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Emploi et pouvoir d'achat : Clés des élections de 2012 !
29/03/2011 13:49
75% des français jugent mauvaise la la politique économique menée par le gouvernement. La déroute des cantonales et l'échec à venir du débat sur la laïcité vont-ils donner à l'UMP envie de ressortir le programme de 2007 de son candidat sur le pouvoir d'achat et l'emploi ?
Lors d'une réunion de la majorité à l'Elysée de ce matin, au cours de laquelle François Fillon et Jean-François Copé se seraient affrontés, Alain Juppé aurait, nous dit Reuters, mis en garde les participants en déclarant : « (...) Attention, les valeurs d'exclusion ne sont pas les nôtres. Revenons aux sujets de fond que sont l'emploi, la politique économique et la justice sociale (...) »
Bien dit, mais assez délicat, lorsqu'on connaît les résultats des gouvernements Fillon, sur ces sujets depuis 2007 ! En effet, on est en droit de se demander si il existe une politique sociale et économique dans ce pays !
Chômage : si on prend en compte toutes les catégories de demandeurs d’emplois inscrits au Pôle Emploi : ce sont plus de 4 millions de chômeurs en France (4,2 en décembre 2010 )
Et selon les derniers chiffres, le chômage de longue durée explosent. Et ce n'est pas le fait que : « (...) Tous les chômeurs de longue durée devront être reçus dans les trois mois pour recevoir soit une formation qualifiante, soit un emploi (...) » Le Figaro ... Qui fera illusion sur la détermination du gouvernement à trouver la moindre solution
A celà, il faut ajouter la santé : La valse des déremboursements et d'économies lancés par la Sécurité Sociale vont mettre en difficulté de plus en plus en plus de malades - Collectif précarité
Mais aussi : L'augmentation des factures de gaz et d'électricité, des carburants et, bien entendu celle des prix alimentaires ... sans oublier celui du coût de la guerre en Lybie.
Et bien, en termes de politique économique du gouvernement, pour la majorité des français interrogés par BVA, réalisée mercredi et jeudi dernier pour Les Echos, France Info, et Absoluce : le gouvernement est inefficace !
En effet : « Ils sont 75 % (+3% par rapport à février 2011) à trouver que la que la politique économique menée actuellement par le gouvernement est « plutôt mauvaise » ou « très mauvaise »
Autre particularité de cette étude, qui donne raison à Alain Juppé : L'audience des idées de l'adversaire Front National auprès de l'opinion !
Extraits : « (...) Sur les questions économiques, en revanche, le FN ne fait pas un carton du tout… et cela contredit le nouveau discours du Front selon lequel c’est l’adhésion à ses idées qui pousse des Français à voter pour lui. Ses deux principales idées économiques, dites et redites sur les ondes depuis des semaines, font un flop total : 82% des Français sondés disent non à la sortie de la zone euro et donc au retour du franc. 84% écartent l’hypothèse d’une sortie de la France de l’Union européenne (...) »
Conclusion des Echos, que nous partageons : « (...) Il n’y a pas d’adhésion pour les idées du FN. La leçon pour Nicolas Sarkozy est simple : combattre le FN sur les principales préoccupations des Français – pouvoir d’achat, emploi, croissance – est la seule solution pour lui (...) Mais il a besoin d’urgence de résultats » Mais, en a t-il l'envie ou tout simplement les moyens ?
SLOVAR
Crédit photo Des petits riens
http://slovar.blogspot.com/
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Pour en finir avec les clichés sur « le peuple japonais »
29/03/2011 13:38
Vue de l'extérieur, la gestion de la catastrophe japonaise a donné lieu à des descriptions caricaturales du peuple japonais. Tantôt dans un stoïcisme total, tantôt maintenus dans l'ignorance par leur gouvernement, les Japonais ont été décrits sans nuance et de façon uniforme. Yvan Trouselle* dresse ici un autre tableau de cette société japonaise, loin des clichés rebattus depuis le séisme.
es habitants de l’archipel, ceux des régions non sinistrées, ont peu apprécié la présentation sensationnaliste, parfois catastrophiste, de la catastrophe nucléaire qui a touché leur pays, déjà dévasté par un cataclysme naturel. Ils ont peu apprécié que l’on fasse si peu confiance à leur savoir-faire pour gérer une catastrophe pour laquelle ils étaient sans doute les mieux préparés au monde. Ils n’ont pas plus apprécié qu’on les soupçonne d’être les jouets un peu abrutis d’un gouvernement qui les tiendrait dans une totale ignorance des réels dangers de la situation. La plupart pensent que dans des conditions similaires, disons un incident nucléaire à 300 km de Paris (l’usine de retraitement de La Hague par exemple), les expatriés japonais ne seraient sans doute pas envolés « comme une nuée de moineaux ». Il est vrai que le frileux « principe de précaution » n’est pas vraiment traduisible en japonais… Séisme historique et tsunami
Suite au grand séisme du Tohoku, on a beaucoup entendu, ces dernières semaines, au sujet du caractère des habitants du Japon, marchant d’un seul pas, courageux et surtout unis face aux éléments. Il y eut le registre mythique, attribuant l’apparent stoïcisme de la population à une tradition zen saupoudrée d’une pincée d’esprit bushido, le code des samouraïs expliquant cette propension nationale au sacrifice, son goût pour les résistances héroïques. A l’opposé, il y eut le registre condescendant expliquant que la population maintenue dans l’ignorance, se rangeait derrière ses autorités faisant le calcul cynique qu’une véritable transparence sur la situation de la centrale Fukushima provoquerait immanquablement une panique. On alla jusqu’à évoquer une future génération sacrifiée, des milliers de jeunes atomisés à leur insu sur l’autel de l’unité de la Nation, de la croissance ou d’une fierté patriotique. Et entre ces registres, une palette de nuances et des témoignages d’impatience de sinistrés traqués, servant de caution à l’idée que le peuple nippon se laisse maintenir sous un joug pas tout à fait démocratique. Impérial. Le vent des contestations arabes allait-il souffler jusqu’aux braises atomiques ?
Comme souvent, la réalité était plus nuancée que les apparences.
Ceux qui ont ressenti la secousse du grand tremblement de terre du Tohoku ont eu la plus grande peur de leur vie. Comparé au séisme de Kobe en 1995, le choc dans les esprits est bien plus important. Kobe en ruine, Osaka toute proche restait intact ; le séisme de Kobe, ou celui de Niigata en 2004, font partie des catastrophes pour lesquelles les exercices annuels de simulations (chaque 1er septembre) préparent tous les habitants, toutes tranches d’âge confondues. Surtout, ce sont des séismes auxquels les esprits sont prêts, sachant qu’ils ne sont en quelque sorte que des avatars du grand séisme du Kantô qui ravagea Tokyo en 1923, et dont on attend la prochaine manifestation.
Mais personne, au Japon, ne pouvait se figurer le désastre du tsunami du 11 mars 2011, cette vague géante entrant plusieurs kilomètres dans les terres. On a tendance à chercher derrière l’apparent stoïcisme face aux éléments dévastateurs, au risque d’exposition à la pollution radioactive de Fukushima, un sang-froid né d’une philosophie, d’une tradition ou d’une civilisation plus zen ou plus exotique que la nôtre. En réalité, la population japonaise a eu peur, et elle continue d’avoir peur, elle n’est pas rassurée par le discours des autorités auquel elle ne fait pas aveuglément confiance. Mais si les habitants du Japon ne cèdent pas à la panique, c’est pour une raison plus simple : leur analyse de la situation les rassure suffisamment pour continuer à vivre de manière raisonnée, sans se tourner vers l’avis de quiconque, celui que le gouvernement transmet aux médias, par exemple.
Essayons de comprendre pourquoi
Et notons au préalable que sous une apparence homogène, la population japonaise n’est pas uniforme - et il en sera de même pour ses opinions. Cette hétérogénéité remonte au temps d’Edo. Sous le régime des Tokugawa, la société était divisé en 4 classes, celle des samouraïs au sommet, celle des paysans, celle des artisans et, en dernier, les commerçants. Les voyages étaient réglementés, le brassage des populations réduits, il en résultait que chacune de ces classes possédait ses propres codes, ses priorités, ses modes de pensées. Il existait par ailleurs des communautés qui ne pouvaient rien attendre du reste de la population ou des autorités. Communautés de parias, de saltimbanques, le monde interlope.
A l’époque Edo, les arts et les modes s’accommodaient des lois strictes du régime militaire des Tokugawa, lequel fermait opportunément les yeux sur certaines infractions, une loi somptuaire détournée par ici, une transgression des règlements régissant les quartiers licencieux par là. Ces transgressions étaient en quelque sorte des soupapes de sécurité permettant de maintenir figée cette société divisée en classes. La population de son côté a alors pris l’habitude de ne rien attendre de ses autorités et à ne compter que sur ses propres moyens. La restauration impériale en 1868 qui inaugure l’ère Meiji dotera le Japon se sa première constitution, et de ses premières lois égalitaires qui, officiellement, mirent fin à toute discrimination, y compris envers les populations parias. Si les quatre classes officielles sont abolies, il n’en ira pas de même pour celle des parias. Les vieilles habitudes ne se perdent pas facilement. Les mots burakumin « gens des villages », ouhinin « non-humain » restent aujourd’hui des gros mots prononcés uniquement à voix basse car leur situation de « sous-homme » n’a guère évolué. Dans cette catégorie des populations discriminées s’ajoutent les Aïnous de Hokkaido, les habitants de Okinawa ou les descendant de Chinois ou de Coréens.
En outre, on relève aujourd’hui une fracture entre villes et campagnes, entre salarymen et paysans ou pêcheurs. Bref, le front uniforme que présente le Japon est un mirage, le comportement de groupe que l’on invoque régulièrement est un leurre, et la population n’espère pas plus des autorités aujourd’hui qu’il y a deux siècles. De nombreux Japonais n’attendent pas que les autorités annoncent le danger pour quitter la région de Fukushima ou du moins envoyer leur famille à l’abri dans le sud, s’ils le peuvent. En réalité, et de façon tout à fait paradoxale pour le regard des Occidentaux, le mode de réflexion enseigné à l’école japonaise favoriserait plutôt l’individualisme. L’exercice même de la synthèse n’est pas enseigné à l’école japonaise comme il l’est en France où le « résumé » et la composition en trois parties furent longtemps un classique de l’enseignement.
Ainsi les esprits ne sont pas formatés ici pour écouter les synthèses et comparer les opinions pour se faire la leur. Les interminables discussions dont raffolent les Français sont observées avec amusement par les Japonais francophones. Ici, on préfère les informations exprimées dans un souci d’objectivité. La façon dont les médias présentent les informations, dans sa structure même, concourt à la non-uniformité de l’opinion. Un article de quotidien japonais, un sujet de journal télévisé montrent un point de vue sans chercher à se montrer exhaustif. Lorsque le sujet est important, un ou plusieurs spécialistes confronteront leur point de vue. Mais on apprécie peu les présentations dogmatiques, les opinions définitives. Seules les informations, les données presque brutes sont présentées, et les articles regorgent de chiffres, de graphes, de courbes que chacun sait lire et analyser. On adore les nombres dans ce pays où il y a des cours du soir d’abaque (calcul, ndlr) pour les enfants dès le plus jeune âge. Une opinion perpétuellement en devenir
Au lecteur ou à l’auditeur de se faire son idée. Les médias ne sont pas là pour trancher - pour quoi faire? -, on sait raisonnablement que la modification d’une donnée suivant les circonstances fera évoluer les avis. Et au bout du compte, en refermant son quotidien (95% des foyers sont abonnés à un quotidien distribué matin et soir), chacun se fait une opinion par dépôt de strates, opinion qu’il ne cherchera pas à étaler ou à défendre sur un coin de comptoir, mais qu’il gardera pour lui et qui dictera sa conduite. Ainsi, en fonction de ses occupations, de sa famille, du danger évalué et des possibilités matérielles, chacun a décidé de la conduite qu’il pensait être la meilleure. Maintenant si un archipel entier, pragmatique, a décidé de lutter pour que la vie – quotidienne - reprenne au plus vite ses droits, aucun travail de propagande nationale n’a été nécessaire. Et on ne peut parler ni de conformisme, ni de nationalisme, simplement d’une analyse intime de la situation, ou de bon sens.
Yvan Trouselle - Tribune
* Yvan Trouselle est sociologue et enseignant à l'université de Meiji Gakuin à Tokyo. Il réside au Japon depuis 1986.
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Prix du gaz : une augmentation et une arnaque
29/03/2011 13:29
Avec la catastrophe de Fukushima, le prix du gaz a augmenté fortement. Mais cette augmentation n'est pas que ponctuelle, elle est constante en France, alors que sur les marchés mondiaux, le prix du gaz a été divisé par trois. L'Hérétique dénonce cette arnaque, que relevait François Bayrou début mars.
our répondre à mon nouveau compère de l'Échiquier, Xerbias, oui, on peut avoir l'impression d'un silence-radio du côté du MoDem et Bayrou, mais cela ne signifie pas pour autant que l'on ne s'active pas.
Je suis très étonné, par exemple, que la presse n'ait pas relevé l'observation de François Bayrou, lors de l'émission A vous de juger du 03 mars dernier.
Bayrou s'étonnait de ce que les prix du gaz, sur les marchés mondiaux, se soient divisés par trois, mais qu'en France, en revanche, ils aient augmenté d'un cinquième...
Que l'on ne me parle pas d'inflation par les coûts des matières premières dans ces conditions, ce serait se moquer du monde.
Il paraît qu'il y a une formule complexe censée traduire l'évolution du coût des importations du gaz.
Je l'ai retrouvée ! Prix du gaz/3 X Gros Mensonge² puissance 10 X facteur de bonne opportunité de la centrale de Fukushima X mythe de la croissance exponentielle du prix du pétrole appliqué au gaz = coût final pour l'utilisateur.
Oui, parce qu'avec le séisme au Japon et la fusion partielle du cœur d'au moins un réacteur de la centrale, le prix du gaz a grimpé de 15%. Alors évidemment, EDF-GDF et consorts vont bien pouvoir affirmer que le prix de la matière grimpe : ce n'est vrai que depuis 15 jours. La vérité est que l'occasion est trop bonne pour ne pas tenter de traire le consommateur jusqu'à tarissement des mamelles...
L'Hérétique
Lire d'autres articles de L'Hérétique sur son blog
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Fillon vs Copé, Borloo vs Guéant, c'est la chienlit à l'UMP
29/03/2011 13:23
Rien ne va plus à l'UMP, en pleine déroute interne, après son échec aux élections cantonales. Tandis que Nicolas Sarkozy semble maintenir coûte que coûte ses filets en direction de l'électorat lepéniste, une bonne partie des députés UMP est paniquée par l'hypothèse, de plus en plus plausible, d'un 21 avril à l'envers.
Nicolas Sarkozy est formel. En adepte du Ni-Ni, il considère que les élections cantonales ne sont ni une défaite ni une victoire pour l’UMP. Il a d’ailleurs confié devant les responsables du parti présidentiel, au soir du deuxième tour : « Si on nous avait dit qu’en solde, on allait perdre un seul département, on aurait signé tout de suite ». Donc, tout va bien. On continue, bannière déployée, et 2012 se présente sous les meilleurs auspices.
Le problème, c’est que le Président est l’un des rares à faire une telle analyse. De nombreux cadres de l’UMP commencent à dire tout haut ce que d’autres pensent tout bas, à savoir que le risque d’un 21 avril à l’envers, avec Marine Le Pen face au candidat de gauche au deuxième tour, devient une perspective digne de réalité. Pour toutes ces âmes inquiètes, il serait urgent de cesser de courir derrière les thèmes idéologiques du FN, car c’est le meilleur moyen de faire la courte échelle à une Marine Le Pen qui se voit déjà en haut de l’affiche.
L’UMP ressemble ainsi de plus en plus à un paysage après une bataille perdue. Certains, comme François Fillon, François Baroin, et d’autres, se rappellent que l’on peut être de droite sans vendre automatiquement son âme au diable. Dit autrement, la ligne qui réunit Claude Guéant (ministre de l’Intérieur), Jean-François Copé (patron de l’UMP), Patrick Buisson (conseiller très spécial du président) et le journaliste Eric Zemmour (nouvelle idole idéologique de l’Elysée) devient une ligne de fracture au sein même de l’UMP. Cette stratégie consiste à tabler sur un virage à droite de la société française et à en rajouter sur les thèses les plus réactionnaires de Marine Le Pen. D’où le débat sur la laïcité, vite transformé en machine à bouffer du musulman comme certains, naguère, bouffaient du curé. D’où la diabolisation des étrangers, quitte à ce que la politique migratoire du gouvernement consiste, sans le dire, à livrer au patronat une main d’oeuvre taillable et corvéable à merci. D’où le refus de répondre aux questions sociales qui hantent le quotidien des Français, à commencer par le chômage et le pouvoir d’achat.
Nicolas Sarkozy est persuadé qu’il pourra ainsi rétablir une situation fortement compromise d’ici 2012. En vérité, il risque de perdre sur tous les tableaux : laisser l’électorat le plus droitier préférer l’original à la copie et voter Le Pen ; créer un effet repoussoir vis-à-vis des citoyens qui se revendiquent de la droite républicaine. On peut même se demander s’il n’est pas déjà trop tard pour l’hôte de l’Elysée, et s’il peut encore se permettre de changer de tactique si près de l’échéance présidentielle. Quand la mécanique est embrayée, il devient parfois impossible de faire machine arrière, même si l’on pressent que la destination finale est le mur.
C’est cette situation ubuesque qui explique la multiplication des tirs amis au sein de l’UMP et de ses faux alliés, à commencer par Jean-Louis Borloo et ses maigres troupes du Parti radical. Il est peu banal d’entendre Jean-François Copé, patron du parti majoritaire, faire la leçon au Premier ministre en exercice pendant que le porte-parole du gouvernement (François Baroin) explique qu’il est grand temps d’enterrer le débat sur la laïcité dont il est l’un des rapporteurs annoncés ! Tout cela sent l’affolement, l’inquiétude, voire la panique. Seul Nicolas Sarkozy, envers et contre tous, sembler conserver un calme olympien. Il est vrai que le capitaine du Titanic, quelques minutes avant le choc fatal, certifiait que tout allait bien.
Jack Dion - Marianne
http://www.marianne2.fr/Fillon-vs-Cope-Borloo-vs-Gueant-c-est-la-chienlit-a-l-UMP_a204448.html
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Le vote FN est, logiquement, un vote social
29/03/2011 13:15
Un vote sanction contre un système injuste
Dès lors, étant donné que PS, UMP, Modem et écologistes défendent globalisation et déréglementation et ne proposent rien pour le réformer, il est logique que les classes populaires, premières victimes de ce système injuste, instable et inefficace se tournent alors vers le principal parti qui le dénonce: le Front National. Jean-Pierre Chevènement, Philippe Séguin et Philippe de Villiers ont porté une telle parole, mais leur effacement a libéré du terrain pour Marine Le Pen.
Comprendre ce vote pour y répondre
Pour toutes ces raisons, le vote FN est parfaitement compréhensible. Après tout, il est parfaitement légitime de ne pas vouloir voter pour des partis trop souvent d’accord sur les questions européennes ou de libéralisation. Il est totalement absurde et choquant d’insulter les électeurs du Front National. De deux choses l’une, soit ce parti doit être interdit (et il n’a rien fait pour l’être) soit il faut arrêter de jeter l’anathème sur ses électeurs qui expriment juste un choix démocratique.
Ce vote est notamment un cri de Français qui ont mal à leur démocratie, qui ont envie d’un changement que PS, UMP, Modem, Verts sont incapables de leur apporter. C’est le cri de Français qui souffrent du chômage, de fins de mois difficiles, qui craignent le déclassement pour leurs enfants (pour la première fois, une génération pense que ses enfants vivront moins bien qu’elle, ce qui est triste). Bref, c’est un désir de changement qui ne trouve pas encore de traduction concrète.
L’alternative, ce n’est pas forcément le FN
Mais essayer de comprendre les électeurs du Front National ne doit pas mener forcément à de la complaisance avec ce parti. Critiquer le FN parce qu’il a investi un jeune nazillon aux cantonales, ce n’est pas critiquer ses électeurs. Au nom de quoi faudrait-il tout lui passer parce qu’on se situe aussi dans l’opposition aux politiques européennes et de déréglementations menées par le Parti Socialiste et l’UMP, et soutenues par les Verts et le Modem ?
C’est exactement ce que souhaitent UMP et PS. Si l’alternative se cantonne au FN ou à des partis proches, alors elle sera teintée par les scories de ce parti. Le système utilise le FN pour se maintenir. Au contraire, il est essentiel que les Français comprennent que l’alternative est plurielle et qu’elle n’impliquera pas forcément le FN. C’est pourquoi il faut montrer qu’une alternative distincte et indépendante existe. Il y a Debout la République, il y a le MRC et il y a le Front de Gauche.
Aujourd’hui, les Français ont le choix. Ne compter que sur le FN pour apporter le changement est une erreur, entre ses scories et ses difficultés à casser le plafond de verre. La crise est forte. Les mouvements du corps électoral seront brutaux. Ne nous enfermons-pas dans une voie sans issue. Un petit peut devenir grand.
Laurent Pinsollehttp://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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