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Etrangers: comment Sarkozy et Guéant ont rendu les expulsions impossibles

25/03/2011 10:16

Etrangers: comment Sarkozy et Guéant ont rendu les expulsions impossibles


Par manque de moyens ou de volonté, le gouvernement avait déjà du mal à remplir ses quotas d’expulsions. Et tous ses manœuvres pour faire accélérer les choses ont été retoquées. La fermeté affichée du chef de l'Etat risque de n'être que du vent.

Un accroc de plus dans la politique migratoire du gouvernement. Basé sur des quotas quasi-impossibles à respecter, sans vision d’ensemble, ni connaissance des flux, elle est en plus faillible juridiquement. Et dans ce domaine, l’enjeu n’est plus seulement national mais européen. En effet, une directive européenne dite « directive retour », adoptée en 2008, impose aux Etats-membres de fixer un délai de retour volontaire de 7 à 30 jours avant de pouvoir expulser de force un clandestin. Depuis le 24 décembre dernier, les Etats-membres n’ont plus aucune excuse pour ne pas avoir transposé cette disposition dans leur droit national, faute de quoi un sans-papier peut invoquer le texte européen devant la justice administrative pour faire annuler son expulsion. En effet, lorsqu’une directive européenne contient des dispositions très claires et précises, ce qui est le cas ici, elles s'appliquent directement dans les Etats membres.

C’est le cas en France, la directive retour n’étant pas encore transposée. Une projet de loi à ce sujet est actuellement en discussion au Parlement. Pour l’heure, les arrêtés préfectoraux de reconduites à la frontière (APRF) ne sont assortis d’aucun délai pour un retour volontaire, sans coercition ni passage en rétention. De ce fait, ces arrêts sont contestables devant la justice administrative au nom de la directive retour. Serge Slama, juriste au Gisti, estime, dans Libération, qu’il existe déjà des « centaines » de cas d’expulsions qui ont été ainsi retoquées. Et partout en France, des tribunaux ont ainsi annulé des décisions préfectorales concernant notamment des Tunisiens venus de Lampedusa. Tant pis pour les discours offensifs du chef de l'Etat à ce sujet.

C’est le Conseil d’Etat qui a donné le coup de grâce à Guéant et Sarkozy. Le 21 mars, saisi par le Tribunal administratif de Montreuil, il
a confirmé que les APRF, tels que délivrés par les autorités, étaient bien contraires à la directive retour. « Il résulte clairement de l’article 7 de la directive du 16 décembre 2008 qu’une décision de retour doit indiquer le délai, approprié à chaque situation, dont dispose le ressortissant d’un pays tiers pour quitter volontairement le territoire national », explique l’avis.Toutefois, le Conseil d'Etat précise bien qu'un sans-papier coupable de fraude ou de trouble à l’ordre public ne pourra pas bénéficier de ce délai. Mais ces personnes ne seront pas pour autant de retour dans leur pays au lendemain de leur arrestation, il faut toujours un délai pour préparer le retour de l’intéressé. En fait, l’avis du Conseil va plutôt influer sur les personnes qui seront immédiatement susceptibles d'être placés ou non en rétention en vue d’une expulsion forcée.

Failles juridiques
Sur ce plan, une belle faille juridique vient de s’ouvrir, une faille qui met à bas les discours dits «sécuritaires» de Guéant et Sarkozy. En effet, sur un point particulier, la directive retour laisse une marge de manœuvre aux Etats membres pour expulser de force sans délai (et donc pouvoir placer en rétention) un sans-papier en cas de « risque de fuite ». Mais la définition de ce qu’est ce « risque de fuite » n’était pas précisé par le texte européen qui renvoie cette responsabilité aux Etats membres.

Le problème est qu’en France, il n’existe pas encore de définition précise de ce « risque de fuite », la loi sur l’immigration étant toujours en discussion. Un vide juridique  s'est donc créé au détriment des envolées du chef de l'Etat. En effet, sans définition précise, le « risque de fuite » ne peut être invoqué pour expulser de force un sans-papier. Ce dernier pourra toujours de ce fait bénéficier d'un délai pour le retour volontaire et donc échapper à la rétention. Cette faille ne pourra être comblée que lorsque le texte sur l'immigration s’appliquera (peut-être en juin). Par son inertie, le gouvernement a donc lui-même mis en place les freins à sa politique migratoire.

On imagine facilement
l’impact au quotidien. En 2009, 40 116 APRF avaient été délivrés. Si chacun se met à contester son arrêté, les tribunaux administratifs, qui n’ont pas besoin de ça, risquent d’être surchargés. La faille a bien sûr été exploitée par Marine Le Pen qui a dénoncé, dans un communiqué, l'« amateurisme déconcertant » du pouvoir. Face à cela, le Ministère de l’Intérieur a promis de faire passer des « instructions précises » aux préfets pour que les APRF mentionnent bien un délai de retour volontaire, probablement d’un mois comme le prévoit la future loi sur l’immigration. Par chance, l’avis du Conseil d’Etat n’affecte pas les Obligations de quitter  le territoire français (OQTF), une autre procédure (40 191 en 2009) qui prévoit déjà un délai d’un mois pour que le sans-papier quitte la France de lui-même. Lorsque la loi sur l’immigration entrera en vigueur, tout devrait rentrer dans l’ordre. Enfin théoriquement.

Juges surchargés

En effet, cette loi prévoit, entre autres, que le délai maximal de rétention passe de 32 à 45 jours pour donner plus de marge aux autorités pour expulser les sans-papiers. La fin de la durée maximale de rétention est souvent un obstacle au renvoi au pays, la procédure pouvant être longue et compliquée. Pour exemple, 70% des décisions d’expulsions n’ont pas été exécutées en 2009. C'est notamment l'obtention d'un laissez-passer consulaire de la part du pays d’origine, document qui permet à l''intéressé de passer la frontière, qui peut poser problème. Selon un rapport de la députée UMP Béatrice Pavy, 34% de ces non-exécutions étaient dues à la non-délivrance durant le délai de rétention de ce document suite à l'absence de représentation consulaire, à un retard ou même à un refus pour et simple du pays concerné.

Car derrière, ces mesures, il y a un défi politique. Le gouvernement ayant eu du mal l’année dernière à
remplir ses quotas d’expulsions, tous les artifices législatifs sont bons à prendre, même les plus tordus. D’un autre côté, mener une politique du chiffre, tout en baissant les effectifs de police et en pondant des textes de loi bourrées de failles est une chose peu aisée. Le problème est que maintenir plus longtemps les sans-papiers en rétention jouera naturellement sur leur population au risque de les surcharger. Le nombre de places en CRA devrait atteindre 2063 cette année, leur taux d’occupation était en moyenne de 69% en 2009.

Autre mesure pour remplir les promesses démesurées du chef l’Etat :
retarder l’intervention du juge des libertés et de la détention (JLD). Ce dernier libère souvent des sans-papiers en centre de rétention administrative (CRA), empêchant ainsi toute expulsion par la force (le JLD n’annulant le principe du retour vers le pays d’origine). Ce sont 27% des décisions d’expulsions non exécutées en 2009 qui étaient dues à l’intervention du JLD. La loi sur l’immigration a donc prévu une mesure pour le contrer. Désormais, le JLD interviendra au bout de cinq jours et non plus de deux, et c’est donc le juge administratif qui interviendra en premier dans le contentieux. A la base, le juge administratif est censé seulement la décision d’expulsion en elle-même, mais vu qu'il intervient désormais en premier, il pourra aussi juger le maintien en rétention via un référé-liberté.
 

Usine à gaz

La mesure est une usine à gaz. Les juges administratifs arguent qu’ils seront surchargés par les procédures, sachant qu’ils devront se prononcer 72 heures après avoir été saisis. Auparavant, c’était plutôt sur le JLD que pesait le contentieux en la matière. Selon l’Union syndicale des magistrats administratifs, les JLD s’occupent en moyenne de 40 000 dossiers d’immigration par an contre 10 000 pour les juges administratifs. Inverser leur ordre d’intervention risque naturellement d’inverser cette tendance. Autre problème : la loi sera sûrement examinée par le Conseil Constitutionnel qui pourrait considérer que le report de l’intervention du JLD nuit aux droits de la défense. Bref, encore une mesure d’affichage vouée à faire du chiffre et risquant de n’avoir aucun effet concret.

Même exemple avec la Loppsi. Toujours dans l’optique d’accélérer les expulsions, le texte initial prévoyait que le JLD puisse statuer au sein même des centres de rétention. C'était autant de temps de transport gagné. En 2006, le gouvernement avait déjà aménagé
des salles d’audience à l’intérieur de plusieurs CRA, mais, en 2008, la Cour de Cassation avait déclaré ces installations illégales au motif que la loi en vigueur n’autorisait que les salles d'audience « à proximité immédiate » des CRA et non en leur sein. La Loppsi était censée réparer cette petite subtilité juridique. Mais le 10 mars, le gouvernement a été retoqué par le Conseil Constitutionnel. Ce dernier a censuré cette mesure estimant qu’elle méconnaît « les règles du procès équitable et les exigences de publicité des débats ». Plus que l’indécence, c’est donc l’incompétence qui caractérise la politique de Guéant et Sarkozy.
Tefy Andriamanana - Marianne
 
Dessin : Louison






Faut-il bombarder La Hongrie ?

25/03/2011 10:08

Faut-il bombarder La Hongrie ?


Révolution blanche à Budapest

Imaginons un instant que le prochain président de la République française, disposant d’une majorité de 3/5ème du Congrès (Assemblée nationale et Sénat réunis) décide de faire adopter une nouvelle Constitution à son goût qui commencerait par ce préambule : « Nous, membres de la Nation française à l’orée de ce nouveau millénaire et au nom de tous les Français déclarons solennellement :
Nous sommes fiers que Clovis ait posé, voici mille cinq cents ans les fondements de l’Etat français en faisant entrer notre nation dans l’Europe chrétienne.
Nous reconnaissons, pour notre nation la vertu unificatrice de la chrétienté. Nous respectons les diverses traditions religieuses pratiquées dans notre pays.
Nous affirmons que les cadres essentiels de notre vivre-ensemble sont la famille et la nation et que nos valeurs fondamentales sont la fidélité, la foi et l’amour…
»
Il suffit de remplacer « France » par « Hongrie », Français » par « Hongrois » et « Clovis » par « le roi Saint-Étienne » et on obtient le préambule du projet de nouvelle Constitution proposée au Parlement de Budapest par le Premier ministre Viktor Orban, chef de la coalition nationale-conservatrice arrivée au pouvoir le 25 avril 2010.
Orban peut tout, et il ose tout
Cette nouvelle Constitution qui doit remplacer la précédente, établie par le régime communiste en 1949 et « nettoyée » de ses scories marxistes en 1990, devrait être adoptée par le Parlement le 25 avril prochain, à l’occasion du premier anniversaire de la victoire électorale du Fidesz, le parti de Viktor Orban. Or, pour lui, son retour au pouvoir – il avait déjà exercé les fonctions de Premier ministre de 1998 à 2002 – n’est pas une simple alternance démocratique, mais une « révolution par les urnes ».
Fort d’une majorité des deux tiers au Parlement monocaméral, Orban peut tout, et il ose tout.
Le seul obstacle potentiel à la mise en œuvre de son programme, qui conjugue nationalisme exacerbé, cléricalisme revendiqué et populisme sans complexe, réside dans la vigilance – tout aussi potentielle – de l’Union européenne. Celle-ci était d’autant plus nécessaire que la Hongrie assure la présidence tournante de l’UE pour six mois, depuis le 1er Janvier 2011. Viktor Orban a certes subi quelques interpellations musclées au Parlement européen où Daniel Cohn-Bendit l’a comparé à Hugo Chavez, mais rien de bien grave, car le soutien du principal parti de l’Assemblée de Strasbourg, le PPE (démocrates-chrétiens et conservateurs), dont le Fidesz est membre, lui est acquis.
La Commission, en revanche est parvenue à le faire reculer partiellement à propos de la nouvelle loi sur la presse, qui enjoignait les médias de procéder à un « traitement équilibré » de l’actualité politique, sous peine d’amendes énormes infligées par un « Conseil supérieur des médias » entièrement composé de fidèles de Viktor Orban. L’exigence du « traitement équilibré » a été mise entre parenthèses jusqu’à la fin de la présidence hongroise de l’UE, mais les opposants craignent qu’elle revienne par la fenêtre dès le mois de juillet prochain.
Criminalisation des opposants
L’autre héritage « révolutionnaire » cher à Viktor Orban est la criminalisation des opposants. Et les procès n’ont pas seulement lieu devant le tribunal médiatique. Le raz-de-marée électoral en faveur du Fidesz et la déroute des socialistes sont la conséquence de la gestion calamiteuse de l’économie par ces derniers qui a mis le pays au bord de la faillite, le contraignant à appeler l’UE et le FMI à l’aide. Mais ces milliards perdus n’ont pas fini dans leur poche… Une commission d’investigation a pourtant été mise en place pour établir un dossier permettant de traduire en justice les anciens dirigeants, au premier rang desquels figure l’ancien Premier ministre Ferenc Gyurcsany. Ce dernier avait eu le malheur de déclarer, en petit comité, au lendemain de victoire électorale d’avril 2006 : « Nous avons merdé (…). Personne en Europe n’a fait de pareilles conneries, sauf nous (…). Il est évident que nous avons menti tout au long des derniers dix-huit mois ». Cette confession, subrepticement enregistrée et diffusée à la radio, a provoqué de très violentes manifestations et la montée en puissance d’un nouveau parti d’extrême droite le Jobbik, ultranationaliste et ouvertement antisémite1.
Le complot des universitaires
Mais les politiques ne sont pas seuls dans le collimateur judiciaire de Viktor Orban. Une campagne de presse, alimentée par l’entourage du Premier ministre, s’en est pris à une demi-douzaine d’universitaires hongrois, dont des philosophes de réputation internationale, comme Agnès Heller2. Ces derniers sont accusés d’avoir détourné l’équivalent de 1,8 millions d’euros des fonds de la recherche scientifique. Cette crapoteuse affaire ne repose que sur la dénonciation calomnieuse et à forte connotation antisémite d’un membre de l’Institut de philosophie, promu depuis directeur-adjoint du département.
La communauté internationale des archivistes et des historiens s’émeut également du projet du gouvernement hongrois de retirer des archives nationales les documents produits par les « organes » du régime communiste sur les individus. La loi prévoit que les personnes concernées par ces archives auront la possibilité d’en demander la destruction, ce qui obère le travail des futurs historiens de cette période. Accessoirement, cela peut permettre à quelques amis d’Orban quelque peu mouillés dans l’ancien régime de se refaire une virginité éternelle…
Conception ethnique de la nation
Le projet de nouvelle Constitution repose sur une conception ethnique de la nation, excluant implicitement les non-magyars de la communauté nationale et y incluant tout aussi implicitement, mais sans équivoque les quelques deux millions de Hongrois citoyens des pays voisins (Roumanie, Slovaquie, Serbie). Elle ouvre la porte au « révisionnisme » des frontières établies en 1920 par le traité de Trianon, pour le cas où le dogme de l’intangibilité des frontières au sein de l’UE se voit remis en question, par exemple par la scission de la Belgique… L’évocation rituelle de ce traité de Trianon, il est vrai fort injuste pour les Magyars, sert de piqure de rappel nationaliste lorsque les dirigeants politiques veulent détourner l’attention des citoyens de leur mauvaise gestion. Pour l’instant, Viktor Orban se contente de proposer l’attribution de la nationalité à tout Magyar « hors frontières » qui en ferait la demande et évoque la possibilité de leur accorder le droit de vote aux législatives…
L’autre bouc émissaire de la colère des Hongrois est la communauté Rom (ou Tziganes), qui constitue 7% de la population du pays et vit dans sa très grande majorité dans un état de misère et de déréliction totales. Des « milices citoyennes », noyautées par le Jobbik ont récemment opéré des descentes dans les quartiers roms de villes moyennes, pour intimider cette population accusée de vivre de rapines.
La présidence de l’UE a été l’occasion pour la Hongrie de se livrer à une sorte de chantage vis-à-vis de ses partenaires européens : aidez- nous à financer les programmes d’éducation, de santé, de formation professionnelle pour nos Roms sédentarisés, sinon ils vont se mettre en mouvement vers des pays plus riches et plus généreux en matière de prestations sociales…
Viktor Orban n’a pourtant pas trop mauvaise presse chez nous, car il a trouvé le filon pour se faire bien voir : refuser tout entretien avec des journalistes qui connaissent un peu la question, et privilégier la presse « people ». C’est ainsi que Paris-Match s’est récemment offert un de nos meilleurs esprits pour faire l’éloge du jeune Premier ministre et de sa petite famille sur quatre pages avec plein de jolies photos.
Luc Rozensweig
  1. Pour s’en persuader, il suffit de lire l’entretien accordé au prochain numéro de la revue Politique Internationale par Marton Gyöngyösi, dirigeant du Jobbik et vice-président de la commission des affaires étrangères du Parlement
  2. Agnès Heller a publié une tribune dans Le Monde à propos de cette affaire





Marine Le Pen, 90% Le Pen, 10% Marine

25/03/2011 10:02

Marine Le Pen, 90% Le Pen, 10% Marine


La nouvelle présidente du Front National est habile. Presque tous les médias ont véhiculé sans la questionner la thèse selon laquelle elle est moins extrême que son père, plus fréquentable et républicaine. Et si le recentrage du FN était surtout cosmétique ?

Une communication habile

En avril dernier Marine Le Pen expliquait sur Europe 1 que les « saillies » de son père, si elles faisaient son charme, étaient contre-productives. Déjà, en se plaçant sur l’angle de la communication, elle sous-entendait qu’elle ne remettait pas en cause ce qu’est son parti, mais seulement sa communication. Cela limite la rénovation apparente du Front National à une opération de communication destinée essentiellement à augmenter son potentiel électoral.

En cela, la scénarisation de son accession à la présidence du parti de son père était idéale : la confrontation avec plus à droite qu’elle l’a fait passer pour une modérée. Absolument tous les médias ont rapporté sans broncher cette version des faits, qui correspond pourtant exactement à ce que la nouvelle présidente souhaitait que l’on raconte. Son discours, en rupture avec ceux de son père, accréditait parfaitement cette thèse. Bref, l’opération de communication est un succès total.

Mieux, les médias modérés, après avoir relayé l’histoire qu’elle souhaitait raconter, continuent à la traiter comme une pestiférée et à lui donner des leçons de morale dignes d’un procès de Moscou, comme mardi soir au Grand Journal de Canal Plus. Ils ne se rendent pas compte qu’il y a une grande incohérence à valider la thèse d’un recentrage du FN tout en le traitant aussi mal. Du coup, cette émission est sans doute une des meilleures promotions possibles pour Marine Le Pen

Sociologie et programme économique

Pour être honnête, certains aspects de son programme ont évolué avec l’arrivée de la nouvelle présidente. Sa partie économique, volontiers anti-étatiste, antifiscal et d’inspiration franchement libérale est en passe d’être rénovée dans une direction plus proche d’un dirigisme colbertiste et social. D’ailleurs, le FN version Marine Le Pen n’hésite pas à reprendre les analyses de Jacques Sapir sur son site, et même les miennes (mises en ligne dans leur dossier sur l’euro).

En fait, cette évolution est totalement logique et correspond davantage à une base populaire, qui souffre de la mondialisation et en attente d’un Etat plus protecteur. Sociologiquement, avec sa domination des classes ouvrières, que le Parti Socialiste lui a abandonnées, le Front National est « passé à gauche », prenant la place du Parti Communiste. Là aussi, on peut voir dans l’évolution du parti une mise en cohérence avec un objectif électoral plus ambitieux, un souci de communication.

Car le vote Front National est un vote essentiellement social, un vote des exclus du système. C’est un vote qui n’est pas très compliqué à comprendre. Face à des grands partis qui promettent beaucoup et réalisent peu, qui défendent la globalisation néolibérale qui fait mal à ces classes populaires, et qui semblent davantage préoccupés par leur nombril que par le sort des Français, le vote FN a une vraie logique. Mais c’est un vote de protestation et non d’adhésion.

Un programme qui a moins évolué qu’on ne le dit

Mais sur les autres aspects de son programme, le nouveau Front National n’est pas si différent de l’ancien. Marine Le Pen n’a eu besoin de supprimer que deux des vingt-cinq chapitres de son programme, ce qui tempère largement l’évolution affichée du parti. Sur de nombreuses questions, le FN version Marine ressemble comme deux gouttes d’eau au FN version Jean-Marie. Sur l’immigration, elle continue à véhiculer les mêmes mensonges et à surfer sur la peur de l’autre.

Sur les questions de société, le Front National reste dans les marges extrêmes de notre vie politique. Il est toujours favorable à la peine de mort. Et Marine Le Pen s’est également prononcé récemment contre le remboursement de l’IVG, un retour en arrière assez incroyable pour la condition féminine et une pratique profondément inégalitaire dont les conséquences seraient sans doute dramatiques. Enfin, je ne parle pas des mesures discriminatoires entre Français…

On retrouver toujours dans le Front National de Marine Le Pen la même dialectique frontiste du bouc-émissaire étranger, qu’elle n’a que légèrement renouvelée en ciblant davantage les musulmans. On peut être souverainiste ou lutter contre la globalisation ou l’Europe sans tomber dans la haine de l’autre, Là-dessus encore, le Front National bleu Marine reste dans la droite ligne du parti paternel. Marine Le Pen n’a fait que quelques inflexions dans le discours, certes bien ciblées.

Un problème de personnes

En outre, un parti politique, ce n’est pas qu’un discours. Certes, le discours de son accession à la présidence du FN marquait une forte inflexion. Mais depuis, dans le détail, la différence n’est pas si grande. Et puis surtout, le FN, ce sont aussi des dirigeants, qui accèderaient au pouvoir si Marine Le Pen était élue à la présidence de la République. A tous ceux qui sont tentés de voter FN, je demande de réfléchir aux personnes auxquelles ils donneraient les manettes du pouvoir…

Une analyse rapide de la composition du Bureau National du FN permet de constater qu’une bonne partie de ses membres n’a pas changé, avec des personnes liées à l’OAS… Ce parti conserve aussi comme logo la flamme tricolore des fascistes Italiens nostalgiques de Mussolini. En outre, on ne peut pas dire que les expériences des gestions municipales frontistes aient révélé de grandes compétences parmi les divers maires que le Front National a fait élire.

Par ses dirigeants, par sa culture, par son histoire, bref, par ce qu’il est encore aujourd’hui, et qui n’est pas si différent de ce qu’il était hier, le Front National reste un parti d’extrême-droite, un parti qui refuse de laisser les journalistes pénétrer son Congrès, un parti dont le président d’honneur parle du « nez » des juifs, dans la pire tradition extrémiste du début du siècle dernier, un parti qui élit la fille de son père pour lui succéder (ce qu’aucun autre parti républicain n’a jamais fait).

Bref, si Marine Le Pen a parfaitement réussi son opération de communication, il faut se souvenir d’une chose : c’est essentiellement une opération de communication. La nature profonde du parti a un peu changé, mais seulement un peu, et peut-être plus par calcul que par réelle conviction républicaine.

Laurent Pinsolle

Sur le front républicain, je vous invite à lire l’excellent papier de Romain Pigenel

Demain, lettre ouverte à quelques compagnons tentés par le vote FN

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/






Front National : Quels programmes sur l'emploi et l'économie ?

25/03/2011 06:59

Front National : Quels programmes sur l'emploi et l'économie ?


Le discours de Marine Le Pen séduit une partie des victimes de la mondialisation et de son lot de précarité ou de chômage. Mais que propose t-elle comme solutions en termes d'économie et d'emploi. Nous sommes allés lire le programme du FN sur son site Web

En décembre 2010, Louis Aliot, compagnon et boîte à idées de Marine Le Pen, déclarait : « (...) Il faut faire comprendre au plus grand nombre que nous avons un programme économique et social alternatif à la gauche et à la droite. Et nous devons montrer que nous ne sommes pas seulement une force de contestation, mais aussi une force de propositions (...) » - MSN

C'est un peu en évoquant ce « programme économique et social alternatif » et beaucoup la question ... de l'immigration, que le Front National a fait campagne, pour les cantonales, avec le résultat qu'on connaît.

Bien qu'il reste plusieurs mois à Marine Le Pen et son équipe pour peaufiner son programme présidentiel, on peut déjà en découvrir l'essentiel,
disponible, sur le site du mouvement. Nous nous sommes tout particulièrement intéressés aux rubriques : « Acteurs économiques et emploi » ainsi que « Economie et budget »

Et qu'y trouve t-on ?

Les réponses, dans l'immédiat se résument au même message laconique : « Cette partie du programme du Front National est en cours de réactualisation. Merci de revenir dans quelques jours »

Certes, on peut trouver sur le site du Front National
un document sur un projet économique. Seulement il s'agit d'une critique ... de celui de l'UMP !

Qu'y lit-on ?

Extrait : « (...) Les experts du Front National ont donc évalué les conséquences prévisibles du projet économique et social de l’UMP, en se fondant sur des hypothèses réalistes, et en tirant le bilan du passé ; leurs conclusions sont sans appel : les conséquences du projet économique et social de l’UMP constituent dans tous les domaines une aggravation importante des difficultés déjà rencontrées par les Français. L’objectif de ce document n’est pas de comparer les projets de l’UMP et du FN, mais d’expertiser objectivement le projet de ceux qui ne cessent de se présenter comme les « professionnels » de la politique, les « experts » économiques, sans avoir l’humilité de regarder leur bilan. Le FN continue par ailleurs de développer son propre projet économique et social, n’en déplaise aux bonimenteurs de l’UMP, comme le prouvent nos fréquentes publications et interventions médiatiques (...) »

Pour avoir, toutefois, quelques éléments, il faut donc se tourner vers le magazine Challenge qui nous
donnait quelques pistes, le 23 mars : Ce serait Jean-Richard Sulzer, professeur de finance à Dauphine qui plancherait sur le programme économique et social.

Selon lui : « (...) Alors que son père était ultralibéral, par réaction au communisme, Marine Le Pen est dirigiste, dans le sens colbertiste du terme. C'est-à-dire qu'elle n'est pas contre un Etat fort (...) Le Front présentera ce mois-ci (mars 2011) une dizaine de grandes options économiques consécutives à ce réajustement idéologique. Elles auront pour base la liberté du commerce et de l'industrie à l'intérieur du pays, garantie par un Etat gendarme, qui lui-même sera plus protecteur vis-à-vis de l'extérieur (...) »

Pour en savoir plus, il faudra attendre que le Front National veuille bien effectuer : La réactualisation des programmes : «Acteurs économiques et emploi » ainsi que « Economie et budget ». Ce qui ne devrait, selon toute vraisemblance, pas être fait avant ... dimanche, deuxième tour des élections cantonales.
Slovar





Pour un vrai front républicain

25/03/2011 06:54

Pour un vrai front républicain


Mais qu'elle bonne idée que celle de faire un front républicain, voilà bien un moyen d'essayer enfin de redresser la situation politique et économique française, qui convenons-en, en  a bien besoin. On va enfin avoir une union des démocrates et des républicains au nom de la survie de notre pays et de ses principes. Enfin une union de tout les partis de France pour rendre à notre pays son indépendance et sa souveraineté. Mais quel front républicain ce serait, alliant  souverainiste de droite comme de gauche et n'ayant pour seul objectif que le retour à la souveraineté du peuple et de la nation française...heu... mais... Autant pour moi, je me suis trompé en fait, il faut dire que le titre est un peu trompeur en fait. Malheureusement il parait que le front républicain c'est seulement pour faire barrage au FN. J'avoue être un petit peu déçu là, avec toutes ces mauvaises nouvelles qui s'accumulent, je pensais en avoir de bonnes, enfin en plus de la déculotté de l'UMP au premier tour des cantonales.  

Le vrai front républicain n'est pas celui qu'on croit  

  La vérité dans cette affaire c'est qu'il est presque comique d'entendre des partis, qui n'ont eu de cesse depuis trente ans de bafouer toute les lois et les principes de la république, s'en faire soudain les défenseurs. Et cela  uniquement quand ça les arrangent et que  cela correspond à leurs petits intérêts électoralistes. Où étaient donc les défenseurs de la république du PS et de l'UMP lorsque le président et les députés, y compris de gauche, ont fait voter un texte qui avait été rejeté par référendum en 2005? Où sont donc nos défenseurs de la démocratie lorsque l'on impose au peuple de France des politiques pour lesquelles il n'adhère pas? Lorsqu'on lui impose de renflouer le système bancaire avec des deniers public pour ensuite justifier la destruction des services publics, et cela au nom de la réduction de la dette provoquée par ces mêmes sauvetages. Où sont donc nos républicains lorsque les entreprises française s'en vont à l'étranger parce qu'elles ne peuvent résister à la concurrence étrangère, à cause d'une monnaie unique idiote et d'une concurrence suicidaire avec des pays à salariés massivement sous-payés. Où sont donc ces républicains lorsqu'il faut résoudre les problèmes concrets des français, du logement au chômage, en passant par la délinquance, la baisse du niveau de vie et l'effondrement de nos services publics. La république ce n'est pas que des textes poussiéreux qu'il faut vénérer comme nos des primitifs le font avec des totems ou des idoles.  La république c'est avant tout des principes en action, et le moins que l'on puisse dire c'est que s'il y a bien des partis anti-républicains en France, ils sont malheureusement déjà au pouvoir.

  Le FN est un épouvantail, rien d'autre, il permet au PS et à l'UMP de continuer à faire croire qu'ils défendent l'intérêt français alors même qu'ils ont été au pouvoir ces trente dernières années et que la situation actuelle du pays est bien le fruit de leurs politiques conjointes. C'est décidément bien facile d'accuser autrui d'irresponsabilité ou de démagogie quand, soit même, l'on provoque de façon répété des catastrophes politiques et économiques. Le vrai front républicain n'est pas celui qui arrêtera le FN et les fantasmes qu'il entraîne chez certain, le vrai front républicain se sera celui mettra, une bonne fois pour toute, fin à la parenthèse néolibérale dont notre peuple ne cesse de payer les conséquences depuis 1983. Le vrai front républicain sera celui qui mettra fin au libre-échange et à la concurrence libre et donc complètement faussée. Ce sera un front qui ne considérera plus la hausse des salaires comme une catastrophe et les stock option comme une invention géniale. Le vrai front républicain sera celui qui osera remettre de la politique dans l'économie et qui rompra avec l'idée que le féodalisme économique est un modèle de civilisation progressiste. Donc en réalité le vrai front républicain sera celui qui se dressera contre les politiques néolibérales de l'UMP et du PS, et contre les contraintes européennes.  Il y a bien une bête immonde à abattre mais elle triche sur son identité.

Yann

http://lebondosage.over-blog.fr/article-pour-un-vrai-front-republicain-70052772.html

 






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