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Jean Louis Borloo et la "présidentielle referendum"
04/07/2011 08:34
Pourquoi aucun présidentiable français n'émerge actuellement ? Pour de multiples raisons dont une qui est la nouvelle vocation d'une présidentielle : un referendum sur une question clef.
A quoi a tenu la percée forte de Nicolas Sarkozy en 2007 ? A une offre visible et lisible par l'opinion : une nouvelle énergie par opposition à la lenteur alors perçue de la présidence.
C'était clair, simple, lisible par tous ; donc efficace.
Quel leader politique français dispose actuellement d'un tel coefficient de lisibilité ? Probablement aucun.
DSK avait une lisibilité avant l'affaire : la nouvelle gauche ou le réalisme économique teinté d'un pastel de solidarité.
Martine Aubry a une lisibilité : la "vraie gauche" donc la gauche dogmatique. C'est une lisibilité clivante qui va reconstituer un "réflexe de droite".
Mais les autres candidats ?
Quelle promesse concrète est associée à chaque nom ? Difficile voire impossible à dire. Ils sont candidats. Mais candidats pour quoi faire en priorité en trois mots ?
L'opinion moderne simplifie. Elle va vite et attend des offres immédiatement lisibles par elle.
C'est toute la démarche actuelle de Mitt Romney dans la primaire républicaine. Il assume totalement cette nouvelle logique. Une présidentielle comme referendum sur l'emploi.
Toute sa campagne tourne autour de cette priorité.
Si c'est la demande principale, son offre devrait donc trouver des échos ; ce qui commence à être le cas actuellement.
Cette logique montre que les actuelles limites de certains scores sont assez logiques. Qui peut aujourd'hui donner une valeur ajoutée propre à JL Borloo par exemple ? Impossible à dire. La limitation ne provient pas seulement de la multiplication des candidatures dans un espace politique restreint, elle est surtout liée à l'incapacité à identifier une "promesse de vente" claire, unique, forte qui dépasse les frontières politiques classiques.
La présidentielle n'est plus un enjeu de programme mais d'une évocation forte qui réponde à l'attente prioritaire du moment de l'opinion.
http://exprimeo.fr/article/6984/jean-louis-borloo-et-la-presidentielle-referendum.htm
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Ségolène Royal et les limites du vote.com
04/07/2011 08:28
Les réseaux sociaux peinent à s'installer comme outils majeurs pour la présidentielle 2012. La campagne de Ségolène Royal en est un exemple parmi d'autres.
Les réseaux sociaux devaient être l'instrument du contournement des appareils classiques. Ségolène Royal, Dominique de Villepin, Nicolas Hulot ... ont été les annonciateurs de cette perspective.
Seulement voilà, les réseaux sociaux peinent actuellement à concrétiser cette "vocation".
1) Presque tous les candidats ont la même panoplie de moyens : site Internet + blog personnel + facebook + twitter.
Aucun d'entre eux n'a pris une longueur d'avance apportant une valeur ajoutée désormais déterminante.
2) La campagne électorale française reste très centralisée. Les réseaux sociaux sont alors le fil conducteur des militants davantage que l'attrait pour les indécis.
3) Mais surtout la logique d'ensemble est de placer les réseaux sociaux comme vitrine et / ou bibliothèque des annonces faites par ailleurs.
C'est ce volet là qui les prive de valeur différenciée donc de trafic.
Les opérations "live" (notamment lors des déplacements) sont faibles voire inexistantes. Les reportages ("dans la coulisse") sont rarissimes alors qu'ils constitueraient des apports importants.
La présidentielle française 2012 à ce rythme risque de ne pas permettre de contourner les forces classiques des appareils politiques traditionnels.
http://exprimeo.fr/article/6979/segolene-royal-et-les-limites-du-vote-com.htm
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Pourquoi Lagarde est partie au FMI l'esprit tranquille...
04/07/2011 08:22
Malgré sa mise en cause dans l’affaire Tapie, Christine Lagarde a été nommée à tête du FMI. En effet, le départ en retard du procureur Jean-Louis Nadal de la Cour de Cassation pourrait bien favoriser une issue positive pour l’ex-ministre. D'où sa nomination, moins «risquée» qu'il y parait...
De Bercy au FMI. Mardi, Christine Lagarde est devenu la nouvelle directrice générale du FMI en remplacement de Dominique Strauss-Kahn. Si Martine Aubry a accueilli avec bienveillance sa candidature, on est en droit de s’étonner sur la pertinence de nommer l’ex-ministre des Finances à la tête de l’institution financière, vu les casseroles qu’elle traîne.
En effet, un référé de la Cour des comptes, document révélé par Marianne2 en février, a dénoncé les « dysfonctionnements » dans le choix par Christine Lagarde d'une procédure d’arbitrage pour trancher le litige financier entre Bernard Tapie et le CDR (qui gère les actifs « pourris » du Crédit Lyonnais). Arbitrage qui a permis à l’homme d’affaires de récolter 220 millions d’euros… venant de l’Etat. Suite à cela, le 10 mai, le procureur général de la Cour de cassation Jean-Louis Nadal a décidé de saisir la Cour de Justice de la République en vue d’une procédure pour « abus d’autorité » contre l'ex-ministre des Finances.
Cette affaire n’a pas empêché l’Elysée de soutenir la candidature Lagarde récoltant même des soutiens à gauche. De l’inconscience ? A moins qu’en haut lieu, on ait confiance sur l’issue de la procédure… Tout est une question de calendrier. En effet, Jean-Louis Nadal, pièce maitresse du dossier, est parti ce jeudi à la retraite. Et pour l’heure, aucun remplaçant n’a été désigné.
Procédure retardée ?
Reste à savoir si cette vacance va profiter à Lagarde. Le 8 juillet, la commission des requêtes de la CJR va décider si une enquête doit être ouverte sur le cas Lagarde en vue d’un éventuel procès. Si tel est le cas, la commission devra alors transmettre le dossier au procureur général de la Cour de cassation qui saisira alors la commission d’instruction.
Mais le 8 juillet, Nadal sera déjà parti et sans successeur pour passer la main aux magistrats instructeurs. Au ministère de la Justice, on nous assure qu’ « il n’y aura pas de vacance du poste, un intérim est prévu ». Intérim assuré par Cécile Petit, plus ancienne des premiers avocats généraux, les adjoints de Nadal, comme indiqué par la loi. L'enquête contre Lagarde sera-t-elle bloquée pour autant ? « Aucun commentaire », répond-t-on à la Chancellerie.
Et jusqu’à quand durera cette période d’intérim ? Car, pour l’heure, aucun magistrat n'est sorti du chapeau. Quatre noms circulent cependant pour remplacer Nadal. Cécile Petit, l'intérimaire, Gilbert Azibert, autre premier avocat général à la Cour de cassation et ex-secrétaire général du ministère de la Justice, François Falletti, procureur général de Paris et le favori Jean-Claude Marin, procureur de Paris. Le CSM, qui devra donner son avis, en est encore au stade des auditions. Puis le Ministère de la Justice proposera un nom, le CSM se prononcera une nouvelle fois et le lauréat sera nommé en Conseil des Ministres.
Résultat, compte tenu des vacances, le remplaçant de Nadal ne devrait pas être en poste avant la fin de l’été selon Le Figaro. Au ministère de la Justice, « on n’a pas de nom, pas de calendrier » pour cette promotion. Le départ de Nadal était pourtant prévu depuis longtemps. Mais il est vrai que l’on est pas pressé de nommer celui qui devra crucifier (ou non) Christine Lagarde.
Un proche de Sarkozy promu ?
Quand bien même le nouveau procureur général serait nommé rapidement, l’Elysée a toujours de quoi se rassurer. Jean-Claude Marin, le favori, a toujours été vu comme un proche du chef de l’Etat. C’est lui qui représentait le ministère public face à Dominique de Villepin lors du procès Clearstream, est devenu, à ce titre la bête noire de l’ex-Premier ministre. En cas de procès, c’est aussi lui qui représentera de nouveau le ministère public face à Lagarde.
Et l’ex-ministre peut s’estimer heureuse d’avoir échappé à Nadal. Ce dernier, s’il n’a pas la verve politique des juges Marc Trévidic ou Serge Portelli, a souvent montré sa totale indépendance à l’égard du pouvoir exécutif. L’année dernière, lors de ses vœux à la Cour de cassation, il a critiqué la réforme (avortée) de la procédure pénale. C’est lui qui la lancé la procédure contre Woerth devant la CJR pour l'affaire de l'hippodrome de Compiègne. En janvier dernier, se sachant sur le départ, il avait prononcé un discours incendiaire contre la politique pénale du chef de Nicolas Sarkozy. En juin, il publiait dans Le Monde une tribune appelant à la création d’un poste de « procureur général de la Nation » à la tête des parquets de France et « indépendant du pouvoir politique ». Une réforme qui couperait le lien entre le ministère de la Justice et les procureurs.
Des prises de positions qui ont été brandies par Christine Lagarde pour décrédibiliser Nadal pointant son « hostilité à l'égard du chef de l'Etat ». Pour elle, la saisine de Nadal est « factuellement, pour certains aspects, fausse et juridiquement très curieusement fondée ». Avec Jean-Claude Marin nommé à la Cour de Cassation, Lagarde et l’Elysée auront certainement l’esprit plus tranquille. Ce ne sera pas le cas de la Justice.
Tefy Andriamanana - Marianne
Dessin : Louison
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Brigitte Gruel ou la face cachée de l'affaire Tron
04/07/2011 08:18
Surnommée « la Pompadour de Draveil », Brigitte Gruel, 53 ans, est l'autre visage de l'affaire Tron. L'adjointe à la culture du maire a également été mise en examen pour « viols et agressions sexuelles en réunion ».
C' est un pavillon sans charme, calé comme un lego dans un quartier résidentiel de Draveil (Essonne). Le store du premier étage est baissé, une voiture bouche l’entrée. A l’intérieur, Brigitte Gruel, adjointe à la culture à la mairie de Draveil, ne répond plus au téléphone. Elle n’a pas mis un pied dehors depuis la fin de sa garde à vue, le 23 juin dernier. Quarante-huit heures durant lesquelles l’élue et son patron, Georges Tron, ont dû répondre aux accusations proférées par deux anciennes employées municipales dans les locaux de la PJ de Versailles. L’ex-secrétaire d’Etat à la Fonction publique a ensuite été mis en examen pour « viols et agressions sexuelles en réunion par personne ayant autorité ». Brigitte Gruel, 53 ans, est également poursuivie pour « viols et agressions sexuelles en réunion ». Cassée, elle est ressortie du TGI d’Evry au bras de son époux, cadre retraité et ravagé.
Deux jours plus tard, Georges Tron inaugurait une base nautique de la commune. Brigitte Gruel, elle, ne trouve même plus la force de se rendre au marché. Cette belle blonde au brushing impeccable, sportive et toujours apprêtée, est en effet au cœur de toutes les rumeurs.
Ses « amis » de la majorité municipale, jaloux des relations privilégiées qu’elle entretient avec le maire, la surnomment « la Pompadour ». En ville, leur proximité fait jaser : « Elle lui sert de factotum, le conduit partout en voiture, l’écoute parler et fait passer les messages… » raconte un élu. Georges Tron et son adjointe déjeunent fréquemment au Gibraltar, un restaurant chic en bord de Seine. L’avocat du maire, Olivier Schnerb, admet « une immense complicité » entre son client et Brigitte Gruel. Mais, pour les élus de l’opposition, il ne fait aucun doute qu’elle est, depuis des années, la maîtresse de Georges Tron. Ainsi expliquent-ils l’ascension de cette mère au foyer, férue d’art contemporain, qui ne s’était jamais mêlée de politique auparavant. Vice-présidente de la communauté d’agglomération en 2001, puis chargée des marchés publics, elle est adjointe à la culture et à la vie associative à la mairie de Draveil depuis 2008.
Virginie Faux et Eva Loubrieu, les deux plaignantes, vont beaucoup plus loin. Selon elles, Brigitte Gruel, dont l’avocat, Franck Nathali, n’a pas souhaité répondre à Marianne, était la « rabatteuse » de Tron, une « perverse » qui n’hésitait pas à les pousser « à prendre une baby-sitter » en prévision des soirées de débauche…
Voici comment la première, ex-contractuelle, a raconté à la police les deux agressions dont elle avait été victime, à chaque fois en présence de l’adjointe à la culture. Le 12 novembre 2009, dans le bureau du maire, cette dernière lui aurait « caressé les épaules, la poitrine tout en [la] dégrafant […] M. Tron [lui] a pris la main pour [qu’elle] caresse la poitrine de Brigitte. [Elle a] entendu Brigitte faire une fellation à M. Tron ».
Quand elle évoque devant Marianne le deuxième viol, le 4 janvier 2010, Virginie Faux précise qu’il a eu lieu « au domicile de Brigitte Gruel, sur un canapé en cuir rose saumon. Il n’y avait pas de conversation entre eux, il ne lui demandait rien. Elle était active, prenait des initiatives sans trembler ».
Eva Loubrieu, elle, avoue aux policiers s’être « laissée caresser par Georges Tron sur la promesse d’être embauchée comme attachée territoriale », en janvier 2007. Puis, précise-t-elle aujourd’hui, elle en a « eu marre ». « C’est là qu’il m’a mis entre les pattes et sous la coupe de sa maîtresse, et que je suis devenue leur objet sexuel. Ça se passait une fois par mois, souvent chez elle, après qu’on eut déjeuné d’un plateau de fruits de mer et qu’ils m’eurent fait boire beaucoup de Sancerre. Ou encore à la communauté de communes, le soir… »
Eva Loubrieu a été licenciée en 2009 à la suite d’une procédure disciplinaire. La mairie de Draveil l’accusait d’avoir détourné la régie dont elle avait la charge. Après le remboursement des sommes (745,85 euros d’achats effectués chez Ikéa) réclamé par le procureur d’Evry, la plainte avait été classée sans suite. Virginie Faux, elle, a été remerciée en 2010, « suite à des problèmes d’alcoolisme » explique la maire adjointe chargée du personnel communal, Florence Fernandez de Ruidiaz. Selon maître Olivier Schnerb, qui considère que les deux femmes sont animées par « un désir de vengeance » suite à ces licenciements, et il ne fait aucun doute qu’« elles sont proches de l’extrême-droite de Draveil ». De fait, Eva Loubrieu s’était confiée, dès 2009, à François-Joseph Roux, ex-directeur de cabinet de Georges Tron, désormais salarié de la mairie de Vigneux. Selon lui, c’est parce que le maire savait qu’il « était au courant » qu’il l’a licencié. Dans l’entourage de Georges Tron, on livre une autre version : Roux entretient depuis les municipales de 1995 des relations avec les frères Jacques et Philippe Olivier (ce dernier est un ancien du MNR de Bruno Mégret, et le mari de Marie-Caroline Le Pen), installés sur la commune et en conflit ouvert avec le maire. Les frères Oliviers démentent, bien entendu, ces accusations.
La procureur d’Evry, Marie-Suzanne Le Quéau, a néanmoins estimé que les plaintes de Virginie Faux et Eva Loubrieu devaient être prises au sérieux. Aujourd’hui, les deux femmes en veulent autant à Georges Tron qu’à Brigitte Gruel : « Elle n’a pas réalisé le mal qu’elle a fait. Elle serait prête à suivre son grand homme jusqu’aux enfers », assurent-elles.
Stéphanie Marteau - Marianne
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La nomination de Christine Lagarde
01/07/2011 09:36
C'est finalement Christine Lagarde, qui a été nommée, ce mardi 28 juin, directrice générale du FMI à “l'assentiment général“. Elle est ainsi la première femme à prendre la tête d'une institution financière internationale. On s'est penché sur les candidatures, pour un choix qui s'est finalement rapidement porté, en faveur de Mme Lagarde. Il est vrai qu'après l'affaire DSK, ce n'était pas gagné. Au jeu des pronostiques, Christine Lagarde paraissait d'ailleurs, loin d'être la favorite.
On pensait que l'on était pas prêt de revoir un Français, à la tête du FMI. Les Américains en avaient souper et les grands pays émergents d'Asie souhaitaient installer un de chez eux, pour s'occuper un peu plus de leurs problèmes, et un peu moins de ceux de l'Europe. Mais nous faisons encore illusion, nos élites ayant conservé un je ne sais quoi, sans doute l'avantage d'avoir été une grande puissance, dans le passé, héritage abatardi des raffinements d'un Talleyrand. Mais avant d'être française, Christine Lagarde est surtout une femme. Et elle parle aussi anglais, “fluent english“, parfaitement, mieux elle parle l'anglo-américain, la langue de l'empire… C'est une Française, dans une enveloppe anglo-saxonne. Certaines mauvaises langues ont même dit, qu'en dépit de ses nombreuses gaffes, lors de son passage à Bercy, Christine Lagarde auvait été sauvée par l'excellence de son anglais. Surtout, si on le compare à celui de Nicolas Sarkozy, ce qui permettait à Mme Lagarde de tailler le bout de gras, de faire la conversation dans les enceintes internationales, où elle aimait à se faire photographier, en compagnie de ses collègues étrangers.
Jusqu'à la guerre de 14-18, il fallait parler le français pour être compris dans les rencontres internationales. Aujourd'hui, les successeurs potentiels de Christine Lagarde, à commencer par François Baroin, seront surtout jugés sur leur niveau d'anglais. Et le passage de Christine Lagarde à Bercy, a montré que le titulaire du portefeuille n'était plus réellement le ministre des finances, mais ne faisait qu'appliquer une politique appliquée ailleurs, en bon petit soldat, à savoir à l'Elysée, mais aussi à Bruxelles et à Berlin. Au FMI, elle appliquera une politique, là adoptée à la Maison Blanche. La presse américaine l'avoue crûment, malgré les compétences de juriste de Christine Lagarde, les dirigeants français et surtout allemands, comptent sur elle, pour puiser dans les fonds du FMI, afin de sauver un euro au bord du gouffre, suscitant la fureur des pays émergents, qui ont eux aussi leurs petits soucis.

La France a su conserver certains postes prestigieux, à l'image de la direction de la Banque Centrale Européenne, à la tête de laquelle est placée Jean-Claude Trichet, qui arrive à la fin de son mandat. Auquel l'on peut rajouter Pascal Lamy, qui entame son dernier mandat, à la tête de l'Organisation Mondiale du Commerce… Au début du XXe siècle, les grands pays émergents, de l'époque (Empire ottoman ou Russie), faisaient déjà appel à des Français, pour organiser leur administration. Cette prédominance hexagonale s'expliquait sous des approches diverses : la qualité de notre système de formation des élites, l'ancienneté de notre Etat, longtemps vénéré comme un Dieu tutélaire, la clarté de pensée et d'expression de la langue française (jusque dans l'après-guerre, la langue de la diplomatie), et notre universalisme issus du catholicisme et de la philosophie des lumières. Depuis le siècle dernier et les deux guerres mondiales, s'ajoute chez les élites françaises, le sentiment que la France n'a plus la taille adéquate, dans ce monde de géants, et que toutes les grandes questions économiques, financières, écologiques, démographiques et sécuritaires, n'auraient de solution qu'à l'échelle planétaire.
Aristide Briant fut l'instigateur de l'éphémère S.D.N., comme après-guerre la construction de l'Europe du fer et du charbon, puis le Traité de Rome, furent impulsées par le duo Monnet / Schumann. De nos jours, c'est cette conviction des élites françaises, que l'on retrouve dans la thèse d'un gouvernement mondial, cher à Jacques Attali, par exemple, et qui n'a pas d'égal réel, dans les autres pays. Jacques Attali est ainsi le point de jonction idéal et parfait, entre l'universalisme hexagonal et l'internationalisme de la gauche. Pas étonnant que les socio-démocrates, tels Strauss-Kahn, Lamy et etc., y soient comme des poissons dans l'eau. Mais le FMI est surtout situé à Washington, et tout le talent de DSK en son temps, n'en empêche pas pour autant, que les véritables leviers décisionnels de l'institution sont à la Maison Blanche. “Mais nos brillants esprits font semblant de ne pas voir, que cet idéal correspond aussi, aux intérêts des grandes entreprises globalisées. Qui ont imposé la loi du marché, sous la férule discrète, mais jamais prise en défaut de la puissance dominante“, en empruntant l'analyse d'Eric Zemmour. L'intérêt général mondial est largement un mythe, une utopie. Les égoïsmes nationaux, comme on dit, sont après tout les intérêts des peuples, soumis à la démocratie.
Ce choix prouve que les Etats-Unis ont décidé de sauver l'euro, pour des raisons multiples. Alors doit-on se réjouir ou se plaindre de cette nomination de Mme Lagarde. Un grand diplomate anglais, ancien commissaire européen, Christopher Sommes, un jour, a apporté la réponse : “Dans une organisation internationale, disait-il, il faut toujours mettre un Français, à la tête. Car les Français sont les seuls, à ne pas défendre les intérets de leurs pays“… Alors quand il s'agit de plus d'une Française, ayant de surcroît, mené une carrière d'avocate dans les plus grands cabinets d'affaires new-yorkais…
J. D.
http://llanterne.unblog.fr/
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