig

(1) Ce qui est, bien entendu, stupide et contre-productif

photo : Galerie de photos de United Nations Information Service - Geneva





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