Rassemblement des Gaullistes Républicains et Sociaux

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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Marine Le Pen se rendra-t-elle en Israël ?

30/03/2011 16:41

Marine Le Pen se rendra-t-elle en Israël ?


« Un dénominateur commun se dégage (…) sauf dans le cas français : le soutien à Israël » écrivait Dominique Vidal, dans un article où il cherchait à classer les extrêmes droites européennes au sein de « familles ». Ainsi rappelait-il qu’en décembre 2010, une trentaine de dirigeants d’extrême droite européens se réclamant de la European Freedom Alliance (EFA) s’étaient rendus en Israël. Parmi eux, le néerlandais Geert Wilders, le belge Philip Dewinter, du parti flamand Vlaams Belang, ou encore Heinz-Christian Strache, le successeur autrichien de Jorg Haider. Pour Dominique Vidal, la droite radicale française faisait alors figure d’exception : aucun représentant de Front national ne participait au voyage.

Cette exception semblait en voie d’être corrigée aujourd’hui même, alors que Marine Le Pen est attendue en Israël. En France, la radio communautaire juive « Radio J » avait dû annuler, sous la pression, l’interview de la patronne frontiste prévue le 13 mars dernier. Mais celle-ci semble pourtant tenir sa revanche, si l’on en croit le Figaro en date du 29 mars, annonçant qu’elle serait l’invitée de la radio israélienne 90FM ce soir même. Dans un premier temps, le parti a fermement démenti préparer quelque voyage que ce soit à destination de l’Etat hébreu.
Si elle peut surprendre, cette  visite potentielle entre dans la droite ligne de la stratégie de  respectabilisation  entreprise par Le Pen fille. Son lieutenant Louis Aliot ne considère-t-il pas l’antisémitisme comme le principal « verrou de la diabolisation » ? C’est sans doute en partie pour faire sauter ce verrou que Marine Le Pen affirmait récemment que « les camps ont été le summum de la barbarie ». Mais peut-être cela était-il aussi le premier jalon d’une volonté sincère de tourner le dos au passé antisémite et négationniste du Front national. S’il ne fait pas de doute que le FN est traversé de « différentes tendances », comme certains aiment à le rappeler, photos de nazillons décérébrés à l’appui, Marine Le Pen n’est pas son père, et la judéophobie ne s’hérite pas. Alors que la fille se montre décidée à tourner le dos aux obsessions de son géniteur pour de la seconde guerre mondiale, mais aussi pour la guerre d’Algérie, il apparaît que sous son impulsion, le FN a entrepris de troquer ses oripeaux post-fascistes et racialistes, pour un différentialisme à caractère essentiellement culturel et religieux, teinté d’occidentalisme. A ce titre, sans doute l’héritière Le Pen partage-t-elle cette ambition que Jean-Yves Camus prêtait à la délégation de l’EFA en décembre dernier : « ils partagent une croyance : à tout prendre, Israël mérite d'être soutenu parce qu'il est un rempart de l'Occident ». Désir de faire oublier le passé antisémite du Front national mais également de se poser en égérie de la défense des démocraties occidentales dans l’optique d’un supposé « Choc des civilisations », tel est sans doute le double enjeu de la possible visite mariniste en Israël.
Il n’en reste pas moins que si l’on accorde quelque crédit à la très huntigtonienne théorie du choc civilisationnel, on suppose implicitement qu’il faut rechercher des « alliés objectifs », pour combattre un seul et même ennemi. Or, dans le cas du Front national comme dans celui l’ensemble des extrême droites européennes new look, il ne fait aucun doute que cet ennemi est l’Islam. Probablement Marine Le Pen, qui se pique de défendre les acquis de la modernité contre l’obscurantisme musulman, ne renierait-elle pas ce passage de la « Déclaration de Jérusalem » rédigée par l’Américan Freedom Alliance (le pendant américain de l’EFA) dénonçant une « nouvelle menace globale de type totalitaire : l’islamisme ».
Peut être enfin la patronne frontiste, bien loin de chercher à séduire un public israélien fort lointain, cherche-t-elle à s’attirer avant tout les bonnes grâces d’un électorat français d’origine juive, en accréditant paradoxalement les thèses manichéennes de l’humaniste sirupeux Daniel Lindenberg, selon lequel « the jews turn right ». Si tel était le cas, il serait en effet tentant pour la frontiste de chercher à mobiliser une « communauté juive », volontiers essentialisée, et supposée droitisée, contre une autre « communauté », la musulmane, sur fond d’instrumentalisation en filigrane du conflit israélo-palestinien.
Supposer qu’il existe dans notre pays des communautés rivales et irréconciliables, parier sur l’opportunité de les dresser les unes contre les autres…et si Marine Le Pen, derrière son discours en apparence républicain, n’était finalement que « la première communautariste de France » ?
 
Coralie Delaume





A quoi sert le vote Modem?

30/03/2011 16:37

A quoi sert le vote Modem?


Après la déroute des centristes aux cantonales, l'Hérétique s'interroge sur ce qu'il votera aux prochaines municipales à Paris : si le Modem adhère une fois aux thèses du PS, et l'autre aux thèses de l'UMP, quel est l'intérêt du vote centriste ?

Les élections cantonales se sont donc finies ; si ces élections ne m'ont guère intéressé, j'ai tout de même suivi de loin le parcours, les espoirs et...les désillusions de petits candidats centristes (Cap21, Alliance centriste, MoDem).

Il est difficile quand on dispose d'un programme sur lequel on a travaillé de finir à 3.5% à peine, surtout avec un tel taux d'abstention. Parfois, cela signifie que l'on n'a réuni sur son nom qu'une centaine de voix tout au plus. Pas facile à admettre.

Pour Cap21 et Alliance centriste, c'est un retour à une dure réalité : ce sont de tout petits partis quasiment inconnus du grand public. Pour le MoDem, c'est la sanction d'échecs successifs et d'une absence de voix fortes dans l'offre politique ambiante.

Je sais bien que la tradition centriste va dans le sens du consensus, mais il se trouve qu'en temps de crise, ce n'est pas vraiment la stratégie électorale qu'il faut adopter.

Je l'ai dit à de multiples reprises, un programme et un discours clivants sont des conditions sine qua non, pour un petit parti comme le mien, s'il veut exister. Et ce n'est qu'un préalable ! Il faut également réussir ses sorties médiatiques (pour autant que l'on parvienne à exister médiatiquement) et séduire en proposant des solutions à la fois pragmatiques, crédibles et innovantes aux problèmes des Français. Un espoir crédible, comme l'a dit parfois François Bayrou.

Malheureusement, en fait de programme, le MoDem n'en reste qu'aux postures, fussent-elles raisonnées et raisonnables. Les « il faut » et les « y'a qu'à » ne font pas un programme. A fortiori quand on ne les distingue pas fondamentalement de ceux de la gauche.

Dites-moi aujourd'hui pourquoi je devrais voter MoDem plutôt que PS (horresco referens !) : eh bien je ne trouve pas de réponse. Je trouve une réponse quand je me demande pourquoi je devrais voter plutôt pour François Bayrou que pour un candidat de gauche ou de droite.

Tiens un exemple : que vais-je voter aux prochaines municipales à Paris ? Examinons simplement le cas des Serres d'Auteuil. Cet endroit magnifique, consacré à la poésie et aux plantes exotiques, va être dévasté par le sport business, puisque Delanoë prévoit une extension de Roland Garros sur cette zone. Je pensais jusqu'ici que le MoDem s'opposait à ce saccage ?
Raté. Au niveau de l'arrondissement, mon élue MoDem donne quitus de ses promesses à Delanoë (folie !) ; au niveau municipal, Jean-François Martins s'est opposé au projet, mais seulement au nom du Grand Paris, estimant qu'il eût été un signe pour la future entité de déplacer le site du prestigieux tournoi.

L'UMP et le PS sont donc d'accord pour laminer les Serres, avec l'aval du MoDem local. Je fais quoi, moi lors des prochaines municipales ?
Je vote pour les deux conseillers de droite indépendants qui essaient de promouvoir une autre solution ? Les seuls à proposer un contre-projet sérieux, étudié, et respectueux de l'environnement local ?

Depuis le projet de Marielle de Sarnez lors des élections municipales de 2008, je n'ai plus rien vu qui se démarquait vraiment des projets de l'équipe Delanoë-Hidalgo.

Il reste
Jean-François Martins, voix souvent originale qui s'oppose souvent aux délires babelesques de Monsieur Delanoë, et dont je connais le souci de défendre les catégories de population punies par le maire, pratique favorite de la gauche à l'Hôtel de Ville.

Mais même ainsi je ne suis pas certain de partager toujours
son analyse des pratiques de Delanoë : des associations ont pu mettre en défaut les projets phraraoniques de Delanoë. Jean-François s'en désole, dénonçant l'amateurisme du maire. Ah bon. Il aurait fallu se réjouir que ses passages en force réussissent à l'aide d'une armée d'avocats ad hoc, alors ? Eh bien, moi, je me réjouis plutôt de ce qu'il ne lui soit pas possible de faire n'importe quoi en s'asseyant tranquillement sur l'avis de ses administrés locaux ainsi que des dommages collatéraux générés pour les Franciliens. Je donne toutefois quitus à Jean-François de me rejoindre sur ce dernier point.

Bref, Paris n'est qu'un exemple emblématique parmi d'autres. En définitive, si le seul programme du MoDem, c'est de fondre sa voix tantôt dans celle de l'UMP, tantôt dans celle du PS, quel intérêt de voter MoDem ? Bref, MoDem, donne-moi des raisons de voter pour toi, faute de quoi, je rejoindrai probablement la longue cohorte des abstentionnistes (l'UMP, le PS et a fortiori le FN étant bien loin de m'attirer...).

L'Hérétique - blogueur associé

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Pour Copé, critiquer l'euro est extrêmiste

30/03/2011 16:30

Pour Copé, critiquer l'euro est extrêmiste


David Desgouilles revient sur la prestation de Jean-François Copé au Grand Journal de Canal+ mardi dernier. Non pas pour évoquer la pique du chef de l'UMP au Premier ministre, mais pour mettre en évidence la condescendance de Copé pour ceux qui prônent une sortie de l'euro.

Pour tout vous dire, les histoires entre Sarkozy, Copé et Fillon, je m’en contrefous. Le psychodrame autour du débat sur la Laïcité, auquel j’ai fait un sort il y a quelques semaines, je le trouve ridicule et dérisoire. Tous ces gens, qui découvrent après trois ans qu’on ne peut pas circuler rue Myrha chaque vendredi après-midi et qui veulent faire plus laïcs que laïcs alors que le Président actuel est précisément celui qui avait tenté d’empêcher la loi sur les signes religieux à l’Ecole en 2003 puis avait tenté de vider le concept en lui accolant le qualificatif de « positive », ne méritent que le discrédit.

Aussi, la petite phrase de Copé sur Fillon hier soir au Grand Journal de Canal + m’en a touché une sans faire bouger l’autre. En revanche, une autre phrase n’a pas suscité chez moi la même indifférence. Donnant des exemples de ce que pouvaient être des propositions d’extrême droite, Copé a cité notamment la sortie de l’euro, ajoutant, dans sa grande ouverture d’esprit, qu’elle pouvait être aussi le fait d’extrémistes de gauche. Défendant cette proposition et l’assumant parfaitement, me voilà catalogué dans l’une ou l’autre catégorie.

Je ne suis pas seul à défendre cette idée sans pour autant adhérer au FN ni au Parti des Travailleurs. Mon ami Nicolas Dupont-Aignan vient de publier un ouvrage défendant cette thèse (1). Il a d’ailleurs interpellé Copé sur
twitter hier soir, lui demandant si c’est à l’extrême droite ou à l’extrême gauche qu’il fallait désormais le classer. Il n’a pas tort, Nicolas, d’interroger ainsi le secrétaire général de l’UMP, d’autant qu’il m’a donné une idée.

Alors, d’extrême droite ou d’extrême gauche, Maurice Allais, décédé dernièrement et qui fut le seul prix Nobel d’économie français ? D’extrême droite ou d’extrême gauche, Jacques Sapir, Emmanuel Todd et Jean-Luc Gréau ? D’extrême droite ou d’extrême gauche, ces économistes qui, acquis au départ à l’idée de la monnaie unique, en voient aujourd’hui toutes les limites et les dangers, Patrick Artus, économiste en chef à Banque Populaire-Caisse d’Epargne, ou Christian Saint-Etienne, qu’on croisait davantage dans les cercles centristes - si j’ose dire - qu’à la fête BBR ou à une réunion de cellule de Lutte ouvrière ? Et d’ailleurs, pourquoi s’arrêter aux  personnalités souhaitant aujourd’hui la fin de la monnaie unique européenne ? Pourquoi ne pas s’interroger aussi, afin de plaire à Monsieur Copé, sur ceux qui l’ont combattue en 1992  ? On ne voit pas par quel miracle ils seraient dédouanés. Ainsi, d’extrême droite ou d’extrême gauche, Philippe Séguin et ses compagnons de route Étienne Pinte et François Fillon (2) ? D’extrême droite ou d’extrême gauche, Jean-Pierre Chevènement et Max Gallo ? Tous d’extrême droite ou d’extrême gauche, les 48,95 % qui ont voté avec eux contre le Traité de Maëstricht ?

Toutes ces questions démontrent à quel point le propos de Jean-François Copé n’est pas seulement ridicule mais aussi méprisant, arrogant et suffisant, toutes qualités qu’il développe à chaque fois que radio ou télévision lui offre un micro depuis une quinzaine d’années. Et on s’étonne de l’abstention dans le pays. Le dégoût qu’inspire la politique à un nombre croissant de Français a un visage, monsieur Copé.

Et ce visage, c’est le vôtre.
David Desgouille

(1) L’Arnaque du siècle, Éditions du Rocher. Ouvrage qui sera dès demain dans toutes les bonnes librairies et dont je conseille ardemment la lecture à toutes celles et ceux qui fréquentent ce blog.
(2) Tiens, tiens...

Lire d'autres articles de David Desgouilles sur son blog.

 







Pour une monnaie saine dans une économie saine

30/03/2011 16:21

Pour une monnaie saine dans une économie saine


Dans cette tribune, le journaliste économique Philippe Simonnot lance un appel à l'abolition du cours légal de l'euro afin d'ouvrir une libre concurrence entre les monnaies et également de rétablir l'utilisation des monnaies-or. Selon lui, l'économie n'en serait que plus saine.


Nous, citoyens, qui sommes les sempiternels dindons de la farce monétaire;

Nous, qui n’avons pas les moyens de nous protéger de la hausse des prix qui ronge insidieusement notre pouvoir d’achat ;

Nous, les anciennes victimes d’un franc qui a perdu plus de 99% de sa valeur au 20ème siècle;

Nous, qui avons en mémoire le Franc Germinal, à qui on n’avait pas ôté un milligramme d’or depuis sa création en 1803 jusqu’à sa disparition en 1914 ;

Nous, les victimes actuelles de l’euro qui ronge notre pouvoir d’achat et incite à l’accroissement d’investissements injustifiés facteur de marasme ultérieur ;

Nous, qui sommes conscients de l'instabilité de la monnaie européenne.
 
En effet, fabriqué à partir de papiers-monnaies, l’euro ne peut qu’avoir les défauts de ses constituants. L’Euro-zone est une zone de basse croissance et de chômage élevé, plusieurs de ses Etats sont menacés de faillite.

Nous, donc, nous réclamons et exigeons des autorités monétaires qu’ils abolissent le cours légal de l’euro.

Ce qui veut dire que nous ne voulons plus être obligés ni de payer nos dettes en euro ni d’accepter l’euro qu’on nous présente pour rembourser nos créances.  Par exemple  le boulanger pourra accepter l’euro en paiement de son pain, mais il pourra  aussi dire : je ne veux pas de votre euro, merci beaucoup, mais je préfère du dollar ou de la livre sterling, ou du franc suisse, etc... De même nous pourrons dire à nos patrons : svp, payez nous autrement qu’en euro.

Ainsi sera ouverte une libre concurrence entre les monnaies. Si la concurrence est bénéfique pour l’économie, on ne voit pas pourquoi elle ne le serait pas pour la monnaie.

L’anglais Edmund Burke, dans ses Réflexions sur la révolution en France, qui avait prévu la faillite de la France, remarque excellemment : « Notre papier-monnaie [en Angleterre ] a de la valeur dans les transactions commerciales  parce que, précisément, il n’a pas de valeur légale ; il est puissant à la Bourse parce qu’il est sans force à Wesminster Hall » –  symbole du pouvoir politique. En d’autres termes, une bonne monnaie n’a pas besoin de cours légal pour circuler. Si elle s’appuie sur un cours légal, c’est qu’elle est une mauvaise monnaie – d’autant plus pernicieuse que, jouissant de ce privilège, elle tend à chasser la bonne monnaie. Jusqu’en 1870, les billets de la Banque de France n’avaient pas  «cours légal » (la banque de France appelait cela le « cours libre ») et ils étaient acceptés.

Il est vrai qu’au cours légal les Etats ajoutent une fiscalité spécifique sur toute transaction en or qui dissuade les citoyens d’utiliser autre chose que du papier-monnaie à cours forcé. L’abolition du cours légal n’aboutira à une véritable concurrence entre les monnaies que si elles sont placées fiscalement sur un pied d’égalité.

Nous réclamons donc aussi la suppression de cette fiscalité inique et confiscatoire.

L’abolition du cours légal aura une autre conséquence : tout un chacun doit être libre de conclure des contrats libellés en or. Par conséquent, tout un chacun doit aussi pouvoir ouvrir à la banque des comptes courants ou à terme en or.

On pourra alors faire un pas de plus en établissant la liberté de frapper des monnaies-or dans les ateliers existants.

A ce stade, une monnaie-or entrera en compétition avec les euros, dépourvus, on le rappelle, de cours légal. Et plus la Banque Centrale Européenne fabriquera des euros, comme elle le fait aujourd'hui, pour venir au secours des banques et des Etats en difficulté, plus la monnaie-or sera recherchée – ce qui, déjà, inspirera plus de sagesse au gouverneur de la Banque Centrale Européenne. En l’absence de cours légal, la bonne monnaie chasse la mauvaise.

La demande de monnaie-or sera telle que les différentes banques centrales seront amenées à remettre en circulation les tonnes d’or qu’elles ont en réserve depuis leur confiscation en août 1914, quand ont été déclarées inconvertibles les monnaies des pays belligérants.

Évidemment, cet or monnayé pourra circuler non pas seulement physiquement, mais aussi sous forme de billets ou de comptes courants bancaires, convertibles à 100% en or.

Pour les petites transactions, le métal argent sera introduit et utilisé exactement dans les mêmes conditions. Il faudra éviter tout rapport fixe entre monnaie-argent et monnaie-or – comme c’était dans le cas dans beaucoup de régimes dits « étalons parallèles ». Là, encore, le jeu libre du marché sera chargé d’établir au jour le jour les rapports entre ces deux monnaies.

Les banques centrales seront désormais dépourvues de ce pouvoir monétaire dont elles ont tant abusé en régime d’inconvertibilité. En fait, elles n’auront plus de raison d’être dans ce Gold Standard d’un nouveau genre où la quantité de monnaie en circulation est déterminée par la demande des utilisateurs. Du même coup, les Etats ne pourront plus les utiliser pour financer leurs déficits, et seront ainsi amenés à ne plus s’endetter comme ils  le font aujourd'hui.

Même introduite dans un seul pays, la nouvelle monnaie or sera capable d’attirer à elle l’ensemble des pays européens, et non pas une partie d’entre eux comme c’est le cas pour l’euro. Si seulement deux pays à l’intérieur de l’Union européenne adoptent les mesures que nous préconisons, la monnaie-or devient leur commune unité  de compte, sans aucune intervention étatique, simplement par le libre choix des individus. C’est bien ce qui s’est passé entre Florence et Gênes, puis entre ces deux cités-Etats et Venise à la fin du 13ème siècle. Ce processus pourra être aisément étendu non seulement aux autres membres de l’Union européenne qui hésitent aujourd'hui à entrer dans l’Euroland comme la Pologne ou la Tchéquie, mais aussi à des pays européens qui n’en veulent pas comme la Grande-Bretagne. Il n’est pas interdit d’espérer que des pays non européens adoptent à leur tour cette monnaie – et sera rétabli ainsi, peu à peu, le Gold Standard qui a fait la fortune du 19ème siècle -  un Gold Standard à l’abri des « grands coups d’autorité » qui l’ont ruiné, puisque les réserves d’or  seront disséminées dans des millions de poches, de coffres ou de banques.

Dans un tel univers à monnaie unique, ni guerre commerciale ni guerre monétaire ne seront plus possibles. Les déficits publics deviendraient très difficiles et le libre-échange limiterait les risques de guerre dont l’Europe a tant souffert par le passé.

En outre, cette monnaie mondiale, ancrée dans la réalité physique de l’or et de l’argent, sera plus respectueuse des limites de la nature.
 
On connaît le dicton : Mens sana in corporo sano. Il est ici transposable. La monnaie est l’âme de l’économie. Il ne peut y avoir d’économie saine sans monnaie saine.

Philippe Simonnot

Philippe Simonnot est directeur de l’Atelier de l’Economie Contemporaine, son dernier livre publié est Le jour où la France sortira de l'euro, Michalon, nov 2010






Copé, Fillon : la discorde chez la majorité

30/03/2011 16:13

Copé, Fillon : la discorde chez la majorité


Il y a quelques mois, l’UMP ricanait des tiraillements entre membres du Parti Socialiste et des petites phrases que les écuries présidentielles se balançaient par média interposés. Mais avec des sondages calamiteux, les esprits s’échauffent et la chienlit est passée à droite.

Règlement de compte à UMP-Corral

Les médias ne sont pas tendres. Gérard Courtois a signé un papier enlevé dans le Monde parlant de « crise d’autorité ». Jack Dion se charge de l’exécution sur Marianne 2, évoquant « la chienlit à l’UMP ». Il faut dire que c’est une chose de voir les menuisiers en chef de la majorité tenter d’expliquer que la raclée des cantonales n’est pas vraiment une défaite, que rien n’est joué à un an de la présidentielle et soutenir sans rire que la ligne de la majorité était très clair pour le second tour.

Mais le tir de snipers qui a démarré lundi n’était pas sans rappeler les pires heures des affrontements socialistes. La charge de Jean-François Copé dans le Grand Journal de Canal Plus de lundi soir, dénonçant la « posture » d’un premier ministre qui ne jouerait pas assez collectif et chercherait à se placer pour l’après  2012 en jouant la défaite du président était hautement comique. On avait surtout l’impression qu’il reprochait à François Fillon de faire du… Jean-François Copé.

La guerilla s’est poursuivie mardi avec l’appel à la démission du secrétaire général de l’UMP par un député proche du premier ministre, avant que le président ne siffle péniblement la fin de la récréation par une rencontre entre les deux hommes, qui ont assuré que l’incident était clôt. Outre les prises de position pro-Fillon ou pro-Copé, le gouvernement s’est aussi retrouvé embarrassé par les déclarations contradictoires des uns et des autres sur le débat sur la laïcité

Majorité au bord de la crise de nerfs

Les élus UMP craignent de plus en plus les échéances de 2012 devant l’échec patent de la stratégie présidentielle que l’Elysée ne semble pas vouloir remettre en cause. Du coup, les critiques fusent, notamment de la part des centristes et de Jean-Louis Borloo. Mais même Christian Estrosi a exprimé des craintes sur la stratégie suivie. Bref, non seulement c’est la panique, mais en outre, elle s’étale à la une des médias dans un feuilleton digne des pires productions socialistes.

Les sondages exécrables font ressurgir l’idée d’un candidat alternatif. Mais il s’agit d’un serpent de mer tant il est évident qu’il compte se représenter (d’autant plus qu’y renoncer serait un aveu d’échec assez peu probable étant donné son caractère). Bien sûr, Juppé, Fillon et Copé sont évoqués comme des candidats alternatifs possibles. Mais les deux premiers ne semblent pas vraiment le vouloir, et le troisième mise sur 2017 (et sans doute un échec en 2012).

Comment Nicolas Sarkozy va-t-il pouvoir organiser son radeau de la méduse en vue des élections présidentielles ? A un moment, un minimum de discipline devrait théoriquement s’imposer pour éviter d’aller vers un désastre complet. Cependant, les tensions actuelles préfigurent déjà la lutte en cours pour récupérer les décombres de la majorité présidentielle après l’échec prévisible de 2012. Du coup, il n’est pas impossible qu’elles persistent et enfoncent plus encore le président.

Nicolas Sarkozy s’est construit de 2002 à 2007 en instaurant la discorde au sein de la majorité présidentielle de l’époque. Assez logiquement, il en récolte aujourd’hui les fruits, à savoir une discorde dirigée contre lui qui l’enfonce plus encore en vue des élections présidentielles de l’an prochain.

Laurent Pinsolle

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/






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