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Candidatures centristes en 2012 : Question de convictions ou ...de trésorerie ?
30/03/2011 16:48
Les centristes associés à l'UMP aimeraient porter un des leurs aux élections de 2012. Or, une campagne présidentielle et des législative coûtent cher. D'autant que les Radicaux de Jean-Louis Borloo n'ont aucune indépendance financière !
Après Hervé Morin qui a tiré imprudemment le premier , il se murmure que Jean-Louis Borloo pourrait se lancer dans la compétition de 2012. Cependant, il faut dire que tout se joue dans le conditionnel, comme l'indiquait Le Monde : « (...) Jean-Louis Borloo pourrait bien annoncer dans les prochaines semaines qu'il quitte l'UMP avec sa formation, le Parti radical, pour lui rendre son autonomie (...) »
Mais comme le Parti Radical dispose de trop peu d'élus, pour tenter l'aventure seul, il est assez probable que, celui-ci s'associe au Nouveau Centre, qui n'appartient pas à l'UMP et possède une meilleure représentation parlementaire, dans le cadre d'un : « (...) deuxième pôle de la majorité, plus centriste, qui agrégerait l'Alliance centriste de Jean Arthuis, et ressusciterait en partie ce que fut l'UDF jusqu'en 2002 (...) »
Et même si Laurent Hénard le bras droit de Jean-Louis Borloo déclare au sujet d'une candidature centriste : « Cette candidature a été évoquée depuis un an, elle reste d'actualité » Il n'est pas certain que les parlementaires radicaux aient envie de défier l'UMP et le Président de la République !
Et pourquoi donc, direz-vous ?
Tout simplement pour éviter de perdre leurs sièges en défiant la composante la plus importante de l'UMP : L'ex RPR ! Et comme le temps n'est plus à offrir des porte feuilles ministériels (voir les villepinistes ), sortir de l'UMP et affronter son candidat officiel à la présidentielle, pourrait surtout se solder, par la fermeture ... du robinet financier !
Et il faut dire qu'il est conséquent le flot qui sort du robinet !
En effet, en se rendant sur le site de la Comission de Contrôle des Comptes de Campagne et des financements publics, on peut observer que le Nouveau Centre et le Parti Radical dépendent essentiellement : « Des contributions reçues d'autres formations politiques »
Page 88 : Nouveau Centre
Cotisations des adhérents : 164 985 Contributions des élus : 68 047 Contributions reçues d’autres formations politiques : 1 379 553
Page 45 : Parti Radical
Cotisations des adhérents : 149 130 Contributions des élus : 11 521 Contributions reçues d’autres formations politiques : 1 000 000
Ce qui fait dire à Jean Leonetti, député radical des Alpes-Maritimes : « (...) Nous avons un contrat législatif avec l'UMP, qui doit aller à son terme (...) » Et ajoute que : « (...) il estime qu'il vaut mieux que sa formation continue de peser de l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur (...) » - Le Monde
Une allusion à ce qu'a déclaré un secrétaire général de l'UMP au Canard Enchaîné : « (...) Copé pense tenir Borloo avec le million d'euros que donne l'UMP aux radicaux (...) » ?
Ce qui signifie qu'en cas de sécession, il faudrait trouver une idée originale et prolifique pour trouver des fonds ! Si on ajoute à cela que : « (...) Hervé Morin tenté par un galop d’essai est crédité de 1% dans les sondages, Borloo de 7% alors qu’il ne s’est pas encore mis en mouvement (...) » - Atlantico
On se dit que à choisir entre une union avec : Le Nouveau Centre d’Hervé Morin, la Gauche Moderne de Jean-Marie Bockel et les Progressistes d’Eric Besson ou un job à Matignon, en lieu et place son meilleur ennemi : François Fillon, le choix ne devrait pas être trop difficile ...
Mais ce n'est qu'à l'issue du congrès du Parti Radical, les 14 et 15 mai prochains, qu'on saura si les convictions sont plus fortes ... que la trésorerie et une traversée du désert !
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Marine Le Pen se rendra-t-elle en Israël ?
30/03/2011 16:41
« Un dénominateur commun se dégage (…) sauf dans le cas français : le soutien à Israël » écrivait Dominique Vidal, dans un article où il cherchait à classer les extrêmes droites européennes au sein de « familles ». Ainsi rappelait-il qu’en décembre 2010, une trentaine de dirigeants d’extrême droite européens se réclamant de la European Freedom Alliance (EFA) s’étaient rendus en Israël. Parmi eux, le néerlandais Geert Wilders, le belge Philip Dewinter, du parti flamand Vlaams Belang, ou encore Heinz-Christian Strache, le successeur autrichien de Jorg Haider. Pour Dominique Vidal, la droite radicale française faisait alors figure d’exception : aucun représentant de Front national ne participait au voyage.
Cette exception semblait en voie d’être corrigée aujourd’hui même, alors que Marine Le Pen est attendue en Israël. En France, la radio communautaire juive « Radio J » avait dû annuler, sous la pression, l’interview de la patronne frontiste prévue le 13 mars dernier. Mais celle-ci semble pourtant tenir sa revanche, si l’on en croit le Figaro en date du 29 mars, annonçant qu’elle serait l’invitée de la radio israélienne 90FM ce soir même. Dans un premier temps, le parti a fermement démenti préparer quelque voyage que ce soit à destination de l’Etat hébreu.
Si elle peut surprendre, cette visite potentielle entre dans la droite ligne de la stratégie de respectabilisation entreprise par Le Pen fille. Son lieutenant Louis Aliot ne considère-t-il pas l’antisémitisme comme le principal « verrou de la diabolisation » ? C’est sans doute en partie pour faire sauter ce verrou que Marine Le Pen affirmait récemment que « les camps ont été le summum de la barbarie ». Mais peut-être cela était-il aussi le premier jalon d’une volonté sincère de tourner le dos au passé antisémite et négationniste du Front national. S’il ne fait pas de doute que le FN est traversé de « différentes tendances », comme certains aiment à le rappeler, photos de nazillons décérébrés à l’appui, Marine Le Pen n’est pas son père, et la judéophobie ne s’hérite pas. Alors que la fille se montre décidée à tourner le dos aux obsessions de son géniteur pour de la seconde guerre mondiale, mais aussi pour la guerre d’Algérie, il apparaît que sous son impulsion, le FN a entrepris de troquer ses oripeaux post-fascistes et racialistes, pour un différentialisme à caractère essentiellement culturel et religieux, teinté d’occidentalisme. A ce titre, sans doute l’héritière Le Pen partage-t-elle cette ambition que Jean-Yves Camus prêtait à la délégation de l’EFA en décembre dernier : « ils partagent une croyance : à tout prendre, Israël mérite d'être soutenu parce qu'il est un rempart de l'Occident ». Désir de faire oublier le passé antisémite du Front national mais également de se poser en égérie de la défense des démocraties occidentales dans l’optique d’un supposé « Choc des civilisations », tel est sans doute le double enjeu de la possible visite mariniste en Israël.
Il n’en reste pas moins que si l’on accorde quelque crédit à la très huntigtonienne théorie du choc civilisationnel, on suppose implicitement qu’il faut rechercher des « alliés objectifs », pour combattre un seul et même ennemi. Or, dans le cas du Front national comme dans celui l’ensemble des extrême droites européennes new look, il ne fait aucun doute que cet ennemi est l’Islam. Probablement Marine Le Pen, qui se pique de défendre les acquis de la modernité contre l’obscurantisme musulman, ne renierait-elle pas ce passage de la « Déclaration de Jérusalem » rédigée par l’Américan Freedom Alliance (le pendant américain de l’EFA) dénonçant une « nouvelle menace globale de type totalitaire : l’islamisme ».
Peut être enfin la patronne frontiste, bien loin de chercher à séduire un public israélien fort lointain, cherche-t-elle à s’attirer avant tout les bonnes grâces d’un électorat français d’origine juive, en accréditant paradoxalement les thèses manichéennes de l’humaniste sirupeux Daniel Lindenberg, selon lequel « the jews turn right ». Si tel était le cas, il serait en effet tentant pour la frontiste de chercher à mobiliser une « communauté juive », volontiers essentialisée, et supposée droitisée, contre une autre « communauté », la musulmane, sur fond d’instrumentalisation en filigrane du conflit israélo-palestinien.
Supposer qu’il existe dans notre pays des communautés rivales et irréconciliables, parier sur l’opportunité de les dresser les unes contre les autres…et si Marine Le Pen, derrière son discours en apparence républicain, n’était finalement que « la première communautariste de France » ?
Coralie Delaume
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A quoi sert le vote Modem?
30/03/2011 16:37
Après la déroute des centristes aux cantonales, l'Hérétique s'interroge sur ce qu'il votera aux prochaines municipales à Paris : si le Modem adhère une fois aux thèses du PS, et l'autre aux thèses de l'UMP, quel est l'intérêt du vote centriste ?
Les élections cantonales se sont donc finies ; si ces élections ne m'ont guère intéressé, j'ai tout de même suivi de loin le parcours, les espoirs et...les désillusions de petits candidats centristes (Cap21, Alliance centriste, MoDem).
Il est difficile quand on dispose d'un programme sur lequel on a travaillé de finir à 3.5% à peine, surtout avec un tel taux d'abstention. Parfois, cela signifie que l'on n'a réuni sur son nom qu'une centaine de voix tout au plus. Pas facile à admettre.
Pour Cap21 et Alliance centriste, c'est un retour à une dure réalité : ce sont de tout petits partis quasiment inconnus du grand public. Pour le MoDem, c'est la sanction d'échecs successifs et d'une absence de voix fortes dans l'offre politique ambiante.
Je sais bien que la tradition centriste va dans le sens du consensus, mais il se trouve qu'en temps de crise, ce n'est pas vraiment la stratégie électorale qu'il faut adopter.
Je l'ai dit à de multiples reprises, un programme et un discours clivants sont des conditions sine qua non, pour un petit parti comme le mien, s'il veut exister. Et ce n'est qu'un préalable ! Il faut également réussir ses sorties médiatiques (pour autant que l'on parvienne à exister médiatiquement) et séduire en proposant des solutions à la fois pragmatiques, crédibles et innovantes aux problèmes des Français. Un espoir crédible, comme l'a dit parfois François Bayrou.
Malheureusement, en fait de programme, le MoDem n'en reste qu'aux postures, fussent-elles raisonnées et raisonnables. Les « il faut » et les « y'a qu'à » ne font pas un programme. A fortiori quand on ne les distingue pas fondamentalement de ceux de la gauche.
Dites-moi aujourd'hui pourquoi je devrais voter MoDem plutôt que PS (horresco referens !) : eh bien je ne trouve pas de réponse. Je trouve une réponse quand je me demande pourquoi je devrais voter plutôt pour François Bayrou que pour un candidat de gauche ou de droite.
Tiens un exemple : que vais-je voter aux prochaines municipales à Paris ? Examinons simplement le cas des Serres d'Auteuil. Cet endroit magnifique, consacré à la poésie et aux plantes exotiques, va être dévasté par le sport business, puisque Delanoë prévoit une extension de Roland Garros sur cette zone. Je pensais jusqu'ici que le MoDem s'opposait à ce saccage ? Raté. Au niveau de l'arrondissement, mon élue MoDem donne quitus de ses promesses à Delanoë (folie !) ; au niveau municipal, Jean-François Martins s'est opposé au projet, mais seulement au nom du Grand Paris, estimant qu'il eût été un signe pour la future entité de déplacer le site du prestigieux tournoi.
L'UMP et le PS sont donc d'accord pour laminer les Serres, avec l'aval du MoDem local. Je fais quoi, moi lors des prochaines municipales ? Je vote pour les deux conseillers de droite indépendants qui essaient de promouvoir une autre solution ? Les seuls à proposer un contre-projet sérieux, étudié, et respectueux de l'environnement local ?
Depuis le projet de Marielle de Sarnez lors des élections municipales de 2008, je n'ai plus rien vu qui se démarquait vraiment des projets de l'équipe Delanoë-Hidalgo.
Il reste Jean-François Martins, voix souvent originale qui s'oppose souvent aux délires babelesques de Monsieur Delanoë, et dont je connais le souci de défendre les catégories de population punies par le maire, pratique favorite de la gauche à l'Hôtel de Ville.
Mais même ainsi je ne suis pas certain de partager toujours son analyse des pratiques de Delanoë : des associations ont pu mettre en défaut les projets phraraoniques de Delanoë. Jean-François s'en désole, dénonçant l'amateurisme du maire. Ah bon. Il aurait fallu se réjouir que ses passages en force réussissent à l'aide d'une armée d'avocats ad hoc, alors ? Eh bien, moi, je me réjouis plutôt de ce qu'il ne lui soit pas possible de faire n'importe quoi en s'asseyant tranquillement sur l'avis de ses administrés locaux ainsi que des dommages collatéraux générés pour les Franciliens. Je donne toutefois quitus à Jean-François de me rejoindre sur ce dernier point.
Bref, Paris n'est qu'un exemple emblématique parmi d'autres. En définitive, si le seul programme du MoDem, c'est de fondre sa voix tantôt dans celle de l'UMP, tantôt dans celle du PS, quel intérêt de voter MoDem ? Bref, MoDem, donne-moi des raisons de voter pour toi, faute de quoi, je rejoindrai probablement la longue cohorte des abstentionnistes (l'UMP, le PS et a fortiori le FN étant bien loin de m'attirer...).
L'Hérétique - blogueur associé
Plus d'articles de L'Hérétique sur son blog.
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Delevoye président !
30/03/2011 16:33
Le médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye, a rendu son dernier rapport sur l'état de la France : désemparés face à une classe politique qui ignore tout de leur quotidien, les Français ne croient plus au destin collectif du pays. Lecture obligatoire pour tous les candidats en 2012.
Tandis que l’UMP se perd en débats absurdes (sur l’identité nationale, sur la laïcité), alors que le PS s’interroge sur la possible candidature de l’exilé de Washington, Jean-Paul Delevoye s’agite pour « ses concitoyens ».
Médiateur de la République depuis 2004, Delevoye a livré fin mars son dernier rapport au chef de l’Etat. La version 2009 était alarmante, la mouture 2010 est carrément terrifiante. « Malaise », « sentiment d’injustice », le constat de Delevoye tombe comme un couperet sur la nuque de la classe dirigeante, coupable de patauger gaiement dans la marre des tactiques et des chamailleries pendant que les électeurs crient à l’abandon. Constat sévère mais paradoxalement teinté d’optimisme : « La France peut encore aujourd’hui gagner et garder sa place », affirme le nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur l’antenne d’Europe1, ce mercredi 30 mars.
Selon lui, « les gens comprennent bien les enjeux politiques mondiaux, mais ils ne supportent plus les petites querelles politiciennes ». Fillon, Copé et les autres entendront-ils le médiateur ? Alors que le patron de l’UMP expliquait, au soir du second tour des cantonales, que les électeurs avaient boudé les urnes à cause de l’incompréhension engendrée par le millefeuille territorial – justifiant ainsi la réforme des collectivités prévues pour 2014-, Delevoye tape du poing sur la table dans une tribune publiée par Paris Match. Seuls le désarroi et la « défiance des Français envers les institutions et leurs représentants » expliquent l’abstention massive. « Le peuple français est un peuple très politique, a martelé Delevoye au micro de Jean-Pierre Elkabbach. Ils sont très lucides, il y a trop de tactiques politiques en France et pas assez de stratégie politique avec une vision, un projet et surtout le sens et les valeurs pour lesquelles on a envie de se battre. » Sommé de choisir entre les primaires socialistes et les luttes de pouvoir internes à l'UMP, le peuple perd de vue l'« envie de se battre ».
Seul à établir ce constat, Delevoye s'apprête pourtant à voir ses fonctions supprimées. Le Médiateur de la République sera d'ici peu remplacé par le Défenseur des Droits. En guise de reconversion, ce gaulliste social a choisi de se faire élire président du CESE. Cette assemblée consultative a la réputation de « ne servir à rien », selon les mots d'Hervé Mariton. Mais Delevoye a bien l'intention de réveiller l'institution endormie. Bon début : le 16 mars, le nouveau président a été auditionné par le CESE sur l'état de la France.
Laureline Dupont - Marianne
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Pour Copé, critiquer l'euro est extrêmiste
30/03/2011 16:30
David Desgouilles revient sur la prestation de Jean-François Copé au Grand Journal de Canal+ mardi dernier. Non pas pour évoquer la pique du chef de l'UMP au Premier ministre, mais pour mettre en évidence la condescendance de Copé pour ceux qui prônent une sortie de l'euro.
Pour tout vous dire, les histoires entre Sarkozy, Copé et Fillon, je m’en contrefous. Le psychodrame autour du débat sur la Laïcité, auquel j’ai fait un sort il y a quelques semaines, je le trouve ridicule et dérisoire. Tous ces gens, qui découvrent après trois ans qu’on ne peut pas circuler rue Myrha chaque vendredi après-midi et qui veulent faire plus laïcs que laïcs alors que le Président actuel est précisément celui qui avait tenté d’empêcher la loi sur les signes religieux à l’Ecole en 2003 puis avait tenté de vider le concept en lui accolant le qualificatif de « positive », ne méritent que le discrédit.
Aussi, la petite phrase de Copé sur Fillon hier soir au Grand Journal de Canal + m’en a touché une sans faire bouger l’autre. En revanche, une autre phrase n’a pas suscité chez moi la même indifférence. Donnant des exemples de ce que pouvaient être des propositions d’extrême droite, Copé a cité notamment la sortie de l’euro, ajoutant, dans sa grande ouverture d’esprit, qu’elle pouvait être aussi le fait d’extrémistes de gauche. Défendant cette proposition et l’assumant parfaitement, me voilà catalogué dans l’une ou l’autre catégorie.
Je ne suis pas seul à défendre cette idée sans pour autant adhérer au FN ni au Parti des Travailleurs. Mon ami Nicolas Dupont-Aignan vient de publier un ouvrage défendant cette thèse (1). Il a d’ailleurs interpellé Copé sur twitter hier soir, lui demandant si c’est à l’extrême droite ou à l’extrême gauche qu’il fallait désormais le classer. Il n’a pas tort, Nicolas, d’interroger ainsi le secrétaire général de l’UMP, d’autant qu’il m’a donné une idée.
Alors, d’extrême droite ou d’extrême gauche, Maurice Allais, décédé dernièrement et qui fut le seul prix Nobel d’économie français ? D’extrême droite ou d’extrême gauche, Jacques Sapir, Emmanuel Todd et Jean-Luc Gréau ? D’extrême droite ou d’extrême gauche, ces économistes qui, acquis au départ à l’idée de la monnaie unique, en voient aujourd’hui toutes les limites et les dangers, Patrick Artus, économiste en chef à Banque Populaire-Caisse d’Epargne, ou Christian Saint-Etienne, qu’on croisait davantage dans les cercles centristes - si j’ose dire - qu’à la fête BBR ou à une réunion de cellule de Lutte ouvrière ? Et d’ailleurs, pourquoi s’arrêter aux personnalités souhaitant aujourd’hui la fin de la monnaie unique européenne ? Pourquoi ne pas s’interroger aussi, afin de plaire à Monsieur Copé, sur ceux qui l’ont combattue en 1992 ? On ne voit pas par quel miracle ils seraient dédouanés. Ainsi, d’extrême droite ou d’extrême gauche, Philippe Séguin et ses compagnons de route Étienne Pinte et François Fillon (2) ? D’extrême droite ou d’extrême gauche, Jean-Pierre Chevènement et Max Gallo ? Tous d’extrême droite ou d’extrême gauche, les 48,95 % qui ont voté avec eux contre le Traité de Maëstricht ?
Toutes ces questions démontrent à quel point le propos de Jean-François Copé n’est pas seulement ridicule mais aussi méprisant, arrogant et suffisant, toutes qualités qu’il développe à chaque fois que radio ou télévision lui offre un micro depuis une quinzaine d’années. Et on s’étonne de l’abstention dans le pays. Le dégoût qu’inspire la politique à un nombre croissant de Français a un visage, monsieur Copé.
Et ce visage, c’est le vôtre.
David Desgouille
(1) L’Arnaque du siècle, Éditions du Rocher. Ouvrage qui sera dès demain dans toutes les bonnes librairies et dont je conseille ardemment la lecture à toutes celles et ceux qui fréquentent ce blog. (2) Tiens, tiens... Lire d'autres articles de David Desgouilles sur son blog.
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