|
| Accueil |
Créer un blog |
Accès membres |
Tous les blogs |
Meetic 3 jours gratuit |
Meetic Affinity 3 jours gratuit |
Rainbow's Lips |
Badoo |
[ Gaullisme local ] [ Revues des blogs ] [ Evènements ] [ TV, Radios, Journaux ] [ Lecture gaullienne ] [ Gaulliste libre ]
|
|
|
|
L’UMP a aussi perdu contre les divers droite
30/03/2011 07:41
L’UMP a perdu contre la gauche, l’UMP a perdu contre l’abstention, mais l’UMP a aussi perdu contre la droite. Dans sept cantons, des candidats du parti majoritaire se sont inclinés devant des candidats divers droite. Preuve de l’implosion qui menace l’UMP ?
« S’ils veulent mettre en danger notre unité, ils ne le feront pas avec notre complicité. » Centristes, radicaux, tremblez ! Pas question pour Sarkozy de laisser l’UMP se diviser à un an de la présidentielle. Le rappel à l’ordre adressé par le chef de l’Etat, lundi 28 mars, à Borloo et consorts sonne comme un avertissement teinté d’anxiété. Car si le schisme post-cantonales guette le parti majoritaire, certains hérétiques audacieux ont déjà profité du scrutin pour prendre leur distance. Dans sept cantons, des candidats UMP ont perdu face à ces candidats divers droite (DVD). Même si ces défaites n’apparaissent pas dans les chiffres du ministère puisque, comme le révélait Marianne2, les scores des candidats DVD vainqueurs ont été comptabilisés par le magicien Guéant dans les résultats obtenus par l’UMP, ces dissidences mettent en lumière l’effritement de l’harmonieuse unité umpiste.
Antisarkozysme dans les Hauts-de-seine
Fief électoral de Nicolas Sarkozy, les Hauts-de-Seine ont payé le prix des divisions. Marraine politique de Jean Sarkozy, Isabelle Balkany, a échoué dimanche aux portes de la victoire. Candidate sur le canton de Levallois-Sud, conseillère sortante et première adjointe au maire de Levallois-Perret, l’amie du président a perdu malgré son implantation locale de longue date face à Arnaud de Courson, candidat presque inconnu au bataillon, vaguement maire-adjoint de Levallois de 1995 à 2001.
Même scénario à Neuilly où Jean-Christophe Fromantin, maire de la ville depuis 2008, a largement battu Marie-Cécile Ménard, candidate UMP sortante. Candidat divers droite aux dernières municipales, Fromantin dénonce à l’époque le parachutage de David Martinon à Neuilly, « considérée comme une rente que l’on avait donné à quelqu’un pour bons et loyaux et services ». Depuis son élection, celui qui a mis à mal les plans du chef de l’Etat doit faire face à l’omniprésence de Jean Sarkozy, qu’il soupçonne de vouloir rafler la mise aux prochaines municipales de 2012. Mais pas question pour Fromantin de laisser le territoire aux mains des Sarkozy. Sa victoire aux cantonales contre la candidate UMP confirme sa stature de quasi opposant au pouvoir sarkozyste.
Si la droite reste majoritaire dans ce département, la victoire de Fromantin et la défaite de Balkany revêtent des allures de symbole. Symboles de l’antisarkozysme ? La réélection, sur le canton de Bourg-la-Reine, de Patrick Devedjian, président sortant du département en froid avec les Sarkozy père et fils, corroborerait presque l’hypothèse, si ce n’est d’un rejet, au moins d’une défiance à l’égard du président dans le 92. Exit les proches du chef de l’Etat, les électeurs des Hauts-de-Seine déroulent le tapis rouge à tous ceux qui ont choisi de s’en éloigner. « L’impopularité de l’exécutif rejaillit sur l’UMP, ce qui peut ouvrir un espace à tous les candidats qui ont choisi de s’en éloigner, analyse Jérome Fourquet de l’IFOP. La quintessence de tout cela, c’est le cas des Hauts-de-Seine : le fait que Balkany soit torpillée et Devedjian réélu illustre parfaitement cette idée. » Jean Sarkozy a beau souhaiter que « dans notre département, comme ailleurs, se réalise l’union de sa famille politique », c’est oublié bien vite que l’union vient d’être sévèrement endommagée.
Désir de proximité dans les Yvelines
Autre département, autre histoire. Les Yvelines ont été le théâtre de la percée des candidats sans étiquette. Outre le cas de Marie-Hélène Aubert, candidate « indépendante », qui a fait subir à l’UMP Jean-Marc Le Rudulier, un échec cuisant, trois candidats divers droite ont eu raison de leurs rivaux de l’UMP aux termes du second tour.
La conseillère UMP sortante, Catherine Péricard, s’est inclinée à Saint-Germain-en-Laye face au dissident UMP et maire adjoint de la ville, Philippe Pivert.
Sur le canton de Versailles-Nord-Ouest, le sortant UMP Bertrand Devys a été devancé de 338 voix par Olivier de La faire, du Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin.
Enfin, sur le canton du Chesnay, le sortant Jean-Louis Berthet adoubé par l’UMP a échoué face à son rival Philippe Brillault, maire divers droite du Chesnay, exclu de l’UMP en 2007 parce qu’il s’était présenté aux législatives contre Christian Blanc, le député sortant.
Ces trois cas de figure appellent deux remarques : premièrement, tous les candidats UMP vaincus étaient des conseillers généraux sortants. Deuxièmement, sur trois gagnants, deux exercent des fonctions locales (maire ou maire adjoint). A ces exemples, on peut ajouter celui de Dominique Perben, conseiller sortant à Lyon, battu par Jean-Jacques David, maire du 6e arrondissement.
« On s’aperçoit que l’implantation et la personnalité du candidat entrent en ligne de compte », observe Jérome Fourquet. Autrement dit, l’étiquette UMP n’est pas gage de victoire. A la notoriété, les électeurs préfèrent parfois l’efficacité et la proximité. Philippe Pivert, candidat DVD à Saint-Germain-en-Laye, a construit sa campagne sur son image d’élu de proximité. « La réalité sociale je la connais », a-t-il martelé.
Voilà peut-être la clé de la réussite : une appréhension juste, fondée sur un travail de terrain, de la situation de l’opinion. Le taux record d’abstention (55,22%) indiquait déjà l’agacement et l’insatisfaction d’un électorat qui, même politisé, ne se sent plus représenté par une classe politique trop loin de ses préoccupations réelles. Le sondage IFOP pour Marianne révélait qu’une majorité de nos concitoyens doutait de la réalité du clivage entre droite et gauche et les capacités d’action de nos hommes et femmes politiques. La victoire de ces candidats divers droite souvent peu connus du grand public contre les candidats du parti majoritaire met en exergue le désir de changement réclamé dans les urnes par des électeurs sceptiques quant à la déconnexion des élites.
Laureline Dupont – Marianne
http://www.gaullisme.fr/2011/03/29/lump-a-aussi-perdu-contre-les-divers-droite/
| |
|
|
|
|
|
|
|
Faut-il débattre de l’étoile verte ?
30/03/2011 07:32
On peut parler de tout, mais pas avec n’importe qui…
Doit-on vraiment parler de l’étoile verte qu’Abderrrahmane Dahmane, l’ex-conseiller à l’Elysée chargé de la diversité, a appelé tous les musulmans à arborer pour protester contre le débat sur la laïcité ?
Doit-on parler du tollé que cette initiative a provoqué ? Faut-il répondre à ce garçon sur la forme ou bien sur le fond de ce problème sans fond ? Pour les autres, je ne saurais répondre. Et quant à moi, je ne sais pas non plus.
D’un côté, on ne peut pas faire comme si de rien n’était. Et d’un autre côté je préférerais faire comme si. Comme si on n’avait pas été confronté à ce précipité de tout ce qui me fatigue sur terre : l’inculture crasse, l’impudence assumée, le relativisme historique, le marketing politique, l’activisme buzziste et autres figures de la modernité moderne dont Abderahmane Dahmane est une émanation chimiquement pure, à l’image d’un Benjamin Lancar, d’un Arthur ou d’un Frank Ribéry.
Ce n’est pas tant l’injure paranégationniste faite aux victimes de la barbarie hitlérienne qui me choque, et dont je n’ai de toute façon pas envie de parler – m’évitant par ce silence de tomber sous le coup de nos lois – que l’injure faite en général au XXème siècle et aux précédents par un décérébré qui relève probablement moins de Mahomet que de Nintendo.
Et ce soir, j’ai de la peine pour les musulmans de France et d’ailleurs, qu’ils soient buveurs de bière, pratiquants occasionnels voire barbus modérés, sur qui rejaillit forcément le coup de pub gogol de leur coreligionnaire.
J’ai de la peine pour l’UMP et la droite institutionnelle dont le mépris affiché pour le débat idéologique et la préférence radicale pour la com’ se trouvent un peu trop sévèrement sanctionnés par la bêtise d’un garçon qu’on avait quand même jugé digne d’être le conseiller direct du Président en matière d’immigration…
J’ai enfin de la peine pour Robert Badinter et tous les intellectuels qu’Abderahmane Dahmane a réquisitionnés pour sa défense, arguant qu’ils avaient établi bien avant lui le parallèle obligé entre l’actuelle « islamophobie » et l’antisémitisme des années 30 – sans jamais s’interroger sur la différence entre ceux à qui on voulait refuser autrefois l’assimilation et ceux qui la refusent aujourd’hui, mais c’est une autre histoire.
Le pire c’est que M. Dahmane n’a pas tout à fait tort. Certes, c’est le dernier des cons, mais aller chercher des immondices bêtes dans des cerveaux féconds, ça reste à la portée du dernier des cons. À l’instar des jeunes socialistes lecteurs de Badiou de je ne sais plus quel coin perdu qui avaient fabriqué des affiches comparant Sarkozy à Hitler, il a d’abord commencé par traiter Jean-François Copé de « néonazi ». Comme cela ne suffisait pas à faire parler du drame personnel qu’il vit, et dont il suppose qu’il frappe aussi tous les fidèles de France, alors Abderahmane Dahmane a lancé, à défaut d’une fatwa qu’il n’est pas habilité à prononcer, son gadget magique de l’étoile verte. Ce faisant, il n’a fait que traduire en langage youtubien les thèses de MM Badinter et Hessel et les résolutions adoptées à l’unanimité par les congressistes du MRAP, de la LICRA et de la Ligue des Droits de l’Homme. Lesquels ne méritaient pas tant d’indignité. Enfin, si, un peu, quand même…
Marc Cohen
| |
|
|
|
|
|
|
|
Dupont-Aignan : "la fin du mirage" UMP
30/03/2011 07:25
Le député gaulliste Nicolas Dupont-Aignan, annonce aujourd'hui sur son blog la "fin du mirage UMP", en pointant le "naufrage idéologique" du parti présidentiel qu'il impute notamment à la personnalité de son vrai patron: Nicolas Sarkozy.
L'élu de l'Essonne évoque d'abord "un président de la République affolé du risque d'implosion au sein du clan qui l'a fait Roi et qui tente de mater la rébellion par l'intimidation".
"Au vide idéologique de l’UMP, la superposition de la mainmise d'une personnalité sans scrupule et agitée, ne pouvait aboutir qu’au naufrage le plus complet". "Naufrage idéologique, d'abord, car l’UMP n’a aucun projet solide à présenter aux Français", selon cet ex-cadre de l'UMP qui l'a quittée en janvier 2007.
"Naufrage partisan, ensuite, car les militants partent par centaines. Naufrage politique, enfin, car les parlementaires ne savent plus pourquoi ils siègent".
L'UMP est devenue à ses yeux "un parti majoritaire qui vacille sous les coups de butoir d'un FN qui n'a pourtant jamais exercé de responsabilités". Son aile centriste "semble ne rien avoir compris aux causes de la détresse des Français", et l'aile gaulliste "semble mieux les avoir compris mais ne sait pas où elle va".
AFP
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/03/29/97001-20110329FILWWW00721-dupont-aignan-annonce-la-fin-du-mirage-ump.php
| |
|
|
|
|
|
|
|
Prix de l'énergie: jouer sur la fiscalité
30/03/2011 07:19
Les prix de l'énergie s'envolent. Electricité, gaz, essence et fioul, la consommation de ces produits supportent une très forte fiscalité. Pour limiter l'effet désastreux sur les portes-monnaies des consommateurs, le gouvernment britannique a transporté le poids de la fiscalité du consommateur vers le producteur. De quoi inspirer la France, où Total ne paie pas un euro d'impôt sur les sociétés.
Bonne nouvelle: face à la hausse des prix des carburant, le gouvernement a décidé de mettre la main à la poche en baissant la fiscalité sur les hydrocarbures de 1,15 centime par litre. Mauvaise nouvelle : ce gouvernement est celui de David Cameron, le premier ministre Britannique. De ce coté-ci de la Manche, rien sinon les recettes de grand-mére d’une Christine Lagarde que l’on attendait pas dans ce rôle. Le ministre de l’économie dispense donc ses gracieux conseils qui vont d’un meilleur gonflage des pneus à une conduite moins Fangio en passant par l’usage accrue de la bicyclette.
Qu’importe que les prix à la pompe dépassent allégrement les 1,5 € et que celui du fioul, indispensable dans les pavillons et autres habitats périurbains, grève le budget de ménages déjà fragilisés dans leur pouvoir d’achat. Le « niet » de Christine Lagarde apparaît pour ce qu’il est : une fin de non recevoir. Pour se justifier, la ministre de l’économie évoque le cout budgétaire des dispositifs de limitation des prix, comme celui mis en place sous le gouvernement de Lionel Jospin lors de la hausse des prix du baril de 2002. La Tipp flottante, c’est son nom, avait permis de contenir les prix de l’essence de 1,5 centimes, soit le même montant visé par le gouvernement britannique, pour un cout d’ailleurs tout aussi équivalent (2,2 milliards d’euros).
En 2001, l’Etat avait ainsi renoncé à près de 2,7 milliards d’euros de recettes, autant d’argent qui était resté dans les poches des automobilistes. En encapsulant cette petite douceur pour les consommateurs dans la potion amère d’un programme hyper restrictif par ailleurs, David Cameron applique lui à merveille le concept, pourtant made in Lagarde, de la « rilance », le néologisme du ministre de l’économie qui voulait marier le feu de la relance avec l’eau de la rigueur.
pas de retour de la TIPP flottante, ni de l'aide à la cuve
Pas question donc de Tipp flottante, pas question non plus de rétablir la prime à la cuve. Le mois dernier, les vendeurs de fioul de la FF3C avaient déjà réclamé le rétablissement de ce coup de pouce, en vigueur de 2005 à 2009 à raison de 150 €, et qui était accordée aux ménages non imposables se chauffant grâce à cet hydrocarbure. Ces 2500 entreprises adhérentes savent eux la colère qui monte au moment de présenter la facture.
Plus encore quand, le camion est siglé Total, qui pour éviter de se voir taxer avait préféré verser volontairement 150 millions d’euros au financement de la prime à la cuve, selon le mot célèbre de son patron Christophe de Margerie : « Qu'on nous laisse le choix de décider ». Contribuer aux super-profits du pétrolier Français, près de 11 milliards d’euros en 2010, ne semble guère apaiser ces foyers.
Eux subissent la double peine pour peu qu’ils aient opté pour un logement dans les grandes périphéries ou carrément en milieu rural. Il leur faut à la fois cramer du pétrole pour se déplacer et se chauffer. « Aux franges de l’aire urbaine de Paris, dans les aires urbaines de Dreux, Romilly sur Seine, Nemours, Provins, ainsi que dans la partie rurale de Seine-et-Marne le temps de trajet moyen a fortement augmenté entre 1999 et 2006 », montre par exemple une étude du ministère des transports. Pire poursuit le document : « les temps de trajets sont également plus longs en moyenne dans les territoires les plus touchés par le chômage, où les opportunités d’emploi sont réduites, comme le Nord-Pas-de-Calais, la Lorraine, le Picardie, la Haute-Normandie et l’Yonne. »
Taxer les producteurs d'Energie
C’est en réalité la totalité de la facture énergétique des Français qui dérape. Le tarif du gaz devrait progresser de 5,2% au 1er avril, comme l’a confirmé la Commission de régulation de l’énergie. Sur un an la hausse atteindra donc près de 21% et 61 % depuis juillet 2005. Même punition pour l’électricité et le pétrole, respectivement + 6,4% et +18% depuis un an.
Et ce n’est qu’un début. EdF est en passe de décrocher le gros lot avec la validation de sa demande de hausse de 30% de ses tarifs sur les 5 prochaines années. A l’inverse des prix du pétrole, restés libres, ceux de l’électricité comme du gaz demeurent réglementés. Mais on le voit, les pouvoirs publics semblent impuissants à activer ce levier. Alors pourquoi ne pas baisser les taxes sur ces produits ? Si l’essence supporte une fiscalité de prés de 60 % via la TVA et la TIPP, la facture électrique n’a rien à lui envier. Entre la TVA, les taxes locales, la contribution au service public de l’électricité, le courant est chargé à près de 40 %.
Reste une dernière piste : faire payer les producteurs d’énergie, à l’instar de David Cameron. Pourtant fervent libéral, le premier ministre Britannique compte compenser le manque a gagner de la baisse des prix pour le consommateur par une hausse des taxes sur les pétroliers.
EdF, GdF-Suez comme Total sont de puissantes firmes qui flirtent avec les différentes définitions du monopole qu’en donnent les économistes. En ce sens, l’Etat serait tout à fait légitime à mettre en place une fiscalisation importante de ces firmes. Et pour Total, il y a de la marge. En 2010, malgré 32 millions d’euros de chiffre d’affaires réalisé sur le territoire, le pétrolier n’a pas payé un kopek d’impôt sur les bénéfices en France.
Emmanuel Lévy - Marianne
article modifié à 07h00 le 30/03/2011
Source photo : Flickr
| |
|
|
|
|
|
|
|
UMP : la fin du mirage
29/03/2011 15:25
Un président de la République affolé du risque d'implosion au sein du clan qui l'a fait Roi et qui tente de mater la rébellion par l'intimidation, un parti majoritaire qui vacille sous les coups de butoir d'un FN qui n'a pourtant jamais exercé de responsabilités, une aile centriste qui semble ne rien avoir compris aux causes de la détresse des Français, et une aile gaulliste qui semble mieux les avoir compris mais qui ne sait pas où elle va. Voici le triste tableau que nous offre l'UMP en ce début de campagne présidentielle...
En fait - comme j'avais été le premier à le prédire en quittant l'UMP dès l'intronisation de Nicolas Sarkozy contre lequel je me suis présenté - ce qui devait arriver arrive pour la simple raison que le seul ciment du parti majoritaire n'a jamais été l'intérêt des Français, mais seulement la conquête puis la conservation du pouvoir.
Pas étonnant que Nicolas Sarkozy et ses ministres se comportent dès lors comme des chefs de clans, sentant qu'ils sont en train de perdre le pouvoir sur leurs troupes, toujours prêtes à rejoindre ceux qui leur offriront la meilleure garantie de conserver leurs sièges.
Sur le fond, en 2002 au moment de la constitution de l’UMP, j’avais été l’un des rares avec François Bayrou à prévenir du danger de nier l’histoire politique de notre pays en fondant en un seul mouvement les centristes, les libéraux et les gaullistes. Erreur politique dont l'UMP paye aujourd'hui les conséquences. Erreur historique qu'elle risque de payer très cher dès 2012.
Comme vous le savez, j’avais d'abord combattu de l’intérieur cet unanimisme réducteur en me présentant à la présidence du mouvement pour, d’une part défendre l’existence des courants d’idées et, d’autre part promouvoir un ancrage général gaulliste et populaire.
Mais la logique du parti unique l’avait totalement emporté, broyant les gaullistes et appauvrissant le mouvement, le coupant définitivement du peuple et de ses électeurs.
En 2007, à la veille du sacre de Nicolas Sarkozy comme candidat à la présidentielle, peu avait compris alors mon départ de l’UMP. Pourtant, j’étais déjà convaincu qu’au vide idéologique de l’UMP la superposition de la mainmise d'une personnalité sans scrupule et agitée ne pouvait aboutir qu’au naufrage le plus complet.
Naufrage idéologique, d'abord, car l’UMP n’a aucun projet solide à présenter aux Français.
Naufrage partisan, ensuite, car les militants partent par centaines au point que M. Copé ne communiquera désormais plus qu'une seule fois par an sur leur nombre.
Naufrage politique, enfin, car les parlementaires ne savent plus pourquoi ils siègent.
En vérité, l’UMP est aujourd'hui coupée en deux. D’un côté, les centristes européistes et mondialistes qui s’accrochent comme au radeau de la méduse à un "front républicain" qui n’a rien de républicain puisqu’il a bafoué le vote des Français par référendum en 2005. De l’autre, les patriotes qui comprennent la colère du peuple mais n’osent pour autant quitter l’UMP.
L’UMP est aujourd’hui comme un bateau sans quille pour le stabiliser, qui oscille brutalement entre des orientations politiques radicalement différentes. Faute de cette quille, c'est-à-dire d’un projet politique cohérent pour la France, il ne peut que faire naufrage.
Voilà pourquoi, j’invite les gaullistes qui étaient restés dans le parti majoritaire à enfin prendre leurs responsabilités.
L’enjeu n’est pas d’être plus centriste, plus à droite. L’enjeu n’est plus d’organiser des débats, des forums comme attrape gogos avant l’élection présidentielle de 2007. L’enjeu est de gouverner par des actes capables de traiter enfin à la racine les maux du pays.
Nos concitoyens veulent des résultats pas des « blablas » politiciens. Voilà pourquoi, je proposerai en 2012 un projet national, républicain et social radicalement différent de la mélasse de l’UMP ou du PS, sans pour autant tomber dans la fuite en avant du FN.
Oui, un projet qui s’attache tout d’abord à rendre le pouvoir aux Français. Sortir de l’euro, contrôler nos frontières, rebâtir nos services publics, protéger nos entreprises, obligent à s’exonérer des traités européens qui empêchent totalement aujourd’hui au gouvernement d’agir efficacement.
Une fois mis fin à l’impuissance publique généralisée, on pourra s’atteler aux priorités du pays. L’amélioration de la compétitivité de notre économie, la reconstruction de notre école publique, le renforcement de l’Etat régalien, l’aménagement équilibré de notre territoire, le retour de la justice sociale.
A ceux qui s’étonnent de me voir proposer ce rassemblement des patriotes, des républicains et des sociaux, compte tenu du poids qu’ils estiment insuffisant de Debout la République aujourd’hui, je rappellerai que dans les périodes troublées, seule compte la capacité d’incarnation et la vérité de l’engagement.
Oui, nous sommes plus petits que les autres mais nous allons grandir car nos idées sont justes et notre amour de la France total.
Nos compatriotes ne veulent ni du syndicat des sortants PS/UMP, ni de l’aventure avec le seul FN.
A nous donc de relever le défi, c’est un devoir.
Nicolas Dupont Aignan
http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/UMP-%3A-la-fin-du-mirage
| |
|
|
|
|