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Créé le : 10/01/2011 15:32
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Pour aller plus loin dans l’effort de péréquation des ressources des collectivités territoriales

31/03/2011 14:00

Pour aller plus loin dans l’effort de péréquation des ressources des collectivités territoriales


Intervention de Jean-Pierre Chevènement au Sénat lord du débat PPL Action publique locale, mercredi 30 mars 2011.

Pour aller plus loin dans l’effort de péréquation des ressources des collectivités territoriales
 
La proposition de loi déposée par les sénateurs communistes et du parti de gauche nous donne l’occasion de revenir sur l’évolution de la fiscalité locale, suite à la suppression de la taxe professionnelle par la loi de finances pour 2010, et plus généralement sur l’insuffisance des mécanismes de péréquation entre les collectivités locales, compte tenu de l’écart de potentiel fiscal par habitant : celui-ci varie du simple au double pour les régions, du simple au quadruple pour les départements, et de un à mille entre les communes !

La péréquation devrait permettre de corriger les inégalités les plus choquantes. Or, l’insuffisance des recettes fiscales des collectivités locales après la suppression de la taxe professionnelle ne le permet guère. C’est le principal mérite de la proposition de loi qui nous est soumise d’abonder très significativement – 18 Milliards d’euros – le montant des ressources fiscales perçues par les collectivités locales. Sans doute le rapporteur de la Commission des Finances, M. Charles Guené, puis vous-même, Monsieur le Ministre, avez fait observer que cet alourdissement de la fiscalité des entreprises va à l’encontre de l’objectif recherché par la suppression de la taxe professionnelle. Certes, mais le montant de la taxe fixé à 0,3 % peut être ramené à 0,2 voire 0,1 % : cela représenterait encore 6 Milliards d’euros, beaucoup plus que les sommes que la loi de finances prévoit de consacrer à la péréquation.

Surtout ce n’est pas la même assiette qui est visée.

La proposition de loi présentée par Madame Marie-France Beaufils ouvre une piste intéressante en prévoyant l’imposition des actifs financiers et non pas des seuls actifs industriels immobiliers ou mobiliers. Elle répond à la volonté de lutter contre la financiarisation de l’économie. J’approuve cette volonté dans la mesure où elle pourrait favoriser l’investissement industriel et décourager les placements spéculatifs. Il me semble cependant que la proposition de loi suppose largement le problème résolu, en l’absence d’un rétablissement des contrôles sur les mouvements de capitaux permettant d’enrayer la fuite des capitaux et les délocalisations industrielles. Le fonds de l’affaire c’est le privilège exorbitant donné aux capitaux qui se déplacent à la vitesse de la lumière de pouvoir s’investir là où ils le souhaitent et en particulier là où le très bas coût de la main d’œuvre et l’absence de protection sociale et de réglementation environnementale, autorisent des profits incomparablement supérieurs à ceux que permettent les investissements productifs dans nos pays anciennement industrialisés.

Vous avez évoqué les investissements étrangers en France. Mais vous n’avez rien dit des investissements français à l’étranger !

Le stock de notre épargne à l’étranger est passé de 80 Milliards d’euros en 1982 à plus de 1500 Milliards d’euros aujourd’hui grâce à la libération des mouvements de capitaux (1/01/1990) et à la mondialisation financière qui s’en est suivie. A l’exode de notre épargne, l’un des principaux atouts de la France – 17 % du revenu national – répond le rétrécissement de la base industrielle du pays : 30 % de la valeur ajoutée en 1982 et 13 % seulement aujourd’hui. Or, l’industrie tire tout le reste, l’exportation, la recherche et même l’emploi dans les services aux entreprises notamment. Il me semble que l’instauration d’une « flat tax » sur les exportations de capitaux est une bonne idée un peu différente de celle de Mme Beaufils mais répondant à la même préoccupation.

À défaut d’accroître le montant des ressources fiscales consacrées à la péréquation, je crains que celle-ci reste très insuffisante.

La loi de finances pour 2011 fixe des objectifs très modestes puisque l’objectif de ressources, s’agissant du fonds de péréquation des recettes fiscales intercommunales et communales est fixé à 2 % seulement des recettes fiscales à l’horizon 2015, soit seulement 1 Milliard d’euros avec une montée en charge progressive à hauteur de 215 Millions d’euros en 2012. Ces montants sont très faibles eu égard aux ressources fiscales perçues en 2010 par les communes – environ 30 Milliards et par les EPCI environ 15 Milliards. Par ailleurs, la dotation au profit des Fonds départementaux « structures défavorisées » correspond à une dotation de 445 Millions d’euros. Le débat parlementaire a conduit à considérer que les 2 % s’entendaient « hors FDPTP », ce que je demande au gouvernement de bien vouloir confirmer.

La péréquation horizontale organisée entre collectivités d’un même territoire ne doit pas – soit dit en passant – se substituer à la péréquation nationale définie par l’Etat et organisée de manière verticale. La péréquation horizontale ne doit avoir pour but que d’affiner la péréquation nationale et en particulier de mieux prendre en compte les charges particulières d’un territoire.

Cette disposition est favorable à l’intercommunalité. Encore faudra-t-il redéfinir les notions de potentiel fiscal et de potentiel financier. Quoi qu’on fasse cependant, les efforts de péréquation resteront insuffisants tant qu’on n’agira pas sur le volume des montants financiers concernés. Nul ne doit l’ignorer !

S’agissant de la péréquation départementale et régionale portant sur le produit de la CVAE créée par la loi de finances 2010, le rapport Durieux-Subremon avait pointé la faiblesse des effets péréquateurs entre les régions : 0,6 %, et même entre les départements : 2,5 %. La loi de finances 2011 a prévu la création de deux fonds de péréquation, l’un régional, l’autre départemental, simplifiant ainsi le dispositif des « quatre fonds » retenu en 2010 mais les garanties de compensation – à l’euro près – des ressources fiscales des collectivités territoriales viendront encore rogner la part consacrée à la péréquation.

L’absence d’objectif chiffré résultant de la volonté d’affiner les simulations ne traduit-elle pas tout simplement l’absence d’ambition ? Le thème de la péréquation ne doit pas servir de feuille de vigne pour dissimuler la grande misère de beaucoup de collectivités.

Il faut, comme l’avait dit notre Président du groupe RDSE, M. Yvon Collin, aller plus loin dans la politique de péréquation pour répondre à une volonté républicaine d’affirmer une plus grande solidarité au niveau des territoires. Je rappelle les propositions faites à cette tribune le 27 septembre 2010 par Jacques Mezard de prendre en compte deux critères qui pourraient remplacer celui de potentiel fiscal et rendre ainsi la péréquation plus efficace :

- d’abord le revenu global des habitants sur le modèle allemand ;
- d’autre part celle plus importante de la population, tant il est vrai que l’efficacité péréquatrice s’en trouverait renforcée.

La Commission des finances a désigné un groupe de travail sur la péréquation. Je rejoins certaines des préconisations de l’Association des maires de France :

- gommer les effets de seuil ;
- définir un périmètre de ressources aussi large que possible ;
- éviter une « double peine » pour les territoires accueillant des activités industrielles ;
- intégrer la notion de revenu par habitant.

Si poussée et méritoire que puisse être la réflexion du groupe de travail désigné par la Commission des Finances, je crains malheureusement que l’objectif de péréquation qui résulte du pacte républicain, lequel ne va pas sans la solidarité des territoires, ne puisse être atteint en l’absence d’une ressource fiscale additionnelle. C’est le grand mérite de la proposition de Madame Marie-France Beaufils que d’avoir lancé le débat sur cette question. Elle permet de voir tout l’intérêt à la fois pour les collectivités et pour le pays de la création d’une taxe décourageant la fuite de l’épargne nationale et favorisant à l’inverse le réinvestissement en France de cette épargne et la contribution à la relocalisation industrielle de beaucoup de nos grands groupes qui ont largement bénéficié du soutien de la collectivité nationale. Ces grands groupes – dix-huit français parmi les deux cents premiers mondiaux – plus que l’Allemagne, autant que la Grande-Bretagne – sont un atout mais à une condition : ils devraient se préoccuper davantage de « renvoyer l’ascenseur », bref de maintenir et de développer en France une part plus substantielle de leur activité et d’y favoriser le développement d’entreprises sous-traitantes. Ils nourriraient ainsi l’emploi, les cotisations sociales, les plus-values fiscales, y compris au bénéfice des collectivités locales.

C’est évidemment une autre idée que celle de la proposition de loi qui nous est soumise qui ouvre un débat utile. C’est pourquoi le groupe RDSE, dans sa majorité, émettra une abstention positive sur le vote de la proposition de loi.






Quand Guéant réinvente en douce la police de proximité

31/03/2011 13:56

Quand Guéant réinvente en douce la police de proximité


Depuis qu'il est au ministère de l'Intérieur, l'ancien homme fort de l'Elysée Claude Guéant s'est surtout illustré par des phrases choc qui ont déclenché plusieurs polémiques. Frédéric Ploquin rapporte quant à lui des propos du ministre qui ne font pas la une des journaux, et qui sonnent comme un étonnant aveu d'échec.

 A force de déclencher des tollés sur toutes sortes de sujets, Claude Guéant n’est plus audible sur celui qui lui incombe : l’insécurité. Comment se faire entendre sur la police entre deux phrases chocs sur l’immigration ou l’islam ? On gagnerait pourtant à tendre l’oreille, parce que ce que le nouveau ministre de l’Intérieur glisse à l’oreille de ses troupes relève d’un changement de cap extraordinaire. Ne le dîtes à personne, mais la stratégie poursuivie par Nicolas Sarkozy depuis 2002 a échoué.

La preuve, Guéant voudrait tourner le dos à tout ce qui s’est fait jusque là. Témoins ces quelques phrases prononcées devant les directeurs de la sécurité publique et les responsables de la gendarmerie, entre les deux tours des cantonales : « Notre action doit être portée par une exigence constante à tous les niveaux pour la recherche de la qualité des relations à instaurer avec la population. Le lien fort et la confiance qui en découlent sont une composante déterminante de notre crédibilité auprès de la population ». Une manière assez nette de tourner le dos à une vision hyper centralisée de l’action policière... « Si ce lien est trop ténu, ajoutait ce jour-là Claude Guéant, les résultats de la délinquance, même bons, n’auront pas d’effet sur la population ». Après avoir tenté de couper l’herbe sous les pieds de l’extrême droite, aurait-il décidé de piquer dans les idées de la gauche ? On dirait bien.
 
Un virage confirmé dans la foule sur i-Télé, où l’on a vu Claude Guéant annoncer un « redéploiement des policiers dans la rue ». Parce qu’ils n’y étaient pas, depuis 2002 ? Parce que les efforts successifs de Sarkozy, de MAM et de Brice Hortefeux n’auraient eu aucun effet sur les troupes ? « Il y aura plusieurs milliers d’agents de plus sur la voie publique », a insisté le ministre. Par quel tour de magie ? A priori, les écoles ne sont pas pleines à craquer de nouvelles recrues. La seule piste concrète, évoquée par Sylvie Fleucher, secrétaire du syndicat des commissaires, consisterait à faire sortir les policiers des voitures et à les mettre sur le trottoir, par deux. Serait-ce le grand retour de la police de proximité tant vilipendée ? « Je voudrais qu’on se souvienne que j’ai pu créer un climat de sécurité », a encore dit Guéant. Terrible aveu qui le place dans la course au meilleur « climatologue » de la Place Beauvau.

Frédéric Ploquin






2012: Sarkozy aura du mal à rassembler ses troupes

31/03/2011 13:52

2012: Sarkozy aura du mal à rassembler ses troupes


2012 approche, et la défaite de la droite aux cantonales montre que la « meute sarkozyste » de 2007 est loin d'être sagement rangée derrière son chef. Le blogueur SuperNo ironise sur ces « caniches » que Sarkozy essaie de reconquérir par l'intervention spectaculaire en Libye.


Je vais commencer ce billet par une petite séance d'autocongratulation. En juillet 2009, avant même les sondeurs, j'écrivais que le seul « socialiste » à avoir une chance était DSK.

En août 2010, avant les sondeurs, j'émettais l'idée que Sarkozy pourrait ne pas être au second tour. Voire même pas au premier puisque lorsqu'il aura la certitude de la branlée, il renoncera de lui-même. Si vous lisez le billet, vous verrez tout de même, (un peu de modestie, que diable..) que j'ai largement surestimé le phénomène Eva Joly (qui n'a pas tenu la distance), et sous-estimé Marine Le Pen, à laquelle je ne trouve pourtant pas de talent et encore moins d'idée cohérente. Mais peu importe, c'est sur elle que se sont cristallisés tous les mécontentements (ça aurait pu être Mélenchon, mais non, hélas…), et il est désormais probable qu'elle sera autour de 20%. Si DSK est autour de 30 (les derniers sondages lui en donnent plus), il est inutile d'aller chercher plus loin le deuxième tour de 2012. Et le nom du cocu.

La poussive et piteuse élection cantonale étant passée, nous sommes donc entrés dans la dernière ligne droite (alors que le probable futur vainqueur est encore à l'écurie). Dans le clan Sarkozy, c'est carrément la Berezina. Avant même le deuxième tour, Fillon attaquait le bas de pantalon de Sarkozy au sujet des consignes de vote. J'ai entendu hier midi Dominique Paillé qui appelait, avec son hypocrisie habituelle, à une candidature de Borloo. Hier soir, c'est Michel Heinrich, député-maire UMP d'Epinal, qui s'essuyait carrément les pieds sur Sarkozy, sans la moindre retenue. Il appelait à la candidature de…  Fillon ! Hier soir encore, Copé se payait ouvertement Fillon. Puis c'est Wauquiez qui défendait Fillon et attaquait Copé, Baroin faisait de même… Sans oublier que Villepin s'y voit déjà, Borloo ne se sent plus pisser, Juppé y pense toujours en se rasant (et en rasant les autres), Bayrou n'a toujours pas compris que son heure était passée, Morin… Heu, non, je déconne…

Qu'auraient-ils de plus à proposer ? Rien justement ! La poursuite d'une politique libérale, avec la réduction de la dette (qu'ils ont eux-mêmes creusée) comme prétexte à sabrer toujours plus dans les dépenses publiques. Et surtout pas la remise en cause de quelque manière que ce soit du dogme de la « croissance », ou de notre mode de vie con-sumériste, destructeur et intenable.

Comme je l'ai dit précédemment, une fois la certitude de la branlée acquise, la belle unanimité des sous-fifres tremblants, rangés derrière le chef, le doigt sur la couture du pantalon, va voler en éclat. Les caniches bien dressés vont se métamorphoser en hyènes. Oui oui, les mêmes qui se battaient naguère pour lécher le fondement de leur maître, et qui remuaient la queue en cadence lorsqu'il daignait leur accorder un peu de sa précieuse attention, ou, plaisir suprême, un susucre.

Un caniche politicard n'est souvent pas très malin, mais à défaut d'idées, il a au moins un instinct : celui de vouloir suivre le maître qui lui rapportera le plus de susucres. Car 2012, c'est d'abord la présidentielle, mais tout de suite après, les législatives ! 577 susucres à distribuer ! Du coup, les caniches de la droite sont très inquiets, car ils avaient choisi de lécher le bon maître en 2007, et cela leur avait permis de se gaver de susucres ! Mais là, ça craint vraiment, leur maître a perdu la niaque, il foire tout ce qu'il tente, et l'heure semble venue de laisser tomber ce minable et de trouver un nouveau fondement à léchouiller.

C'est drôle, car les caniches de droite se trouvent à peu près dans la situation des caniches « socialistes » en 1993. Ça fait donc 18 ans qu'ils cherchent un nouveau maître. 18 ans, c'est long, d'autant que les susucres sont rares. Le genre d'expérience qui fait trembler le caniche de droite, qui du coup perd son sang froid.

Les semaines qui viennent vont être marrantes à suivre. Encore quelques sondages qui donneraient Sarkozy éliminé au deuxième tour (et comme on l'a vu, c'est l'hypothèse la plus probable), et les nouveaux candidats maîtres vont se déclarer, guettant l'approbation des caniches, et surtout celle des instituts de sondage.

Par exemple, il suffirait qu'un premier institut, pour faire le malin comme l'avait fait Harris Interactive avec Marine Le Pen, décrète par exemple que Borloo serait devant Sarkozy au premier tour. Reprise en boucle dans tous les médias, la prophétie deviendrait autoréalisatrice, les autres sondages suivraient le mouvement, et les caniches viendrait petit à petit se ranger derrière Borloo, avec force bruits de langue.

Je parle de Borloo au hasard, j'aurais pu prendre n'importe lequel des autres, Il est nul, mais il a l'air sympa, ce qui fait qu'on oublie qu'il fut l'avocat d'affaires de Tapie. Du coup il aurait ses chances… Au moins de ne pas être à plus de 5 points de Marine Le Pen.

Cette meute au cul est certainement ce qui a poussé Sarkozy à bombarder Kadhafi. Les médias anglo-saxons ne se gênent plus pour l'écrire, que Kadhafi est pour Sarkozy un peu ce que Saddam a été pour Bush, une manœuvre dilatoire pour tenter de faire oublier sa gestion catastrophique de la révolution en Tunisie puis en Égypte, et surtout une ultime manœuvre pour enrayer sa chute infinie dans les sondages, une dernière chance de redresser la barre avant l'explosion annoncée de 2012.

Le New York Times écrit : « M. Sarkozy, motivé par l'échec de la France à répondre rapidement aux révolutions en Tunisie et en Égypte, et poussé par un nouveau ministre des Affaires étrangères et par d'influentes personnalités publiques comme l'écrivain BHL, s'est associé avec la Grande Bretagne pour entraîner l'Europe et les États-Unis dans une intervention militaire dans le monde arabe que ses alliés les plus importants comme Washington et Berlin n'avaient pas souhaitée ».

Mais le plus drôle est
slate.com, dans un article intitulé, in French in the text « Wag le chien », et qui ose la comparaison entre la guerre de Sarkozy et celle mitonnée par Robert De Niro dans le film « Des hommes d'influence » (Wag the dog)

Lisez ça : « We Americans have a long tradition of declaring war in the run-up to election campaigns: Hollywood once mocked the idea in Wag the Dog, a movie starring Robert De Niro as a political consultant who covers up a presidential sex scandal and wins an election by launching a fake war in Albania. In this real-life Francophone sequel, there is no sex scandal. The French president, Nicolas Sarkozy, is unpopular because of government corruption, because the French economy is weaker than it was supposed to be, because he and his now ex-foreign minister chose the wrong side in Tunisia, and because he's erratic and unpredictable. »

« Nous, les Américains, avons une longue tradition de déclarations de guerre en plein milieu des campagnes électorales. Hollywood s'était une fois moqué de cette idée dans "Des hommes d'honneur", un film avec Robert de Niro en consultant politique qui couvre un scandale sexuel et gagne une élection en lançant une fausse guerre en Albanie. Dans cette suite française de la vie réelle, il n'y a pas de scandale sexuel (ndt : ça, c'est à partir de l'année prochaine !). Le président français, Nicolas Sarkozy, est impopulaire à cause de la corruption du gouvernement, parce que l'économie française est plus faible qu'elle ne devrait, parce que son ancienne ministre des Affaires étrangères a choisi le mauvais camp en Tunisie, et parce que qu'il est erratique et imprévisible. »

Plus loin : « The man who introduced Sarkozy to the Benghazi rebels is none other than Bernard-Henri Lévy, a pop philosopher so French that I can't think of an American equivalent. We just don't have philosophers who wear their shirts unbuttoned, marry blond actresses, and take sides, enthusiastically, in wars in Bangladesh, Angola, Rwanda, Bosnia, and beyond. By siding with Lévy's emotional plea for humanitarian intervention - a decision that surprised even his own foreign minister - Sarkozy apparently thinks he might share some of the philosopher's glamour. »

« L'homme qui a présenté Sarkozy aux rebelles de Benghazi n'est autre que BHL, un philosophe populaire si français que je ne peux pas lui trouver d'équivalent américain. Simplement, nous n'avons pas de philosophes qui porteraient des chemises débraillées, qui épouseraient des actrices blondes et prendraient parti, enthousiastes, dans des guerres au Bangladesh, en Angola, au Rwanda, en Bosnie ou ailleurs. En se rangeant à la plaidoirie émotionnelle de BHL pour une intervention humanitaire - une décision qui a même surpris son propre ministre des Affaires étrangères - Sarkozy pense apparemment qu'il pourrait bénéficier d'un peu du glamour du philosophe ».

Ils ont tout compris, ces ricains ! En attendant, la branlée des cantonales a démontré que le « glamour » de BHL laisse les électeurs de marbre, et que le fondement de Sarkozy a du souci à se faire…

SuperNo - Blogueur associé


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Le protectionnisme, outil du développement économique

31/03/2011 13:37

Le protectionnisme, outil du développement économique


Mon collègue de Causeur Georges Kaplan, vient de signer une tribune « le protectionnisme ne protège pas, les délocalisations d’aujourd’hui peuvent être les emplois de demain ». Mais cette ode au libre-échange se heurte aux faits et aux analyses d’économistes, y compris d’origine libérale.
La désindustrialisation n’est pas un mythe
Georges est assez habile dans sa présentation des faits. En effet, en soulignant l’énorme progression de la production industrielle depuis 1950 ou même sa hausse significative depuis 1990, il montre en effet que la valeur ajoutée industrielle progresse, comme il l’avait souligné dans un précédent papier, auquel j’avais déjà répondu. Dans ce nouveau papier, il relativise ces chiffres en soulignant sa stagnation depuis 10 ans et son très fort déclin en proportion de notre PIB.
Cette fois, Georges Kaplan souligne bien que le nombre d’emplois industriels diminue. Mais il sous-entend que cette baisse est la conséquence de l’externalisation d’emplois de service autrefois internalisés (agents d’entretien, comptables, chauffeurs…) en faisant le parallèle entre le nombre d’emplois industriels perdus (2,3 millions) et le nombre d’emplois créés dans le service aux entreprises (2,6 millions). Mais le service aux entreprises ne se limite pas aux entreprises industrielles.
La balance globale des emplois industriels est bel et bien négative. Il suffit de prendre le cas de l’industrie automobile, autrefois fleuron de notre pays, et qui contribuait de manière très positive à notre balance commerciale jusqu’en 2005. Malheureusement, la production automobile de PSA et Renault a été divisée par deux en France de 2005 à 2009. Nos constructeurs ont décidé de délocaliser en masse leur production pour bénéficier des coûts plus faibles, notamment en Europe de l’Est.
Quand le libre-échange détruit l’emploi
Mais au-delà de l’interprétation des chiffres, le libre-échange est loin de faire l’unanimité parmi les économistes dont un nombre grandissant – de tous horizons – soulignent les conséquences négatives. Notre seul « prix Nobel » d’économie, Maurice Allais, soutenait que plus de la moitié du niveau du chômage en France s’expliquait par le libre-échange. Paul Krugman, autre lauréat, qui écrivait que « la mondialisation n’est pas coupable », a mis de l’eau dans son vin depuis.
Jean-Luc Gréau, ancien économiste du Medef, plutôt libéral à la base, est un des critiques les plus féroces des excès du libre-échange. Il dénonce la déflation salariale que la compétition avec des pays à salaires beaucoup plus faibles induit dans nos pays. Il démonte l’argument des gains de pouvoir d’achat en soulignant que si l’inflation est plus basse, cela est plus que compensé par le ralentissement des hausses de salaires. Aujourd’hui, le pouvoir d’achat baisse pour la majorité.
En effet, ce n’est parce que nous achetons désormais nos tee-shirts, nos produits électroniques et nos jouets en Asie que cela permet de créer des emplois en Europe. L’immensité de nos déficits commerciaux avec la Chine le démontre : alors que l’Empire du milieu a vendu pour 214 milliards de biens dans l’Union Européenne en 2009, il n’en a importé que pour 81 milliards. Bref, les délocalisations d’hier sont surtout le chômage d’aujourd’hui et de demain.
Les raisons sont assez simples : contrairement aux idées reçues, le modèle de développement asiatique, s’il profite de l’ouverture commerciale des Etats-Unis ou de l’Europe est en bonne partie protectionniste. En effet, ce n’est pas un hasard si plus de 95% des véhicules vendus au Japon, en Corée du Sud ou en Chine sont produites localement (pas en Asie, mais bien dans le pays d’origine). Quelques soient les moyens – droits de douane, intervention des services fiscaux, normes de qualité… -  ces pays ont mis le protectionnisme au cœur de leur développement.
Bien sûr, Georges Kaplan pourrait convoquer le cas Allemand, pays apparemment ouvert, qui a un fort excédent commercial. Néanmoins, ce cas est un peu atypique. En effet, les Allemands ne sont pas les derniers en protectionnisme : ils ont tout simplement échangé la douane par les normes DIN ! Le résultat est le même en terme de protection de l’industrie locale. En outre, n’oublions pas qu’une partie de l’excédent commercial Allemand vient d’une spécialisation pointue ainsi que d’une politique de déflation salariale réduisant le coût du travail par rapport aux autres pays de la zone euro.
Quand le libre-échange affame les peuples
Finalement, il y a la question autrement importante des produits alimentaires. Là, il ne s’agit pas de tee-shirt ou de voiture mais tout simplement de la possibilité de nourrir des milliards d’êtres humains. Georges Kaplan soutient que « les protectionnistes affament les peuples » et plaide – logiquement - en faveur du « laissez faire » général en agriculture. Mais le libre-échange sans limites pose d’immenses problèmes. Dans un dossier sur les moyens de nourrir le monde réalisé fin 2009, The Economist prenait une position proche de lui. Pourtant, l’hebdomadaire libéral avait l’honnêteté intellectuelle de citer aussi l’exemple du Malawi où les aides publiques ont démontré leur efficacité.
Mais ce qui est encore plus dangereux dans l’application du libre-échange à l’agriculture est qu’il favorise une concentration toujours croissante de la production dans certaines régions du monde. Or, dans le cas d’une activité soumise aux aléas climatiques comme l’agriculture, cela expose le secteur à des risques majeurs car des incidents locaux pourraient provoquer des pénuries graves, voire des famines. C’est parce qu’il ne faut pas jouer avec la nourriture qu’il vaut mieux déconcentrer la production pour la protéger d’aléas climatiques ciblés aux conséquences dramatiques.
En plus, il ne faut pas oublier non plus les effets pervers d’une agriculture tournée à 100% vers le marché par rapport à une logique de subsistance pour les pays en voie de développement. Pour prendre un exemple simple, un paysan Ivoirien ne pourrait pas nourrir sa famille avec du cacao non vendu… Et dans les pays dits développés, la libéralisation fait du revenu des agriculteurs la variable d’ajustement jusqu’à des situations révoltantes où ils produisent à perte.
Il ne s’agit pas bien entendu de plaider pour une chimérique autarcie totale. En revanche, l’anarchie commerciale est porteuse d’immenses déséquilibres en matière d’emplois, de déficits et de risques alimentaires. C’est pourquoi favoriser la (re)localisation de l’économie n’est pas seulement une politique industrielle sensée mais aussi – comme l’ont compris les pays asiatiques -  un facteur de progrès.
Laurent Pinsolle





Emmanuel Todd sur la décomposition de la droite

31/03/2011 08:22

Emmanuel Todd sur la décomposition de la droite


Notre prophète préféré vient encore une fois de faire un coup d'éclat médiatique ce matin à France Inter en réactualisant son discours sur les concepts zombis. En gros pour Emmanuel Todd s'il y a bien un homme qui a une mauvaise image de la droite c'est Nicolas Sarkozy, car pour lui les électeurs de droite sont soit des racistes, soit des riches. Interprétation du vote de droite pour les élites de l'UMP qui explique en grande partie les erreurs de stratégie électorale employées. Emmanuel Todd trouve également que le vrai moteur du FN est à rechercher dans son programme économique, le FN n'ayant plus besoin de produire un discours sur l'immigration parce que l'UMP et son activisme, essentiellement verbal sur la question, auraient déjà mis sur orbite le parti de Marine Le Pen.

 

  Sinon je remarque que Emmanuel Todd semble de moins en moins confiant dans la possibilité d'un éventuel protectionnisme européen. Il me semble qu'il a changé d'avis quant à la probabilité d'un tel évènement. Je pense que le comportement de l'Allemagne pendant la gestion de la crise a dû lui faire changer d'avis. Même s'il maintient que le protectionnisme européen est la meilleure solution, son application politique devient pratiquement impossible en regard des intérêts à court terme de la puissance germanique.  Il craint à juste titre que le FN ne se présente en étant le seul grand parti avec un programme de sortie de l'euro et d'un retour au protectionnisme. J'aurai par contre une seule critique sur les propos de Todd, je crois qu'il va un peu loin en disant que le protectionnisme et la fin de l'euro sont aujourd'hui sérieusement envisagés par la majorité de la population. Pour les classes moyennes aisées je crois que le travail de déconditionnement idéologique reste à faire, quand on voit encore un type comme Copé dire que la sortie de l'euro est un extrémisme, il y a encore beaucoup d'explications à donner pour convaindre. Et il n'est pas le seul à penser cela. Dans les millieux encore épargnés par la mondialisation et la contraction économique, l'euro reste un tabou intouchable. Sans parler des peurs quasi millénaristes concernant l'inflation qui était totalement diabolisée par trente ans de discours monétariste.

Yann

http://lebondosage.over-blog.fr/article-emmanuel-todd-sur-la-decomposition-de-la-droite-70604932.html






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