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A qui profite le Front ?
29/03/2011 13:05
Comme on pouvait s’y attendre, le premier tour des élections cantonales a montré que notre démocratie était malade, en témoignant l’abstention record et la forte montée du Front National (du moins en % des suffrages exprimés). Ces deux tendances n’étant pas des nouveautés mais plutôt les conséquences d’une absence de véritable alternative au système UMPS. La claque prise par l’UMP, réunissant seulement 17% des voix au niveau national, laissant 204 duels PS-FN au second tour (10% des cantons renouvelables) n’est même plus un signal d’alarme, c’est la preuve que la stratégie sarkozyste du « en parler toujours, n’agir jamais », associée au parti unique à droite mène à un véritable suicide collectif de la droite parlementaire.
Mais ce recul de l’UMP n’a pas non plus bénéficié à la gauche ni au PS qui reste à des scores classiques (autour de 25%) alors que le désamour du gouvernement et du président auraient dû les propulser au sommet. La force du PS réside essentiellement dans la faiblesse de la droite et la gauche ne triomphe que dans les élections locales et surtout quand le peuple reste à la maison. Face à ces résultats, tout ce que le système médiatique et politique à a nous proposer est un fumeux Front Républicain destiné à faire barrage au FN et qui assurerait la réélection, de manière quasi automatique, du syndicat des sortants. On voudrait nous embrigader dans ce Front mais avant de l’envisager, deux questions méritent réponses.
Tout d’abord, avec qui faire un Front Républicain ? Avec tous les partis hors FN ? C’est quand même assez fort de vouloir faire un Front Républicain avec le NPA qui n’est pas vraiment républicain (jetez un œil à son programme) et avec ceux qui acceptent de s’y allier. Avec l’UMP et le PS, qui ont bafoué le peuple avec le traité de Lisbonne ? Qui bradent conjointement l’Ecole Républicaine, les services publics, la laïcité, notre souveraineté populaire depuis 30 années ? Tous ceux qui prétendent présenter un Front Républicain devrait déjà balayer devant leur porte avant de donner des leçons de républicanisme.
Et surtout quelle hypocrisie de la part de la gauche que de jouer la stratégie du Front Républicain ! Quelle cohérence, quand la gauche qui a accusé Sarkozy d’être un « Le Pen light », de vouloir faire alliance avec lui pour battre Le Pen fille ? Ou est l’honnêteté intellectuelle quand la gauche fait des procès en républicanisme depuis toujours à la droite, quand elle l’accuse de pétainisme, de fascisme, de nazisme (revoir la récente affiche des jeunes socialistes), sur presque tous les sujets ? Il est quand même fort de demander aux électeurs de droite leur voix après avoir insulté leurs valeurs, leurs idées pendant tant d’années. Ce Front Républicain est une mascarade et une malhonnêteté intellectuelle qui se résume à un Front des Sortants ou un Front du Système.
Ensuite, la deuxième question à se poser est à qui profite ce Front Républicain ? Pour répondre à cela, il faut d’abord reconnaitre que la République n’est pas mise danger par la présence au second tour des élections cantonales du FN, ni même par la probable élection de quelques conseillers généraux FN. Sinon il aurait fallu faire des manifestations antifascistes devant les Conseils Régionaux, le Parlement européen (ça ne me dérangerai pas mais pour d’autres raisons), les Conseils Municipaux, toutes institutions où siègent des élus FN. Le FN ne représente pas une menace fasciste pour notre République, comme l’a dit Jospin, et toutes ces quinzaines anti-FN et autres luttes ne sont que des mascarades pour jeunesse en mal de grande cause (et du frisson de participer à une belle Histoire) et pour une génération élevée dans le mythe de la Résistance qui espère la rejouer pour s’offrir une belle conscience.
La République n’étant pas en danger, force est de constater que le Front Républicain profiterait avant tout à ceux qui affronteront le FN : 266 duels FN-gauche, 126 avec la droite, 5 triangulaires et 1 inclassable. En clair, le Front Républicain participera principalement à l’élection de conseillers généraux de gauche et donc par ricochet, le Front National devient un sacré allié de la gauche pour se faire réélire (un idiot utile ?). On comprend désormais l’empressement de la gauche à appeler au Front Républicain. De plus, on peut facilement imaginer que dans les autres cantons où le FN a été éliminé, ses électeurs seront réticents à se reporter sur la droite si celle-ci a appelé à faire barrage contre lui ! Calcul habile donc que ce Front républicain, qui dans tous les cas de figure, augmente les chances de la gauche de conquérir ou de garder des sièges. Le FN est en fait le jackpot électoral de la gauche.
Dans ces conditions, on peut légitiment se demander si la droite doit participer à un Front Républicain et se condamner à se faire éliminer au premier tour avec un FN devant, ou au second tour avec le Front Républicain, au profit d’une gauche qui est plus que minoritaire dans le pays et dont l’importance du vote FN démontre qu’elle n’est pas prête à redevenir majoritaire. Bien sur, qu’il y a une tentation sarkozyste de jouer avec le feu en misant sur un second tour UMP-FN qui l’assurerait de sa réélection mais dans l’ensemble, c’est la gauche, comme au temps de Mitterrand, qui profite le plus de cette percée du FN.
Alors bien sur, j’entends déjà tous les donneurs de leçons qui me diront que cette position fait le jeu du FN, participe de la décontamination de l’extrême-droite, de la lepénisation des esprits. A tout cela, je leur répondrai que cela fait 30 années que leurs combines font le jeu du FN tant et si bien qu’ils ont réussi à le transformer en seul parti d’opposition. C’est plutôt l’absence d’alternative véritable au système UMPS qui fait le jeu du FN et à ce rythme, le 1er tour de l’élection présidentielle risque de se transformer en primaire du système UMPS pour affronter Marine Le Pen au second tour.
En fait, les Français ne sont plus dupes et comprennent trop bien que le Front Républicain n’est qu’une manœuvre politicienne, visant seulement à confisquer tout débat sur le fond et assurer des élections confortables. C’est en proposant un projet crédible qui sorte des bornes convenues de la pensée unique (Euro, libre-échange, assimilation, instruction publique…) que l’on pourra construire une véritable une alternative à droite et non pas en appelant à un pseudo Front Républicain. Faut-il rappeler qu’en 2007, les médias et la gauche avaient tenté un TSS (Tout Sauf Sarkozy). On a vu le résultat, le peuple a choisi de défier la doxa. On peut imaginer, sans trop se forcer qu’il en soit de même l’année prochaine mais que cette fois ce ne soit pas Sarkozy qui triomphe…
Nicolas Calbrix
http://debout-les-jeunes.fr/blog/03/2011/2045/a-qui-profite-le-front/
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La rupture
29/03/2011 13:02
Il est encore difficile d’en mesurer les conséquences. Mais les élections cantonales marquent une rupture dans l’histoire politique du pays.
En 2002, un premier choc avait été de voir Jean-Marie Le Pen arriver au second tour de l’élection présidentielle. Mais entre le premier et le second tour, il ne progressait qu’à peine : le pseudo “front républicain” avait fonctionné à plein au profit de Jacques Chirac.
En 2007, Nicolas Sarkozy, habile à dire aux français ce qu’ils avaient envie d’entendre, avait assuré sa victoire en récupérant une part des électeurs front national et des abstentionnistes de 2002.
Mais de la même façon que le Parti Socialiste avait connu la déroute en 2002 après quatorze ans de promesses sociales transformées en adhésion à l’ultra-libéralisme de l’Union Européenne, il n’aura fallu que quatre ans à Nicolas Sarkozy pour écoeurer celles et ceux qu’il avait séduits, grâce il est vrai à une politique du double langage encore plus cynique que celle de ses prédécesseurs. Promettant le retour à la Nation, à l’Etat, à l’autorité, à la protection des français face à la sauvagerie de la mondialisation financière, il a couronné, avec l’adhésion totalement anti-démocratique au traité de Lisbonne, avec la soumission aux diktats du système bancaire, tout l’édifice que François Mitterrand et Jacques Chirac avaient mis en place au fur et à mesure : l’asservissement de la France et des français à la finance mondiale et aux technocrates de Bruxelles.
Le Front National, qu’aussi bien l’UMP que le PS croyaient pouvoir continuer à utiliser comme repoussoir et comme adversaire de second tour sans danger, est redevenu le réceptacle de l’écœurement des français face à la trahison des élites. Mais à la différence de 2002 où ce vote de protestation et de refus restait contenu dans des limites finalement compatibles avec le système politique en place, les élections cantonales montrent que les digues s’effondrent.
Car ses candidats du premier tour, lorsqu’ils se placent au second tour doublent pratiquement leur nombre de voix, passant d’un niveau de l’ordre de 20% à 35% des suffrages, dépassant souvent les 40%. La farce du “front républicain”, consistant à faire croire que tout refus de l’Union Européenne et du mondialisme ne peut que conduire au retour au fascisme ne fonctionne plus. Une masse d’électeurs est désormais hors système et le fait savoir en écho à toutes les montées du “populisme” en Europe.
La gauche ne profite que peu de l’effondrement du parti sarkozyste. Elle est divisée et totalement à court de projet. A la gauche du PS, le Front de Gauche exprime une radicalité confuse, mélange de dénonciation de la finance -reine et de maintien de la croyance dans la chimère d’une Europe plus sociale, tarte à la crème qui le ramènera toujours à la remorque du parti socialiste dont c’est en fait le dernier credo. Le seul atout de ce dernier sera comme en 2007, de se trouver un candidat médiatique adoubé par la mécanique des primaires, totalement inféodée à la mécanique manipulatrice des sondages d’opinion.
Le Front National n’est dans cette étape qu’un réceptacle, produit de la mise en valeur de Marine Le Pen par les médias. Il ne peut pas rassembler les français en conservant en son sein les vrais tenants d’un autoritarisme d’extrême-droite tenant d’un discours national autoritaire combiné avec une politique économique et sociale ultralibérale à la Thatcher, tandis que Marine Le Pen copie mots pour mots les propositions gaullistes de Debout La République. Il ne peut d’ailleurs pas espérer détacher un pan de l’UMP dans un rassemblement plus large sans concession à cette aile, car ceux qui y seraient désormais prêts sont précisément acquis à la dogmatique néolibérale la plus aboutie. Il ne peut pas rassembler non plus les français en faisant de la religion musulmane pris comme un bloc un bouc émissaire.
Il n’ y a donc qu’une seule voie : continuer à faire émerger l’alternative véritable, celle qui fera appel au meilleur de l’histoire de France en rassemblant largement autour d’un nouveau programme national, social, démocratique qui soit pour notre époque ce que fut le programme de 1945 à la Libération.
Dans la campagne présidentielle qui s’est ouverte, c’est la perspective tracée par Nicolas Dupont-Aignan qui offre à la France l’avenir de la vraie rupture avec le système néolibéral européen et mondial, mais sans l’extrémisme et la division des français.
Par François MORVAN
Vice-président de Debout la République
http://www.debout-la-republique.fr/La-rupture.html
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Premier parti de France confirmé: l'abstention.
29/03/2011 09:43
Soyons immodestes pour une fois même si cela n'est pas dans un jour de gloire. Voltaire République a eu raison sur toute la ligne depuis ses dernières publications sur le soit-disant front républicain, sur l'étiage des voix du FN.
Non! Décidément l'électeur du FN n'est pas un gros con, comme le clame la germanopratine de service de France Inter. C'est simplement un citoyen comme vous et nous, que nous croisons dans la rue, côtoyons voire invitons à notre table. Partant de ce constat, il est urgent de dire que c'est aussi un citoyen de qui nous pouvons exiger de prendre ses responsabilités et d'entériner par son vote l'acceptation d'une politique économique et sociale qui irait à son encontre, si par effet électoral, le parti pour lequel il vote arrivait au pouvoir.
En fait, comme nous le disons depuis toujours, l'étiage du FN est à 10% et par un prurit purpural dépasse ce résultat quand une politique est mené à l'encontre des citoyens, des travailleurs, de la France. Pour cela, l'establishment umpsmodemécolo s'y emploie depuis 30 ans.
2011 voit entrer dans ce club un parti qui sert de cache sexe à l'indigence abyssale des politiques économiques du président de la république. Mais il cache tout autant le projet des mous du genou du Parti socialiste. Nous en avons pour preuve le dialogue croquignolet entre la pareille aux mêmes en second, Élisabeth Guigou et Jean-Luc Mélanchon sur France 3 le 27 mars. Sûrement avisé par un effet néphélobate, le leader du FG a eu la présence d'esprit de renvoyer l'ex ministre socialiste dans les cordes sur le sujet du salaire maximum, l'une voulant limiter ce projet aux dirigeants des entreprises publiques, l'autre à tous les dirigeants d'entreprises.
Le PS devant éditer son projet le 5 avril, ça promet!
Comme le titre l'indique, les Français ne se sont pas affirmés pétainistes ce 27 mars. Ils se sont déclarés perplexes, dubitatifs et surtout en REJET du Club des 4 + 1. Nous aurons vraisemblablement dans les jours à venir des analyses « autorisées » sur les abstentionnistes. Il sera intéressant de se pencher sur ces résultats avec deux idées forces: qui s'est abstenu et où vont les votes importants du FN (csp, lieux etc...)? Sans oublier les passerelles entre les votes de l'extrême droite et les autres formations du club des 4 + 1.
Les élites succédant aux élites, on assiste à un turn-over entre les élites mondialisées libérales-libertaires et les élites républicaines présentables qui s'expriment en lieu et place du peuple; les médias en fourmillent ces jours-ci. Certes, Lénine disait qu'il fallait que le parti soit un pas devant le peuple mais il disait aussi juste un petit pas. Au lieu de cela, les médias choisissent les élites qui un jour ou l'autre vont succéder à la race des mous du genou d'aujourd'hui. Résultats: des pareils aux mêmes, défendant la reproduction élitaire, se préparent à la succession, complices volontaires de ce jeu. Ce faisant, si elles ne savent pas prendre la distance nécessaire, elles s'englueront dans le même marais que l'ont fait leurs illustres ainés en 1981 et seront les complices objectifs de la remise au pas des couches de la population dont elle pensent être le porte-drapeau. Il ne suffit pas d'en prendre l'attribut pour que cela suffise à ne pas recréer une nouvelle génération de déçus de la politique, de 56% d'abstentionnistes en devenir.
La seule solution est de sortir de cette spirale infernale en répondant aux seules question qui se posent aujourd'hui aux Français et que les Français posent: effets de la mondialisation, sortie de l'euro, refonte pour une communauté des États européens, politique économique et sociale en France, désindustrialisation de notre pays, et n'en déplaise à tous les Daniel Vaillant de la Terre, problèmes du vivre ensemble et de la laïcité française sabrée par.... le chanoine du Latran et de ses coadjuteurs de l'establishment, de la cathédrale d'Évry au prêtre plus utile que l'instituteur, en passant par les prières dans la rue!
Les élections cantonales marquent le début d'une campagne électorale de 14 mois. C'est aussi une période où les Républicains et particulièrement les républicains jacobins doivent se rappeler au bon souvenir de ceux qui n'ont de cesse de vouloir leur destruction massive entre deux scrutins et tout à coup, depuis le 20 mars, se réveillent avec comme viatique sur l'édredon de leurs certitudes, un républicanisme virginal. Indécent!
Concrètement cela signifie que seule une candidature républicaine peut porter l 'espérance populaire. Voltaire République s'engagera volontairement dans cette démarche, comme elle le fait depuis sa création et le font ses militants depuis des générations.
Elle invite les lecteurs de ce billet à en prendre le chemin.
Par Voltaire République
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Medef : Comment faire gagner aux salariés 60 Euros de plus ... par an !
29/03/2011 09:21
Malgré un contexte très tendu pour l'emploi, le Medef continue de réclamer une baisse des cotisations employeurs et salariés. Cette baisse devrait éventuellement rapporter, aux salariés de 60 à 70 Euros ... par an !
Lors de sa réception, le 23 février dernier, à l'Elysée Laurence Parisot aurait évoqué avec le Président : « (...) l'actualité des sujets économiques et sociaux ainsi que les négociations en cours, notamment sur l'emploi des jeunes (...) la présidente du syndicat patronal a notamment fait part de ses propositions sur la dépendance, l'apprentissage et la formation en alternance ou encore le G20 (...) » - Le Figaro Cette rencontre qui s'apparente à : « la prise du thé, à 5 heures chez la marquise » n'a donné, on l'a constaté, à aucune décision sur la situation des salariés et leur pouvoir d'achat !
Cette inappétence ou désintèrêt du Chef de l'Etat, a été dimanche, en grande partie, responsable de la lourde défaite de l'UMP aux cantonales. Au point que certains ministres ou responsables de l'UMP n'ont pas hésité à le faire savoir !
En effet, de François Baroin qui a déclaré : « (...) il faut certainement mettre un terme à tous ces débats" comme celui sur la laïcité et l'islam (...) » à Jean-Pierre Raffarin qui de son côté a confié au Parisien que : « (...) le gouvernement doit s'appuyer sur deux pôles la sécurité certes, mais aussi l'emploi » en passant par le parti radical de Jean-Louis Borloo où Laurent Hénart affirme : « (...) Lorsqu'on est basent des préoccupations sociales et économiques ça se paye (...) » Source Le Parisien du 28 mars. On commence à prendre conscience que les français ont perdu patience et que le bilan du Chef de l'Etat sur l'emploi est affligeant !
Mais comment se focaliser sur l'emploi et le chômage lorsque la suppression ou l'allègement de l'ISF sont les seuls sujets prioritaires pour le Président et son gouvernement ? Et surtout, comment imposer quelque négociation que ce soit, au Medef qui continue à refuser toute avancée salariale ou partage des bénéfices ?
Slovar évoquait le 11 mars dernier la réaction préventive de Laurence Parisot aux propositions de Xavier Bertrand sur une « participation minimale aux salariés quand des dividendes sont distribués »
Extraits : « (...) Laurence Parisot a estimé lundi que la règle de partage des profits par tiers - employeur, actionnaires et salariés - était une vue de l'esprit (...) » - Europe1 (...) Elle s'est faite plus précise au micro de France Inter où elle a rivalisé avec les meilleurs spécialistes politiques de la langue de bois ! Proposant notamment à l'état d'augmenter les salaires en faisant baisser ... les charges sociales payées par les salariés (...) »
Et justement, le JDD nous expliquait hier, ce que Laurence Parisot propose aux salariés pour « augmenter les salaires en faisant baisser ... les charges sociales payées par les salariés »
A l'issu des accords sur les retraites complémentaires et l’assurance-chômage, elle : « (...) se félicite d’avoir changé le paradigme des syndicats et stoppé pour plusieurs années toute revendication de hausses des cotisations (...) - JDD la contrepartie offerte aux salariés est expliquée par le chef de file de la délégation patronale, Patrick Bernasconi : « (...) La réduction maximale de cotisation est fixée à 0,4 point. Le taux de cotisation est actuellement de 6,40% : 4% sur la part employeur et 2,4% sur la part salariale (...) La baisse prévue représente un emploi supplémentaire dans une entreprise de 250 salariés, et 60 à 70 euros de pouvoir d’achat en plus pour un salarié (...) » - Social Blog De 60 à 70 Euros, oui ... mais par an ! Car le précise Laurence Parisot, il s'entendent : « (...) annuels à un salaire moyen (...) » - JDDAlors heureux ? Oui mais attendez un peu pour acheter une bouteille de mousseux pour fêter cette augmentation de pouvoir d'achat, Puisque : « (...) au final, le projet d'accord prévoit qu'une baisse des cotisations salariales et patronales interviendra dès que le régime d'assurance-chômage connaîtra deux semestres consécutifs d'excédents supérieurs à 500 millions (contre un dans l'actuelle convention) et que son niveau de déficit cumulé sera «égal ou inférieur à l'équivalent de 1,5 mois de contributions». Soit un niveau de dette de 4 milliards, ce qui renvoie une baisse des cotisations - qui ne pourra pas être supérieure à 0,4 point par an - au plus tôt à fin 2015 (...) »- Le FigaroMais, il ne fait nul doute que, piqué au vif, notre Président va envoyer au Medef, une copie de ses propos de 2007 où il déclarait : « (...) Les prix sont trop hauts et les salaires sont trop bas. Voilà la vérité (...) Quand on est hanté par les fins de mois difficiles, on n'est pas entreprenant, on est pas dynamique, on n'est pas productif. Je vois avec plaisir tous ces théoriciens de l'économie qui m'expliquent que le problème du pouvoir d'achat cela n'existe pas, c'est la compétitivité des entreprises. Parfait. Mais comment peuvent elles être compétitives, les entreprises, avec des salariés qui sont eux-mêmes démoralisés et qui ont le sentiment qu'ils ne sont pas payés au juste prix de leur investissement personnel ? (...) » ça pourrait les amuser. Les salariés/électeurs beaucoup moins !
Slovar
http://slovar.blogspot.com/
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Victoire de l'abstention avec 56%
29/03/2011 09:15
Oui l'abstention est le vrai gagnant de ces élections cantonales. Les hommes politiques vont faire semblant d'avoir gagné suivant les cas, mais le fait est que l'abstention invalide en grande partie la représentativité de ces élus. Il est de plus indéniable que ce résultat est significatif de l'état d'esprit actuel de la population française. Les français n'ont plus confiance dans leurs élites et ils le disent de deux manières, d'une part en rejetant tout simplement un jeu démocratique qu'ils considèrent être une escroquerie, au pire, une chose inutile au mieux. Ensuite il le montre par le vote front national qui est en réalité une autre manière de rejeter l'establishment, et d'ailleurs plus ce dernier est rejeté plus les gens se mobilisent pour lui. Alors que la dernière présidentielle avait fait croire à un retour de la mobilisation démocratique chez les Français, les abstentions qui grimpent depuis 2007 quel que soit le scrutin, semblent nous montrer une voie inverse. Quant à la stratégie consistant à faire barrage au FN ont constante qu'elle n'a pas réussi puisque le FN conserve un bon niveau au second tour avec près de 12% de moyenne nationale, alors qu'il n'avait que 400 candidats sur plus de 1500 cantons renouvelables. En plus l'abstention a encore augmenté par rapport au premier tour ce qui signifie que le FN ne fait plus peur. L'appel au vote utile, au vote républicain, n'a plus beaucoup d'effet électoral, c'est à méditer pour ceux qui veulent user de cette stratégie éculée pour l'élection de 2012.
Bien entendu, ce ne sont que des élections cantonales sans grand intérêt pratique, les Français le savent bien, mais les Européennes n'avaient pas plus attiré les foules. Les Français ne semblent se mobiliser que pour les questions qui leur semblent essentielles, s'ils ont le choix. Comme ce fut le cas des dernières présidentielles où Sarkozy avait fait naître quelques espoirs avec ses discours guainoesques. C'était vrai aussi du référendum sur la constitution européenne où les français avaient bien vu l'enjeu crucial, la suite les a probablement dégoûtés d'ailleurs. On pourrait donc imaginer suivant les conditions et les candidats avoir une élection présidentielle complètement différente et cela dépendra aussi de la qualité du débat global. Et à n'en pas douter un éventuel second tour opposant Sarkozy à DSK aurait un effet spectaculaire sur l'abstention, avec la proximité idéologique des deux hommes nous pourrions parier sur une abstention plus importante qu'à ces cantonales.
En tout cas, ces élections enterrent en partie l'UMP et laisse croire aux socialistes qu'ils ont une chance aux prochaines élections présidentielles. En réalité les chiffres du PS sont extrêmement mauvais en tenant compte de l'abstention et du fait que ce parti bénéficie de son exclusion du pouvoir à l'échelon national depuis 2002. C'est d'autant plus mauvais que le PS semble grignoté petit à petit par ses petits concurrents des écologistes, au FG. Le FN lui peut jubiler, mais la forte abstention n'est pas seulement significative pour les grands partis, elle l'est aussi pour lui. Il semble que la stratégiede Marine Le Pen consistant à plutôt mettre en avant les politiques économiques alternatives et interventionnistes a été payante. Comme l'a dit Emmanuel Todd récemment le FN est malheureusement le seul parti politique médiatique à avoir un programme économique sérieux, c'est à dire s'attaquant à la question du libre-échange et de l'euro. Le vrai moteur du nouveau FN est ici, pas dans les discours anti-migratoire même si ces derniers persistent. Les vieilles stratégies de diabolisation n'ont donc plus aucune prise, et même s'il reste probablement un fond puant au FN, l'attaquer uniquement sur cela revient à le fortifier en faisant de lui une victime médiatique. Et l'on sait combien, dans notre univers d'émotions télévisuelles, se faire passer pour une victime est un avantage énorme en terme d'image. C'est d'ailleurs ce que vient de réexpliquer Jacques Sapir dans cet interview donné à Challenge où il dit très justement: "si Marine Le Pen continue à ne pas être condamnable moralement, il va falloir revoir toute la stratégie à son égard. ". Il faut donc bien répondre aux propositions du FN et non s'enfermer dans des discours de posture souvent bien commode. De toute façon, si les hommes politiques français passaient plus de temps à réfléchir à leurs actions et à chercher des solutions pour résoudre les problèmes de leurs électeurs, et un peu moins à chercher les bons coups médiatiques pour se faire réélire, ils n'en seraient pas arrivés à ce stade de déconfiture. Le FN c'est un peu la moisissure qui grandit sur un corps en putréfaction, elle n'y est pour rien la moisissure si le corps est mort.
En route vers une présidentielle 2012 imprévisible
Mais ce que ces élections nous apprennent de plus important est finalement le fait que les prochaines élections pourraient être plus ouvertes qu'on ne le croit. En premier lieu parce que le FN fait vraiment des scores élevés dans les cantons où il avait des représentant. En plus on apprend dans un texte de Philipe Cohen qu'il semblerait que le report des voix au second tour qui s'est fait en faveur du FN, ne provenait pas uniquement de la droite. Certains essaient, pour se rassurer probablement, de minimiser ce qui s'est passé à ces élections.Même s'il est vrai que l'abstention n'est pas à ignorer, il va cependant falloir accepter le fait que Marine Le Pen a réussi son coup. Maintenant, nous verrons si elle continue dans ce sens en allant nettoyer son parti des scories xénophobes qui s'y trouvent encore, pour en faire un parti plus présentable, ou si elle s'arrête en chemin laissant poindre un doute quant à sa bonne foi. De toute façon, elle n'est pas encore capable de rassembler totalement les français au second tour, le faible nombre d'élus obtenu par le FN malgrés son score le montre. La seule chance qu'elle aurait aux présidentielles serait, à l'heure actuelle, d'arriver au second tour, elle ne peut en aucun cas espérer mieux. Il lui faudrait montrer, par je ne sais qu'elle méthode, que le FN a profondément changé, si elle veut vraiment arriver à la fonction présidentielle, si tel est vraiment son voeu. Maintenant l'autre question, c'est que vont faire les alter-souverainistes, surtout ceux de droite, ceux de gauche n'ayant pas vraiment d'équivalent du FN en face d'eux. Je pense ici bien évidement à nos collègues de DLR, mais aussi au petit groupe de François Asselineau. Ce dernier ayant quand fait montre d'une certaine mauvaise foi, à mon sens, en refusant de reconnaitre une poussée du FN par des gesticulations verbales sophistes, tout à fait dignes d'un énarque, dans ce texte. De son coté mon ami blogueur Laurent Pinsolle qui est aussi le porte-parole de DLR fait montre de plus d'honnêteté que Asselineau en reconnaissant cette poussée. Ces mouvements politiques sont écrasé par la présence du FN à tel point que l'on ne voit pas comment, et par quel miracle, ils pourraient bousculer MLP d'ici les élections. On voit ici l'effet néfaste du FN concernant la visibilité d'alternatives souverainistes moins caricaturales et plus à même de rassembler. Tant que le FN n'est pas capable de rassembler au second tour il restera quelque part un allié du système qu'il prétend combattre.
Quoi qu'il en soit, la question du rapport à l'Europe et la question du libre-échange pourraient bien émerger aux prochaines élections et cela en grande partie grâce au FN. Car même si ce dernier semble stériliser les voix des électeurs en les détournant de petits partis qui seraient pourtant plus à même de rassembler, on doit constater que grâce à Marine Le Pen il y a une chance pour que l'on parle des sujets sérieux. Des sujets qui vont de la dette publique et de son origine, au libre-échange suicidaire, en passant par la question de l'euro dont il devient franchement difficile de défendre le bilan en ces temps de pillage des PIGS. Je sais que faire cette remarque est difficile pour tous ceux qui sont membres de petits groupes politiques comme DLR ou le plus petit encore UPR, mais le fait est que les idées de souveraineté passent dans l'opinion publique grâce aux discours de Marine Le Pen. Reste à voir si les français finiront par préférer les originaux sincères, aux copies de circonstance. Cependant j'attends avec impatience les réponses de nos pontes du centre libéral, lorsqu'ils devront répondre sur ces questions essentielles et qu'ils n'auront pas d'échappatoires à cause du poids grandissant du FN. L'éventuelle candidature de DSK, déjà élu si l'on en croit nos médias, devrait révéler au grand jour la proximité idéologique entre le PS et l'UMP avec des conséquences imprévisibles sur les électeurs, y compris chez ceux qui croient encore que le PS est un parti de gauche.
Yann
http://lebondosage.over-blog.fr/article-l-abstention-grand-vainqueur-avec-56-70355621.html
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