|
| Accueil |
Créer un blog |
Accès membres |
Tous les blogs |
Meetic 3 jours gratuit |
Meetic Affinity 3 jours gratuit |
Rainbow's Lips |
Badoo |
[ Gaullisme local ] [ Revues des blogs ] [ Evènements ] [ TV, Radios, Journaux ] [ Lecture gaullienne ] [ Gaulliste libre ]
|
|
|
|
J'aurai attendu presque quatre ans...
21/03/2011 07:50
Pour une fois je suis fier de lui. Je ne pensais pas le dire d'ici la fin de son quinquennat, avant un très (très) hypothétique second mandat pour lui. Mais oui. Aujourd'hui, je peux le dire : j'aurai été fier de Nicolas Sarkozy. Après près de quatre ans de mandature, Nicolas Sarkozy s'est enfin montré à la hauteur de la France, de son histoire et s'est enfin débarrassé de son atlantisme (juste sur ce sujet, entendons-nous !) ; car après avoir reconnu le Conseil national de transition libyen, il en a rencontré les représentants à l'Élysée ce matin. Il a enfin choisi l'« option farfelue » comme le dit si bien François Miclos sur Causeur. Mais qu'est-ce que l'option farfelue justement ? François Miclos encore une fois, la définie bien mieux que moi, je ne peux faire que le citer :
« L’option farfelue, c’est la politique de la France ! Elle ne date pas d’hier et court tout au long de l’histoire de France. Malraux l’a théorisée dans les Antimémoires. Elle va de Philippe Le Bel, qui proclame « Roi de France est empereur en son royaume » contre la volonté hégémonique des Impériaux, jusqu’au général de Gaulle qui, en juin 1940, dénombrait parmi ses ralliés les plus farfelus des Français : francs-maçons, juifs, membres actifs d’une petite association bien gentillette qu’on appelait l’Action française, marins de l'Île de Sein. Et Vercingétorix, Du Guesclin, Roland sonnant du cor à Roncevaux, Jeanne d’Arc, Jeanne Hachette, Gambetta mal rasé, mal coiffé, saoul comme un âne du soir au matin, mais levant en six mois une armée de trois cent mille hommes : nous sommes un peuple d’aventuriers. La France, quand elle est fidèle à elle-même, qu’elle a rendu à ses voisins allemands le costard vert-de-gris qui la boudine, est un pays farfelu. »
Tout es dit en un paragraphe. Pour une fois, Nicolas Sarkozy s'est montré à la hauteur du costume présidentiel qui est le sien, mais qui paraissait bien trop large et bien trop grand (je vous assure, il n'y a aucune allusion à sa taille !) et il a agit tel qu'il le devait : en président de la République française. Idéaliste, moi ? Certes, oui concernant une certaine idée de la France ! Peut-être, et je l'espère tout à la fois pour lui et pour la France, l'histoire retiendra qu'il aura été le seul chef d'État à tendre la main aux insurgés, comme – toute proportion gardée – Churchill fut le seul à reconnaître la France Libre du Général de Gaulle comme la véritable France – ce qu'elle était – quand toutes les autres nations reconnaissaient l'autorité, dite « gouvernement français », de Vichy, c'est-à-dire la fausse France.
Aujourd'hui, alors même que le fils Kadhafi affirme avoir financé la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007 (comme si le président de la République était si bête qu'il ne pouvait comprendre qu'en lâchant Kadhafi celui-ci se vengerait ainsi, si c'était vrai... et quand je pense que certains accordent plus de crédit aux propos d'un des fils d'un dictateur sanguinaire qu'à ceux d'un dirigeant, qui plus est le nôtre, élu démocratiquement !), il faut cependant aller plus loin, comme l'a si bien dit David Desgouilles. Après avoir bombardé la capitale d'un allié traditionnel, comment pourrait-on avoir peur de bombarder avec nos avions quelques bases militaires et aériennes ? En 1939, lorsque la Pologne fut envahie et que, la première, la Grande-Bretagne a déclaré la guerre à l'Allemagne nazie, entrainant derrière elle la France, a-t-elle attendue l'aval de la SDN ? Non. Elle a agit (enfin... elle a déclaré la guerre) parce que c'était là son devoir. Aujourd'hui que la France a reconnu le CNT comme l'organe légitime (bien que illégal) de la Libye, elle doit aussi agir. Les Etats-Unis ne sont pas d'accord ? L'Allemagne de Merkel fait des petits calculs d'épiciers trouillards et veut l'accord du Conseil de sécurité de l'ONU ? Autant condamner à mort les insurgés, car la Russie apposera toujours son veto. La Grande-Bretagne aussi veut agir, peut-être cette fois-ci sera-ce à notre tour de les entrainer derrière nous...
« Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts » avait dit le président du Conseil Paul Reynaud en 1939. Cette fois-ci, nous pouvons réellement le dire. Si la France décide d'engager une flotte aéro-navale, les « loyalistes » seront écrasés. Je ne suis pas un va-t'en-guerre belliqueux, mais je crois qu'il y va de l'honneur de la France, désormais. J'aurai attendu presque quatre ans, mais j'aurai pu dire que sur au moins un sujet j'aurai été fier de la voix de la France qu'est censé incarner Nicolas Sarkozy. Il ne tient qu'à lui de continuer et d'agir comme le veut la tradition française : en farfelu.
http://blogdunpatriote.canalblog.com/
| |
|
|
|
|
|
|
|
Libye, Benghazi, le Guernica de 2011???
21/03/2011 07:44
Voltaire république salue la résolution du conseil de sécurité des Nations unies, suite à la demande de la France. Même si la qualité de l'intervention du ministre des affaires étrangères reste en-deçà de celle de Dominique de Villepin en 2003 lors de la signification au monde du refus de l'intervention de l'Amérique de George Bush, il n'en reste pas moins vrai, n'en déplaise aux déclinistes, que la voix de la France continue à porter, si nos gouvernants veulent bien s'en donner la peine. Nous constatons également, que le fameux numéro de téléphone demandé par Henry Kissinger au sujet de l'Europe dans les années 70, est toujours aux abonnés absents. Raison de plus pour se défaire de son fardeau et pour que la France retrouve sa totale liberté d'action et son indépendance nationale. Encore faudrait-il que le président de l'arépublique le veuille. S'il a joué un rôle non négligeable dans cette période, il n'en reste pas moins que deux idées animent celui-ci :
* sa réélection en 2012 ; une guerre ou une action de guerre est toujours la bienvenue (1) . * sa volonté de complaire à l'Empire.
Voltaire République est donc résolument pour cette intervention si elle répond à deux écueils soulignés par deux hommes d'État et un homme politique français, Hubert Védrine, Jean-Pierre Chevènement, Nicolas Dupont-Aignan ; vous pouvez retrouver les analyses de ceux-ci sur leurs blogs respectifs.
En dehors des analyses de ceux-ci il ne peut y avoir d'autres perspectives. La première à condamner est la diplomatie du perron de l'Élysée. Il ne suffit pas d'exhiber sa chemise blanche pour qu'elle se mette en route. Les carrosses des immigrés de Coblence, avec à leur bord Bernard Henri Lévy, André Glucksmann, et autres petits marquis, ne constituent pas le fondement d'un corps diplomatique non plus.
Nous condamnons tout aussi vivement et résolument les déclarations des organisations françaises pro Moammar Kadhafi, lesquelles font oublier qu'un peuple est en train de se faire massacrer par celui-ci. Aussi, nous ne pouvons que condamner des écrits, des logorrhées, de militants, d'organisations, qui tendent à faire oublier trop facilement (écrits à l'appui) que Joseph Staline est mort le 5 mars 1953 ! Qu'il plaise au peuple de ne jamais porter au pouvoir ces olibrius !
Rappelons également les exigences du peuple insurgé qui ne demande qu'une chose, la neutralisation de l'aviation libyenne. Autrement, ils nous rappellent qu'ils souhaitent faire leur printemps des peuples seuls !
En 1937, à Guernica, les nations trop frileuses, si elles étaient intervenues, auraient pu détruire, grâce à l'aviation, la légion Condor.
Il appartient aux nations de prendre leurs responsabilités, et notamment il appartient aux militants républicains d'empêcher toute dérive en repoussant toute tentative impérialiste, quand bien même les États-Unis d'Amérique ne sont pas en capacité aujourd'hui d'ouvrir un troisième front. Mais nous n'en sommes pas là, la survie d'un peuple en dépend.
1 – Voir le livre de Simon ARCHIPENKO. Les 100 jours de Nicolas Fouquet's.Edition la Plume de poids.
(...)Peu importe, ou presque, ce qui se passera à partir du cent unième jour : tout est écrit durant cette période ; l’après n’est qu’une déclinaison des actes établis pendant ce moment où tout est permis. Car le peuple l’a permis. Même une possible guerre dans des territoires extérieurs, au Kosovo ou en Géorgie voire plus loin, plus dangereuse pour permettre une réélection le moment venu, en 2012, et nous l’allons prouver dans cet ouvrage. (...) En ce mois de juin, je leur disais en l’occurrence ceci : - Pour être crédible un pouvoir a besoin d’un assise interne forte. S’il la perd, il ira chercher d’aventure une nouvelle virginité sur le plan international. Le président parvenu à l'Élysée risque de se fracasser la tête face aux réalités économiques des plus mauvaises qui sourdent déjà depuis les États-Unis. Si ce pouvoir souhaite perdurer jusqu’à la fin de son mandat, et rebondir sur un nouveau mandat, il ira chercher la guerre en s’alignant sur la politique va-t-en guerre de George Walker Bush.
Pour survivre, certains pouvoirs doivent s’appuyer sur une logique de guerre.
(...) La logique est implacable. Fort de la montée des tensions autour du dossier iranien1, le candidat parvenu à l’Elysée aura toutes les cartes en main pour en appeler au rassemblement national, à l’union sacrée, face à tous les dangers qu’il aura suscités.
Sauf qu'il s'agit là de la Libye mais peu importe, il reste 13 mois.
http://voltaire.republique.over-blog.com/
| |
|
|
|
|
|
|
|
La raison du plus fort...
21/03/2011 07:28
Et c'est reparti alors que l'expérience de ces dix dernières années aurait pourtant dû nous donner quelques leçons, voilà que l'occident se met à nouveau à menacer de tout bois les méchants dictateurs du sud. C'est le retour des grands discours émotionnels et des interventionnistes de salon, à l'image de BHL dont on ne sera vraisemblablement débarrassé que lorsqu'il mangera les pissenlits par la racine. Il se trouve que certains de mes camarades sont tombés également dans ce piège de l'intervention à caractère humaniste, y compris mon collègue gaulliste Laurent Pinsolle qui semble défendre une telle opération. Vous l'aurez compris personnellement je suis complètement opposé à ce type d'actions et ce pour plusieurs raisons.
Je trouve de plus incroyable les incohérences construites autour du droit d'ingérence militaire, car il n'est de secret pour personne que ces interventions, sous drapeau droit de l'hommiste, n'interviennent étrangement que dans certains pays possédant deux caractéristiques fondamentales. La première est qu'il semble que les droits de l'homme et la défense des opprimés ne donnent le statut de victime légitime que si le sol du pays sur lequel se trouve les victimes possède certaines caractéristiques physico-chimiques lui permettant de produire des hydrocarbures. Il faudra sans doute demander aux chimistes par quel miracle les hydrocarbures transforment les cadavres en putréfaction en interventionnisme militaire chez les occidentaux. Voilà de quoi avoir un prix nobel de chimie un mystère absolue vraiment. La deuxième condition semble être un état d'affaiblissement extrême de l'état à aider, en effet seule une nation affaiblie pourra obtenir l'aide médicale des occidentaux. Nos médecins sont formels, il semble que seul les nations militairement faibles puissent obtenir des soins d'urgences et des opérations au rafale radioscopique. Les saoudiens qui possèdent pourtant le premier critère d'intervention n'ont malheureusement pas accès à l'aide médicale, leur santé leur permettant encore de massacrer librement les populations à Bahrein. Si l'on oublie la plaisanterie, comment ne pas voir que ce double discours et cette double attitude permanente ont un effet désastreux sur l'image de nos propres pays.
Combien de nations dans le monde connaissent des difficultés, des guerres, ou des dictatures sanglantes, sans que cela n'émeuve nos pauvres nations grandes défenseuses de l'humanité. Cette façon de faire de la géopolitique bassement matérielle en usant de slogans humanistes voilà bien la plus mauvaise action qui soit, c'est à vomir. De plus je rappellerais à nos bombardeurs psychopathes que ce sont de jeunes hommes et de jeunes femmes français qui vont aller se faire tuer en Libye. On ne met pas en jeu impunément la vie de ses compatriotes, même s'ils sont dans des avions et non sur le terrain à proprement parler. Pour ma part je considère que la seule chose qui justifie le risque de la mort pour nos soldats c'est la défense du territoire français et rien d'autre. Déclencher des conflits dans des pays lointains pour des raisons qui sont plus obscures que celles qui sont présentés officiellement, c'est faire preuve d'une légèreté tout à fait incroyable. Peut-être faudrait-il envoyer nos politiciens avec nos hommes sur le terrain pour qu'ils cessent de déclencher des guerres sans réfléchir. Et je ne parlerai pas ici des multiples victimes collatérales en Libye que nos armes vont provoquer. En réalité nous offrons à Kadhafi un moyen sûr de se faire passer pour un martyr aux yeux des populations arabes et africaines, d'autant plus qu'il a de fortes chances de l'emporter sur le sol face aux insurgés, même avec les bombardements occidentaux. Là il passerait pour un héraut ayant fait tomber les néo-colonialistes blancs. Et puis qui sont ces insurgés d'ailleurs? On en sait rien en fait, on doit les défendre nous disent les médias, mais si ce sont justes des terroristes violents, pas plus légitimes que l'autre fou au pouvoir, aurait-on quand même raison d'intervenir? Je tiens à signaler que l'on soupçonne fortement ces mouvements d'être en réalité des formes d'action de la part de fondamentalistes musulmans, pas vraiment des démocrates, en tout cas pas plus que Kadhafi. Comme le note Philippe Grasset sur dedefensa :"Il faut rappeler que certains régimes arabes, de fort mauvaise réputation certes, comme l’Algérie et la Syrie, ne cachent pas qu’ils livrent des armes à Kadhafi parce que leur conviction est que le mouvement anti-Kadhafi contient effectivement des éléments islamiques dangereux."
Quel paradoxe si notre intervention favorise les pires des pitres dictatoriaux que l'on puisse imaginer et tout cela au nom de la défense des droits de l'homme, comme en Afghanistan n'est ce pas? En réalité plus les occidentaux s'évertuent à intervenir, plus ils aggravent la situation et il n'y aucune chance pour que cette règle ne s'applique pas à la Libye. La puissance militaire devient ainsi l'impuissance politique, par un renversement étrange lié à la communication instantanée généralisée, la puissance rend en fait impuissant. Que la France intervienne en Libye et le sanglant dictateur deviendra un champion de la lutte contre l'empire américain,et s'il perd ses remplaçant auront tôt fait de foutre dehors les occidentaux tout en prônant la charria. Vaste programme, sans oublier les risques d'une guerre civiles sachant que la Libye n'est pas vraiment un état nation mais plutôt un regroupement de tributs disparates.
Le camp gaulliste première victime colatérale
Mais le plus étonnant dans cette histoire, c'est l'absence totale des prétendus gaullistes sur cette affaire. Nicolas Dupont Aignan soutient étrangement l'intervention militaire, tout comme mon collègue Laurent Pinsolle, mais ce n'est pas tout puisque l'on peut lire sur le blog de Jean-Pierre Chevènement la même illusion. Même si ce dernier tempère en appuyant sur le fait que la résolution de l'ONU se limite à une simple limitation des espaces aériens,et en aucun cas à un droit d'ingérence. On notera quand même que le Che n'est pas contre cette intervention ou du moins il n'exprime pas son désaccord, s'il en a un. C'est un revirement assez étonnant de sa part, une rupture assez inhabituelle de sa direction constante en matière de politique étrangère, rappelons qu'il s'était opposé à la première guerre en Irak. Et puis il faut être bien naïf pour croire que l'intervention actuelle se limitera à cela, en Afghanistan aussi cela devait être limité, on y est encore pourtant. On constatera également le soutient de Dominique De Villepin à cette intervention militaire, le "héraut" du discours sur l'Irak à l'ONU semble avoir perdu de vue les arguments qu'il utilisait alors. Ou est passé le principe de non ingérence dans les affaires intérieurs d'un pays, principe éminemment gaulliste. Rappelons que le Général De Gaulle fut l'un des premiers à reconnaître la Chine communiste, et qu'il discutait avec les autorités soviétiques pourtant peu démocratiques. La France s'est toujours mise comme principe de base de respecter les souverainetés nationales, même s'il y avait des conflits internes.
Et d'ailleurs nous n'avons pas à écrire l'histoire des autres peuples, il suffit pour comprendre ce principe de bon sens de se mettre à la place des populations locales. Imaginons un instant que le sud de la France soit en proie à un conflit entre différents partis, comment réagirait la population française si la Chine ou l'Allemagne arrivaient avec leurs gros sabots et favorisaient ainsi l'un des camps quel qu'il soit. Même si l'intervention était bien intentionnée, il y aurait toujours un doute quant à l'intégrité des futurs vainqueurs, de même qu'il y aurait une haine et un dégoût vis à vis des puissances ayant participé à ces actions. Une intervention étrangère ne peut se justifier que s'il y a un conflit entre état nation, une guerre classique. Si un pays en agresse un autre alors là l'intervention militaire peut prendre sens. Mais nous ne sommes pas dans ce cas de figure en Libye. Dans le cas de guerre civile il ne faut pas prendre parti, sous peine de nourrir un ressentiment, et ce que je dis est vrai pour les peuples arabes, mais c'est vrai en général, l'intervention est souvent contre productive.
Nicolas Sarkozy le fossoyeur de l'indépendance française
Nicolas Sarkozy finit donc son pitoyable mandat par un feu d'artifice guerrier, si seulement il pouvait aller en Libye pour y montrer tout son courage, sa mort serait probablement la seule choses qui puisse à posteriori justifier ce conflit. On voit aujourd'hui le résultat de la rentrée de la France dans l'Otan, c'est d'ailleurs souligné par le journal Le Point, ce sont les USA qui commande les opérations en Libye et non la France. On comprend ici peut-être mieux pourquoi c'est la France qui a apparemment été l'instigatrice de cet absurde intervention. Les USA et la Grande-Bretagne ayant une image déplorable, ils ont en réalité usé de leur caniche Sarkozien pour faire passer la pilule militaire. C'est d'ailleurs ce que sousentend le New York Times comme expliqué dans cet article qui prétend qu'en réalité ce sont les USA qui ont fait pression pour permettre le conflit, la France ne servant que d'intermédiaire. La France était plus présentable pour justifier le conflit militaire et faire valoir les intérêts des USA dans la région. Que voulez vous avec toute cette instabilité et la possibilité de voir l'Egypte grand allié traditionnel des USA tomber sous un régime potentiellement hostile, il fallait bien une nouvelle base arrière alors pourquoi pas la Libye? Et en plus il y a du gaz et du pétrole, le pays ne fait que six millions d'habitants et il est tout plat, c'est plus facile à contrôler. La Libye ferait une formidable base arrière pour la puissance américaine au cas où les autres régimes arabes, qui sortirons des révolutions actuelles, seraient anti-américains. Les intérêts de la France dans tout çà on ne les connaît pas, peut-être les intérêts de Total, ou les intérêts de Nicolas Sarkozy lui même sont-il en jeu, mais les intérêts de la France non. D'ailleurs l'Allemagne qui importe aussi du pétrole de Libye n'a pas bougé d'un pouce, nos alliés latins non plus d'ailleurs, ils n'étaient pas vraiment enthousiastes. Finalement par un renversement assez incroyable, il semblerait que la France soit la dernière puissance d'Europe continentale à agir aveuglément pour les intérêts US, étonnant non?
La guerre un chose trop sérieuse pour être laissé aux militaires, aux politiques et aux médias
Une chose est quand même sûre dans cette affaire, il y a un problème dans notre organisation politique. Car comment un pays, soit disant démocratique, peut-il tolérer qu'un individu, même président, ou un groupe parlementaire, guère représentatif d'ailleurs, puissent ainsi déclencher une guerre sans débat et sans possibilité d'opposition pour ceux qui sont contre? Il va falloir sérieusement réfléchir à une limitation des moyens militaires qui ont trop souvent servi d'aide auxiliaire pour régler des affaires internes. Ce n'est pas vrai que pour la France d'ailleurs. La guerre ne doit pas être le fruit d'un calcul politicien à court terme, pas plus que le résultat de la défense des intérêts corporatistes des lobbies militaro-indutriels ou autre. La guerre ne doit en aucun cas être décidé par un petit groupe d'individus car ses conséquences c'est le reste de la population qui les subit. D'autant plus que les difficultés économiques de notre pays et sa situation structurelle va rendre très coûteuses ces opérations, nous ne pouvons pas comme les USA éponger notre budget militaire par l'exportation de notre inflation, nous ne possédons pas le dollars. A vrai dire nous ne pouvons même pas émettre de monnaie pour notre propre budget, ce qui veut dire que seul l'emprunt sur les marchés financiers peut financer ce genre d'opération, alors même que la France est déjà en situation de sur-endettement gravissime.
On peut affirmer que plus d'intervention militaire, c'est moins de fonctionnaires dans les écoles, dans les hôpitaux, ou dans la justice. Et ce n'est pas ceux qui brament comme BHL qui payent ces guerres, la plupart d'entre eux étant des exilés fiscaux, ce sont les petits contribuables qui subissent déjà les conséquences des délires libre-échangistes et européïstes de ces mêmes élites. A titre personnel je me demande si finalement la France ne devrait pas faire comme l'Allemagne ou le Japon d'après guerre, limiter à 1% le budget militaire et interdire les opérations hors de son territoire. A cela on pourrait ajouer la nécessité d'un référendum pour tout acte de guerre ou demande d'intervention militaire. Avec ces mesures on éviterait ainsi aux hommes politiques français de pouvoir jouer les gros bras à l'étranger tout en esquivant les problèmes intérieurs. Ils auraient peut-être ainsi plus de temps à consacrer à ceux qui les ont élu et qui les nourrissent.
La guerre mondiale dans le monde | Les Inconnus par BSmax
| |
|
|
|
|
|
|
|
Libye : quand la diplomatie française se rachète
21/03/2011 07:22
Ca y est, c’est fait. Le Conseil de Sécurité de l’ONU a autorisé le recours à la force en Libye. D’aucuns le réclament depuis des jours, et, alors que les troupes fidèles à Mouammar Al-Kadhafi se trouvent aux portes de Benghazi, d’autres ne manqueront pas de protester qu’il est peut-être déjà trop tard.
C’est oublier bien vite combien il était incertain d’obtenir l’aval de la Russie et de la Chine, qui, d’ailleurs n’ont pas voté la résolution 1973. Ces deux Etats se sont abstenus, ce qui constitue déjà une évolution spectaculaire pour des pays qui, redoutant eux même d’être un jour les victimes de sanctions internationales, brandissent volontiers leur droit de veto au Conseil de sécurité. Pour Hubert Védrine, il s’agit là s’une victoire considérable de la diplomatie britannique, mais surtout française. Interrogé sur France culture ce matin, celui-ci affirmait « ce qui est absolument remarquable, c’est d’avoir transformé les probables veto russe et chinois en abstention ». Et l’ancien ministre des Affaires étrangères socialiste de louer sans ambages l’action de premier plan de la France dans cette affaire, et le « succès personnel d’Alain Juppé ».
Encore de l’ingérence, encore un pays musulman pris pour cible du bougisme et l’interventionnisme atavique de la « communauté internationale », encore un bourbier arabe ! Voilà ce s’exclameront ceux qui, échaudés par le double gabegie irakienne de 1991 et de 2003 et par l’impasse stratégique afghane, voient désormais l’ombre de l’impérialisme occidental et du néoconservatisme planer sur chaque évènement de la vie internationale. Une brève analyse de la résolution onusienne adoptée cette nuit autorise toutefois à plus d’optimisme.
La résolution 1973 se place d’emblée, il est vrai, sous chapitre VII de la Charte des Nations Unies, dont les dispositions sont dérogatoires au droit international commun proscrivant l’usage de la force entre Etats. En principe, il est fait usage du chapitre VII pour s’opposer à toute « menace contre la paix, rupture de la paix et actes d’agression ». Son utilisation signe l’amorce d’un conflit armé, de même que cette mention, a priori anodine, mais bien connue des juristes : l’ONU autorise ses membres à « prendre toutes les mesures nécessaires » pour protéger les populations civiles. Derrière cette formulation sibylline se cache une réalité qui n’échappe pas au regard exercé de Jean-Dominique Merchet : l’autorisation d’entrer en guerre.
Toutefois, un certain nombre d’habiles précautions ont été prises quant aux moyens de mener ce conflit. Le principal outil mis en place est la fameuse « no fly zone », évoquée de longue date. En effet, les Nations Unies « décident d'interdire tous vols dans l'espace aérien » libyen, à l’exception des « vols dont le seul objectif est d'ordre humanitaire » et autorisent les Etats signataires « à prendre au besoin toutes mesures nécessaires pour faire respecter l'interdiction de vol ». On a beaucoup glosé sur le caractère ambitieux d’une telle zone d’exclusion aérienne, qui nécessite la mise en place de moyens importants : déploiement de nombreux avions de chasse, mais aussi de moyens de détection, tels des radars, ou des avions de surveillance, qui seraient sur le qui-vive de jour comme de nuit…Bref, ces contraintes, jugées trop lourdes, entraînaient l’abandon de l’idée de « no fly zone » en fin de semaine dernière. A cet égard, on peut considérer que la résolution votée par la Ligue arabe samedi dernier été décisive dans le revirement opéré cette nuit à l’ONU. En effet, la 1973 se réfère très clairement à « la décision du Conseil de la Ligue des États arabes, en date du 12 mars 2011, de demander l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne contre l'armée de l'air libyenne ».
C’est bien cela, la grande nouveauté en même temps que la grande victoire, au moins symbolique, remportée dès à présent par la communauté internationale : pas d’ingérence à la hussarde cette fois-ci, pas de messianisme occidental, pas de volonté d’offrir de force la démocratie à un peuple qui n’en veut pas. Outre qu’elle a reçu l’onction de la légalité internationale, l’intervention aérienne imminente est également parée d’une authentique légitimité : celle que lui vaut la demande explicite du Conseil national de transition (CNT) libyen, mais surtout celle de la Ligue arabe. Enfin, un pays arabe au moins, le Qatar, participera à l’opération, et l'on ne peut que souhaiter vivement l'aide prochaine et les conseils d'autres Etats de la région.
Enfin, pas de « bourbier », espérons-le, à redouter cette fois. A condition bien sûr que la résolution de l'ONU soit appliquée à la lettre. Car si des frappes aériennes sont prévues, la 1973 exclut toute idée de mise en place de troupes au sol dans en Lybie et le fait dans des termes singuliers, bannissant le « déploiement d'une force d'occupation étrangère sous quelque forme que ce soit et sur n'importe quelle partie du territoire libyen ». Doit on comprendre qu’il existe à l’heure actuelle, sur d’autres théâtres, des « forces d’occupation », à la légitimité contestable ?
S’il n’y a pas de belles guerres, il y existe de « sales guerres ». La France témoigne parfois d’une aptitude hors du commun à les détecter et à s’en garder, comme elle le fit pour l’Irak en 2003. Cette fois, parce que le contexte est totalement différent, la diplomatie française vient de faire courageusement le choix inverse, et nos avions iront en Libye, non pas au nom du "droit d'ingérence", mais en vertu du "devoir de protéger". N’en déplaise aux pessimistes invétérés, aux déclinistes de tout poil et aux thuriféraires de « la modestie qui sied à une puissance moyenne », il reste encore, dans l’ADN de ce pays, quelque chose de ce que fut sa grandeur gaullienne.
| |
|
|
|
|
|
|
|
Une diplomatie à géométrie variable
21/03/2011 07:19
Elles semblent de moins en moins rationnalles, et connectées de plus en plus, aux émotions relayées par les médias. Du coup, elles ne sont pas toujours cohérentes avec leurs principes. Après deux mois d'asthénie diplomatique, la France a été le premier pays à soutenir le Conseil national lybien, qui dirige l'insurrection lybienne depuis Benghazi. Elle a aussi débarqué dans cette ville une mission humanitaire (médecins et logistique). La campagne de bombardements devrait se poursuivre dans les prochains jours, outre le cessez-le-feu décrété par Kadhafi. Mais une telle opération, sous commandement occidental, pourrait aussi alimenter la propagande du régime en place, et susciter un rejet nationaliste dans l'opinion arabe. La Ligue arabe a annoncé clairement sa réticence, voire ses critiques, à cet effet, son soutien étant pourtant primordial pour la coalition. Le risque d'une telle opération est aussi de devoir s'engager dans une mission d'assistance plus lourde que prévue, avec une issue incertaine. Les campagnes de bombardements aériens connaissent leurs limites, sans oublier les incontournables pertes civiles. Et idéologiquement, ce positionnement relève aussi du deux poids / deux mesures. On pourrait aussi évoquer le cas ivoirien, où la situation continue pourtant de se détériorer, certains observateurs faisant allusion à des scènes de guerre et de répression contre les partisans de Alassane Ouattara, ayant déjà fait des centaines de victimes ! Des dizaines de milliers de réfugiés qui fuient les combats en Côte-d'Ivoire continuent d'affluer dans l'est du Libéra, aggravant leurs difficultés de ravitaillement et faisant peser la menace d'une déstabilisation régionale. Les appels à l'aide rencontrent jusqu'ici peu d'écho, la situation en Côte-d'Ivoire passant au second plan des préoccupations internationales. Il y a encore trente ans, la question Gbagbo aurait rapidement été réglé, par décision de l'Elysée. Le corps expéditionnaire français, présent dans le pays depuis l'indépendance, serait intervenu manu-militari, il aurait chassé Gbagbo, et intronisé Ouattara, le vainqueur officiel des élections.
Au temps du général de Gaulle et de Jacques Foccart, le patron des affaires africaines, l'opération aurait pris moins de 24 heures. Elle aurait été décidée sans le moinde état d'âme. Mais il est vrai, tout cela nous paraît bien loin. Nous serions après tout légitimement choqués d'une intervention militaire française. La Côte-d'Ivoire a fêté récemment ses cinquante ans d'indépendance. C'est un Etat souverain, et sa souveraineté doit être respectée. Ouattara est reconnu par les grands Etats occidentaux, même si on n'est pas vraiment sûr, qu'il est moins triché que son rival. Mais foin des querelles byzantines, la guerre civile est imminente, le bruit des machettes se rapprochant, la Côte-d'Ivoire risquant de connaître le sort du Rwanda. Il y a quelques jours, Laurent Gbagbo n'a pas hésiter à faire tirer sur une marche de femmes, à Abidjan. En 1949, l'armée française avait refusé de faire feu sur des femmes ivoiriennes, qui manifestaient contre l'incarcération de leurs maris. Mais à l'époque, l'ONU avait quatre ans. Aujourd'hui, elle en a cinquante. Notre époque a fait de la paix, sa valeur suprême. On le voit pour la Lybie. Alors même que notre ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, avait d'abord refusé cette option, Nicolas Sarkozy a obtenu l'ouverture d'une campagne de bombardements ciblés. Et on fait fi de la souveraineté nationale de la Lybie, une ancienne colonie pourtant aussi. Les dirigeants occidentaux nous expliquent qu'ils veulent chasser un tyran, qui tire sur son peuple. Même si historiquement, c'est aussi le propre des tyrans que de tirer sur leur peuple.
Certes, comme le soulignait Bernard Lugan, “personne ne regrettera le satrape lybien” - qui chutera bien un jour -, “responsable de multiples attentats, de nombreux crimes et de la déstabilisation de régions entières de l'Afrique“. Mais il faut parfois laisser l'émotionnel de côté, pour s'intéresser au réel. On ignore encore les conséquences d'une chute de Kadhafi, qui est autant une aspiration démocratique populaire, “que la manifestation de l'éclatement de l'alchimie tribale sur laquelle reposait son pouvoir“. A 90 % désertique, la Lybie est un Etat récent - né de la colonisation italienne -, conglomérat de plus de 150 tribus divisées en sous tribus. En 1932, Mussolini annonce l'occupation militaire de la Cyrénaïque, de la Tripolitaine et en 1934, la deux provinces sont unies en une seule, nommée Lybie. Les ensembles tribaux ont des alliances traditionnelles et mouvantes, au sein des trois régions, à savoir la Tripolitaine (Tripoli), qui regarde vers Tunis, la Cyrénaïque dont la capitale est Benghazi et qui est tournée vers Le Caire et le Fezzan, dont la principale ville est Sebba, qui plonge vers le bassin du Tchad et la boucle du Niger. De l'indépendance de la Lybie en 1951, jusqu'au coup d'Etat du colonel Kadhafi en 1969, la Lybie fut une monarchie dirigée par les tribus de Cyrénaïque.
Mais le système d'alliances tribal est affaibli depuis le coup d'Etat de 1993, fomenté par des Warfallad, qui fut noyé dans le sang. La terreur imposée par le régime a étouffé les rancoeurs, jusqu'au mois de février 2011, Kadhafi ayant en réalité perdu la Cyrénaïque, ses fiefs restant la Tripolitaine et le Fezzan. Mais même en Tripolitaine, les grandes solidarités et subtiles alliances tribales demeurent chancelantes. Le danger pourrait être de voir émerger une situation de guerres tribales, comme en Irak, ou en Somalie, suivie d'un éclatement en plusieurs régions. Le chaos ouvrirait un espace inespéré pour l'Aqmi, auquel viendrait s'ajouter une dissendence toubou au sud du pays, et des initiatives touareg, adossées à leurs bases-arrière du Mali et du Niger. Un tel conflit aurait aussi des conséquences pétrolières. Il aurait été ainsi préférable que le peuple lybien mène lui-même sa révolution à son terme, quitte à lui apporter un soutien indirect - notamment par l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne -, les enjeux de la transition étant complexes et conséquents. Aujourd'hui, notre conscience qui se prétend universelle, aiguisée par les images de la télévision, ne supporte plus le colonel Kadhafi. Il faut donc bombarder Tripoli et Benghazi, mais ne pas intervenir à Abidjan. On attend ainsi de savoir, quelle est la logique derrière tout cela… C'est sans doute qu'il n'y en a pas.
J. D.
http://llanterne.unblog.fr/
| |
|
|
|
|