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LIBYE 2011 : Pourquoi cela n'a pas marché (au 3 avril)
04/04/2011 12:57
Quel que soit l'objectif que l'on fixe au opérations aériennes en Libye commencées le 19 mars 2011, force est de constater qu'elles sont pour l'instant un échec complet.
Kaddhafi est toujours au pouvoir, aucun cessez-le-feu n'a été conclu et les civils ne sont pas protégés (notamment des les villes insurgées de Tripolitaine, telles que Misrata).
Pire, si la situation paraît temporairement stabilisée en Cyrénaïque, Benghazie n'étant plus menacée par les forces loyales à Kaddhafi, le front s'est stabilisé pour l'instant au goulet d'étranglement le plus à l'Est entre les deux provinces côtières libyennes : Brega (comme je l'avais d'ailleurs écrit ici).
Pour faire suite aux précédents débats, je tiens à préciser ici deux points importants avant d'anayser plus avant les causes de la situation actuelle :
- cet échec ne s'apprécie qu'à l'aune des résultats obtenus au 3 avril 2011, et ne présume pas d'un succès final obteu ) à la suite d'un changement de stratégie, notamment en modifiant les stratégies d'emploi et l'effort (passant du court terme vers le long terme)
- cet échec, je ne m'en félicite pas et surtout j'espère qu'il restera temporaire (ce qui est le plus vraisemblable).
Ces deux précisions essentielles données, allons plus loin dans l'analyse des causes de l'échec de la campagne aérienne rapide engagée le 19 mars, elles sont nombreuses et portent pour partie sur des points qui intérèssent la démarche globale de ce blog. Je renvoie également à l'interview du Général Desportes qui rejoint parfaitement mon analyse de cette guerre (sur mediapart ici, avec des extraits sur divers blogs comme ici)
Les causes de l'échec au 3 avril
Cette opération a été lancée sans objectif clairement défini et lisible :
Même en tenant compte de la confidentialité inhérente aux opérations militaires en cours (et qui doit normalement porter sur les moyens engagés et non sur les buts à atteindre), on ne sait toujours pas exactement pourquoi nos Rafales sont partis bombarder les blindés usés des forces libyennes...
Est-ce pour sauver les insurgés ? Alors il faudrait arrêter car c'est atteint...
Est-ce pour protéger les civils ? Outre qu'une frappe aérienne ne protège pas des civils (c'est une force d'interposition au sol qui le fera), c'est pour l'instant un échec en Tripolitaine.
Est-ce pour faire tomber Kaddhafi ? C'est un des objectifs avoués parfois, évident dans les faits et qui a complètement raté. Comment en aurait-il été autrement (cela avait déjà raté en 2003 avec Saddam Hussein, et même au Kosovo, Milosevic a du reculer mais n'est pas tombé du fait de la campagne aérienne de l'OTAN - d'ailleurs une approche exclusivement "indirecte" n'aboutit jamais à la reddition de l'ennemi, comme l'écrit un de nos meilleurs penseurs militaires actuels, le Colonel GOYA : "on ne se rend pas à un missile de croisière").
Bref, une opération commencée sans objectif se résouds en une série d'engagements tactiques sans cohérence, ni véritable chance de succès.
Cette opération a fait l'objet de mauvais choix :
- le choix du multilatéralisme : inutile du strict point de vue militaire (seuls les USA, la France et le Royaume-Uni assument le poid des opérations), les tergiversations qui ont amené les coalisés à attendre l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU ont eu des conséquences dramatiques sur l'absence de succès actuel de l'opération :
- le mauvais timing : une offensive trop tardive : Kaddhafi a eu le temps de pallier aux défections de son armée, et de ressaisir le contrôle de la Tripolitaine, et des services de l'Etat, puis de rassembler des mercenaires (grâce aux pétro-dollars, donc grâce à notre argent) pour contre-attaquer.
- le choix d'une action exclusivement aérienne : C'est la plus décisive des erreurs stratégiques, car en affichant dès le début leurs limites, les coalisés ont donné les clés de la résistance aux loyalistes libyens qui savent qu'ils ne risquent rien sur le terrain avant longtemps. L'offensive aérienne lancée avec l'assurace qu'elle ne sera suivie d'aucune offensive terrestre sérieuse (je laisse de coté les insurgés qui vont mettre du temps avant de constituer une force suffisante pour menacer la Tripolitaine), place la coalition dans la position du bluffeur qui a dévoilé tous ses atout avant le début des enchères.
Mettons-nous dans le camps d'en face le 19 mars 2011 quelques secondes :
Ils ont réussi à reconquérir toute la Tripolitaine (à part Misrata) et notamment la région de Tripoli, ils sont maîtres du terrain et disposent d'une force importante en train d'avancer sur Benghazi. Les pertes seront sensibles mais l'histoire montre qu'à part au Kosovo (et l'Irak en 1941), aucune opération aérienne n'a été décisive à elle seule. Par conséquent, rien ne menace le pouvoir en place qui doit donc tenir dans la durée.
Et de fait, ils font même mieux puisqu'après un moment de flottement, ils ont privé les insurgés des revenus pétroliers en contrôlant Ras Lanouf.
Ce qu'il aurait fallu faire
Agir beaucoup plus vite (dès le début de la répression) afin de mettre les insurgés en position de menacer Tripoli (depuis l'Ouest - Zaouya, et l'Est, avec la région de Misrata), pour couper Kaddhafi de son sanctuaire de Sirte, et rendre sa position intenable, ce qui aurait accéléré les déféctions et empêcher la reconstitution de forces loyalistes par l'apport de mercenaires (venant notamment du Sud).
Une campagne aérienne assortie d'une action à terre ciblée aurait pu suffire.
Malheureusement, une fois que le contrôle de la Tripolitaine est acquis à Kaddhafi, les choses deviennent bien plus difficiles, surtout lorsqu'on s'interdit même la simple menace d'un débarquement !
Ce qui peut se passer maintenant
L'évolution la plus probable va être une partition de fait de la Libye, dans le cadre d'un scénario à l'Ivoirienne. La résolution de cette partition ne pourra intervenir que bien plus tard, et dans tous les cas, l'offensive aérienne (qui coûte chaque semaine à la France plusieurs millions d'euros) va se poursuivre. C'est d'ailleurs ce qui semble sur le terrain se dessiner avec le minage par les loyalistes des positions à l'Ouest de Brega.
Un accident décisif (défection majeure, mort soudaine...) amenant un renversement de Kaddhafi reste possible en théorie. Dans ce cas, qui serait la meilleure des hypothèses, il n'y aura pas de quoi pavoiser, le succès ayant une origine extérieure à nos actions militaires.
Enfin, l'inefficacité de ta ltechnologie occidentale face à des dictateurs incrustés sur le terrain va à plus long terme fragiliser l'Occident. Engagée pour de mauvaises raisons (sondages), au mauvais moment (trop tard en Libye et alors que notre endettement est exponentiel) et avec des moyens inadéquats, cette affaire peut prendre une très mauvaise tournure.
Le sens profond de ce premier échec (temoraire espérons-le)
La raison profonde, qui donne tout son sens à cet échec est avant tout en lien avec le refus d'une action unilatérale et le choix contre-productif d'un multilatéralisme de façade.
En se contraignant à solliciter l'autorisation de pays opposés à cette intervention, alors que rien ne l'exigeait, la France et ses alliés s'est mise dans la situation de ne pas pouvoir gagner en n'intervenant ni au bon moment (trop tard) ni avec les bons moyens (interdiction de troupes au sol).
Or, ce multilatéralisme transformé en nécessité vitale est le fruit de la conjonction d'une auto-intoxication (souvenez-vous, la France n'est plus capable de rien toute seule) et d'une politique de défense déplorable, rognant depuis des années des moyens qui nous manquent aujourd'hui, et qui nous feront de plus en plus défaut dans les années à venir.
En d'autres termes, soit la France adapte sa politique étrangère à ses moyens militaires et politiques (et notamment son courage d'assumer ses actions unilatérales), et nous regarderons les prochaines révolutions écrasées dans le sang à la télé,
soit la France veut continuer à avoir un rôle dans le Monde (et dans l'Histoire), et il faut d'une part un nouvel effort pour développer la force numérique de notre défense (et oui, en Libye ce qui fait défaut, c'est le nombre pas la qualité), et d'autre part, une autre idée de nos capacités, notamment unilatérales.
Car la France n'est pas un petit pays, ni par son aura, ni par ses capacités.
Cessons de penser "petit" et nous pourrons alors aspirer à autre chose qu'à des guerres sondagières.
Le formidable élan des peuples musulmans vers la démocratie mérite mieux que ces opérations de marketing politique à la petite semaine....
Verdun
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Montée du FN: quelques données pour comprendre....
04/04/2011 12:47
D'abord il y a cela : "Une étude de l'IFOP le démontre : ce sont des actifs entre 24 et 54 ans, souvent issus des catégories populaires qui ont permis au Front national de talonner l'UMP lors du dernier scrutin." C'est encore un article de Philippe Cohen de Marianne 2 : http://www.marianne2.fr/%20http:/www.marianne2.fr/Cantona...
Comme le dit très justement Laurent Pinsolle sur son blog dont je ne peux que recommander la lecture journalière, "le vote FN est un vote social" ( et c'est bien le drame, non... Que fait la Gauche pour les prolos?):http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/archive/2011...
Sur Mediapart, on trouve le travail remarquable de Mathieu Magnaudeix qui permet d'accéder à des données sur la "fracture géographique" de la France... Je vous mets un petit extrait, mais désolée, comme il faut soutenir le développement de ce média qui fait un très très bon travail, je n'irai pas plus loin.L'article est là pour les abonnés: http://www.mediapart.fr/journal/france/280311/ces-fractur...
Les géographes, sociologues ou urbanistes que Mediapart a interrogés en conviennent, le «retour» du FN, après le «siphonnage» électoral de Nicolas Sarkozy en 2007, est aussi la conséquence de fractures sociales béantes: le chômage, la peur du déclassement des ouvriers et des employés qui représentent toujours la moitié des Français en activité, la précarisation du marché du travail, les angoisses par rapport à la mondialisation.
C'est aussi le résultat d'un clivage territorial toujours plus marqué entre les grandes villes et une France en perte de vitesse dont il est peu souvent question dans le débat public: celle des zones périurbaines et rurales, de la grande couronne en Ile-de-France, de toutes ces sous-préfectures de province qui déclinent en silence, à coup de fermetures d'usines, de trésoreries, de tribunaux et de services publics."
Peu de temps avant les élections, un article du journal Marianne révélait qu'un quart des salariés gagnait moins de 750 euros par mois....
Un rapport parlementaire ou sénatioral récent fait par un parlementaire de droite soulignait crûment la montée de la montée des inégalités, la pauvreté croissante... (Je retrouverai la référence si un commentaire ne vient pas m'aider...).
Je passe sous silence le chapelet d'articles que j'ai lu sur des délocalisations, des fermetures d'usines; conjointement, je ne parlerai pas des bonus qui sont repartis à la hausse en même temps que les profits. Je ne parlerai pas de la hausse des marges des distributeurs sur les denrées alimentaires au prétexte de hausse du cours du blé ou autre nourriture pour animaux, par exemple ( voir dernier 60 millions de consommatuers). Je ne parlerai pas de la hausse des prix du gaz, ni de celle à venir de l'électricité ( et je n'évoquerai donc pas la loi NOME contre laquelle, à ma connaissance, la Gauche ne s'est pas élevée et qui est passée, toute discrète toute gentille, sans que quasiment aucun média n'en révèle au grand public ni l'existence ni les effets pervers...). Je n'évoquerai pas le pacte de croissance européen ( au fait, c'est passé??? parce qu'entre les révoltes arabes et la situation au Japon, on a du mal à suivre...) par lequel on a bien compris que ceux qui paieront la crise ne seront pas ceux qui l'ont causée, et que la ceinture, pour serrée, elle sera bien serrée, et que les services publics en prendront un sacré coup ! Et je passe sous silence les deux sublimes coups de mépris par rapport à la décision clairement exprimée du Peuple : le NON majoritaire au TCE transformé par la grâce parlemantaire en OUI au Traité de Lisbonne ( avec le sillence complice des médias); le "manifestez, manisfestez pour les retraites, avec le soutien de la majorité de la population, de toutes les façons on s'en fout..."
En 2002, quelques instants après l'annonce de la défaite de Jospin, Fabius avait dit: "Il y a un problème d'offre politique"... Je ne le lui faisais pas dire. Mais le PS , qui reste le 1° parti de Gauche ( malheureusement...) n'a toujours pas usé de son "droit d'inventaire" ni fait son aggiornamento.... Or le populo n'a pas une mémoire de poisson rouge - et ne manque pas d'intelligence : il sait bien que les mesures économiques prônées par le PS n'ont aucune chance, dans un contexte de libre-échange et de contraintes européennes acceptés, d'apporter des améliorations notables...
Il fallait être sourd, aveugle et mal-comprenant (ou "indifférent au sort des populations", comme le propose Todd...), pour ne pas avoir vu venir la montée du FN. La ruse consistant à réduire le vote Fn a la montée de la xénophobie ne sert définitivement qu'à refuser encore et toujours que le débat sur la mondialisation libérale, sur le libre-échange et l'Union Européenne et ses contraintes ne soit ouvert. Et si Marine Le Pen continue d'être la seule à poser ces questions (et qu'on me fasse la grâce de ne pas supposer un seul instant que je puisse la soutenir...), à les mettre dans le débat public, tout est possible...
Pascale Fourier
http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/
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Bilan des élections cantonales pour les régionalistes
04/04/2011 12:42
Les résultats détaillés (tris et calculs personnels):
nuance |
candidats |
voix |
% (1) |
% (2) |
FEMU |
13 |
24
|
7.541 |
11.717
|
0,08 |
0,13
|
22,77 |
CL |
8 |
2.017 |
0,02 |
9,01 |
div Corse |
3 |
2.159 |
0,02 |
29,00 |
MBP |
5 |
46
|
8.213 |
22.269
|
0,09 |
0,24
|
31,37 |
UDB |
29 |
11.855 |
0,13 |
7,77 |
PB |
10 |
1.770 |
0,02 |
2,79 |
EAB |
2 |
431 |
0,00 |
2,45 |
EHBAI |
9 |
15
|
3.771 |
4.277
|
0,04 |
0,05
|
12,09 |
PNB |
5 |
346 |
0,00 |
1,98 |
AB+PNB |
1 |
160 |
0,00 |
2,84 |
POC |
18 |
19
|
6.013 |
6.119
|
0,07 |
0,07
|
7,68 |
LIBERTAT |
1 |
106 |
0,00 |
3,25 |
CDC |
12 |
12 |
754 |
754 |
0,01 |
0,01 |
1,07 |
PN |
3 |
3 |
465 |
465 |
0,01 |
0,01 |
2,19 |
MRS |
6 |
11
|
3.532 |
4.188
|
0,04 |
0,05
|
13,79 |
LS |
5 |
656 |
0,01 |
2,49 |
UL |
7 |
7 |
2.811 |
2.811 |
0,03 |
0,03 |
5,92 |
|
137 |
52.600 |
0,57 |
|
(1) moyenne nationale
(2) moyenne sur les cantons présents
N.B.: partis régionalistes non compris les comités Breizhistance (alliés au NPA) et la Fédération Identitaire (extrême droite); y compris les candidats soutenus par EELV (tous les MRS, certains UDB et POC), le MoDem (certains PB), l'Alliance Écologiste (certains PB), le PS ou le PCF (certains MBP).
nuance |
département(s) |
FEMU |
Femu a Corsica |
2A, 2B |
CL |
Corsica Libera |
2A, 2B |
divers |
|
2B |
MBP |
Mouvement Bretagne et Progrès |
29, 56 |
UDB |
Union Démocratique Bretonne |
22, 29, 35, 44, 56 |
PB |
Parti Breton |
29, 35, 44, 56 |
EAB |
En avant Bretagne (UDB + PB + MBP) |
56 |
EHBAI |
Euskal Herria Bai (AB + EA + BATASUNA) |
64 |
PNB |
Parti Nationaliste Basque |
64 |
AB+PNB |
Angeluzain + Abertzaleen Batasuna + PNB |
64 |
POC |
Partit Occitan |
04, 09,11, 31, 40, 43, 64, 81, 83, 84 |
LIB |
Libertat! |
64 |
CDC |
Convergence Démocratique de Catalogne |
66 |
PN |
Parti Niçois |
06 |
MRS |
Mouvement Région Savoie |
73, 74 |
LS |
Ligue Savoisienne |
73, 74 |
UL |
Unser Land |
67, 68 |
Les élus:
nuance |
département |
canton |
élu |
sortant |
FEMU
|
Corse-du-Sud |
Porto-Vecchio |
Jean-Christophe Angelini |
non |
MBP
|
Finistère |
Carhaix-Plouguer |
Christian Troadec |
non |
Morbihan |
Gourin-Plouguer |
Christian Derrien |
non |
UL
|
Bas-Rhin |
Sarre-Union |
David Heckel |
non |
| |
|
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Bilan des élections cantonales pour l'extrême droite
04/04/2011 12:38
Les résultats détaillés (tris et calculs personnels):
nuance |
candidats |
voix |
% (1) |
% (2) |
FN |
1.440 |
1.440 |
1.379.249 |
1.379.249 |
15,06 |
15,06 |
19,19 |
FI |
27 |
79 |
5.520 |
15.201 |
0,06 |
0,17 |
3,58 |
LS |
19 |
4.747 |
0,05 |
3,52 |
PDF |
19 |
2.248 |
0,02 |
2,49 |
MVL |
2 |
13 |
0,00 |
0,12 |
LN |
6 |
298 |
0,00 |
1,91 |
divers |
6 |
2.375 |
0,03 |
|
AR |
6 |
6 |
379 |
379 |
0,00 |
0,00 |
1,31 |
Total |
1 525 |
1.394.829 |
15,23 |
|
(1) moyenne nationale
(2) moyenne sur les cantons présents
FI - Fédération Identitaire: 25 Bloc Identitaire (14 Nissa Rebela, 5 Ligue du Midi, 2 Jeune Bretagne...), 2 Alsace d'Abord
LS - Ligue du Sud: y compris 3 MNR-Ligue du Sud et 1 PDF-Ligue du Sud; j'ai également rattaché un candidat MNR isolé
PDF - Parti de la France
MVL - Mouvement de la Vie et des Libertés
LN - Ligue Nationaliste PFRC
divers: Entente Républcaine (Jacques Peyrat), Parti National Radical, FN dissidents...
AR - Alliance Royale
Les élus:
nuance |
département |
canton |
élu |
sortant |
FN |
Var |
Brignoles |
Jean-Paul Dispard |
non |
Vaucluse |
Carpentras-Nord |
Patrick Bassot |
non |
LS |
Vaucluse |
Orange-Est |
Marie-Claude Bompard |
oui |
Rappel: Historique des conseillers généraux FN
Laurent de Boissieu
http://www.ipolitique.fr/
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Dominique de Villepin dans La Voix du Nord: "Nous sommes confrontés à la crise des grands partis"
04/04/2011 12:34
Il n'est pas encore candidat mais il laboure déjà le terrain. Ce lundi, Dominique de Villepin s'arrêtera à Denain.
Vous venez lundi à Denain dialoguer avec les ouvriers d'une fonderie. Avec quel message ?
Avec ce déplacement à Denain, je veux rendre hommage à une grande histoire industrielle, à une région qui a souffert mais a su rebondir. Les Fonderies et aciéries de Denain sont un bon exemple. Voilà une PME dynamique de 150 salariés qui travaille à 90% pour l'exportation. A un moment où les Français s'interrogent sur les dangers de la mondialisation, c'est important d'aller voir sur le terrain comment on peut collectivement apporter des réponses en termes de productivité, d'amélioration des conditions de travail, d'innovation. La France a perdu plus d'un million d'emplois industriels ces dernières années. Il y a là un formidable défi à relever !
Arrêter la désindustrialisation, c'était aussi l'ambition de Nicolas Sarkozy en 2007. Qu'est-ce qui n'a pas marché ?
Il faut faire des choix dans la durée. La première condition pour réussir, c'est de constituer des grands pôles industriels et de véritables filières, avec à la fois des grands champions nationaux et des PME puissantes capables d'investir d'innover et d'exporter. Et puis il faut trouver un équilibre entre la compétitivité et une exigence de réciprocité pour protéger notre économie de distorsions de concurrence insupportables. Il faut aller plus loin dans la mise en œuvre d'un « small business act » européen en faveur des Pme et organiser des négociations pour des règles de réciprocité claires face aux États-Unis et à la Chine.
Cela doit se décider à 27 et on sait que ce n'est pas la tendance aujourd'hui
Je suis effectivement inquiet. La tendance en Europe ces dernières années a été plutôt à l'alignement sur le choix allemand de la rigueur à travers le pacte de compétitivité alors que nous aurions dû défendre une vision plus équilibrée entre la réduction des déficits et la croissance européenne. Nous devons nous doter d'outils capables de relancer cette croissance, à travers la mise en œuvre d'eurobligations ou un Fonds européen de l'innovation.
Ce que ne fait pas le pacte franco-allemand ?
Non car il fait le choix d'une réduction des déficits sur une période très courte. L'idée que la France va revenir à l'équilibre à partir de 2013 me paraît très utopique.
Vous allez proposer un "revenu citoyen garanti". De quoi s'agit-il ?
Depuis quatre ans, le choix a d'avantage été celui de miser sur ceux qui ont un travail pour travailler plus. Mais on en a vu les limites avec la crise, avec les risques pour la cohésion sociale. Il faut rassembler tout le monde et donner des garanties aux Français. Parmi les propositions que je veux faire avec République solidaire, il y aura la mise en place d'un "revenu citoyen" de 850 euros, qui aura pour contrepartie l'engagement dans un projet associatif, bénévole ou tout autre et la création d'un service citoyen, obligatoire pour les jeunes et volontaire pour tous. C'est ainsi que l'on peut remettre la société en marche parce que la dignité est une condition pour exercer sa citoyenneté.
Comment le financeriez vous ?
Ce revenu citoyen de 850 euros serait une garantie pour les plus défavorisés et un coup de pouce pour les classes populaires et moyennes, car cumulable avec un revenu jusqu'à 1500 euros, de façon dégressive. Par exemple, une personne payée au SMIC toucherait environ 150 euros supplémentaires. Le coût est estimé à 30 milliards d'euros, c'est-à-dire ni plus ni moins que l'ensemble des cadeaux fiscaux votés depuis 2007. La France est un des pays les plus riches du monde, elle a les moyens de financer cette mesure. Notre problème c'est la répartition des revenus.
Comment rétablir l'équilibre entre salaires et capital ?
La voix des salariés ne se fait pas entendre parce que le rapport de force est en faveur du capital. Il faut changer la donne à l'intérieur des entreprises. Ma réponse, c'est la cogestion à la française avec un tiers des sièges attribué aux salariés dans les conseils d'administration. Ils auraient ainsi la capacité de peser sur les grands choix de l'entreprise, en matière d'emploi, d'investissement, de pouvoir d'achat. En Allemagne, les salariés sont représentées dans les CA. Cela montre bien qu'on peut dialoguer avec ses salariés, signer des accords avec des syndicats puissants et marquer des points sur le plan économique. En France nous souffrons d'un déficit de dialogue social. Si tout se transforme en revendications et en lutte, c'est tout simplement parce que le rapport des forces est tellement inégal qu'il n'y pas de place pour la codécision. Dans tous les domaines, nous nous sentons bloqués, parce que nous n'avons pas les outils pour avancer.
A quels outils pensez-vous ?
Par exemple, comment avancer avec trente cinq voire quarante ministères ? Cela crée la confusion, l'empiétement et retarde les décisions. C'est pourquoi je proposerai une équipe de dix grands ministres, ayant la capacité de gérer leur domaine de compétence. Je vous le garantis, cela changerait la façon de faire de la politique. De la même façon, je proposerai de passer de vingt deux régions métropolitaines à huit grandes régions stratégiques pouvant peser en Europe et dans le monde. Leurs présidents élus au suffrage universel se réuniraient tous les quinze jours au sein d'un conseil territorial présidé par le président de la République. Ce conseil territorial serait épaulé par une structure de planification au service des régions pour définir une vraie ambition stratégique.
On voit votre projet se dessiner et tout le monde pense à l'étape suivante de la candidature. Pourquoi attendre ?
Parce qu'on voit bien qu'à treize mois de l'échéance, les esprits ne sont pas à l'élection, ils sont à la protestation. Les cantonales ont apporté deux messages. L'abstention est un signal de défiance généralisée à l'égard de la politique. Le renforcement du Front national mord à la fois sur la droite et sur la gauche, notamment dans le Nord Pas de Calais. Cela montre que nous sommes confrontés à une crise des grands partis qui ont du mal à répondre aux attentes des Français. L'histoire de 2011 sera aussi celle de la capacité pour d'autres mouvements de proposer une vraie alternative.
Quel est selon vous le bon calendrier ?
Je pense qu'il va y avoir encore des évolutions extrêmement profondes. Il faut laisser se décanter les choses. Vouloir aujourd'hui précipiter le débat ou les choix électoraux, c'est figer la donne et ce serait la garantie de repartir pour un tour, alors qu'on voit bien que d'alternance en alternance, ce ne sont pas véritablement des choix qui sont proposés aux Français mais de simples ajustements. Il faudra sans doute passer le cap de l'année pour que les choses se clarifient. C'est désagréable, mais il faut aller jusqu'au bout de cette purge. Ensuite les espoirs pourront se cristalliser. Les Français attendent une refondation, une nouvelle façon de faire de la politique.
La menace d'un "21 avril à l'envers" peut-elle vous amener à renoncer à une candidature ?
Je ne crois pas du tout à cette menace. La vraie menace pour la démocratie française, c'est l'étouffement du débat politique. L'épouvantail du FN brandi par les grands partis conduit à une confiscation du jeu politique. Je m'y refuse.
Source: La Voix du Nord
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/04/04/1856-dominique-de-villepin-dans-la-voix-du-nord-nous-sommes-confrontes-a-la-crise-des-grands-partis
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